La boxe est un sport de combat pratiqué depuis le XVIII siècle à un contre un, qui recourt a des frappes de percussion à l'aide de gants matelassés.
Elle désigne généralement la boxe anglaise. Par extension, de nombreuses disciplines ont pris le nom de boxe : les « boxes sportives » du XIX siècle et XX siècle comme les boxes pieds-poings (BPP) réglementées en Europe, la boxe américaine, le kick-boxing, la savate (ou boxe française), le chausson ou le panache, cousins de la boxe française, les boxes asiatiques dites « martiales » comme la boxe chinoise, le kung-fu-wushu, la boxe khmère (Pradal Serey), la boxe birmane (bama lethwei) et la boxe thaïlandaise (muay-thaï) entre autres.
Les différentes boxes
La boxe connaît de nombreuses variantes. Ces variantes sont définies par leurs « cibles » corporelles, les « armes » corporelles utilisées ainsi que pour certaines, les techniques de balayage, de projection et de saisies ainsi que la boxe féminine chinoise et la boxe birmane.
Les cibles à atteindre
Visage et buste dans la boxe anglaise, la boxe américaine et la boxe française
Visage, buste et jambes dans la savate boxe française, le kickboxing (américain et japonais), la boxe khmère, la boxe birmane, la boxe thaï, le chauss'fight, le sanda et le shoot-boxing
Toutes les parties du corps sauf la gorge, la colonne vertébrale et les parties génitales dans le combat libre (free-fight), MMA, pancrace et d’autres sports de combats de percussion et préhension à la fois
Les armes
Les moyens mis en œuvre pour atteindre ces cibles sont définis par les « armes » corporelles utilisées :
Poings dans la boxe anglaise
Poings et pieds dans la savate BF et le kick-boxing américain
Poings, pieds et genoux dans le kick-boxing japonais (avec saisies de tronc)
Poings, pieds, genoux et coudes dans la boxe birmane, la boxe khmère, la boxe thaï et le shoot-boxing (avec saisies de tronc et de jambe, et les projections)
Par opposition à la boxe anglaise : la boxe birmane, la boxe khmère, la savate BF, la boxe thaïlandaise et le shoot-boxing appartiennent à la catégorie dite des « boxes pieds-poings ».
Les principales boxes
Il existe plusieurs types de boxes :
Boxe américaine (également full-contact karaté (FC), boxe pieds-poings où tous les coups sont portés au-dessus de la ceinture
Boxe anglaise : boxe éducative, boxe en pré-combat, boxe amateur ou boxe olympique (B.A) et boxe professionnelle
Boxe birmane ou lethwei (BB), superlatif des boxes pieds-poings où tous les coups sont permis. Elle est pratiquée d'une manière plus sportive en Occident et surnommée depuis 1959, bando-kickboxing (BKB)
Boxe chinoise (BC) précisément le sanda en compétition), improprement appelée kung-fu
Boxe française (ou savate), aujourd'hui « savate-BF » (BF) et ses variantes Chausson et Panache.
Boxe khmère ou kun-khmer (BK)
Boxe thaïe ou muay thaï (BT)
Boxe vietnamienne (BV)
Chauss'fight : boxe pieds poings en chaussures ayant des origines françaises comme la savate-BF
Kick-boxing américain (KB) et le kick-boxing japonais (oriental rules/K1)
Il existe des boxes composites, combinant les techniques de percussion (boxe) et de préhension (lutte) :
Shoot-boxing (SB) : boxe pieds-poings avec techniques de soumission et projection
Pancrace et combat libre (en anglais « free-fight » ou MMA) (FF) qui mélangent grappling et boxes pieds-poings
Coup de pied en arrière ici en contre sur une attaque en ligne haute (full-contact)
Coup de pied frontal en coup d’arrêt sur une attaque en ligne haute (kick-boxing)
Saisie de jambe et riposte en ligne basse (boxe thaïe)
Ramassage de jambe (boxe birmane)
Histoire
Jeunes boxeurs, Akrotiri (site archéologique de Santorin), Musée national d'Athènes.
Les ancêtres de la boxe sont le pugilat et le pancrace, sports de combat au corps-à-corps dont des scènes sont représentées dans la civilisation sumérienne, égyptienne et grecque. Le premier champion olympique du pugilat est Onomaste de Smyrne (en) en 688 av. J.-C. alors que Tissandre de Naxos triomphe quatre fois dans cette discipline en 572, 568, 564, et 560 av. J.-C., record inégalé depuis. Le pugilat est interdit en 392 par l'empereur chrétien Théodose I. Aucun historien ne peut dire que cette pratique a complètement disparu entre ce moment-là et sa réapparition en Angleterre au XVII siècle, la noblesse britannique se divertissant alors en pariant sur des « rencontres de pugilat » clandestines. Lors des guerres napoléoniennes les prisons flottantes de la Tamise, les fameux pontons, abritaient aussi des tripots où les geôliers anglais organisaient des combats avec mises d'argent, entre prisonniers français pratiquants la savate, ou le chausson et des marins ou gardiens qui les affrontaient en boxe anglaise. c'est d'ailleurs grâce à cela que la BF est devenue boxe pied poing plus tard.
La boxe moderne est née au milieu du XIX siècle qui voit des matchmakers (« faiseurs de match ») organiser des combats clandestins au cours desquels les forces de l'ordre interviennent régulièrement. En 1865, le journaliste John Graham Chambers codifie les combats de boxe. Les 16 règles qui en résultent portent le nom des règles du Marquis de Queensberry qui imposent le port des gants, définissent des catégories de poids, limitent les rounds à trois minutes, interdisent les coups sur un adversaire à terre et le combat au finish. Les combats deviennent alors plus rapides et moins brutaux, mais beaucoup plus techniques, ce qui leur permet de sortir de la clandestinité. La boxe devient alors un des premiers sports professionnels de l'ère moderne.
La boxe anglaise est admise aux Jeux olympiques lors de la session du CIO tenue à Paris en 1901. Les premières épreuves olympiques ont lieu lors des Jeux olympiques d'été de 1904 à Saint-Louis aux États-Unis où la boxe féminine est représentée en tant que sport de démonstration. À l'heure actuelle c'est la seule boxe à jouir de ce prestige puisque les sports « pieds-poings » n'y sont représentés sous aucune de ses disciplines.
La première fédération internationale de boxe anglaise professionnelle est la World Boxing Association fondée aux États-Unis en 1921 sous le nom de National Boxing Association, et dont le premier combat reconnu est le championnat du monde poids lourds organisé dans le Boyle's Thirty Acres (en) de Jersey City le 2 juillet 1921 entre Georges Carpentier et Jack Dempsey.
Salles de boxe
En France, de nombreux boxeurs ont débuté au Central sporting club, avant de boxer à la salle Wagram, au Vélodrome d'Hiver, au Palais des sports de Paris.
Aux États-Unis, Marcel Cerdan boxa au Madison Square Garden.
Technique
Ci-dessous, une présentation du vocabulaire des boxes « sportives » modernes. Les boxes « martiales » dites ancestrales ne sont pas abordées cela pour l’absence de réglementation les concernant.
Les parties du corps à atteindre en boxe
Ici, les deux hauteurs de cibles pour les attaques de poing de la boxe anglaise.
Dans les règlements des boxes pieds-poings, on peut découper le corps humain en trois niveaux principaux à atteindre. Selon le règlement, les hauteurs accessibles et les cibles corporelles autorisées peuvent varier d’une discipline sportive à l’autre. Par exemple, en boxe birmane, contrairement à la plupart des autres boxes pieds-poings, les techniques de poings et de coude peuvent être portées sur le membre inférieur. Il en est de même pour la savate-BF boxe française, les frappes de pied dans l’articulation du genou et dans le dos sont permises, alors que dans la plupart des boxes sportives, elles y sont prohibées.
Hauteurs des cibles corporelles en boxes pieds-poings Anglais Français Low Le niveau sous la ceinture (le membre inférieur) Middle Le niveau du tronc High Le niveau du visage
Dans la plupart des boxes et des sports de combat de percussion, en matière de cibles à viser le règlement est très proche :
Les cibles au-dessus de la ceinture pour les techniques de bras (poing, avant-bras et coudes) et de jambe (pied et tibia) sont : l’avant et le côté de la face et du tronc.
Les cibles du membre inférieur sont :
La surface totale de la cuisse et de la jambe (mollet).
Cibles pour les attaques de poing.
Les armes
Le règlement sportif fixe le nombre d’armes corporelles à utiliser :
En bando-kickboxing, en kick-boxing américain, en full contact, en savate-BF seulement quatre armes sont autorisées (deux poings et deux pieds).
En kick-boxing japonais ou « kickboxing oriental » (règles du K-1) « six armes » (deux poings, deux pieds et deux genoux) sont autorisées auxquelles ont ajoutes les saisies partielles de tronc et de jambe.
En boxe birmane, boxe khmère, boxe thaïlandaise et boxe vietnamienne, on trouve « huit armes » (deux poings, deux pieds, deux genoux et deux coudes) auxquelles on rajoute les saisies (de tronc et de jambe) et les projections. En Asie, dans certains combats, les coups de tête sont tolérés ce qui rajoute la neuvième arme utilisée au Moyen Âge.
Les surfaces de frappe de l’arme
Le principe d’action et de sécurité veut, et notamment pour la pratique de haut niveau sans protection, qu’on percute avec les parties dures de son propre corps sur les parties molles autorisées du corps adverse. Ce qui réduit bien évidemment les blessures de ses propres armes.
Le membre supérieur
Le poing : face avant de l’arme destinée à percuter la cible visée. En boxe anglaise, la surface de frappe autorisée s’arrête à la face avant du poing (articulations métacarpophalangiennes et premières phalanges du deuxième au cinquième doigt). Il est interdit de donner un coup de poing avec la main ouverte, avec l’intérieur, le dessus ou le côté de la main et avec le poignet. Pour d’autres boxes et notamment la boxe birmane et le combat libre, toute la surface de frappe de la main peut être utilisée.
L’avant-bras et le coude : en boxe birmane, en boxe khmère, boxe thaïlandaise et boxe vietnamienne différentes parties dures du coude peuvent être utilisées et pour l’avant-bras, les parties dures tel le bord externe du cubitus et le bord interne du radius.
Le membre inférieur
Le genou : en boxe birmane, en boxe khmère, boxe thaïlandaise, boxe vietnamienne et kick-boxing japonais différentes parties dures de genou peuvent être utilisées, notamment la rotule, les extrémités du tibia et du péroné.
Le tibia et le pied : pour les techniques de jambe différentes parties du pied peuvent être utilisées. Pour la boxe avec chaussures, le panel de surfaces à employée est très vaste mais pour la pratique à pieds nus, seules les parties dures sont conseillées (notamment, le dessus de pied, les articulations métatarsophalangiennes (« bol » de pied), talon et bord externe. Pour la percussion avec l’os du tibia quand le règlement le permet, est utilisée en priorité la face interne de la jambe (tibia).
La gestuelle de frappe
Techniques de poing
(Exemple pour le kick-boxing)
Coups de poing usuels
Direct ou straight-punch en Anglais : coup de poing direct. Il est de forme, pistonnée, fouettée ou balancée-jetée. Nuances : le « jab » est un direct à petite course et généralement du bras avant, alors que le « lead » est un direct à grande course, puissant et donc du bras arrière nommé « cross » en Anglais. On trouve également le short straight-punch utilisé de près qui se rapproche d’un « uppercut » au corps à corps à trajectoire rectiligne et horizontale.
Crochet ou « hook-punch » en Anglais : coup de poing circulaire (crocheté). Il existe d'autres formes de coups circulaires : le « swing » (appelé également « stick-punch ») est un crochet très large dit en bâton effectué avec un mouvement giratoire autour de l’épaule.
Uppercut : coup de poing remontant (« undercut » ou « rising-punch »). Il est souvent classé dans la catégorie des coups circulaires, ce qui n’est pas toujours le cas.
Overhand-punch ou overcut ou drop : coup de poing descendant (plongeant).
Direct long du bras avant (jab)
Direct long du bras arrière (cross)
Crochet du bras avant (hook)
Uppercut (undercut), ici en coup de contre
Coups de poing moins usuels
Back-fist* (ou reverse en anglais) : coup de poing en revers.
Spinning back-fist* (ou turning back-fist) : coup de poing en revers retourné.
Jump-punch (ou superman-punch) : coup de poing en sautant.
(*) Autorisé chez les professionnels mais pas dans tous les pays N.B. : Le cross-counter : se présente comme un contre qui croise le bras adverse. Il tient du cross (coup de poing direct) voire du Half-hook (semi-crochet) ou de l’Overhand-punch (coup de poing plongeant).
Coup de poing descendant (overhand-punch)
Cross-counter plongeant (en coup de contre sur un coup direct)
Coup de poing de revers (back-fist)
Direct court (en coup de contre sur un coup direct)
Coups de poing hybrides
Half-hook : semi-crochet en Français, coup de poing circulaire à mi-chemin entre un direct et un crochet.
Half-uppercut : semi-uppercut en Français, coup de poing rectiligne à mi-chemin entre un direct et un uppercut.
Bolo-punch: coup de poing circulaire (mi-crochet/mi-uppercut).
Semi-crochet (entre le direct et le crochet)
Semi-uppercut (entre le direct et l’uppercut)
Short-straight-punch (direct court au corps-à-corps)
Techniques de jambe
(Exemple pour le kick-boxing)
Coups de pied usuels
Front-kick : coup de pied direct. Il est de forme "pistonnée", push-kick (pushing-kick) ou de forme « fouettée » (front snap-kick).
Side-kick : coup de pied de côté.
Semi-circular-kick : coup de pied en diagonale. Appelé également « diagonal-kick » ou « forty-five degree roundhouse-kick ».
Roundhouse-kick : coup de pied circulaire. Trois hauteurs de frappe : coup de pied bas circulaire - en ligne basse (low-kick), coup de pied médian (middle-kick) et coup de pied haut (high-kick).
Reverse-kick : coup de pied circulaire inversé ou crocheté ("hook-kick").
Back-kick : coup de pied en arrière.
Sweeping (ou footsweep en anglais) : coup de pied de balayage.
N.B. : Usuellement, les coups de pied circulaires (roundhouse-kick) portent les noms suivants :
Low-kick : coup en ligne basse (sous la ceinture)
Middle-kick : coup en ligne moyenne (sur le tronc et les bras)
High-kick : coup en ligne haute (niveau de la tête).
Ces vocables précédents sont des erreurs terminologiques car les techniques de jambe suivant leurs formes ont des appellations distinctes (Ex. : au niveau du coup de pied en ligne haute (« high-kick ») : on trouve le front kick, le hammer-kick, le hook-kick, etc., et pas seulement le roundhouse-kick comme on l’indique très souvent).
Front-kick
Side-kick
Semi-circular-kick
Roundhouse-kick
Coups de pied moins pratiqués
Catégorie des coups de pied dit « en bâton » (stick-kick) :
Crescent-kick : coup de pied en croissant (hanches de face).
Hammer kick : coup de pied retombant porté avec le talon – habituellement surnommé, coup de pied en "marteau". Lorsqu’il est préparé dans l’axe direct, il se nomme axe-kick.
N.B. : La combinaison des deux actions, coup en croissant et coup retombant est courante et peut s’exécuter à partir d’une préparation intérieure ou extérieure du pied.
Hook-kick
Balayage retourné de type spinning hook-kick
Crescent-kick
Hammer-kick
Coups de pied retournés et volants
Spinning hook-kick : coup de pied crocheté (hook kick) et retourné (appelé également « turning-kick »).
Spinning side-kick : coup de pied de côté et retourné.
Spinning back-kick : coup de pied arrière et retourné.
Jumping front-kick : coup de pied de face et sauté.
Jumping roundhouse-kick : coup de pied circulaire sauté.
Jumping side-kick : coup de pied de côté sauté.
Jumping back-kick : coup de pied de dos sauté.
(*) Certaines techniques peuvent retournées et sautées à la fois (volantes)
Stick-kick
Spinning back-kick ici sur une avancée adverse
Jumping side-kick
Jumping back-kick
Techniques de genou
(Exemple pour la boxe birmane, la boxe kmère, la boxe thaïlandaise et la boxe vietnamienne)
Coups de genou usuels
Rising Knee-strike : coup de genou remontant au corps à corps.
Straight knee-thrust : coup de genou direct.
Diagonal knee-kick : coup de genou semi-circulaire.
Round Knee-Kick : coup de genou circulaire.
Coups de genou sautés et doubles
Jumping knee-kick ou "flying knee kick" : Coup de genou sauté.
Double knee-kick : coup simultané des deux genoux (en sautant bien entendu).
(3) Ces techniques peuvent être données les hanches de face ou de profil, et emprunter différentes trajectoires (directe, remontante, piquante et circulaire). Elles peuvent être retournées et sautées à la fois.
Straight knee-thrust
Rising Knee-strike
Diagonal knee-kick
Jumping knee-kick
Techniques de coude
(Exemple pour la boxe birmane, la boxe kmère, la boxe thaïlandaise et la boxe vietnamienne)
Coups de coude de base
Straight-elbow thrust : coup de coude direct.
Spin-elbow strike : coup de coude circulaire.
Inside-elbow strike : coup de coude de revers.
Semi-circular-elbow strike : coup de coude semi-circulaire à trajectoire descendante ou remontante.
Drop-elbow strike : coup de coude écrasant.
Rising-elbow strike : coup de coude remontant.
Straight-elbow thrust
Spin-elbow strike
Drop-elbow strike
Rising-elbow strike
Coups de coude moins usuels
Certains coups de coude sont donnés retournés (spinning), sautés (jumping), portés des deux bras (doubles), amenés en « marche d’escalier » voire à effets combinés (ex. : retournés et sautés).
Jumping-elbow strike : coup de coude écrasant sauté.
Les coups de coude peuvent être combinés avec les techniques de poing et notamment enchaînés en « cascade » (ce qui est le souvent le cas en boxe birmane).
Inside-elbow strike
Semicircular-elbow strike
Jumping-elbow strike
Les balayages
Technique de déséquilibre exécutée avec le pied ou le mollet sur le (ou les) point(s) d’appui au sol de l’adversaire. Elle peut être réalisée plus ou moins haute par rapport à l’appui au sol. Elle s’exécute dans différents axes (par l’extérieur, par l’intérieur, à l’arrière ou à l’avant de la jambe adverse). Habituellement, la définition la plus usuelle d’un balayage est la suivante : « technique de jambe qui s’effectue au ras du sol pour supprimer l’appui adverse » ; il est de plus petite amplitude et de puissance moindre contrairement au fauchage. Contrairement aux projections, la plupart des balayages s’effectuent sans saisie de l’adversaire. On trouve différentes « forme de corps » :
Mouvement pendulaire du membre inférieur à partir de la hanche (les hanches peuvent être dans l’une des trois positions fondamentales (de face, de profil ou de dos)
Mouvement de « crochet » avec une flexion du genou
Mouvement de « piston » avec une extension du genou
Technique de frappe circulaire, habituellement un coup de pied circulaire donné en pivotant (roundhouse-kick) ou un coup de pied crocheté (hook kick)
Balayage de type « cuillère »
Balayage de type « louche »
Balayage de type « crocheté »
Les projections
Action destinée à expédier violemment l’adversaire au sol. Les techniques de projection utilisent un ensemble de mouvements segmentaires et musculaires qui déterminent des classes caractéristiques dites « formes de corps ». Chacune d’entre elles fait appel à une ou plusieurs actions de déséquilibre. On trouve : les arrachés (soulevés), les balayages, les crochetages, les fauchages, les épaulés, les hanchés, les ramassages (enfourchement et autres), les gestes de sacrifice, etc. Certaines boxes sportives, et notamment celles d’Asie du Sud-est et d’Extrême-Orient autorisent les projections. Chaque discipline a son propre règlement. Exemple : saisie du cou autorisé, projection par saisie au-dessus de la ligne des épaules interdit ou technique de sacrifice interdite, etc.
Saisie et déséquilibre par balayage externe
Déséquilibre par crochetage
Projection de hanche par barrage
La défense
La défense en boxe se résume par un ensemble d’actions destinées à faire échec à l’offensive adverse, comprenant les blocages de coups, les déviations de coups, les esquives de coups, les déplacements (mobilité pour ne pas être atteint) et les actions de neutralisation.
Désaxage, ici lors d’un jab adverse
Abaissement et esquive rotative (ici lors d’un crochet)
Pas de retrait lors d’un jab adverse
Retrait de buste lors d’un jab adverse associé d’un contre en uppercut
Se garantir contre les attaques adverses se présente comme un des trois objectifs principaux à atteindre dans les sports de combat de percussion à côté d’attaquer les cibles adverses et d’utiliser l’action adverse à son propre avantage.
Esquive par élévation de jambe lors d’un low kick adverse
Esquive par abaissement lors d’un high-kick adverse
Retrait de buste lors d’un high-kick
Déviation d’un front-kick adverse
On distingue plusieurs objectifs de défense :
La simple mise en sécurité de ses propres cibles, quelquefois réalisée en urgence (dite défense passive : couverture neutre, blocage neutre, encaissement, etc.).
La réalisation d’actions destinées à utiliser l’activité adverse à son avantage (appelée par certains auteurs, défense active : le « blocage déviant » ou la « parade chassée » dans le but de déséquilibrer, le « blocage absorbant », l’esquive (pour ces trois formes liés à des ripostes simultanées), puis le coup d’arrêt suivi également d’une riposte.
La mise en difficulté de réalisations offensives adverses (par le raccourcissement ou l’augmentation de la distance, par le verrouillage des armes adverses, par une déstabilisation à base de techniques de menace, de leurre, de battement, etc.)
Ces deux derniers objectifs nécessitent des qualités d’initiative, d’anticipation et d’à-propos.
Le but à atteindre serait d’être capable de défendre et de contre-attaquer (riposter) dans toutes les situations avec le moindre risque.
Blocage avec les deux avant-bras lors d’un jab au corps
Couverture avec les deux gants lors d’un jab à la face
Déviation d’un jab avec la paume du gant
Neutraliser les armes en allant se coller (au corps à corps)
On distingue trois catégories de défense :
la défense dite « non active » (classique) ayant pour but d’annihiler l’action adverse (ex. : « couverture », parade bloquée, parade opposition…)
la défense dite « active » favorisant l’utilisation de l’action adverse (ex. : absorption de choc, coup d’arrêt, dégagement)
la neutralisation ou activité d’anticipation ayant pour but d’empêcher le déclenchement de l’offensive adverse (verrouillage des armes adverses, avancée au contact…)
Couverture avec le bras et le gant lors d’un high-kick
Absorption d’un low kick associé d’un contre en direct plongeant
Parade avec les deux gants lors d’un high-kick adverse
Coup d’arrêt lors d’une attaque adverse
L’attitude, la garde et le style utilisé
L’attitude désigne deux notions principales. D'abord la façon de se tenir en situation d'opposition ou posture de combat (façon d’être positionné, de se tenir, de s’orienter, d’être protégé ou en garde, etc., dans le combat. On parle plus couramment de garde, de posture ou de position) et d'autre part, la façon de se comporter en termes d'opposition ou façon de combattre (style utilisé, stratégie globale employée…).
Exemples : on recense différentes attitudes de combat en boxe : garde de trois-quarts de face, garde de profil, garde en crouch, garde basse, garde le poids sur jambe avant, garde le poids sur jambe arrière, garde en appuis très écartés, etc. Quelquefois, la position du corps peut indiquer les intentions d’un combattant à l’égard de son adversaire. Exemple : une attitude de profil peut être le signe d’un travail d’esquive et riposte du bras avant ainsi que de contre.
Garde de trois-quarts de face (poing avant avancé)
Garde de trois-quarts de face (position rentrée)
Garde de trois-quarts de face (deux poings avancés)
Garde de profil (side step), poing avant en ligne basse
Les anglo-saxons parlent plutôt de « position » que de « garde » à proprement parler (exemple : side step pour la garde latérale). La garde pour les anglo-saxons, c’est le haut du corps et également les appuis au sol, ainsi ils utilisent le terme upright stance pour une position verticale de buste et full crouch pour une attitude recroquevillée. En France, on utilise plutôt l’expression d’attitude de combat lorsqu’on désigne l’ensemble. Donc lorsqu’on parle de « garde » dans l’école française, on pense souvent à la position des bras pour se protéger. Mais bien plus que cela, elle désigne une organisation corporelle permettant au combattant de se préparer à défendre et d’autre part à passer à l’offensive, cela dans une configuration qui lui offre un maximum de sécurité et d’efficacité. Différentes positions permettent de faire face à un adversaire avant et pendant l’engagement et sont appelées à défaut « garde ». Comme son nom l’indique, « être sur ses gardes » c’est se mettre en alerte permanente et adopter une position favorable pour réagir. De nombreuses attitudes de garde existent : garde trois-quarts de face, de profil, garde inversée, garde haute, garde basse, garde avancée, garde ramassée, etc. Certes, il très important « d’être gardé » (hermétique), mais il faut également adopter une attitude qui permette d’agir et de réagir rapidement et avec efficacité (donc adopter une posture efficace). A contrario, un boxeur n’adoptant pas d’attitude définie où ayant les bras « en bas » est dit « non gardé ». D’ailleurs, certains boxeurs font ce choix dans la perspective de construire leur jeu sur la base de contre-informations (tromperies).
Attitude droite (upright stance)
Attitude semi-enroulée
Attitude dos enroulé (full crouch)
Le style représente la manière de faire, propre à chaque individu, et que l’on peut rapporter à des classes de « comportement-type ». Elle est propre à son tempérament, à son potentiel physique ou à ce qui lui a été enseigné par son école de boxe. Ainsi, on distingue : l’attentiste du fonceur et le technicien du frappeur, mais ce classement ne s’arrête pas là. On recense différents caractères variables pour chaque « typologie ». Par exemple, chez les styles « techniques » : boxer en coups longs, en coups d’arrêt, en coup de contre. Chez les styles « physiques » : faire le forcing, boxer en crochets puissants « à la godille », chercher le corps-à-corps, chercher le coup dur. Lorsqu’un combattant utilise sa façon habituelle de boxer (son style habituel), on dit qu’il est sur son « registre », à la manière d’un musicien qui répète ses gammes préférées. D’autre part, l’opposition de styles reste appréciable dans un combat : on a pour exemple le combat de boxe anglaise des années 1980, Sugar Ray Leonard contre Marvin Hagler. Le premier, utilise une boxe à reculons, faite de larges pas de côté, d’esquives de buste et de contre-attaque précises, alors que le second use d’une boxe en progression avant, d’une attitude compacte, le buste en avant et de coups très puissants.
Sécurité
Il est recommandé de revêtir de grosses protections pour l’entraînement, notamment pour les jeunes et les débutants même si les coups portés sont de puissance modérée.
Pour tous, l’équipement d’entraînement pour la sécurité est le suivant : protège-dents, coquille ventrale, bustier pour les femmes, gros gants et casque fermé. Pour les boxes pieds-poings : port de protège-tibias-pieds voire en supplément des chaussons de boxe américaine en mousse pour les pratiques pieds nus.
Pour le « sparring lourd » c’est-à-dire l’assaut d’entraînement appuyé : de très gros gants, un plastron et plusieurs protège-tibias superposés (pour ne pas blesser les partenaires). L’équipement doit être enduit de vaseline permettant aux coups de glisser et de réduire le risque de blessure.
Durant le match, l'arbitre est le garant principal de la sécurité des boxeurs, il peut sanctionner les gestes interdits et dangereux, et arrêter le combat en cas de risque important.
Combattants célèbres
Boxe anglaise
Boxes pieds-poings
Légende : BA = Boxe anglaise, FC = Full-contact, KB = Kick Boxing, BT = Muay thaï, SBF = Savate Boxe Française, BB = Boxe birmane, BC = Boxe chinoise, BK = Boxe kmère, BV = Boxe vietnamienne, KA = Karaté.
Full-contact
- Combattants mythiques des années 1970-1980
Joe Lewis, l'immortel - États-Unis
Bill Wallace, mister "superfoot" - États-Unis
Benny Urquidez, "The Jet" - États-Unis (FC, KB)
Jeff Smith, la Bombe de Washington D.C. - États-Unis
Don Wilson, l'U.S. Dragon - États-Unis
Dominique Valéra, idole du karaté et full-contact européen – France
- Grandes figures internationales des années 1980-1990
Jean-Yves Thériault, Mister Punch - Canada. A démontré l'utilisation importante des techniques de poing.
Fred Royers - Pays-Bas (KA, FC, KB, BT, SBF)
Rick Roufus ou le renouveau du full-contact - États-Unis
Rob Kaman - Pays-Bas (également grand champion de kickboxing et autres boxes pieds-poings)
Maurice Smith (FC, KB) - États-Unis
Kick-boxing
- Combattants mythiques des années 1970-1980
Benny Urquidez dit "The Jet" - États-Unis - légende du kick-boxing américain (également grand champion de full-contact)
Toshio Fujiwara – Japon - légende du kick-boxing japonais, 129 victoires
- Grandes figures internationales des années 1980-1990
Fred Royers - Pays-Bas (également grand champion d’autres boxes pieds-poings)
Rob Kaman - Pays-Bas (également grand champion d’autres boxes pieds-poings)
Maurice Smith (FC, KB) - États-Unis
Murat Comert (KB, BT) - Turquie
Pete (Sugarfoot) Cunningham (KB) - Canada
Richard Sylla (SBF, KB) – France
- Grands champions du circuit K1 grand prix depuis son démarrage en 1993
Branko Cikatić (Branimir) - Croatie - vainqueur en 1993
Peter Aerts - Pays-Bas - vainqueur en 1994, 1995, 1998 - finaliste en 2006 et 2010
Andy Hug - Suisse - vainqueur en 1996; finaliste en 1997,1998
Ernesto Hoost - Pays-Bas - vainqueur en 1997, 1999, 2000, 2002 - finaliste en 1993
Mark Hunt - Nouvelle-Zélande - vainqueur en 2001
Remy Bonjasky - Pays-Bas - vainqueur en 2003, 2004, 2008
Semmy Schilt - Pays-Bas - vainqueur en 2005, 2006, 2007, 2009
Alistair Overeem - Pays-Bas - vainqueur en 2010
Jérôme Le Banner - France - finaliste en 1995 et 2002
Badr Hari – Maroc/Pays-Bas - finaliste en 2008 et 2009
Mirko Filipović - Croatie - Finaliste en 1999
- Grands champions du circuit K-1 World MAX depuis son démarrage en 2003 au Japon
Masato – Japon - vainqueur en 2003, 2008 - finaliste en 2004 et 2007
Gago Drago – Arménie
Andy Souwer – Pays-Bas - vainqueur en 2005, 2007 - finaliste en 2006
Albert Kraus – Pays-Bas - finaliste en 2003
Buakaw Por. Pramuk – Thaïlande - vainqueur en 2004, 2006
Artur Kyshenko – Ukraine - finaliste en 2008
Giorgio Petrosyan – Arménie/Italie - vainqueur en 2009 et 2010
Mike Zambidis - Grèce - demi-finaliste en 2010
Boxe birmane
Carl Beaman - États-Unis
Dale Minor - États-Unis
Rick Rossiter (BB, BA) – États-Unis - années 1977-1978
Nilar Win - Birmanie - années 1980
Jerry George - États-Unis - années 1990
Jean-Roger Callière – France - années 1990
Jean-Marc Girard (BB, FC, MT) – France - années 2000
Marc Apelé (BB, FC) – France - années 2000
Boxe khmère
Hey Puthong - Cambodge - légende du kun-khmer avec plus de 215 Combats.
Bird Kham – Cambodge – grand champion des années 2000
Chanta Meas - Cambodge
Chey Kosal - Cambodge
Lao Sinnath - Cambodge
Vorn Viva - Cambodge
Oth Puthong - Cambodge
Felix Thy Hour – France - champion d’Europe des années 1980-1990
Brian Denis - France
Albert Veera Chey - France
Thaï-boxing
Apidej Sit Hirun - Thaïlande
Pud Pad Noy Worawut - Thaïlande
Samarth Payakaroon (BT, BA) - Thaïlande
Hippie Singhamanee - Thaïlande
Dany Bill (en)
Stephane Nikiema - France
Jean-Charles Skarbowsky - France
Ramon Dekkers (BT, KB) - Pays-Bas
Yussop Sor Tanikuhl - Thaïlande
Dida Diafat (BT, KB) – France
Savate
Richard Sylla (BFS, KB) - France
Robert Paturel – France - champion d'Europe en 1984
Jean Charles Charmillon - France
Sot Mezzache - France
Bernard Le Prevost - France
Fathi Mira
Jérôme Huon - France
Cedric Lapauw - Belgique
Djibrine Fall Télémaque - France
Ismaila Sarr - France
Franck Mezaache - France
Tony Ancelin - France
Enoch Effah - Triple champion du monde
Sources
Georges Blanchet, Boxe et sports de combat en éducation physique, Éd. Chiron, Paris, 1947.
Alain Delmas, 1. Lexique de la boxe et des autres boxes (Document fédéral de formation d’entraîneur), Aix-en-Provence, 1981-2005, 2. Lexique de combatique (Document fédéral de formation d’entraîneur), Toulouse, 1975-1980.
Jack Dempsey, Championship fighting, Éd. Jack Cuddy, 1950.
Gabrielle & Roland Habersetzer, Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient, Éd. Amphora, Paris, 2000.
Louis Lerda, J.C. Casteyre, Sachons boxer, Éd. Vigot, Paris, 1944.