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词典释义:
haie
时间: 2023-09-10 07:30:53
TEF/TCF
[ε]

n. f. 1.树篱,篱笆:2.成排的障碍物:3.人墙,队列:4.【农】犁辕常见用法

词典释义
n. f.
1.树篱,篱笆:
~ vive 绿篱
~ sèche[morte] 柴篱
~ servant d'abri contre le vent 挡风篱

2.成排的障碍物:
course de ~s 【体】障碍赛马;跨栏赛跑

3.人墙,队列:
faire[former] la ~ 列队,筑人墙

4.【农】犁辕


常见用法
400 mètres haies400米跨栏赛跑

近义、反义、派生词
联想
  • clôture   n.f. 围墙,栅栏,篱笆;结束,截止;闭幕

近义词
file,  cordon,  rang,  rangée,  ligne,  bordure
、近
ais,  ai(变位),  aie(变位),  aient(变位),  aies(变位),  ait(变位),  es(变位),  est(变位),  hais(变位),  hait(变位)
联想词
pelouse 草地,草坪; buisson 灌木丛,荆棘丛; talus 陡坡,斜坡; grillage 铁丝网,金属网,栅栏; barrière 栅,栅栏; prairie 牧场,草地,草原; plantation 栽种,栽培,种植; arbre 树,树木; gazon 细草; verger 果园; arbuste 小灌木;
当代法汉科技词典
1. n. f. 【农】犁辕
2. n. f. 【体】障碍赛马; 跨栏赛跑: 110mètres~s110米跨栏赛跑

haie f. 篱笆; 树篱

短语搭配

tailler une haie修剪篱笆树

tailler une *haie修剪绿篱

faire la haie列队, 筑人墙

gagner le 110 mètres haies在110米跨栏赛跑中取胜

affronter *haie de baïonnettes面对一排刺刀

ébarber une haie de bambou修整竹篱

pré clôturé de haies vives用绿篱围住的草地

Le lièvre s'est gîté près de la haie.野兔在篱笆旁过夜。

défiler entre deux haies de spectateurs在夹道的观众中列队通过

haie vive绿篱

原声例句

Nous avons attaché papa à l'arbre avec la corde à linge et à peine on avait fini, que nous avons vu monsieur Blédurt sauter par-dessus la haie du jardin.

我们用晾衣绳把爸爸捆在树上。刚捆完,就看到布雷杜先生从花园的篱笆上跳过来。

[小淘气尼古拉绝版故事 Le Petit Nicolas]

Battre le record mondial de la course du 110 mètres haies.

打破110米跨栏世界纪录。

[即学即用法语会话]

Et sa mère : Si seulement tu étais bien loin d'ici ! C'en était trop ! Le malheureux, d'un grand effort s'envola par- dessus la haie, les petits oiseaux dans les buissons se sauvaient à tire d'aile.

“我希望你走远些!”鸭儿们啄他。小鸡打他,喂鸡鸭的那个女佣人用脚来踢他。于是他飞过篱笆逃走了;灌木林里的小鸟一见到他,就惊慌地向空中飞去。

[丑小鸭]

Ne vous mettez sous un arbre ni à côté d'une haie.

不要在树下和篱笆旁摆放烤架。

[法国人体科学讲堂]

Et moi, j'ai caché ma poudre d'escampette à cinquante-trois huitièmes du début de cette haie.

我把快逃粉藏在53个八分之一处的树篱那儿。

[基础法语小知识]

Un peu au-dessous du point où la corde de l’A rencontre et coupe le jambage droit est la Haie-Sainte.

Haie-Sainte 略低于 A 弦相交并切入右腿的点。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

Après la prise de la Haie-Sainte, la bataille vacilla.

在夺取了圣拉埃以后,战事形成了相持不下的局面。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

Hougomont entamé, la Haie-Sainte prise, il n’y avait plus qu’un nœud, le centre. Ce nœud-là tenait toujours. Wellington le renforça. Il y appela Hill qui était à Merbe-Braine, il y appela Chassé qui était à Braine-l’Alleud.

乌古蒙被困,圣拉埃失守,只有中间的一个结了。那个结始终解不开,威灵顿不断增援。他把希尔从梅泊·布朗调来,又把夏塞从布兰拉勒调来。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

Le passant se redressa. Il fit quelques pas et s’en alla regarder au-dessus des haies. Il aperçut à l’horizon à travers les arbres une espèce de monticule et sur ce monticule quelque chose qui, de loin, ressemblait à un lion.

过客抬起头来。他走了几步,从篱笆上面望去。他从树枝中望见天边有一个小丘,丘上有一个东西,远远望去,颇象一只狮子。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

Dans la vallée, c'étaient de grands herbages arrosés par des rigoles et séparés par des haies; puis, plus loin, la rivière, canalisée jusque-là, s'épandait en un vaste marais.

山谷里有一些大牧场,均能得到沟渠灌溉之利,被树篱隔成了一片又一片;较远处,河流与渠道疏通,铺陈为水网密布的广阔地带。

[莫泊桑短篇小说精选集]

例句库

Il est champion du monde du cent mètres haies.

他是百米世界冠军。

Pour avoir touché son voisin Liu Xiang pendant la course, le Cubain Dayron Robles a été disqualifié lundi après avoir remporté la finale du 110 mètres haies des Mondiaux de Daegu.

周一,原先在大邱田径世锦赛上赢得110米栏冠军的古巴运动员罗伯斯,因赛跑时触碰相邻跑道的运动员刘翔而被取消获奖资格。

Comme un lilas qui passe, fugitif dans un rêve。cette jeune fille me croisera et s'éloignera en silence dépassant la haie délabrée,pour disparaître au bout de la ruelle, sous la pluie.

像梦中飘过,一枝丁香地,我身旁飘过这女郎;她静默地远了,远了,到了颓圮的篱墙,走尽这雨巷。

Hier après-midi, nous avons pris un sentier et franchi des haies en acheminant à l’autre bout de la colline.Nous appelons ça comme une aventure de randonnés.

昨天下午,我们从住的客栈,走山里的小路,穿过层层灌木,到了对岸的古堡,也算是徒步吧。

A la sortie de la salle des mariages, les élus de la majorité municipale ceints de leur écharpe tricolore ont formé une haie en leur honneur, devant une foule de journalistes.

在婚礼礼堂的出口,佩戴三色旗的市政代表在众多记者前列队为新人祝福。

Usine spécialisée dans la production d'herbe-machine de découpe couteau, coupe haie, arbuste machine de découpe série lame, la lame, et d'autres terrains de golf exclusif.

本厂专业生产剪草机刀、绿篱剪、割灌机系列刀片、高尔夫球场专用刀片等。

Il passe une grande cour pavée de marbre, il monte l'escalier, il entre dans la salle des gardes qui étaient rangés en haie, l'arme sur l'épaule, et ronflants de leur mieux.

他接着穿过一个大理石砌成的院落,登上楼梯,进入卫戍厅。卫兵们在那里整齐地持枪列队,但个个都在呼呼地打鼾。

Comme garcon liu,qui haie le montagne devant lui,meme les chain de montagne.

刘郎已恨蓬山远,更隔蓬山一万重!

La haie fait écran entre les jardins.

花园与花园之间由篱笆隔开。

Dans la cour. il y a quatre mille hommes en armes quiforment ce qu'on appelle une haie de déshonneur.

学校大院内四千名全副武装的军人筑成了所谓的“耻辱人墙”。

En dessous il y a une haie de noisetiers tu sais bien? dit le petit Chaperon Rouge.

下面有一行榛树篱笆,你知道吗?”小红帽说。

Liu Xiang, le champion mondial du 110 mètres haies, a pris laphoto avec ? San Mao ?, la mascotte des Jeux Olympiques spéciaux 2007de Shanghai.

110米跨栏世界冠军刘翔和《三毛》——2007年特奥会的吉祥物一起照了像。

Mais, placé où je suis, il y a des haies que je ne peux pas franchir en double ou en triple. Je suis obligé de franchir chaque haie à la fois.

但我的处境是,前路有我无法加速逾越的障碍,我必须每次只越过一个障碍。

À l'allure où je vais, celui qui veut franchir deux haies en même temps, il tombe et il devient dernier.

按照我目前的速度,谁想同时越过两个障碍,谁就会跌倒并落到最后。

Donc, je franchis une haie à la fois.

所以,我每次只越过一个障碍。

En outre, les observateurs auraient vu qu'on lançait des projectiles, notamment des pierres et des objets métalliques, contre les défenseurs, qui avaient dû quitter la salle entre une double haie de policiers.

另据报告,观察员看见有人把包括石头和金属物一类的投掷物扔向辩护律师,最后他们不得不在警察簇拥下离开法庭。

法语百科

En automne, une haie vive poussant en bordure de chemin à Öhringen, Allemagne.

En hiver, une double haie taillée encadrant un sentier de Tchéquie.

Au printemps, une toute jeune haie reconstruite de saules et incorporant des fascines en fagots, ceci pour stabiliser des terrains soumis au ruissellement dans le Pas-de-Calais, France.

En été, des haies naturelles séparant des parcelles agraires et formant un paysage de bocage à North York Moors, Angleterre.

Une haie est une structure végétale linéaire associant arbres, arbustes et arbrisseaux (fruticée), sous-arbrisseaux et autres plantes indigènes qui poussent librement, ou sont entretenus pour former une clôture entourant une unité foncière, ou pour constituer un abri à une faune locale et une flore spécifique formant un biotope particulier.

Le volume des haies est maitrisable en arboriculture par la taille (émondage, coupe sélective, élagage, etc) sous l'action des cisailles, de la tronçonneuse ou du taille-haie du jardinier ou de l'arboriste. La technique de haie taillée, destinée à guider la croissance des plantes, est poussée à ses limites avec l'art topiaire appliqué sur les haies des jardins à la française. Née à l'époque de la Rome antique, cette méthode consiste à tailler les arbres et arbustes dans un but décoratif pour former des haies, des massifs ou des sujets de formes très variées (géométriques, personnages, animaux, etc). Des plantes « à feuillage persistant » (sempervirentes), à petites feuilles et à port compact, se prêtent à cet usage : l'if et le buis (très utilisé car compact et de pousse lente), le laurier-cerise, le cyprès, et même le lierre.

L'épaisseur limitée de la haie, en général de 1 à 5 mètres de large, en fait un écosystème particulier associant une face ombrée (située au nord dans l'hémisphère nord), un cœur stable et dense, et enfin une face ensoleillée (orientée au sud). Les haies sont usuellement disposées en limites de parcelle pour assurer la séparation des propriétés ou la protection contre l'intrusion. Mais certaines haies sont placées en intérieur de parcelle pour séparer des cultures (cas dans les joualles) ou pour attirer une faune utile à l'écosystème en présence, aux agriculteurs biologiques et durables, aux sylviculteurs, aux permaculteurs, aux maraichers ou aux jardiniers éclairés.

La haie est moins répandue dans les régions aux sols pauvres et acides et/ou fortement soumises aux embruns et vents littoraux, là où toute végétation ligneuse élevée a du mal à se développer. Elle est alors remplacée par des murets de pierres sèches plus ou moins végétalisés (haies murées), des techniques de treillage (treille), de plessage (haies plessées de bois vif) ou même de palissage (palissade de bois mort).

Description

Le paysage rural de bocage est composé de pâtures, de polycultures de type joualle ou même de jachères, toutes encloses de haies qui assurent diverses fonctions : de frontières ou limites de propriété • de sources d'oxygène et d'azote • d'infiltration - épuration - rétention - réinjection des eaux de ruissellement • de sources de bois-énergie (ou de construction) • de productions de plantes comestibles, baies, fruits, plantes médicinales, etc. • de protections microclimatique contre les chaleurs excessives (pour des haies larges) ou contre les vents (pour des haies brise-vent (en)), etc.

De plus, les scientifiques écologues modernes ont démontré concernant la haie, son fort rôle d'abri et de lieux de nidification pour la faune utile et de nombreux organismes auxiliaires de l'agriculteur ou du jardinier (par exemple des essaims sauvages ou des ruchers d'abeilles pollinisatrices ou bien des oiseaux insectivores) qui offrent de nombreux services écosystémiques. Pour les groupements de haies, les écologues ont mis en évidence leurs influences positives sur le cycle du carbone, ainsi que leurs capacités à former un bio-corridor (une zone de transition écologique permettant le passage de la faune entre deux écosystèmes semblables) ou à créer un écotone, une zone de transit entre deux écosystèmes dissemblables (par exemple, une série continue de haies permettant le passage entre un sommet montagneux et un marais de littoral ).

Une haie sera plus ou moins « sauvage » en fonction de l'intervention humaine (ou de la non-intervention) sur ses constituants :

Un exemple de bocage d'un grand intérêt paysager et écologique, mêlant des haies naturelles, vives (à pousse libre) et basses (taillées), des champs cultivés et des prairies qui forment un véritable corridor biologique entre la partie montagneuse (en fond) et la vallée. Photographie prise dans la région de Eildon, en Écosse qui serait l'ultime demeure du roi Arthur, un des héros les plus célèbres de la tradition européenne.

La haie naturelle (à pousse libre avec des essences sauvages locales) : Cette haie haute et large protège les cultures et la flore autochtone de sa bordure, de l'action des intempéries (pluies, inondations, vents, gel, etc). Gage de forte biodiversité, elle est constituée d'espèces et essences autochtones et variées qui attirent une faune riche et utile. Et ceci par opposition, aux « haies plus artificielles » que sont les haies taillées ou végétalisées.

La haie vive (à pousse libre, mais avec des essences d'origines diverses et parfois exotiques) : Cette haie large et touffue abritent des arbres et arbustes qui ne sont pas ou peu taillés. Ils grandissent sans contrainte et abritent un écosystème particulier et riche; et ceci contrairement aux « haies à pousse contrôlée » que sont les haies taillées ou végétalisées.

La haie taillée (à pousse contrainte par des interventions humaines faites à intervalles réguliers) : La taille aura trois objectifs différents, selon le type de haie et surtout selon la volonté de son propriétaire : réduire les épaisseur et hauteur par élagage, afin d'en limiter l'expansion sur la parcelle ou sur le voisinage. produire du bois (hiver) ou du fourrage à bétail (été) par émondage, une technique traditionnelle de taille des haies. À cet effet, certaines haies sont constituées spécialement d'arbres têtards ébranchés de manière répétée (tous les 7 ans par ex.) pour "en sortir" fourrage, bois de chauffe, pieux, piquets, perches, etc. À la suite de cet élagage drastique et répété dans le temps, des troncs verticaux massifs et solides se forment peu à peu. Ils permettront la réalisation de poutres solides et planches épaisses de qualité. Il y a moins d'un siècle, cette technique en survivance était très usitée dans les bocages breton, normand ou gâtinais. réaliser un décor de haie taillée mise en forme forcée, à coups de cisailles. Généralement constituée d'une seule espèce persistante à pousse lente (if ou buis ou lierre), cette haie taillée basse sera de faible valeur écologique; comme l'est aussi la plus haute haie végétalisée.

réduire les épaisseur et hauteur par élagage, afin d'en limiter l'expansion sur la parcelle ou sur le voisinage.

produire du bois (hiver) ou du fourrage à bétail (été) par émondage, une technique traditionnelle de taille des haies. À cet effet, certaines haies sont constituées spécialement d'arbres têtards ébranchés de manière répétée (tous les 7 ans par ex.) pour "en sortir" fourrage, bois de chauffe, pieux, piquets, perches, etc. À la suite de cet élagage drastique et répété dans le temps, des troncs verticaux massifs et solides se forment peu à peu. Ils permettront la réalisation de poutres solides et planches épaisses de qualité. Il y a moins d'un siècle, cette technique en survivance était très usitée dans les bocages breton, normand ou gâtinais.

réaliser un décor de haie taillée mise en forme forcée, à coups de cisailles. Généralement constituée d'une seule espèce persistante à pousse lente (if ou buis ou lierre), cette haie taillée basse sera de faible valeur écologique; comme l'est aussi la plus haute haie végétalisée.

La haie-mur végétalisée (à pousse très contrainte pour former une sorte de mur végétal géométrique) : Généralement urbaine, cette haie-clôture haute (plus ou moins deux mètres) en forme de mur est constituée d'une plantation uniforme de cyprès, ou de lauriers ou de troènes, ou bien de thuyas; tous à pousse rapide. Ces arbres persistants qui dépassent habituellement les 10 mètres, seront rapidement affaiblis par d’innombrables tailles réalisées au cordeau et au taille-haie. Ce type de haies est ainsi plus sensibles aux sécheresses et aux maladies (jaunissement, puis mort). Il est aussi déserté par la faune; et ceci contrairement aux haies naturelles ou vives très bio-diversifiées qui évoluent librement.

Rappelons enfin que nombre de nos paysages portent souvent l'empreinte, ou même abritent toujours, une vieille haie témoin de notre Histoire humaine, qui aux aurores d'un jour lointain est née en lisière d'une forêt immémoriale, aujourd'hui à jamais disparue...

Étymologie

Au XV siècle, les haies encadraient et protégeaient les cultures comme sur cette enluminure sur vélin; Livre d'heures nommé « Les Très Riches Heures du duc de Berry » et réalisé entre 1412 et 1416.

Le terme haie a pu désigner originellement autre chose qu'une rangée d'arbre, puisqu'on le trouve dans le sens de « lisière de forêt » sous la forme ancienne haye en toponymie (Cf. La Haye-Aubrée, etc.), voire par extension des massifs forestiers eux-mêmes. Cependant, le sens actuel est clairement attesté dans le Psautier de Cambridge au XII siècle : « clôture faite d'arbres d'arbustes servant à protéger un champ ou un jardin. »

Le mot haie est issu du germanique *hagja qui a déjà le même sens reconstitué d'après le moyen néerlandais hegge, haie, clôture. On le trouve en latin médiéval sous la forme haja dès le IX siècle. Le même étymon indo-européen *khag-, "entouré de" a donné le celtique *kagio- qu'on trouve sous les formes caïo, cagio, cagium en bas latin, à l'origine des termes quai (forme normano-picarde) et chai (forme du français central).

De nombreux toponymes forestiers utilisent ce terme, où il désigne bien la forêt.

En France, la plus célèbre est la forêt de Haye, qui couronne Nancy. Moins connue, la forêt de Front de Haye, où se déroulèrent des combats au cours du premier conflit mondial. Au nord d'Avesnes-sur-Helpe, une forêt linéaire formant un arc de cercle (autrefois un cercle complet, avec une extension vers l'est) est la Haie d'Avesnes. Toute la Thiérache était constellée de haies, dont certaines existent encore : la haie de Fourmies, qui est de forme massive et non linéaire (ce mot désigne donc bien une forêt); les haies de Cartignies, d’Aubenton et Rumigny, de Bohain et Beaurevois, d’Hargnies ou de Gommegnies. Une structure comparable a existé en Champagne, la Haie de Nangis. Ces forêts linéaires, selon certains auteurs, auraient eu un rôle défensif, à l'instar des « zassieka » (voir à ce sujet : ru:Засечная черта) qui protégeaient l'État de Moscou des attaques de cavalerie notamment entre les XVI et XVIII siècles.

En France, dans la région du Charolais, les haies qui délimitent les champs et prés sont appelées des « trasses », le terme de « bouchure » est également utilisé en Allier et en Saône-et-Loire.

Origines lointaines

Les haies du bocage traditionnel (ici du Cotentin, en France, vers 1945) offraient un compromis intéressant entre protection et exploitation des sols et des écosystèmes. Souvent associé à la culture de fruitiers et à l'élevage laitier, il permettait des systèmes polyculture-élevages autonomes et résilients, fonctionnant en boucle fermée, c’est-à-dire sans intrants, et sans déchets.

Les haies ont été plantées en Europe et en France dès l'Antiquité : Jules César, dans la Guerre des Gaules, parle des haies défensives utilisées par les Nerviens. Au Moyen Âge, elles ont permis aux paysans d'avoir accès au bois, alors que les seigneurs détenaient l'accès à certaines forêts (Silva Forestis), notamment pour la chasse, et qui étaient interdites de défrichement. Les haies fournissaient le bois de chauffage, indispensable à la cuisine, ainsi qu'un complément appréciable d'alimentation grâce aux fruits et aux petits animaux qu'elles abritaient.

On les retrouve plus fréquemment à partir du XVI et du XVII siècles, accompagnant un processus d'appropriation des sols par une bourgeoisie urbaine. On les utilisait alors pour clore son terrain et délimiter sa propriété mais également pour empêcher les autres paysans de venir faire paître leurs troupeaux. Des modes de taille et d'entretien comme le plessage renforçaient leur caractère infranchissable. À cette époque, au gré du développement des villages, la mise en place de haies s’est progressivement intensifiée pour donner la tradition bocagère qui a façonné le paysage rural jusqu'à la révolution industrielle. En Bourbonnais, à l'époque contemporaine, certains baux de métayage stipulaient l'obligation de planter chaque année une certaine longueur de haie .

À la fin du XVIII siècle, l'Académie française définit la haie comme une « clôture faite d'épines, de ronces, de sureau, &c. ou seulement de branchages entrelacés », en précisant qu'appelle « haie vive, une haie d'épines, ou d'autres plantes de même espèce qui ont pris racine ». En 1798, les académiciens ajoutent qu'on appelle « haie morte ou sèche, celle qui est faite d'épines ou d'autres bois morts entrelacés. »

Haies : l'état des lieux

La centaine de mètres de cette haie arrachée entre deux champs de maïs vient s'ajouter aux 2 millions de km de haies supprimées depuis 1945. À Réville-aux-Bois (Meuse) en 2013.

Néo-bocage aux Açores, Portugal Le néo-bocage très artificiel et trop géométrique est généralement monospécifique (une seule espèce) et d'une même classe d'âge. Il est cause de pauvreté en biodiversité, le tout écologiquement aggravée par des apports de pesticides.

Une haie arrachée provoque rapidement régression et dégradation des sols (érosion). En effet, les ruissellement de pluies et inondations hivernales lessivent les labours dont la matière organique et l'humus s'échappent sans être bloqués. La haie supprimée ne draine le sol).

Néo-bocage rectiligne, Dakota, États-Unis. Ces haies néo-bocagères aseptisées et sans diversité ne seront seulement que de médiocres sources de bois à bas prix pour la sylviculture intensive.

Sur fond de haies, un tas de plaquettes forestières qui est un produit de valorisation des haies. Ces plaquettes sont l’une des quatre sources d’approvisionnement des chaudières au bois énergie (comme les bûches, les granulés de bois (ou pellets) et les sciures ou autres déchets connexes de scieries).

Notre ancestral bocage et les haies sont un patrimoine semi-naturel en nette régression depuis le XIX siècle et surtout au XX siècle (hormis les petites haies de clôtures de l'habitat périurbain). En Europe, le bocage a été détruit par la mécanisation agricole d'après les guerres mondiales, puis fortement par les remembrements et l’élevage hors sol des cinquante dernières années .

Période 1960 - 1999

Le remembrement des années 1960 en France a abouti à l'augmentation de la taille des parcelles et corrélativement à la suppression des haies, des talus et des fossés. De plus, des surfaces en cultures de printemps comme la betterave sucrière, la vigne, le tournesol et le maïs encouragées par les subventions nationales et aides européennes aux grandes cultures ont éliminé les haies et ont laissé la terre à nu en hiver.

Les remembrements imposés sur nos parcelles à haies et nos bocages ont ainsi causé la perte de dizaines de milliers de kilomètres de haies : 45 000 km de haies ont disparu de 1975 à 1987 en France selon l'IFEN. Au total, ce sont 2 millions de kilomètres de haies qui ont disparu du paysage bocager mondial sous les mauvais coups de charrues de l'agriculture intensive.

Alors qu'environ 2 000 km seulement ont été replantés dans les années 1990-2000 pour former un néo-bocage souvent très médiocre sur le plan écologique. Emblématique de ce désintérêt, l'enseignement du bocage et des haies est facultatif dans les lycées agricoles français.

Période 2000 - 2015

En France, diverses aides existent aujourd’hui pour la plantation de haies, pour la restauration de véritables corridors boisés (zones-refuge, noyaux de biodiversité et d'essaimage), dans le cadre de la Trame verte et bleue.

Sont considérés en général comme éléments de Trame verte et bleue promue par les régions ou le Grenelle de l'environnement : certaines forêts, les zones humides, les coteaux calcaires, les zones dunaires, les falaises, et les haies. Car ces lieux spécifiques constituent des milieux plus épargnés par les impacts des activités humaines (perturbations, pollutions, bruit, pollution lumineuse, engrais et pesticides ou destructions directes). Une zone de connexion biologique des habitats naturels de la Trame verte et bleue a généralement un triple objectif : restaurer, protéger et gérer in situ la biodiversité; ceci en favorisant l'auto-entretien par maintien des conditions minimales de vie et de circulation nécessaires à la survie des espèces animales et végétales. Mais les élus régionaux européens font preuve d'un manque de volonté pour créer dans leur région des zones boisées sous Trame verte et bleue.

En réaction, certains départements (comme le Pas-de-Calais ou l'Allier) se sont eux-mêmes dotés de plans de gestion pluriannuels de leur patrimoine bocager et des haies. Premier département bocager de région Auvergne avec 16 000 km de haies, l'Allier s'est ainsi engagé dans une politique de préservation et de sensibilisation aux enjeux écologiques et économiques des haies, à travers son Conseil Général et avec le soutien de la Mission Haies d'Auvergne :

L'Allier commence aujourd'hui à exploiter le BRF (broyat de branches) utilisé dans un système d'agroforesterie ou d'agro-sylviculture;

Le premier utilisateur de plaquettes bocagères est le département de l'Allier. La fabrication de plaquettes forestières pour le chauffage ou la litière des animaux est réalisée à un coût de 64 € à la tonne. Ces plaquettes sont une bonne alternative à la paille qui a atteint 100 € la tonne, lors de la sécheresse de 2011.

Cette politique d'actions et de sensibilisation aux enjeux écologiques et économiques des haies permet aux agriculteurs de gagner en autonomie. Elle assure la préservation du bocage et de haies devenus rentables. Et elle met en évidence nombre d'avantages de la haie qui furent pendant un temps oubliés ou sous-estimés.

Les avantages des haies

La haie et le bocage, et notamment les réseaux de haies vives constituées d'espèces autochtones adaptées aux stations présentent de nombreux intérêts pour les cultures et plus généralement sur l’environnement. Les agriculteurs appréciaient autrefois leurs capacité à délimiter les parcelles, en fournissant du bois d'œuvre et de chauffage et des perches, tout en protégeant les cultures du vent (fonction brise-vent) et de l'érosion, en abritant le bétail et en servant de refuge à de nombreuses espèces utiles comme auxiliaires de l'agriculture.

Des productions utiles à l’Homme

Une haie de chênes têtards et de saules têtards avant émondage. Ce type d'arbres souvent implantés en haies produisent du bois de construction ou de chauffe, du fourrage pour le bétail, et sont dénommés arbres têtards.

La haie fournit de nombreux produits ou productions utiles à l’être humain :

En premier lieu, les végétaux qui la composent, captent le gaz carbonique expiré par les êtres vivants et rejettent de l'oxygène indispensable à leur survie;

Elle permet la cueillette des fruits et des baies : châtaignes, noisettes, prunelles, mûres, pommes, etc.

Elle est également source de plantes médicinales et de fourrage;

Les produits de sa taille offrent du bois de chauffage et les résidus peuvent être compostés.

Protection visuelle et de l'intimité humaine

Une haie bien fournie peut être très efficace pour préserver une propriété du regard des voisins, ou de la vue d'une route ou d'un paysage peu intéressant.

Contrôle des ravageurs agricoles, sylvicoles et des vergers

Les haies et leur strate herbacée ont une fonction de conduction (corridor biologique) pour plusieurs espèces dites "utiles", jouant notamment un rôle dans la régulation des populations de ravageurs. Les prédateurs insectivores forestiers peuvent grâce aux haies continues accéder à une partie du paysage agricole semi-ouvert et aux vergers où ils peuvent jouer un rôle d'auxiliaire de l'agriculture.

Leur rôle météo-régulateur

Régulation climatique

La haie influe à son échelle sur le climat général d'une région et la végétation qui lui est associée (biome), car elle joue un rôle de régulateur microclimatique :

en été, elle offre de l’ombre, et son évapotranspiration augmente la sensation de fraîcheur et la formation plus durable de rosée;

en hiver et la nuit, elle offre une protection contre les vents froids. Cultures d'hiver, potagers, jardins, vergers ou maisons sont protégés des coups de vents;

du printemps à l'automne, en climat tempéré, la haie naturelle a un effet tampon : elle capte la chaleur pour la restituer progressivement.

La modération micro-climatique peut être de +/- 5 °C suivant le type de haie :

Forte à l'abri d'une haie vive sauvage qui est suffisamment haute et dense; mais non étanche au vent qui passant à travers est très ralenti en sortie;

Faible derrière un « mur végétal » à hauteur limitée et composé de conifères exotiques densément plantés (cyprès, thuyas, troènes…), le vent se heurte à l’obstacle et l’impression de froid peut augmenter à cause des turbulences plus importantes. Ces haies sont par ailleurs bien plus sensibles aux tornades estivales qui les renversent ou aux tempêtes hivernales qui les gèlent.

Régulation hydraulique et protection des sols

Une haie naturelle en bordure de champs, un « piège à carbone » qui produit du bois et de l'oxygène, protège les cultures contre les vents et gelées, stocke l'eau d'hiver pour la restituer l'été, et abrite notamment des insectes pollinisateurs et toute une faune auxiliaire (des rapaces, par ex.) qui repoussent les nuisibles (Lutte biologique).

S'opposant au ruissellement et favorisant l’infiltration de l’eau le long de ses racines, la haie contribue à améliorer l’alimentation des nappes phréatiques et à limiter à la fois les risques et effets des phénomènes de sécheresses/inondations. De plus, elle ralentit fortement l’érosion éolienne ou hydrique des sols. En effet, une haie de 1 m de haut protège du vent les 10 m de sol suivants.

Par ailleurs, les haies composées d’arbres fourragers (frênes, robiniers, ormes, érables, mûriers) peuvent apporter, en plus du gîte, un complément appréciable pour l’alimentation des prédateurs s'attaquant aux ravageurs.

Les haies, des « pièges à carbone »

Les haies comportant des arbres (frêne, charme, chêne, saule, etc.) taillés en têtard constituent une source renouvelable de bois-énergie. Brulé dans un poêle de masse (scandinave par ex.), une cheminée avec insert (foyer fermant), ce bois de chauffe est peu polluant du fait qu'il est partie d'un cycle vertueux : piégeant le carbone (C), les arbres têtards repoussent en consommant le gaz carbonique (CO2) rejeté lors de la combustion de leurs anciennes branches, et leurs feuilles rejettent de l'oxygène (O).

Le chauffage au bois n’émet que 40 kg de CO2 par MWh de chaleur utile, alors qu’un chauffage au gaz en émet 222 kg, celui au fioul 466 kg. Le chauffage à l’électricité avec 180 kg de CO2 en renvoie plus de 4 fois plus dans l'air que le bois. De plus, le bois énergie ne contribue que pour une très faible part aux émissions nationales de dioxyde de soufre (SO2) et d’oxydes d’azote (NOx) (seulement 2 % du total).

Leur contribution à la préservation et restauration de la biodiversité

Un antique et profond chemin creux de type bocager bordé de haies et préservant la biodiversité à Saint-Bômer-les-Forges (Orne, France).

Sur fond de haie large (bande arbustive) , un tas de compost abrite Natrix natrix, des couleuvres (serpent non venimeux) grande chasseuse de micromammifères (campagnols, mulots, musaraignes) et protégées par la convention de Berne; près de Amsterdam (Pays-Bas)

Dans le contexte actuel de forte réduction de la biodiversité, la haie contribue à préserver ou restaurer ce qui peut encore l’être, notamment grâce à ses fonctions de remaillage des écosystèmes soumis à une fragmentation croissante.

Les haies vives forment des réseaux de corridors écologiques reliant des sites boisés ou systèmes de lisières ou clairières utiles ou nécessaires au déroulement des cycles biologiques de la faune : sites de nourrissage, de repos, d’hibernation, de reproduction, etc. La haie est aussi un corridor essentiel pour certains champignons forestiers et pour des plantes forestières (soit par le transfert de leurs fruits ou graines par des animaux circulant dans les haies, soit par un bon transfert de pollen de certaines espèces, malgré le caractère « linéaire » de la haie (par ex pour Trillium grandiflorum, étudié au Canada)

Les haies plantées en privilégiant les espèces locales et génétiquement diversifiées participent à la conservation de la diversité génétique, éventuellement complétée par des haies sèches (qui peuvent aussi être un moyen de préparer une haie vive).

En outre, la biodiversité nécessitant à la fois une intégrité écologique, une certaine hétérogénéité écopaysagère et une complexité des écosystèmes ; la haie différencie des zones plus ou moins abritées des intempéries, et des zones d'ombre et de soleil, plus sèches ou plus fraîches et humides, aux sols moins colmatés, etc. Elle offre à un grand nombre d’espèces le minimum de complexité écopaysagère nécessaire à leur survie.

Pour augmenter encore le potentiel écologique de la haie, on peut y introduire et/ou conserver des arbres sénescents, têtards et du bois mort afin d’offrir aux insectes xylophages la nourriture et l'habitat dont ils ont besoin et aux oiseaux et mammifères cavernicoles les abris et la nourriture qui leur sont vitaux. Selon le contexte, on pourra aussi utilement lui associer une bande enherbée, un fossé, un réseau de mares et/ou des talus.

Préservation du paysage bocager

Le paysage bocager est de plus en plus menacé. Les haies représentent, au regard d’une politique productiviste, une surface agricole non exploitée. Il est donc fréquent qu’elles soient rasées sans autre forme de procès. En replantant les haies, et en tentant de recréer un réseau, on contribue efficacement au maintien de ce paysage traditionnel des campagnes et à la restauration d'agroécosystèmes plus riches, productifs et résilients.

Valorisation du paysage

Une haie bien pensée confère au terrain un potentiel esthétique non négligeable. En plantant des arbres à fleurs ou à baies, on peut apprécier, à chaque saison, une nouvelle palette de couleur. De plus, certaines espèces sont particulièrement odorantes, le chèvrefeuille par exemple, donnera une touche agréablement parfumée à la haie.

Conception d'une haie

Grands types de haies

On classe généralement les haies en cinq grandes familles :

Haie vive plantée 5 mois plus tôt : chaque tronc d'arbuste est protégé d'un manchon anti-rongeurs et anti-cervidés; en Angleterre.

Haie taillée en mur végétal peu écologique dont la fonction est seulement séparative; en Allemagne.
Haie taillée en mur végétal peu écologique dont la fonction est seulement séparative; en Allemagne.
3 formes basiques de haie tailléeA) Taille rectangulaireB) Taille trapézoïdaleC) Taille ovale
3 formes basiques de haie taillée
A) Taille rectangulaire
B) Taille trapézoïdale
C) Taille ovale

Haie brise-vent en fond de terrain qui protège une pâture (foin) de vents dominants qui pourraient la coucher.

Haie fruitière en vue rapprochée : elle porte nombre de baies sauvages et de fruits : Arbouses, argouses, châtaignes, mêles, mûres, pommes, prunes, raisins, etc.

Haie taillée formée d'arbres fruitiers treillés en espalier (treillage d'espalier), à Standen (Angleterre)

La haie large ou bande arbustive naturelle :

La bande arbustive est une haie d'au minimum trois mètres de large (et jusqu'à 5 mètres, et plus) composée d'arbres, arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux; en mélange. Elle est presque un petit bois allongé. On la trouve souvent sur des larges talus pentus séparant deux parcelles. Elle est aussi idéale en ville comme à la campagne, pour créer un univers paysager empli de verdure et de biodiversité en fond de jardins; notamment ceux qui ont une forme allongée. Sa hauteur varie de 7 à 20 mètres (pour une épaisseur de 3 à 5 mètres).

La haie vive ou haie libre :

La haie vive associe des arbustes à feuilles caduques ou persistantes. Elle est généralement composée de 4 à 8 espèces, choisies pour leur floraison, leur fructification ou leur feuillage automnal décoratif. La taille permet d’équilibrer les différents végétaux entre eux et de limiter un développement excessif. Sa hauteur varie de 7 à 20 mètres (pour une épaisseur de 3 à 5 mètres).

La haie brise-vent ou haie haute composite :

La haie brise-vent est une haie haute. Elle est efficace pour protéger les cultures en augmentant la productivité d'une parcelle dans les premiers mètres après la haie. Ces haies présentent de nombreux intérêts pour les cultures en abritant aussi des auxiliaires de l'agriculture. Cette haie composite est constituée d'espèces de haut jet, de bourrage haut et de bourrage bas.
Sa hauteur varie de 7 à 20 mètres (pour une épaisseur de 3 à 5 mètres).

La haie fruitière ou haie productive :

La haie fruitière, telle la haie fruitière "à la diable" est une haie qui allie plusieurs avantages : un brise-vent délimitant deux parcelles, en plus d'une production fruitière diversifiée (pèches, prunes, raisins, mûres, châtaignes, noix, noisettes, etc) comme dans un verger. Une taille sélective d'hiver permet de faire entrer la lumière solaire sur les rameaux fructifiant. Sa hauteur varie de 3 à 7 mètres (pour une épaisseur de 2 à 5 mètres).

La haie belge est une forme d'espalier (arbre, le plus souvent fruitier, taillé en forme plate) qui tresse un ensemble d'espaliers pour former une haie fruitière. Avec cette technique ancestrale (du Moyen Âge, en Europe), la lumière solaire pénètre l'espalier autant qu'en arbre « normal », tout en occupant beaucoup moins d'espace.

La haie taillée ou haie-mur végétalisée : taillée sur ses deux cotés et aussi sur le dessus, dans le cas d'une haie taillée "décorative" à espèce unique persistante qui subit une taille sévère avec un taille-haie pour former une sorte de « mur végétal » taillée sur ses deux cotés seulement, dans le cas d'une haie taillée associant des arbustes à feuilles caduques taillés de manière plus douce à la cisaille de jardinier paysagiste. Ce type de haie taillée est plus haut afin d'offrir une meilleure protection et d'accueillir plus de faune. En général, la hauteur est généralement comprise entre 1 m et 2 m (pour une épaisseur de 0,40 à 1 ou 2 mètres).

taillée sur ses deux cotés et aussi sur le dessus, dans le cas d'une haie taillée "décorative" à espèce unique persistante qui subit une taille sévère avec un taille-haie pour former une sorte de « mur végétal »

taillée sur ses deux cotés seulement, dans le cas d'une haie taillée associant des arbustes à feuilles caduques taillés de manière plus douce à la cisaille de jardinier paysagiste. Ce type de haie taillée est plus haut afin d'offrir une meilleure protection et d'accueillir plus de faune. En général, la hauteur est généralement comprise entre 1 m et 2 m (pour une épaisseur de 0,40 à 1 ou 2 mètres).

Note: La haie taillée sert traditionnellement de clôture de propriété comme une haie plus particulière qu'est la haie pléssée.

Des haies particulières

Une jeune haie plessée qui deviendra progressivement infranchissable.
Une jeune haie plessée qui deviendra progressivement infranchissable.
Haie de Benjes nouvellement plantée qui est constituée de branches de bois mort. Elle servira d'abri à la faune dont les déjections garnies de graines donneront naissance en quelques années à une haie naturelle.
Haie de Benjes nouvellement plantée qui est constituée de branches de bois mort. Elle servira d'abri à la faune dont les déjections garnies de graines donneront naissance en quelques années à une haie naturelle.

Certaines techniques efficaces de cultures sur arbres, de plessis de bois vif, ou d'entassement de bois mort permettent de réaliser habilement des haies spécifiques du plus bel effet:

La haie de Benje :

Hermann Benjes a décrit à la fin des années 1980 une technique originale, proche du plessage mais réalisée avec du bois mort. Les "haies de Benjes" sont des haies constituées de branches de bois mort disposées à l'horizontal sur le sol (comme en forêt). Elles servent d'abri et de réserves de nourriture aux oiseaux et autres animaux. Ceux-ci déposent leurs déjections pleines de graines dans ces monticules de bois, donnant ainsi naissance en quelques années à une haie naturelle.

La haie de Joualle :

La haie fruitière est une composante de la Joualle, un mode de culture ancestral. Plusieurs haies fruitières séparent des parcelles d'une dizaine de mètres de large cultivées pour le fourrage, les céréales ou les plantes potagères. La culture en hautain permet d'y faire monter la vigne sur les arbres fruitiers.

La haie plessée :

Une haie pléssée est constituée en fendant les troncs des arbustes. Les arbustes ainsi fendus sont ensuite inclinés et tressés avec des piquets espacés de 40 cm ou bien avec certains autres arbustes laissés verticaux. La haie plessée poursuit sa croissance naturelle et les arbustes fendus cicatrisent et se dédoublent. Cette haie particulière forme bientôt une clôture impénétrable qui ferme une parcelle d’où ne peut sortir le bétail et où ne peuvent entrer des intrus.

Au cinq types de haies précédents et aux quelques haies particulières, on pourrait aussi ajouter d’autres arrangements végétaux comme les bois, boqueteaux, bosquets, les bandes boisées ou les allées boisées. Mais ceux-ci se rapprochent plus du boisement que de la haie.

Le choix des essences

Le choix des essences sera déterminé par un grand nombre de facteurs, parmi lesquels on peut citer la composition du sol, l’exposition du terrain, l’espace disponible, ou encore la forme, le style ou le but recherché. Un grand terrain permettra de planter la haie sur deux rangs en quinconce, pour offrir aux animaux plus d'espace. Il est important d'utiliser des espèces indigènes en mélange et de les alterner tous les trois ou quatre pieds. On peut mélanger les espèces à feuilles caduques, persistantes et celles au feuillage marcescent. En effet, les arbres persistants resteront verts toute l'année, alors que les arbres à feuilles caduques perdent leurs feuilles en hiver, mais prennent des teintes très variées en fonction des saisons. Les arbres à feuillage marcescent ont leurs feuilles qui flétrissent pendant l'hiver mais sans tomber.

Les quatre tableaux ci-dessous donnent quelques exemples des espèces indigènes que l'on peut planter en France, et plus généralement en Europe occidentale (en climat océanique). Pour les espèces indigènes au Canada (de climat continental), il sera nécessaire de consulter la note en suite des tableaux.

Hauteur Type de sol Type de milieu Feuillage Fructification Amélanchier dit « Arbre aux Oiseaux » Amelanchier ovalis 3 à 5 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches Baies rouges en été Amélanches crues ou cuites Argousier dit « Faux nerprun » Hippophae rhamnoïdes 1 à 5 mètres Sol sec, calcaire Plaine Caduc Fleurs, apétales, très petites Baies orange toute l'année Argouses comestibles cuites Chèvrefeuille des haies dit « Camérisier des haies » Lonicera xylosteum 1 à 2 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches Baies rouges en été NON comestible Cerisier de Sainte Lucie dit « Faux merisier » Prunus mahaleb 1 à 4 mètres Sol sec, calcaire Plaine Caduc Fleurs blanches Baies noires en été Cerises sauvages en liqueurs Cornouiller mâle dit « Cornouiller sauvage » Cornus mas 1 à 4 mètres Sol sec, calcaire Plaine Caduc Fleurs jaunes Baies rouges en été Cornouilles en vin ou confitures Épine-vinette dit « Vinettier » Berberis vulgaris 1,5 à 3 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaines Caduc Fleurs jaunes Baies en automne-hiver Fruits rouges cuits (confiture) Érable de Montpellier dit « Azerou ou Violonier » Acer monspessulanum 5 à 10 mètres Sol sec Plaine Caduc Fleurs jaune-verdâtre Graines en automne-hiver NON comestible Fusain d'Europe dit « Arbre à fusain » Euonymus europaeus 3 à 8 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches Baies rouges en automne-hiver NON comestible Groseillier des Alpes dit « Gadelier alpin » Ribes alpinum 2 à 3 mètres Sol sec, humide Montagne Caduc Fleurs vert-jaunâtre Baies rouge en été Groseilles en grappes comestibles Néflier dit « Néflier commun » Mespilus germanica 5 à 6 mètres Sol sec Plaine Caduc Fleurs blanches Baies en automne-hiver Nèfles en confitures, compotes, ratafia Poirier sauvage dit « Poirier franc » Pyrus pyraster 8 à 20 mètres Sol sec Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches Baies en été Poires de 3 à 4 cm comestibles Pommier sauvage dit « Pommier des bois » Malus sylvestris 10 à 20 mètres Sol humide Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches Baies en automne-hiver Pommes de 3 à 4 cm en compote ou gelée Sureau noir dit « Grand sureau noir » Sambucus nigra 2 à 10 mètres Sol humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches Baies noires en grappe l'été Fruits rouges en jus, gelée ou vin Sureau à grappes dit « Sureau rouge de montagne » Sambucus racemosa 2 à 10 mètres Sol humide, acide Montagne Caduc Fleurs couleur crème Baies rouge vif en été Fruits rouges en gelées, sirops Viorne lantane dit « Mancienne ou Cochène » Viburnum lantana 4 à 5 mètres Sol sec, calcaire Montagne et plaine Caduc Fleurs blanches Baies rouges en été NON comestible Viorne obier dit « Aubier boule de neige » Viburnum opulus 1 à 4 mètres Tous sol Plaine Caduc Fleurs blanches Baies rouges en été NON comestible


Type de sol Type de milieu Feuillage Fructification Alisier blanc ou Allouchier Sorbus aria Sol calcaire Plaine Caduc Baies rouges en automne-hiver fleurs blanches Aulne glutineux Alnus glutinosa Sol humide Plaine Caduc Graines en automne -hiver Cerisier à grappes Prunus padus Sol humide Plaine Caduc Baies noires en été fleurs blanches Châtaignier Castanea sativa Sol sec, acide Plaine Caduc Graines en automne-hiver Chêne pubescent Quercus pubescens Montagne et plaine Marcescent Graines en automne-hiver Érable champêtre Acer campestre Sol sec, humide, calcaire Montagne et plaines Caduc Frêne commun Fraxinus excelsior Sol humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Graine en automne-hiver Hêtre Fagus silvatica Sol humide, calcaire, acide Montagne Marcescent Graines en automne-hiver Mélèze d'Europe Larix decidua Sol sec Montagne Caduc Merisier Prunus avium Sol humide, calcaire, acide Caduc Baies rouges en été Mûrier blanc Morus alba Sol calcaire Plaine Caduc Baies en été Noyer commun Juglans regia Sol humide, calcaire Plaine Caduc Graines en automne-hiver Orme champêtre Ulmus minor Sol humide Montagne et plaine Caduc Sorbier des oiseleurs Sorbus aucuparia Sol sec Montagne Caduc Baies en automne-hiver Tilleul à grandes feuilles Tilia platyphyllos Sol humide, calcaire Plaine Caduc Résineux persistant Persistant


Type de sol Type de milieu Feuillage Fructification Aubépines Crataegus laevigata et Crataegus monogyna Tous sol Montagne et plaine Caduc Baies rouges comestibles en automne-hiver fleurs blanches Bourdaine Frangula alnus Sol humide, acide Plaine Caduc Baies rouges toute l'année fleurs jaunes Buis Buxus sempervirens Sol sec, calcaire Montagne et plaine Persistant fleurs jaunes Charme commun Carpinus betulus Tous sol Plaine Marcescent Chèvrefeuille des bois Lonicera periclymenum Sol sec, humide Plaine Caduc Baies rouges en automne-hiver fleurs blanches, grimpant Cornouiller sanguin Cornus sanguinea Sol humide, calcaire Montagne et plaines Caduc Baies noires en automne-hiver fleurs blanches Cotinus Cotinus coggygria Sol sec, calcaire Plaine Caduc Érable champêtre Acer campestre Sol sec, humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Fragon petit houx Ruscus aculeatus Tous sol Persistant Baies en automne-hiver Genêt à balais Cytius scoparius Sol sec, acide Montagne et plaine Persistant fleurs jaunes Houx vert Ilex aquifolium Sol sec, humide, acide Montagne et plaine Persistant Baies rouges en automne-hiver Nerprun alaterne Rhamnus alaternus Sol sec, calcaire Plaine Persistant Baies noires en automne-hiver Nerprun purgatif Rhamnus cathartica Sol sec, humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Baies noires en automne-hiver fleurs blanches Noisetier ou Coudrier Corylus avellana Sol humide, calcaire Montagne et plaine Caduc Graines en automne-hiver Prunellier Prunus spinosa Tous sol Montagne et plaine Caduc Baies noires en automne-hiver fleurs blanches Troène commun Ligustrum vulgare Tous sol Plaine Persistant fleurs blanches


Arbres fruitiers classés par ordre d'apparition de leurs fruits de saison Nom de l'arbre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Nom du fruit Clémentinier Oui au Cellier Oui Clémentines Mandarinier Oui au Cellier Oui Mandarines Citronnier niçois Oui Oui Oui au Cellier Citrons Oranger Oui Oui Oui au Cellier Oui Oranges Cerisier Oui Oui Oui au Cellier en séchoir Cerises Amandier Oui au Cellier au Cellier au Cellier au Cellier au Cellier au Cellier Amandes Framboisier Oui Oui Oui Oui Oui en séchoir Framboises Abricotier Oui Oui Oui au Cellier en séchoir Abricots Brugnonier Oui au Cellier en séchoir Brugnons Cassissier Oui Oui en séchoir Cassis Groseillier Oui Oui en séchoir Groseilles Mirabellier Oui Oui Oui au Cellier en séchoir Mirabelles Mûrier Oui Oui Oui en séchoir Mûres Myrtillier Oui Oui Oui en séchoir Myrtilles Pêcher Oui Oui Oui au Cellier en séchoir Pêches Prunier Oui Oui Oui au Cellier en séchoir Prunes Vigne Oui Oui Oui au Cellier en séchoir Raisins Poirier en séchoir Oui Oui Oui au Cellier Poires Pommier au Cellier en séchoir Oui Oui Oui au Cellier Pommes Cognassier au Cellier au Cellier Oui Oui au Cellier Coings Feijoas Oui Oui au Cellier Feijoas Châtaignier au Cellier en séchoir Oui Oui au Cellier Châtaignes Noyer au Cellier au Cellier au Cellier au Cellier Oui Oui au Cellier Noix Arbre à kiwis au Cellier en séchoir Oui Oui Oui Kiwis Plaqueminier au Cellier en séchoir Oui au Cellier Kakis Dattier au Cellier au Cellier en séchoir Oui Oui Dattes

Légende :

{{Oui}} = Mois où l'on peut récolter le fruit visé;

{{Cellier}} = Mois où l'on peut stocker les fruits dans une pièce fraiche dénommée fruitier ou cellier;

{{Séchoir}} = Pour éviter la perte des fruits par pourrissement, couper en lamelles les fruits non consommés. Puis les déshydrater dans un appareil électrique ou solaire distribuant de l'air chaud. Après ce séchage, on pourra les stocker pendant de nombreux mois dans un simple bocal en verre fermé. Ces fruits secs pourront être consommés en l'état, ou bien cuisinés réhydratés (comme les légumes secs).

Notes :

Sensibles au gel, les arbres porteurs d'agrumes ne sont à planter directement en terre (en verger, haie fruitière ou en solitaire) qu'en climat méditerranéen ou océanique très doux. À défaut de ce type de climat, il faudra planter chaque arbre en grand pot d'argile qui, l'hiver venu, sera rentré en serre ou véranda chauffées.

Au Québec (Canada), ou même dans le nord-est de la France, arbres et arbustes doivent résister à des vagues de froid intense. Avant de choisir un plant, il sera nécessaire de vérifier si l'essence s'adaptera. On pourra s'informer utilement sur les sites : d'Evergreen et de Passionjardins.

Pourquoi planter des espèces indigènes

Plantation de deux rangées d'arbres et arbustes disposés en quinconce. Dans l'exemple, un sentier est bordé de 2 haies à double alignement d'arbres implantés en quinconce.

Une espèce indigène est une espèce qui croît naturellement dans une zone donnée de la répartition globale de l'espèce et dont le matériel génétique s'est adapté à cet endroit en particulier Une espèce indigène est donc particulièrement adaptée au climat, à la faune et à la flore qui l’entoure.

Planter une espèce indigène permet de maintenir les équilibres écosystémiques de la région :

Une espèce indigène est adaptée aux conditions du milieu, au type de sol, etc. Elle n’aura donc pas besoin de soin spécifique, l’arrosage, les engrais ou les pesticides ne seront pas nécessaires.

Une espèce indigène a évolué en même temps que la faune du milieu. La flore indigène répond donc parfaitement aux besoin de la faune, en termes de nourriture, d’habitats, etc.

Les espèces locales ont de plus en plus tendance à disparaître. On les remplace fréquemment par des espèces exotiques plus colorées, mais bien souvent parfaitement inadaptées au milieu. Cultiver des espèces indigènes permet de maintenir un réservoir génétique de semences locales.

En plantant les espèces locales, on favorise la mise en place de corridors écologiques et on contribue à rétablir les interconnexions entre les différents milieux.

À titre indicatif, le tableau suivant nous renseigne sur la richesse comparée des communautés d'Invertébrés ou insectes abrités en Europe occidentale par des espèces végétales indigènes, en comparaison avec les espèces végétales exotiques importées :

« Plantation en quinconce » pour une optimisation de l'espace disponible : la disposition en quinconce permet de planter plus d'arbres sur une même surface Schéma de gauche : avec la « plantation en carré », chaque arbre est planté en point d'intersection de deux lignes. Dans cette plantation en carré, les lignes sont plus espacées entre elles que dans la plantation en quinconce, et de l'espace est ainsi perdu entre les arbres. Schéma de droite : tous les arbres sont à égale distance les uns des autres. Chaque arbre se trouve équidistant de six arbres voisins. Il occupe ainsi le centre d'un hexagone aux sommets duquel sont placés les six autres. En plus de l'espace gagné, cela permet d'optimiser la pollinisation des fruitiers et donc leur fructification future (plus de fruits). Calcul de quinconce : La distance d'une ligne à l'autre représente la hauteur d'un triangle équilatéral ayant pour côtés la distance d'un arbre à l'autre. Si on prend comme unité de mesure la distance A des arbres entre eux, la distance R entre les rangées sera donnée par la formule : R=A * 0,86602

Espèces Indigènes d'arbres Nombre d'espèces d'insectes associés Saule (5 espèces) 358 Chêne 353 Bouleau (2 espèces) 281 Aubépine 179 Peuplier (4 espèces) 143 Prunellier 131 Pin 131 Pommier sauvage 118 Aulne 115 Orme 103 Noisetier 89 Hêtre 81 Frêne 54 Tilleul 44 Sorbier des oiseleurs 43 Charme 39 Érable champêtre 38 Genévrier 32 Frêne des montagnes 28 Houx 8 If 3 Moyenne 113 espèces d'insectes Espèces exotiques d'arbres Nombre d'espèces d'insectes associés Épicéa 53 Érable sycomore 29 Mélèze 27 Châtaignier 8 Marronnier d'Inde 6 Marronnier 4 Chêne vert 3 Acacia 1 Platane 0 Moyenne 14 espèces d'insectes seulement

Préparation et plantation d'une haie (en images)

Préparation de plantation d'une haie

1. Dessin paysager puis sur la parcelle (Marques sur le terrain)

2. Creusement d'une tranchée ou de trous (Au moins 50 cm de prof.)

4. Coupe des extrémités de racines (Facilite le redémarrage)

5. Praliner chaque pied d'arbre ou arbuste (Cicatrisant des racines)

Plantation des arbres et arbustes

6. Terre sur racines, puis tassement au pied (Stabilise le plant)

7. Ajout de pierres sur le dessus de chaque trou (Drainage du sol)

8. Arrosage au pied de chaque plant (Verser 1 arrosoir par pied)

9. Tuteurs au pied de chaque plant (Si le lieu est très venteux)

10. Paillage au pied de chaque plant (Conserve l'humidité)

Résultats

11. Nouvelle haie prolongeant une existante (Double rangée plantée en quinconce)

12. Haie vive de 1 année après plantation (Grillage de protection posé à l'avant)

Notes informatives importantes :

Préparation : Marquage du terrain pour repérer les emplacements des plants : pour réaliser une haie dense écologiquement idéale, les arbres et arbustes sont disposés sur 3 rangs et plantés en quinconce. Les arbres les plus hauts devront être plantés en ligne centrale. Et les arbustes et arbrisseaux (arbres bas) le seront sur les deux lignes extérieures.

Creusement : On creuse des trous individuels à la pelle et à la pioche, ou bien une tranchée avec une pelleteuse).

Compost : Ajouter du charbon de bois pilé au compost, puis déposer le tout en fond de trou. Ce substrat fertile de Terra preta activera la pousse de la haie.

Tailles : Les rameaux et racines abimés du plant sont supprimés au sécateur. Les bouts de racines le sont aussi; ceci à fin de stimuler le racinage du plant.

Pralinage : Le pralin sur racines les cicatrise et apporte les nutriments pour redémarrer en pousse. Assez pâteux, il colle à chaque racine pour être efficace.

Plantation : Racines posées étalées sur compost, puis terre versée. Une fois le trou comblé, il faut piétiner dessus pour tasser (air chassé et plant stabilisé).

Drainage : Comblement du trou de plantation achevé par pose de galets ou autres. Ce paillis lithique facilite l'arrosage, draine les pluies et réchauffe le sol.

Arrosage : Le 1 arrosage sur plantation est très important. L'eau va couler jusqu'aux racines ainsi réhydratées et emprisonnées de terre (l'air est chassé).

Tuteur : Si l'arbre est grand ou placé en endroit venteux, un système de tuteurs qui ne le blessera pas, sera nécessaire : trois pieux (piquets en bois) plantés en triangle autour de l'arbre. Trois tendeurs en caoutchouc reliés aux piquets maintiendront verticalement l'arbre pris dans des rafales de vent.

Paillage : Paillis en pied de chaque plant avec du paillis ou du BRF (foin et paille à défaut) qui se décomposera lentement et se transformera en compost.

Protections : En région forestière, la pose de protections anti-rongeurs et cervidés (image ci-dessus), voire d'un grillage temporaire, peut s'avérer très utile.

Essences : Les autochtones charme, le noisetier, le houx, le sorbier et l'aubépine sont conseillés pour réaliser des vraies et belles haies vives naturelles.

Règlementation

En Europe

Une structure bocagère bio-diversifiée à protéger par la réglementation : ses haies sont écopaysagèrement connectée aux boisements et forêts, ainsi qu'au rivage lacustre. Zeller See (Carte), Autriche

Dans le cadre de l'écoéligibilité de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), les bandes enherbées et quelques autres éléments paysagers semi-naturels d'intérêt agroécologique et écologique sont éligibles au dispositif des « surfaces équivalentes topographiques ».

En France

De nombreux textes règlementent la plantation et l'entretien des haies situées à proximité des bâtiments et habitations. Mais ils se raréfient en milieu strictement rural.

Issue du code napoléonien, la règlementation française se borne essentiellement aux haies urbaines. Ces textes sont basés surtout sur des règles de bon voisinage : notamment sur la distance des plantations (Code civil art. 671/1), l’entretien et la responsabilité du propriétaire (Code civil art. 673), les haies mitoyennes (Code civil art. 666 à 670 et art. 1322) ou l’entretien de ce type de haie implantée à cheval sur deux propriétés différentes (Code civil art. 667). Des informations légales sont disponibles sur le site Legifrance, ou auprès des services technique des mairie et des Directions de l'Agriculture.

Concernant les haies bocagères et contrairement aux forêts et leur code forestier, jusqu'à il y a récemment il n'existait aucune règlementation spécifique à la haie bocagère. Ainsi l'arrachage ou la plantation dépendent de la volonté individuelle de propriétaires fonciers. Heureusement Depuis cette année il est interdit d'arracher une haie sans replanter ailleurs son équivalent. Interdit aussi de l'élaguer entre avril et juillet. Conformément à une directive de la PAC 2015. La France est le dernier pays de l'union européenne à mettre en place de telles mesures de préservation des haies.

Ces restrictions assortissent de mesures compensatoires qui vont permettre indirectement une rallonge du montant des primes pour les agriculteurs.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/

Ces nouvelles règles de conditionnalité apparaissent avec la réforme de la PAC (Publié le 17/04/2015 | 10:15, mis à jour le 17/04/2015 | 10:15) . La nouvelle BCAE «maintien des particularités topographiques» interdit la taille des haies et des arbres entre le 1er avril et le 31 juillet. En cas de non-respect, l’exploitant s’expose à une pénalité de 3 %. Selon les cas, il sera possible de déplacer, ou remplacer une haie avec autorisation de la Ddt (Direction Départementale de Territoire).

Citation

« […] un cimetière d'un arpent carré fermé par une haie vive, quatre ormeaux en quinconce et une tour ruinée. » — de George Sand, dans le roman Valentine, 1832.

Bibliographie

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法法词典

haie nom commun - féminin ( haies )

  • 1. clôture composée d'éléments végétaux

    un pré bordé de haies

  • 2. : en athlétisme et en équitation obstacle qu'il faut franchir lors d'une course

    une course de haies

  • 3. alignement infranchissable (de choses ou de personnes)

    une haie de journalistes

haie d'honneur locution nominale - féminin ( (haies d'honneur) )

  • 1. alignement de personnes qui témoignent leur respect

    former une haie d'honneur autour d'un cercueil

haie vive locution nominale - féminin ( (haies vives) )

  • 1. agriculture clôture végétale composée de plantes vivantes

    tailler une haie vive

faire la haie locution verbale

  • 1. se ranger en ligne

    les convives font la haie pour accueillir les mariés

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