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词典释义:
volcan
时间: 2023-06-27 13:02:19
TEF/TCF
[vɔlkɑ̃]

火山

词典释义
n. m
:
activité des ~s 活动
bouche [cheminée] d'un ~ 口[颈]
réveil d'un ~ 复活
~ actif, ~ en activité 活
~ éteint 死
~ en repos 休眠
~ sous-marin 海底
être sur un ~ 坐在口上[喻局势一触即发]
Cet homme est un vrai ~. 这个人真像一座。[喻脾气暴躁]



常见用法
un volcan en activité一座活
un volcan éteint死
le volcan est en éruption在爆发
un volcan en activité活
le cratère d'un volcan一座

近义、反义、派生词
联想:
  • montagne   n.f. 岳;区;一大堆

联想词
volcanique ; cratère 口; éruption 迸出; magma 稠液,糊; glacier 冰川,冰河; lave 熔岩; mont ; lagon 泻湖; dôme 圆屋,圆盖; rocher 悬岩,峭壁,大岩石; récif 暗礁;
当代法汉科技词典

volcan m. 

volcan (actif, en activité) 活

volcan (assoupi, en sommeil) 休眠

volcan (éteint, en repos) 死

volcan de boue 泥

volcan embryonnaire 雏

volcan en repos 静

volcan hawaïen 夏威夷式

volcan jeune 幼

volcan sous marin 海底

volcan vésuvien 苏威式

cumulo volcan m. 丘; 累积

éruption du volcan 喷发

strato volcan m. 层状

volcan d'orizaba 奥里萨巴[墨]

短语搭配

être sur un volcan坐在火山口上

volcan actif, volcan en activité活火山

Cet homme est un vrai volcan.这个人真像一座火山。

Nous dansons sur un volcan (Savandy).我们正处在动荡的前夕。(萨旺迪)

volcans éteints死火山

volcan sous-marin海底火山

volcan éteint死火山

cumulo volcan火山丘; 累积火山

volcan jeune幼火山

volcan vésuvien维苏威式火山

原声例句

Deux volcans en activité, et un volcan éteint.

两座活火山,还有一座死火山。

[法语综合教程3]

Il ramona soigneusement ses volcans en activité. Il possédait deux volcans en activité.

把它上头的活火山打扫得干干净净。——他有两个活火山。

[小王子 Le petit prince]

S'ils sont bien ramonés, les volcans brûlent doucement et régulièrement, sans éruptions.

打扫干净了,它们就可以慢慢地有规律地燃烧,而不会突然爆发。

[小王子 Le petit prince]

Soit plus ardent que le feu des volcans.

比喷发岩浆更炙热坚定。

[《花木兰》合集]

J'ai trois volcans qui m'arrivent à peine aux genoux.

我只有三个顶多即膝高的火山

[《小王子》音乐剧精选]

Le dôme est constitué de lave très visqueuse, ce sont des volcans explosifs.

圆顶由非常粘稠的熔岩构成,它们是爆烈式喷发型火山

[Jamy爷爷的科普时间]

Une gerbe de pierres se projeta dans les airs comme si elle eût été vomie par un volcan.

石块象火山爆发似的冲天飞起。

[神秘岛 L’Île Mystérieuse]

Mais les volcans éteints peuvent se réveiller, interrompit le petit prince. Qu'est-ce que signifie " éphémère" ?

“但是熄灭的火山也可能会再复苏的。”小王子打断了地理学家。“什么叫短暂?”

[小王子 Le petit prince]

Que les volcans soient éteints ou soient éveillés, ça revient au même pour nous autres, dit le géographe.

火山是熄灭了的也好,苏醒的也好,这对我们地理学家来说都是一回事。”地理学家说。

[小王子 Le petit prince]

J'ai trois volcans. Deux volcans en activité, et un volcan éteint. Mais on ne sait jamais.

我有三座火山,两座是活的,一座是熄灭了的。但是也很难说。”

[小王子 Le petit prince]

例句库

Il y a plus de 600 volcans sur la Terre, les avez-vous visités ?

地球上大致有600多座火山,您都看过吗?

C'est grace à des recherches,des études faitesdans les volcans mêmes que bien des catastrophes ont pu être évitées.

这是由于对火山的研究是许多灾难得以避免。

Avez-vous décidé da votre jeune e que vous deviendrez explorateur de volcan ?

您自年轻的时候就决定做一名火山探险者吗?

Photo : Escargot de volcan marin (Alviniconcha sp.), découvert sur le mont sous-marin Suiyo (Japon).

海底火山蜗牛。发现于日本的海底火山。

Il existe en Italie des volcans en activité; exemple: le Vésuve.

在意大利有活火山, 如维苏威火山。

Quand vous descendez dans le cratère d'un volcan, vous risquez votre vie. Est-ce par go?t de l'aventure, de l'exploit ?

当您下到火山口的时候,你冒着生命危险。这是出于您的探险的嗜好吗?

Ces gens étudient les volcans sous-marins.

这些人研究海底火山

C'est un volcan en activité.

这是一座活火山。

Il ramona donc également le volcan éteint.

所以,他也把死活山打扫干净了。

Il possédait aussi un volcan étent.Mais, comme il disait, "On ne sais jamais!"

他还有一座死火山,他也把它打扫干净。

Le volcan projetait de la fumée.

火山喷发出火烟。

L'objectif est d'évacuer sur trois jours, à compter de mardi, près de 10 000 familles, soit environ 50 000 personnes, qui vivent dans les villages bordant le volcan.

根据估计,火山喷发将持续三天,有将近10 000个家庭,近50 000人住在这个火山附近。

La Norvège avait été le premier pays à commencer à fermer son espace aérien mercredi à la suite de l'éruption du volcan islandais et l'avait partiellement et temporairement rouvert depuis vendredi.

挪威是上周在冰岛火山爆发后首个关闭自己领空的国家,该禁飞令在上周五暂时部分解除。

Le mont fuji est un volcan en repos.

富士山是一座休眠火山

Cet homme est un vrai volcan.

这个男人脾气暴躁。

D'un pic, à l'avant, jaillit la neige: un volcan de neige.

前面的一座山峰上,积雪向外迸发,就像一座雪火山。

Depuis ce jour, les volcan sont ma passion.

打那天起,我就热衷于火山研究了。

Ce regain d'activité du volcan a contraint les autorités italiennes à fermer l'aéroport international de Catane, dans l'est de la Sicile.

这次火山活动的恢复使得意大利当局不得不关闭西西里东部的卡塔尼亚国际机场。

Le volcan entre en éruption .

火山开始喷发。

Java en Indonesie, près du volcan Ijen. Exploitation des mines de soufre.

印度尼西亚的Java岛,靠近Ijen火山,一个硫矿工人。

法语百科

Le cratère fumant du Bromo (second plan) et le Semeru en éruption (dernier plan) à Java en Indonésie, en juillet 2004.

Le volcan Sarytchev, sur l'île Matoua, en éruption.

Un volcan est un ensemble géologique terrestre, sous-marin ou extra-terrestre qui résulte de la montée d'un magma puis de l'éruption d'une partie de ce magma. Le magma provient de la fusion partielle du manteau et exceptionnellement de la croûte terrestre. L'éruption peut se manifester, de manière plus ou moins combinée, par des émissions de lave, par des émanations ou des explosions de gaz, par des projections de tephras, par des phénomènes hydromagmatiques, etc. Les laves refroidies et les retombées de tephras constituent des roches éruptives qui peuvent s'accumuler et atteindre des milliers de mètres d'épaisseur formant ainsi des montagnes ou des îles. Selon la nature des matériaux, le type d'éruption, la fréquence d'éruption et l'orogenèse, les volcans prennent des formes variées, la plus typique étant celle d'une montagne conique couronnée par un cratère ou une caldeira. La définition de ce qu'est un volcan a évolué au cours des derniers siècles en fonction de la connaissance que les géologues en avaient et de la représentation qu'ils pouvaient en donner.

Les volcans sont souvent des édifices complexes qui ont été construits par une succession d'éruptions et qui, dans la même période, ont été partiellement démolis par des phénomènes d'explosion, d'érosion ou d'effondrement. Il est ainsi fréquent d'observer diverses structures superposées ou emboitées. Au cours de l'histoire d'un volcan, les types d'éruptions peuvent aussi varier. Néanmoins, il est d'usage, dans le cadre de la vulgarisation scientifique, de considérer qu'il existe au monde deux types généraux :

les volcans effusifs, ou « volcans rouges », aux éruptions relativement calmes qui émettent des laves fluides sous la forme de coulées. Ce sont les volcans de « point chaud », et les volcans d'« accrétion » principalement représentés par les volcans sous-marins des dorsales océaniques ; les volcans explosifs, ou « volcans gris », aux éruptions explosives qui émettent des laves pâteuses et des cendres sous la forme de nuées ardentes ou coulées pyroclastiques et de panaches volcaniques. Ils sont principalement associés au phénomène de subduction comme les volcans de la ceinture de feu du Pacifique.

On compte environ 1 500 volcans terrestres actifs dont une soixantaine en éruption par an. Les volcans sous-marins sont bien plus nombreux.

Le « volcanisme » est l'ensemble des phénomènes associés aux volcans et à la présence de magma. La « volcanologie » ou (beaucoup plus rarement) « vulcanologie » est la science de l'étude, de l'observation et de la prévention des risques des volcans.

Le terme « volcan » tire son origine de Vulcano, une des Îles Éoliennes nommée en l'honneur de Vulcain, le dieu romain du feu et des forgerons dont l'équivalent dans le panthéon grec est Héphaïstos.

Description

Structures et reliefs

Schéma structural d'un volcan type.
Schéma structural d'un volcan type.

Un volcan est formé de différentes structures que l'on retrouve en général chez chacun d'eux :

une chambre magmatique alimentée par du magma venant du manteau et jouant le rôle de réservoir et de lieu de différenciation du magma. Lorsque celle-ci se vide à la suite d'une éruption, le volcan peut s'affaisser et donner naissance à une caldeira. Les chambres magmatiques se trouvent entre dix et cinquante kilomètres de profondeur dans la lithosphère ;

une cheminée volcanique qui est le lieu de transit privilégié du magma de la chambre magmatique vers la surface ;

un cratère ou une caldeira sommitale où débouche la cheminée volcanique ;

une ou plusieurs cheminées volcaniques secondaires partant de la chambre magmatique ou de la cheminée volcanique principale et débouchant en général sur les flancs du volcan, parfois à sa base ; elles peuvent donner naissance à de petits cônes secondaires ;

des fissures latérales qui sont des fractures longitudinales dans le flanc du volcan provoquées par son gonflement ou son dégonflement ; elles peuvent permettre l'émission de lave sous la forme d'une éruption fissurale.

Forme des volcans

La classification la plus courante dans les ouvrages de vulgarisation distingue trois types de volcans suivant le type de lave qu'ils émettent et le type d'éruption :

en volcan bouclier lorsque son diamètre est très supérieur à sa hauteur en raison de la fluidité des laves qui peuvent parcourir des kilomètres avant de s'arrêter ; le Mauna Kea, l'Erta Ale ou le Piton de la Fournaise en sont des exemples ;

en stratovolcan lorsque son diamètre est plus équilibré par rapport à sa hauteur en raison de la plus grande viscosité des laves ; il s'agit des volcans aux éruptions explosives comme le Vésuve, le mont Fuji, le Merapi ou le mont Saint Helens ;

en volcan fissural formé par une ouverture linéaire dans la croûte terrestre ou océanique par laquelle s'échappe de la lave fluide ; les volcans des dorsales se présentent sous forme de fissure comme les Lakagígar ou le Krafla.

Comme toute classification de phénomènes naturels, beaucoup de cas sont intermédiaires entre les types purs : l'Etna ressemble à un stratovolcan posé sur un volcan bouclier, Hekla est à la fois un stratovolcan et un volcan fissural, les éruption des volcans boucliers d'Hawaï démarrent souvent par l'ouverture d'une fissure. Dans Volcanoes of the World, Tom Simkin and Lee Siebert listent 26 types morphologiques. Sans aller aussi loin, on peut ajouter aux précédents deux types très différents :

les complexes de caldeira rhyolitiques, comme la caldeira de Yellowstone, qui n'ont pas d'édifice volcanique,

les champs monogéniques, qui présentent de multiples édifices comme des cônes de scories édifiés chacun en une seule fois,

et diviser les volcans fissuraux en :

trapps, et

dorsales océaniques.

Matériaux émis

Magma

Le magma est le matériau de consistance fluide à visqueuse, sous pression, contenant des gaz volcaniques, non cristallisé qui s'est formé à partir de la fusion partielle ou totale du manteau (anatexie) au niveau d'un point de chaleur comme un point chaud, de décompression comme une dorsale et/ou d'un apport d'eau comme une fosse de subduction. Généralement, ce magma remonte vers la surface en raison de sa densité plus faible et se stocke dans la lithosphère en formant une chambre magmatique. Dans cette chambre, il peut subir une cristallisation totale ou partielle et/ou un dégazage qui commence à le transformer en lave. Si la pression et la cohésion des terrains qui le recouvrent deviennent insuffisantes pour le contenir, il remonte le long d'une cheminée volcanique (où la baisse de pression due à la remontée produit un dégazage qui diminue encore la densité de l'émulsion résultante) pour être émis sous forme de lave, c'est-à-dire totalement ou partiellement dégazé.

La présence d'eau dans le magma modifie significativement, voire complètement, le dynamisme volcanique et les propriétés rhéologiques des magmas. Elle abaisse notamment le seuil de mélange de près de 200 °C entre des magmas saturés en eau et son exsolution (formation de bulles lorsqu'il remonte vers la surface) entraîne une réduction significative des viscosités. Les magmas terrestres peuvent contenir jusqu'à 10 % de leur poids en eau (principalement dans leurs minéraux sous forme hydroxylée supercritique, du type amphibole) et il y a, selon les modèles, l'équivalent d'un à sept océans terrestres dans le manteau, si bien que les volcanologues parlent de plus en plus d'hydrovolcanisme et d'hydrovolcanologie.

Tephras et laves

Lave ʻaʻā émise par le Kīlauea à Hawaï aux États-Unis.

Selon que le magma provient de la fusion du manteau ou d'une partie de la lithosphère, il n'aura ni la même composition minérale, ni la même teneur en eau ou en gaz volcaniques, ni la même température. De plus, selon le type de terrain qu'il traverse pour remonter à la surface et la durée de son séjour dans la chambre magmatique, il va soit se charger soit se décharger en minéraux, en eau et/ou en gaz et va plus ou moins se refroidir. Pour toutes ces raisons, les tephras et les laves ne sont jamais exactement les mêmes d'un volcan à un autre, ni même parfois d'une éruption à une autre sur le même volcan, ni au cours d'une éruption, qui voit généralement la lave la plus transformée et donc la plus légère émise au début.

Les matériaux émis par les volcans sont généralement des roches composées de microlites noyés dans un verre volcanique. Dans le basalte, les minéraux les plus abondants sont la silice, les pyroxènes et les feldspaths alors que l'andésite est plus riche en silice et en feldspaths. La structure de la roche varie également : si les cristaux sont fréquemment petits et peu nombreux dans les basaltes, ils sont en revanche généralement plus grands et plus nombreux dans les andésites, signe que le magma est resté plus longtemps dans la chambre magmatique. 95 % des matériaux émis par les volcans sont des basaltes ou des andésites.

Le matériau le plus connu émis par les volcans est la lave sous forme de coulées. De type basaltique provenant de la fusion du manteau dans le cas d'un volcanisme de point chaud, de dorsale ou de rift ou andésitique provenant de la fusion de la lithosphère dans le cas d'un volcanisme de subduction, plus rarement de type carbonatique, elles sont formées de laves fluides qui s'écoulent le long des flancs du volcan. La température de la lave est comprise entre 700 et 1 200 °C et les coulées peuvent atteindre des dizaines de kilomètres de longueur, une vitesse de cinquante kilomètres par heure et progresser dans des tunnels de lave. Elles peuvent avoir un aspect lisse et satiné, appelée alors « lave pāhoehoe » ou « lave cordée », ou un aspect rugueux et coupant, appelée alors « lave ʻaʻā ». Les coulées de ces laves, faisant parfois plusieurs mètres d'épaisseur, peuvent mettre des dizaines d'années à se refroidir totalement. Dans certains cas exceptionnels, de la lave en fusion peut remplir le cratère principal ou un cratère secondaire et former un lac de lave. La survie des lacs de lave résulte d'un équilibre entre apport de lave venant de la chambre magmatique et débordement à l'extérieur du cratère associé à un brassage permanent par des remontées de gaz volcaniques afin de limiter le durcissement de la lave. Ces lacs de lave ne naissent que lors d'éruptions hawaïennes, la grande fluidité de la lave permettant la formation et le maintien de ces phénomènes. Le Kīlauea à Hawaï et le Piton de la Fournaise à la Réunion sont deux volcans qui possèdent des lacs de lave lors de certaines de leurs éruptions. L'Erta Ale en Éthiopie et le mont Erebus en Antarctique sont parmi les seuls volcans au monde à posséder un lac de lave de manière quasi permanente. Lors de certaines éruptions de l'Erta Ale, son lac de lave se vide ou au contraire son niveau remonte jusqu'à déborder et former des coulées sur les pentes du volcan.

Bombe volcanique sur un lit de tephras (cendres et scories) sur les pentes du Capelinhos aux Açores, Portugal

Le plus souvent, les matériaux volcaniques sont composés de tephras ; ce sont les cendres volcaniques, les lapilli, les scories, les pierres ponces, les bombes volcaniques, les blocs rocheux ou basaltiques, les obsidiennes, etc. Il s'agit de magma et de morceaux de roche arrachés du volcan qui sont pulvérisés et projetés parfois jusqu'à des dizaines de kilomètres de hauteur dans l'atmosphère. Les plus petits étant les cendres, il leur arrive de faire le tour de la Terre, portées par les vents dominants. Les bombes volcaniques, les éjectas les plus gros, peuvent avoir la taille d'une maison et retombent en général à proximité du volcan. Lorsque les bombes volcaniques sont éjectées alors qu'elles sont encore en fusion, elles peuvent prendre une forme en fuseau lors de leur trajet dans l'atmosphère, en bouse de vache lors de leur impact au sol ou en croûte de pain en présence d'eau. Les lapilli, qui ressemblent à de petits cailloux, peuvent s'accumuler en épaisses couches et former ainsi la pouzzolane. Les pierres ponces, véritable mousse de lave, sont si légères et contiennent tellement d'air qu'elles peuvent flotter sur l'eau. Enfin quand de fines gouttes de laves sont éjectées et portées par les vents, elles peuvent s'étirer en de longs filaments appelés « cheveux de Pélé ».

Gaz volcaniques

Des fumerolles dont le nuage trahit la présence d'eau et les cristaux la présence de soufre dans les gaz volcaniques.

Les magmas contiennent des gaz volcaniques dissous. Le dégazage des magmas est un phénomène déterminant dans le déclenchement d'une éruption et dans le type éruptif. Le dégazage fait monter le magma le long de la cheminée volcanique ce qui peut donner le caractère explosif et violent d'une éruption en présence d'un magma visqueux.

Les gaz volcaniques sont principalement composés de :

vapeur d'eau à teneur de 50 à 90 % ;

dioxyde de carbone à teneur de 5 à 25 % ;

dioxyde de soufre à teneur de 3 à 25 %.

Puis viennent d'autres éléments volatils comme le monoxyde de carbone, le chlorure d'hydrogène, le dihydrogène, le sulfure d'hydrogène, etc. Le dégazage du magma en profondeur peut se traduire à la surface par la présence de fumerolles autour desquelles des cristaux, le plus souvent de soufre, peuvent se former.

Fréquence des éruptions

La « naissance » d'un volcan correspond à sa première éruption volcanique qui le fait sortir de la lithosphère. La naissance d'un nouveau volcan est un phénomène qui se produit plusieurs fois par siècle. Il a pu être observé en 1943 avec le Paricutín : une fracture laissant s'échapper des gaz volcaniques et de la lave dans un champ a donné naissance à un volcan de 460 mètres de haut en neuf mois. En 1963, le volcan sous-marin de Surtsey émergea au sud de l'Islande formant ainsi une nouvelle île et un nouveau volcan terrestre.

Il n'y a pas de consensus chez les vulcanologues quant à la définition de l'activité d'un volcan.

Un volcan est qualifié d'actif lorsque sa dernière éruption remonte à quelques décennies au maximum, d'endormi lorsqu'il n'est plus entré en éruption durant plusieurs centaines d'années et d'éteint lorsque sa dernière éruption remonte à au moins 50 000 ans et qu'il est soumis à l'érosion.

De manière générale, les volcans subissent plusieurs éruptions au cours de leur vie. Mais leur fréquence est très variable selon le volcan : certains ne connaissent qu'une éruption en plusieurs centaines de milliers d'années comme le supervolcan de Yellowstone, tandis que d'autres sont en éruption permanente comme le Stromboli en Italie ou le Merapi en Indonésie.

Il arrive que des volcans ne se forment qu'en une seule éruption. Il s'agit de volcans monogéniques. Les volcans de la Chaîne des Puys dans le Massif central se sont formés entre 11500 av. J.-C. et 5000 av. J.-C. au cours d'une seule éruption pour chaque édifice volcanique et n'ont plus jamais montré de signe d'activité.

La fréquence des éruptions permet d'évaluer l'aléa, c'est-à-dire la probabilité qu'une zone puisse subir une des manifestations d'une éruption. Cet aléa, combiné avec le type de manifestation volcanique et la présence de populations et sa vulnérabilité, permet d'évaluer le risque volcanique.

Origine du volcanisme

Répartition mondiale du volcanisme correspondant aux frontières des plaques tectoniques

D'après la théorie de la tectonique des plaques, le volcanisme est intimement lié aux mouvements des plaques tectoniques. En effet, c'est en général à la frontière entre deux plaques que les conditions sont réunies pour la formation de volcans.

Volcanisme de divergence

Schéma général des différents types de volcanisme associés aux mouvements des plaques tectoniques.

Dans le rift des dorsales, l'écartement de deux plaques tectoniques amincit la lithosphère, entrainant une remontée de roches du manteau. Celles-ci, déjà très chaudes à environ 1 200 °C, se mettent à fondre partiellement en raison de la décompression. Cela donne du magma qui s'infiltre par des failles normales. Entre les deux bords du rift, des traces d'activités volcaniques telle que des pillow lava ou « laves en coussin » se forment par une émission de lave fluide dans une eau froide. Ces roches volcaniques constituent ainsi une partie de la croûte océanique.

Dans les rifts continentaux, il se produit le même processus, à ceci près que la lave ne s'écoule pas sous l'eau et ne donne pas de laves en coussins. C'est le cas du volcanisme de la dépression de l'Afar.

Volcanisme de subduction

Schéma du volcanisme au niveau d'une convergence océan-continent.
Schéma du volcanisme au niveau d'une convergence océan-continent.
Schéma du volcanisme au niveau d'une convergence océan-océan.
Schéma du volcanisme au niveau d'une convergence océan-océan.

Lorsque deux plaques tectoniques se chevauchent, la lithosphère océanique, glissant sous l'autre lithosphère océanique ou continentale, plonge dans le manteau et subit des transformations minéralogiques. L'eau contenue dans la lithosphère plongeante s'en échappe alors et vient hydrater le manteau, provoquant sa fusion partielle en abaissant son point de fusion. Ce magma remonte et traverse la lithosphère chevauchante, créant des volcans. Si la lithosphère chevauchante est océanique, un arc volcanique insulaire se formera, les volcans donnant naissance à des îles. C'est le cas des Aléoutiennes, du Japon ou des Antilles. Si la lithosphère chevauchante est continentale, les volcans se situeront sur le continent, en général dans une cordillère. C'est le cas des volcans des Andes ou des Rocheuses. Ces volcans sont en général des volcans gris, explosifs et dangereux. Cela est dû à leur lave visqueuse car riche en silice, qui a du mal à s'écouler ; de plus les magmas qui remontent sont riches en gaz dissous (eau et dioxyde de carbone), dont la libération soudaine peuvent former des nuées ardentes. La « ceinture de feu du Pacifique » est formée en quasi majorité de ce type de volcan.

Volcanisme intra-plaque et de point chaud

Il arrive parfois que des volcans naissent loin de toute limite de plaque lithosphérique (il pourrait y avoir plus de 100 000 montagnes sous-marines de plus de 1 000 mètres). Ils sont en général interprétés comme des volcans de point chaud. Les points chauds sont des panaches de magma venant des profondeurs du manteau et perçant les plaques lithosphériques. Les points chaud étant fixes, alors que la plaque lithosphérique se déplace sur le manteau, des volcans se créent successivement et s'alignent alors, le plus récent étant le plus actif car à l'aplomb du point chaud. Lorsque le point chaud débouche sous un océan, il va donner naissance à un chapelet d'îles alignées comme c'est le cas pour l'archipel d'Hawaï ou des Mascareignes. Si le point chaud débouche sous un continent, il va alors donner naissance à une série de volcans alignés. C'est le cas du mont Cameroun et de ses voisins. Cas exceptionnel, il arrive qu'un point chaud débouche sous une limite de plaque lithosphérique. Dans le cas de l'Islande, l'effet d'un point chaud se combine à celui de la dorsale médio-atlantique, donnant ainsi naissance à un immense empilement de lave permettant l'émersion de la dorsale. Les Açores ou les Galápagos sont d'autres exemples de points chauds débouchant sous une limite de plaque lithosphérique, en l'occurrence des dorsales.

Néanmoins de nombreux volcans intra-plaque ne se présentent pas sur des alignements permettant d'identifier des points chauds profonds et permanents.

Déroulement classique d'une éruption

Une éruption volcanique survient lorsque la chambre magmatique sous le volcan est mise sous pression avec l'arrivée de magma venant du manteau. Elle peut alors éjecter plus ou moins de gaz volcaniques qu'elle contenait selon son remplissage en magma. La mise sous pression est accompagnée d'un gonflement du volcan et de séismes très superficiels localisés sous le volcan, signes que la chambre magmatique se déforme. Le magma remonte généralement par la cheminée principale et subit en même temps un dégazage ce qui provoque un trémor, c'est-à-dire une vibration constante et très légère du sol. Ceci est dû à des petits séismes dont les foyers sont concentrés le long de la cheminée.

Au moment où la lave atteint l'air libre, selon le type de magma, elle s'écoule sur les flancs du volcan ou s'accumule au lieu d'émission, formant un bouchon de lave qui peut donner des nuées ardentes et/ou des panaches volcaniques lorsque celui-ci explose. Selon la puissance de l'éruption, la morphologie du terrain, la proximité de la mer, etc il peut survenir d'autres phénomènes accompagnant l'éruption : séismes importants, glissements de terrain, tsunamis, etc.

La présence éventuelle d'eau sous forme solide comme une calotte glaciaire, un glacier, de la neige ou liquide comme un lac de cratère, une nappe phréatique, un cours d'eau, une mer ou un océan va provoquer au contact des matériaux ignés tels que le magma, la lave ou les tephras leur explosion ou augmenter leur pouvoir explosif. En fragmentant les matériaux et en augmentant brutalement de volume en se transformant en vapeur, l'eau agit comme un multiplicateur du pouvoir explosif d'une éruption volcanique qui sera alors qualifiée de phréatique ou de phréato-magmatique. La fonte de glace ou de neige par la chaleur du magma peut également provoquer des lahars lorsque l'eau entraîne des tephras ou des jökulhlaups comme ce fut le cas pour le Grímsvötn en 1996.

L'éruption se termine lorsque la lave n'est plus émise. Les coulées de lave, cessant d'être alimentées, s'immobilisent et commencent à se refroidir et les cendres, refroidies dans l'atmosphère, retombent à la surface du sol. Mais les changements dans la nature des terrains par le recouvrement des sols par la lave et les tephras parfois sur des dizaines de mètres d'épaisseur peuvent créer des phénomènes destructeurs et meurtriers. Ainsi les cendres tombées sur des cultures les détruisent et stérilisent la terre pour quelques mois à quelques années, une coulée de lave bloquant une vallée peut créer un lac qui noiera des régions habitées ou cultivées, des pluies tombant sur les cendres peuvent les emporter dans les rivières et créer des lahars, etc.

Une éruption volcanique peut durer de quelques heures à plusieurs années et éjecter des volumes de magma de plusieurs centaines de kilomètres cubes. La durée moyenne d'une éruption est d'un mois et demi mais de nombreuses ne durent qu'une journée. Le record absolu est celui du Stromboli qui est quasiment en éruption depuis environ 2 400 ans.

Classification des volcans

Lors des débuts de la volcanologie, l'observation de quelques volcans a été à l'origine de la création de catégories basées sur l'aspect des éruptions et le type de lave émise. Chaque type est nommé selon le volcan référent. Le grand défaut de cette classification est d'être assez subjectif et de mal tenir compte des changements de type d'éruption d'un volcan.

Le terme de « cataclysmique » peut être rajouté lorsque la puissance de l'éruption entraîne de lourds dégâts environnementaux et/ou humains comme ce fut le cas pour le Santorin vers 1600 av. J.-C. qui aurait contribué à la chute de la civilisation minoenne, le Vésuve en 79 qui détruisit Pompéi, le Krakatoa en 1883 qui engendra un tsunami de quarante mètres de hauteur, le mont Saint Helens en 1980 qui rasa des hectares de forêt, etc.

Afin d'introduire une notion de comparaison entre les différentes éruptions volcaniques, l'indice d'explosivité volcanique, aussi appelée échelle VEI, fut mis au point par deux volcanologues de l'Université d'Hawaï en 1982. L'échelle, ouverte et partant de zéro, est définie selon le volume des matériaux éjectés, la hauteur du panache volcanique et des observations qualitatives.

Il existe deux grands types d'éruptions volcaniques dépendant du type de magma émis : effusives associées aux « volcans rouges » et explosives associées aux « volcans gris ». Les éruptions effusives sont les éruptions hawaïenne et strombolienne tandis que les explosives sont les vulcanienne, péléenne et plinienne. Ces éruptions peuvent se dérouler en présence d'eau et prennent alors les caractéristiques d'éruptions phréatique, phréato-magmatique, surtseyenne, sous-glaciaire, sous-marine et limnique.

Géomorphologie volcanique

Dyke au Puy-en-Velay en France.

Outre le volcan en lui-même, différentes formations géologiques sont directement ou indirectement liées à l'activité volcanique.

Certains reliefs ou paysages résultent du produit direct des éruptions. Il s'agit des cônes volcaniques en eux-mêmes formant des montagnes ou des îles, des dômes et des coulées de lave solidifiée, des tunnels de lave, des « pillow lavas » et les guyots des volcans sous-marins, des trapps formant des plateaux, des accumulations de tephras en tufs, des cratères et des maars laissés par la sortie de la lave, etc.

D'autres reliefs résultent d'une érosion ou d'une évolution des produits des éruptions. C'est le cas des dykes, necks, sills, roches intrusives, mesas et planèzes dégagés par l'érosion, des caldeiras et cirques résultant de l'effondrement d'une partie du volcan, des lacs de cratère ou formés en amont d'un barrage constitué des produits de l'éruption, des atolls coralliens entourant les vestiges d'un volcan sous-marin effondré, etc.

Phénomènes paravolcaniques

Le geyser Old Faithful à Yellowstone aux États-Unis en 2004.

Certaines activités géothermiques peuvent précéder, accompagner ou suivre une éruption volcanique. Ces activités sont en général présentes lorsqu'une chaleur résiduelle provenant d'une chambre magmatique réchauffe de l'eau phréatique parfois jusqu'à l'ébullition. En surface se produisent alors geysers, fumerolles, mares de boues, mofettes, solfatares ou encore dépôts de minéraux. Ces phénomènes peuvent être regroupés dans des « champs volcaniques ». Ces champs volcaniques se forment lorsque l'eau des nappes phréatiques est réchauffée par des réservoirs de magma situés à faible profondeur. C'est le cas des supervolcans comme Yellowstone aux États-Unis et des Champs Phlégréens en Italie ou des champs géothermiques comme à Haukadalur en Islande.

Au niveau des dorsales océaniques, l'eau de mer s'infiltre dans les anfractuosités du plancher océanique, se réchauffe, se charge en minéraux et ressort au fond des océans sous la forme de fumeurs noirs ou de fumeurs blancs.

Dans un cratère possédant une activité de dégazage et de fumerolles, un lac acide peut se former par recueil des eaux de pluies. L'eau du lac est très acide avec un pH de 4 à 1, parfois très chaude avec une température de 20 à 85 °C et seules des cyanobactéries sont capables de vivre dans ces eaux alors teintées en bleu-vert. Ce type de lac est courant au niveau des grandes chaînes de volcans comme la ceinture de feu du Pacifique et dans la vallée du grand rift.

Conséquence du volcanisme sur l'histoire de la Terre

Le volcanisme est né en même temps que la Terre, lors de la phase d'accrétion de sa formation il y a 4,6 milliards d'années. À partir d'une certaine masse, les matériaux au centre de la Terre subissent d'importantes pressions, créant ainsi de la chaleur. Cette chaleur, accentuée par la dégradation des éléments radioactifs, provoque la fusion de la Terre qui dissipe vingt fois plus de chaleur qu'aujourd'hui. Après quelques millions d'années, une pellicule solide se forme à la surface de la Terre. Elle est déchirée en de nombreux endroits par des flots de lave et par de grandes masses granitoïdes qui donneront les futurs continents. Par la suite, les plaques lithosphériques nouvellement créées se déchireront préférentiellement à des endroits précis où se formeront les volcans. Pendant cent millions d'années, les volcans rejetteront dans la maigre atmosphère de l'époque de grandes quantités de gaz : diazote, dioxyde de carbone, vapeur d'eau, oxyde de soufre, acide chlorhydrique, acide fluorhydrique, etc. Il y a 4,2 milliards d'années, malgré les 375 °C et la pression 260 fois supérieure à celle d'aujourd'hui, la vapeur d'eau se condense et donne naissance aux océans.

Le rôle de la formation des premières molécules organiques et de l'apparition de la vie sur Terre peut être imputé aux volcans. En effet, les sources chaudes sous-marines ou les solfatares et autres geysers offrent des conditions propices à l'apparition de la vie : de l'eau qui a lessivé des molécules carbonées, des minéraux, de la chaleur et de l'énergie. Une fois la vie répandue et diversifiée à la surface de la Terre, les volcans auraient pu provoquer à l'inverse de grandes extinctions : l'âge des grandes extinctions du vivant coïncide avec l'âge des trapps. Ces trapps auraient pu être provoqués par la chute de météorites ou l'éruption exceptionnelle de points chauds. Les effets combinés des gaz volcaniques et particules dispersés dans l'atmosphère auraient provoqué la disparition de nombreuses espèces par un hiver volcanique suivi d'une hausse de l'effet de serre par les changements dans la composition gazeuse de l'atmosphère.

Une des théories les plus acceptées pour l'apparition de l'homme serait l'ouverture du rift africain : uniformément humide au niveau de l'équateur, le climat africain se serait asséché à l'est du rift qui arrête les nuages venant de l'Ouest. Les hominidés, s'adaptant à leur nouveau milieu formé d'une savane, auraient développé la bipédie pour échapper à leurs prédateurs.

Encore de nos jours, les volcans participent à l'évacuation de la chaleur interne de la Terre et au cycle biogéochimique mondial en libérant les gaz, la vapeur d'eau et les minéraux engloutis dans le manteau au niveau des fosses de subduction.

Incidence du volcanisme sur les activités humaines

Croyances et mythes liés aux volcans

Depuis l'apparition de l'agriculture et la sédentarisation des sociétés, les hommes ont toujours côtoyé les volcans. Les louant pour les terres fertiles qu'ils offrent, ils les craignent aussi pour leurs éruptions et les morts qu'ils provoquent. Rapidement, par méconnaissance d'un phénomène naturel, les volcans sont craints, déifiés, considérés comme l'entrée du royaume des morts, des enfers et des mondes souterrains peuplés d'esprits malfaisants et sont l'objet de légendes et de mythes suivant les différentes cultures.

Dans les tribus d'Asie, d'Océanie et d'Amérique vivant à proximité de la ceinture de feu du Pacifique, les éruptions volcaniques sont considérées comme étant les manifestations de forces surnaturelles ou divines. Dans la mythologie māori, les volcans Taranaki et Ruapehu tombèrent tous deux amoureux du volcan Tongariro et une violente dispute éclata entre les deux. C'est la raison pour laquelle aucun Māori ne vit entre les deux volcans colériques, de peur de se retrouver pris au milieu de la dispute.

Parmi d'autres mythes et légendes, on peut signaler celui du Devils Tower qui se serait dressé pour sauver sept jeunes filles amérindiennes d'ours qui auraient griffé les parois rocheuses ou encore l'histoire de la déesse Pélé qui, chassée de Tahiti par sa sœur Namakaokahai, trouva refuge dans le Kīlauea et depuis, de rage, déverse des flots de lave d'un simple coup de talon.

Sommet du mont Mawenzi en Tanzanie, 1996.

Chez les Incas, les caprices du Misti lui ont valu d'avoir son cratère obstrué par un bouchon de glace, punition infligée par le Soleil. Les Chagas de Tanzanie raconte que le Kilimandjaro, excédé par son voisin le volcan Mawensi, le frappa à grand coup de pilon, ce qui lui valut son sommet découpé. Chez les amérindiens de l'Oregon, le mont Mazama était la demeure du dieu maléfique du feu et le mont Shasta celle du dieu bénéfique de la neige. Un jour les deux divinités sont entrées en conflit et le dieu du feu fut vaincu et décapité, créant ainsi le Crater Lake en signe de défaite.

Les volcans furent même le lieu de sacrifices humains : enfants jetés dans le cratère du Bromo en Indonésie, chrétiens sacrifiés pour le mont Unzen au Japon, vierges précipitées dans le lac de lave du Masaya au Nicaragua, enfants jetés dans un lac de cratère pour calmer le volcan sous-lacustre d'Ilopango au Salvador, etc.

Chez les Grecs et les Romains, les volcans sont le lieu de vie de Vulcain / Héphaïstos. Les éruptions sont expliquées comme étant une manifestation divine (colère des Dieux, présages, forges de Vulcain / Héphaïstos en activité, etc). Aucune explication scientifique ou ne faisant pas intervenir les Dieux n'était retenue. Pour les Romains, les forges de Vulcain se trouvaient sous Vulcano tandis que pour les Grecs, celles d'Héphaïstos étaient situées sous l'Etna. Les cyclopes grecs pourraient être une allégorie des volcans avec leur cratère sommital tandis que le nom d'Héraclès dérive de hiera ou etna, le mot grec servant à désigner les volcans.

Parmi les mythes grecs mettant en scène des volcans, le plus célèbre est celui narré par Platon dans le Timée et le Critias. Ces récits relatent la disparition de l'Atlantide, engloutie par les flots dans un gigantesque tremblement de terre suivi d'un tsunami. Ne mettant pas directement en jeu un volcan, ce mythe semble avoir trouvé son origine dans l'éruption du Santorin vers 1600 av. J.-C. qui détruisit presque entièrement l'île et qui pourrait avoir provoqué ou participé à la chute de la civilisation minoenne. Cependant aucune observation de l'éruption du Santorin ne fut consignée et ce n'est qu'au début du XX siècle que l'on se rendit compte de l'importance de l'éruption.

Le poète romain Virgile, s'inspirant des mythes grecs, rapporta que lors de la gigantomachie, Encelade, en fuite, fut enseveli sous l'Etna par Athéna en guise de punition pour sa désobéissance aux Dieux. Les grondements de l'Etna constituant ainsi les pleurs d'Encelade, les flammes sa respiration et le trémor ses tentatives de se libérer. Mimas, un autre géant, fut quant à lui englouti sous le Vésuve par Héphaïstos et le sang des autres géants vaincus jailli des Champs Phlégréens à proximité.

Randonneurs au sommet du mont Fuji en août 2005.

Dans le Christianisme populaire, malgré quelques tentatives d'explications pré-scientifiques, les volcans étaient souvent considérés comme l'œuvre de Satan et les éruptions comme des signes de la colère de Dieu. Un certain nombre de miracles attribués à certains Saints sont associés dans la tradition catholique à des éruptions : Ainsi en 253, la ville de Catane fut épargnée lorsque les flots de lave de l'Etna se scindèrent en deux devant la procession transportant les reliques de sainte Agathe. Mais en 1669, la procession avec les mêmes reliques ne put éviter la destruction de la grande majorité de la ville.

En 1660, l'éruption du Vésuve fit pleuvoir aux alentours des cristaux de pyroxène noirs. La population les prit pour des crucifix et attribua ce signe à saint Janvier qui devint saint patron et protecteur de Naples. Depuis à chaque éruption, une procession défile dans Naples pour implorer la protection du Saint. De plus, trois fois par an a lieu le phénomène de la liquéfaction du sang de saint Janvier qui, selon la tradition, s'il se produit, protège la ville de toute éruption du Vésuve.

Encore aujourd'hui des processions religieuses sont associées aux volcans et à leur activité. À chaque éruption du Vésuve, des processions catholiques prient saint Janvier, à Hawaï les habitants vénèrent encore Pélé et le mont Fuji est la montagne sacrée du Shintoïsme de même que le Bromo pour les hindouistes indonésiens.

Prévision éruptive

Les objectifs de la volcanologie sont de comprendre l'origine et le fonctionnement des volcans et des phénomènes assimilés afin d'établir un diagnostic sur les risques et les dangers encourus par les populations et les activités humaines. Les prévisions volcanologiques nécessitent la mise en œuvre d'instruments (la naissance de la volcanologie instrumentale date de 1980 lors de l'éruption du mont Saint Helens ; le volcan fut entièrement instrumenté à cette époque) et le savoir de plusieurs disciplines scientifiques. Les connaissances actuelles ne permettent aujourd'hui que de prédire le type des éruptions, sans avoir en revanche, à plus de que quelques heures à l'avance, quand elles auront lieu, combien de temps elles dureront et surtout leurs importances (volume de lave, intensité des dégagements, etc).

De plus en plus, la tendance est à la surveillance en continu les volcans actifs réputés dangereux à l'aide d'appareils télécommandés alimentés par piles solaires. À cet égard, l'équipement du Piton de la Fournaise, à la Réunion, pourtant réputé non dangereux, est exemplaire. Les mesures sont transmises par télémétrie à l'observatoire et toutes les dilatations, les tremblements et les variations de température sont enregistrés.

Les sécurités civiles des pays touchés tentent alors de trouver les justes compromis entre les risques et les précautions inutiles. Dans bon nombre de cas, les autorités se sont montrées peu attentives. Il y eut cependant certains succès comme en 1991 pour l'éruption du Pinatubo où les experts ont convaincu le gouvernement philippin d'organiser l'évacuation de 300 000 personnes. Malgré 500 victimes, 15 000 vies ont ainsi pu être épargnées.

Les manifestations volcaniques dangereuses

Paysage noyé sous la lave crachée par le Puʻu ʻŌʻō à Hawaï aux États-Unis en 1987.

Depuis 1600, les volcans ont fait 300 000 morts dans le monde, ce qui représente en 2011 :

35,5 % des victimes dues aux nuées ardentes ;

23 % aux famines et épidémies (chiffre essentiellement dû aux conséquences de l'éruption du Tambora en 1815 qui a fait plus de 60 000 victimes) ;

22,5 % au lahars et glissements de terrains ;

14,9 % aux tsunamis ;

3 % aux chutes de téphras ;

1,3 % aux gaz ;

0,3 % aux coulées de lave.

Coulées de lave

Contrairement à la croyance populaire, les coulées de lave font en général plus de dégâts matériels que de victimes (cf. les 0,3 % ci-dessus) car même si elles peuvent être très rapides avec plusieurs dizaines de kilomètres par heure, leur comportement est généralement prévisible, laissant le temps aux populations d'évacuer. En 2002, le lac de lave du cratère du Nyiragongo se vide à la faveur de failles qui se sont ouvertes dans le volcan : deux coulées atteignent la ville de Goma au Congo démocratique, font 147 morts et détruisent 18 % de la ville. Ces fleuves de matière en fusion laissent peu de chance à la végétation et aux constructions se trouvant sur leur passage, les consumant et les ensevelissant dans une gangue de roche.

Nuées ardentes

Appelées aussi coulées pyroclastiques, les nuées ardentes sont des nuages gris qui dévalent les pentes des volcans à plusieurs centaines de kilomètres par heure, atteignent les 600 °C et parcourent des kilomètres avant de s'arrêter. Nés de l'effondrement d'un dôme ou d'une aiguille de lave, ces nuages composés de gaz volcaniques et de tephras glissent sur le sol, franchissent des crêtes et consument tout sur leur passage. Les empilements des matériaux transportés par les nuées ardentes peuvent s'accumuler sur des dizaines de mètres d'épaisseur et sont à l'origine des étendues d'ignimbrites. Les plus meurtrières sont celles du Krakatoa en 1883 qui ont fait 36 000 morts. Une de ces coulées pyroclastiques née de la montagne Pelée en Martinique a rasé la ville de Saint-Pierre en 1902 et tué ses 29 000 habitants. Plus récemment, le réveil de la Soufrière de Montserrat a provoqué la destruction de Plymouth, la capitale de l'île, et classé inhabitable la grande majorité de l'île à cause des passages répétés de nuées ardentes.

Cendres volcaniques

Champ recouvert de cendres volcaniques rejetées par le mont Saint Helens aux États-Unis en 1980.

Expulsées par des panaches volcaniques, les cendres volcaniques peuvent retomber et recouvrir des régions entières sous une épaisseur de plusieurs mètres, provoquant la destruction des cultures et l'apparition de famines comme ce fut le cas après l'éruption du Laki de 1783 en Islande, l'effondrement des toits des habitations sur leurs occupants, la formation de lahars en cas de pluies, etc.

Séismes

Les séismes peuvent être provoqués à la suite de la vidange de la chambre magmatique lorsque le volcan s'effondre sur lui-même et forme une caldeira. Les multiples glissements des parois du volcan génèrent alors des séismes qui provoquent l'effondrement des bâtiments parfois fragilisés par des chutes de cendre volcanique.

Tsunamis

Les tsunamis peuvent être générés de multiples manières lors d'une éruption volcanique comme avec l'explosion d'un volcan sous-marin ou à fleur d'eau, la chute de parois ou de nuées ardentes dans la mer, l'effondrement du volcan sur lui-même mettant en contact direct l'eau avec le magma de la chambre magmatique, des mouvements de terrains liés à la vidange de la chambre magmatique, etc. En 1883, l'explosion du Krakatoa généra un tsunami qui, associé aux nuées ardentes, fit 36 000 victimes, en 1792 celle du mont Unzen en fit 15 000.

Glissements de terrain

À la manière des nuées ardentes, les glissements de terrain peuvent provoquer des avalanches meurtrières. Dans de rares cas, c'est une grande partie ou la majorité du volcan qui se désagrège sous la pression de la lave. En 1980, le mont Saint Helens a surpris les volcanologues du monde entier lorsque la moitié du volcan s'est disloquée. Certains scientifiques, se croyant à l'abri sur des collines environnantes, se sont fait piéger et ont péri dans la gigantesque nuée ardente qui a suivi.

Gaz volcaniques

Les gaz volcaniques sont le danger le plus sournois des volcans. Ils sont parfois émis sans aucun autre signe d'activité volcanique lors d'une éruption limnique. En 1986, au Cameroun, une nappe de dioxyde de carbone est sortie du lac Nyos. Étant plus lourd que l'air, ce gaz a dévalé les pentes du volcan et a tué 1 800 villageois et plusieurs milliers de têtes de bétail dans leur sommeil par asphyxie.

Lahars

Dépôts résultants du passage de lahars sur les pentes du mont Saint Helens aux États-Unis en 1982.

Les lahars sont des coulées boueuses formées d'eau, de tephras en majorité de cendres volcaniques froides ou brulantes, très denses et lourdes et charriant quantité de débris tels des blocs rocheux, des troncs d'arbres, des restes de bâtiments, etc. Les lahars se forment lorsque des pluies importantes survenant lors de cyclones ou des pluies prolongées s'abattent sur des cendres volcaniques. Ils peuvent survenir des années après une éruption volcanique tant que des cendres peuvent être entraînées. En 1985, 24 000 habitants de la ville colombienne d'Armero furent engloutis sous un lahar né sur les pentes du Nevado del Ruiz.

Jökulhlaup

Le jökulhlaup est un type de crue particulièrement puissant et brutal. Il se forme lorsqu'une éruption volcanique survient sous un glacier ou une calotte glaciaire et que la chaleur du magma ou de la lave parvient à faire fondre de grandes quantités de glace. Si l'eau de fonte ne peut s'évacuer, elle forme un lac qui peut se vider lorsque la barrière qui le retient formée par une paroi rocheuse ou un glacier se rompt. Un flot mêlant lave, tephras, boue, glace et blocs rocheux s'échappe alors du glacier, emportant tout sur son passage. Les jökulhlaup les plus fréquents se déroulent en Islande, autour du Vatnajökull.

Acidification des lacs

L'acidification des lacs est une autre conséquence possible de la présence d'un volcan. L'acidification a pour effet d'éliminer toute forme de vie des eaux et de leurs abords et peut même constituer un danger pour les populations riveraines. Ce phénomène survient lorsque des émanations de gaz volcaniques débouchent au fond d'un lac, celui-ci va alors les piéger par dissolution ce qui acidifie les eaux.

Hivers volcaniques

Les cendres, gaz volcaniques et gouttelettes d'acide sulfurique et d'acide fluorhydrique expulsées dans l'atmosphère par des panaches volcaniques peuvent provoquer des pluies acides et des « Hivers volcaniques » qui abaissent les températures et peuvent provoquer des famines, des hivers rigoureux ou des étés froids à l'échelle mondiale comme ce fut le cas pour les éruptions du Tambora en 1815 et du Krakatoa en 1883.

Des recherches récentes montrent que les éruptions volcaniques ont un impact significatif sur le climat mondial et doivent être considérées comme des phénomènes catalytiques essentiels pour expliquer les changements écologiques et les bouleversements historiques.

Atouts liés aux volcans

Récolte de minerai de soufre dans le cratère du Kawah Ijen en Indonésie, 2005.

Par certains aspects, l'homme peut tirer profit de la présence des volcans avec :

l'exploitation de l'énergie géothermique pour production d'électricité, le chauffage des bâtiments ou des serres pour les cultures ;

la fourniture de matériaux de construction, ou à usage industriel tels que : le basalte qui sert de pierres de construction, de ballast ou de gravas concassé ; la ponce et la pouzzolane qui servent, entre autres, d'isolant dans les bétons ; l'extraction des minerais de soufre, de cuivre, de fer, de platine, de diamants, etc.

le basalte qui sert de pierres de construction, de ballast ou de gravas concassé ;

la ponce et la pouzzolane qui servent, entre autres, d'isolant dans les bétons ;

l'extraction des minerais de soufre, de cuivre, de fer, de platine, de diamants, etc.

la fertilisation des sols tels les versants de l'Etna qui constituent une région à très forte densité agricole en raison de la fertilité des sols volcaniques et où d'immenses vergers d'agrumes sont implantés. Ces sols volcaniques fertiles font vivre 350 millions de personnes dans le monde.

Un volcan contribue aussi au tourisme en proposant un panorama, des destinations de randonnée, du thermalisme ou même un lieu de pèlerinage aux visiteurs.

Même dans le domaine artistique, leur influence se fait sentir : certaines éruptions fortement émettrices de cendres volcaniques comme celle du Tambora en 1815 ont généré des couchers de soleil spectaculaires durant plusieurs années. Certains peintres comme Turner ont su capter cette lumière à travers des œuvres originales qui annoncent l'Impressionnisme.

Volcanologie

La volcanologie ou (beaucoup plus rarement) vulcanologie est la science qui étudie les phénomènes volcaniques, leurs produits et leurs mises en place : volcans, geysers, fumerolles, éruptions volcaniques, magmas, laves, tephras, etc. Un volcanologue ou vulcanologue est le scientifique spécialiste de cette discipline liée à la géophysique, à la sismologie et à la géologie dont elle est une spécialité.

Les objectifs de cette science sont de comprendre l'origine et le fonctionnement des volcans et des phénomènes assimilés afin d'établir un diagnostic, pour une période déterminée, des risques et des dangers encourus par les populations et les activités humaines. Les études et les recherches se déroulent dans un premier temps sur le terrain afin de procéder à des collectes d'informations sous la forme d'observations, de mesures et d'échantillonnages et dans un second temps en laboratoire afin d'analyser et d'interpréter les données et les échantillons. En effet, la gestion des effets même d'une éruption une fois qu'elle se produit est impossible. Seules quelques opérations de détournement de coulée de lave ont réussi sur l'Etna en Italie et à Heimaey en Islande.

Seule la prévention permet de limiter ou d'éviter les effets d'une éruption volcanique. Cette prévention passe par une observation du volcan et des signes avant-coureurs d'une éruption : émissions de gaz volcaniques, gonflement et dégonflement du volcan, séismes mineurs, anomalies thermiques, etc. L'évacuation de manière temporaire et dans l'urgence des zones en danger est le moyen de prévention le plus employé. Néanmoins, il existe des moyens de prévention à long terme comme l'évacuation totale des zones les plus exposées aux risques volcaniques, l'élaboration de plans de prévention, d'évacuation, de secours et de sensibilisation des populations, etc.

Volcans sous-marins

Fumeurs noirs au niveau de la dorsale médio-Atlantique.

Les volcans sous-marins sont les plus nombreux sur Terre. On estime que 75 % des volcans et des matériaux ignés émis par les volcans le sont au niveau des dorsales océaniques. Les volcans faille se trouvent en grande majorité le long des dorsales océaniques où ils émettent des laves fluides. Ces laves, soumises aux eaux froides comprises entre un et deux degré Celsius et à la forte pression, prennent la forme de boules : ce sont les « pillow lavas ».

Les autres volcans situés le long des fosses de subduction et ceux formés par un point chaud donnent naissance à une montagne sous-marine à sommet plat et à pente très raide : un guyot. Lorsqu'un volcan sous-marin parvient à atteindre la surface, il émerge dans une éruption de type surtseyenne. Deux volcans sous-marins sont célèbres et surveillés : le Lōʻihi qui sera le prochain volcan d'Hawaï à émerger de l'océan Pacifique et le Kick-'em-Jenny au nord de l'île de la Grenade dans les Antilles et qui est très proche de la surface et a une activité explosive.

Le massif Tamu est un volcan bouclier sous-marin considéré comme le plus vaste volcan de la Terre et l'un des plus grands du système solaire.

Volcans extra-terrestres

Image satellite de l'Olympus Mons sur Mars prise par la sonde Viking 1 en 1978.

La Terre n'est pas la seule planète du Système solaire à connaître une activité volcanique.

Vénus connaît un intense volcanisme avec 500 000 édifices volcaniques, Mars comporte l'Olympus Mons, un volcan considéré comme éteint et haut de 22,5 kilomètres faisant de lui le plus haut sommet du Système solaire, la Lune est couverte par les « maria lunaires », d'immenses champs de basalte.

Des volcans existent aussi sur des satellites de Jupiter et de Neptune, notamment Io et Triton. La sonde Voyager 1 a permis de photographier en mars 1979 une éruption sur Io, tandis que Voyager 2 a fait découvrir sur Triton en août 1989 des traces de cryovolcanisme et des geysers.

Encelade, satellite de Saturne, est le siège de cryovolcans (voir l'article Encelade, section Cryovolcanisme).

La composition chimique variant considérablement entre les planètes et les satellites, le type d'ejecta est très différent de ceux émis sur Terre tel du soufre, de la glace d'azote, etc.

Volcans dans les médias

L'éruption d'un volcan à proximité d'une zone peuplée est très souvent vécu comme un évènement majeur dans la vie d'un pays car, outre le caractère spectaculaire et inattendu d'une éruption, celle-ci nécessite une surveillance et parfois l'évacuation et la prise en charge des personnes en danger.

Les volcans sont parfois les acteurs principaux de certains films catastrophes comme Le Pic de Dante et Volcano ou le docu-fiction Supervolcan de la BBC et de Discovery Channel qui met en scène le réveil du supervolcan de Yellowstone dans une éruption d'indice d'explosivité volcanique de 8.

Plus couramment, les volcans font l'objet de nombreux documentaires télévisés scientifiques, informatifs ou de vulgarisation.

Records

Plus haut volcan : altitude cumulée : Mauna Kea, à Hawaï, avec 10 230 mètres de hauteur pour une altitude de 4 207,5 mètres altitude absolue : Nevados Ojos del Salado, au Chili, avec 6 887 mètres d'altitude.

altitude cumulée : Mauna Kea, à Hawaï, avec 10 230 mètres de hauteur pour une altitude de 4 207,5 mètres

altitude absolue : Nevados Ojos del Salado, au Chili, avec 6 887 mètres d'altitude.

Plus grand volcan d'Europe : le Cantal avec 2 700 km et 70 km de diamètre.

Plus grande éruption (en volume de matériaux éjectés) : Toba il y a 73 000 ans avec 2 800 km

Plus petite éruption (en volume de matériaux éjectés) : forage géothermique à Hverarönd en Islande en 1977 avec 1,2 m de basalte

Volcan le plus actif : le Kīlauea et le Piton de la Fournaise se disputent le record avec une éruption tous les un an à un an et demi

Plus jeune volcan : Ardoukoba avec une première éruption en novembre 1978 tandis que le Paricutín a connu sa première éruption en 1943

Plus grande caldeira ou plus grand cratère volcanique terrestre : Toba formé il y a 73 000 ans avec cent kilomètres de longueur sur trente kilomètres de largeur

Plus grand nombre de victimes : Tambora sur l'île de Sumbawa en Indonésie en 1816 avec 88 000 morts liés directement à l'éruption et 200 000 morts supplémentaires par famine

Éruption volcanique la plus bruyante : Krakatoa en Indonésie le 27 août 1883 où l'explosion fut entendue jusqu'à l'île Rodrigues à 500 kilomètres à l'est de l'île Maurice, soit à 4 811 kilomètres de distance de l'éruption

Plus grand panache volcanique : Taupo en Nouvelle-Zélande avec une hauteur estimée à cinquante kilomètres

Plus longue coulée de lave : à Undara en Australie avec 160 kilomètres de longueur

中文百科

层状火山构造的横切图: 1. 主岩浆库 2. 基岩 3. 主熔岩信道 4. 地面 5. 侵入性火成岩脉 6. 熔岩岔道 7. 火山灰堆积层 8. 侧翼 9. 熔岩堆积层 10. 火山喉 11. 寄山火山锥 12. 熔岩流 13. 喷发口 14. 主火山口 15. 灰云

墨西哥波波卡特佩特火山

火山是地表下在岩浆库中的高温岩浆及其有关的气体、碎屑从行星的地壳中喷出而形成的,具有特殊形态的地质结构。

地球上的火山发生是因为地壳被分裂成17个主要的和刚性的地壳板块,它们漂浮在地幔的一个更热和更软的层。火山可以分为死火山和活火山。在一段时间内,没有出现喷发事件的活火山叫做睡火山(休眠火山)。另外还有一种泥火山,它在科学上严格来说不属于火山,但是许多社会大众也把它看作是火山的一种类型。火山爆发是一种很严重的自然灾害,它常常伴有地震。因此火山喷发会对人类造成危害,但同时它也带来一些好处。例如:可以促进宝石的形成;扩大陆地的面积(夏威夷群岛就是由火山喷发而形成的);作为观光旅游考察景点,推动旅游业,如日本的富士山。

专门研究火山活动的学科称为火山学。

火山的成因及分布

环太平洋火山带(又称火环):从南美洲西岸,滨太平洋的安地斯山脉开始,经过中美洲、墨西哥、美国西岸、加拿大到阿拉斯加后,沿阿留申群岛及勘察加半岛到太平洋西岸的花彩列岛,包括千岛群岛、日本、琉球群岛、**及其附属岛屿、菲律宾群岛,接着连接印度尼西亚、巴布亚新几内亚、所罗门群岛,迄新西兰。本火山带之火山数目约占全世界之75%,且活动相当频繁。

中洋脊火山带:包括太平洋、大西洋及印度洋三大洋的中洋脊,总长度约80,000公里,约成W形分布。但中洋脊上火山的分布并不平均,集中于大西洋中洋脊,有60余座。太平洋及印度洋中洋脊的火山相对较少。中洋脊的火山以海底火山为主,也有少部分的火山岛(例:塞舌尔、冰岛)。

东非大裂谷火山带:东非大裂谷是由非洲板块的地壳运动形成,地质学家预测几百万年后,东非可能会分裂成两个不同的板块,至今地质活动依然频繁。较著名的例子有:肯尼亚的吉力马札罗山、**的尼拉贡戈火山,埃塞俄比亚的尔塔阿雷火山等。

地中海─喜马拉雅火山带:西从庇里牛斯山始,迄喜马拉雅山,全长约十万公里,但分布不均。欧洲部分多分布于意大利,例如维苏威火山、埃特纳火山等。爱琴海上的多个岛屿也是火山岛,其中圣托里尼岛在史前发生过大爆发。中段几乎无火山。亚洲部分,在印澳板块及欧亚板块的交界处分布着若干火山群。

火山的构造

火山锥指火山喷出物在岩浆信道口堆积而成的锥形山丘,其大小受喷出物的物质和大小影响,主要分为寄生熔岩锥(spatter cone)、凝灰火山锥(ash cone)、火山渣锥(cinder cone)和凝灰岩锥(tuff cone)。火山锥上可能形成小型火山锥,其信道与主体火山锥的信道相连通但无独立的岩浆源,称为寄生锥。顶部的漏斗状洼地(原岩浆喷出口)称做火山口。岩浆喷出地表的信道,称为火山喉管,而一旦该信道为冷凝的岩浆阻塞,称火山颈。

火山的外形及地形

破火山口(Caldera):破火山口通常是由于火山锥顶部(或一群火山锥)因失去地下熔岩的支撑崩塌形成。外形为碗形的凹地,其直径为数百公尺至数公里不等。著名的例子是美国黄石国家公园的黄石复式破火山口。其英文名的语源为西班牙文Caldera,意指罐子或大锅子。

低平火山口(maar):是由岩浆和水相互作用发生爆炸而形成。在地表下形成了深切到围岩的圆形火山口,并被一个低矮的碎屑环包围。常常会积水而形成火山湖。其语源为拉丁文的mare,即「海」。参见低平火山口。

熔岩台地:或称熔岩高原,通常是由高流动性的岩浆由一大群裂缝中渗透形成。

熔岩平原:火山喷发的区域若整体地势平坦即称之。成因与熔岩台地相似。

火山沟:由于地下岩浆空虚,引起上方地块向下发生断层作用形成宽沟。

火山的爆发

喷发脉波:一次持续数秒至数分钟的喷发

喷发阶段:一次强烈的喷发脉波又引起了数次的喷发脉波

一次喷发:由数个喷发阶段组成,持续时间由数天到数年不等

岩浆流动性高而挥发性成分少:熔岩流不断流出,但不太会发生爆炸。例:夏威夷的冒纳罗亚火山

岩浆流动性高且挥发性成分多:熔岩流以极高的角度喷出,有如喷泉一般。例:日本的三原山(伊豆大岛)

岩浆流动性低且挥发性成分少:没有爆炸,熔岩流无法流得太远而堆积形成火山穹丘(或称熔岩穹丘)。例:日本的昭和新山

岩浆流动性低而挥发性成分多:爆炸性的喷发。

宁静式喷发:由于黏滞性小,气体易散失,故不易爆发,而以溢流方式喷发。例如著名的夏威夷火山。

爆裂式喷发:黏滞性大,流动不易,内部气体无法获得有效的散失,致使压力增大。当到达无法负荷时,便会以「爆炸」方式喷发。例如意大利维苏威火山。

注1:岩浆是指地下熔融或部分熔融的岩石。当岩浆喷出地表后,则被称为熔岩。

注2:「基性」指熔岩的二氧化硅含量介于45%至52%之间,「酸性」则指二氧化硅含量超过66%

裂隙式喷发:岩浆沿地表裂缝处溢流。广大的裂缝喷发会形成大片熔岩高原,称之为洪流玄武岩或高原玄武岩。例如:印度的德干高原

中心式喷发:岩浆以火山口为中心向四周喷发,在压力的作用下,会形成猛烈的喷发。

区域式喷发:一个区域中有大量火山喷发,形成大量的火山聚集。例如:中国的长白山,总共有1**座火山分布在1000平方公里的范围内。

融透式喷发:由于岩浆的高温,把岩浆库顶部的岩层熔化,使大量岩浆溢出地面。有时岩浆上升停留在浅处,没能熔化顶部岩层,而就地冷凝固结下来,使地面隆起成丘状,称为潜火山或地下火山,也叫次火山。如**基隆山。

在深海中:水压极大,无法产生爆炸,而且熔岩急速被海水冷却,形成枕状熔岩是其特征。

在浅海、湖泊、河川中,或是爆发过程中混合了地下水:猛烈的爆炸,称为水火山式喷发(hydrovolcanic eruption)或蒸汽喷发。

在冰河下:与在深海中的结果相同,但若喷发使冰河融化,可能伴随大规模的洪水。

熔岩喷出期:第一阶段,共持续数小时,熔岩流堆积形成薄层的熔岩流或低丘。

熔岩漫流期:火山口中仍陆续有熔岩流出,使熔岩层及低丘继续加厚。

喷气期:只有气体出现,数量亦锐减。火山喷发已接近尾声。

玄武岩泛流喷发(Flood basalt):岩浆沿一个巨大的裂隙或裂隙群上升,喷出地表。岩浆以玄武岩为主,通常形成熔岩高原。因为玄武岩岩浆之流动性大,且熔岩喷出量大,少有爆发的情况。此种喷发在地形平坦处看似洪水泛滥,到处流溢、分布面积广,因而得名。

超级火山(Supervolcano):巨型火山几乎无岩浆的爆炸性喷发,火山碎屑占总喷出物的75%至100%。通常形成巨大的破火山口。此种喷发产生的大量碎屑物质可能影响全球的气候变迁,会造成大量财物损失及伤亡。例如:黄石国家公园的破火山口即是一例。

气体喷发(或称湖泊喷发,Limnic eruption):喷出物只有气体,完全不含其他物质。目前已知会进行气体喷发的只有非洲的三个湖泊,1986年喀麦隆尼奥斯湖的喷发是一个典型的例子。

火山碎屑

火山碎屑在冷凝胶结后,亦可形成岩石。由火山尘和火山灰聚集形成的岩石为凝灰岩(tuff);由火山砾火山块和火山弹胶结而成的岩石称为集块岩(agglomerate,圆砾为主)或火山角砾岩(volcanic breccia,角砾为主),若是兼具大小碎屑所组成之岩石,则称为凝灰角砾岩。 粒径大小(公厘) 火山碎屑名称 <0.25 火山尘 0.25~4 火山灰 4~32 火山砾 >32 火山块、火山弹(两端呈尖状)

火山的活跃程度

**七星山小油坑,是一个爆裂口 火山的活跃程度可以大致分为三种:活火山(地底岩浆库存在且正在活动)、休火山(地底岩浆库存在但暂不活动,也称睡火山)及死火山(地底岩浆库已不存在,已无任何活动)。火山学家目前对如何界定以上三种火山尚无结论。因为火山的活跃周期非常不固定,短至数天,长至数百万年。而且有些火山只有非爆发性的活动,例如地震、气体溢散等。 后火山作用 火山活动终止之后,地底下仍然有残留的热能。这些余热加热地底下残留的气体,使地底下累积之蒸气压力增大。最后在某些特定地点,如火山口或断层附近爆破地面而出,造成爆裂口。例如**阳明山国家公园的小油坑即是一个爆裂口。在爆裂口内常有喷气孔、硫气孔和温泉的存在。气体及受热地下水也有可能沿着断层裂隙冲出地表,直接形成喷气孔或温泉。这些现象称为后火山作用。

火山灾害

热的火山碎屑流、熔岩流或火山涌浪流在流动的过程中,碰到大量的地表水,如河、湖水或雪而形成,因其形成时,温度可能还很高,故此种机制所形成的堆积物,称为热的火山泥流堆积(hot lahar)。

火山喷发后堆积在斜坡上未固结、松散的火山灰落堆积物、火山碎屑流堆积物和火山涌浪流堆积物,受到大雨冲刷或地震引起的崩塌,流入河流或湖泊内,都会形成火山泥流,此种机制所形成的堆积物,称为冷的火山泥流堆积(cold lahar)。

火山的益处

火山的益处举凡火山地质、火山地形及后火山作用的地热和温泉,肥沃火山土壤,都带给人们相当多的益处。 火山作用对我们并非完全有害无益。例如岩浆只要能留在地表下,就是很好的地热来源。火山附近常有温泉或热泉,这就是因为岩浆散发出的热度使地下水变热而形成的。这种热源我们称为地热,规模大的可形成「地热田」。 火山作用的另一个好处是为我们制造陆地。地球表面大约有71%被海水所覆盖,海底火山经年累月不断地冒出岩浆,冷凝成岩石,如此长期堆积,直到有一天岩石高出水面形成岛屿。夏威夷群岛与冰岛就是这么形成的,至今,岛上还有活动火山不时喷出岩浆。 此外,火山爆发所形成的火山灰云层会在爆发后一段时间内影响该区阻挡太阳光,该区的平均温度亦因此下降,科学家认为火山爆发是地球天然的气候调整机制。

重要火山

俄罗斯堪察加半岛的阿瓦恰-科里亚克火山群

墨西哥的科利马火山

意大利的埃特纳火山

哥伦比亚的加勒拉斯火山

美国夏威夷州的冒纳罗亚火山

印尼的默拉皮火山

**的尼拉贡戈火山

美国华盛顿州的雷尼尔山

日本鹿儿岛县的樱岛火山

危地马拉的圣地亚古多火山

希腊的圣多里尼火山

菲律宾的塔阿尔火山(Taal)

西班牙加那利群岛的泰德峰(Teide Peak)

巴布亚新几内亚的乌拉旺火山(Ulawun)

日本的云仙岳

意大利的维苏威火山

火山学

火山学是一门研究火山、熔岩、岩浆及相关地质现象的学问,研究的人称为火山学家。 火山学家常常要实地造访火山(特别是活火山)来观察火山喷发,采集喷发的产物,例如火山喷发碎屑、岩石及熔岩样本。另外一个研究的重心是预测火山的喷发。目前并没有准确的方法可以预测火山的喷发,但是预测火山的喷发如同预测地震一样可以拯救许多生命。 科学家中最危险的行业之一就是火山学家,因为突如其来的火山喷发随时可能在研究活火山时发生。

神话与传说

古罗马时期,人们看见火山喷发的现象,便把这种山在燃烧的原因归之为火神武尔卡诺发怒,于是意大利南部地中海利帕里群岛中的武尔卡诺火山便由此而得名,同时也成为火山一词的英文名称——Volcano。

法法词典

volcan nom commun - masculin ( volcans )

  • 1. sciences de la terre : en géologie relief de forme généralement conique constitué par les matériaux magmatiques issus des profondeurs de la Terre à la faveur d'éruptions

    un volcan en éruption • volcan éteint

  • 2. personne ou chose pleines d'ardeur ou de violence impétueuse (soutenu)

    cette fille est un volcan

sur un volcan locution adverbiale

  • 1. dans une situation dangereuse

    il est assis sur un volcan

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