En physiologie, le hoquet (/ʔɔkɛ/) ou la myoclonie phrénoglottique est un réflexe respiratoire caractérisé par une succession de contractions inspiratoires spasmodiques, incontrôlables et involontaires des muscles inspiratoires (diaphragme, muscle intercostal externe, muscles scalènes (en) et parfois les muscles intercostaux parasternaux et les muscles sterno-cléido-mastoïdiens) concomitante d'une inhibition des muscles expiratoires, suivies 35 ms plus tard d'une constriction (resserrement circulaire) de la glotte. L'arrivée d'air est alors freinée et a du mal à pénétrer dans la trachée et les poumons, ce qui provoque une incommodité et une vibration des cordes vocales, au niveau de l'épiglotte : le bruit glottal caractéristique du hoquet s'échappe().
Le plus souvent, le hoquet est momentané, banal et complètement inoffensif. Il touche l'ensemble de la population humaine, y compris le fœtus, et d'autres mammifères. Ce hoquet est le plus souvent lié à une dilatation de l'estomac, situé près du diaphragme, après un repas trop copieux ou ingurgité trop rapidement.
Mais il peut, dans certains cas pathologiques, se prolonger et devenir nocif pour la santé. Le hoquet « chronique » peut ainsi s'étendre pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, voire plusieurs années, comme en témoigne le record de Charles Osborne, qui a hoqueté pendant 68 ans. Toutefois, ces situations sont très rares (une personne sur 100 000 est ou a été touchée par le hoquet « chronique ») et sont, la plupart du temps, les conséquences d'une affection abdominale ou nerveuse.
Les médecins distinguent ainsi trois types de hoquets :
- le hoquet bénin, le plus fréquent, qui ne dure généralement que quelques minutes ;
- le hoquet persistant, qui dure plus de 48 heures ;
- le hoquet réfractaire, qui dure plus d'un mois.
Étymologie
Le mot « hoquet » est apparu au début du XIV siècle, d'après l'onomatopée hok, exprimant un bruit de coup. Cette même étymologie se retrouve dans la plupart des pays du monde : le mot est souvent construit à partir de la traduction écrite du bruit du hoquet, qui diffère selon la prononciation de la langue (hic pour hiccup en anglais, schluck pour schluckauf en allemand, ou encore nâc pour cái nâc en vietnamien). Le terme signifiait d'abord un choc ou un heurt, puis il prit sa définition courante au XV siècle.
L'expression « myoclonie phrénoglottique » est le terme médical pour désigner le hoquet. Il est composé de plusieurs parties étymologiques. Le terme myoclonie est issu du grec mus, muscle et klonos, agitation. Le second terme est issu du grec phren, diaphragme et glottis, glotte. Ceci signifie littéralement « secousse musculaire brève et involontaire du diaphragme et de la glotte ».
Historique
Dans Le Banquet de Platon, Aristophane ne peut discourir à cause d'un hoquet pour des raisons digestives, Eryximaque lui donne alors des remèdes pour l'arrêter.
Galien, un médecin grec de l'Antiquité, affirma que le hoquet était provoqué par de violentes émotions de l'estomac, situé près du diaphragme. Au XVI siècle, le médecin français Jean Fernel affirmait que le hoquet provenait d'un mouvement convulsif de l'estomac. En Angleterre, au XVII siècle, un médecin affirma que le hoquet était dû à une manifestation d'hystérie. Cette explication perdura avec l'avènement de la psychanalyse bien que les explications physiologiques n'aient jamais été remises en question.
Au XX siècle, la connaissance du hoquet a progressé notamment grâce aux découvertes en neurophysiologie, permettant ainsi de mettre en évidence que le diaphragme n'est pas le seul muscle à intervenir dans le phénomène. La première étude physiologique rigoureuse chez l'homme date de 1970. Le phénomène n'est cependant pas entièrement expliqué de nos jours. Le record du hoquet le plus long connu à ce jour est détenu par Charles Osborne, qui hoqueta sans interruption pendant 68 années, de 1922 à 1990.
En 2006, Francis M. Fesmire (en), de l'université du Tennessee, a reçu, en médecine, le prix Ig Nobel pour son rapport d'étude clinique sur l'arrêt des hoquets chroniques par toucher rectal (« calmant » ainsi le nerf vague).
Description
La survenue imprévisible du hoquet et la rareté des formes chroniques rendent son étude difficile. Le système d'organes humains « touché » par le hoquet est principalement le système respiratoire.
Fonctionnement normal
Au moment de l'inspiration, le diaphragme, le principal muscle respiratoire qui forme une sorte de coupole aplatie et qui sépare le thorax de l'abdomen, se contracte, s'abaisse et les poumons se remplissent d'air. À l'inverse, au moment de l'expiration, le diaphragme se relâche, se relève et fait pression sur les poumons qui se vident d'air.
La glotte, correspond aux cordes vocales situées au-dessous de l'épiglotte, au bout de la trachée. Elle s'ouvre quand on inspire ou on expire pour conduire l'air de la bouche aux poumons. Autrement, elle se ferme quand on avale, pour éviter que la salive ou les aliments, qui vont vers l'œsophage, n'entrent dans les poumons par la trachée.
Fonctionnement lors du hoquet
Les deux nerfs phréniques, à gauche et à droite du pharynx, descendent jusqu'au diaphragme où ils se divisent en différentes ramifications. Les nerfs vagues (nerfs pneumogastriques) se trouvent à proximité.
Vue de l'entrée du larynx, où se trouve la cavité de l'épiglotte qui renferme la glotte, un « petit clapet » permettant de fermer et ouvrir le « passage » aux poumons (trachée) et qui conserve les cordes vocales.
Le hoquet est dû à de brusques contractions imprévues du diaphragme pendant l'inspiration. C'est un réflexe, mais qui n'a pas de fonction protectrice ou utilité connues, contrairement à l'éternuement ou au gaz par exemple.
L'arrivée d'air est freinée par la glotte, qui se ferme brutalement environ 35 millisecondes après la contraction du diaphragme. L'air ne passe plus dans la trachée et fait vibrer les cordes vocales, provoquant ainsi le bruit guttural caractéristique du hoquet.
Ces contractions sont liées à l'irritation du diaphragme. Celui-ci reçoit deux nerfs, provenant du plexus nerveux cervical, appelés nerfs phréniques (nerf phrénique droit et nerf phrénique gauche), et responsables des contractions et des relâchements du diaphragme.
Il existe également deux nerfs crâniens qui passent près du diaphragme, appelés nerfs vagues (ou nerfs pneumogastriques). Ils sont responsables de la digestion, de la phonation et de la fréquence cardiaque. Ce sont les nerfs crâniens les plus étendus. C'est précisément quand un de ces nerfs s'irrite que le hoquet se produit. Les origines de la stimulation de ces nerfs sont très nombreuses, suivant le type du hoquet.
Le hoquet se superpose à la ventilation pulmonaire normale. Les muscles annexes du diaphragme de la respiration (scalènes, intercostaux, abdominaux) peuvent parfois aussi être impliqués.
Les différents types de hoquets, leurs causes et leurs conséquences
Le hoquet bénin
Le hoquet bénin est le plus courant des types de hoquet. Il est banal, bref et intermittent : il ne dure que quelques minutes, parfois même que quelques secondes.
Causes
Position du diaphragme (2) et de l'estomac (3) chez l'homme
Il existe des causes nombreuses et diverses au hoquet. Ainsi, il est difficile d'identifier quelle est l'origine exacte de chaque hoquet.
Les causes sont souvent liées au mode de vie, la majorité sont d'ordre digestif :
distension de l'estomac (l'origine la plus courante du hoquet) : quand l'estomac est rempli d'air ou de liquide, il se dilate, et provoque des irritations au nerf phrénique et donc au diaphragme, proches de lui. La distension de l'estomac peut être provoquée par un repas trop copieux, ou ingurgité trop rapidement. Il peut être aussi provoqué par l'aérophagie (avaler de l'air en mangeant), une absorption excessive de boissons gazeuses ou alcoolisées (ce dernier neutralise également les inhibiteurs naturels du hoquet, au niveau du cerveau, excitant aussi le nerf phrénique), un repas trop chaud ou trop froid ;
changement brusque de la température : il peut être provoqué en absorbant un liquide très froid ou très chaud, ou en changeant de pièces de températures très différentes. Ce changement brusque rend alors le nerf phrénique hypersensible ;
tabagisme excessif (plus de dix cigarettes par jour) : le tabac provoque l'excitation du nerf phrénique, ce qui favorise le hoquet et entraîne la toux qui irrite aussi le diaphragme ;
causes psychologiques : le hoquet peut être lié à des changements d'humeurs, à l'hystérie, au stress ou à une émotion forte. Chez les enfants, le hoquet peut surgir après ou pendant une crise de pleurs ;
rire ou toux, qui irritent le diaphragme ;
stimulation extérieure du diaphragme, par des chatouilles abdominales ;
grossesse.
Conséquences
Le hoquet bénin est complètement inoffensif. Toutefois, il est préférable de consulter un médecin s'il est trop fréquent.
Le hoquet bénin provoque parfois une petite douleur au niveau de l'épiglotte et une sensation d'inconfort. Il peut être handicapant pour manger, boire ou communiquer.
Y mettre fin
Pour mettre fin au hoquet bénin, il faut en théorie « calmer » les contractions du diaphragme. Mais il suffit parfois de l'oublier pour le faire passer. Ainsi, certaines méthodes utilisent des techniques n'ayant aucun rapport avec le diaphragme. La plupart de ces méthodes se sont transmises traditionnellement de génération en génération, malgré leur inefficacité, ou leur absence de rationalité.
Pour éviter d'avoir le hoquet trop souvent, il faut s'habituer à manger plus lentement, moins copieusement et diminuer sa consommation d'alcool ou de cigarettes.
Boire un verre d'eau reste une des meilleures solutions pour stopper rapidement le hoquet bénin.
Il existe plus de 60 « remèdes » répertoriés, en voici quelques exemples :
hypercapnie permissive (l'augmentation du taux de dioxyde de carbone dans le sang qui permet d'inhiber le hoquet) ;
la manœuvre dite « de Van Wijlick » fonctionne chez plus de 90 % de la population. Elle consiste à bomber la poitrine et rapprocher les omoplates en reculant les épaules le plus en arrière possible. Quelques secondes suffisent à stopper net le hoquet ;
inspirer une grande bouffée d’air et la garder le plus longtemps possible ;
modifier son rythme respiratoire : respirer profondément, très lentement, de façon très contrôlée, assis en tailleur, dos droit couper brusquement la respiration (ex. : en faisant peur à la personne qui hoquette),
couper brusquement la respiration (ex. : en faisant peur à la personne qui hoquette),
boire doucement ou très rapidement un verre de liquide (non gazeux et non alcoolisé) boire sept « coups » d'eau sans inspirer entre les gorgées, boire un verre d'eau en se bouchant les oreilles (en penchant fortement la tête en arrière), boire un verre d'eau avec un papier mouchoir dessus boire un grand verre d'eau par le bord opposé à celui qui se trouve devant soi… (oblige à se pencher en avant et à comprimer le diaphragme),
boire sept « coups » d'eau sans inspirer entre les gorgées,
boire un verre d'eau en se bouchant les oreilles (en penchant fortement la tête en arrière),
boire un verre d'eau avec un papier mouchoir dessus
boire un grand verre d'eau par le bord opposé à celui qui se trouve devant soi… (oblige à se pencher en avant et à comprimer le diaphragme),
compresser le nerf phrénique : masser le cou, à l'endroit du plexus cervical, masser le point de rencontre de la clavicule et du sternum,
masser le cou, à l'endroit du plexus cervical,
masser le point de rencontre de la clavicule et du sternum,
comprimer son diaphragme ; s'allonger sur le dos et ramener les genoux contre la poitrine
s'allonger sur le dos et ramener les genoux contre la poitrine
traction sur la langue ;
frotter doucement le palais avec un coton tige d'avant en arrière ;
compression prudente des globes oculaires ;
se gratter la gorge avec la langue ;
pression sur les artères radiales au pouls ;
avaler normalement un produit acide ou sucré : du sucre trempé dans du citron ou du vinaigre, du pain sec, de la glace pilée, une cuillerée de sucre en poudre, du citron, du gingembre,
du sucre trempé dans du citron ou du vinaigre,
du pain sec,
de la glace pilée,
une cuillerée de sucre en poudre,
du citron,
du gingembre,
se pincer le petit doigt avec le pouce de la même main dès le premier hoquet (point d'acupuncture) ;
placer un objet froid sur le ventre (diaphragme) ou le dos ;
penser à autre chose pendant un court instant ;
remède selon Francis M. Fesmire (du collège de médecine de l'université du Tennessee), repris par Majed Odeh, Harry Bassan et Arie Oliven (du département de médecine interne au centre médical Bnai Zion d'Haïfa) : massage rectal digital (a obtenu le prix parodique Ig Nobel en médecine, en 2006)
Hoquet persistant et hoquet réfractaire
Le hoquet chronique, persistant ou réfractaire, sont les deux types de hoquet les plus rares (un individu atteint sur 100 000). Ce sont des hoquets chroniques (ou des hoquets rebelles). Ils sont délétères et considérés comme des maladies (non contagieuses).
La consultation d'un médecin est nécessaire.
On distingue :
le hoquet persistant qui dure plus de 48 heures ;
le hoquet réfractaire qui dure plus d'un mois, parfois plusieurs années.
Les personnes âgées (plus de 50 ans) sont la tranche d'âge la plus atteinte par le hoquet chronique.
Causes
Le hoquet persistant ou le hoquet réfractaire sont dans 90 % des cas dus à des causes pathologiques ou digestives : ils sont généralement liés à certaines maladies qui peuvent provoquer l'irritation du nerf phrénique ou du nerf vague.
Le hoquet peut donc devenir un signe. Lorsqu'une personne est atteinte d'un hoquet chronique, des tests sanguins et toutes sortes d'autres examens doivent être effectués pour permettre de déceler, par exemple, un diabète ou une insuffisance rénale.
Il existe une multitude de causes, du fait que le nerf pneumogastrique et le nerf phrénique, les responsables du hoquet, passent à de nombreux endroits dans le corps. On trouve ainsi des situations étonnantes : d'après l'expérience d'un médecin, un de ses patients, un homme âgé de 27 ans, avait été atteint de hoquet persistant à cause de poils qui frottaient le tympan : une fois ces poils enlevés, le hoquet avait disparu. Voici les cas les plus courants :
Reflux gastro-œsophagien
Cancer de l'œsophage : sur 99 patients étudiés atteints du cancer de l'œsophage, 27 % se plaignaient de hoquets trop fréquents.
Tumeur au thorax
Affections abdominales Pancréas Estomac Vésicule biliaire Intestin Œsophage (œsophagite : inflammation à l'œsophage)
Pancréas
Estomac
Vésicule biliaire
Intestin
Œsophage (œsophagite : inflammation à l'œsophage)
Infarctus
Abcès sous le diaphragme
Hernie hiatale
Dilatation de la rate
Chirurgie abdominale
Maladie de Parkinson
Tumeur
Hémorragie
Thrombose cérébrale
diabète
Insuffisance rénale
Alcoolisme
Grippe
Méningite
Pharyngite
Laryngite
Pneumonie
Pleurésie
Bronchite aiguë
traitements médicamenteux corticoïdes (23 %), psychotropes (15 %, principalement les antidépresseurs non imipraminiques) neurologiques (13 %, principalement les médicaments dopaminergiques antiparkinsoniens), antibiotiques (12 % : bêta-lactamines, macrolides, fluoroquinolones), cardiologiques (7 %, surtout les digitaliques), antalgiques (6 %, surtout opiacés), anti-inflammatoires non stéroïdiens (6 %) ; certains tranquillisants : ex. : benzodiazépines (alprazolam, diazépam (Valium), Librium)
Chimiothérapie : 30 % des patients souffrent du hoquet comme effet secondaire du traitement (société américaine du Cancer)
Anesthésie générale
Troubles psychologiques
Antécédents familiaux
Conséquences
Le hoquet peut avoir plusieurs conséquences. Le hoquet chronique est considéré comme une maladie grave.
Il est très handicapant pour dormir, respirer, boire et manger et pour toutes les activités impliquant la bouche ou la respiration (se brosser les dents, jouer d'un instrument à vent, etc.).
Il entraîne à long terme des insomnies, des troubles respiratoires, des troubles alimentaires et une déshydratation qui provoquent un épuisement et un affaiblissement considérable. De plus, il peut avoir des répercussions sur la communication et la vie sociale. Le hoquet peut vite agacer l'entourage du malade et venir à bout de certaines relations, pouvant entraîner une dépression du malade…
Il peut dans le pire des cas, si aucune mesure n'est prise (ou trop tardivement) entraîner un décès.
Traitement
Divers traitement ont été proposés. La plupart des hoquets chroniques résultent de maladies. Le meilleur moyen de stopper promptement le hoquet est alors d'entreprendre un traitement pour guérir la maladie responsable du hoquet.
Pour le reste des cas (ou pour diminuer la fréquence du hoquet), on peut envisager plusieurs méthodes :
Correction des troubles métaboliques : diminuer la consommation d'alcool, de cigarettes, etc.
Lavage gastrique
Excitation physique de la paroi du pharynx grâce à une sonde « naso-gastrique » à laquelle on fait subir quelques balancements
Stimulation galvanique du nerf phrénique grâce à des électrodes placées à la base du cou
Dilatation de l'œsophage
Massage rectal digital
La manœuvre dite « de Van Wijlick » (consiste à bomber la poitrine et rapprocher les omoplates en reculant les épaules le plus en arrière possible pendant plusieurs secondes selon la fréquence du hoquet)
Médicaments (anticonvulsivants, relaxants musculaires, antidépresseurs) baclofène efficace dans 75 % des cas Scopolamine Amphétamines Prochlorpérazine Chlorpromazine phénobarbital Narcotiques Métoclopramide
baclofène efficace dans 75 % des cas
Scopolamine
Amphétamines
Prochlorpérazine
Chlorpromazine
phénobarbital
Narcotiques
Métoclopramide
Psychothérapie, hypnose, acupuncture
Plantes médicinales (phytothérapie) Aneth odorant (calmant) Anis vert (antidépresseur) Estragon (relaxant musculaire)
Aneth odorant (calmant)
Anis vert (antidépresseur)
Estragon (relaxant musculaire)
Plus un hoquet est ancien, plus il est difficile à traiter et plus il a tendance à récidiver après guérison.
Manifestation et fréquence
Le hoquet est un phénomène banal qui touche l'ensemble de la population, y compris le fœtus dans le ventre de sa mère, et certains animaux. Les bébés et les hommes sont plus atteints que les adultes et les femmes.
Hoquet chez le fœtus
Des ultrasons ont permis de démontrer que les fœtus commencent à hoqueter deux mois après le début de la grossesse, dans l'utérus, avant que tous les mouvements respiratoires apparaissent.
Des hypothèses prétendent que les mouvements du hoquet chez le fœtus prépareraient les muscles respiratoires du bébé pour respirer après sa naissance. D'autres avancent que les mouvements empêcheraient le liquide amniotique d'entrer dans les poumons, mais ces derniers sont étanches. De plus, les fœtus présentent aussi des mouvements d'allure respiratoire normale, distincts des hoquets.
La persistance ex utero serait (hoquet chez l'enfant ou l'adulte), en quelque sorte, une relique de ces réflexes primitifs mais on explique pas alors que le fœtus présente des mouvements d'allure respiratoire normale.
Hoquet chez le bébé
Il arrive souvent que le nourrisson attrape le hoquet après ses tétées pendant lesquelles il avale de l'air (aérophagie)
Le hoquet peut être très fréquent chez un bébé et peut durer jusqu'à une demi-heure. Mais comme l'enfant ou l'adulte, le hoquet passager n'est ni dangereux, ni douloureux. Il n'est pas non plus le symptôme ou le signe d'une maladie.
Le hoquet arrive plus fréquemment chez un bébé que chez un adulte car un bébé mange ou boit en général trop vite, avec avidité, provoquant ainsi la dilatation de l'estomac, puis l'irritation du nerf phrénique.
Pour empêcher le hoquet, il faut alors éviter que le bébé prenne trop vite sa tétée ou son repas, en faisant des petites interruptions et en mangeant dans une atmosphère détendue et calme.
Contrairement à l'idée reçue, même s'il arrive plus fréquemment chez l'enfant, le hoquet ne fait pas grandir, et la croissance n'est pas une cause du hoquet.
Manifestations chez les autres animaux
Des scientifiques ont observé le hoquet chez le rat, le lapin, les furets ou encore le chat. Il semblerait néanmoins que seuls les mammifères en fassent l'expérience.
Fréquence
La fréquence du hoquet est très variable. Le nombre de « hics » peut ainsi varier de deux à soixante par minute.
Ordinairement, pour un hoquet bénin, la fréquence se trouve autour de 6 hics à la minute.
Origine évolutive
Le système respiratoire de la grenouille est-il lié au hoquet ?
Une équipe de chercheurs français, de l'hôpital de la Salpêtrière à Paris, a suggéré en 2003 que le hoquet puisse avoir une origine évolutive, en particulier parce qu'on suppose l'existence d'un ancêtre aquatique commun aux animaux terrestres. Cet ancêtre hypothétique aurait possédé des branchies et une glotte, et aurait été capable de respirer à la fois sous l'eau et hors de l'eau à l'instar des amphibiens actuels. Pour respirer dans l'eau, ces derniers poussent l'eau à travers leurs branchies tout en fermant la glotte pour empêcher l'eau d'entrer dans leurs poumons, la ventilation branchiale du têtard ayant ainsi une homologie avec le hoquet et une analogie avec la tétée des nouveau-nés. D'après les chercheurs, le hoquet serait alors apparu en même temps que la disparition des branchies chez les animaux terrestres, étant la rançon d'un processus évolutif qui permet au mammifère nouveau-né de s'alimenter.
Cette hypothèse n'a toutefois pas été prouvée.
Symbolisme et culture
Le hoquet chronique est le sujet principal de l'album la Frousse aux trousses, des aventures de Spirou et Fantasio.
Images
Schéma montrant la position du diaphragme par rapport à l'estomac.
Illustration (Gray's Anatomy) de l'appareil respiratoire.
Illustration (Gray's Anatomy) du trajet du nerf vague dans le corps humain.
Illustration (Gray's Anatomy) représentant une coupe du médiastin
打嗝在医学上称为呃逆,是由于横膈膜出现阵发性和痉挛性收缩而引起。如果受到寒冷刺激、饱餐、大笑、吃饭过快和吃了干/硬的食物后,都可能出现暂时性的呃逆。
“打嗝”一词常被误用并与“嗝气”混淆,两者在本质上有所不同,后者是指气体经由上消化道伴随声响排出体外。
常用的治疗办法
用大拇指尖分别按压内关穴,每侧1至2分钟;用大拇指尖分别按揉足三里穴,每侧3至4分钟。用力以有酸胀感且能耐受为度。内关穴在腕横纹上2寸,掌长肌腱与桡侧腕屈肌腱之间;足三里穴在膝眼下3寸,胫骨前嵴外一横指处。
用自己的两个大拇指尖由轻到重按压攒竹穴,力度以有酸胀感且能忍受为度,然后持续3至4分钟,这时往往会感觉有股气从上往下走,随之打嗝缓解。攒竹穴在两个眉头凹陷中,左右各一个穴位。
吸引打嗝者的注意力(例如:向他问问题,从100倒数到0、冥想和湿吻等。)
出其不意地在他们面前打破一个气球或充气纸袋,惊吓他们可以吸引打嗝者的注意力。
憋气时吞咽三次
吃特殊的食物:如白糖和水,一勺花生酱。
用不同的办法喝一杯水(例如,弯着腰喝水。)
一口气喝下一勺的醋
吃一块冰
吃一大口的白米饭
深而缓慢地呼吸
憋气片命从片片兆费
用鼻子吸进气,然后用嘴缓慢地呼出
憋气,然后喝水
吹一个气球
使其打喷嚏
打一个盹
吸气一口气吸到极限,吸到不能再吸,然后再瞬间憋气,因为打嗝会稍微扩大胸腔,所以当吸气至极限时胸腔也会扩张到极限,此时打嗝将会消失,非常有效。(附注:吸气至极限到咳嗽马上会停止打嗝)
使用各种方法大笑。
挠痒痒
汽水有助于提供体内二氧化碳并达到平衡作用
长期打嗝
美国人查理斯·奥斯朋(Charles Osborne)从1922年到1990年持续打嗝68年,被吉尼斯世界纪录记为世界上打嗝时间最长的人。 在2007年1月,一位来自佛罗里达州的青少年打了五周的嗝,从2007年1月23日一直到2月28日。
传说
在日本传说连续打嗝100次后就会死掉,不过这只是迷信。