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词典释义:
suédois
时间: 2024-01-05 19:29:27
[sɥedwa]

suédois, eadj.典的Suédoisn. 典人n. m. 典语

词典释义
suédois, e

adj.
典的
proverbe suédois 典谚语

Suédois
n.

典人
Un Suédois arbitrera la demi-finale.
一个典人会做这次半决赛的裁判。


n. m.
典语
Le suédois est une langue proche du danois et du norvégien.
典语是一种和丹麦语、挪威语很相近的语言。


短语搭配

proverbe suédois瑞典谚语

*haie suédoise瑞典干草架

allumettes de sûreté, allumettes suédoises安全火柴

le modèle suédois du socialisme瑞典式的社会主义类型

La petite tête de mon ami, sous les fameux chichis blond suédois (Colette).我的朋友那小脑袋上戴着有名的瑞典金色假发卷。(科莱特)

原声例句

Et apparemment, il a aussi des notions en italien, en suédois et en norvégien.

他似乎也懂点意大利语、瑞典语和挪威语。

[Madame à Paname]

Et voilà Antoine, l’assistant du professeur, il est suédois mais il habite aux Caraïbes.

这就是安托,教授的助手,他是瑞典人,但是他住在加勒比地区。

[Alter Ego+2 (A2)]

Oskar : Non, je suis suédois. Et vous ?

不,我是瑞典人,您呢?

[Édito A1]

Et c'est ce que vont étudier les chercheurs suédois sur la base de leur centaine d'échantillons.

这就是瑞典研究人员将根据他们的一百个样本进行研究的内容。

[科技生活]

Oh ! Et en plus, ça m’a permis de perfectionner mon anglais et d'apprendre le suédois !

哦!此外,这还有利于巩固我的英语,也有利于我学习瑞典语!

[Alter Ego+2 (A2)]

Fjords, ça me fait penser au yaourt suédois.

峡湾让我想起了瑞典酸奶。

[Food Story]

Le jury, composé de grands noms des sciences, de la littérature, et du monde économique est toujours suédois.

由着名科学家、文学家和经济学家组成的评委会,一直都是瑞典人。

[un jour une question 每日一问]

Carl Von Linné, le célèbre botaniste suédois du XVIIIe siècle.

卡尔·冯·林奈(Carl Von Linné),18 世纪瑞典著名植物学家。

[Jamy爷爷的科普时间]

Je vous montre pas les noms parce que tout est écrit en suédois donc ça sert à rien.

我不会向你展示名字,因为所有内容都是用瑞典语写的,所以没有任何用。

[French mornings with Elisa]

Le frigo multimédia du groupe suédois Electrolux est déjà presque prêt.

瑞典Electrolux集团的多媒体冰箱已经基本准备好了。

[Reflets 走遍法国 第三册]

例句库

La Société est une sino-étrangère de coopération fonctionnement de la société suédoise.

本公司为一家中外合作经营的瑞典公司。

L'accord bilatéral suédois avec le HCR fournit un modèle utile.

瑞典同难民署签订的双边协定提供了一个有用的模式。

Les organisations non gouvernementales suédoises jouent également un rôle important à cet égard.

瑞典非政府组织也在这一领域肩负重要任务,并发挥着中心作用。

Voir www.LastExitFlucht.org (en allemand, norvégien et suédois).

见www.LastExitFlucht.org (用德文、挪威文和瑞典文)。

Les tribunaux suédois exercent effectivement une compétence extraterritoriale.

瑞典确实行使过域外管辖权。

Projet financé par les Gouvernements suédois et finlandais.

—项目由瑞典和芬兰政府赞助。

Professeur invité Olof Palme, Conseil suédois de la recherche.

瑞典研究委员会奥洛夫·帕尔梅客座教授。

Les délégations suédoise et bélarussienne ont également fait des déclarations.

瑞典代表团和白俄罗斯代表团也发了言。

La délégation suédoise votera donc contre la formulation des modifications proposées.

因此,瑞典代表团将对拟议修正案中所载的替代措辞投反对票。

Le texte de ce protocole est actuellement examiné par le Parlement suédois.

该议定书目前已提交瑞典国会审议。

Le Parlement suédois reconnaît que le peuple sâme est un peuple autochtone.

瑞典政府承认萨米族是一个土著民族。

Après cela, le Conseil suédois du marché du travail fera une évaluation.

此后,将由瑞典劳动力市场管理局作出评价。

La composante suédoise (45) est partie le 27 décembre, comme prévu.

瑞典部队(45人)按计划于12月27日撤离。

Les Gouvernements norvégien, portugais, suédois et suisse ont fourni un généreux appui financier.

挪威、葡萄牙、瑞典和瑞士政府慷慨提供了资助。

Volume détaillé en huit chapitres, il comprendrait une version suédoise du Glossaire terminologique.

全书共有八章,其中将包括术语汇编的瑞典文版本。

Les Gouvernements néerlandais, suédois et suisse ont fourni un appui à la réunion.

这次会议得到荷兰、瑞典和瑞士三国政府的支持。

Par conséquent, les autorités suédoises considèrent ces fillettes comme des sujets à risque.

因此,瑞典当局将这些女孩视作处于危险情况的儿童。

La délégation suédoise soutient leur exclusion de l'ensemble du projet de convention.

瑞典代表团支持将这些交易从整个公约草案中排除出去。

Ce principe est désormais applicable à toutes les dispositions pénales pertinentes du droit suédois.

这一条款适用于瑞典法律的所有目前相关的刑法条款。

C'est au Parlement suédois que les femmes sont les plus nombreuses (40,4 %).

瑞典议会的妇女比例最高(40.4%)。

法语百科
Aire de répartition.

Le suédois (svenska en suédois) est une langue scandinave parlée par environ 9 millions de locuteurs, principalement en Suède et en Finlande, les deux pays dont il est langue officielle. Comme les autres langues scandinaves, il est issu du vieux norrois, la langue commune à tous les peuple germaniques de Scandinavie à l'époque des Vikings. Il reste aujourd'hui mutuellement intelligible avec le danois et le norvégien. La langue écrite et orale est standardisée, mais il subsiste des variantes régionales issues des anciens dialectes ruraux.

Comme la plupart des langues germaniques, le suédois est une langue V2 : le verbe apparaît en deuxième position dans les propositions principales. La morphologie présente un nombre réduit de flexions. Il existe deux genres (commun et neutre) et deux nombres (singulier et pluriel), mais pas de cas. Par défaut, l'article défini est un clitique postposé, mais il existe également des articles séparés. L'adjectif s'accorde avec le nom en genre et en nombre, mais aussi en fonction de son caractère défini ou non. Phonologiquement, le suédois présente un nombre important de voyelles, ainsi qu'une consonne distinctive, le sj, dont la réalisation phonétique exacte varie selon les dialectes et reste débattue.

Classification

Le suédois est une langue indo-européenne qui appartient à la branche scandinave (ou germanique du nord) des langues germaniques. Au sein des langues scandinaves, le suédois constitue avec le danois une branche orientale qui s'oppose à la branche occidentale qui réunit le norvégien, le féroïen et l'islandais. Une autre classification des langues scandinaves, qui prend en compte l'influence importante du danois sur le norvégien au cours du dernier millénaire, distingue les langues insulaires (féroïen et islandais) des langues continentales (danois, norvégien et suédois).

L'intelligibilité mutuelle qui existe entre les trois langues continentales pourrait amener à les considérer comme de simples dialectes d'une langue scandinave unique, mais les siècles de rivalité entre le Danemark et la Suède, du XVIauXVIII siècle, puis les nationalismes émergents du XIX siècle ont œuvré contre le rapprochement de leurs langues, qui possèdent des traditions linguistiques (orthographe, dictionnaires, académies) distinctes. D'un point de vue linguistique, il vaut mieux décrire les langues scandinaves continentales comme un continuum linguistique, dans lequel certains dialectes frontaliers jouent le rôle d'intermédiaires entre les langues officielles standardisées.

Une langue véhiculaire commune aux trois langues pourrait être créée, comme le fut par exemple le Bahasa Indonesia en Indonésie, qui est une synthèse des dialectes Malais parlés en Indonésie. En Scandinavie, les pays sont riches, et une académie pourrait voir le jour, pour régir, et définir cette langue commune, mais il n'y a jamais eu vraiment de volonté politique pour l'instaurer, d'autant plus que le Finnois est une langue bien différente des trois autres langues Scandinaves. Pour le moment, l'Anglais semble être la langue véhiculaire pour communiquer entre ces groupes, vu le haut niveau d'éducation de ces pays, où une large partie de la population, surtout les plus jeunes, parlent cette langue.

Histoire

Vieux norrois

Le proto-norrois, langue germanique commune à toute la Scandinavie, évolue en vieux norrois au VIII siècle. Les évolutions ultérieures ne couvrent pas l'ensemble de l'espace scandinave, donnant naissance à une série de dialectes orientaux au Danemark et en Suède, distincts des dialectes occidentaux parlés en Norvège et en Islande. Ces dialectes sont attestés par des textes écrits en futhark récent, un système de 16 runes développé à partir du vieux futhark utilisé pour transcrire le proto-norrois.

Les dialectes danois commencent à s'éloigner de leurs équivalents suédois vers 1200. Les innovations danoises se propagent de manière inégale, donnant naissance à une série d'isoglosses s'étendant de l'île de Seeland jusqu'au Norrland et au nord-ouest de la Finlande.

Vieux suédois

Une page de la Västgötalagen, code de lois de la fin du XIII siècle qui constitue l'un des plus anciens textes suédois en alphabet latin.

Au XII siècle, les dialectes parlés dans ce qu'on appelle aujourd'hui la Suède et le Danemark ont commencé à se distinguer l'un de l'autre, puis se séparèrent au XIII siècle pour former les dialectes du vieux suédois et du vieux danois. Une des différences cruciales est phonologique : en vieux danois (à la différence du vieux suédois), les diphtongues primaires æi, au et øy ont été monophtongués totalement en e et (pour les deux derniers), ø.

On donne le nom de vieux suédois à la langue suédoise parlée au Moyen Âge à partir de 1225. Parmi les documents les plus importants datant de cette période, on trouve le plus ancien code pénal régional (Västgötalagen, le code pénal du Gotland occidental), conservé par fragments remontant à 1250. La principale influence qu'a subie le suédois à cette époque vint de l'établissement de l'Église catholique, et de ses différents ordres monastiques, qui introduisirent de nombreux mots d'emprunts au latin et au grec. La syntaxe particulièrement complexe du latin influença la langue écrite. Avec l'essor que connut la Hanse, et qui fit d'elle une grande puissance économique, politique et militaire entre la fin du XIII siècle et le début du XIV, le bas allemand exerça une influence profonde sur le suédois et le danois. Cette influence fut telle que plusieurs villes suédoises comptèrent des ressortissants germanophones au sein de leurs commerces et de leur administrations. En plus d'un grand nombre de mots d'emprunt relevant du vocabulaire de la guerre, du commerce, de l'artisanat et de la bureaucratie, ce sont même des expressions fondamentales, telles que des préfixes ou des suffixes, ou des conjonctions qui ont été directement empruntés à l'allemand. Be-, ge- et för- que l'on trouve au début de mots suédois viennent le plus souvent des préfixes be-, ge- et vor-. L'ancien mot désignant une ouverture dans un mur - vindöga (cf. danois contemporain vindue) - fut remplacé par le mot fönster (allemand Fenster). Le mot eldhus devint kök (cuisine, allemand Küche), gälda devint betala (payer, allemand bezahlen), tunga devint språk (langue, allemand Sprache), et le mot begynna (allemand beginnen) apparut, aux côtés de son synonyme börja. De nombreux mots relevant du vocabulaire maritime furent également empruntés au néerlandais.

Le changement du suédois sous l'influence du bas-allemand fut facilité par le fait que le suédois était déjà, du fait de ses origines, une langue proche de l'allemand. Le bas-allemand partageait ainsi un grand nombre de mots avec les dialectes scandinaves. Par exemple, borgare (châtelain) est un emprunt au haut allemand, alors que borg (château) est scandinave, riddare (cavalier) est un emprunt au bas-allemand, mais rida (monter à cheval) est scandinave, köpman est un emprunt au bas-allemand, alors que köpa (acheter) et man (homme) appartiennent au fonds ancien de la langue (et la situation est la même pour förbjuda, för, et bjuda). Les emprunts au bas-allemand sont ainsi tout à fait différents de ceux qui seront empruntés plus tard à des langues bien plus étrangères.

Le suédois tel qu'il était parlé au début du Moyen Âge était bien différent de la langue contemporaine. Les différences les plus évidentes sont peut-être d'ordre grammatical : les cas et les genres formaient un système plus complexe. Les substantifs, adjectifs, pronoms et certains numéraux se déclinaient à quatre cas, qui comprenaient, en plus du nominatif et du génitif qui existent encore aujourd'hui, un datif et un accusatif. Le système des genres rappelle plus celui du suédois contemporain. La plupart des noms masculins et féminins se sont réunis en un seul genre, qu'on appelle en grammaire suédoise utrum (auparavant : reale). La conjugaison était elle aussi beaucoup plus complexe, comprenant indicatif et subjonctif, le verbe variant en nombre et en personne. Vers le XVI siècle, la grammaire de la langue quotidienne et de la littérature profane s'était extrêmement simplifiée, et ressembla beaucoup au suédois d'aujourd'hui. Les anciennes déclinaisons s'employèrent encore cependant dans la prose solennelle jusqu'au XVII siècle, et subsistent encore aujourd'hui dans certains dialectes.

L'utilisation des ligatures (comme æ) en Scandinavie diffère de celle qui avait cours dans la Romania. Les suites de lettres aa et oe étaient souvent écrites avec l'une des lettres se trouvant au-dessus de l'autre. Ceci contribua à former par la suite les lettres å, ä et ö.

Il est difficile de dater exactement le moment où des dialectes comme celui d'Älvdalen ou le gutnisk de Gotland ont commencé à se séparer du suédois standard. On peut cependant dire que le gutnisk a divergé du suédois bien avant que celui-ci se distingue du danois.

Suédois moderne (nysvenska)

Première page de l'évangile selon Jean dans la Bible de Gustave Vasa, éditée en 1541.

L'état de la langue appelé suédois moderne (nysvenska) commence son histoire avec l'introduction de l'imprimerie et la Réforme protestante. Après sa prise de pouvoir et son élection comme roi, Gustav Vasa commanda une traduction suédoise de la Bible, subissant ainsi une forte influence du chef religieux protestant Martin Luther. Une version du Nouveau Testament parut en 1526, et fut suivie d'une traduction complète de la Bible en 1541, qu'on appelle souvent la Bible de Gustav Vasa (Gustav Vasas bibel). Cette traduction fut considérée comme si réussie qu'elle fut — après plusieurs révisions — la plus utilisée jusqu'en 1917. Les personnes à l'origine de cette traduction étaient Laurentius Andræ et les frères Laurentius et Olaus Petri. La plupart des traducteurs venaient de la Suède centrale (Mellansverige), région dont les dialectes influencèrent donc profondément la langue employée.

La Bible de Gustav Vasa fut considérée comme un bon compromis entre des usages de la langue anciens et nouveaux. Même si l'usage qu'elle fait de la langue n'est pas totalement conforme à la langue parlée de son époque, cet usage n'avait rien d'extrêmement conservateur. Avec elle, un grand pas était franchi vers une graphie plus aboutie de la langue suédoise : elle imposa par exemple l'usage des graphèmes å, ä et ö, l'usage de ck à la place de kk après les voyelles brèves, ainsi que la graphie originelle de och (la conjonction et). Les traducteurs étaient censés produire une langue compréhensible par elle-même : pour ce faire, ils évitèrent aussi bien les emprunts au danois et à l'allemand que des constructions syntaxiques trop lourdes calquées sur le latin. Le texte obtenu fut écrit dans une langue respectant la tradition suédoise, et qui permit l'essor du suédois moderne.

Même si la bible de Gustav Vasa marqua fortement les graphies employées et conduisit à une stabilisation de la langue, au XVI siècle les graphies redevinrent plus aléatoires. Les discussions sur l'orthographe à proprement parler n'eurent pas lieu avant le XVII siècle, après l'écriture des premières grammaires du suédois. Une loi ecclésiastique de 1686 fut lourde de conséquences pour l'aptitude des gens du peuple à lire et écrire le suédois. Elle donna aux prêtres la responsabilité de vérifier si les gens du peuple connaissaient les passages importants de la Bible et du petit catéchisme de Luther. C'est ainsi que l'alphabétisation connut dès cette époque un essor important en Suède. En Swensk Orde-Skötsel , écrit en 1680 par Samuel Columbus recommanda l'utilisation du suédois, et d'utiliser une langue écrite semblable à la langue orale. Dans la deuxième moitié du XVII siècle, les rois Charles XI et Charles XII de Suède ordonnèrent aux prêtres et aux diplomates de faire la promotion du suédois, au détriment des autres langues ainsi que des mots étrangers.

Au XVII siècle, le français était la langue couramment utilisée dans les familles royales d'Europe et au sein de la noblesse. Le français, par l'intermédiaire des Lumières et de l'intérêt que l'on pouvait alors avoir pour la culture, fut la source de nombreux emprunts au XVIII siècle : c'est à cette époque qu'ont été empruntés des mots comme möbel (< meuble), balkong (< balcon), garderob (< garde-robe), salong (< salon), parfym (< parfum), mustasch (< moustache), kastrull (< casserole), balett(

Des controverses sur les différentes graphies coururent tout au long du XIX siècle, et ne prirent fin qu'au début du XX siècle pour former une norme assez globalement acceptée. Par exemple, l'emploi des majuscules n'était pas standardisé, et suivait en grande partie les propensions individuelles des usagers, sur lesquels l'allemand (langue dans laquelle, encore aujourd'hui, les noms communs s'écrivent avec une majuscule) avait beaucoup d'influence. Parmi les événements du XIX siècle les plus lourds de conséquences pour la langue, on peut mentionner le traité de Carl Gustaf Leopold (sv) sur l'orthographe, introduit dans les écoles populaires en 1842, et la liste de mots de l'Académie suédoise de 1874.

Parmi les changements de prononciation qui eurent lieu à cette époque, on compte l'assimilation progressive de groupes consonantiques en /ʃ/ (ou en /ɦ/ dans les dialectes du Sud), et la perte de sonorité des consonnes /g/ et /dʒ/ devant des voyelles d'avant.

Suédois contemporain (nusvenska)

Cette une du Östergötlands Dagblad (sv) de 1938 illustre l'une des évolutions récentes de la langue suédoise : la disparition des formes verbales plurielles (ha, marschera), tombées en désuétude dans les années 1950.

On donne le nom de suédois contemporain (nusvenska) à l'état que la langue connaît aujourd'hui, et depuis environ 1900. Avec l'industrialisation et l'urbanisation de la Suède — déjà en bonne voie dès les années 1890 — ce sont de nouvelles catégories de personnes qui commencent à faire leur entrée dans la littérature suédoise. De nombreux auteurs nouveaux, hommes politiques et autres personnages publics exerçaient une profonde influence sur la langue nationale qui se développait. Si l'on cherche un point de départ précis, on peut poser l'année 1879 (celle de La Chambre rouge), et la percée d'August Strindberg (1849-1912), un des auteurs les plus influents.

Une réforme de l'orthographe, lancée par le ministre des Affaires religieuses Fridtjuv Berg en 1906, fit une démarcation nette avec ce qu'on appellera par la suite l'ancienne orthographe : haf devint hav (radical du verbe avoir), rödt devint rött (adjectif rouge accordé au genre neutre), etc. La règle orthographique — pas si ancienne qu'on pourrait le croire — qui fait la différence entre les participes passés et les supins (huset är måladt, jag har målat : la maison est peinte, j'ai peint), fait partie des quelques-unes qui manquent encore à cette époque. La disparition de la graphie hv, par exemple en tête des mots interrogatifs hvem (qui), hvar (où), ont été pointées du doigt par beaucoup, parce qu'elle éloignait le suédois du danois et du norvégien.

C'est pendant le XX siècle qu'une langue nationale commune, standardisée, vint à la portée de la grande majorité des Suédois. L'orthographe était définitivement standardisée et presque entièrement unifiée depuis la réforme de 1906. À l'exception des formes plurielles des verbes (comme vi komma, nous venons, alors que la graphie moderne est vi kommer) et de quelques différences ponctuelles dans l'ordre des mots, en particulier dans la langue écrite (par exemple l'inversion Och beslutade styrelsen att…, où le sujet styrelsen passe après le verbe beslutade lorsque la proposition commence par une conjonction de coordination comme och), la langue était globalement identique au suédois parlé aujourd'hui. Dans la conjugaison des verbes, les désinences du pluriel furent de moins en moins utilisées et disparurent en 1950, lorsque les dernières recommandations officielles à propos de leur usage furent supprimées.

Le changement le plus visible consista en un raccourcissement des usages du suédois formel, pour aller vers le plus facile à lire et à prononcer. Les exemples les plus patents sont le raccourcissement d'un petit nombre de verbes très courants : tager devint tar (conjugaison au présent de prendre), ikläda sig devint klä sig i (s'habiller). Skall (auxiliaire dénotant le futur) semble revenir, mais il est encore écrit en général sous sa forme abrégée ska. Au cours des années 1970 et 1980 apparurent des formes comme sen au lieu de sedan (adverbe ensuite), nån au lieu de någon (pronom quelqu'un, ou déterminant quelque), dom au lieu de de ou dem (pronom personnel de troisième personne du pluriel), dej au lieu de dig (cas objet du pronom personnel de deuxième personne du singulier). Ce mouvement semble s'être arrêté depuis. Des conjonctions comme ehuru, därest et ity ont cédé place à leurs homologues issus de la langue orale : fast, om et därför. Depuis les années 1970, le développement (et la fabrication) d'un suédois d'usage courant, compréhensible, à l'oral, a formé un des combats les plus essentiels concernant cette langue.

Un changement important dans la réalité sociale de la langue intervint dans les années 1960 avec ce qu'on a appelé la réforme du tutoiement (du-reformen). On considérait auparavant que le mieux était de s'adresser aux personnes d'un rang social comparable au sien ou plus élevé en utilisant un titre et un nom de famille. L'usage de herr (monsieur), fru (madame) et fröken (mademoiselle) était en général restreint à la conversation avec des personnes dont la profession, les titres académiques ou le rang militaire n'était pas connu de leur interlocuteur. On se posait parfois la question de savoir s'il fallait s'adresser à son interlocuteur à la troisième personne. Pour résoudre ce problème, des expressions comme vad får det lov att vara? ou tas det socker i kaffet? (utilisation de la forme passive : Du sucre est-il pris dans le café ?) étaient utilisées. Au début du XX siècle, beaucoup essayèrent de remplacer ce système compliqué de titres par le pronom vous, à l'image de ce qui était fait en français ou en allemand. Vous (ni) fut cependant bientôt ressenti comme une variante un peu moins arrogante de tu (du, ou de la troisième personne) pour s'adresser à des personnes de rang social inférieur, dépourvues de titre. Avec la libéralisation et un virage à gauche de la société suédoise pendant la seconde moitié du XX siècle, ces différences de classes devinrent moins pertinentes et du (tu) devint le pronom d'adresse habituel, même dans les occasions les plus formelles et officielles. Ce qu'on appelle le nouveau vouvoiement ("det nya niandet") chez les vendeurs de magasins et autres emplois de services reste un phénomène marginal.

Répartition géographique

En Suède

Le suédois est la langue principale de la grande majorité de 8 millions de personnes nées en Suède. Il constitue également la langue seconde d'environ 1 million d'immigrants.

Le suédois est officiellement la « principale langue » (huvudspråk) de Suède. Omniprésente dans les institutions et l'éducation, elle ne bénéficie cependant d'aucun statut officiel jusqu'en 2009. En 2005, une proposition de loi visant à en faire la langue officielle du pays est présentée au Parlement, mais elle est rejetée par 147 voix contre 145. Une seconde proposition, plus développée et renforçant également le statut des langues minoritaires, est soumise par un comité d'experts en mars 2008. Elle est votée par le Parlement et entre en vigueur le 1 juin 2009.

En Finlande

Le suédois est l'une des deux langues officielles de la Finlande, avec le finnois. Les seize communes de l'archipel d'Åland sont exclusivement suédophones, ainsi que trois autres communes du pays, dont Korsnäs, qui possède le taux le plus élevé de locuteurs natifs suédophones (98 %).

En 2012, environ 290 000 Finlandais (5,3 % de la population) ont le suédois comme langue maternelle. Jusqu’à ces dernières années, le taux de suédophones en Finlande avait diminué de façon continue pendant 400 ans. Aujourd'hui, le taux semble s'être stabilisé.

Ailleurs

Une minorité suédophone, arrivée au XIII siècle, réside toujours en Estonie : les Suédois d'Estonie.

Organes régulateurs

Le Conseil de la langue suédoise est l'organisme officiel responsable de la normalisation du suédois, mais il n'essaye pas de surveiller la langue aussi fort que, par exemple, l'Académie française. Plusieurs organisations et agences exigent néanmoins que les règles données dans la publication du conseil Svenska Skrivregler soient suivies dans toutes communications officielles. Effectivement, le conseil est considéré comme l'organe régissant de la normalisation orthographique. Parmi les organisations qui font partie du conseil, l'Académie suédoise est considérée comme la plus importante.

Autrefois, de 1526 à 1917, les traductions suédoises de la Bible dictaient la norme, mais la traduction officielle de 1917 n'a pas rattrapé l'évolution de la langue. À sa place, ce sont les règles orthographiques appliquées par l'agence de presse TT, instituée en 1922, qui sont depuis lors reconnues comme fixant la langue standard.

Dialectes

Les dialectes du suédois sont traditionnellement divisés en six groupes :

ceux du Norrland (Norrländska mål) ;

ceux du Svealand (Sveamål) ;

ceux du Götaland (Götamål)

ceux de l'île de Gotland (Gotländska mål) ;

ceux du sud du pays (Sydsvenska mål) ;

ceux de Finlande et d'Estonie (Östsvenska mål).

Écriture

Un clavier d'ordinateur avec les touches Å, Ä et Ö. Il permet également d'écrire les caractères propres au danois et au norvégien.

Le suédois utilise un alphabet de 29 lettres. Il comprend les 26 lettres de base de l'alphabet latin et trois lettres supplémentaires : le Å (« A rond en chef »), le Ä (« A tréma ») et le Ö (« O tréma »), qui se prononcent généralement /o(ː)/, /ɛ(ː)/ et /œ(ː)/. Ces trois graphèmes ne sont pas considérés comme des variantes diacritées de A et O, mais comme des lettres à part entière, qui figurent après la lettre Z dans l'ordre alphabétique. Elles ont été créées au XVI siècle et correspondent respectivement à un O écrit au-dessus d'un A, un E au-dessus d'un A et un E au-dessus d'un O.

Les lettres accentuées sont rares en suédois. Le É sert parfois à indiquer la position de l'accent tonique, en particulier lorsqu'il existe un homophone où l'accent tombe ailleurs : ainsi idé « idée » se distingue-t-il de ide « tanière ». Il figure également dans quelques noms propres. L'accent aigu apparaît sur d'autres lettres dans des emprunts ou des noms propres. Le À est utilisé pour indiquer un coût unitaire, à la manière de l'arobase @ en anglais.

Phonologie

Les dialectes suédois comptent 17 ou 18 voyelles, la moitié brèves et l'autre moitié longues. La majorité des voyelles longues vont de pair avec une brève qui partage leur qualité, mais un peu plus ouverte et centrale.

Trapèze vocalique du suédois central standard.
Trapèze vocalique du suédois central standard.

Il existe 18 consonnes, dont deux (/ɧ/ et /r/) présentent d'importantes variations en fonction du dialecte et du statut social du locuteur. De nombreux dialectes présentent des rétroflexes lorsqu'un /r/ est suivi d'une dentale. Les dialectes des anciennes provinces danoises sont caractérisés par un /r/ uvulaire, à la française, qui empêche l'apparition des rétroflexes.

Consonnes du suédois Bilabiales Labio-dentales Dentales Rétroflexe / Alvéolaire Palatales Vélaires Glottale Nasales m n ŋ Occlusives p b t d k g Spirantes v r j h Fricatives f s ɕ ɧ Roulée Latérale l

Le suédois est une langue à accent de hauteur. Il distingue deux tons : un accent « aigu » (ou accent 1) et un accent « grave » (ou accent 2). La prosodie constitue l'une des différences les plus marquées entre dialectes.

Grammaire

Le nom

Les noms peuvent être de deux genres : commun (utrum) ou neutre (neutrum). Les noms communs représentent environ 80 % de l'ensemble de cette catégorie. Ils se distinguent par leurs articles : en correspond au genre commun et ett au neutre. L'article indéfini s'utilise comme en français, mais ce n'est pas le cas de l'article défini, qui est postposé et enclitique, c’est-à-dire qu'il est soudé à la fin du nom.

Commun Neutre
Indéfini en dag « un jour » ett barn « un enfant »
Défini dagen « le jour » barnet « l'enfant »

Il existe six terminaisons possibles pour le pluriel des noms : -or, -ar, -er, -r, -n et rien. Ces pluriels correspondent à la forme indéfinie du nom. Pour la forme définie, il faut ajouter un article postposé enclitique, qui peut être -na (après un pluriel se terminant par -r), -a (après un pluriel en -n) ou -n (après un pluriel non marqué).

Commun Neutre
Indéfini dagar « des jours » barn « des enfants »
Défini dagarna « les jours » barnen « les enfants »

L'adjectif

L'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il modifie. Il existe deux déclinaisons de l'adjectif : la déclinaison définie ne peut être utilisée que lorsque l'adjectif est en position d'épithète, alors que la déclinaison indéfinie peut apparaître en position d'épithète ou d'attribut.

Singulier Pluriel
Épithète Indéfini en ung flicka « une jeune fille »
ett ungt barn « un jeune enfant »
unga flickor « des jeunes filles »
unga barn « de jeunes enfants »
Défini den unga flickan « la jeune fille »
det unga barnet « le jeune enfant »
de unga flickorna « les jeunes filles »
de unga barnen « les jeunes enfants »
Attribut flickan är ung « la fille est jeune »
barnet är ungt « l'enfant est jeune »
flickorna är unga « les filles sont jeunes »
barnen är unga « les enfants sont jeunes »

La déclinaison définie pratique la double détermination du nom, avec l'utilisation de den / det / de en plus de l'article postposé enclitique.

Le verbe

Comme dans les autres langues germaniques, il existe des verbes faibles et des verbes forts. Les premiers forment leur prétérit et leur participe passé par l'ajout d'un suffixe comprenant une voyelle dentale (t ou d), alors que les seconds le forment en altérant la voyelle de leur radical. Bien que les verbes forts ne représentent que 8 % de l'ensemble des verbes suédois, ils constituent une part importante des verbes les plus couramment employés.

Au présent comme au prétérit, il n'y a pas d'accord en nombre et en personne : le paradigme entier ne comprend qu'une seule forme. Le participe passé se décline comme en français et s'utilise comme un adjectif. Le supin, forme distincte du participe passé (il est souvent, mais pas toujours, identique au participe passé neutre), est utilisé pour former les temps composés avec l'auxiliaire ha « avoir ».

Il existe trois façons de former le passif :

-s, plutôt utilisé à l'écrit, est courant dans les instructions ou les ordres ;

bli + participe passé insiste sur le caractère transitoire de l'action ;

vara + participe passé insiste sur le résultat de l'action.

Le subjonctif n'est quasiment plus employé. Il ne subsiste guère que dans des expressions figées comme Leve kungen! « Vive le roi ! ». L'impératif est identique au radical du verbe. Le participe présent est invariable et formé à l'aide du suffixe -ande ou -ende ; il est assez peu utilisé.

Lexique

La façade de ce restaurant de Stockholm présente deux emprunts au français : entré et restaurang.

La majeure partie du vocabulaire suédois est d'origine germanique, en distinguant le fonds germanique natif des emprunts ultérieurs aux autres langues germaniques, principalement l'allemand, le moyen bas allemand (lingua franca dans la zone hanséatique au Moyen Âge) et l'anglais dans une moindre mesure. Certains emprunts sont des calques du terme original, comme bomull « coton », de l'allemand Baumwolle.

Les emprunts au français remontent pour la plupart au XVIIetXVIII siècle. Ils ont généralement trait aux domaines de la culture, du théâtre et de la restauration. Leur orthographe est adaptée à la phonologie du suédois : fåtölj « fauteuil », parfym « parfum », toalett « toilette ».

La plupart des termes des domaines religieux et scientifique sont d'origine grecque ou latine, le plus souvent empruntés par l'intermédiaire du français, ou, plus récemment, de l'anglais. Le suédois de Finlande a parfois des termes propres proches des mots finnois correspondant, particulièrement dans le vocabulaire juridique et administratif.

Comme dans les autres langues germaniques, de nouveaux mots peuvent être formés par composition. Le déterminé se trouve toujours à la fin du mot composé, après les déterminants. À l'image de ce qui se passe en allemand et en néerlandais, ces mots composés peuvent devenir très longs : par exemple, produktionsstyrningssystemsprogramvaruuppdatering signifie « mise à jour (uppdatering) du logiciel (programvaru) du système (system) de contrôle (styrning) de la production (produktion) ». Cependant, il est rare de trouver des mots d'une telle longueur ailleurs qu'à l'écrit, dans des textes de nature technique.

La dérivation lexicale permet également de construire de nouveaux mots à partir de mots existants. Il est possible de former des verbes à partir de substantifs en leur ajoutant la terminaison -a, comme bila « voyager en voiture » à partir de bil « voiture. L'opération inverse est également productive, comme dans le cas de tänk « concept, manière de penser » à partir de tänka « penser ».

Dictionnaires

Norstedts lilla franska ordbok, Norstedts, 1999, (ISBN 91-7227-367-4) (français-suédois et suédois-français, 70 000 mots et phrases)

Thekla Hammar, Norstedts svensk-fransk ordbok, Norstedts, 1993, (ISBN 91-1-925312-5) (suédois-français, 106 000 mots et phrases)

Birgitta Wahlman et Eugène-Pierre Davoust, Franska ordboken, Esselte studium, 1989, (ISBN 91-24-33690-4) (français-suédois et suédois-français, 81 000 mots et phrases)

中文百科

瑞典语(svenska, 发音)是北日耳曼语(也称为斯堪的那维亚语)的一种,主要使用地区为瑞典、芬兰(尤其是奥兰岛),使用人数超过九百万人。它和斯堪的那维亚地区另外两种语言——丹麦语和挪威语——是相通语言。和其它北日耳曼语一样,瑞典语来源于古诺尔斯语。古诺尔斯语是维京时期斯堪的那维亚地区通用语言。

瑞典成人的识字率高达99%。标准瑞典语是瑞典官方语言,来源于19世纪瑞典中部的方言,并在20世纪初固定下来。标准瑞典语的口语和书面语是统一且标准化的。如今从一些古老的偏远地区的方言演化下来的其它语言变体依旧存在,部分方言和标准瑞典语在语法和词汇上有很大区别,已经不能称为相同语言。这些方言只在很偏僻的地区使用,并且使用的人数很少,而这些人社会流动性很低。虽然目前没有迹象这些语言将成为死语,有很多学者认真研究这些方言,并且当地政府也鼓励人们使用这些方言,但是自上个世纪以来,使用这些方言的人数还是逐渐减少。

瑞典语标准语序是主谓宾结构,有时为了强调某些词会更改语序。瑞典语的构词学和英语相近,词形变化相对较少;有两种词性,没有语法上的格(以前的研究认为有两种格,主格和属格);单数和复数之间有区别。形容词根据词性、数量和限定范畴的不同发生改变。名词的限定范畴通过不同后缀来表示,同时前面加以定冠词和不定冠词。韵律特征体现在重音和声调上。瑞典语有大量元音。瑞典语还以Sj音而着称,这是一种变化复杂的辅音音位。

语系分类

瑞典语属于印欧语系日耳曼语族北日耳曼语支,和丹麦语同属东斯堪的那维亚语。与之相对的西斯堪的那维亚语则由法罗语、冰岛语和挪威语组成。近来研究分析提出将北日耳曼语支分成斯堪的那维亚岛语和斯堪的那维亚大陆语,将挪威语与丹麦语和瑞典语分成一类,主要原因是近1000年来,挪威语受东斯堪的那维亚语(尤其是丹麦语)影响很深,而与法罗语和冰岛语的差异越来越大。 根据很多通用语言的基本标准,斯堪的那维亚大陆语被广泛认为是通用斯堪的那维亚语的几种方言,相互差别不大。然而,由于几个世纪以来丹麦和瑞典的强烈冲突,包括16世纪和17世纪一系列的战争以及19世纪末期和20世纪初期民族主义浮现,这些语言在拼写、词典、语法和管理机构等方面都独立发展。丹麦语、挪威语和瑞典语从语言学的观点来看更象是斯堪的那维亚语的方言连续体,而其中的一些地区,比如挪威和瑞典交界处(尤其是西约塔兰省、韦姆兰省、达拉纳省和耶姆特兰省的西部)采用了介于两国标准语言的中间语言。

历史

9世纪,古诺尔斯语开始分化为古西诺尔斯语(挪威和冰岛)与古东诺尔斯语(瑞典和丹麦)。12世纪,丹麦和瑞典的方言开始分化,13世纪古丹麦语和古瑞典语开始形成。在中世纪,所有这些语言都受中古低地德语影响。虽然语言的发展从来没有严格的界限,本文讲述的分类方法目前被瑞典语语言学家所广泛接受并使用。 古诺尔斯语 10世纪古诺尔斯语和其它相近语言的分布: 古西诺尔斯语 古东诺尔斯语 古哥特兰语 克里米亚哥特语 其它日耳曼语族中和古诺尔斯语有互通性的语言 8世纪,斯堪的那维亚的日耳曼语族经历了一些改变,演化成古诺尔斯语。这种语言也经历了一些新的变化,然而并没有在整个斯堪的那维亚地区流传起来,这样就形成了两种相似的语言,古西诺尔斯语(挪威和冰岛)与古东诺尔斯语(瑞典和丹麦)。 古东诺尔斯语的次方言在瑞典被称作古北欧瑞典语,在丹麦则称作古北欧丹麦语。在12世纪之前,除了一个古北欧丹麦语单元音化外(见下文),两个国家的方言还是基本相同的,这些方言被称作古代北欧文本的主要原因是这些语言使用古北欧字母书写。 从1100年开始,丹麦的方言和瑞典开始有所不同。由于丹麦各地语言改革的不均衡而导致一系列小方言的产生,同言线从南方的西兰岛一直分布到北方诺尔兰、东博腾以及芬兰的东南部。 古北欧丹麦语中将双元音“æi”单元音化为“é”,如“stæinn”转化成“sténn”(意为石头),这也是古北欧丹麦语和其它古东诺尔斯语的一个主要区别。另外“au”转化成长开口音“ø”,如“dauðr”转成“døðr”(意为死亡)。而且,双元音“øy”转成长闭口音“ø”。这些革新影响了除了瑞典北部和梅拉伦地区东部以大部分使用古北欧瑞典语的地区。 古瑞典语 西约塔兰法的副本-1280年代西约塔兰的法律,是用拉丁字母书写的瑞典语的最早的文档之一。 1225年开始,中世纪的瑞典语称为古瑞典语(fornsvenska)。在所有那个时期用拉丁字母书写的最重要文档中,西约塔兰法(Västgötalagen)是其中最古老的文档之一,发现的碎片中记载的年份为1250年。随着天主教的成立和各种宗教的法规的颁布,瑞典语引入了很多希腊语和拉丁语的外来词。13世纪末期和14世纪初期,汉萨同盟力量的扩大,除了在经济、军事和政治上的影响外,随着大量德国的移民的到来,低地德语也开始影响瑞典语的发展。除了战争、贸易和行政相关大量词语外,语法的前缀甚至连接词也引入到瑞典语中。几乎所有的海军术语都是从德语中借用过来的。 早期中世纪瑞典语和现代语言相比有更多复杂的格,并且词性系统也还没有被缩小。名词、形容词、代词和一些数词有四种格,除了现代的主格外,还有属格、与格和宾格。词性系统与现代德语类似,分阳性、阴性和中性。大部分阳性和阴性的名词后来被归为通性。动词系统也很复杂,包括虚拟和命令语气,并且动词要随人称和数进行变位。16世纪,现代瑞典语口语和通俗文学中的语法格和词性系统减少为两种格和两种性。直到18世纪,一些散文等体裁的作品还沿袭原来的词形变化,而在一些方言中一直保留到20世纪初。 北欧国家中,拉丁字母有一些变迁。根据区域的不同,“ae”在有些语言中拼写成“æ” 或者“a'”;“ao”则为“a”,“oe”则为“o”,后来演化成三个不同的字母——ä、å和ö。 近代瑞典语 1541年版本的古斯塔夫·瓦萨圣经的封面 随着印刷机的出现和欧洲宗教改革的推动,近代瑞典语(nysvenska)也开始发展。新国王古斯塔夫·瓦萨掌握政权后,命令将圣经翻译成瑞典文。《新约圣经》于1526年出版,全套瑞典语圣经译本于1541年出版,通常被称作“古斯塔夫·瓦萨圣经”。这个版本的翻译非常成功,不断重版,到1917年之前一直是最通用的圣经译本。主要的翻译者是劳伦丘斯·安德雷(Laurentius Andreae)、劳伦丘斯·彼得里(Laurentius Petri)和奥劳斯·彼得里(Olaus Petri)。 瓦萨圣经通常被认为是古瑞典语和新瑞典语的适度综合。它并没有全部使用当时通用的口语,也没有完全废弃古老的术语。这是瑞典语正写法发展的重要的一步,引入了元音“å”、“ä”和“ö”,同时拼写“ck”取代了“kk”, 与丹麦语圣经有了明显区别,可能也是两个国家正在进行战争的原因导致。三位翻译者都来自瑞典中部,因此在新的圣经里面加入了一些特殊的中部瑞典语的特征。 虽然圣经的翻译为正写法的标准指定创建了一个良好的开端,然而在该世纪的其余岁月里拼写变得更加不确定。19世纪初期,关于拼写的讨论争执不定,直到19世纪下半世纪,正写法才达到普遍接受的标准。 当时大写字母还没有标准化。受德语影响,名词都是大写的,其它大写则很少。由于圣经的印刷采用粗黑体字或黑体字,因此大写字母的也不明显。这种字体一直使用到18世纪中期,之后渐渐被拉丁字体(通常为为西文粗体字)所取代。 在近代瑞典语发展时期,发音出现一些重大的变化,一些不同的辅音簇发音逐渐转为清齿龈擦音/ʃ/和/ɧ/;同时/g/和/k/逐渐向/j/和清龈颚擦音/ɕ/软化,浊软颚擦音/ɣ/ 开始往对应的浊软颚塞音/g/转变。 当代瑞典语 奥古斯特·斯特林堡--瑞典现代文学巨匠 19世纪末期,随着瑞典工业化和城市化的发展,瑞典语也进入了一个新的时期。语言学术语将这个时期直至如今使用的瑞典语称为当代瑞典语(nusvenska)。很多作家、学者、政治家以及其它公共人物对新的国家语言影响很大,其中影响最大的是奥古斯特·斯特林堡(1849年-1912年)。 20世纪,标准通用的国家语言成型,全瑞典人开始使用。1906年,拼写改革后,正写法终于稳定下来,除了一些细小的差别外,基本统一格式。与如今的瑞典语相比,仅仅是动词复数形式和一些句法(主要是书面语)的不同。动词的复数形式直到1950年才废弃使用。 1960年,瑞典语有一个明显的变化,被称为“你改革”(du-reformen)。以前,称呼一个与自己同等或高一些社会地位的人的正确方法是在姓前面加头衔。只有在陌生人初次会话,不清楚对方的职业、学术头衔或军衔的时候才使用“herr”(先生)、“fru”(夫人)或“fröken”(小姐)。这样在社团的谈话中介绍给第三者时会变得较复杂。20世纪初期,曾经试图用“ni”(你)来取代头衔,类似法语里的“Vous”。“tu”(第二人称单数形式)用来称呼比自己地位低的人,“ni”(第二人称复数形式)则用来称呼不熟悉的人。1950年代和1960年代,随着瑞典社会自由主义化和激进化,社会阶层的差别没有以前那幺巨大,“du”开始成为标准,用于非正式和正式场合。这项改革不是一个政治法令,更多体现的是社会态度的变化,到1960年代末期和1970年代初期,改革完成。

使用情况

瑞典语是瑞典的官方语言,也是该国约800万本土出生居民的母语,瑞典100万移民人口绝大多数通晓瑞典语。芬兰有5.5%人口使用瑞典语作为母语。这些芬籍瑞典人众居在沿海地区及芬兰南部和西部的海岛上地区,在这些地区,瑞典语是主要语言,其中科什奈斯、奈而珀斯和拉什莫三个城市瑞典语是唯一的官方语言。在北欧国家之间移民很普遍,由于这些国家的语言和文化很相似,新入籍者很快就被同化,而不是孤立开来。根据美国户籍统计,大约有67,000人是瑞典语用户,瑞典语用户在其它国家相对较少,如巴西和阿根廷有一些瑞典人的后代,保留了他们的语言和名字。在瑞典之外,大约有40,000人学习瑞典语。 官方地位 一个芬兰语和瑞典语双语路牌 虽然没有明确法律规定,瑞典语实际上是瑞典的官方语言,被国家和地方政府正式推荐使用。瑞典国会曾在2006年有提案将瑞典语规定为官方语言,由于一些进程上的失误没有通过。 瑞典语是芬兰自治省奥兰的官方语言。该地区的26,000居民中有95%使用瑞典语作为母语。在芬兰,瑞典语与芬兰语同是芬兰的官方语言。瑞典语也是欧盟的官方语言之一,以及北欧理事会的工作语言之一。根据1987年3月1日开始实行的《北欧语言条约》规定,北欧国家使用瑞典语的公民在与其它北欧国家的政府机构交流时可以不必支付任何口译或翻译的费用。 管理机构 瑞典语言委员会(Språkrådet)是瑞典的瑞典语官方管理机构,但是并不控制语言的发展,这点与法兰西学院主要修定法语,制定语言规则有所不同。然而,很多组织和机构要求在官方文档中遵循委员会颁布的《瑞典语书写规范》(Svenska skrivregler),该规范已经成为瑞典语正写法事实上的标准。在瑞典语言委员会很多成员组织中,1786年创建的瑞典学院是影响较大的一个机构,编撰并出版了《Svenska Akademiens ordlista》(瑞典学院字典,简称SAOL,目前已经出版了13版)、《Svenska Akademiens ordbok》(瑞典学院辞典)以及其它种类繁多的语法、拼写方面的书籍。 芬兰语言研究院是芬兰的瑞典语官方管理机构,它最重要的任务是与瑞典使用的瑞典语保持互通性。该研究院出版了《Finlandssvensk ordbok》(芬兰瑞典语词典),这是一本介绍芬兰和瑞典使用的瑞典语区别的书。

字母

瑞典语字母 A a B b C c D d E e F f G g H h I i J j K k L l M m N n O o P p Q q R r S s T t U u V v W w X x Y y Z z Å å Ä ä Ö ö 瑞典语有29个字母:拉丁字母的26个加上Å / å、Ä / ä及Ö / ö。这3个字母排在z之后。W这个字母只出现在专用名词(如人名地名和外来语)中,所以经常不算作一个独立的字母,这也是有些学者认为瑞典语只有28个字母的原因。 古北欧语和古瑞典语最初用北欧古字母。中世纪时渐被拉丁字母取代。

语音特色

中部标准瑞典语的元音音位 瑞典语元音众多,共有9个元音字母,17个元音音位,比世界上其它主要语言的平均元音音位多。瑞典语共有18个辅音音位,其中清硬颚软颚擦音/ɧ/和/r/在不同地区发音差别很大。 瑞典语并没有一个标准发音。在不同的方言中,元音和一部分辅音(尤其是部分清擦音和字母r有关的发音)在不同方言中有相当区别。三个主要的优势方言为:中部标准瑞典语、芬兰瑞典语、南部标准瑞典语。瑞典语的韵律在集中优势方言之间区别相当大。

词汇

大多数瑞典语的词汇源自日耳曼语族,如“mus”(鼠)、“kung”(国王)和“gås”(鹅)。宗教和科学大量词汇来源于拉丁语和希腊语,从法语和后来的英语借用而来。 18世纪,大量法语词汇引入瑞典语。这些单词被音译成瑞典语拼写系统,因此发音和法语非常接近。这些词大多由于有明显的“法国口音”而容易区分出来,其重音通常在最后一个音节,如“nivå”(水准,法语为“niveau”)、“fåtölj”(扶手座椅,法语为“fauteuil”)和“affär”(商店,法语为“affaire”)等。从其它日耳曼语族借用词汇的现象也很普遍,最初从汉莎同盟时期的通用语中古低地德语,后来从标准德语。其中一些瑞典语的复合字也是从德语的复合字沿用而来,如“bomull”来自德语“Baumwolle”,意为棉花,是树和羊毛两个词组合起来。芬兰瑞典语有很多术语,尤其是法律和政府术语是从芬兰语仿造而来。 和许多其它日耳曼语族的语言一样,瑞典语的新词通常用组合旧词的方法产生。瑞典语新词的组合方法很自由,如“solnedgång”表示日落,由“sol”(太阳)、“ned”(下)和“gång”(路径)组成。然而,就像德语和丹麦语一样,非常长的词,如“produktionsstyrningssystemsprogramvaruuppdatering”(意为“生产控制系统软件升级”)是允许的但是也是不雅的。组合名词保留他们的原来性。在名词后加上“-a”可产生一个新的动词,如“disk”(碗)转成“diska”(洗碗)、“bil”(车)转成“bila”(驾驶车)。

文法

所有后缀是a的通性名词复数时加-r,后缀a转做o。例如,女孩:flicka(单数);flickor(复数)。

大多数字尾不是a的通性名词复数时加-ar、-er或-r(使用哪一个要死记)。

所有后缀为元音的中性名词加-n,如苹果:äpple(单数);äpplen(复数)。

所有后缀为辅音的中性名词单、复数不变,如小孩:barn(单数、复数)。

常用对话

你好!Hej!

早安!God morgon!

晚安!God natt!

欢迎!Välkommen!

再见!Hej då!

谢谢!Tack!

不客气! Varsågod!

非常感谢! Tack så mycket!

对不起! Förlåt!

没关系! För all del!

是。Ja.

否。Nej.

脚注

↑ Crystal,《斯堪的那维亚语》

↑ Bergman,第21–23页。

↑ Pettersson,第139页。

↑ Pettersson,第151页。

↑ Pettersson,第138页。

↑ 《Nationalencyklopedin》(国家百科全书)文章“du-tilltal”和“ni-tilltal”

↑ 《芬兰-一个移民国家》,2007年9月21日访问。

↑ 《学习瑞典语》,2007年9月21日访问。

↑ 《Svenskan blir inte officiellt språk》(瑞典语没有通过官方语言的立法),瑞典电视台,2005年12月07日播出,2007年9月21日访问。(瑞典文)

↑ Konvention mellan Sverige, Danmark, Finland, Island och Norge om nordiska medborgares rätt att använda sitt eget språk i annat nordiskt land,北欧理事会官方网站,2007年9月21日访问。

↑ 《20th anniversary of the Nordic Language Convention》北欧语言条约签订20周年,北欧新闻,2007年2月22日播出,2007年9月21日访问。

↑ 杨迟,第25页。

法法词典

suédois adjectif ( suédoise, suédois, suédoises )

  • 1. de Suède

    un port suédois

suédois nom commun - masculin ( suédois )

  • 1. linguistique langue germanique de la famille indo-européenne parlée principalement en Suède et en Finlande

    l'apprentissage du suédois

allumette suédoise locution nominale - féminin ( (allumettes suédoises) )

  • 1. allumette de sûreté qui ne s'enflamme que par friction sur un frottoir spécial (vieilli)

    une boîte d'allumettes suédoises

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