Megaptera novaeangliae • Mégaptère, Jubarte, Rorqual à bosse
Megaptera novaeangliae Saut d'une baleine à bosse Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Mammalia Ordre Cetacea Sous-ordre Mysticeti Famille Balaenopteridae Genre Megaptera Nom binominal Megaptera novaeangliae (Borowski, 1781) Statut CITES Annexe I , Rév. du 01/07/1975 Statut de conservation UICN LC : Préoccupation mineure
La baleine à bosse, mégaptère, jubarte ou rorqual à bosse (Megaptera novaeangliae) est une espèce de cétacé à fanons. Elle atteint habituellement 13 à 14 mètres de long et pèse en moyenne 25 tonnes. La baleine à bosse peut effectuer des sauts spectaculaires hors de l’eau. Ses nageoires pectorales sont de grandes tailles contrairement aux autres cétacés et son chant très élaboré est aussi une de ses caractéristiques. Elle vit dans les océans et les mers du monde entier. Elle est un sujet privilégié pour le tourisme d’observation des baleines.
Description
Mensurations
Les femelles sont plus grosses que les mâles. Les femelles portent un lobe (qui fait défaut chez les mâles) d’environ 15 centimètres de diamètre dans leur région génitale. Cela permet de distinguer les mâles des femelles si l’on peut voir le dessous de la baleine, car le pénis du mâle reste en revanche presque toujours caché dans la fente génitale. Les baleines mettent généralement bas tous les deux ou trois ans. La gestation dure onze mois environ. Il arrive parfois que certaines femelles se reproduisent deux années de suite.
Le baleineau mesure dès la naissance 4 à 4,5 mètres et pèse environ 700 kilogrammes. Il est exclusivement allaité par sa mère pendant les six premiers mois, puis il continue à être allaité tout en commençant à se nourrir par lui-même pendant les six mois suivants. Les baleineaux quittent leur mère au début de leur seconde année, quand ils mesurent classiquement 9 mètres de longueur.
Les juvéniles atteignent la maturité sexuelle vers l’âge de cinq ans. La taille adulte définitive est atteinte peu après. Celle-ci est communément de 15 à 16 mètres pour les mâles et de 16 à 17 mètres pour les femelles, pour un poids de 40 tonnes. Le plus grand spécimen découvert mesurait 19 mètres et ses nageoires pectorales 6 mètres. Les baleines à bosse peuvent vivre de 30 à 50 ans.
Morphologie générale
La baleine à bosse est facilement reconnaissable à de nombreux critères. Son corps est massif. Le dessus de l’animal est entièrement noir avec parfois quelques traces blanches ou grises qui sont souvent des cicatrices. Le ventre est plutôt blanchâtre. La tête et la mâchoire inférieure sont couvertes de petites protubérances appelées tubercules, qui sont en fait des follicules pileux et sont caractéristiques de l’espèce.
La grande nageoire caudale, noire et blanche, sort largement hors de l’eau quand la baleine plonge en profondeur. Le bord postérieur de cette nageoire est ondulé. Les motifs sur la face ventrale de cette nageoire sont propres à chaque individu et ne changent pas au cours de la vie. Ils servent notamment à leur identification individuelle.
La forme de l'ondulation, les taches noires et blanches, les cicatrices de la nageoire caudale sont propres à chaque individu
Chaque nageoire pectorale peut atteindre jusqu'au tiers de la longueur du corps. C'est beaucoup plus que chez n'importe quel autre cétacé. Pour expliquer cette nette différence de longueur, plusieurs hypothèses ont été suggérées. Il pourrait s'agir d'un avantage évolutif significatif assurant une meilleure manœuvrabilité. Cela pourrait aussi permettre, grâce à une plus grande surface de contact, de mieux réguler la température interne lors des migrations entre les zones de climat chaud et celles de climat froid. Chez les baleines à bosse vivant dans l'océan atlantique, ces nageoires sont blanches alors qu'une baleine vivant dans l'océan pacifique a des nageoires pectorales plutôt sombres.
Quand la baleine à bosse fait surface et expulse par son évent l'air provenant des poumons, le souffle provoque un nuage pouvant atteindre 3 mètres, en forme de chou-fleur.
L’aileron dorsal, trapu, apparaît hors de l'eau peu après l'émission de ce souffle. Il continue à être visible quand l'animal fait le dos rond pour amorcer une plongée, mais disparaît avant que la nageoire caudale émerge.
Comme les autres balénoptéridés, la baleine à bosse possède des sillons ventraux et des fanons. Les sillons sont en fait des replis qui courent parallèlement entre eux de la mâchoire inférieure jusqu’au nombril (à peu près jusqu'à la moitié du ventre de l’animal). Ils permettent un très large déploiement de la gueule (un peu à la façon dont s'ouvre un accordéon). D'un nombre généralement compris entre 16 à 20, ils sont moins nombreux et aussi moins prononcés que chez les rorquals. Les fanons sont des productions cornées de la lèvre qui filtrent et retiennent les proies alimentaires. La baleine à bosse possède 270 à 400 fanons de couleur sombre disposés de chaque côté de la bouche.
Écologie et comportement
Organisation et comportement sociaux
L’organisation sociale des baleines à bosse est assez lâche. Habituellement, les individus vivent seuls ou fréquentent des groupes transitoires qui se font pour quelques heures et se défont. Les groupes peuvent se maintenir plus longtemps en été pour coopérer dans la recherche et la capture de nourriture. Des relations durables de plusieurs mois ou même plusieurs années, de couples ou de petits groupes, ont été décrites, mais elles sont rares. La répartition mondiale des baleines à bosse recouvre celles de nombreuses autres espèces de baleines et de dauphins : on peut donc observer des baleines à bosse à proximité d’autres espèces (par exemple des baleines de Minke) mais il y a très peu d’interactions sociales.
Cycle de vie et reproduction
La durée de vie des baleines à bosse est de 30 à 50 ans.
La maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 8 à 10 ans, ou à une longueur de 11 mètres chez le mâle, et de 12 mètres chez la femelle. L'accouplement s'effectue en eaux tropicales ou chaudes (supérieures à 20°C) tandis que la gestation qui suit est d'un an.
L'accouchement se fait lui aussi en eaux chaudes.
La baleineau est sevré du très riche lait de sa mère au bout d'environ 10 à 12 mois, au bout desquels il aura doublé voire triplé en poids et en taille. Cependant, il n'est réellement indépendant de sa mère qu'au bout de 5 à 6 ans. Durant toute cette période, il reste près de sa mère ou dans le groupe de celle-ci, et apprend à parfaire sa technique de pêche et à reconnaître les dangers et à s'en tenir éloigné. C'est à cet âge-là aussi qu'il devient suffisamment gros et grand pour ne plus être une proie facile pour les orques.
Les parades sexuelles se déroulent pendant l’hiver en eaux plus chaudes. La compétition entre mâles est souvent intense. Des groupes de mâles de deux à douze, voire vingt individus se rassemblent autour d’une seule femelle et se livrent à des exhibitions variées pour établir la domination. La joute dure plusieurs heures et la taille du groupe fluctue avec les départs de mâles dépités ou les arrivées de nouveaux prétendants. Les parades réalisées comprennent des sauts qui peuvent atteindre 5 m, des dressements verticaux, des frappements de l’eau avec les nageoires (pectorales ou caudale), des charges et des esquives. On présume que les chants jouent également un rôle important dans cette compétition, mais les spécialistes ne savent pas s’ils servent aux mâles pour s’identifier et se comparer, s’ils sont un appel à l’accouplement entre le mâle et la femelle, ou les deux. Toutes ces manifestations vocales et physiques ont aussi été observées en l’absence de partenaires potentielles et constituent aussi probablement des outils généraux de communication.
Alimentation
L’espèce se nourrit exclusivement pendant l’été et vit sur ses réserves de graisse pendant l’hiver. C’est un prédateur actif qui chasse le krill et les bancs de petits poissons tels les harengs, les capelans ou les lançons, usant de l’attaque directe ou étourdissant ses proies en frappant l’eau avec ses nageoires.
La technique de pêche la plus originale des baleines à bosses est certainement celle du filet à bulles. Plusieurs baleines forment un groupe, nagent rapidement autour et au-dessous d’un banc de poissons et larguent de l’air par leurs évents. Les bulles forment une barrière visuelle qui confine le banc dans un espace de plus en plus restreint. Soudain, les baleines se précipitent vers le haut à travers le rideau de bulles, gueule grande ouverte, avalant des milliers de poissons d’une seule goulée. Le diamètre du filet à bulles peut atteindre 30 m et nécessiter la coopération jusqu'à douze animaux.
Avec la raréfaction des harengs au large de Boston dans les années 1980, les baleines à bosse ont adopté une nouvelle technique de pêche pour se nourrir de lançons, espèces d'anguilles des sables de la côte est des États-Unis qui viennent frayer dans le secteur. Pratiquée par près de 40 % de la population locale qui se transmet ce comportement par son réseau social, cette tactique de chasse consiste à frapper la surface de l'eau avec la face ventrale de leur nageoire caudale (lobtail feeding) de manière répétée, suivie par une séquence de capture avec un filet de bulles.
Chant
Les baleines à bosse sont autant réputées pour leurs acrobaties que pour leurs longs chants complexes. Elles émettent pendant des heures, parfois des jours, des motifs de notes graves qui varient d’amplitude et de fréquence, en répétant des séquences cohérentes et emboîtées. Les baleines ne chantent que pendant la saison d’accouplement : on suppose donc qu’il s’agit de chants de séduction. On notera aussi que le chant personnel d’une baleine évolue lentement au cours des années et ne revient jamais à la même séquence de notes même après des décennies.
Prédation
L'orque s’attaque régulièrement à la baleine à bosse, plus spécifiquement aux baleineaux. Dans leur soucis de défendre leur progéniture, il n'est pas rare que les mères s’en sortent avec quelques cicatrices sans toutefois toujours réussir à sauvegarder leur baleineau.
Systématique
Histoire évolutive
Les études moléculaires les plus récentes indiquent que les premières baleines s’alimentant par filtration (dont sont issues les baleines à bosse) sont apparues à la fin de l’éocène il y a 35 à 36 Ma. Les espèces ont ensuite peu évolué pendant une longue période. Une nouvelle phase de spéciation est alors survenue au milieu du miocène, il y a 12 à 15 Ma. On ne sait pas si les premières baleines à bosse datent de cette époque.
Les résultats d’analyse moléculaire montrent cependant que les lignées de la baleine bleue et du rorqual commun se sont séparées il y a plus de 5 millions d’années et que la baleine à bosse s’était déjà différenciée. On peut en conclure que la baleine à bosse est une espèce vieille de 5 à 12 Ma. L’étude des fossiles ne permet pas de préciser ce chiffre car les fossiles de cétacés au-delà de 2,5 Ma sont très fragmentaires.
Balaenopteridae et Eschrichtiidae B. musculus Megaptera novaeangliae Eschrichtius robustus B. physalus B. edeni B. borealis B. brydei B. bonaerensis B. acutorostrata
B. musculus Megaptera novaeangliae Eschrichtius robustus B. physalus B. edeni B. borealis B. brydei
B. musculus Megaptera novaeangliae Eschrichtius robustus
B. musculus
Megaptera novaeangliae
Eschrichtius robustus
B. physalus B. edeni B. borealis B. brydei
B. physalus
B. edeni B. borealis B. brydei
B. edeni
B. borealis B. brydei
B. borealis
B. brydei
B. bonaerensis B. acutorostrata
B. bonaerensis
B. acutorostrata
Taxonomie
La baleine à bosse est le seul représentant actuel du genre Megaptera, constituant sa propre sous-famille des Megapterinae dans la famille des Balaenopteridae (ou Balaenoptiidae) qui comprend 8 autres espèces de baleines. Cette baleine a pour la première fois été identifiée sous le nom de « baleine de la Nouvelle Angleterre » par Mathurin Jacques Brisson dans Regnum Animale paru en 1756. En 1781, le naturaliste allemand Borowski l'a décrite pour la première fois à partir d'observations faites en Nouvelle-Angleterre et lui donne pour nom scientifique la traduction latine du nom donné par Brisson : Balaena novaeangliae. Dès le début du XIX siècle, Bernard-Germain de Lacépède replace cette espèce dans le genre des Balaenoptera sous le nom de jubartes. En 1846, John Edward Gray crée un nouveau genre monotypique de Megaptera à partir du grec mega-/μεγα- grande, et ptera/πτερα aile pour faire référence à ces grandes nageoires pectorales. L'espèce est alors dénommée Megaptera longpinna. Remington Kellogg renomme l'espèce en Megaptera novaeangliae.
Répartition et habitat
La baleine à bosse peut être retrouvé dans tous les océans et mers situés entre la parallèle 60 Sud et la parallèle 65 Nord.
Étymologie et dénomination
La bosse (au singulier) de la baleine à bosse fait référence à son dos car l'animal, avant de sonder (c’est-à-dire avant d'entreprendre une plongée), fait le dos rond (la « bosse ») nettement au-dessus de la surface de l'eau. Éventuellement, la bosse peut désigner l'aileron dorsal lui-même (anatomiquement une bosse) qui couronne la courbure du dos lors de ce mouvement. Le nom anglais Humpback Whale rend compte de ce même sens.
Le fait que la baleine porte des tubercules sur la tête et la mâchoire, entraîne parfois un faux-sens et une orthographe incorrecte avec l'emploi du pluriel : baleine à bosses.
Mégaptère vient du grec. Ce nom vernaculaire signifie « grandes ailes » et fait référence aux nageoires pectorales anormalement longues qui caractérisent la baleine à bosse.
L'autre nom vernaculaire issu de l'ancien français Gibbar, aujourd'hui peu employé et devenu jubarte, est apparenté au portugais jubarte ou à l'espagnol yubarta (es). Ce terme pourrait dériver du latin gibbus qui signifie « bosse ».
On l'appelle aussi parfois rorqual à bosse.
La Baleine à bosse et l'homme
Une baleine à bosse échouée sur une plage de l'île Baranof (Alaska).
Chasse à la baleine
Gravure du XVIII siècle, représentant un épisode de chasse à la baleine.
Le premier témoignage écrit de mise à mort d’une baleine à bosse date de 1608 au large de Nantucket. On a sans doute tué des baleines de cette espèce lorsque l’occasion s’en présentait bien avant cette date et on a continué à le faire ensuite à un rythme croissant au cours des siècles suivants. Au XVIII siècle, on a réalisé la valeur marchande des baleines à bosse, elles sont alors devenues des proies communes pour les baleiniers pendant de nombreuses années.
Au XIX siècle, beaucoup de pays (en particulier les États-Unis) les chassaient en masse dans l’Océan Atlantique et dans une moindre mesure dans les océans Indien et Pacifique. L’introduction du harpon explosif à la fin du XIX siècle a encore accéléré les prises. Avec l’ouverture des mers antarctiques en 1904, le déclin est devenu dramatique pour toutes les populations de baleines à bosse du monde.
Au cours du XX siècle, au moins 200 000 baleines ont été capturées. La population globale a diminué de plus de 90 %. Pour empêcher l’extinction de l’espèce, un moratoire général sur la chasse des baleines à bosse a été institué en 1966. Il est toujours en vigueur aujourd’hui. Dans son livre sur les baleines à bosse Humpback Whales (1996), Phil Clapham, un scientifique du Smithsonian Institute, déclare que « cette destruction sans mesure d’une des plus magnifiques créatures de la Terre est l’un des plus grands de nos nombreux crimes contre l’environnement ».
Lorsqu’en 1966, les membres de la Commission Baleinière Internationale ont décidé d’un moratoire pour les baleines à bosse, celles-ci étaient devenues tellement rares que leur chasse n’était plus rentable. On dénombrait alors historiquement 250 000 prises enregistrées, mais le vrai chiffre d’animaux tués est très certainement beaucoup plus important. L’Union soviétique était bien connue pour délibérément mentir sur ses chiffres, elle avait déclaré 2 710 prises alors qu'on pense maintenant qu’il y en a eu 48 000.
En 2004, une chasse limitée à quelques animaux est permise au large des îles de Saint-Vincent et Grenadines dans les Caraïbes. On pense que le quota autorisé ne met pas en danger la population locale.
Le Japon a contourné l'interdiction de la chasse à la baleine à bosse, en pratiquant des pêches à but « scientifique », durant de longues années. En décembre 2007, toutefois, le Japon a annoncé que les bateaux pêcheurs japonais allaient cesser la pêche de la baleine à bosse.
En juin 2009, lors de la réunion de la Commission Baleinière Internationale, le Danemark a sollicité l'autorisation de reprendre l'abattage au Groenland, sous prétexte de « chasse aborigène de subsistance ».
Populations et conservation
On rencontre la baleine à bosse dans tous les océans, dans une large bande allant des latitudes 60°S à 65°N. C’est une espèce migratrice, passant les étés dans les eaux froides des hautes latitudes, s’accouplant et se reproduisant dans les eaux tropicales ou sub-tropicales. Avec des distances couramment parcourues de plus de 25 000 km par an, l’espèce détient des records parmi les mammifères. Faisant exception à la règle, les populations du Golfe Persique ne migrent pas et restent dans des eaux chaudes toute l’année. Il n’y a pas de baleines à bosse dans l’Océan Arctique, ni dans la partie orientale de la Mer Méditerranée. Alors qu'elles étaient réputées absentes de la Mer Baltique, des baleines à bosse ont été observées en juillet 2006 au large de la Finlande.
Les effectifs de baleines à bosse semblent se reconstituer plus facilement que ceux des autres grandes baleines. La population est passée d’un minimum de 20 000 individus au moratoire de 1986 à environ 35 000 aujourd’hui. Par comparaison les populations de baleine bleue sont restées autour de 3 000 individus pendant la même période. On estime à 11 600 les baleines à bosse dans l’Atlantique Nord, 7 000 dans le Pacifique Nord et au moins 17 000 dans l’hémisphère sud. La dernière évaluation de l'UICN indique un passage au statut de préoccupation mineure, à l'exception de deux sous-espèces, la baleine à bosse d’Océanie et celle du Golfe Persique.
Observation de la Baleine à bosse
Les baleines à bosse sont généralement curieuses des objets de leur environnement. Elles s’approchent souvent volontiers des bateaux et tournent autour. Alors que cette attitude s’apparente au suicide quand le navire est un baleinier, elle a fait des baleines à bosse un support du tourisme d’observation des baleines (whale watching) dans beaucoup d’endroits autour du monde depuis les années 1990.
Les sites d’observation comprennent par exemple la côte pacifique américaine au large de l’État de Washington, de Vancouver et de l’Alaska, le golfe de Gascogne en France, la baie de Byron au large de Sydney, la Nouvelle-Angleterre, la presqu’île de Snaefelsnes et surtout la baie de Skjálfandi à Húsavík en Islande, le golfe du Saint-Laurent au Québec, le golfe de Guinée le long des côtes du Gabon, l'île Sainte-Marie sur la côte est de Madagascar, l’Île de la Réunion (surtout depuis 2008), à Mayotte, etc. La baleine à bosse est très populaire car elle saute régulièrement, et manifeste une variété d’autres comportements sociaux qui peuvent captiver le public.
Comme les autres cétacés, les mères sont le plus souvent extrêmement protectrices envers leur petit et cherchent donc à se placer entre toute embarcation et le baleineau avant de s’éloigner vivement. Les opérateurs touristiques sont donc invités à suivre un code de bonne conduite, pour éviter de stresser les mères inutilement.
Une baleine à bosse albinos, présumée née en 1990, qui voyage régulièrement le long de la côte est de l’Australie est devenue célèbre dans les médias locaux à cause de sa couleur très rare. On l’a appelée Migaloo (en langue aborigène le « garçon blanc ») mais on a longtemps spéculé sur son sexe, jusqu’en juin 2004 quand il a trouvé une compagne et prouvé qu’il était bien un mâle. À cause du grand intérêt porté à cet individu, les environnementalistes ont craint qu’il ne devienne perturbé par le grand nombre de bateaux qui le suivaient chaque jour. Le gouvernement du Queensland a alors ordonné une zone d’exclusion de 500 mètres autour de l’animal.
Recherche
Bien que l’on connût parfaitement l’anatomie des baleines à bosse suite aux captures des baleiniers, les phénomènes de migrations et le comportement social de l’espèce n’ont été réellement décrits que dans les années 1960 grâce à deux études séparées, pionnières en la matière, celle de R. Chittleborough et celle de W.H. Dawbin.
Roger Payne et Scott McVEy ont étudié l’espèce en 1971. Leur analyse des chants a attiré l’intérêt mondial des médias sur l’espèce et amené le public à l’idée d’une haute intelligence de l’animal. Cette impression est probablement incorrecte, mais a contribué néanmoins à soutenir les mouvements d’opposition à la chasse à la baleine dans de nombreux pays
Les scientifiques réalisant que les motifs de la nageoire caudale pouvaient caractériser un individu, la baleine à bosse est devenue la baleine la plus étudiée car les autres espèces ne possédaient pas un tel moyen d’identification. Une étude, s’appuyant sur des données de 1973 à 1988 d'animaux de l’Atlantique Nord a fourni des informations détaillées sur les durées de gestation, de sevrage, sur les vitesses de croissance, etc. On a pu modéliser précisément les dynamiques de population comme si l’on avait utilisé des techniques de capture et de marquage. Un catalogue photographique répertoriant toutes les baleines connues de l’Atlantique Nord a été mis en place à cette période ; il est suivi aujourd’hui par le Wheelock College. Des projets similaires ont débuté dans le Pacifique Nord et dans d’autres régions du globe.
La Baleine à bosse dans la culture
Les baleines à bosse apparaissent dans les récits des marins de tous les temps. Le spectacle de ces gigantesques créatures bondissant hors de l’eau était sans doute fascinant, peut-être même effrayant. La baleine à bosse est probablement pour partie à l’origine des mythes marins de monstres et de sirènes qui charment par leurs chants les navigateurs et les entraînent dans les eaux jusqu’à la mort.
Dans Moby Dick, un roman dont le protagoniste principal est un cachalot, l'auteur Herman Melville décrit la baleine à bosse comme “la plus joueuse et la plus joyeuse de toutes les baleines, brassant l’eau et faisant de l’écume plus que n’importe quelle autre”.
Dans Star Trek 4 : Retour sur Terre, l’extinction des baleines à bosse est un des éléments centraux du film, une sonde inconnue d'origine extraterrestre s'approche de la Terre au XXIII siècle et essaye d’entrer en communication avec les baleines, avec lesquelles « ils » auraient noué un dialogue depuis des temps reculés... Mais comme les baleines avaient disparu au XXI siècle (d’après Spock), la tentative de contact échoue. L’insistance des « visiteurs » s’avère alors menaçante pour la Terre, la sonde émettant un rayonnement ionisant toute l'atmosphère et coupant toute communication humaine. Pour empêcher le pire, l’équipage de l’USS Enterprise (NCC-1701), à bord d'un vaisseau sidéral volé aux Klingons lors de Star Trek III, remonte le temps jusqu'au XX siècle pour en ramener un couple de baleines à bosse, et sauver la Terre de la destruction.
Dans son roman de 1878 Un capitaine de quinze ans, Jules Verne décrit la jubarte et sa chasse.
座头鲸(学名:Megaptera novaeangliae)又名大翅鲸、驼背鲸、巨臂鲸,俗称海崎(闽南语),属于须鲸亚目的海洋哺乳动物。其名「座头」之名源于日文「座头」(ザトウ),意为「琵琶」,是指鲸鱼背部的形状。该物种为大型鲸鱼:成年鲸身长可达约11.5至16公尺之间(39至52英尺),刚出生的仔鲸长约3至6公尺,目前最大的雌性标本身长将近19公尺(62英尺),胸鳍长达6公尺(20英尺);然而根据捕鲸者描述,座头鲸最大的纪录全长近27公尺(88英尺),体重接近90吨。成年鲸体重25至30吨,最重可达40吨,新生仔鲸重1至2吨。座头鲸以其跃出水面姿势、超长的前翅与复杂的叫声而闻名。全世界各大海洋都有座头鲸的踪迹,是赏鲸者的最爱之一。由于数量极为稀少,已列入《濒危野生动植物种国际贸易公约》附录。
属名来自希腊文「μεγα-πτερα」意思是「大型的翅膀」而「翅膀」在这里指「鳍」是形容座头鲸极大的胸鳍。一般认定有关座头鲸最早的文献纪录出现在法国动物学家马蒂兰·雅克·布里松的著作《Regnum Animale in Classes IX Distributum》该著作对座头鲸的称呼「baleine de la Nouvelle Angleterre」与座头鲸的种小名「novaeangliae」都代表「来自新英格兰的」可能是因为在该地区有许多座头鲸的目击纪录。
生理描述
一头**座头鲸的尾鳍 座头鲸的头部近观 座头鲸可由他们带有明显驼峰的厚实身躯,以及黝黑的上半部而轻易辨认。头部与下颚布满称为节瘤的小型瘤状突起,这些小瘤其实是毛囊,也是此物种的特色。尾鳍具有波浪状耸起边缘,于潜水过程中常会往上举离水面,和胸鳍皆具有白色斑,但不同个体身上的白色斑范围都不同(辨别方式与小天鹅的鸟喙标记相似),因此此特征可用来进行个别辨识。就比例而言,座头鲸的头部较大,约占全长的三分之一;头顶的两个喷气孔明显,喷出的水气从正面看近似心形,一般高度2.5至3公尺,最高可达约6公尺(20英尺)。嘴内的鲸须每侧270至400条之间,最长可达1公尺,最宽达30公分,多为黑色或橄榄棕色,少数个体则带有灰白色刚毛。喉腹折12至36道,最短约46公分(18英寸),最长约91公分(3英尺),每道之间的间隔颇大,最长可达腹部。关于座头鲸会演化出所有鲸科动物比例上最长的胸鳍,目前有多种理论,两种最盛行的假设为:胸鳍长带来的高度机动性具有可观进化利益,或者,较大的表面积有助于在寒带与温带迁徙时的体温调节。 活动时多一双一对活动,有洄游习性,惟游泳速度较慢。主食为小甲壳类和群游性小型鱼类。雌性座头鲸每两年生育一次,孕期约10个月,每次生1胎,雌鲸会照顾仔鲸约6至10个月,同时让仔鲸学习独立可能也需要约半年的时间。座头鲸寿命可长达40至50年,雌鲸约在五岁达到性成熟,雄鲸则约在七岁。
群体结构
一般的座头鲸群体结构都较为松散,一般都是单独生活,或者几只一起生活的也有(常见族群数量为1至3只,少数大型族群数量可达15只)。群体生活通常在夏季持续得较久,这是为了方便互相合作觅食。
当雄性的座头鲸寻求配偶时,通常会与其他雄鲸一起包围着一只雌鲸,通常这不是合作性质,而是雄鲸之间的竞争,科学家将这种为争夺雌鲸而群聚的雄鲸称为「竞争性群体」(competitive groups)。竞争会持续几小时,慢慢竞逐失败的都会自动游离,剩下者会与雌鲸交配,而最近的研究指出,较大型的雌鲸较可能成为雄鲸的追求对象。
科学家一直认为鲸语在座头鲸间扮演着重要角色,但未能确定。现时大部分仪器都能研究出来,乃进一步发现的关键。
习性
一对座头鲸正在扑食。 座头鲸只在夏天捕食,在冬天它们就会依靠体内保存的脂肪过活。座头鲸是一种非常积极的捕猎者,它们的捕食对象包括磷虾或聚在一起的鱼群(如鲱鱼,胡瓜鱼、玉筋鱼等)。捕食的方法包括直接攻击或者通过用鳍拍打海水而将猎物击晕。 其中最独特的猎食技巧称为水泡网捕猎法。一群鲸鱼在群鱼的下方围成一个大圈迅速地游动,再利用它们的喷水孔向上喷气形成水泡网从而使群鱼逼得更为密集。这样子它们突然会张大口向上窜,一口就可以吞下数以千计的群鱼。利用这种捕猎法的鲸鱼可达十二条,而水泡网的直径可长达30公尺(100英尺)。这可说是海洋哺乳动物中最奇特的捕猎方式。 通常虎鲸会视幼年座头鲸为猎食对象,但是这种威胁对于成年的座头鲸来说是相当轻微的,顶多是造成表皮上的伤痕。
鲸语
座头鲸不但有类似特技飞行的跃出水面的动作,牠的长而且复杂的叫声也引起众多动物学家的关注。在牠们的低吟的叫声中,振幅与频率重复的模式会在几个小时甚至几天中保持一致。由于座头鲸只在繁殖季节调用,因此人们认为牠们的叫声是用来求爱的。另一个有趣的事实是,雄鲸会依据听到的其他叫声来修正自己的叫声,每条鲸鱼所独有的叫声会在数年的时间中持续进化,甚至过了十多年也不会重复,目前确切原因仍不清楚,但据信较新颖的叫声较能受雌鲸青睐。
数量与分布
座头鲸在所有主要海洋中均有发现,但于地中海东部、波罗的海和北极等海域还未有纪录,牠们分布在从南极冰缘到北纬65度的广阔海面。这是一个有迁移特点的物种,牠们夏天生活在凉爽的高纬度水域,但是在热带或**水域交配繁衍。座头鲸通常每年迁徙路程长达25,000公里(16,000英里),使牠们成为哺乳动物中最好迁徙者之一;但是生活在阿拉伯海的族群例外,牠们长年都生活在热带海域。 在十九世纪中以前,全球座头鲸的数量一度达到150,000条,但在往后的一个世纪里,人类大规模进行商业捕鲸活动,过度捕杀座头鲸令座头鲸在1966年的数量只剩下仅仅20,000条。1986年国际捕鲸委员会通过了《全球禁止捕鲸公约》,严格禁止所有商业捕鲸活动,令座头鲸幸免于当时绝种。二十世纪座头鲸的种群数量正在持续增长,但直至今天仍只回升至35,000条,还不到十九世纪中以前的四分之一。保守估计有11,600条座头鲸生活在大西洋、7,000条在太平洋和约17,000条在南半球。
注解
↑ 在澳洲沿海发现的白座头鲸「Migaloo」除体色全白外,基本上未缺乏一般座头鲸所具有的特征。