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词典释义:
sucré
时间: 2023-09-30 11:15:24
TEF/TCF
[sykre]

a.加,;甜: lait concentré non ~ 淡炼乳 Ces poires sont très ~es. 这些梨很甜。 2.[用作n.m.]甜味: le ~ et le salé 甜味和咸味 3.<转>甜蜜,假装温柔: langage ~ 甜言蜜语 [用作n.]faire le ~ 装出一副温柔样子

词典释义

sucré, e


a.
1.加;甜:
lait concentré non ~ 淡炼乳
Ces poires sont très ~es. 这些梨很甜。

2.[用作n.m.]甜味:
le ~ et le salé 甜味和咸味

3.<转>甜蜜,假装温柔:
langage ~ 甜言蜜语
[用作n.]faire le ~ 装出一副温柔样子



常见用法
il aime le thé bien sucré他喜欢加很多

近义、反义、派生词
联想:
  • goût   n.m. 味觉;味道;胃口,欲望;鉴赏力;爱好

近义词:
doucereux,  doux,  mielleux,  mièvre,  patelin,  sirupeux,  onctueux

être sucré: doux,  sirupeux,  doucereux,  mielleux,  patelin,  pâte sablée,  

反义词:
acide,  aigre,  amer,  piquant,  âpre,  acerbe,  sec
联想词
salé ; épicé 香料加多了, 辛香作料加多了, 辛辣; fruité 有果味; vanillé 加香草香料; caramel 淡红褐色; crémeux 大量奶油; gourmand 爱吃佳肴; parfumé 芳香, 有香味, 香喷喷; chocolat 巧克力; amer ,苦涩; bonbon 果;
当代法汉科技词典

diabète sucré 尿病

短语搭配

faire le sucré装出一副温柔的样子

lait concentré non sucré淡炼乳

Ces poires sont très sucrées.这些梨很甜。

cacao maigre sucré en poudre加糖低脂可可粉

il aime le thé bien sucré他喜欢加很多糖的茶

langage sucré甜言蜜语

goût sucré甜味

diabète sucré糖尿病

chocolat non sucré不加糖巧克力;无糖巧克力

lait concentré sucré浓缩乳;炼奶

原声例句

Et même partout en France, vous avez des restaurants qui s'appellent des crêperies où vous pouvez manger des crêpes salées et des crêpes sucrées.

甚至在法国的任何地方,都有叫做煎饼馆的餐馆,在那里您可以吃到咸的可丽饼和的可丽饼。

[Piece of French]

Les aliments frits et les boissons sucrées sont fortement associés au TDAH, à la dépression et aux troubles bipolaires.

油炸食品和含糖饮料与多动症、抑郁症和躁郁症密切相关。

[心理健康知识科普]

As-tu mangé beaucoup plus ou beaucoup moins que d'habitude ces derniers temps, ou as-tu eu recours à des en-cas sucrés alors que ces derniers temps tu ne supportais plus que les en-cas salés ?

你最近吃得比平时多还是少,或者你依赖甜食,但最近只能忍受咸味零食?

[心理健康知识科普]

La pâte à choux sert de base à plusieurs recettes, autant salées que sucrées, et elle fait partie des 100 recettes incontournables que je vous recommande de savoir faire au quotidien.

鸡蛋松软面团被用作几种咸味和甜味食谱的基础,也是我建议你们应该知道如何在家制作的 100 种基本食谱之一。

[米其林主厨厨房]

C'est une poudre de cacao non sucrée bien sûr.

当然,这是一种不加糖的可可粉。

[米其林主厨厨房]

Une pâte brisée pour faire des tartes salées des tartes sucrées, comme il vous chante.

制作咸味馅饼的酥皮糕点甜蜜的馅,正如他唱给你听的。

[米其林主厨厨房]

Pas trop sucrée parce qu'il y a déjà du sucre, c'est assez riche.

不要加太多糖,因为已经有糖了,这已经足够甜了。

[米其林主厨厨房]

Cette crème est exceptionnelle, sucrée parfaitement, avec une texture extrêmement onctueuse et lisse.

这份奶冻实在是太美味了,非常完美,奶冻的结构也非常浓稠且平滑。

[旅行的意义]

Ainsi, un grand verre de soda sucré contient l’équivalant de 7 sucres et de quasiment pas de sucre dans sa version avec édulcorant.

因此,一大杯甜汽水中含糖量相当于7颗糖,添加甜味剂的汽水里则几乎不含糖。

[un jour une question 每日一问]

J’ai bu un peu de vin sucré.

我喝了一些的葡萄酒。

[循序渐进法语听写初级]

例句库

Les bonbons ont un goût sucré, et je les aime bien !

因为糖果是甜味的,所以我非常喜欢糖果!

Ce gateau a comme particularité d'être parfumé, sucré et glutineux , avec un fort parfum de la farine de soja.

驴打滚有香、、粘的特点,且品得到浓郁的黄豆粉香味儿。

Une boisson sucrée ne désaltère pas.

饮料不解渴。

La carte propose d'appétissantes tartes salées et sucrées (fondant à l'Orange, tarte au citron géante) exposées sur le comptoir.Le deuxième salon donne une vue sur une petite cour pleine de verdure.

菜单上有着令人垂涎的甜和咸馅饼(如:橙味的软绵蛋糕,巨大的柠檬饼),全都在柜台上摆放着。

Votre entreprise est une unité privée, mis en place 10 ans, le principal d'exploitation Fentiao patate douce, sucré fécule de pomme de terre un autre terme, et l'amidon de maïs.

贵公司是一家私人单位,成立十年,主要经营红薯粉条,另兼营红薯淀粉,玉米淀粉。

La sucre et l’osmanthus mélangées ,pas humide avec l’aide de farine sauté ,fait la galette sucré plus parfumé et bon avec une couleur spécifique.

糖火烧的香甜的口味以及特殊的色泽,靠的是馅儿的红糖麻酱桂花的配合。混合后用油泄开,貌似很稀,但是又不流动,靠的则是加入焙香的面粉。

Le beignet est un mets sucré ou salé.

炸糕是一种或者咸的食品。

J'espère que les amis de tous les milieux de vie et de notre entreprise pour discuter de l'élaboration commune de marché des aliments sucrés.

希望各界朋友与我们公司洽谈共同开发甜类食品市场。

Il existe un lien non seulement entre l'excès de consommation de boissons sucrées et l'obésité, mais aussi avec la survenue de diabète de type 2 et de maladies cardio-vasculaires.

含糖饮料不仅会引发肥胖,同样也会导致2型糖尿病和心血管疾病的突发。

Ce sont peuêtre des olives. Les rouges sont frais, rude, un peu sucré. Et les noirs sont traités avec l’huile. Notre éstomac ne supporte pas cet aliment gras.

吃上去象是橄榄。红色的比较脆,口感涩,微微有点。黑色的是用油浸过的,我们中国人的肠胃受不了如此油腻的东东。

L’après-midi, mamam m’a emmené au jardin de l’état. Maintenant je sais, le goût de feuilles est ni sucré ni salé. En plus, j’ai fait pas mal du sport là-bas.

下午,妈妈带我去了市政公园。现在我知道了,树叶的味道不也不咸。我还做了运动呢。

Cependant, je ne savais pas, pour toi, je suis seulement un bonbon trop sucré, que tu oublies tout de suite.

可是,想不到,对你而言,我只是一颗过的糖果,一下子就腻了.

L'amour le goût du sucré et amer goût.

爱情的味道酸甜苦涩。

Avec du vinaigre et du sucre, ce plat a un goût acide et sucré.

“从儿时起我就喜欢吃皮蛋豆腐,用糖和醋拌起来,又酸又,非常好吃”。

Ses petits grains blancs donnent un goût sucré aux aliments.

这些白花花的颗粒给食物带来了一种甜甜的味道。

Sucre, sucré, sont les deux mots que j’appliquais pour relier avec la confiture.

Sweet, sweet,是我当时能够想到的唯一一个与果酱有联系的单词.

Sortir les pâtés sautées ,mettre-les dans la four. Pour 10minutes sous une température de 180 degrés. On verrage la surface est un peu brûlée et dure .voilà la galette sucrée

用小铲子铲出,放在烤盘里,送入烤箱,180度烤10分钟。烤到表面微焦,硬挺不软,糖火烧就做成了。

Le modèle traditionnel du “ yuebing ”(gâteau de lune) contient une pate sucrée de haricots ou dattes enrobant souvent un jaune d'œuf de cane salé qui rappelle la lune.

传统月饼一般以豆沙或枣泥作馅,有的还包有咸鸭蛋蛋黄,寓意月亮。

Chocolat non sucré : Fait d'une liqueur de chocolat solide sans aucun additif.

由可可酒凝固而成,无任何添加成分。

Fondée en 1990, a élaboré une variété d'aliments sucrés.

公司成立于1990年,开发研制各种甜类食品。

法语百科
Cristaux de sucre raffiné.
Cristaux de sucre raffiné.

Usine sucrière produisant du sucre de canne à La Réunion.

Le sucre est une substance de saveur douce extraite principalement de la canne à sucre et de la betterave sucrière. Il est majoritairement formé d'un composé nommé saccharose. Le terme « sucre » provient du terme italien « zucchero », lui-même emprunté à l'arabe « sukkar » (سكر), mot d'origine indienne, en sanscrit « çârkara ». D'autres plantes permettent également de produire des produits composés majoritairement de saccharose.

Toutefois, d'autres composés de la même famille des saccharides ont également une saveur douce : le glucose, le fructose... qui sont de plus en plus utilisés par l’industrie agroalimentaire et dans d'autres secteurs. Dans le langage courant, le terme « sucre » peut se rapporter à un ose quelconque. Sur un étiquetage nutritionnel, le terme « sucres » désigne tous les glucides ayant un pouvoir sucrant, essentiellement le fructose, saccharose, glucose, maltose et lactose.

Origines animales, végétales, minérales et synthétiques des sucres

Agave américain.
Agave américain.

Outre le miel et les fruits (comme la pomme) qui servent de complément glucidique depuis la Haute Antiquité, divers végétaux contiennent des quantités importantes de sucres et sont utilisés comme matière première d'où l'on extrait ces sucres, souvent sous la forme de sirop :

agave américain dont on extrait le sirop d'agave ;

betterave sucrière ;

canne à sucre ;

cocotier : certains Austronésiens, comme les Gilbertins, extraient la sève et en font du sirop ;

érable : (sucre et sirop d'érable) ;

palmier dattier : (sucre et sirop de palmier provenant de la sève, sucre et sirop de datte provenant du fruit) ;

palmiers à sucre comme le cocotier du Chili donnent du sirop de palmier ;

plantes à fleurs dont les abeilles transforment le nectar en miel ;

sorgho avec lequel on fabrique le sirop de sorgho (composition analogue au sirop de glucose issu de l'amidon de maïs) ;

courge sucrière du Brésil.

Les sucres ont une saveur que l'on a dit être une des quatre saveurs de base (sucré, salé, amer, acide), mais les physiologistes ont réfuté cette classification au XVIII siècle.

Sur le plan cognitif et neurologique, les saveurs sucrées semblent indiquer aux primates, humains ou non humains, la valeur énergétique des végétaux, d'où le plaisir qui lui est associé. Le premier aliment de l'homme est légèrement sucré (lactose). La plupart des plantes toxiques sont amères, le choix d'un aliment sucré serait donc sans danger.

Certaines saveurs sucrées sont reconnues par une famille de récepteurs, situés sur la langue, couplés à la protéine G T1R1, T1R2 et T1R3 ; ils s’assemblent en homodimères ou hétérodimères et permettent la reconnaissance des sucres naturels ou des édulcorants.

À part les sucres, de nombreuses autres molécules, artificielles ou naturelles, possèdent un pouvoir sucrant, mais celles-ci ne sont pas toutes reconnues par l'ensemble des animaux.

Parmi les molécules d'origine naturelle on trouve les acides aminés (glycine), les protéines (thaumatine, mabinline), des hétérosides (stéviosides), etc.

Parmi les molécules de synthèse, on trouve, des dipeptides (aspartame), des sulfamates (acésulfame potassium), etc.

Histoire

Les premières traces de cultures sucrières associées à une plante naturelle se trouvent en Asie du Sud-Est et sur les îles du Pacifique : on y mâchait la tige de la canne à sucre pour en extraire le suc. La fabrication du sucre par extraction aurait commencé dans le Nord-Est de l’Inde ou dans le Pacifique Sud respectivement vers 10 000 ou 6 000 av. J.-C. Vers 325 av. J.-C., Néarque, l'amiral d'Alexandre le Grand, lors d'une expédition en Inde, évoque un « roseau donnant du miel sans le concours des abeilles », reprenant par là une expression des Perses.

En Europe occidentale, chez les Anciens Grecs notamment, on utilisait principalement la saveur sucrée du miel, comme en témoignent les nombreuses jarres découvertes durant les campagnes archéologiques de Cnossos, Mycène et de Paestum. Le sucre de canne n'y est pas inconnu (les Anciens Égyptiens la cultivent), du fait des échanges maritimes : cependant, il est encore rare et cher. Sous l'Empire romain, le coût faiblit grâce à l'annexion de l’Égypte et d'une partie de l'ancienne Perse, mais l'usage du miel est très largement dominant.

D’autres témoignages archéologiques effectués au début du XX siècle associent la culture de la canne avec la civilisation de la vallée de l'Indus, cultures qui remonteraient au deuxième millénaire avant notre ère.

En Inde, on aurait réussi à purifier et cristalliser le sucre pendant la dynastie des Gupta vers l’an 350.

Partis de Bagdad, de Damas et de Tunis, les premiers voyageurs arabes redécouvrirent, dès le X siècle, la canne sucrière, notamment en Inde. Dès lors, la culture de la canne se répandit au fil de l’expansion musulmane. Au cours de la révolution agricole musulmane, des entrepreneurs, grâce à l'expansion de l'islam en Asie, purent acclimater, en retour, la canne à sucre dans les pays méditerranéens (depuis la Syrie jusqu'à l'Espagne du sud), adopter les techniques de production de sucre indiennes et les affiner. Le sucre, en pains ou en poudre, est ainsi facilement transportable par les caravanes. La route des épices est aussi celle du sucre. Les Arabes sont également à l'origine des premières sucreries, raffineries, et plantations de type quasi industriel.

Au Moyen Âge, l'Occident découvre le sucre de canne lors des croisades face aux califats fatimides et almoravides : la canne arrive en Italie, dans les îles de la Méditerranée (Crète, Chypre) et dans le sud de la France.

Produit exotique et rare, il est d'abord réservé aux apothicaires et aux élites chez qui il est utilisé comme monnaie d'échange, épice et médicament jusqu'au XVII siècle, ne devenant réellement un ingrédient pour la cuisine qu'au XVIII siècle : avant cette époque, le sucre de canne est associé au chaud et au sec selon la théorie des humeurs, il soigne le lymphatique ou l'atrabilaire, purge le phlegme, entre dans la fabrication de sirop (chaud et sec) contre le rhume (froid et humide). Dans plusieurs pays où il existe une nette séparation du sucré et du salé, le sucre apparaît plutôt en fin de repas puis en entremets comme dans le blanc-manger.

Vers 1390, une meilleure technique de pressage est créée, permettant de multiplier par deux la quantité de jus obtenu à partir de la canne, et inaugure l’expansion économique des plantations de sucre en Andalousie et en Algarve. Vers 1420, la production de sucre de canne fut étendue aux îles Canaries, Madère et aux Açores.

Au XV siècle, Venise contrôle le commerce de la Méditerranée orientale, y compris celui du sucre, et fonde la première raffinerie d’Europe. La route des Indes, ouverte par Vasco de Gama, permit aux Portugais de s’assurer d’importantes ressources sucrières et de devenir les premiers fournisseurs du marché européen. Dès le milieu du XV siècle, ils installèrent des plantations et des raffineries à Madère.

Les Portugais importèrent au milieu du XVI siècle le sucre au Brésil. L'aventurier Hans Staden témoigne qu’« en 1540, l’île de Santa Catarina comptait 800 sucreries et que la côte nord du Brésil, Demarara et le Suriname en comptaient 2 000. »

Après 1625, les Hollandais importèrent la canne à sucre d’Amérique du Sud vers les îles des Caraïbes, aux îles Vierges et à la Barbade. De 1625 à 1750, le sucre devint une matière première très prisée, et les Caraïbes, la principale source mondiale grâce à la main-d’œuvre fournie par l’esclavage.

Au début du XVII siècle, les Antilles françaises sont des colonies de peuplement. Les premières plantations de canne ne voient le jour qu’en 1**3, après l’échec de la culture du tabac. Les sucreries se multiplient à la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Domingue. En métropole, ce sont les raffineries qui fleurissent sous l’impulsion de Colbert, à Nantes et Bordeaux. Le siècle des Lumières est aussi le siècle de la domination française du marché du sucre colonial : le sucre devient l’élément majeur de l’économie et donc de la politique européenne mercantiliste.

Au milieu du XVIII siècle, le sucre de canne devient très populaire dans la bourgeoisie, on l'appelle « canamelle ». Le marché du sucre connait une forte croissance, la production devenant de plus en plus mécanisée. Une machine à vapeur alimente un premier moulin à sucre en Jamaïque en 1768, et peu après, la vapeur servit d'intermédiaire au feu comme source de chaleur.

Ce n’est qu’au début du XIX siècle que le sucre de betterave va connaître un réel essor. Si dès 1600, l’agronome français, Olivier de Serres, remarque que la « bette-rave » donne en cuisant un jus « semblable au sirop de sucre », il faut attendre 1747 pour qu’Andreas Sigismund Marggraf, chimiste berlinois, prouve que le sucre de betterave et le sucre de canne sont identiques. Franz Karl Achard, élève de Marggraf, produit en 1798 le premier pain de sucre de betterave. En 1810, face au blocus continental qui suspend le commerce colonial maritime, l’intérêt pour la betterave est soudain ravivé en France sous l’impulsion de Jean-Antoine Chaptal, qui travaille dans la commission de l’Institut de France, laquelle est chargée de vérifier les expériences d’Achard. Cette commission informe Napoléon de l’intérêt que la France aurait à produire elle-même son sucre car la culture betteravière est rentable et l'extraction en cristaux possible.

En 1811, le Normand Jean-Baptiste Quéruel, engagé chez Benjamin Delessert à sa manufacture de Passy, invente la méthode permettant la fabrication industrielle de sucre cristallisé (extraction du jus, filtration, compactage en pains coniques). Napoléon 1er, via Chaptal, incite derechef les agriculteurs français à ensemencer les champs en plants de betterave et les industriels à améliorer les procédés. Dès lors, la France se mobilise pour extraire le sucre à partir de la betterave. En 1812 naît l’agro-industrie sucrière française. Delessert présente à l'empereur en personne ses premiers pains de sucre : celui-ci ordonne aussitôt l’emblavement de 100 000 hectares.

Raffinerie de sucre à la Nouvelle-Orléans en 1891.

La fin de l’Empire permet le retour sur le continent du sucre de canne et met un temps en péril le développement de la betterave sucrière. Mais la récession ne va cependant pas durer. En 1828, la France compte 585 sucreries implantées dans 44 départements. En 1900, le sucre de betterave représente 53 % de la production mondiale de sucre. La Première Guerre mondiale, en transformant les grandes plaines betteravières européennes en champs de bataille, stoppe toute la production et la fait redescendre à 26 %. S’il remonte pour atteindre 40 % dans les années 1950, le sucre de betterave représente actuellement 22 % de la production mondiale de sucre.

Production de betteraves sucrières en Grande-Bretagne en 1942.

En 1949, Louis Chambon met au point la technique de moulage des « dominos » de sucre par compression, mais les premiers morceaux de sucre blanc, certes grossièrement, sont inventés en 1855.

La démocratisation de la consommation en Europe a lieu lors de la révolution industrielle, la production de sucre étant multipliée par 1 000 entre le XVIIIet leXX siècle.

Aujourd’hui une sucrerie de betteraves produit entre 1 500 tonnes et 2 000 tonnes de sucre au cours d'une journée avec un effectif permanent d’environ 150 personnes.

Typologie

Sucre blanc, cassonade, sucre complet de canne et Vergeoise

Sucre en morceaux
Sucre en morceaux

Certains types de sucre sont normalisés au niveau mondial par le Codex Alimentarius.

Quelques types de sucre (normalisés ou non) :

sucre complet : sucre non raffiné, totalement pourvu de sa mélasse, cristallisé puis déshydraté. En particulier, le sucre de canne complet ; rapadura est le nom brésilien de ce sucre de canne complet ;

sucre blanc : doit contenir plus de 99,8 % de saccharose cristallisé, c’est celui qu’on appelle couramment sucre cristal (ou cristallisé) ou sucre semoule, selon la taille des cristaux ; le sucre de betterave est naturellement blanc tandis que le sucre de canne présente naturellement une coloration qui va du blond au brun, due à des pigments présents uniquement dans la canne ;

sucre mi-blanc : doit contenir plus de 99,6 % de saccharose ;

cassonade : sucre cristallisé issu du jus de canne contenant environ 95 % de saccharose ainsi que des composés naturels qui lui donnent sa couleur et ses notes aromatiques : rhum, vanille, cannelle ;

sucre glace, sucre en poudre ou sucre impalpable : cristaux de sucre blanc moulus en une poudre très fine (impalpable) ;

sucre en morceaux : cubes, ou parallélépipèdes rectangles de sucre obtenus par moulage sous pression de cristaux de sucre réhumidifiés avec de la vapeur d’eau ; à dissoudre dans un liquide chaud ;

sucre candi : sucre obtenu par cristallisation lente d’un sirop, ce qui forme de gros cristaux ; son nom lui vient de l’arabe qandi (« sucre ») ;

sucre roux : c’est soit du sucre brut issu de la canne (sucre de canne roux appelé cassonade), soit du sucre de betterave ayant subi au moins deux cycles de cuisson (vergeoise), soit du sucre blanc coloré avec du caramel ;

sucre blond : sucre issu de l’agriculture biologique, c’est un sucre non raffiné dont on a enlevé une partie de la mélasse, puis cristallisé et séché.

vergeoise ou Cassonade en Belgique : sucre moelleux provenant d’un sirop de betterave recuit ;

sucre perlé : état précis du sucre de betterave aggloméré résistant à la chaleur qui est utilisé pour les chouquettes en France et dans les pâtisseries de la région liégeoise et verviétoise, par exemple, dans les recettes de gaufre de Liège, craquelin, et gâteau de Verviers ;

sucre gélifiant : sucre cristallisé additionné d'un gélifiant (pectine, carraghénane, etc.) et d’acide citrique ; il est utilisé pour la fabrication des confitures ;

sucre inverti : (sucre liquide inverti ou sirop de sucre inverti) solution aqueuse de saccharose partiellement invertie par hydrolyse (décomposé par l’eau, le saccharose se transforme en glucose et en fructose).

Techniques de production

Sucre de canne

Cannes à sucre coupées
Cannes à sucre coupées

La canne à sucre contient environ :

71 % d’eau ;

14 % de saccharose ;

13 à 14 % de fibres ligneuses ;

2 à 3 % d’autres éléments : vitamines, sels minéraux, oligoéléments, toutes choses importantes pour l'alimentation.

Dans le cadre de l’agriculture biologique, comme pour l’agriculture conventionnelle, les cannes, sans leurs feuilles, sont pressées plusieurs fois pour en extraire le jus (70 à 80 %), le résidu fibreux (20 à 30 %), appelé bagasse, est recyclé après séchage dans l'alimentation de la chaudière. À partir de ce jus, on obtient plusieurs types de sucres :

les sucres totalement pourvus de leur mélasse : le jus simplement évaporé donne le rapadura (dix litres de jus en fournissent environ un kilogramme), le jus épaissi, puis cristallisé par addition de cristaux de sucre, et déshydraté donne le sucre complet ;

le jus simplement évaporé donne le rapadura (dix litres de jus en fournissent environ un kilogramme),

le jus épaissi, puis cristallisé par addition de cristaux de sucre, et déshydraté donne le sucre complet ;

les sucres partiellement séparés de leur mélasse par centrifugation et cristallisés : le sucre de canne roux véritable, le sucre blond.

le sucre de canne roux véritable,

le sucre blond.

En agriculture intensive, les champs de canne à sucre sont brûlés et les cannes ramassées mécaniquement. Divers procédés physiques et chimiques permettent d’en extraire le saccharose pur : 1 tonne de canne fournit environ 115 kilogrammes de saccharose. Le brûlage sur pied, qui diminue la masse végétale inutile (les feuilles) et concentre le sucre dans la tige par évaporation, est une technique aussi ancienne que la culture de la canne.

Le procédé d’extraction du sucre de canne est identique à celui du sucre de betterave, à l’exception de la première phase où le jus de canne est extrait par broyage, tandis que celui de betterave est extrait par diffusion. À leur entrée dans la sucrerie, les cannes sont découpées en petits morceaux puis pressées et broyées dans plusieurs moulins. Séparé de la bagasse (la canne écrasée), le jus de canne obtenu contient 80 à 85 % d’eau, 10 à 20 % de sucre et 0,7 à 3 % de composés organiques et minéraux. Il connaîtra ensuite les mêmes étapes que le jus de betterave. Le sirop recueilli après cristallisation et essorage du sucre de canne ou de betterave, également appelé « eau mère », est encore chargé de sucre. Il subit alors une nouvelle cuisson et un nouvel essorage qui donnent le sucre dit de « deuxième jet », plus coloré et moins pur que le sucre de premier jet. Puis ce sirop de deuxième jet, toujours riche en sucre, est à son tour réintroduit dans le cycle pour donner un sucre de troisième jet, brun et chargé d’impuretés (le sucre roux), ainsi qu’un dernier sirop visqueux et très coloré, appelé mélasse.

Sucre de betterave

Betteraves à sucre
Betteraves à sucre

La betterave sucrière contient environ :

76 % d’eau ;

15 à 18 % de saccharose ;

4 à 5 % de pulpe ;

2 à 3 % d’éléments non sucrés.

Pour la canne comme pour la betterave, l’extraction doit se faire rapidement car les plantes continuent à respirer et consomment du sucre pour leur métabolisme. En moyenne, on chiffre de 100 à 130 g de sucre perdu par tonne de betterave et par jour. Les usines sucrières sont ainsi toujours à moins de trente kilomètres des champs. Une autre partie du sucre se retrouve dans la mélasse ou reste dans la pulpe.

La mélasse issue du raffinage de la betterave est souvent utilisée pour la fermentation ou la nourriture du bétail.

Sucre de palme

De fabrication artisanale, ce sucre est extrait des inflorescences des palmiers à sucre. Le jus obtenu est filtré, puis cuit afin de le transformer en sirop. Il est enfin battu pour amorcer la cristallisation. Le sucre obtenu est brun, naturellement riche en fructose et oligo-éléments.

Économie

Production

Production de sucre centrifugé, canne à sucre et betterave sucrière confondues :

Production en millions de tonnes équivalent sucre brut Données de FAOSTAT (FAO) Année Quantité 1994/1995 120,9 1995/1996 121,3 1996/1997 123,5 1997/1998 126,6 1998/1999 131,1 1999/2000 135,8 2000/2001 130,4 2001/2002 135,6 2002/2003 147,1 2003/2004 141,1 2004/2005 142,5 2007/2008 165,5

Sur 119 pays producteurs, 40 cultivent la betterave sucrière, et fournissaient environ 20 % de la production en 2011.

Le Brésil est le premier producteur mondial, suivi de l'Inde, puis de l’Union européenne (UE). Dans la dernière décennie (2000-2009), la part du Brésil dans les exportations mondiales de sucre brut est passée de 7 % à 62 %.

La France, avec un rendement de treize tonnes de sucre à l’hectare, a produit en 2013 4,6 millions de tonnes, et exporté 2,255 millions de tonnes. Elle est le premier producteur mondial de sucre de betterave. La Belgique a produit 761 000 tonnes en 2012-2013.

L’Organisation commune de marché du sucre (OCM sucre) a été profondément réformée en 2006. Trois impératifs ont présidé à cette réforme : intégrer les principes de la nouvelle PAC dans l’OCM sucre, tenir compte de l’ouverture accrue du marché européen résultant d’engagements pris par l’UE auprès de pays en développement et appliquer une décision de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) obligeant l’UE à réduire ses exportations de sucre. Actuellement, la filière sucrière est l’une des plus encadrées par Bruxelles. Le système actuel, fondé sur un quota de production réparti entre les différents États membres, prendra fin le 30 septembre 2017.

Consommation

En France, les ventes sont passées de 5 kg/an/habitant en 1850 à 30–35 kg dans les années 1970. Depuis, les ventes de sucre sont stables. En Belgique, les ventes par habitant sont équivalentes à 34 kg par habitant et par an. Les ventes de sucre reflètent la notion de disponibilité ou de volumes de sucre mis sur le marché, à l’échelle d’un pays ou d’une population. L’ANSES (enquête individuelle nationale de consommation alimentaire) et le CREDOC réalisent quant à eux des études sur la consommation de sucre à l’échelle individuelle. Les consommations en glucides simples (sucres) sont stables selon les enquêtes nationales réalisées depuis une dizaine d’années. Elles sont en moyenne de l’ordre de 100 g de sucres par jour et par personne.

Nutrition

Consommation et stockage

La consommation de sucre fournit de l’énergie à court terme, mais ce n'est pas une forme de stockage d'énergie pour l’organisme. Une partie du sucre consommé peut être utilisée tout de suite pour fournir de l’énergie si nécessaire, dans les minutes qui suivent ; une autre partie sera emmagasinée dans le foie et les muscles (sous forme de glycogène) pour utilisation dans les heures qui suivent ; et une autre sera transformée en graisses (triglycérides) qui seront stockées dans les cellules du tissu adipeux.

Dès que l'on consomme du glucose, composant du sucre, l'insuline libérée provoque la glycolyse, bloque la lipolyse (utilisation des graisses stockées) et favorise la lipogenèse, c'est-à-dire la fabrication de graisses dans le tissu adipeux. En effet, le stock de glycogène hépatique est limité et le glycogène musculaire n'est utilisable que par les muscles eux-mêmes.

Sucre blanc et sucre complet

Après extraction et purification, le sucre de betterave sort naturellement blanc, tandis que le sucre de canne cristallise avec une coloration qui va du blond au brun, due à des pigments présents uniquement dans la canne. Pour devenir blanc, le sucre roux de canne est refondu et débarrassé de ses colorants dans une raffinerie, sans modification chimique. Seul le sucre blanc de canne peut être appelé sucre "raffiné".

Lorsqu’il provient de la canne à sucre, le sucre roux est composé de 95 % à 98 % de sucre (saccharose). Le sucre blanc lui, qui vient soit de la canne (après raffinage) soit de la betterave, contient plus de 99,7 % de saccharose. Le reste est constitué de traces d’eau, de minéraux et de matières organiques.

En outre, le sucre complet contient quarante fois plus d’éléments minéraux que le sucre roux de betterave et vingt fois plus d’éléments minéraux que le sucre roux de canne par rapport au sucre blanc.

Analyse comparée du sucre blanc et complet en mg pour 100 g de sucre sucre blanc sucre complet Sels minéraux 30 à 50 1 500 à 2 800 potassium (K) 3 à 5 600 à 1 000 magnésium (Mg) 0 60 à 130 calcium (Ca) 10 à 15 40 à 110 phosphore (P) 0,3 14 à 100 fer (Fe) 0,1 4 à 40

Il est sans doute important pour certaines catégories de la population de ramener la consommation de sucre à un niveau raisonnable : comme pour tous les sucres simples, des vitamines et minéraux sont nécessaires pour métaboliser le saccharose : principalement des vitamines B1 et du magnésium. Un régime alimentaire très riche en sucre peut engendrer des carences.

Sucre et équilibre alimentaire

En France, d’après l’enquête INCA2, les apports quotidiens en glucides (amidon et sucres) sont chez les adultes de 230 g/j en moyenne ; chez les enfants, ils sont de 207 g/j. Les adultes consomment 95 g/j de sucres tandis que les enfants en consomment 99 g/j. Les apports quotidiens recommandés en glucides sont de 200 à 250 grammes. (voir Apports nutritionnels conseillés)

Au Canada, en 2004, les apports quotidiens moyens étaient de 110 g par jour, avec de fortes variations suivant l'âge et le sexe. Aux États-Unis la consommation moyenne de sucres est proche de 120 g par jour.

Qu’il soit blanc ou complet, il contient toujours quatre kilocalories (4 kcal ou 4 Cal) par gramme, soit 16 760 joules. Consommé sans modération, il peut conduire au diabète, à l'obésité, et peut déséquilibrer la régulation du taux de glucose dans le sang par hyperglycémie. Manger beaucoup d’aliments sucrés n’entraîne pas forcément ces troubles s’ils sont associés à une alimentation équilibrée : selon certains, un régime alimentaire équilibré se base sur le rapport sucres simples aux sucres complexes, selon d'autres ce sont les indices glycémiques de tous les aliments ingérés dans la journée qui comptent le plus. Récemment les avis médicaux suggèrent une limitation de l'apport de sucres à un niveau beaucoup plus faible que la consommation effective (voir Sucre/Avis du corps médical).

Voir aussi Fructose/Nutrition

Santé

Un régime à faible indice glycémique est recommandé pour prévenir le diabète, les maladies cardio-vasculaires et probablement l'obésité .

Métabolisme du sucre

Le sucre ingéré est hydrolysé en glucose et fructose dans l'intestin. Ces produits passent rapidement dans le sang puis sont véhiculés vers le foie et le reste de l'organisme. Le taux de glucose dans le sang (glycémie) est régulé par la production d'insuline, le taux de fructose dans le sang n'est pas régulé. Le métabolisme du glucose est la glycolyse qui intervient dans le foie pour reconstituer les réserves de glycogène, et aussi dans toutes les cellules de l'organisme. Le métabolisme du fructose prend place essentiellement dans le foie où il peut être transformé en glucose, lactate, glycogène et en triglycérides

Troubles de la régulation : diabète et hypoglycémie

Une étude de la Harvard School of Public Health (États-Unis) a conclu que l’excès de glucose dans le sang est la cause de plus de trois millions de décès par an dans le monde, dont 960 000 directement à cause du diabète et 2,2 millions en raison de troubles cardiovasculaires (1,5 million de décès par infarctus du myocarde soit 21 % du total des infarctus) et 709 000 décès dus à un accident vasculaire cérébral (13 % du total des décès par AVC). Selon un commentaire paru dans la presse, « Ces chiffres sont comparables aux décès annuels dus au tabac (4,8 millions de morts), à l’excès de cholestérol (3,9 millions) et au surpoids et à l’obésité (2,4 millions) ». D'autres sources médicales soulignent le lien entre la consommation de boissons sucrées et les maladies cardiovasculaires.

Chez l’Homme, « la glycémie doit varier en moyenne entre 0,80 et 1,40 grammes par litre de sang (entre 1 et 1,4 grammes par litre deux heures après un repas et entre 0,80 et 1,10 g/l à jeun le matin) ».

Le taux de glucose dans le sang est régulé par le pancréas :

En cas de glycémie élevée (plus d’un gramme de glucose par litre de sang), le pancréas produit l’insuline afin de rendre le sucre utilisable par les cellules : le sucre en surplus va être stocké dans le foie (en glycogène) ou transformé en graisses, et la glycémie va baisser.

En cas de manque de glucose, (sous 0,8 gramme par litre), le pancréas permet la production de glucagon remontant le taux de sucre dans le sang. Le sucre stocké dans le foie et les muscles va être libéré par néoglucogénèse. Si cela s'avère impossible, le patient se retrouvera en situation d’hypoglycémie, qui peut devenir chronique.

Diabète

On parle de diabète quand la glycémie à jeun est supérieure ou égale à 1,26 gramme par litre de sang (à deux reprises et en laboratoire). Selon l’OMS, quelque 356 millions de personnes sont diabétiques en septembre 2012 dans le monde. La consommation de sucres ajoutés en général ou de fructose et de boissons sucrées en particulier sont une des causes du diabète de type 2. La consommation de sucres à des niveaux inatteignables avec des produits naturels non préparés nourrit l'épidémie de diabète de type 2. À ce titre réduire sa consommation de sucres ajoutés ou préférablement de fructose ajouté, réduit la mortalité due au diabète. La consommation de nourriture à fort indice glycémique est associée au diabète de type 2. La consommation de boissons sucrées augmente le risque de diabète . Par exemple boire une à deux boissons sucrées par jour entraîne une augmentation de 26% du risque de diabète de type 2. Dans le monde il est estimé que 133 000 morts du diabète sont imputables à la consommation de boissons sucrées.

Stéatose hépatique L'excès de fructose semble constituer une cause de l'accumulation de graisse dans le foie, qui peut conduire à une inflammation chronique du foie. De même plusieurs études établissent le lien entre la consommation de sucre et/ou de fructose et l'augmentation de la graisse intra-abdominale (ou viscérale).

Vieillissement La consommation de sucre contribuerait à un vieillissement accéléré à cause d'une sollicitation excessive de production d'insuline et du processus de glycation à travers la production de résidus nommés AGE (Advanced glycation end-products) qui, s'accumulant dans l'organisme, favoriseraient la maladie d'Alzheimer. La glycation c'est simplement l'application de la réaction de Maillard, bien connue en technique alimentaire, à l'organisme, à une vitesse beaucoup plus lente.

Effets physiologiques

Caries dentaires

La carie est un problème qui peut être lié à la consommation répétée de sucre : en effet, il favorise la métabolisation d’acides par des bactéries, qui détruisent l’émail dentaire. Le facteur déterminant dans la formation des caries est moins la quantité que la fréquence du sucre absorbé. Selon l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA, devenue ANSES), les sucres simples (dont le saccharose) interviennent dans la propagation des caries dentaires. Elle préconise donc d'avoir une consommation limitée de produits sucrés, et d'avoir une bonne hygiène bucco-dentaire.

Obésité

Beaucoup d'études et d'experts scientifiques affirment que l'apport excessif en sucre et/ou en fructose joue un rôle important dans l'obésité et le diabète. Par ailleurs, il semblerait que l’organisme comptabilise moins bien "l'énergie liquide" consommées en excès. Ainsi les boissons sucrées (jus de fruits, sodas, nectars, sirops…) régulièrement consommées pendant ou en dehors des repas, apporteraient un excès d'énergie préjudiciable à terme et constituent un facteur de risque d'obésité. La réduction de la consommation de sucres réduit le poids et, inversement, l'augmentation de la consommation entraîne une prise de poids . Une consommation d'une boisson sucrée par jour entraîne une prise de poids moyenne de 0,12kg par an chez les adultes.

En 2010 l'Agence Européenne de Sécurité des Aliments n'a pas établi de relation directe entre consommation de sucres - en dehors d’apports caloriques excessifs - et prise de poids en s'appuyant sur quatre études dont deux financées par les industriels du sucre. Le rapport de l'EFSA est aussi critiqué du fait que la majorité des experts aient des liens avec l'industrie. En revanche, l'EFSA recommande de favoriser les glucides complexes plutôt que les glucides simples dont le sucre.

L'industrie laisse penser que l'exercice physique est aussi important que l'alimentation. Par exemple Coca-Cola associe leur produit au sport en suggérant que ce n'est pas un problème de consommer leur boisson du moment que l'on fait de l'exercice. Or ce n'est pas corroboré par les données scientifiques puisqu'une synthèse des connaissances scientifiques a montré que réduire sa consommation de sucres est le plus efficace pour réduire le syndrome métabolique et que les bénéfices s'en font ressentir avant même la perte de poids.

Carences

La consommation importante de sucre de produits sucrés pauvres en vitamines, sels minéraux et fibres, peut favoriser des carences nutritionnelles si par ailleurs l'alimentation est peu diversifiée.

Un excès de sucre comme tout excès alimentaire, a un impact défavorable sur la santé. Il pourrait donc favoriser certaines maladies cardio-vasculaires, des pathologies oculaires (cataracte), le vieillissement prématuré, ainsi que certains cancers (cancer du pancréas, le cancer de l'estomac, le cancer du côlon, le cancer de l'endomètre) selon le site Danger-Santé.

Cancer

La consommation de sucres favorise l'augmentation de l'indice de masse corporelle ce qui favorise l'émergence de certains cancers (sein, colon, pancréas, œsophage, utérus, rein, vésicule biliaire). De ce fait la consommation de boissons sucrées serait responsable du décès de 6 450 cancers par an dans le monde.

Il existe un lien entre syndrome métabolique et survenue du cancer du sein . Une synthèse de onze études montre qu'une consommation d'aliments à indice glycémique élevé est associée avec une augmentation de 6% du risque de cancer du sein .

La consommation de fructose peut théoriquement engendrer des cancers du pancréas mais l'analyse de populations ne permet pas de corroborer cet effet. En revanche, la consommation de fructose est responsable de carcinomes hépatocellulaires mais pour les autres cancers du foie les conclusions sont contradictoires. Les conclusions sont contradictoires quant à un lien entre consommation de sucre et cancer colo-rectaux .

De plus un excès de consommation de ces produits pourrait favoriser l'obésité ou l'insulinorésistance qui, elles-mêmes, favoriseraient le risque de cancer.

Maladies cardio-vasculaires

Le risque de maladie cardio-vasculaire augmente en moyenne de 17% par boisson sucrée supplémentaire consommée chaque jour . Après prise en compte des autres facteurs de risque, il y a une augmentation moyenne de 16% du risque d'accident vasculaire entre les plus gros consommateurs de boissons sucrées et les moins gros consommateurs . Remplacer des graisses saturées par des glucides hautement raffinés ne fait pas diminuer le risque de maladie cardio-vasculaire, alors que remplacer ces graisses par des graisses polyinsaturées fait diminuer le risque . Chaque année environ 45 000 décès par maladie cardio-vasculaires dans le monde sont imputables aux boissons sucrées .

Effets cognitifs et psychiques

Hyperactivité

Dans la plupart des cas, le comportement des enfants n’est pas modifié par l’absorption de sucre : il n’y a pas de lien établi entre le sucre et l’hyperactivité.

Plusieurs études ont montré qu'il existait un lien entre l’hyperactivité observée chez certains enfants et certains colorants alimentaires. Ce lien a été relativisé par l'EFSA mais un avertissement accompagne désormais les aliments contenant certains colorants

Maladie d’Alzheimer

Les résultats des études récentes sont contradictoires. Selon une étude américaine publiée dans le Journal of Biological Chemistry en décembre 2007, le sucre contribuerait au développement de la maladie d'Alzheimer. Une autre étude parue en 2012 dans la revue Aging Cell a établi un effet protecteur du glucose vis-à-vis de la neurodégénerescence.

Addiction

Chez le rat, une exposition prolongée au goût sucré (sous forme de sucre ou d'édulcorant) induit une dépendance caractérisée par des modifications comportementales et cérébrales comme celles des drogues dures. Une expérience a montré que les rats préfèrent la consommation d'eau sucrée à celle de cocaïne en intraveineuse. Cela peut constituer un facteur explicatif de la tendance de l'industrie agro-alimentaire à sucrer ses préparations.

Chez l'Homme, il n’existe pas d’addiction ou de dépendance alimentaire selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Même si le goût sucré procure un plaisir qui active le circuit de la récompense, la consommation de sucre n’entraîne pas une dépendance physique ni de symptômes de sevrage caractéristiques d’une véritable addiction. L'addiction au sucre est de plus en plus discutée.

Capacité d'apprentissage et mémorisation

Plusieurs études suggèrent qu'une consommation élevée de sucre et/ou d'HFCS (donc de fructose) est associée à une moindre capacité d'apprentissage et/ou de mémorisation.

Pondération

On dit souvent que le sucre est médicalement considéré comme « le carburant du cerveau », certains auteurs ayant même suggéré que la civilisation occidentale lui était redevable de son essor sur le plan intellectuel, depuis que sa consommation s'est largement répandue en Europe.

Ceci est un argument peu sérieux, car d'une part ce ne sont pas les « sucres » dans leur ensemble mais le glucose qui est le « carburant du cerveau ». Or le glucose est (et a toujours été) fabriqué par le corps humain principalement à partir des glucides contenus dans les céréales, le riz, les pommes de terre et autres féculents, mais également (ce qui est moins connu) des protéines lorsque cela est nécessaire (ce qui explique par exemple pourquoi on perd de la masse musculaire lorsqu'on fait un régime amaigrissant déséquilibré) ou des lipides. Le « sucre » (saccharose, fructose…) n'étant qu'une parmi de multiples sources possibles de glucose pour l'organisme, dire qu'il « est le carburant du cerveau » représente au mieux un paralogisme. L'argument, souvent cité pour justifier la consommation du sucre de table, est entièrement infondé. Un autre carburant du cerveau sont les cétones (ou corps cétoniques), formées à partir des acides gras libres.

D'autre part, considérer que l'essor de la civilisation moderne soit dû à ce simple changement alimentaire, est une théorie qui ne repose sur aucune recherche sérieuse. On frise la légende urbaine. On trouve même la théorie inverse, qui dit que l'agriculture (qui a permis un accès plus large aux sucres, farines et amidons) a augmenté les carences, les maladies et les problèmes dentaires dans la population humaine.

Il n'en reste pas moins que d'une manière générale, les thèses alarmistes (qui avertissent le citoyen) sur les méfaits du sucre concernent implicitement l'abus de saccharose (ou sucre de table) ou des agents sucrants à haut index glycémique (fructose, sirop de glucose-fructose ou « HFCS », miel…).

En dehors des personnes connaissant des problèmes tels que le diabète de type II, l'obésité et les hypertriglycéridémies, il est parfois admis qu'une utilisation « raisonnable » de ces agents sucrants ne provoquerait pas de problèmes chez les gens en bonne santé; il reste à définir ce que signifie le mot « raisonnable », quand on a affaire à un produit aussi délicieux au goût et qui est autant présent dans les préparations industrielles.

Avis du corps médical

Il n'y a pas d'avis médical contre les glucides en général, mais la sous-catégorie du sucre fait depuis quelques années l'objet d'avis plus tranchés. En plus de l'effet incontestable sur les caries, plusieurs spécialistes associent soit le sucre soit le fructose avec l'épidémie d'obésité et de diabète de type 2. Une campagne se développe pour limiter la consommation de sucre aux États-Unis, en Australie et au Royaume-Uni. L'association de cardiologues American Heart Association fait le lien entre une consommation de sucre élevée et les maladies cardiovasculaires, et a récemment produit des recommandations pour limiter la consommation de sucre. Les limites sont 20 g de sucres ajoutés par jour pour les femmes et 36 g pour les hommes (une canette de soda contient 33 g de sucre ajouté). Au Royaume-Uni les autorités médicales conseillent clairement de diminuer la consommation de sucre et ont recommandé au Parlement d'introduire une taxe pour limiter la consommation de sucre. En France, l'ANSES recommande depuis peu de réduire de 25 % la consommation de sucres simples (actuellement de 100 g environ par jour et par personne), tout en augmentant les glucides complexes. En 2004, le rapport exhaustif de l'ANSES sur les glucides ne donnait pas de recommandations sur les sucres simples.

L’OMS en 2003 a préconisé de limiter les apports en sucres libres (sucres ajoutés + sucres des jus de fruits et sirops) à 10 % des apports énergétiques, soit environ 50 g de sucres libres par jour pour un apport quotidien de 2 000 kcal/j. En France, la consommation actuelle en sucres totaux est d’environ 100g/j, dont environ la moitié de sucres libres, selon l’enquête INCA 2. En 2014 une révision de la recommandation de l'OMS suggère une limitation à 5 % des apports énergétiques, soit environ 25 g de sucre.

Politiques publiques de santé

En France sur le plan des politiques publiques de santé il faut noter l'interdiction des distributeurs automatiques de boissons dans les écoles en 2005, et l'introduction d'une taxe spécifique sur les boissons sucrées et/ou édulcorées en 2012, cela alors même que le vin est deux fois moins taxé mais est soumis au taux de TVA normal. Selon une étude commanditée par l'industrie des boissons, la taxe n'a pas eu l'effet recherché.

Le Sénat produit un rapport sur la fiscalité comportementale et poursuit ses travaux, le Sénat recommande d'augmenter la TVA sur les boissons sucrées et d'éliminer la taxe sur les boissons édulcorées.

D'autres pays ont introduit une taxe sur les boissons sucrées comme le Mexique (un des pays les plus touchés par le diabète de type II dans le monde, et où la consommation de sodas est la plus élevée), la ville de Berkeley en Californie, et le Royaume-Uni pourrait le faire dans les années qui viennent.

Influence de l'industrie sur la science

Dès les années 1950, la Sugar Research Foundation (SRF), une organisation industrielle fondée en 1943, était consciente du rôle du sucre dans les caries. Mais elle va sélectionner les recherches à financer pour éviter que les restrictions sur le sucre soit un moyen de contrôler les caries. Entre 1967 et 1970 la SRF va financer, avec les industries du chocolat et des bonbons, le projet 269 visant à rendre la bactérie Streptococcus mutans moins destructive pour les dents après que du sucre a été consommé. Ce même projet visera également à développer un vaccin contre les caries pour que les gens puissent continuer à consommer du sucre. Ces recherches ne donneront finalement pas de résultat concluant. Influencé par l'industrie, le National Institute for Dental Research des États-Unis d'Amérique, va financer très peu de recherche pour étudier le risque de carie associé à chaque aliment .

Des documents révélés en 2013 ont montré que l'industrie du sucre a cherché à « forger l'opinion publique » dès les années 1970 pour minorer les craintes d'effets du sucre sur la santé. En 1977, la Sugar Association a réservé 230 000 dollars pour financer des recherches, notamment des scientifiques dans de prestigieuses universités américaines. Les fonds provenaient de diverses industries dont Coca-Cola, General Foods ou General Mills .

En 2006, à la suite de travaux de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour promouvoir une limite de 10% de calories issues de sucres, une campagne de lobbying aux États-Unis a visé les sénateurs d'États producteurs de sucre et de sirop de maïs pour menacer l'OMS de couper ses fonds .

Un lobbying de la World Sugar Research Organisation, une organisation regroupant des intérêts économiques (dont Coca-Cola), a bloqué avec succès une recommandation de 2003 conjointe entre l'OMS et l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les recommandations quantitatives qu'elle contenait ont été remplacées par des limites non spécifiques .

Coca-Cola a financé le Global Energy Balance Network dont les chercheurs considéraient que le manque d'exercice, plutôt que la consommation de calories, était responsable de l'obésité, à l'opposé des conclusions scientifiques .

Les chercheurs recevant des financements de l'industrie du sucre ont tendance à avoir des conclusions à allant plus en faveur de l'industrie . Par exemple, une analyse de 88 études sur la consommation de sodas a montré que les études financées par l'industrie trouvaient une taille d'effet quasi nulle pour la prise d'énergie, alors que les études non financées par l'industrie trouvaient une taille d'effet modérée . D'autres chercheurs ont étudié les différentes synthèses réalisées sur le lien entre consommation de boissons sucrées et gain de poids. Parmi 18 résultats de ces synthèses, 12 n'avaient pas de lien mentionné avec l'industrie et 10 considéraient que la consommation de sodas pouvait être un facteur de risque pour la prise de poids. À l'inverse, parmi les 6 financées par l'industrie, 5 concluaient que les preuves n'étaient pas suffisantes pour soutenir un tel lien. Les synthèses dont les auteurs avaient un conflit d'intérêt avaient donc cinq fois plus de chance d'avoir une conclusion allant dans le sens de l'industrie .

Chimie

Par photosynthèse, les plantes produisent du glucose ou éventuellement d’autres sucres, comme le fructose. Ces sucres sont majoritairement transportés dans la sève des plantes sous forme de saccharose. Suivant les plantes, le saccharose est ensuite stocké comme réserve énergétique sans modification (ex. : canne, betterave à sucre) ou bien est modifié et transformé en amidon (ex. : pommes de terre, céréales).

Le glucose en solution est essentiellement sous cette forme cyclique avec moins de 0,1 % des molécules sous forme de chaîne ouverte.

Structure chimique du saccharose : le sucre de table.

Les oses peuvent se grouper par liaisons covalentes osidiques et former des diholosides tels que saccharose (sucrose), ou former des polyosides tels que l’amidon. Les liaisons osidiques doivent être hydrolysées (c’est-à-dire qu’une molécule d’eau vient « casser » ou rompre le lien.) Cette réaction est catalysée par une enzyme (protéine) pour que les molécules puissent être métabolisées. Après digestion et absorption, les oses présents dans le sang et les tissus sont le glucose, le fructose, et le galactose.

Le préfixe « glyco- » indique la présence de sucre dans une substance non glucidique : par exemple, une glycoprotéine est une protéine à laquelle un ou plusieurs oses se sont connectés. De même, un glycolipide est un lipide lié à des résidus osidiques.

Fructose, glucose, galactose et mannose sont des sucres simples (oses) de formule C6H12O6.

Parmi les diholosides, les plus courants sont le saccharose (sucre de canne ou de betteraves, formé d’un glucose et d’un fructose), le lactose (un glucose et un galactose) et le maltose (deux glucoses). La formule de ces diholosides est C12H22O11.

En industrie, le saccharose peut être hydrolysé pour obtenir une solution contenant du fructose, du glucose et du saccharose et appelée « sucre inverti », utilisée en confiserie et en pâtisserie.

Cuisine

Le sucre entre dans la composition de nombreuses recettes, et plus particulièrement en pâtisserie. Il est également très utilisé pour l'élaboration de nombreuses recettes de cocktails.

Degrés de cuisson du sucre

En pâtisserie, le sucre blanc mélangé avec un peu d’eau forme un sirop qui prend différents aspects selon sa concentration : le sirop passe par différentes phases qui ont chacune un nom et une utilisation. (Voir le tableau ci-dessous)

Plusieurs moyens permettent de savoir dans quelle phase se trouve le sirop :

un thermomètre (dont les graduations vont au moins jusqu’à 200 °C) ;

un densimètre qui donne la proportion de sucre par rapport à l’eau ;

une méthode empirique qui consiste à prélever un peu de sirop avec une cuillère et le faire tomber dans un bol rempli d’eau très froide ;

une autre méthode empirique, plus précise, dite « cuisson aux doigts », qui demande une certaine expérience : il faut tremper les doigts dans de l’eau glacée puis prélever un peu de sirop pour en apprécier la consistance.

Le tableau ci-après donne le nom de la phase, la température et les proportions de sucre correspondantes, ainsi que le test de la cuisson aux doigts.

Le sucre et l’eau doivent être mélangés à froid dans une proportion de 300 millilitres d’eau pour 1 kilogramme de sucre.

Dénomination Température Test empirique Nappé, lissé 105/107 °C Le sirop forme une couche mince sur l’écumoire, de grosses gouttes se forment avant de tomber. Filet 110 °C Prendre un peu de sirop entre le pouce et l’index ; en les écartant, un filet se forme et s’allonge de 2 à 3 cm. Morvé 113 °C Entre le pouce et l’index, le sirop commence à épaissir, mais il n’est pas encore possible de le bouler. Petit boulé 115/117 °C Pris entre les doigts, on peut en faire une boule molle. Boulé 120 °C La boule de sucre se forme et se roule plus facilement tout en restant souple. Gros boulé 125/130 °C La boule de sucre est ferme et reste ronde. Petit cassé 135/140 °C Pris entre les doigts, on ne peut plus former de boule. Plié brusquement, il se casse et colle aux dents. Grand cassé 145/150 °C Comme ci-dessus, il casse, mais ne colle plus aux dents. Sucre d’orge ou petit jaune 155 °C Le sucre prend une légère couleur jaune très clair. Caramel blond ou jaune 160 °C Couleur jaune paille Caramel clair ou grand jaune 165 °C Couleur blond foncé Caramel 180 °C et + Couleur brun à brun foncé

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食糖
食糖
白砂糖
白砂糖

糖(sugar)泛指各种可食用的带有甜味的晶体,有甜味、短链、可溶于水的有机化合物,许多会用在食品中。糖在有机化学中属于糖类,由碳、氢及氧三种原子组成。单糖是结构较简单的糖,包括葡萄糖、果糖及半乳糖。日常用的蔗糖则属于双糖,在人体中会分解成葡萄糖及果糖。其他的双糖有麦芽糖及乳糖。较长链的糖称为寡糖。有些化学结构不同的物质也有甜味,但不会归类为糖,有些会用来代替食物中的糖,称为甜味剂。

大部份植物的组织中都有糖份,但只有在甘蔗及糖用甜菜中才有够高的浓度。依全球性的生产比例来看,蔗糖约占七成,甜菜糖约占三成。自古在南亚及东南亚等热带气候地区都有种植甘蔗,在18世纪在西印度群岛及美洲开始开设制糖工厂,其产量大幅增加。这是首次一般人可以接触到糖,之前只能 靠蜂蜜使食物有甜味。糖用甜菜是甜菜的一个栽培品种,在较寒冷的气候中成长,在十九世纪发现萃取糖的技术后,也成为糖的主要来源。糖的生产及交易 在许多方面都改变了人类历史,包括殖民的形成、奴隶制度的出现、契约劳工的产生、19世纪时因为糖交易控制国家而产生的人民迁徒及战争,以及 新大陆的民族组成及政治结构。

全世界在2011年消耗了1.68亿吨的糖,每人每年平均消耗24公斤的糖(若在工业化国 家中,每人年均消耗量则为33.1公斤),相当每人每天从糖摄取了260卡路里。在二十世纪后期开始质疑高糖份(特别是精制糖份)的饮食到底对人类是否有益。食糖已确定和肥胖有关,也怀疑和糖尿病、心血管疾病、痴呆,黄斑变性及蛀牙有关。许多研究都试着找出其中的关系,但结果各有不同,原因是很难找到完全不摄取糖,或是几乎不摄取糖的控制组族群。

字源

蚂蚁在搬糖 语源学可以看出糖如何在各民族间扩展,英语的糖sugar源自梵语的शर्करा(śarkarā) 及波斯语شکر‎ shakkar,很可能是因为意大利商人而进入英国,当时意大利文的糖是zucchero,而西班牙语及葡萄牙语的糖(azúcar及açúcar),保留了阿拉伯人定冠词的痕迹。古法文中的糖是zuchre,现代法文则是sucre,最早希腊语中的字是σάκχαρις (sákkʰaris),不过有关有关谱系词的传播方式,目前还没有一个令人满意的的解释。

原料

食糖为重要的农产品,其来源作物可能是甘蔗、甜菜(在日本亦称为砂糖萝卜)、芦粟等。

蔗糖

各式各样的砂糖 以蔗糖为主要成分的食糖根据纯度的由高到低又分为:冰糖(99.9%)、白砂糖(99.5%)、绵白糖(97.9%)和赤砂糖(也称红糖或黑糖,89%)。 以**糖业公司的产品为例,其所生产以蔗糖为原料的食糖有:冰糖、白糖、红糖。 冰糖 糖度:99.9%以上。精炼白糖经溶解与多次结晶炼制而成。 白糖 糖度:99.6%以上。原料蔗糖经溶解去杂质及多次结晶炼制而成的高纯度白糖。 红糖 糖度:88%以上。红糖又称天然糖或有机糖。甘蔗榨汁去杂质后熬炼激晶而成。过去红糖是生产白糖的中间产品,而现在由于离心工艺的改进,一般直接生产出白糖,再添加糖蜜制得红糖。俗称的黑糖,是与红糖同样的糖品,主要颜色差异源于糖蜜的比例不同。

制造

精炼 有精炼及没有精炼的糖 原糖会经过精炼过程,去除其中的糖蜜,剩下的就是精制糖。原糖是直接由甘蔗或糖用甜菜中提炼的蔗糖,精炼后即为一般使用的精制糖或白糖。 生产国 2011年的五大糖生产国分别是巴西、印度、欧盟、中国和泰国。同一年的前四大糖出口国为巴西、泰国、澳洲及印度,前三大糖进口国为欧盟、美国及印尼。若以人均消耗量来算,巴西是人均消耗量最多的国家,其次是澳洲、泰国及欧盟。 世界食糖产量(1000公吨) 国家 2007/08 2008/09 2009/10 2010/11 2011/12 巴西 31,600 31,850 36,400 38,350 35,750 印度 28,630 15,950 20,637 26,650 28,300 欧盟 15,614 14,014 16,687 15,090 16,740 中国 15,898 13,317 11,429 11,199 11,840 泰国 7,820 7,200 6,930 9,663 10,170 美国 7,396 6,833 7,224 7,110 7,153 墨西哥 5,852 5,260 5,115 5,495 5,650 俄罗斯 3,200 3,481 3,444 2,996 4,800 巴基斯坦 4,163 3,512 3,420 3,920 4,220 澳大利亚 4,939 4,814 4,700 3,700 4,150 其他 38,424 37,913 37,701 37,2** 39,474 合计 163,536 144,144 153,687 161,437 168,247

医疗用途

在具有抗药性的细菌所造成的外部伤口,可在医生的指示下,使用砂糖,利用渗透压原理,杀死细菌。此属民间偏方,非正规疗法,需在医生指示下使用。 研究显示,白砂糖敷伤口比抗生素愈合快。

研究显示,白砂糖敷伤口比抗生素愈合快。

安全食用量

除了肥胖及糖尿病风险外,由于糖在体内会转换为血脂,吃糖过量也会造成高血脂及脂肪肝。 美国认为糖的安全食用量是低于总热量的10%,而世界卫生组织(WHO)则认为要低于5%;无论是哪种标准,都是很容易过量的标准。 2015年3月4日,世界卫生组织(WHO)公布新版饮食指南,建议将游离糖的量减至每日摄取总热量的5%以下,亦即不超过25公克(6茶匙),以避免肥胖症、蛀牙和糖尿病、心血管疾病甚至癌症等文明病。 游离糖份包括食物及饮料中由制造商、厨师或是消费者加入的单糖及双糖,以及蜂蜜、糖浆、果糖及浓缩果汁中的天然糖份。

成瘾性

糖类成瘾是指糖和许多食物成瘾症状(如暴饮暴食、戒断、食物渴求及交叉致敏)之间的关系。有些科学家声称过量的糖类或糖果摄取会出现类似类似海洛英中毒的症状,日本白泽卓二称为「糖中毒」。

量测

紧包装的红糖:一磅约2.5杯(或每公斤1.3公升,每公升0.77公斤)

砂糖:一磅约2.25杯(或每公斤1.17公升,每公升0.85公斤)

未筛分糖粉:一磅约3.75杯(或每公斤2.0公升,每公升0.5公斤)

甜菜糖 0.80 g/mL

葡萄糖 0.62 g/mL

砂糖 0.70 g/mL

糖粉 0.56 g/mL

另见

糖果

大麦糖

红糖

丁醇燃料

焦糖

升糖指数

糖组学

圭亚那糖业公司

未加工甜味剂列表

粗糖

耐渗透压生物

加勒比地区的甘蔗种植园

制糖

法法词典

sucré adjectif ( sucrée, sucrés, sucrées )

  • 1. cuisine qui contient une substance dont la saveur est douce et agréable

    une boisson trop sucrée

  • 2. qui dénote une certaine affectation

    un air sucré

  • 3. empreint de bons sentiments (péjoratif)

    une rengaine sucrée

sucré nom commun - masculin ; singulier

  • 1. cuisine saveur douce et agréable considérée comme l'une des fondamentales

    préférer le salé au sucré

  • 2. aliment qui contient beaucoup de sucre

    j'ai envie de sucré

faire sa sucrée locution verbale

  • 1. avoir des manières affectées (péjoratif)

    une chochotte qui fait sa sucrée

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