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词典释义:
don Quichotte
时间: 2024-06-19 20:11:31
[dɔ̃ki∫ɔt]

n. pr. m. 堂吉诃德(西班牙作家塞万提斯同名长篇小说主人公)n. m. 堂吉诃德式人, 充满幻想理想主者, 狂热而人愁容满面瘦长男人

词典释义
n. pr. m.
堂吉诃德(西班牙作家塞万提斯同名长篇小说主人公)

n. m.
堂吉诃德式人, 充满幻想理想主者, 狂热而
愁容满面瘦长男人
近义、反义、派生词
词:
redresseur
短语搭配

Tartarin portait en lui l'âme de Don Quichotte, les mêmes élans chevaleresques (Daudet).达达兰颇具堂吉诃德精神,同堂吉诃德一样有着奔放的骑士激情。(都德)

Cervantès décrit avec humour, mais non sans respect, les vertus de Don Quichotte, chevalier errant.塞万提斯以幽默和某种敬意的笔调描写了游侠骑士堂吉诃德的种种德行。

don Quichotte堂吉诃德;堂吉诃德(西班牙作家塞万提斯的同名长篇小说中的主人公)

法语百科
Image illustrative de l'article Don Quichotte

L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche ou L'Ingénieux Noble Don Quichotte de la Manche (titre original en espagnol El ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha) est un roman écrit par Miguel de Cervantes et publié à Madrid en deux parties, en 1605 et 1615.

À la fois roman médiéval — un roman de chevalerie — et roman de l'époque moderne alors naissante, le livre est une parodie des mœurs médiévales et de l'idéal chevaleresque, et une critique des structures sociales d'une société espagnole rigide et vécue comme absurde. Don Quichotte est un jalon important de l'histoire littéraire et les interprétations qu'on en donne sont multiples, pur comique, satire sociale, analyse politique. Il est considéré comme l'un des romans les plus importants des littératures espagnole et mondiale.

Le personnage est à l'origine de l'archétype du Don Quichotte, rêveur idéaliste et irraisonné, justicier autoproclamé.

Résumé

Don Quichotte dans sa bibliothèque, par Gustave Doré (1863).

Intrigue

L’intrigue couvre les aventures d'un pauvre hidalgo (gentilhomme) de la Manche, dénommé Alonso Quichano, et obsédé par les livres de chevalerie, qu'il collectionne dans sa bibliothèque de façon maladive.

Ceux-ci troublent son jugement au point que Quichano se prend un beau jour pour le chevalier errant Don Quichotte, dont la mission est de parcourir l’Espagne pour combattre le mal et protéger les opprimés. Il prend la route, monté sur son vieux cheval Rossinante, et prend pour écuyer un naïf paysan, Sancho Panza, qui chevauche un âne.

Don Quichotte voit dans la moindre auberge un château enchanté, prend les filles de paysans pour de belles princesses et les moulins à vent pour des géants envoyés par de méchants magiciens. Il fait d’une paysanne de son pays, Dulcinée du Toboso, qu’il ne rencontrera jamais, la dame de ses pensées à qui il jure amour et fidélité.

Sancho Panza, dont la principale préoccupation est, comme son nom l’indique, de se remplir la panse, estime que son maître souffre de visions, mais se conforme à sa conception du monde, et entreprend avec lui de briser l’envoûtement dont est victime Dulcinée.

Première partie

La première partie compte 52 chapitres et commence par un prologue dans lequel Cervantès se moque de l'érudition pédante et des poèmes comiques en guise d'introduction dans lesquels l'auteur fait l'éloge de son œuvre. Il justifie cela en disant qu'il n'a rencontré personne qui veuille faire l'éloge d'une œuvre aussi extravagante comme celle-ci.

En effet, il s'agit, comme le dit le curé (un personnage du roman) au chapitre 47 de la première partie, d'une « écriture déliée », libre des normes, qui mélange « le lyrique, l'épique, le tragique, le comique » et dans laquelle s'entremêlent des histoires de genres différents, comme par exemple : Grisóstomo et la bergère Marcela, l'histoire du prisonnier, le discours sur les armes et les lettres, le discours de l'Âge d'Or, la première sortie de Don Quichotte seul et sa seconde sortie avec son inséparable écuyer Sancho Panza. La seconde partie raconte la troisième et dernière sortie.

Cervantes déclare que les premiers chapitres sont tirés des « Archives de La Manche » et le reste traduit depuis l'arabe de l’auteur morisque Cid Hamet Ben Engeli, l’enchanteur qui tire les ficelles de Don Quichotte tout au long du roman. C'était une méthode courante à l'époque à cause de la désapprobation dont le genre du roman faisait l'objet.

Le roman commence par la description d'un pauvre hidalgo dont le nom exact ne sera révélé qu'à la fin de l'œuvre : Alonso Quichano, originaire d'un village indéterminé de la Manche, qui devient fou en lisant des livres de chevalerie et qui se prend pour un chevalier errant médiéval.

Il prend un nom suggestif : Don Quichotte de la Manche, baptise son cheval Rossinante, reconstruit les armes de ses ancêtres et choisit une dame pour en être amoureux, Dulcinée du Toboso. Sans que personne ne le voit, il se lance dans la campagne pour sa première sortie mais soudainement il se rappelle qu'il n'a pas été « armé chevalier », alors en arrivant dans une auberge qu'il prend pour un château et en rencontrant l'aubergiste qu'il prend pour le chatelain et des prostituées qu'il prend pour des dames comme dans le monde des livres de chevalerie, il décide de faire là une « veillée d'armes » et convainc l'aubergiste de luis donner l'adoubement.

Finalement, lors d'une cérémonie satirique, Don Quichotte est armé chevalier par l'aubergiste et à partir de ce moment, il reprend sa chevauchée avec plus d'entrain. Toutes sortes d'aventures tragicomiques se succèdent dans lesquelles, motivées par la bonté et l'idéalisme, il cherche à « combattre les injustices » et aider les personnes défavorisées et les malheureux. Il professe un amour platonique et profond à sa dame, Dulcinée, qui est en réalité, une jeune laboureuse « de belle allure », Aldonza Lorenzo.

Lors de sa première aventure, Don Quichotte tente de sauver un jeune homme appelé Andrés des coups de fouet de son patron, ce qui causera finalement plus de préjudice au jeune homme. Plus tard, à un carrefour, il défiera un groupe de marchands en leur demandant de reconnaître sa dame comme la plus belle du monde sans même la voir. Roué de coups par l'un des marchands, il est recueilli par un voisin qui le ramène sur le dos de sa monture dans le hameau où il sera soigné par sa nièce et maîtresse de maison.

Le curé, Pero Perez, et le barbier du village purgent la Bibliothèque de Don Quichotte et brûlent une partie des livres qui lui ont fait tant de mal en lui faisant croire que ce sont des enchanteurs qui ont fait disparaître sa collection. Le recours aux manipulations des enchanteurs sera permanente dans le récit, des enchanteurs qui déforment à chaque étape la réalité de Don Quichotte, lui permettant d'expliquer ses échecs.

Entre la première et la deuxième sortie, Don Quichotte exige les services d'un écuyer, un laboureur appelé Sancho Panza, à qui il promet monts et merveilles, en particulier le nommer gouverneur d'un royaume qui conquerra dans ses aventures. Apparaît alors l'autre personnage fondamental du roman qui permet à Don Quichotte de dialoguer et qui contrebalancera son idéalisme extrême.

Une fois de plus, lors de sa deuxième sortie, accompagné par son écuyer sancho, Don Quichotte se lance à travers le Campo de Montiel (es) pour exercer son nouveau rôle. À ce moment de l'histoire se déroule l'épisode le plus connu (première partie, chapitre VIII) : Don Quichotte se bat contre des géants qui ne sont autre que des moulins à vent malgré les avertissements de son écuyer.

À partir de là se suivent de nombreuses aventures qui finissent généralement mal. Cependant, lors de la première aventure, Don Quichotte décroche une authentique victoire en battant un jeune biscaïen querelleur dans un véritable duel à mort bien qu'il mette dans l'embarras une dame de passage qu'il désire protéger contre sa volonté.

Rapidement, maître et écuyer font face à des problèmes lorsqu'ils sont roués de coup par un groupe de muletiers à cause de Rossinante qui s'est trop approché de leurs juments. En piteux état, Don Quichotte et Sancho arrivent dans une auberge où ils essayent de se reposer. Les deux protagonistes se retrouvent au centre d'un hilarant scandale nocturne lorsque Don Quichotte confond dans son imagination une prostituée appelée Maritorne avec la fille de l'aubergiste qu'il croit amoureuse de lui. Cela réveille la colère d'un muletier qui frappe Don Quichotte et Sancho. Le lendemain demain après que Don Quichotte a essayé son baume magique de Fierabras, les deux partent mais auparavant, un groupe de cardeurs, qui logent à l'auberge, s'amusent à lancer Sancho en l'air à l'aide d'un drap.

Suit alors l'une des aventures les plus absurdes de Don Quichotte : l'aventure des troupeaux de brebis dans laquelle il confond les brebis avec deux armées qui vont se battre. Dans son imagination, il fait une longue description des principaux combattants à la surprise de Sancho. Finalement, Don Quichotte prend parti et attaque l'un des troupeaux mais les bergers le feront rapidement tomber de son cheval. Cette nuit-là, Don Quichotte attaque une procession de moines bénédictins en deuil qui accompagnent un cercueil vers sa tombe dans une autre ville. Puis, maître et écuyer veillent dans un bois où ils entendent des bruits importants qui font croire à Don Quichotte qu'il y a d'autres géants à proximité.

Le lendemain, Don Quichotte poursuit ses aventures dans la "haute aventure et de la riche conquête de l’armet de Mambrin" (première partie, chapitre XXI) dans laquelle il arrache à un barbier le bassin que l'on retrouve sur la plupart de ses représentations. Ensuite, il se passe une nouvelle aventure grotesque dans laquelle Don Quichotte déforme à l'extrême l'idéal chevaleresque de libérer les prisonniers : la libération par la force d'un groupe de galériens condamnés par la justice du roi. Les galériens avec Ginés de Pasamonte à leur tête remercient mal leurs libérateurs en leur jetant des pierres.

Don Quichotte et Sancho se rendent ensuite à la Sierra Morena. Là, ils leur arrivent différentes aventures : l'étrange disparition du Rucio, l'âne de Sancho, fait non signalé dans la première édition et amendé dans les versions ultérieures. En imitant Amadis de Gaula, Don Quichotte décide de faire pénitence et d'une certaine manière, il déclare de Sancho, surpris, son secret le plus intime : qui est en réalité Dulcinée du Toboso. Ils connaissent un nouveau personnage, Cardenio, qui montre des troubles causés par une grande frustration amoureuse. Don Quichotte envoie Sancho porter une lettre pour Dulcinée ce qu'il l'oblige à prendre la direction du Toboso.

Pendant ce temps-là, ses voisins, le curé et le barbier ont suivi la trace de Don Quichotte et en route, ils rencontrent Sancho qui rentre avec son maître et il lui mente au sujet du succès de son voyage. Ils rencontrent également une demoiselle appelé Dorothée qui, seule, cherche à régler des histoires sentimentales avec l'homme qui lui a pris son honneur. Ils convainquent Dorothée de participer à un plan compliqué pour renvoyer Don Quichotte dans son village : elle se fait passer pour une princesse appelée Micomicona dont le royaume est terrorisé par un géant. La princesse, le curé et le barbier déguisés se présentent à Don Quichotte. La princesse lui demande de l'accompagner pour qu'il tue le géant qu'il libère son royaume. Don Quichotte accepte, ils quittent tous la Sierra et arrivent à nouveau dans l'auberge où les cardeurs avaient envoyé Sancho en l'air à l'aide d'un drap. Durant le voyage, Sancho récupère mystérieusement son âne, Rucio.

À l'auberge, une série de personnages secondaires se retrouvent et leurs histoires s'entremêlent : Cardenio, son amante Luscinda, son ancien ami don Fernando et d'autres. Ils se confrontent et résolvent leurs conflits d'ordre sentimental. De son côté, Don Quichotte crée l'admiration de tous avec ses discours et son apparente discrétion, mais il exaspère également l'aubergiste avec ses nouvelles idées. C'est là qu'a lieu la fameuse bataille contre des outres à vin rouge qu'il prend pour des géants et le procès avec le propriétaire du bassin qui le réclame, furieux.

Don Quichotte est aussi victime d'une plaisanterie lourde de la part de Maritorne et de la fille de l'aubergiste qui consiste à le laisser accroché à un des murs de l'auberge. Finalement, ils se mettent tous d'accord sur la manière de contrôler Don Quichotte : ils l'attachent et lui font croire qu'il a été ensorcelé et le placent dans une cage dans laquelle ils le transportent à nouveau vers son village. De son côté, Sancho se rend compte de la supercherie mais Don Quichotte ne lui prête pas attention se croyant ensorcelé. Après quelques péripéties, ils rentrent dans leur village où sa nièce et maîtresse de maison s'occupe de lui.

Ainsi se termine la première partie. En guise d'épilogue, à la manière des livres de chevalerie, Cervantès imite une série d'épitaphes en honneur de Don Quichotte et promet une troisième sortie.

Cervantès dédie cette partie à Alfonso López de Zúñiga y Pérez de Guzmán (es), VI duc de Béjar.

Deuxième partie

Remarques préliminaires

Dans le prologue, Cervantès se défend ironiquement des accusation de Avellaneda et se plaint de la difficulté de l'art d'écrire : l'imagination devient insatiable comme un chien affamé. Dans le roman, on joue avec différents niveaux de la réalité en incluant l'édition de la première partie de Don Quichotte et, plus tard, l'édition de la version apocryphe de la deuxième partie que les personnage ont lue.

Cervantès se défend des invraisemblances qui ont été trouvées dans la première partie comme la mystérieuse réapparition de Rucio, l'âne de Sancho après avoir été volé par Ginés de Pasamonte et le devenir de l'argent trouvé dans une valise de la Sierra Morena, etc.

Ainsi, dans la deuxième partie, Don Quichotte et Sancho sont conscients du succès éditorial de la première partie de leurs aventures et sont déjà célèbres. En fait, certains personnages qui apparaîtront à partir de là ont lu le livre et les reconnaissent. De plus, dans un étalage de clairvoyance, aussi bien Cervantès que Don Quichotte même signalent que le roman deviendra un classique de la littérature et que la figure de l'hidalgo sera perçue durant les siècles à venir comme un symbole de la Manche.

Cervantès, comme narrateur homodiégétique, intervient à la fois comme narrateur et personnage. Il explique qu'il avait perdu les originaux du roman qu'il attribue, comme astuce littéraire à un auteur arabe (Cide Hamete Benengeli), mais qu'il a réussi à récupérer afin continuer de le traduire.

L'œuvre commence avec l'intention renouvelée de Don Quichotte de repartir et avec ses préparatifs non sans la féroce résistance de sa nièce et maîtresse de maison. Le curé et le barbier doivent avouer la folie de Don Quichotte et trament avec le bachelier Sansón Carrasco, un nouveau plan pour leur permettre d'enfermer Don Quichotte pour longtemps dans son village.

De son côté, Don Quichotte renouvelle l'offre faite à Sancho de l'île tant convoitée en échange de sa compagnie. Sancho réagit fortement à l'idée d'être gouverneur et de changer de statut social, ce qui provoque la moquerie de sa femme, Teresa Panza. Don Quichotte et Sancho se lancent dans leur troisième sortie.

Troisième sortie vers le Toboso (chapitres 8-9-10)

Pour leur troisième sortie (deuxième partie, chapitre 8), les deux hommes se dirigent vers le Toboso afin de rendre visite à Dulcinée, ce qui place Sancho dans une situation difficile, craignant que son mensonge antérieur soit révélé au grand jour.

Dans l'un des épisodes les plus réussis du roman (chapitre 10), Sancho réussit à tromper son maître en lui faisant croire que Dulcinée a été ensorcelée et fait passer une grossière villageoise pour l'amante de Don Quichotte, qui la contemple stupéfait : elle ne correspond pas du tout à la dame de ses rêves. De nouveau, Don Quichotte attribue la transformation aux enchanteurs qui les poursuivent. L'enchantement de Dulcinée et la manière dont Don Quichotte cherchera à la désenvouter est l'un des sujets de cette deuxième partie.

Rencontres diverses en quittant le Toboso (chapitres 11-21)

Accablé, Don Quichotte continue son chemin. Au chapitre onze, il tombe sur des acteurs qui vont dans une voiture à cheval représenter Le Cortège de la mort et qui se moquent de Don Quichotte et le rendent furieux. Voyant que les comédiens sont armés, Sancho parvient à dissuader son maître de se battre et ils quittent les lieux.

Une nuit, il rencontre un soi-disant chevalier errant qui s'autodéclare le "Chevalier des Miroirs" - qui n'est en fait ni plus ni moins que le bachelier Sansón Carrasco déguisé avec son écuyer, un voisin appelé Tomé Cecial. Le Chevalier des Miroirs prétend avoir vaincu Don Quichotte lors d'une bataille précédente, Don Quichotte le provoque donc en duel. Le Chevalier des Miroirs accepte mais impose une condition : s'il gagne, Don Quichotte se retirera dans son village.

Ils se préparent pour le duel mais dans sa malchance, le bachelier est vaincu et Don Quichotte l'oblige à reconnaître son erreur. Afin de sauver sa vie, le bachelier reconnaît son erreur et se retire humblement tout en préparant sa vengeance, vengeance qui se manifestera pratiquement à la fin du roman. Cette victoire inattendue redonne du baume au cœur de Don Quichotte, qui poursuit son chemin.

Rapidement, il rencontre un autre chevalier, le chevalier au vert manteau (deuxième partie, chapitre 16), qui l'accompagnera pendant quelques jours. Une des aventures les plus excentriques de Don Quichotte a lieu ensuite : l'aventure des lions (deuxième partie, chapitre 17). Don Quichotte teste son courage en s'affrontant à un lion qui est enmené à la cour du roi par charretier. Heureusement, le lion ne lui prête aucune attention et Don Quichotte est satisfait. Pour célébrer sa victoire, il décide de changer son surnom en passant de "Chevalier à la triste figure" à "Chevalier des lions". Don Diego de Miranda - celui au manteau vert - l'invite chez lui quelques jours.

Don Quichotte poursuit ensuite son chemin et rencontre deux étudiants qui se rendent au mariage de Camacho el Rico et de la belle Quiteria. Lors de cet épisode, Don Quichotte réussit étrangement à résoudre un conflit. Don Quichotte obtient la reconnaissance et la gratitude des jeunes mariés.

L'épisode de la grotte de Montesinos (chapitres 22-23-24)

Ensuite, se suivent une série d'épisodes autonomes : le premier est la descente dans la Grotte de Montesinos où le chevalier s'endort et rêve de toutes sortes de bêtises que Sancho Panza n'arrive pas à croire car elles font référence au soi-disant enchantement de Dulcinée. Cette descente est une parodie d'un épisode de la première partie du Miroir des princes et des chevaliers et la descente aux enfers de la poésie épique et qui, selon Rodríguez Marín, est l'épisode central de toute la seconde partie.

Ensuite, ils arrivent dans une auberge que Don Quichotte reconnaît comme telle et non comme un château, ce qui met en évidence le fait que le protagoniste commence à voir les choses telles qu'elles sont, pas comme dans la première partie où il voyait les choses selon le bon vouloir de son imagination. Un certain maître Pedro qui est marionettiste et qui a un singe devin mais qui n'est autre que Ginés de Pasamonte et qui reconnaît immédiatement Don Quichotte. À un certain moment, Don Quichotte, en proie à une folie soudaine, attaque le théâtre de marionnettes de Ginés de Pasamonte le réduisant en pièces mais prétend que ce sont les enchanteurs qui l'ont fait se tromper.

Le chevauchée continue, Don Quichotte et Sancho se retrouvent embarqués dans l'aventure du braiment : ils tentent de réconcilier deux villages qui se disputent à cause d'une plaisanterie ancienne. Ils sont obligés de fuir sous la menace des arbalètes et des armes à feu. Rapidement, ils arrivent au bord de l'Ébre, où il se déroule l'aventure du bateau enchanté (deuxième partie, chapitre 29) : Don Quichotte et Sancho montent sur une petite embarcation, Don Quichotte croyant qu'il s'agit d'un voyage enchanté, mais le trajet se termine abruptement et les deux protagonistes doivent sauter dans l'eau.

L'épisode chez le Duc et la Duchesse (chapitres 30 à 57)

Du chapitre 30 au chapitre 57, Don Quichotte et Sancho sont accueillis dans un château par un duc et une duchesse qui ont lu la première partie du roman. Pour la première fois, Don Quichotte et Sancho rentrent en contact avec la haute noblesse espagnole et sa suite de coutisans, à l'image des livres de chevalerie.

Le duc et la duchesse, de leur côté, s'appliquent à leur présenter la réalité de la même manière, orchestrant des situations dans lesquelles Don Quichotte peut agir en chevalier. En fait, Don Quichotte et Sancho sont considérés comme deux bouffons dont le séjour au château a pour objectif de divertir le duc et la duchesse. De manière subtile mais impitoyable, les châtelains organisent une série de farces qui ridiculisent les deux protagonistes qui, malgré tout, font confiance jusqu'au bout à leurs hôtes. Seul l'aumônier du château rejette en bloc le spectacle et blâme Don Quichotte pour son manque de sagesse.

Suit ensuite une série d'épisodes burlesques : l'apparition surprise du mage Merlin, qui déclare que Dulcinée ne pourra être désenvoutée que si Sancho se donne trois milles coups de fouet sur les fesses ; ce ne plaît pas du tout à l'écuyer et à partir de là, il y a une tension permanente entre le maître et son écuyer à cause de cette pénitence.

Sancho Panza, gouverneur de l'île Barataria (chapitres 42-53)

Le Duc et la Duchesse, qui ont lu la première partie, offrent à Sancho l'île imaginaire de Barataria pour en devenir gouverneur. Leur but réel est de se moquer de l'écuyer.

Cet épisode s'intercale avec le séjour de Don Quichotte chez le Duc et la Duchesse..

Retour au village et mort de Don Quichotte (chapitres 71-74)

À la fin du deuxième volume, Don Quichotte, vaincu par le chevalier de la Blanche Lune (le bachelier Samson Carrasco), s’en retourne chez lui. Sancho le supplie de ne pas abandonner, lui suggérant de prendre le rôle de berger, souvent mis en scène dans des histoires bucoliques. Ayant abandonné la lecture de tout roman de chevalerie, il retrouve la raison et fait dès lors preuve de la plus grande sagesse, avant de mourir entouré de l’affection et de l’admiration des siens.

Publication

Le roman est construit en deux volumes. Le premier fut publié en 1605 et le second en 1615. Pour être précis, la seconde partie a été publiée sous le titre quelque peu divergent de Segunda parte del ingenioso caballero don Quixote de la Mancha, avec caballero au lieu de hidalgo. Une suite apocryphe des aventures de don Quichotte, signée par l’énigmatique Avellaneda, était parue en 1614 sous le titre Segundo tomo del ingenioso hidalgo don Quixote de la Mancha.

Pour cette raison, la deuxième partie de Cervantès contient plusieurs références au Don Quichotte imposteur et à son auteur présumé que certains observateurs identifient comme étant Lope de Vega. Cervantès fera mourir son héros à la fin du deuxième tome de son roman, pour qu’il ne soit jamais ressuscité par un autre Avellaneda.

Style

Don Quichotte rompt avec la littérature médiévale et s’impose, par ses techniques narratives, par ses mouvements internes, par l’intervention même de l’auteur à l’intérieur de son texte, comme le premier roman moderne.

Personnages

Figurines représentant Don Quichotte et Sancho Panza.
Figurines représentant Don Quichotte et Sancho Panza.

On distingue à travers les deux volumes du livre beaucoup de personnes, les plus importants sont Rossinante, le cheval de Don Quichotte, et Sancho Panza (son valet) avec son baudet. Aussi bien le héros que son serviteur subissent des changements complexes et des évolutions pendant le déroulement du récit.

Peu à peu, Sancho Panza opère une métamorphose, et du lourd paysan qu’il était, il se transforme en un être plus éduqué, suscitant même, par sa clairvoyance et la finesse de son jugement, l’étonnement du peuple qu’il administre lorsqu’il est nommé gouverneur d’une île par le Duc et la Duchesse (Volume 2, chapitre 55).

Don Quichotte, quant à lui, reste invariablement fidèle à lui-même ; il ne cède à aucune pression extérieure et brave les archers de l’inquisition qui sont à ses trousses depuis qu’il a libéré des galériens (vol. 1, chap. 22).

Dulcinée est également un personnage important puisque tout héros se doit de porter une femme dans son cœur pour lui dédier ses exploits bien que cette paysanne dont il tombe amoureux n'est que mentionnée et donc jamais physiquement présente dans le récit.

Analyse

Thèmes

Le roman nous offre une peinture fouillée de l'époque. Les deux compères rencontrent, au cours de leurs pérégrinations, quantité de personnages qui délivrent une sociologie détaillée de l’Espagne du siècle d’or. On y voit défiler des criminels envoyés aux galères, des Morisques sous le coup de l’édit d’expulsion de 1609 (Ricote, Ana Felix).

La Mancha, la patrie de Don Quichotte.

Moulins à vent à Campo de Criptana (La Mancha, Espagne).

Postérité

Chaque époque a porté un point de vue différent sur le roman. À l’époque de sa première publication, il était considéré généralement comme un roman comique. Après la Révolution française, il fut populaire en partie à cause de son éthique : les individus peuvent avoir raison contre une société tout entière. Au XIX siècle, il était considéré comme un commentaire social. Au XX siècle il fut rangé dans la catégorie des classiques littéraires, et considéré comme un chef-d’œuvre précurseur.

Orthographe et prononciation du nom

Contrairement à une idée reçue, la prononciation Don Quichotte n’est pas une francisation du nom espagnol. À l’époque de Cervantès, le nom du héros s’écrivait Don Quixote avec un x ; et l'on prononçait encore dans l’Espagne du XVII siècle x de la même façon que le groupe consonantique français ch ([ʃ] en alphabet phonétique international). Le français Don Quichotte, de même que l’italien Don Chisciotte, est donc une translittération qui respecte la prononciation espagnole de l’époque.

L’anglais a jusqu'à nos jours conservé la graphie d’époque (Don Quixote) mais dans l'actualité les locuteurs anglophones prononcent généralement le mot en tentant une prononciation proche de la prononciation espagnole moderne (don Quijote), ce qui donne, avec un accent anglais, /dɒŋ kiːˈhoʊteɪ/, même si la prononciation traditionnelle en suivant les sons des lettres en anglais, avec le x prononcé à l'anglaise, est parfois encore utilisée, résultant en /kwɪksət/ ou /ˈkwɪksoʊt/. Le portugais Dom Quixote et le catalan Don Quixot n’ont presque rien changé graphiquement, car la prononciation de x reste dans ces deux langues celle du XVII siècle dans de nombreux termes : [ʃ].

En espagnol , la prononciation de x est au cours du XVII siècle passée à [x] (la jota espagnole, correspondant à une forme sourde de l’[ʁ] français), qui dans une réforme de l’orthographe espagnole opérée au XVIII siècle s’est écrit j . Ceci modifia le nom en don Quijote, et de nos jours les titres espagnols les plus usités par les éditeurs sont El ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha pour la première partie et Segunda parte del ingenioso caballero don Quijote de la Mancha pour la deuxième (il s'agit donc là des titres complets sous leur forme originale, quoiqu'avec l'adaptation de l'orthographe sur Quijote). Aussi, souvent, est utilisée la forme simplifiée Don Quijote de la Mancha lorsqu'un éditeur fait le choix de publier en une seule édition les deux parties de l'œuvre, tout en conservant pour chaque partie, à l'intérieur de l'ouvrage, son titre correspondant .

Autres regards

Marthe Robert

« C’est pourquoi don Quichotte est véritablement scandaleux : voulant accomplir les grands mots creux qui servent à la fois la bonne conscience et les mauvaises actions de tous, il crée une situation proprement impossible qui force le monde à avouer sa tricherie.

Ainsi la fausseté de don Quichotte contribue finalement à la vérité, puisqu’elle démasque l’imposture primordiale de toute société policée; mais sous la façade de culture et d’idéologie qui dissimule ses mobiles intéressés, le monde de son côté n’a pas tout à fait tort puisqu’il met à nu l’infantilisme et l’impuissance de l’individu insoumis, fanatisé par son propre rêve d’absolu. En face du monde discordant dont il prend au mot l’idéal de parade, don Quichotte fait assurément figure d’inspiré (l’admirable épisode de la caverne de Montésinos le montre terrassé par ses visions absurdes, et probablement inventées, exactement comme le prophète ou le poète qui, dans toute culture, est érigé en guide spirituel); ce qui ne l’empêche pas d’être lui-même un néant dangereux, où prolifèrent les germes d’une spiritualité séduisante, certes, mais corrompue en son fond et historiquement condamnée. Tel est le paradoxe que Cervantès pose en principe de sa haute critique des idées et qui, dans l'extraordinaire Somme que représente la geste donquichottesque, doit tenir lieu de seule moralité. »

— Marthe Robert,Roman des origines et origines du roman

Michel Foucault

Don Quichotte dans sa bibliothèque.

« Don Quichotte est la première des œuvres modernes puisqu’on y voit la raison cruelle des identités et des différences se jouer à l’infini des signes et des similitudes ; puisque le langage y rompt sa vieille parenté avec les choses, pour entrer dans cette souveraineté solitaire d’où il ne réapparaîtra, en son être abrupt, que devenu littérature ; puisque la ressemblance entre là dans un âge qui est pour elle celui de la déraison et de l’imagination. La similitude et les signes une fois dénoués, deux expériences peuvent se constituer et deux personnages apparaître face à face. Le fou, entendu non pas comme malade, mais comme déviance constituée et entretenue, comme fonction culturelle indispensable, est devenu, dans l’expérience occidentale, l’homme des ressemblances sauvages. […]

À l’autre extrémité de l’espace culturel, mais tout proche par sa symétrie, le poète est celui qui, au-dessous des différences nommées et quotidiennement prévues, retrouve les parentés enfouies des choses, leurs similitudes dispersées. »

— Michel Foucault,Les Mots et les Choses, Paris 1966, éditions Gallimard, p. 62-63.

Jorge Luis Borges

Dans Pierre Ménard, auteur du Quichotte, Jorge Luis Borges met en scène un auteur voulant ré-écrire le célèbre roman à l'identique, sans pour autant le recopier, sans même se placer dans les mêmes conditions d'écriture que Cervantes afin de retrouver le processus originel qui avait donné naissance au roman, mais en tentant d'arriver à l'écriture du Quichotte à partir de ses propres expériences et de sa propre vie.

Jorge Luis Borges décrit, de sa manière érudite, ce travail fantasque et surréel, comme une preuve philosophique de la puissance supérieure quasi écrasante du contexte historique et social dans l'analyse d'une œuvre. Il finit même par affirmer, comme un pied de nez, la supériorité du texte de Pierre Ménard sur celui de Cervantes (alors qu'ils sont en tout point identiques).

Cette idée sera à l'origine de la réflexion de l'essai de Pierre Bayard intitulé Et si les œuvres changeaient d'auteur ? qui reprend et approfondit l'idée borgésienne selon laquelle les œuvres sont étudiées selon leur auteur, parfois aux dépens du texte brut.

Joseph Ratzinger

Don Quichotte, par Gustave Doré.

Joseph Ratzinger (futur Benoît XVI) dans Les Principes de la théologie catholique, à propos de Don Quichotte :

« […] Don Quichotte commence comme une bouffonnerie, une dérision, qui n’est absolument pas œuvre imaginaire ou simple divertissement littéraire. Le plaisant autodafé des livres du pauvre hobereau, que font, au chapitre VI, le curé et le barbier, est un geste très réel : le monde du Moyen Âge est rejeté, la porte qui y donne accès est murée ; il appartient irrévocablement au passé. En la personne de Don Quichotte, une époque nouvelle persifle l'ancienne. Le chevalier est devenu un fou ; réveillée des rêves de jadis, une nouvelle génération se dresse en face de la réalité, sans déguisements ni embellissements. Dans la raillerie plaisante du premier chapitre, il y a quelque chose de l'entrée en scène d'une nouvelle époque, confiante en elle-même, qui a désappris le rêve et découvert la réalité, et qui en est fière. […] Quelle noble folie est-ce donc que celle que Don Quichotte s'est choisie comme vocation : « être chaste en ses pensées, honnête en ses paroles, vrai dans ses actions, patient dans l'adversité, miséricordieux à l'égard de ceux qui sont dans la nécessité, et enfin, combattant de la vérité, même si sa défense devait coûter la vie ». Les traits de folie sont devenus un jeu qui mérite d'être aimé car on perçoit, par-delà, un cœur pur. […] L'assurance orgueilleuse avec laquelle Cervantès avait brûlé les ponts derrière lui et s'était moqué du vieux temps, est devenue maintenant mélancolie sur ce qui était désormais perdu. Ceci n'est pas un retour au monde des romans de chevalerie, mais un éveil à ce qui doit absolument demeurer, et la prise de conscience du danger qui menace l'homme quand, dans l'incendie qui détruit le passé, il perd la totalité de lui-même. »

 Joseph Ratzinger,Les Principes de la théologie catholique, 1982

Boris Mouravieff

Avec Boris Mouravieff, Don Quichotte est présenté comme un personnage « qui s’acharnait à combattre de front les influences “A” sous toutes leurs formes, et particulièrement celle de moulins à vent » ; ce combat étant considéré comme vain et promis à l’échec ainsi qu’à l’épuisement des forces.

Les influences “A” sont les influences créées par la vie elle-même, qui forment la Loi du Hasard ou Loi de l’Accident, sous l’empire de laquelle est placé le sort humain.

José Saramago

Don Quichotte assis, par Salvador Dalí.

Pour José Saramago :

« Don Quichotte s’obstine à ne pas être lui-même, mais à être celui qui sort de chez lui pour entrer dans ce monde parallèle et vivre une nouvelle vie, une vie authentique. Je crois qu’au fond, ce qui est tragique, c’est l’impossibilité d’être quelqu’un d’autre.

On peut considérer Don Quichotte comme le premier roman moderne, mais son auteur n’est sûrement pas le premier narrateur moderne. Je pense que Cervantès n’a rien inventé. Il suffit de lire le premier chapitre du livre pour imaginer un monsieur qui s’est assis devant son public pour lui raconter une histoire : “Dans une bourgade de la Manche, etc., etc.” C’est le schéma du narrateur oral.

Don Quichotte ne meurt pas, parce que celui qui va mourir, c’est un gentilhomme, un pauvre hidalgo du nom d’Alonso Quichano. Selon moi, c’est un élément fondamental. Ce n’est pas Don Quichotte qui meurt, mais Alonso Quichano.

Don Quichotte est cet autre que nous ne pouvons être, et c’est pour ça que nous l’aimons. »

Günter Grass

Pour Günter Grass :

« Le noble chevalier, l’idéaliste, qui se bat contre des moulins à vent, le rêveur qui prend ses hallucinations pour la réalité, le fantasque, le maître et son valet, les pieds sur terre, le valet prosaïque. C’est un couple que nous retrouvons encore dans notre réalité, à la fois alliés et adversaires. C’est un duo qui résiste aux temps qui changent. »

René Girard

René Girard commence son premier livre, Mensonge romantique et Vérité romanesque, par une analyse du Don Quichotte. Pour le fondateur de la théorie mimétique, le désir est mimétique, c'est-à-dire que le sujet désire l'objet parce que l'objet est désiré par un modèle jouissant d'un prestige particulier (l'illusion de la possibilité de s'autodéterminer) auprès du sujet.

En règle générale, la médiation est interne, c'est-à-dire que le modèle est assez proche du sujet pour devenir un obstacle entre le sujet et l'objet, d'où la genèse de la violence. Mais dans Don Quichotte, le modèle chevaleresque (Amadis de Gaule) est si éloigné du personnage que le désir reste externe.

Michel Onfray

Selon Michel Onfray, le don-quichottisme permet de penser un comportement très répandu, la dénégation, sans passer par le biais de la psychanalyse qui l'a ou l'aurait indûment récupéré.

Don Quichotte est l'intellectuel, celui pour qui l'idée prime sur le réel, quitte à affirmer que les moulins sont des géants à combattre. Sancho est l'homme du bon sens, l'anti-Machiavel qui, dans un passage du roman, gouverne un royaume de façon épicurienne, avec justesse. Sancho serait le véritable héros du texte.

Autour du livre

Tourisme sur les lieux liés au livre

La communauté autonome de Castille-La Manche exploite la célébrité du roman de Cervantès pour faire la promotion du tourisme dans la région. Plusieurs sites ont un lien avec les péripéties, dont des moulins et une auberge où l’on dit que les évènements se sont passés.

Célébration des 400 ans du livre

L’Espagne et l’Amérique hispanophone ont fêté les 400 ans de l'œuvre tout au long de l’année 2005. À cette occasion, un jeune montagnard espagnol, Javier Cantero, a gravi le sommet de l’Amérique latine, l’Aconcagua, culminant à 6 960 m, en décembre 2005, afin d’y lire un passage de Don Quijotte de la Mancha.

Influences de Don Quichotte

Don Quichotte est l’un des livres les plus lus au monde. Grand succès dès sa première édition, il a aussi fait l’objet de plusieurs suites et pastiches, ainsi que d’une comédie musicale et de plusieurs adaptations théâtrales et cinématographiques.

Romans

Monument à Don Quichotte et Dulcinée au Toboso, en Espagne.

Il existe quelques tentatives de suites de Don Quichotte qui ont été écrites en français : Histoire de l’admirable Don Quichotte de la Manche, de Filleau de Saint-Martin et Robert Challe, et la Suite nouvelle et véritable de l’histoire et des aventures de l’incomparable Don Quichotte de la Manche, d’auteur inconnu.

Jorge Luis Borges, Pierre Ménard, auteur du Quichotte, nouvelle ayant pour thème la question de l'écriture à l'origine du roman de Cervantes, 1939

Graham Greene, Monsignore Quichotte (1982), roman mettant en scène le descendant de Don Quichotte, devenu monsignore, et celui de Sancho Pacha, devenu maire communiste. Roman au ton léger narrant les aventures tragi-comique d’un duo que tout oppose, et qui est peut-être également un pastiche du duo Don Camillo / Peppone.

Thomas Mann, Traversée avec Don Quichotte, journal qui évoque l'exil de l'auteur aux États-Unis à la lumière du personnage de Don Quichotte, 1934.

Théâtre

Des adaptations au théâtre ont été faites :

Don Quichotte de Victorien Sardou, pièce en trois actes et huit tableaux, dont la première eut lieu au Théâtre du Gymnase le 25 juin 1864

Don Quichotte de Jean Richepin, drame héroï-comique en vers, en trois parties et huit tableaux, dont la première représentation a eu lieu à la Comédie-française le 16 octobre 1905. Le rôle de Don Quichotte était tenu par Leloir, celui de Sancho Panza par André Brunot et celui de Ginès de Passamont par Georges Berr.

Don Quichotte d'Yves Jamiaque, Théâtre des Célestins, 1965

Somewhere… la mancha d'Irina Brook, l'histoire de Don Quichotte est transposée à notre époque, à New York, 2008.

Don Quichotte de Laurent Rogero, trad. d'Aline Schulman, 2013. Groupe Anamorphose.

Don Quichotte de Yann Palheire, comédie dramatique pour trois acteurs, création de la Troupe Solilès. 2014.

Don Quixote de Bastien Ossart, théâtre musical au Théâtre de l'Épée de Bois (Cartoucherie, Vincennes), du 1er au 21 février 2016.

Films

Don Quichotte et Rossinante, par Honoré Daumier (vers 1868).

Les aventures de Don Quichotte de la Manche (1903) de Ferdinand Zecca et Lucien Nonguet

Don Quichotte (1910), film d'animation d'Émile Cohl

Don Quichotte (1913) de Camille de Morlhon

Don Quichotte (1926) (Don Quixote), film danois de Lau Lauritzen Sr

Don Quichotte (1933) de Georg Wilhelm Pabst

Don Quichotte (1947) (Don Quijote de la Mancha), film espagnol de Rafael Gil

Don Quichotte (1957), film soviétique de Grigori Kozintsev

Don Quijote (1965), feuilleton télévisé de Louis Grospierre

L'Homme de la Manche (1972), adaptation cinématographique par Arthur Hiller de la comédie musicale de Dale Wasserman

Don Quichotte (1987) (Osvobozhdennyj Don Kihot), film soviétique de Vadim Kurchevskiy

Don Coyote et Sancho Panda (1990) (The Adventures of Don Coyote and Sancho Panda), série télévisée d’animation américaine

El Quijote de Miguel de Cervantes (1992), série télévisée en 5 épisodes de Manuel Gutiérrez Aragón pour la télévision espagnole (TVE)

Don Quichotte (1992) de Jesús Franco, montage du film laissé inachevé par Orson Welles

Don Quichotte (2000), téléfilm de Peter Yates

Don Quichotte (2002) (El caballero Don Quijote), film espagnol de Manuel Gutiérrez Aragón

Lost in La Mancha (2002), documentaire sur l’impossibilité de tourner un film, d’après la tentative avortée de Terry Gilliam de réaliser, en 2000, le film L'Homme qui tua Don Quichotte

Honor de cavallería (2006) de Albert Serra, avec Don Quichotte (Lluís Carbó) et Sancho Panza (Lluís Serrat) dans des moments supposés être entre les lignes du roman de Cervantes

Don Quichotte (2008) (Don Quichote - Gib niemals auf!), téléfilm allemand de Sibylle Tafel

Les Aventures de Don Quichotte (2009) (Las aventuras de Don Quijote), film espagnol d'Antonio Zurera

Livres d'artiste

Don Quichotte, par Gustave Doré.

Don Quichotte inspira un grand nombre d’illustrateurs et de peintres dont Gustave Doré, Honoré Daumier, Pablo Picasso, Albert Dubout, Salvador Dalí, Antonio de La Gandara, Raymond Moretti, François Heaulmé, Gérard Garouste et Robert Di Credico.

Série de tableaux peints sur les aventures de Don Quichotte par Antoine Coypel entre 1715 et 1727. À partir de ceux-ci, 175 tapisseries seront réalisées (Musée national du château de Compiègne).

Don Quichotte dans sa bibliothèque, dessin de Francisco de Goya, 1812

370 illustrations de Gustave Doré, ornant la réédition de la traduction française, faite par Louis Viardot, de Don Quichotte, 1863

Dessin au lavis représentant Don Quichotte et Sancho, par Pablo Picasso, 1947

Quatre lithographies sur Don Quichotte, réalisées par Salvador Dalí pour une édition française du roman, 1964

Don Quichotte de Cervantès illustré par Garouste, Paris, éditions Diane de Selliers, 1998.

Une édition soviétique parue en 1952 a été illustrée à l'aquarelle noire par les Koukryniksy. La page consacrée à ces artistes permet de voir plusieurs reproductions.

Eaux-fortes sur le thème de Don Quichotte réalisées par Jean Revol (1960).

Antonio Saura a illustré Don Quichotte dans un édition d'art publiée à Barcelone en 1987 par le Círculo de Lectores, Barcelone.

Bande dessinée

Mortadelo de la Mancha

One Piece : L'un des sept « Grands Corsaires » (Shichibukai) porte le nom de Donquixote (Don Quichotte) Doflamingo. Il apparaît comme un personnage manipulateur dans l'ombre et cruel. Le frère de ce personnage porte le nom du cheval de Don Quichotte, Rossinante : ce dernier ce trouve être très maladroit, perçu comme le canasson de Don Quichotte de La Manche.

Musique

Musique classique

Version de Don Quichotte par Jules Massenet.

Don Quichotte, un tableau musical d'après Cervantes (1870), opus 87

The Comical History of Don Quixote (1695), opéra-bouffe d'Henry Purcell

Don Quixotte (1712), cantate française de Jean-Baptiste Morin

Don Chisciotte in Sierra Morena (1719), opéra de Francesco Bartolomeo Conti

Don Quichotte (1727), opéra de Giovanni Ristori

Don Quichotte chez la duchesse, opéra de Joseph Bodin de Boismortier

Burlesque de Quichotte (1761), suite pour cordes et basse continue de Georg Philipp Telemann

Don Quichotte de la Manche (vers 1765), opéra de Niccolò Vito Piccinni

Don Chisciotte alle nozze di Gamace (1771), opéra de Antonio Salieri

Nouveau Don Quichotte (le) (1789), opéra de Stanislas Champein

Don Quichotte (1791), opéra d’Angelo Tarchi

Don Quichotte (1829), opéra de Giuseppe Mercadante

Don Quichotte (1869), opéra d’Henri Boulanger

Don Quichotte, un tableau musical d'après Cervantes (1870), poème symphonique de Anton Rubinstein

Don Quichotte (1874), opéra d’Émile Pessard

Don Chisciotte (1887), opéra de Luigi Ricci-Stolz

Don Quichotte (1897), poème symphonique de Richard Strauss

Don Quichotte (1910), comédie héroïque en cinq actes de Jules Massenet

Una Aventura de Don Quijote (1916), poème symphonique de Jesús Guridi

El Retablo de Maese Pedro (1923), opéra de Manuel de Falla

Trilogie Faust - Don Quichotte - Saint François d’Assise (1929), tragédie lyrique de Charles Tournemire

Chansons de Don Quichotte (1932), quatre mélodies pour baryton de Jacques Ibert, composées pour le film de Pabst et dédicacées à Chaliapine

Don Quichotte à Dulcinée (1932), trois mélodies pour baryton de Maurice Ravel, initialement également prévues pour le film de Pabst

Don Quichotte Corporation- Dulcinée (1981), essai musical de Alain Savouret sur le thème du roman (musique électroacoustique)

Don Quichotte (2000), opéra de Cristobal Halffter

Don Quijote (2008), symphonie pour orchestres d'harmonie de Robert W. Smith

Ballets

« Don Quichotte dévêtu (ou universel et intemporel) » à Vedado, au Parque del Quijote de las Americas, Calle 23, à La Havane. Sculpture de Sergio Martínez.

Le chorégraphe français Marius Petipa a créé, en 1869, Don Quichotte, un ballet en 4 actes sur une musique de Léon Minkus. De nombreuses reprises ont eu lieu à partir de 1970 dont celles de Rudolf Noureev, alors directeur de l’Opéra de Paris.

Le chevalier errant (1935), épopée chorégraphique en quatre tableaux, textes d’Alexandre Arnoux, musique de Jacques Ibert.

Le Ballet national de Cuba, dirigé par la chorégraphe Alicia Alonso, a également conçu un ballet intitulé Don Quichotte.

Comédie musicale

Man of La Mancha comédie musicale américaine de Dale Wasserman (1965).

L’Homme de la Mancha, adaptation francophone de la précédente, texte traduit et adapté par Jacques Brel qui l’interpréta sur scène à Bruxelles et à Paris en 1968.

L'Homme de la Mancha, (2008) conception et mise en scène Gérard Chambre, chansons de Jacques Brel et également de Gérard Chambre, direction musicale Jérôme Yorfela.

Chanson

Le Retour de Don Quichotte (1979) de Michel Rivard

Don Quichotte (No estan aqui) par Magazine 60

Don Quichotte is not dead (2001), sur l'album Au Marché des illusions, de Babylon Circus

Canal Saint-Martin (2009), sur l'album Le Sens de la gravité, par Les Fatals Picards « Moi j'aimerais bien pouvoir me battre en Espagne contre des moulins ; pourvu que je sois Don Quichotte, pourvu qu'il y ait des moulins. »

Es esmu mazliet dons Kihots, chant de l'ensemble Tumsa, Lettonie ; texte par Mārtiņš Freimanis En français, on peut traduire par « Je suis un peu Don Quichotte ».

Don Quichotte par Julio Iglesias

Éditions en français

L'ingénieux don Quixote de la Manche (vol. 1), traduit par César Oudin, Paris, 1614

L'ingénieux don Quixote de la Manche (vol. 2), traduit par François de Rosset, 1618

Don Quichotte de la Manche, traduit par Jean-Pierre Claris de Florian, publication posthume en 1798, rééd. librairie Garnier Frères

Histoire de Don Quichotte, Bibliothèque rose illustrée, édition de 1924

Don Quichotte de la Manche, trad. par Louis Viardot, Lausanne, Éditions Rencontre, 1967, 2 vol. (592 et 644 p.) (en ligne)

Don Quichotte de la Manche, trad. par Jean Cassou, sur base du travail de César Oudin, éd. 1949, rééd. Gallimard, Folio, 2001, 2 vol. de 640 p.

Œuvres romanesques complètes, t. I, Don Quichotte, précédé de La Galatée; t. II, Nouvelles exemplaires, suivies de Persilès et Segismunda, Paris, éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2001, 2 vol. : 1728 et 1072 p. Introduction, traduction et notes sous la direction de Jean Canavaggio, avec la collaboration de Claude Allaigre, Michel Moner et Jean-Marc Pelorson.

Don Quichotte de la Manche, trad. par Jean-Raymond Fanlo, éd. Livre de Poche, La Pochotèque, 2008, 1250 p.

Don Quichotte de la Manche, trad. d'Aline Schulman, éd. Points 2005

Don Quichotte, trad. par Louis Viardot, Paris, L'École des loisirs, coll. « Classiques abrégés », 1981, 120 p. (version abrégée)

中文百科

唐·吉诃德与他的第一瘦马罗西南特,和他的侍从桑丘·潘沙与他的驴子,惨败于攻击风车之后。By Gustave Doré.

《唐吉诃德》,或译《吉诃德大人》(西班牙语:Don Quijote de la Mancha,原标题的原意为《来自曼查的骑士吉诃德大人》),是西班牙作家塞万提斯于1605年和1615年分两部分岀版的反骑士小说。故事背景是个早没有骑士的年代,主角唐吉诃德幻想自己是个骑士,因而作出种种令人匪夷所思的行径,最终从梦幻中苏醒过来。

《唐吉柯德》被视为西班牙黄金时代最有影响力的作品之一,以及整个西班牙的文学典范,也是现代西方文学的奠基作品之一以及最早的西方典范小说之一。对书中主角堂吉诃德的评价呈现多样化,他被一些人视为坚持信念、憎恨压迫、崇尚自由的英雄,又被另一些人当成沉溺于幻想、脱离现实、动机善良但行为盲目且有害的典型。总之是一个集矛盾于一身、既可喜又可悲的人物。

这本书留下了一句著名的开场白:

“ En un lugar de la Mancha, de cuyo nombre no quiero acordarme, no ha mucho tiempo que vivía un hidalgo de los de lanza en astillero, adarga antigua, rocín flaco y galgo corredor. 曼查有个地方,地名就不用提了,不久前住着一位贵族。他那样的贵族,矛架上有一支长矛,还有一面古代皮盾、一匹瘦马和一只猎兔狗。 ”

创作背景

《堂吉诃德》的产生是一个时代的产物。西班牙经过收复失地运动,颠覆和驱逐了阿拉伯人的统治,完成了国家的统一,同时又依靠其庞大的骑士队伍,雄霸欧洲,远征美洲,造就了西班牙的“黄金世纪”。这一时期,西班牙的文学也繁荣发展起来,田园小说、流浪汉小说、骑士文学和戏剧等各大流派争奇斗艳。骑士文学在西班牙曾风靡一时,各种作品层出不穷。别林科夫说“骑士小说表现出对个人人格的爱护和尊重,为压迫者和被压迫者牺牲全部力量甚至自己生命的勇敢精神,把女子作为爱和美在尘世的代表。”骑士文学对于冲破中世纪神学禁欲主义的束缚、对人性的解放具有极大的进步意义。不过随着后来封建经济的解体和火枪火炮在军事上的使用,骑士文化变得越来越不合时宜,十五世纪开始出现一批打家劫舍、杀人越货的强盗骑士,骑士文学开始变得愈发庸俗化。塞万提斯生活的时期,西班牙还流行着五六十部粗制滥造、荒谬愚昧的骑士小说,为此,塞万提斯决定创作《堂吉诃德》,“把骑士文学的地盘完全摧毁”,他沿用骑士作为主角的写作形式,把骑士制度、骑士精神漫画化,当他的小说出版后,西班牙的骑士小说也随之崩溃。

主题

《堂吉诃德》作者塞万提斯在序言中申明“这部书只不过是对于骑士文学的一种讽刺”,目的在于“把骑士文学地盘完全摧毁”。书籍中描绘了西班牙在16世纪和17世纪的整个社会,公爵、公爵夫人、封建地主、僧侣、牧师、兵士、手工艺人、牧羊人、农民,不同社会阶层的男女各色人物一共700多个,尖锐无情地批评了这一时期西班牙的政治、法律、道德、宗教、文学、艺术和私有财产制度,小说也被誉为“行将灭亡的骑士阶级的史诗,一部伟大的现实主义文学名著”。

内容情节

全书共由两个部分所构成,叙述了唐吉诃德的三次冒险历程。 第一次历险 第一部前半段的剧情。单枪匹马,范围不出堂吉诃德的家乡拉·曼恰(la Mancha)地区,不幸受伤而归。家人把整屋子的骑士小说全烧了。 第二次历险 第一部后半段的剧情。他找到邻居桑丘·潘沙担任他的侍从,并承诺给他一个总督的官。主仆两人偷偷地出门,一路上做出许多荒唐可笑的蠢事,将风车当成巨人、把旅店看做城堡、又将羊群视为敌军,还打倒官差、释放一批恶囚,最后却反被囚犯掠夺,差一点丧命,被人用笼子、牛车带回家中。 第三次历险 第二部的剧情。两人前往巴塞罗那(Barcelona),并参加了几场当地举办的比武,被公爵夫妇请到城堡做客,桑丘正式担任总督治理海岛,实际上幕后却是公爵夫妇故意设计、恶整他们二人的闹剧。他的邻居加拉斯果(Sansón Carrasco)先后变装成镜子骑士、白月骑士,试图透过骑士道的决斗打败唐吉诃德,打醒他的游侠骑士梦。唐吉诃德最后被打败,抑郁回家,病倒在床,后来终于醒悟,痛斥骑士小说,临终时立下遗嘱告诉姪女说想要继承遗产就不准嫁给骑士,甚至喜读骑士小说的人。

人物介绍

堂·吉诃德 堂·吉诃德,本书的主人翁。本名为:阿隆索·吉哈诺(Alonso Quijano) 堂·吉诃德是一个瘦削的、面带愁容的小贵族,由于酷爱阅读骑士文学,走火入魔,骑上一匹瘦弱的老马,找到一柄生了锈的长矛,带着破了洞的头盔,开始游历天下,锄强扶弱,为人们打抱不平。他雇用了附近的农民桑丘·潘萨做侍从,骑着驴儿跟从在后面;堂吉诃德又把邻村一个挤奶姑娘想象成为他的女恩主,给她取名为“托波索之达辛妮娅”。随后他以一个没有受到正式封号的骑士身份开始冒险事业,他完全失掉对现实的感觉而沉入了漫无边际的幻想中,唯心地对待身边的一切,一路上闯祸不少,吃亏不少,挨打不少,他把乡村客店当做城堡,把老板当做寨主,硬要老板封他做骑士;老板把马料账本当做《圣经》,册封他为骑士;他看到风车,冲上去和它大战一场,弄得遍体鳞伤;他把羊群当做军队,冲上去厮杀,被牧童用石子打肿了脸,打落了牙齿。他把理发匠当做武士,抢夺他的洗脸盆当做头盔;他解放了一群罪犯,并且杀了押送的衙役;他就这样糊里糊涂地度过了自己的晚年,直到被参孙·加拉斯果打醒后才悔悟。 桑丘·潘萨 桑丘·潘萨(Sancho Panza) 桑丘原本是近所的一名农夫,乡村贵族唐·吉诃德由于沉迷骑士游侠小说,说服农夫桑丘跟他一起上路。桑丘代表的是一个头脑简单,心直口快角色。农夫桑丘愿意担任他的侍从,陪他「征战四方」,理由是,堂吉诃德承诺会给他做一个城堡的统治者。 杜尔西内娅·台尔·托波索 杜尔西内亚·台尔·托波索(Dulcinea del Toboso):一名附近农村养猪的村姑、唐·吉诃德把她看成了华贵圣洁的「达辛妮亚」(Dulcinea)。这个是堂吉诃德给她另取得名字,因为这样听上去更有声望。她的原名叫做Aldonza Lorenzo。 公爵夫妻 公爵夫妻:本名不详。仅在后面的剧情登场。 学士 学士:本名参孙·加拉斯果(Sansón Carrasco),唐·吉诃德的好友,仅在后面的剧情登场。他先后变装成「镜子骑士」和「白月骑士」,试图透过骑士道的决斗打败唐吉诃德,打醒他的游侠骑士梦。

评价

约翰·沃尔夫冈·冯·歌德:“我感到塞万提斯的小说,真是一个令人愉快又使人深受教益的宝库。” 乔治·戈登·拜伦:“《堂吉诃德》是一个令人伤感的故事,它越是令人发笑,则越使人感到难过。这位英雄是主持正义的,制伏坏人是他的惟一宗旨。正是那些美德使他发了疯。” 海因里希·海涅:“塞万提斯、莎士比亚、歌德成了三头统治,在叙事、戏剧、抒情这三类创作里分别达到登峰造极的地步。” 维克多·雨果:“塞万提斯的创作是如此地巧妙,可谓天衣无缝;主角与桑丘,骑着各自的牲口,浑然一体,可笑又可悲,感人至极……” 维萨里昂·格里戈里耶维奇·别林斯基:“在欧洲所有一切著名文学作品中,把严肃和滑稽,悲剧性和喜剧性,生活中的琐屑和庸俗与伟大和美丽如此水乳交融……这样的范例仅见于塞万提斯的《堂吉诃德》。” 米兰·昆德拉:“塞万提斯发明了现代小说。” 弗拉基米尔·纳博科夫:“堂吉诃德是一个童话故事,正如荒凉山庄也是一个童话故事,死魂灵也是一个童话故事,包法利夫人和安娜·卡列尼娜都是最优秀的童话故事。倘若没有这些童话故事,世界就会变得不真实。”

中文译本

1922年,首译文言本,《魔侠传》(两卷本),林纾、陈家麟合译,上海商务印书馆

1937年,缩写改写本,《堂吉诃德》温志达译, 启明书局

1939年,单译第一部,《吉诃德先生传》,傅东华译,上海商务印书馆

1954年,单译第一部,《吉诃德先生传》,伍实译,作家出版社

1956年,缩写改写本,《吉诃德先生传》(沙克莱改写本),刘云译,中国青年出版社

1959年,缩写改写本,《吉诃德先生传》(沙克莱改写本),常枫译,香港侨益书局

1959年,二部全译本,《唐吉诃德》(第一、二部),傅东华译,人民文学出版社,第一个二部全译本,由英文转译

1978年,二部全译本,《堂吉诃德》,杨绛译,人民文学出版社

1981年,缩写改写本,《堂吉诃德》,冰晶编译,四川少年儿童出版社

1981年,缩写改写本,《堂吉诃德》(萨克雷缩写本),罗其精译,湖南人民出版社

1981年,缩写改写本,《堂吉诃德先生的冒险故事》(萨克雷改写本),陈伯吹译,上海少儿出版社

1982年,缩写改写本,《堂吉诃德》(墨西哥纳瓦罗改写本),张世春、殷国义译,北京外语教学与研究出版社

1990年,缩写改写本,《堂吉诃德》(缩写本),徐少军缩写,人民文学出版社

1995年,二部全译本,《唐吉诃德》,陈建凯、郭先林译,甘肃人民出版社,2000年由北岳文艺出版社再出版,2003年由中国致公出版社再出版

1995年,二部全译本,《堂吉诃德》,董燕生译,浙江文艺出版社

1995年,二部全译本,《堂吉诃德》,屠孟超译,译林出版社,2005年于**远流出版社出版繁体字本

1995年,二部全译本,《唐吉诃德》,刘京胜译,漓江出版社

1996年,缩写改写本,《堂吉诃德》(少年版),杨绛译、刘强缩改,明天出版社

2000年,二部全译本,《唐吉诃德》,唐民权译,陕西人民出版社,2007年由华夏出版社再出版

2001年,二部全译本,《唐吉诃德》,宿春礼译,时代文艺出版社

2001年,二部全译本,《堂吉诃德》,孙家孟译,北京十月文艺出版社

原版书中塞万提斯自己写了11首赞美《堂吉诃德》的诗,都比较艰深,其中有三四首尤为难译。所谓难译,就是每句话都缺尾巴,少一个音节,是为“无尾诗”。此次孙家孟将11首诗全部译出置于正文之前;

上下两卷都补译了国王的出版特许、御前会议为本书的定价公文及本书勘误之证明,有助于了解当时的西班牙世风国情和世界出版史;

下卷补译了几位审查官对本书的意见,实则是在当时情况下他们对本书的评价。另外装祯上也颇具创新,2000年西班牙驻中国大使馆在中国美术展览馆举办了该国世界驰名绘画大师萨尔瓦多·达利的画展,引起巨大轰动,其中38幅为《堂吉诃德》绘制的精美插图,此书便首次采用了达利的插图。

2001年,二部全译本,《堂吉诃德》,张广森译,上海译文出版社

改编

《我,堂吉诃德》(I, Don Quixote)

《梦幻骑士》(Man of La Mancha),1965年百老汇音乐剧

《梦幻骑士》或《武士英魂》(Man of La Mancha),1972年好莱坞电影

大众文化

怪物弹珠中的怪兽,5星唐吉诃德、进化6星妄想の骑士唐吉诃德、神化6星狮子の骑士唐吉诃德。

脚注

↑ 在坊间亦有翻作为《唐吉轲德》的书和影片出现,其中的「轲」发音为「ㄎㄜ」(kē),照西班牙文的发音明显不对,在西班牙文J和G都发作H的音,而译作《唐吉诃德》的「诃」发音为「ㄏㄜ」(hē),较符合西班牙文的发音。造成此一现象的原因是许多人误将「诃」读为「ㄎㄜ」(kē),因此以汉语拼音或注音输入法输入时,无法正确的打出「诃」字而误用字形接近的「轲」,此后积非成是,逐渐通行。

↑ 须注意的是:Don是西班牙贵族的尊称,相当于英文的「Sir」、「Lord」,所以唐·吉诃德应作吉诃德「爵士」、「阁下」、「大人」或「先生」才是,不过由于他是位骑士,而骑士常被称之为爵士相当,所以原本标题的意思可能是要说的是一位「吉诃德爵士」的故事机会比较大。注:Don在意大利里黑手党被称呼为「首领」或「老大」。

↑ 「Panza」是「挺着肚子」的意思。

法法词典

don Quichotte locution nominale - masculin ( (invariable ou dons Quichottes) )

  • 1. homme généreux, idéaliste et irréaliste, qui se pose en défenseur des faibles et des opprimés

    il joue les don Quichotte

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