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词典释义:
cantique
时间: 2024-03-02 16:11:19
[kɑ̃tik]

n.m.【宗】感恩歌, 圣歌, 赞美歌常见用法

词典释义
n.m.
【宗】感恩歌, 圣歌, 赞美歌
le Cantique des Cantique s《雅歌》 [《圣经·旧约》中一卷]

常见用法
chanter un cantique唱圣歌

近义、反义、派生词
近义词:
chant,  hymne,  psaume
联想词
hymne 赞美,抒情,颂歌; psaume 【宗, 圣; chant 歌唱; choral 合唱; refrain 叠句,反复句,副歌; cantate 大合唱; poème ; couplet 歌曲; gospel 福音歌曲; mélodie 旋律,曲调; céleste ,天空,天上;
短语搭配

chanter un cantique唱圣歌

le Cantique des Cantiques《雅歌》

De chastes jeunes filles chantaient des cantiques.贞洁的少女们唱起了感恩歌。

Elle tient l'orgue de la chapelle et prélude au chant des cantiques par de courtes improvisations (Gide).她担任唱诗班的管风琴手,在唱圣歌前先演奏几支短小的即兴乐曲。(纪德)

原声例句

On devinait seulement qu'une foule reprenait à l'unisson une chanson lente et solennelle, comme un cantique.

唯一能分辨出来的是许多人在合唱。他们唱着一首庄严舒缓的歌,像是圣歌

[《三体3:死神永生》法语版]

Il allait même jusqu'à chanter des cantiques, apparemment ravi d'avoir de la compagnie pour les fêtes.

他居然唱起了圣诞颂歌,显然很高兴有人陪他过节。

[哈利·波特与凤凰社 Harry Potter et l'Ordre du Phénix]

Il peut ainsi l'enlever et le déplacer sans abîmer son livre de cantiques.

这样他就可以在不损坏他的圣歌书的情况下把它取下来。

[Vraiment Top]

Les enfants ne pouvaient plus avaler, mais ils mangeaient tout de même, en tapant leur fourchette sur un air de cantique, afin de s’exciter.

孩子们已经吃不下饭了,然而仍然在吃;他们用叉子敲着桌子,还有节奏的打着响,像是促进自己的胃口。

[小酒店 L'Assommoir]

Pour la première fois depuis 216 ans aucun cantique ne s'échappera de ce joyau de l'art gothique fermé au public depuis le terrible incendie qui l'a ravagé en avril dernier.

216年以来的头一遭赞美诗中经常出现的这块哥特艺术瑰宝,自四月的大火肆虐后,一直对公众关闭。

[热点新闻]

Il y eut particulièrement un cantique, quelque chose de suave, pendant que les gamines avalaient le bon Dieu, qui lui sembla couler dans son cou, avec un frisson tout le long de l’échine.

正当女孩子们吞吃圣体的当尔,一首极有神韵的圣歌骚然响起,那曲子仿佛像一股清流淌进他的脖子一样,他不禁打了一个寒战。

[小酒店 L'Assommoir]

Le bon vieillard sourit. Mes amis, dit-il, nous sommes tous prêtres ; le roi et tous les chefs de famille chantent des cantiques d’actions de grâces solennellement tous les matins, et cinq ou six mille musiciens les accompagnent.

老人微微一笑, 说道: “告诉两位,我们国内人人都是教士,每天早上,王上和全国人民的家长都唱着感谢神恩的赞美诗,庄严肃穆,由五六千名 乐师担任伴奏。”

[憨第德 Candide]

Du moment que Julien fut détrompé, les longs exercices de piété ascétique, tels que le chapelet cinq fois la semaine, les cantiques au Sacré-Cœur, etc., etc., qui lui semblaient si mortellement ennuyeux, devinrent ses moments d’action les plus intéressants.

于连大彻大悟以后,先前厌烦得要命的那些长时间的苦行修练,如每周数五次念珠、在圣心教堂唱圣歌,等等,等等,如今都变成最有兴味的行动时刻。

[红与黑 Le rouge et le noir 第一部]

Mais Charles n'est pas très porté sur  les cantiques et la liturgie.

[硬核历史冷知识]

Que que je t'oblige à te prosterner devant une statue et à chanter des cantiques.

[巫师 Sorceleur: Le Dernier Vœu (Tome 1)]

例句库

Sont doux comme un cantique chanté par des enfants.

就像孩子们唱的感恩歌

3,Et ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards.

他们在宝座前,并在四活物和众长老前唱歌,仿佛是新歌。

Nous montons à l’échelle de l’âme (Ps.LXXXIII, 6), en chantant le cantique des degrés.

我们的心灵拾级上升时,唱着“升阶之”。

Psa 23:1 Cantique de David. L'éternel est mon berger: je ne manquerai de rien.

1 (大卫的诗。)耶华是我的牧者,我必不至缺乏。

Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre.

除了从地上买来的那十四万四千人以外,没有人能学这

Il existe un système restrictif d'autorisation de la tenue de cérémonies religieuses par les communautés qui ne possèdent pas de locaux et les réunions religieuses et le fait de chanter des cantiques dans les lieux publics sont interdits.

针对那些要举办宗教仪式而自己又没有场地的社区,现在实行了一种限制性许可制度,在公共场所召开宗教会议或唱宗教歌曲也受到禁止。

法语百科

Le Cantique des Cantiques est l'un des livres de la bible qui représente effectivement la caractéristique du cantique, notamment celle du texte musical. C'est la raison pour laquelle ce titre distingué fut fixé au XVII siècle, afin de rendre hommage au roi Salomon (texte intégral en français : Bible Segond 1910/Cantique des cantiques ).

Un cantique est un chant donné à la louange d'un sentiment religieux. Son nom provient du latin canticum qui signifie chant ecclésiastique, à savoir chant biblique. Le terme recouvre donc tous les chants dans la bible, à l'exception des psaumes qui y forment un livre à eux seuls. Aussi le cantique se distingue-t-il notamment de l'hymne ayant la même fonction, mais qui est un texte non biblique, et composé plus récemment.

L'origine du cantique est cependant plus ancienne que celle du psaume. Le cantique de Moïse après le passage de la mer Rouge (Bible Segond 1910/Exode (complet) 15,1), chanté ou récité au vigile pascale, est de nos jours considéré en tant que prototype du psaume. Il s'agit du Te Deum hébreu.

Dans la tradition chrétienne, le cantique le plus solennel et le plus connu est le cantique Magnificat. Au regard des textes, ceux du Livre d'Isaïe sont surtout importants dans le contexte liturgique.

Terme

L'origine du mot latin canticum est celui de cantus, qui signifie simplement un chant. Le terme canticum était particulièrement employé pour la partie d'une comédie ainsi qu'un chant ecclésiastique ou religieux.

L'usage dans la langue française apparut vers 1130 avec cantike au sens de « chant d'action de grâces. » En tant que titre d'un livre de la bible, le Cantique des Cantiques est employé dès 1614 selon les premiers mots de texte, au lieu de la traduction du mot hébraïque le grand poème ou le chant suprême. Le dictionnaire du CNRTL donne une explication : « Cantique par excellence attribué par la Bible à Salomon. »

Le cantique peut signifier également « chant en langue vulgaire chanté dans les offices religieux. » Ainsi, le jeune compositeur Gabriel Fauré sélectionna le titre Cantique de Jean Racine en 1865, pour une hymne dans le bréviaire et traduite en français par Jean Racine au XVII siècle. De même, une hymne célèbre de saint François d'Assise est intitulée le Cantique de frère soleil en raison de son texte italien, plus précisément ombrien.

Par ailleurs, à partir de 1532, on l'emploie parfois comme titre de poèmes exaltant une chose ou une personne, par métaphore. Donc aujourd'hui, le mot cantique est utilisé pour les œuvres dans plusieurs genres littéraires. Par exemple, Victor Hugo écrivit un poème le Cantique de Bethphagé. Plus récemment, Arto Paasilinna donna à l'un de ses romans, le Cantique de l'Apocalypse joyeuse. Alors, le cantique s'accompagne toujours d'un sentiment de joie, notamment celle de la foi, mais sauf ceux du Carême, textes concernant Ézéchiel et Jérémie.

L'ambiguïté reste même dans le domaine de la musique. Au XVII siècle, Marc-Antoine Charpentier composa un certain nombre de cantiques. Cependant, il y a peu de cantiques propres. Ses cantica sont essentiellement synonyme de motet ou d'oratorio.

Catégorie

D'après ces définitions du terme et l'analyse des œuvres, l'on peut distinguer ces catégories (voir aussi § Œuvres musicales) :

Cantique solennel : chants bibliques, donc ceux du sens original. Traditionnellement, ces cantiques étaient et sont solennellement chantés par le chantre, c'est-à-dire soliste, et la schola dans la messe ainsi que les offices liturgiques.

Cantique dédié à quelqu'un ou à quelque chose Œuvre en latin : notamment des œuvres dédiées aux saintes et saints, anniversaires des établissements religieux. Ainsi, Marc-Antoine Charpentier écrivit un certain nombre de cantica, dédiés à Notre Dame, Jésus-Christ, sainte Cécile, saint Louis, saint François Xavier et le reste. Œuvre en langue nationale : de la même manière, il existe un nombre considérable de cantiques en langue vulgaire, comme un cantique breton au-dessous, dédié à sainte Anne. Probablement, il s'agit de l'origine de la troisième catégorie, dit cantique. Encore faudrait-il ajouter une œuvre distinguée de deux musiciens chrétiens dans cette catégorie. En 1987, Krzysztof Penderecki, compositeur catholique polonais, rendit hommage à Mstislav Rostropovitch, violoncelliste russe, avec son Cantique des Chérubins en vieux slave, d'après des textes de la liturgie orthodoxe. En effet, il s'agissait du 60 anniversaire de Rostropovitch. Œuvre non musicale : à savoir des œuvres littéraires, par exemple, des poèmes, des romans. Généralement, ces œuvres aussi sont spirituelles et consacrées à quelques choses.

Œuvre en latin : notamment des œuvres dédiées aux saintes et saints, anniversaires des établissements religieux. Ainsi, Marc-Antoine Charpentier écrivit un certain nombre de cantica, dédiés à Notre Dame, Jésus-Christ, sainte Cécile, saint Louis, saint François Xavier et le reste.

Œuvre en langue nationale : de la même manière, il existe un nombre considérable de cantiques en langue vulgaire, comme un cantique breton au-dessous, dédié à sainte Anne. Probablement, il s'agit de l'origine de la troisième catégorie, dit cantique. Encore faudrait-il ajouter une œuvre distinguée de deux musiciens chrétiens dans cette catégorie. En 1987, Krzysztof Penderecki, compositeur catholique polonais, rendit hommage à Mstislav Rostropovitch, violoncelliste russe, avec son Cantique des Chérubins en vieux slave, d'après des textes de la liturgie orthodoxe. En effet, il s'agissait du 60 anniversaire de Rostropovitch.

Œuvre non musicale : à savoir des œuvres littéraires, par exemple, des poèmes, des romans. Généralement, ces œuvres aussi sont spirituelles et consacrées à quelques choses.

Hymne dit cantique : il y a parfois des cantiques non bibliques ni dédiés aux saints. Les quatre cantiques spirituels de Jean-Baptiste Moreau et de Michel-Richard de Lalande, composés en 1694 en collaboration avec Jean Racine, sont de ses exemples. Surtout, un certain nombre d'hymnes populaires aussi s'appellent cantiques. Au contraire des cantiques bibliques, ces chants possèdent très fréquemment ses refrains, de sorte que les fidèles puissent faciliter à les chanter.

Hymnes nationaux

De la même manière, quelques nations telle la Suisse se distinguent en raison de leurs cantiques comme hymnes nationaux, appelant à la foi ainsi qu'aux protection et bénédiction du Seigneur. Le Cantique suisse est donc un hymne spirituel chanté en quatre langues vulgaires et un concours est prévu en 2014 afin de la renover.

Dans la tradition de l'Église romaine

Texte biblique en latin

Auprès de l'Église d'Occident, le cantique était d'abord l'un des deux seuls chants pour le répertoire de la célébration, avec le psaume. Il s'agissait donc des textes bibliques. Car, pendant les trois premiers siècles, les offices furent exécutés en grec. De plus, c'était uniquement le soliste qui chantait ces psaumes et cantiques in directum, à savoir sans refrain. Donc il s'agissait des musiques à écouter, avant que les fidèles de saint Ambroise de Milan ne puissent partager les chants au IV siècle.

La tradition du cantique s'amplifia définitivement dans les monastères, notamment à la suite de la règle de saint Benoît, fixée vers 530. Dans le chapitre XIII Comment célébrer l'office du matin aux jours ordinaires, il précisait qu'il faut un « cantique tiré des prophètes » puis « ceux qui sont tirés des Évangiles. » Au regard des Vêpres, c'est un « canticum de Evangelio (chapitre XVII). » Plus précisément, il s'agit des extraits de l'Apocalypse ainsi que des épîtres de saint Paul aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens et à Timothée. La première épître de Pierre est également en usage. Toutefois, surtout dans l'office de matines du dimanche, les cantiques jouent un rôle considérablement important. En effet, sans travail manuel le dimanche, saint Benoît agrandit cet office en demandant aux moines de se consacrer aux offices plus longtemps. Comme il ne souhaitait pas que les psaumes dans cet office dépassent 12, le nombre sacré, le troisième nocturne ajouté se compose essentiellement des cantiques au lieu des psaumes et l'abbé se confiait sur le choix des textes.

Même de nos jours, de nombreux monastères conservent une tradition pour les matines, laudes et vêpres, principalement selon des cantiques de l'Ancien Testament. Quelques textes distingués s'y trouvent :

Parmi ceux-ci, les deux cantiques de Moïse, le plus ancien et le dernier de celui-ci, se distinguent lors de la célébration du vigile pascale. Le Cantemus Domino, gloriose enim magnificatus est (Bible Segond 1910/Exode (complet) 15,1-19) est solennellement chanté ou récité, après la lecture précédente de l'Exode XIV, le passage de la mer Rouge. Le dernier, Audite, cæli, quæ loquor (Bible Segond 1910/Deutéronome (complet) 32,1-43), quant à lui, est également une belle louange à Dieu avant sa mort sur le mont Nébo. C'est saint Benoît qui choisit ce texte. Selon sa règle, il faut que ce dernier soit chanté lors de l'office solennel aux laudes du samedi. Ils sont, tous les deux, non seulement de grandes doxologies mais aussi des prières dans l'attente du Christ ressuscité. C'est pourquoi l'on les chante avant la messe de la Résurrection.

L'une de plus belles symétries dans la tradition du christianisme entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament se trouve vraisemblablement dans les cantique d'Anne (Bible Segond 1910/Premier livre de Samuel 2,1-10) et Magnificat. En effet, non seulement ces cantiques répartissent de mêmes pensées mais également celui d'Hannah (Anne) prévoyait et annonçait celui de Sainte Vierge. Tous les deux chants sont la louange à Dieu qui félicita la naissance des deux enfants promis et attendus, Samuel et Jésus-Christ.

Au regard de Notre Dame, les offices dédiés à Sainte Vierge bénéficient de la belle et mythique image du Cantique des Cantiques. D'une part, ce livre est la source des liturgies solennelles de l'Assomption et de l'Immaculée Conception. D'autre part, les compositeurs à la Renaissance aimaient surtout ce texte pour leurs œuvres. Ainsi, l'un des livres de motets de Giovanni Pierluigi da Palestrina se consacrait au Canticum Canticorum. Il s'agit du IV livre du compositeur Motettorum — Liber Quartus qui se consiste de 29 motets. De plus, en profitant des mélodies de ceux-ci et des œuvres d'autres musiciens, il écrivit quelques messes.

Par ailleurs, une tendance est évidente dans le répertoire des cantiques. Si le livre est aujourd'hui attribué à plusieurs auteurs, des textes du Livre d'Isaïe furent très souvent sélectionnés. Il semble que ce livre explique splendidement la longue histoire de la Grâce en reliant l'Ancien Testament au Nouveau Testament.

En résumé, les cantiques se composent essentiellement des chants bibliques de l'Ancien Testament. En effet, les cantiques célèbres dans le Nouveau Testament ne comptent que trois : Magnificat, Cantique de Syméon et Cantique de Zacharie. Pourtant, le Magnificat est toujours considéré en tant que chant au premier rang dans la liturgie solennelle, par exemple lors des vêpres. De même, le sommet des laudes est le Cantique de Zacharie.

Texte en langue vulgaire

Au regard du texte non biblique, comme déjà mentionné, le cantique de saint François d'Assise Cantique de frère soleil est très connu. En rendant hommage à ce saint, un franciscain Irénée d'Eu publia son œuvre Cantiques spirituels en français chez Ballard en 1639 [lire en ligne]. Mis en musique par Denis Macé, ce livre de chant eut un succès et fut réédité en 1648. Cependant, cette publication fut effectuée au temps le la Réforme catholique, et notamment avait été financiée par le chancelier Pierre Séguier. Donc, ses chants spirituels en français étaient surtout autorisés auprès du Carmel de Pontoise par Jeanne Séguier, une sœur du chancelier et supérieure du Carmel, pendant les récréations entre deux offices psalmodiés en latin. À cette époque-là, il n'était pas encore interdit, même aux catholiques, de traduire la bible, à condition de n'en pas utiliser les versions françaises au cours des célébrations liturgiques.

À vrai dire, ce titre Cantiques spirituels était, auparavant, très fréquemment adopté par les huguenots, pour leur traduction des cantiques de l'Ancien Testament.

Puis, d'autres Cantiques spirituels en français parurent peu après. Il s'agit de ceux de Jean Racine, sortis en 1694. C'était notamment un cas particulier, car à la suite de l'édit de Fontainebleau (1685), à savoir révocation de celui de Nantes, tous les textes religieux du chant en français étaient strictement interdits. Nonobstant l'auteur précisait que ces cantiques « sont souvent chantez devant le Roy. » En effet, les œuvres avaient été composées pour l'Institut royal de Saint-Cyr, fondé en 1686 par Madame de Maintenon, plus précisément pour des demoiselles nobles qui avaient perdu leurs pères à cause des guerres. Parmi ces quatre cantiques, trois furent composés par Jean-Baptiste Moreau, maître de musique de cet institut. Mais c'était Michel-Richard de Lalande ayant composé le n° IV, selon la publication musicale, qui avait réussi à résoudre la difficulté du texte de Racine, grâce à son expérience profonde. L'année suivante, un autre livre de chant, mis en musique par Pascal Collasse, fut publié. Ce musicien aussi était l'un de sous-maître de la Chapelle royale. Il existe une autre surprise. Comme la plupart de traducteurs des cantiques tels Jean Calvin, Clément Marot s'essayaient à rimer leurs textes, l'Église romaine prohibait les livres des psaumes rimés et mis en musique depuis XVI siècle. Ainsi, cette œuvre de Racine n'était autre qu'une exception.

Jean Racine, Œuvres complètes, p. 457, Éditions du Seuil, 1962

L'interdiction des psaumes rimés était néanmoins l'origine de l'autorisation des chants religieux en langue vulgaire lors de la messe dominicale, jusqu'à nos jours.

Dans l'usage moderne, le cantique s'emploie plus fréquemment. Outre les chants liturgiques approuvés par les différentes autorités ecclésiastiques, la foi populaire se traduisit souvent par la création et l'interprétation de chants en langue vernaculaire. Le XIX siècle vit notamment la naissance d'une multitude de chants qui étaient interprétés à la sortie de la messe dominicale, lors des pèlerinages, ou pour des occasions particulières : saint patron, noces sacerdotales, bénédiction de cloches, installation de curé, etc. Certains sont passés à la postérité, entre autres « Aux habitants de la sainte Patrie », « C'est le mois de Marie », « Je suis chrétien », « J'irai la voir un jour », « Ô Marie, ô Mère chérie », « Tandis que le monde proclame »... ; ils sont toujours utilisés dans la mouvance catholique traditionaliste, beaucoup plus rarement ailleurs.

Après l'Évangélisation, la Bretagne possède plus de 1 500 ans de l'histoire de cantique en breton. Le 10 septembre 2013, le diocèse de Vannes signe la charte Ya d'ar Brezhoneg (Oui au breton) proposée par l'Ofis Publik ar Brezhoneg (Office public de la langue bretonne). Il est possible que les cantiques d'Anne eussent remplacé le Magnificat en préférant l'Ancien Testament.

refrain - O Rouanez Karet en Arvor, o Mam lan druhé Ar en douar, ar er mor, goarnet ho pugalé. O Reine, Aimée de l'Arvor, Mère pleine de bonté Sur la terre et sur la mer, protégez vos enfants. 1. Intron Santez Anna, ni ho ped a galon Get joé ni um laka, édan ho koarnassion. Bonne Mère Sainte Anne, nous vous prions de tout cœur, Avec joie, nous nous mettons sous votre protection. 2. Patronèz Brieh Izél, dohoh en des rekour, Hos Arvoriz fidél : reit dehé ho sekour. Patronne des Bretons, en vous nous avons recours, Les gens de l'arvor, fidèles, donnez-leur votre aide. 3. Goarantet ni, ô Mam, do er préhed marùel, Eid m'or havo divlam er Barnour éternél. Gardez nous, O Mère du péché mortel, Pour que nous allions purs au juge éternel. (En tant que chant final de la messe du 28 juillet 2013, Solennité de Sainte Anne auprès de l'église Saint-Patern (Vannes).)

Liste des cantiques dans le Psautier du bréviaire monastique (1938)

Audite, cæli, quæ loquor (dernier cantique de Moïse, fêtes, samedi à laudes, Vigile pascale) Bible Segond 1910/Deutéronome (complet) 32,1-43 (parfois division, 1-21 et 22-43)

Audite, qui longe estis, quæ fecerim (cantique d'Isaïe, pendant l'année, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 33,13-17

Audite verbum Domini, gentes (cantique de Jérémie, fêtes, jeudi à laudes) Bible Segond 1910/Livre de Jérémie 31,10-14

Benedicite, omnia opera Domini, Domino (cantique des trois enfants, dimanche à laudes, fête de la Sainte Trinité) Bible Segond 1910/Livre de Daniel 3,57-88 et 56

Benedictus Dominus, Deus Israël (cantique de Zacharie, dimanche à laudes, fête de la nativité de saint Jean-Baptiste) Évangile selon Luc I, 68-79

Benedictus es, Domine, Deus Israel (cantique de David, fêtes, lundi à laudes, fête de la Sainte Trinité, fête du Christ Roi) Bible Segond 1910/Premier livre des Chroniques 29,10-13

Cantate Domino canticum novum, laus ejus ab extremis terræ (cantique d'Isaïe, Avent, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 42,10-16

Cantemus Domino, gloriose enim magnificatus (cantique de Moïse après le passage de la mer Rouge, fêtes, jeudi à laudes, Vigile pascale) Bible Segond 1910/Exode (complet) 15,1-19

Confitebor tibi, Domine, quoniam iratus es mihi (cantique d'Isaïe, fêtes, lundi à laudes) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 12,1-6

Deducant oculi mei lacrimam per noctem (cantique de Jérémie, Carême, à matines) Bible Segond 1910/Livre de Jérémie 14,17-21

Domine, audivi auditionem tuam (cantique d'Habacuc, fêtes, vendredi à laudes) Bible Segond 1910/Habakuk 3,2-19

Domine, miserere nostri : te enim exspectavimus (cantique d'Isaïe, pendant l'année, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 33,2-10

Ecce Dominus Deus in fortitudine veniet (cantique d'Isaïe, Avent, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 40,10-17

Ego dixi : In dimidio dierum meorum (cantique d'Ézéchias, fêtes, mardi à laudes) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 38,10-20

Exspecta me, dicit Dominus, in die resurrectionis meæ (cantique de Sophonie, Pâques, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Sophonie 3,8-13

Exsultavit cor meum in Domino (cantique d'Anne, fêtes, mercredi à laudes) Bible Segond 1910/Premier livre de Samuel 2,1-10

Hæc dicit Dominus, redemptor Israël, Sanctus ejus (cantique d'Isaïe, Avent, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 49,7-13

Hymnum cantemus Domino, hymnum novum cantemus Deo nostro (cantique de Judith, fêtes, mercredi à laudes) Livre de 16,15-21

Magnificat anima mea Dominum (cantique de la B. V. M., dimanche à vêpres, Assomption, Nativité de Marie, Immaculée Conception) Bible Segond 1910/Évangile selon Luc 1,46-55

Magnus es, Domine, in æternum (cantique de Tobie, fêtes, mardi à laudes) Livre de Tobie 13,1-10

Miserere nostri, Deus, omnium, et respice nos (cantique de l'Ecclésiastique, fêtes, samedi à laudes) Livre du Siracide 36,1-13

Miserere plebi tuæ, super quam invocatum est nomen tuum (cantique de l'Ecclésiastique, pendant l'année, dimanche à matines) Livre du Siracide 36,14-19

Quis est iste, qui venit de Edom (cantique d'Isaïe, Pâques, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 63,1-5

Recordare, Domine, quid acciderit nobis (lamentations de Jérémie, Carême, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Livre des Lamentations 5,1-7, 15-17, 19-21

Tollam quippe vos de gentibus (cantique d'Ezéchiel, Carême, dimanche à matines) Bible Segond 1910/Livre d’Ézéchiel 36,24-28

Venite, et revertamur ad Dominum (cantique d'Osée, Pâques, dimanche à matines) Livre d'Bible Segond 1910/Osée 6,1-6

Vere tu es Deus absconditus, Deus Israël (cantique d'Isaïe, fêtes, vendredi à laudes) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 45,15-25

D'autres cantiques bibliques

Benedictus Deus et Pater (cantique d'Éphésiens, Solennité des saints apôtres Pierre et Paul) Bible Segond 1910/Épître aux Éphésiens 1,3-10

Ecce tu pulchra es (Cantique des Cantiques, Immaculée Conception) voir ci-dessous

Fulgebunt justi et tamquam scintillæ (cantique de la Sagesse, Apôtres) Livre de la Sagesse 3,7-9

Gaudens gaudebo in Domino (cantique d'Isaïe, Immaculée Conception) voir ci-dessous

Nunc dimittis servum tuum, Domine (cantique de Syméon, fête de la Présentation de Jésus au Temple) Bible Segond 1910/Évangile selon Luc 2,29-32

Veni de Libano sponsa mea (Cantique des Cantiques, Assomption) Bible Segond 1910/Cantique des cantiques 4,8, Ct 3,6, Ct 5,1, Ct 6,10, Ct 2,10, Ct 8,5, Ct VI,9, Ct II,13-14, Ct VI,10 et Ct 7,7

Vinea enim Domine (cantique d'Isaïe, dimanche de Pâques) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 5,7, 1-5, 6 et 7

Célébration de la fête de l'Immaculée Conception

antienne : Tota pulchra es Maria, et macula originalis non est in te.

cantique : Gaudens gaudebo in Domino (cantique d'Isaïe) Bible Segond 1910/Livre d’Ésaïe 61,10-11 et Es 62,1-3

répons : extrait du psaume 45 (44)

alléluia :

antienne d'offertoire : Sanctificavit tabernaculum suum Altissimus.

psaume 46 (45) : Bible Segond 1910/Livre des Psaumes 46,2, 6, 9 et 12

antienne de communion : Gloriosa prædicentur de te, Virgo Maria.

cantique : Magnificat.

Œuvres musicales

chant grégorien (après le VIII siècle) : Magnificat avec antienne Exsultet omnium [écouter en ligne]

Guillaume Dufay (vers 1400 - 1474) : au moins deux Magnificat polyphoniques [écouter en ligne] (vraisemblablement les premiers dans l'histoire de la musique occidentale)

Jean Lhéritier (vers 1480 - après 1551) : cet élève de Josquin des Prés écrivit un motet Nigra sum d'après le Cantique des Cantiques [écouter en ligne] ; Palestrina composa une messe selon ce motet.

Nicolas Gombert (vers 1495 - vers 1556) : une série des huit Magnificat selon les huit modes ecclésiastiques du chant grégorien et les mélodies de celui-ci [écouter en ligne]

Giovanni Pierluigi da Palestrina (1526 - 1594) : surtout motets Canticum Canticorum (1583/4) [écouter en ligne] ; motet Sicut lilium (1569) [écouter en ligne] et messe Sicut lilium (1590) [écouter en ligne] d'après le Cantique des Cantiques ; 35 Magnificat

Roland de Lassus (1532 - 1594) : 100 Magnificat (posthume 1619, Jubilis) selon le chant grégorien [écouter en ligne] ainsi que d'après les mélodies variées

Claudio Monteverdi (1567 - 1643) : notamment ses deux versions monumentales de Magnificat, traditionnelle et contemporaine, à la fin des Vespro della Beata Vergine (1610) [écouter en ligne] ; également deux Magnificat dans la Selva morale e spirituale (1640)

Jean-Baptiste Lully (1632 - 1687) : quoique le roi Louis XIV ne lui ait chargé aucune obligation dans le domaine de la musique sacrée, ce compositeur écrivit des motets spirituels dont Benedictus Dominus Deus Israel [écouter en ligne]. Sans aucun doute cette œuvre fut-elle dédiée à son patron, saint Jean-Baptiste.

Marc-Antoine Charpentier (1643 - 1704) : Magnificat (H72 - H81) [écouter en ligne], Exultavit cor meum (H325, 1680), Benedictus Dominus Deus Israel (H345, 1687)

Michel-Richard de Lalande (1657 - 1726) : ses grands motets en latin Magnificat (S2, 1681, perdu), Audite cæli (S7, 1683), Benedictus Dominus Deus Israel (S62, 1702), exécutés à la Chapelle royale de Versailles en présence de Louis XIV

Krzysztof Penderecki (1933 - ) : Canticum Canticorum Salomonis (1973) ; Magnificat (1974) pour le 1200 anniversaire de la consécration de la cathédrale de Salzbourg [écouter en ligne]

Guillaume Belin (vers 1500 - 1568) : Les Cantiques de la Bible mis en vers français par Lancelot de Carle à 4 voix.

Jean-Baptiste Moreau (1656 - 1733) : Cantique n° I - III (1694) ; textes des Cantiques spirituels composés par Jean Racine, pour l'école de Saint-Cyr fondée par Madame de Maintenon en faveur des filles de la noblesse qui perdurèrent leurs pères à cause de la guerre, n° I, III et IV, 1694.

Michel-Richard de Lalande (1657 - 1726) : de même, Cantique sur le bonheur des justes n° IV (S127, 1694) ; original par Racine en 1694, n° II. [écouter en ligne]

Gabriel Fauré (1845 - 1924) : Cantique de Jean Racine (1865) avec lequel le jeune compositeur obtint le premier prix de composition auprès de l'École Niedermeyer de Paris [écouter en ligne].

Igor Stravinsky (1882 - 1971) : Canticum Sacrum ad Honorem Sancti Marci Nominis (1956) dédié à la basilique Saint-Marc de Venise et à son saint patron [écouter en ligne].

Krzysztof Penderecki (1933 - ) : Heruvimskaâ pesn' (Cantique des Chérubins) (1987) dédié à Mstislav Rostropovitch pour son 60 anniversaire ; texte de la liturgie orthodoxe [écouter en ligne].

Camille Saint-Saëns (1835 - 1921) : Trois rapsodies sur des cantiques bretons (op. 7, 1866) ; (I et III orchestrées en 1892)

法法词典

cantique nom commun - masculin ( cantiques )

  • 1. religion : dans les religions juive et chrétienne chant d'action de grâces à la divinité, en latin ou en langue nationale

    un cantique de Noël • Cantique des cantiques

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