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词典释义:
autisme
时间: 2023-10-05 23:27:55
[otism]

n.m. 1. 〔心〕我向思考,自我中心主义;孤独性 2. 〔医〕孤独症;孤独癖

词典释义
n.m.
1. 〔心〕我向思考,自我中心主义;孤独性
2. 〔医〕孤独症;孤独癖
autisme infantile幼儿孤独症

近义、反义、派生词
反义词:
sociabilité
联想词
autiste 自闭症; schizophrénie 精神分裂症; handicap 退让条件; Alzheimer 阿耳茨海默氏病; épilepsie 癫痫; surdité 聋; obésité ; anorexie 食; homophobie 反同性恋; psychanalyse 精神分析; pathologie 病理学;
当代法汉科技词典
n. m. 【心】我向思考; 极端的自我关注, 自我中心; 孤独症; 自闭症

autisme m. 孤独症

短语搭配

autisme de haut niveau高功能自闭症

trouble du spectre de l'autisme自闭症谱系障碍

原声例句

Alors pour l’autisme soyons très clair.

而对于自闭症,我们要非常清楚。

[科学生活]

Bon. Mais quand on parle de vaccins on entend souvent des choses qui font hyper peur, genre l’autisme ou la sclérose en plaques.

好。但是当我们谈论到疫苗时,我们经常会预期到一些非常可怕的东西,例如自闭症或多发性硬化症。

[科学生活]

Il y a une étude qui date de 1998 et qui a démontré qu’il y aurait un lien entre le vaccin ROR – c’est-à-dire rougeole, oreillons, rubéoles – et l’autisme.

一项可追溯至1998年的研究表明,MMR疫苗-即麻疹,腮腺炎,风疹疫苗-和自闭症之间可能有联系。

[科学生活]

Il justifie sa personnalité clivante en annonçant à la télévision être atteint du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme.

他通过在电视上宣布自己患有阿斯伯格综合症,(一种自闭症)来为自己的分裂性格辩护。

[Décod'Actu]

Ces dernières années, nous avons de plus en plus entendu parler des troubles du spectre de l'autisme ou TSA.

近年来,我们越来越多地听说自闭症谱系障碍(ASD)。

[心理健康知识科普]

Et même si l'autisme n'est pas à proprement parler une maladie mentale mais une affection divergente, nous l'incluons dans cette liste car il est de plus en plus diagnostiqué et connu.

尽管严格来说自闭症不是一种精神疾病,而是一种不同的情感,但我们将其列入此列表,因为越来越多的人被诊断出患有自闭症。

[心理健康知识科普]

Des recherches scientifiques affirment que l’autisme est génétique, c’est-à-dire héréditaire, comme la couleur des yeux ou des cheveux.

科学研究证明自闭症是遗传性疾病,即世代遗传,比如眼睛或头发的颜色。

[un jour une question 每日一问]

Et le 2 avril, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, c’est un jour pour penser à toutes les façons de les intégrer toute l’année à l’école et dans la société.

4月2日是世界提高自闭症意识日,这一天用来思索全年使自闭者融入学校和社会的方法。

[un jour une question 每日一问]

Car cette forme d’autisme génère des talents extraordinaires, comme celui d’apprendre seul dix langues, ou de résoudre sans calculatrice des opérations archi-compliquées.

因为这种形式的自闭症会使智商变得极其高,比如某些人能自学6门语言或者不通过计算就能解决超级复杂的运算。

[un jour une question 每日一问]

Car une forme d’autisme commune à tous les autismes, ça n’existe pas.

因为所有自闭症不存在共同的表现形式。

[un jour une question 每日一问]

例句库

Il collabore donc avec différentes équipes scientifiques de par le monde pour les aider à percer les mystères des troubles de l'autisme.

他与很多的科研队伍合作试图帮助他们揭开自闭症的秘密。

Ce jeune homme est atteint d'un autisme, le syndrome d'Asperger, un trouble du développement caractérisé notamment par un engouement inhabituel pour les sciences, les langues ou l'informatique.

这个年轻人得了一种自闭症,埃斯博格综合症,有发育障碍,但是对科学、语言和信息学表现出少见的兴趣。

Daniel Tammet est un autiste éclairé ayant réussi à exprimer ce qu'il vit et ce qu'il pense. Le moyen pour la communauté scientifique d'en savoir plus sur ce trouble encore mal compris, l'autisme.

Daniel Tammet 是个学识渊博的自闭症患者,(但是)他能解释清楚他的生活,他的想法。给科学界提供了一种更多的了解目前仍对其知之甚少的病症——自闭症的方式。

Cela permettra à la province de créer et de conserver une masse critique de recherche destinée à accroître les connaissances sur l'autisme, et de faire en sorte qu'un nombre accru de psychologues professionnels praticiens soignent des enfants autistes.

这将使安大略省能开展和保持专门用于提高对孤独症的认识的大量重要研究,并确保更多的执业职业心理学者为孤独症患儿服务。

Il devrait former quelque 180 thérapeutes instructeurs et chefs de groupe pour les programmes régionaux relatifs à l'autisme.

它预计将每年为区域孤独症方案提供约180名指导治疗师和小组领导。

Dans l'affaire Auton (Tutrice à l'instance de) c. Colombie britannique (Procureur général), les requérants, dont quatre enfants souffrant d'autisme ou de troubles autistiques, avaient demandé des fonds auprès du Gouvernement provincial pour défrayer les coûts du traitement de l'autisme suivant la méthode Lovaas et leur demande avait été rejetée.

在Auton(的诉讼监护人)诉不列颠哥伦比亚省 (卫生部长)案中,包括四名被诊断患有孤独症或孤独综合症的儿童在内的申请人要求省政府资助Lovaas孤独症的治疗并遭到了拒绝。

Le Président (parle en anglais) : Le projet de résolution II est intitulé « Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme ».

主席(以英语发言):决议草案二的标题为“世界提高自闭症意识日”。

Activités à l'appui de principes mondiaux : a) La Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme est célébrée tous les ans le 2 avril.

支持实现全球原则的活动:(a) 每年在4月2日开展“世界提高自闭症意识日”活动。

Les scientifiques du Centre de recherche prodiguent des conseils à Tamana dans le cadre de travaux de recherche sur l'autisme.

自闭症中心的科学家为塔马纳协会开展自闭症研究提供咨询服务。

Parmi les programmes portant sur l'éducation spécialisée, le travail le plus remarquable est la réalisation, en l'espace de six ans, de projets exécutés en commun avec des spécialistes flamands (belges) sur la formation professionnelle, la réinsertion, l'autisme précoce de l'enfant, les centres psycho-médico-pédagogiques et l'orthopédie.

在特殊教育领域正在实施的联合方案中,与佛兰得(比利时)专家在工作培训、参与、幼儿孤独症、心理-教育医疗-社会中心和整形教学方面开展的持续六年的联合项目最有影响。

Il s'agit, par exemple, d'élèves handicapés multiples, d'élèves médicalement reconnus comme étant autistes ou présentant certaines caractéristiques de l'autisme, d'élèves atteints par les formes les plus sérieuses de troubles mentaux légers, d'élèves victimes de graves déficiences pathologiques (par exemple épilepsie, diabète, allergies, etc.), de troubles de l'apprentissage ou du comportement, d'élèves provenant d'environnements socioculturels défavorisés.

例如,其中包括同时患有多种缺陷的学生、被医生诊断为患有孤独症或具有孤独证特点的学生、表现出较严重形式的轻微精神失调的学生、严重健康残疾(例如癫痫、糖尿病、过敏等)的学生、患有学习障碍和行为混乱的学生、来自不利的社会文化环境的学生。

法语百科
Description de cette image, également commentée ci-après

L’autisme, le trouble autistique ou plus généralement les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles du développement humain caractérisés par une interaction sociale et une communication anormales, avec des comportements restreints et répétitifs. Les symptômes sont généralement détectés par les parents dès les deux premières années de la vie de l'enfant.

L'autisme semble associé à des différences de développement du cerveau, observable par la nature des réseaux de neurones et le fonctionnement de leurs interconnexions (ou synapses).

Depuis la parution du DSM-5 en 2013, la compréhension du trouble a évolué vers la définition plus globale de troubles du spectre autistique. Ceux-ci sont définis cliniquement et recouvrent une diversité d'états et de causes potentielles. On les explique en distinguant une part génétique complexe et des influences environnementales encore mal comprises, mais les recherches se poursuivent, en neurophysiologie, psychologie cognitive, épigénétique, etc.

L'histoire de la notion d'autisme est complexe, avec une évolution des critères de définition dont une en 2013 et une prévue pour 2015 dans différentes classifications. Plusieurs articles connexes couvrent plus en détail divers aspects de ce sujet.

Le 2 avril est la « journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme ». En France, l'autisme est reconnu comme un handicap depuis 1996.

Définition

La définition de l'autisme renvoie aux critères de psychopathologie clinique de référence : la classification internationale des maladies (CIM), et Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM).

C'est l'association de deux critères de trouble, l'un social et l'autre comportemental, qui tend à définir aujourd’hui l'autisme (dans le DSM 5). Ces deux critères se substituent à une notion de triade autistique qui fait néanmoins toujours office de définition de référence (dans le CIM 10), sans contradiction car elle ne fait que distinguer communication et interaction dans le volet social. Cette triade mise en évidence cliniquement est la suivante :

Troubles qualitatifs de la communication verbale et non verbale,

Altérations qualitatives des interactions sociales,

Comportements présentant des activités et des centres d'intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs.

« Ces anomalies qualitatives constituent une caractéristique envahissante du fonctionnement du sujet, en toutes situations. »

Les parents peuvent s'apercevoir des premiers signes de l'autisme durant les deux premières années de leur enfant au niveau du regard et de l'absence de tentative de communication de celui-ci par les gestes ou le babillage. Les signes se développent le plus souvent progressivement, néanmoins certains enfants se développent d'abord normalement, puis soudainement régressent.

Évolution des critères de définition

En 1911, l'autisme désignait un des différents états identifiés au sein des schizophrénies, la psychose en étant un autre.

En 1943, les signes et symptômes de référence catégorisant l'autisme comme un trouble infantile distinct ont été établis par le pédopsychiatre Leo Kanner mais ce n'est qu'en 1980 qu'ils ont été distingués sous le nom d’« autisme infantile » dans le DSM, et non plus comme un type infantile de schizophrénie. L'autisme est reconnu en France comme handicap seulement en 1996.

En 1983, la psychiatre Lorna Wing établit la triade autistique de référence, après avoir mis en évidence la notion de continuité au sein des troubles du spectre autistique sur la base de travaux réhabilitant ceux de Hans Asperger qui furent concomitant à ceux de Kanner. Elle crée ce faisant la notion moderne des troubles autistiques.

En 1987, la catégorie autisme infantile est renommée « trouble autistique » avant de devenir « trouble envahissant du développement » (TED) en 1994 dans le DSM IV. Elle deviendra enfin « troubles du spectre autistique » (TSA) en 2013 dans le DSM 5 qui instaure des critères diagnostiques continus, en les quantifiant sur une échelle à trois degrés, distinguant l’intensité et le retentissement de trouble sociaux d'une part et comportementaux d'autre part, en supprimant les sous-catégories comme le syndrome d'Asperger.

Si les critères du DSM servent mondialement de référence (en plus du CIM très proche), l'autisme en France est souvent abordé selon une approche distincte, et c'est la classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent (CFTMEA) qui est souvent utilisée, même si la Fédération Française de Psychiatrie impose depuis 2005 de préciser une correspondance selon les références internationales (CIM-10).

D'après les recherches physiologiques

Des recherches ont identifié de multiples singularités physiologiques cérébrales chez des autistes.

On distingue depuis le début du XXI siècle des différences au niveau du cerveau dans l'ensemble distingué par les critères cliniques. Les recherches en neurosciences ont ainsi rapporté des différences dans l’organisation du cortex, au niveau des dendrites (arborescences des neurones) et des synapses (connexion entre neurones), voire des modifications plus larges de structures cérébrales. Il est possible que les différences corticales apparaissent au cours d'un stade de développement anténatal.

En corrélation avec les déficits fonctionnels observés au niveau comportemental, il a été relevé que les enfants autistes auraient un nombre de neurones plus élevé et un cerveau plus gros.

Cependant, le 14 octobre 2014, dans une étude basée sur des données par imagerie par résonance magnétique (IRM), des chercheurs de l'Université Ben-Gourion du Néguev et de l'Université Carnegie-Mellon (États-Unis) ont montré que les différences anatomiques entre le cerveau d'individus de plus de 6 ans atteints d'autisme et celui de personnes du même âge ne souffrant pas d'autisme sont indiscernables. Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont utilisé la base de données Autism Brain Imaging Data Exchange (ABIDE), qui a permis pour la première fois de procéder à des comparaisons de grande échelle de scanners IRM entre des groupes de personnes autistes et des groupes contrôle. Cette base de données est une collection mondiale de scanners IRM de plus de 1 000 individus, pour la moitié autistes, âgés de 6 à 35 ans.

À l'échelle des synapses, des études mettent en évidence des modifications dans le système des neurotransmetteurs, en particulier celui du transport de la sérotonine en association notamment avec des modifications de gènes impliqués. L'implication du système dopaminergique ou glutamatergique semble moins bien démontrée. Enfin, des études prometteuses sont en cours sur le rôle du système cholinergique, de l'ocytocine ou encore de certains acides aminés impliqués dans la neurotransmission.

D'après l'étiologie et la théorie

Les différents troubles liés à l'autisme semblent le plus souvent d'origine « multifactorielle, avec une forte implication de facteurs génétiques » et de nombreux facteurs de risques concomitants.

La modification de gènes liée à la maturation synaptique semble principalement en cause et oriente ainsi les études neurobiologiques vers les modifications de la connectivité et des neurones induites par l'expression de ces gènes. Leurs suppressions chez des rongeurs provoquent des symptômes pseudo-autistiques.

Des travaux sur l'héritabilité de l'autisme suggèrent que 90 % de la variabilité est attribuable à des facteurs génétiques. Selon une étude parue en mai 2014, l'une des plus vastes réalisées, l'autisme n'est génétique qu'à hauteur de 50%, à part égale avec les facteurs environnementaux. Il est cependant difficile de distinguer les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux, l'autisme étant un caractère phénotypique issu d’interactions complexes. Selon une étude de 2015 50% des cas d'autisme s'expliquerait par des mutations de novo.

Les structures cérébrales caractéristiques de la maladie étant acquises durant la grossesse, il n'est pas possible d'isoler l'effet de l'environnement en étudiant les jumeaux monozygotes qui sont exposés aux mêmes conditions de développement prénatal. Les interactions des gènes liés à l'autisme entre eux et avec l'environnement sont complexes : un même profil génétique et le même environnement peut produire des individus autistes et normaux, les jumeaux monozygotes n'étant pas systématiquement autistes ou normaux. Dans les années 1990, l'autisme était considéré comme une maladie polygénique de 5 à 15 gènes à transmission non mendélienne. Or, depuis les années 2000, plusieurs centaines de gènes à transmission mendélienne impliqués dans l'autisme ont été mis en évidence. L’autisme serait lié à 1 034 gènes différents, et les effets de mutations spontanées ne sont pas négligeables.

Facteurs de risques non génétiques

L'acide valproïque, un médicament antiépileptique, pris chez la femme enceinte semble favoriser la survenue d'un autisme (ou de troubles apparentés) chez l'enfant.

Si la mère a consommé des boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, ce peut être la cause d'un trouble du spectre de l'alcoolisation fœtale (TSAF) dont des symptômes peuvent être à tort interprétés comme ceux du spectre autistique.

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) pris durant la grossesse.

Les troubles respiratoires périnatals.

L'exposition à la pollution atmosphérique durant la grossesse.

Le fait que la mère ait subi des maltraitances durant son enfance

Les naissances trop tôt, par césarienne et les nouveau-nés trop légers ont plus de risques.

Déficiences nutritionnelles de la mère, notamment en vitamines, notamment D et en acide folique.

Les liens entre une concentration élevée de testostérone durant la vie fœtale et l'apparition de traits autistiques font l'objet de diverses études.

L'exposition fœtale à l'hyperglycémie lors d'un diabète gestationnel augmente le risque de développer un autisme.

La proximité du lieu de résidence de la mère durant la grossesse avec des champs traités par des insecticides de la famille des organophosphorés et des pyréthroïdes . Il faut noter que cette étude ne décrit pas de mécanisme et ne comprend pas de mesures de la contamination réelle des mères.

Diagnostic clinique

Il n'existe à ce jour pas d'examens complémentaires permettant de dépister l'autisme. Le diagnostic de l'autisme et des autres troubles envahissants du développement (TED) est clinique et se fonde sur une double approche :

un entretien approfondi avec les parents, afin de préciser au mieux les différentes étapes du développement de l'enfant et d'établir un bilan de ses comportements et interactions actuels ;

l'observation de l'enfant et des mises en situation à visée interactive, afin d'évaluer les différentes manifestations du syndrome autistique qu'il peut présenter, et le degré de son aptitude à nouer des liens sociaux, communiquer et interagir avec un environnement donné.

Le diagnostic doit être supervisé par un médecin spécialiste (psychiatre ou neuropédiatre) et comprend obligatoirement l'élimination de pathologies qui peuvent se manifester d'une manière proche de celle d'un autisme (voir les recommandations de la HAS) :

un bilan auditif, pour éliminer une surdité éventuelle ; en effet un enfant malentendant peut manifester des comportements similaires à ceux d'un enfant autiste ;

un ou plusieurs bilans-diagnostics avec un psychologue ou psychiatre spécifiquement formé : ADI-R, ADOS, CARS sont les plus connus et validés ;

un bilan d'orthophonie (développement du langage oral), afin d'évaluer le niveau de retard de langage s'il y a lieu ;

un bilan psychomoteur : on retrouve fréquemment des troubles du développement moteur dans l'autisme.

En complément :

un examen neurologique pour détecter une pathologie neurologique ou une épilepsie associée ;

si jugé nécessaire par le neurologue, une IRM pour rechercher des anomalies visibles du cerveau ;

une enquête génétique pour dépister certaines affections génétiques connues pouvant entraîner un TED.

Le spécialiste (psychiatre ou neuropédiatre) effectue la synthèse de ces éléments et de ses propres observations cliniques pour délivrer le diagnostic, qui doit être posé selon la nomenclature de la CIM-10.

En France, étant donné le déficit de professionnels formés à ce sujet, il est recommandé, en cas de soupçon de TED, d'effectuer le diagnostic dans un des Centres Ressource Autisme régionaux.

Les différents diagnostics de l'autisme

Les sous-catégories diagnostiques

Si le DSM 5 ne fait plus de distinction interne au spectre autistique autre que la quantification des troubles sociaux d'une part et comportementale d'autre part, la CIM-10 distingue principalement trois diagnostics :

l'autisme infantile — en tant que diagnostic distinct — appelé aussi trouble autistique (DSM-IV) ou parfois autisme de Kanner en référence aux premiers critères cliniques établis par ce dernier ;

le syndrome d'Asperger (sous-catégorie supprimée dans le DSM-5) ;

l'autisme atypique, par exclusion des deux précédents.

Psychose précoce déficitaire

Retard mental avec troubles autistiques

Autres psychoses précoces ou autres

TED

Dysharmonie psychotique

Autisme infantile

Exemple de comportement stéréotypé d'un enfant autiste
Exemple de comportement stéréotypé d'un enfant autiste

Le terme renvoie aux troubles autistiques du contact affectif définis en 1943 par Leo Kanner. Il a officiellement été distingué sous ce nom d'autisme infantile pour la première fois dans le DSM III en 1980.

Dans le même temps, la notion, appelée autisme par commodité, a évolué au point que ces critères premiers sont distingués comme autisme typique (ou autisme de Kanner, ou encore autisme infantile précoce), tandis que l'ensemble plus vaste est appelé trouble envahissant du développement (TED) dans le DSM-IV et la CIM 10, et tend à devenir celui des troubles du spectre autistique dans les évolutions.

Syndrome d'Asperger

Un intérêt hors norme pour un domaine d'étude particulier (ici la structure moléculaire), peut être représentatif de certaines formes d'autismes.
Un intérêt hors norme pour un domaine d'étude particulier (ici la structure moléculaire), peut être représentatif de certaines formes d'autismes.

Appelé psychopathie autistique en 1943 par Hans Asperger, ce syndrome est formalisé cliniquement en 1981 par Lorna Wing. Ses travaux suivants permettent d'inclure ce syndrome dans l'autisme et de définir une triade autistique qui dès lors sera la définition de référence de l'autisme en général.

Ce syndrome, qui incarne donc la continuité d'un spectre autistique, rejoint dans un premier temps les critères diagnostiques dans le CIM-10 en 1993 et le DSM IV en 1994, puis la distinction spécifique tend à disparaître au profit d'une notion de continuité incarnée par les critères diagnostiques du DSM V en 2013.

Autisme atypique

C'est un critère diagnostique qui distingue un caractère autistique autre que l'autisme infantile ou le syndrome d'Asperger. Contrairement au diagnostic de trouble envahissant du développement non spécifié, le caractère autistique est clairement indiqué (il pointe l’existence des trois critères de référence de l'autisme, sociaux, communicationnel et de centre d’intérêt).

Autres affections

Certaines affections connues et identifiées sont souvent associées à un diagnostic d'autisme, et sont considérées comme une cause des troubles autistiques. Parmi elles :

le trouble désintégratif de l'enfance ;

le syndrome de Rett, maladie génétique ou trouble neurodéveloppemental concernant la substance grise du cerveau n'affectant que les filles ;

le syndrome de l'X fragile, une autre maladie génétique aussi appelée syndrome de Martin-Bell, ou syndrome d'Escalante (plus employé dans les régions d'Amérique du Sud) dont un seul gène est la cause d'un retard mental ; affecte uniquement les garçons ;

Isodicentric 15 (en) ;

syndrome de délétion 22q13 - aussi connu sous le nom de syndrome de Phelan-McDermid. Il s'agit d'un trouble causé par une micro-délétion sur le chromosome 22 ;

neurones Spindle, aussi appelé neurones von Economo ; c'est une catégorie spécifique de neurones caractérisés par un large soma fusiforme, qui s'effile progressivement vers son seul axone apical, et qui n'a qu'une seule dendrite.

Dans l'ensemble, le fait de parler d'autisme dans ces cas n'est pas consensuel. Ainsi pour faire les comptes épidémiologiques le syndrome de Rett a été tantôt inclus, tantôt exclu des décomptes. « Il est à noter que leur appartenance au spectre des troubles autistiques est actuellement en cours de discussion. »

Affections associées et comorbidités

Épilepsie

Alexithymie – employé par le psychothérapeute Peter Sifneos en 1973 pour décrire une déficience de compréhension ou de description des émotions.

Troubles déficitaires de l'Attention

Hyperactivité

Dépression

Maladie cœliaque

Maladie de Crohn

Dyscalculie

Dysgraphie

Dyslexie

Echolalie – Répétition automatique des vocalisations ou mots d'une autre personne.

Troubles sensoriels

Hyperlexie – précocité de lecture, apparaissant avant 5 ans.

Retard mental

Trouble obsessionnel compulsif

Pensée visuelle

Pensée arborescente

Déficience dans la théorie de la cohérence centrale

Faible théorie de l'esprit

Hypersensibilité

Synesthésie

les troubles alimentaires

anxiété

Dysfonctionnement exécutif

dyspraxie

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel des troubles du spectre autistique se fonde en partie sur une évaluation des trois critères centraux du spectre : socialisation, communication, comportement.

Trouble autistique Syndrome d'Asperger Trouble envahissant du développement non spécifié
Âge au diagnostic 0–3 ans (3–5 ans) >3 ans (6–8 ans) Variable
Régression ~25 % (sociale / communication) Non Variable
Ratio (m:f) 2:1 4:1 M>F (variable)
Socialisation Pauvre (>2 critères DSM-IV) Pauvre Variable
Communication En retard, anormale ; peut être non verbale Pas de retard précoce ; difficultés qualitatives et pragmatiques plus tard Variable
Comportement Plus sévèrement atteint (inclut comp. stéréotypés) Variable (intérêts circonscrits) Variable
Déficience intellectuelle >60 % Absente ou légère Légère à sévère
Cause Plus probable d'établir des causes génétiques autres que dans s.A. ou PDD-NOS Variable Variable
Épilepsie 25 % sur la durée de l'existence Autour de 10 % Autour de 10 %
Pronostic Pauvre à modéré Modéré à bon Modéré à bon

Traitement et prise en charge

Une prise en charge adaptée d'enfant autiste est souvent associée à une diminution des troubles observés.
Une prise en charge adaptée d'enfant autiste est souvent associée à une diminution des troubles observés.

On peut distinguer plusieurs dimensions de prise en charge selon plusieurs approches — éducatives, psychologiques, psychanalytiques voire médicales — et donc diverses méthodes de soin plus ou moins en concurrence.

En France, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) émet le 8 novembre 2007 dans son avis n 102 le constat suivant :

« Il n’y a pas aujourd’hui de traitement curatif, mais une série de données indiquent depuis plus de quarante ans qu’un accompagnement et une prise en charge individualisés, précoces et adaptés, à la fois sur les plans éducatif, comportemental, et psychologique augmentent significativement les possibilités relationnelles et les capacités d’interaction sociale, le degré d’autonomie, et les possibilités d’acquisition de langage et de moyens de communication non verbale par les enfants atteints de ce handicap. »

L'autisme affecte parents et proches du fait de l'insuffisance de structures adaptées à la prise en charge scolaire, éducative, sociale et thérapeutique de leurs enfants.

À l'âge adulte, des modalités de prises en charges sont proposées par le rapport d'Autisme Europe de 2009 : « Le projet thérapeutique adulte doit mettre l’accent sur :

l’accès au logement avec des réseaux de soutien ;

la participation au monde du travail et l’emploi ;

l’éducation continue et permanente ;

le soutien nécessaire pour prendre ses propres décisions, d’agir et de parler en son propre nom ; l’accès à la protection et aux avantages garantis par la loi ».

Méthode éducative

Selon certaines études, les interventions cognitives et comportementales peuvent dès les premiers symptômes aider les enfants autistes à gagner en autonomie et en assurance en société et développer des habitudes de communication.

Méthode psychanalytique

L'approche psychanalytique, qu'elle concerne les théories sur l'origine des troubles autistiques ou leur prise en charge est source de vives controverses. En France, des recommandations spécifiques ont été élaborées en 2012 par la Haute Autorité de Santé. Celles-ci, après une consultation pluridisciplinaire sur l'état des connaissances, classent l'approche thérapeutique psychanalytique dans la catégorie des approches « non consensuelles ». Ces recommandations ont également entraîné un vif débat. Des associations de familles militant pour que l'approche psychanalytique soit considérée comme « non recommandée » ont exprimé leur déception, certaines associations de psychanalystes ont protesté. Des réserves ont été émises par la revue Prescrire sur la méthodologie d'élaboration des recommandations de la Haute Autorité de Santé : « L’élaboration de ce guide est basée sur la méthode dite du consensus formalisé. Mais le terme de consensus ne reflète pas la réalité [...] Ce guide privilégie les méthodes cognitivo-comportementales, et écarte les autres approches sans arguments solides. Ce choix exclusif est non ou mal étayé. Il n’aide pas les soignants de premiers recours ni les familles à faire un choix éclairé. » En réponse, une lettre ouverte à la revue Prescrire a été écrite par Franck Ramus, dans lequel il avance que la revue « a dérogé à ses critères habituels » pour cet article. Sa lettre a été publiée dans la revue Prescrire qui répond qu'elle ne prend pas position à l’égard d'une prise en charge ou l’autre mais qu'elle a analysé ce rapport de la HAS tout comme elle l’avait fait pour d'autres à l’aide de la grille dite Agree, reconnue internationalement, et maintient qu'elle déconseille la lecture du guide car il n'est pas recevable que la HAS ne retienne qu'une approche en écartant les autres et en présentant comme solide des propositions thérapeutiques qui ne le sont pas.

On trouve les origines de cette controverse notamment sur le plan médiatique, avec Bettelheim qui a tiré l'idée de « mère réfrigérateur » des propos de Kanner pour désigner des mères comme cause de l'autisme de leur enfant. Bien qu'il prône lui une prise en charge psychoéducative et qu'il exclue de sa définition de l'autisme les causes innées (là où Kanner fait le contraire) il reste le symbole du refus d’entendre la part génétique, innée de ces troubles. Ses théories ont parfois été reprises en psychanalyse relativement à l'autisme. Une dérive vers l'absence de prise en charge autre que d'inspiration psychanalytique a ensuite été dénoncée par des associations de parents, accusant donc cette psychanalyse qui guidait le choix de certains pédopsychiatres. Ces théories culpabilisantes sont abandonnées par les praticiens d'inspiration psychanalytique actuels qui prennent acte des avancées scientifiques et mettent l'accent sur une position éthique de respect de la souffrance des patients et de leur famille.

Dans l'ensemble, le rapport de la psychanalyse à la notion d'autisme est complexe, liée aux précurseurs de la psychanalyse. Ainsi, l'Histoire de la notion d'autisme montre une distinction première par Jung dès 1905, avant même les théories de Freud et le choix du mot « autisme » par Bleuler précisément pour se distinguer de ces théories. Puis en 1925 Klein propose déjà la distinction du sous ensemble infantile décrit par Leo Kanner en 1943. Plus tard, Tutsin et Meltzer seront ensuite reconnus pour leurs apport théorique à la notion médicale préexistante. En 2009, le psychiatre et psychanalyste Hochmann qui a retracé l'histoire de l'autisme écrit :

« La psychanalyse bien comprise et les hypothèses qu’elle permet de faire sur la psychopathologie de l’autisme n’ont aucune prétention causale. »

Dans une tribune adressée au journal Le Monde, les scientifiques Yehezkel Ben-Ari, neurobiologiste, Nouchine Hadjikhani, neuroscientifique et Eric Lemonnier, pédopsychiatre, ont souligné le manque de fondement scientifique de la psychanalyse et récusé sa prétention à guérir une maladie biologique comme l'autisme.

D'après les résultats préliminaires d'une étude scientifique, effectuée dans le cadre de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, l'approche psychothérapeutique de l'autisme, principalement d'inspiration psychanalytique, donne selon les auteurs de l'étude, des améliorations significatives de l'état des enfants autistes. L'étude fait l'objet d'une bonne réception de la part de divers psychiatres, psychologues cliniciens et psychanalystes mais également de critiques venant du cognitiviste Franck Ramus.

Méthode médicale

L'avis n 102 du CNCE précise qu' « il n'existe pas de traitement curatif », et il n'existe pas non plus de traitement médicamenteux recommandé officiellement. Néanmoins, certains déséquilibres souvent associés aux troubles autistiques, comme le taux d'ocytocine ou de mélatonine, peuvent trouver des réponses médicales.

Par exemple la prescription de mélatonine pourrait améliorer significativement le temps de sommeil total.

Traitements « alternatifs » et risques de dérive

L'autisme est actuellement une maladie incurable et encore mal comprise, qui peut entraîner une grande anxiété chez les familles, ainsi qu'un douloureux complexe d'impuissance. Cet état de fait a attiré de nombreux thérapeutes para-médicaux malintentionnés et autres escrocs, qui face à l'impuissance de la médecine modernes proposent des méthodes « alternatives » soi-disant miracles, facturées à des prix souvent astronomiques. On assiste ainsi, comme pour le cancer ou la maladie d'Alzheimer, à la prolifération de tout une pseudo-science autour de l'autisme, de ses causes hypothétiques et de son soi-disant traitement, impliquant un grand nombre de thérapies non conventionnelles, parfois sur la base de traitement oraux (« thérapies par chélation », « Miracle Mineral Solution », « Coconut kefir »...), parfois sensorielles (snoezelen, balnéothérapie, équithérapie), ou sur la base de régimes, ou encore plus farfelues (bains de boue, oxygène sous pression...). Si certaines méthodes comme la prise en charge de l'autisme par le contact avec des animaux semblent avoir montré de timides bénéfices sociaux chez certains enfants (encore à confirmer), la plupart n'ont pas démontré la moindre efficacité et constituent de simples arnaques.

Comptant sur la fragilité émotionnelle des familles, des charlatans et certaines sectes attribuent à l'autisme des causes farfelues (qu'ils se proposent de traiter à l'aide de recettes miracle), notamment les vaccins ou encore le gluten ou d'autres théories du complot. Les études scientifiques ont toujours démontré l'absence de lien entre ces éléments et l'autisme, dont les causes réelles sont sans doute beaucoup plus complexes.

Grâce aux importants revenus générés par ces pseudo-thérapies, de puissants instituts se sont formés aux États-Unis pour promouvoir et centraliser ce genre de méthodes (comme l’Autism Society of America, l’Autism Research Institute, le Strategic Autism Initiative), appuyés par une communication et un lobbyisme actifs, impliquant jusqu'à Donald Trump. Cette communication est généralement basée sur des témoignages isolés et invérifiables et une grande force de persuasion, parfois assortis de fausses études scientifiques En réponse, la FDA américaine a publié un guide intitulé « Beware of False or Misleading Claims for Treating Autism », et des associations d'aide aux victimes se sont montées, comme la Autism Rights Watch, en lien en France avec la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

Maladies associées

Le soin médical passe aussi par l'identification et le soin d'autres affections souvent associées. Les personnes atteintes d'autisme et d'autres TEDs en général sont fréquemment affectées par d'autres troubles et pathologies :

des troubles du sommeil sont fréquemment rapportés par les familles d'enfants autistes ;

l'épilepsie est plus fréquente parmi les TEDs que dans la population générale et pourrait partager avec l'autisme un point génétique commun : notamment une mutation dans le gène SYN1 ;

le retard mental : sa prévalence au sein des TEDs est très discutée car il est difficile de faire passer un test de quotient intellectuel à une personne dont la communication verbale ou non verbale est déficitaire. Le retard mental est en revanche très rarement présent chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger : certaines sont au contraire surdouées ;

l'anxiété et la dépression sont fréquents chez les adultes TEDs sans retard mental ; un risque existe également à l'adolescence lors de la prise de conscience difficile de la différence avec les autres durant cette période critique du développement psycho-affectif ;

le trouble du déficit de l'attention est fréquemment mentionné comme pathologie associée à l'autisme ; autour de 50 % à 55 % selon une étude de 2006 (Leyfer) et 43 % selon une étude de 2009 (Hofvander) ;

l'hyperacousie n'est pas rare et elle est décelée avec une prévalence de 18 %.

Pronostic et évolution

Temple Grandin, qui s'exprime ici sur l'autisme en tant qu'autiste, est un exemple d'accès à l'autonomie, dont l'histoire est présenté dans le film du même nom.

Si l'autisme est officiellement reconnu comme un handicap dans de nombreux pays dont la France, la perspective d'une évolution hors de certains critères du handicap n'est pas exclue, notamment en ce qui concerne l'autonomie. Parmi des exemples notables de personnes devenues autonomes peut être cité le cas emblématique de Donald Triplett, qui n'est autre que le premier cas de la toute première étude de Leo Kanner qui a initié l’acceptation actuelle de la notion d'autisme.

Bien qu'il n'existe aucun traitement connu faisant largement consensus, il est rapporté que certains enfants autistes peuvent « guérir ».

Selon un rapport publié en 2016 par l'ONG anglaise Autistica, une personne atteinte de troubles du spectre autistique (TSA) meurt aujourd'hui 18 ans plus tôt que la moyenne (et 30 ans plus tôt que la moyenne si elle était porteuse d'une déficience intellectuelle). L'épilepsie et plusieurs autres troubles neurologiques sont plus fréquent chez des personnes atteintes à la fois de TSA et de troubles de l'apprentissage ce qui fait évoquer des causes neurodéveloppementales précoces. Une étude épidémiologique publiée en 2015 a porté sur plus de 27.000 suédois atteints de TSA, 6500 d'entre eux présentaient aussi une déficience intellectuelle. Le risque de décès prématuré était chez eux environ 2,5 fois plus élevé que pour l'ensemble du groupe, souvent lié à un risque accru de diabète et de maladies respiratoires (pour lesquels le diagnostic pourrait souvent être retardé en raison de difficulté pour ces patients à exprimer leurs symptômes aux médecins ou à l'entourage (l'un des auteurs souligne à ce propos que les médecins généralistes devraient mieux explorer les symptômes et antécédents des patients autistes). Cette étude suédoise a aussi montré que les adultes autistes sans trouble d'apprentissage étaient neuf fois plus susceptibles que la population témoin de mourir par suicide, surtout chez les femmes, ce qui pourrait être une conséquence de l'isolement social de ces patient(e)s et/ou d'un risque accru de dépression.

Intégration sociale et professionnelle

Il existe une dimension sociale aux troubles du spectre autistique. Ils affectent notamment l'insertion dans le monde du travail, notamment lorsque le relationnel a beaucoup d'importance (aux États-Unis, par exemple, 10 % des autistes ne peuvent pas parler, 90 % n'ont pas d'emploi régulier et 80 % des adultes autistes sont dépendants de leurs parents). Une étude suisse a montré que les stress des parents des enfants atteints d’autisme sont nombreux et douloureux ainsi que pour les familles de ces enfants, et qu’ils concernent aussi la vie sociale et quotidienne, et les relations aux professionnels.

Pourtant, selon Laurent Mottron , seuls 10 % d'entre eux souffrent d'une maladie neurologique associée qui diminue l'intelligence (par exemple, le syndrome du X fragile).

Les facultés autistiques

Zones activées en situation de coordination visualo-motrice ; [jaune] pour le groupe des autistes ; [bleu] pour le groupe-témoin ; [vert] pour les deux groupes. Ces différences pourraient ne pas être qu'une preuve d'un trouble fonctionnel, mais aussi la preuve d'une « organisation alternative du cerveau », parfois plus efficace (cf. tests d'intelligence non verbale)[97].
Zones activées en situation de coordination visualo-motrice ; [jaune] pour le groupe des autistes ; [bleu] pour le groupe-témoin ; [vert] pour les deux groupes. Ces différences pourraient ne pas être qu'une preuve d'un trouble fonctionnel, mais aussi la preuve d'une « organisation alternative du cerveau », parfois plus efficace (cf. tests d'intelligence non verbale).

Les TSA sont aussi associés à des facultés particulières potentiellement utiles à la société comme le signalait Hans Asperger dès 1943. Divers mouvements pour les droits de la personne autiste revendiquent l’épanouissement dans les singularités propres plutôt que de les contrarier systématiquement. Certaines équipes scientifiques travaillent sur cette dimension et la documentent, comme c'est le cas à l'Université de Montréal de Laurent Mottron et Michelle Dawson (elle-même autiste) qui développent « un regard différent sur l'autisme ».

Certains autistes peuvent exceller dans certaines tâches, même non répétitives, grâce à une forte capacité de concentration qui en font parfois de réels « experts autodidactes ». Certains autistes possèdent une excellente capacité de discrimination, par exemple en détectant plus facilement une forme dans un contexte distrayant, un motif musical au sein d'un morceau de musique ou de bruit par exemple. Ils possèdent parfois des capacités particulières d'apprentissage ou des formes différentes d'analyse des problèmes (parfois plus efficace et jusqu'à 40 % plus rapidement dans le test des matrices progressives de Raven (test d'intelligence non verbale), avec dans ce cas la mobilisation d'aires différentes du cerveau chez les autistes). Enfin, ils ont peut-être toujours l'impression qu'il y a un problème à résoudre.

Les différences d'activation de certaines régions du cerveau montrées par l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pourraient ne pas être seulement une preuve d'un trouble du fonctionnement du cerveau, mais aussi la preuve d'une organisation alternative du cerveau (observée comme efficace, par exemple lors de tests d'intelligence non verbale). Ainsi, les variations de volume du cortex cérébral sont considérées comme des facteurs de déficit quand elles sont associées à l'autisme, peut-être à tort quand il s'agit d'un épaississement. Cette organisation différente permettrait parfois d'effectuer certaines tâches complexes avec plus de succès. Une autre communication (non verbale) existe chez beaucoup d'enfants autistes (par exemple quand ils prennent non pas leur main, mais la main d'une autre personne pour la diriger vers un frigidaire pour demander à manger, ou vers la poignée d'une porte pour signifier qu'ils aimeraient sortir).

Ainsi, Laurent Mottron, après avoir travaillé sept ans avec Michelle Dawson, une de ses collaboratrices, autiste, ancienne postière devenue scientifique, qui a depuis publié treize articles de recherche et coécrit plusieurs chapitres d'ouvrages scientifiques, estime ainsi qu'« Une personne autiste douée d'une extrême intelligence et d'un intérêt pour la science, peut être une chance incroyable pour un laboratoire de recherche » et que « Trop souvent, les employeurs ne réalisent pas ce que les autistes sont capables de faire, et leurs assignent des tâches répétitives et presque serviles ».

La plupart des autistes repèrent plus vite un motif atypique dans une série ou un environnement, peuvent simultanément traiter de grandes quantités d'informations perceptives, dans des ensembles volumineux de données, et avoir une vision heuristique de type down-up, c'est-à-dire basée sur les données (très utile pour analyser des systèmes à grand nombre de données), mieux que les non-autistes. Ce pourrait être très utile dans le domaine scientifique ou pour certains métiers, dès lors qu'un employeur et une équipe y facilitent leur intégration ; idéalement avec accompagnement d'un médiateur expérimenté pouvant les aider face à des situations génératrices d'anxiété tels que déclenchent des événements non planifiés ou vécus comme hostiles (ex : panne ou problème informatique, critique négative…). Mottron ajoute que la personne autiste, focalisant l'essentiel de son intérêt sur les faits concrets et les données réelles, est moins susceptible de biais (quand elle a accès à toute les données nécessaires) et qu'elle est aussi moins soumise à des motifs carriéristes, qui peuvent consciemment ou inconsciemment induire des biais même chez les meilleurs scientifiques.

De la même manière que la société a cherché à aider les déficients visuels et auditifs à s'insérer dans le monde du travail et les lieux publics, Mottron estime qu'il faudrait faire de même pour les personnes autistes, en encourageant la science à mieux étudier les particularités autistiques, sans vouloir toujours passer par le langage (qui met en avant le déficit, et n'invite pas à tenir aussi compte des capacités et atouts dont beaucoup de personnes atteintes d'autisme sont dotées), en comprenant comment les autistes apprennent et réussissent dans un environnement naturel.

Initiatives

Les personnes atteintes d’autismes sont victimes des discriminations à l’embauche, l’accès au travail est une barrière pour ces personnes puisque les employeurs ont généralement peur du handicap et de ses conséquences, ils se préoccupent de l’image de leur entreprise reflétée par ces personnes. Cependant, des initiatives associatives permettent à ces personnes de pouvoir intégrer les entreprises, leur permettant d’avoir une vie un projet, une vie « normale » malgré le handicap.

Des ONG aident des autistes à trouver du travail leur convenant (par exemple l'association « Aspiritech», place des autistes (porteurs du syndrome d'Asperger en particulier) comme testeurs de logiciels dans des entreprises informatiques).

En Europe, la société danoise « Specialisterne » a aidé plus de 170 autistes à trouver un emploi entre 2004 et 2011 et sa société-mère, la fondation Specialist People Foundation, vise à aider un million de personnes autistes à trouver un travail.

En 2013, le groupe SAP annonce un objectif d'embauche de personnes autistes correspondant à 1% de ses salariés pour l'année 2020.

L’AFIRRA (Agir, Former, Inventer, Répondre aux Réalités de l’Autisme) est une association créée en 2008 qui a pour but d’aider tous les autistes dans leur intégration au niveau social, à l’école ou au travail.

L’AFG Autisme, l’Association Française de Gestion de services et établissements pour personnes autistes, est une association permettant l’encadrement de personnes autistes ayant le trouble du spectre autistique (TSA). Cette association a été créée en 2005 et a pour but de promouvoir l’insertion sociale et professionnelle des enfants et adultes autistes et leur accompagnement.

Actions pour l’Autisme Asperger est une association qui agit pour la scolarisation des enfants atteints d’Asperger, la prise en charge par des thérapeutes et leur intégration sociale et professionnelle.

Rôle du microbiote digestif dans le développement des symptômes autistiques

Dans une étude sur des souris présentant des symptômes autistiques, des chercheurs ont découvert qu’une molécule appelée 4-ethylphenylsulphate (4EPS) était présente à des taux 46 fois plus élevés dans la flore intestinale d'animaux souffrant de troubles autistiques et que ce composé chimique possédait une structure similaire à celle du paracresol (en), une molécule retrouvée en quantité importante chez les personnes autistes.

Cette molécule ayant été injectée dans la flore intestinale de souris saines, celles-ci ont commencé à se comporter comme les souris autistes, répétant plusieurs fois le même mouvement ou couinant de manière inhabituelle.

D'autre part, aussi, des chercheurs ont constaté que ces souris autistes présentaient des trous dans leurs intestins et étaient plus sujettes aux problèmes gastriques. Ils ont montré que les souris malades possédaient moins de bactéries de l’espèce Bacteroides fragilis (en) dans leur système digestif, que chez les animaux sains et que, en nourrissant les rongeurs autistes avec la bactérie en question, leurs comportements ainsi que leurs troubles digestifs ont été améliorés. « Il est incroyable de voir qu’en ajoutant uniquement cette bactérie on peut inverser les symptômes de l’autisme » explique John Cryan, un pharmacien de l’University College Cork en Irlande.

Épidémiologie et politique de santé dans le monde

Épidémiologie

Plusieurs publications font état d'un taux de prévalence de plus de 60 enfants sur 10 000, touchés par une forme d'autisme, soit 1 enfant sur 166. Aux États-Unis en 2000 ; en Angleterre en 2001 ; en France en 2002.

Ce chiffre serait en augmentation selon les dernières études épidémiologiques menées aux États-Unis depuis 2000 par les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies), sur des centaines de milliers d'enfants : la prévalence de l'autisme atteindrait désormais un enfant sur 150, un garçon sur 94 ; il est question en 2008 d'1 sur 88 pour les troubles du spectre autistique , en 2010, il s'agit d' 1 enfant sur 68 (1 garçon /42, 1 fille /189) et en 2012 d'un chiffre en augmentation. Au Royaume-Uni, une étude de 2009 arrivait à une estimation de 1 enfant sur ** . Une étude en Corée en 2011 estime la prévalence de l'autisme à 1 sur 38 (prévalence 2,**%, échantillon de 22337 enfants) dans la population générale . En Suède , la prévalence a été multipliée par 3.5 entre entre 2001 et 2011 .

S'est alors posée la question de la raison de cette évolution de la prévalence d'autistes diagnostiqués. Les réponses proposées sont une amélioration du diagnostic, une inclusion plus large d'enfants auparavant diagnostiqués d'une autre manière, une augmentation du nombre d'autistes ou, plus vraisemblablement, une combinaison de tous ces facteurs.

« Nous avons estimé qu'un enfant sur quatre qui reçoit un diagnostic d'autisme aujourd'hui n'aurait pas été diagnostiqué ainsi en 1993. Ce constat n'exclut pas la contribution éventuelle d'autres facteurs étiologiques, y compris les toxines environnementales, la génétique ou leurs interactions, dans l'augmentation de la prévalence de l'autisme. En fait, il nous aide à reconnaître que de tels facteurs jouent certainement un rôle important dans l'augmentation de la prévalence de l'autisme. Il n'y a aucune raison de croire que l'une de ces hypothèses de travail est erronée et de nombreuses raisons de croire que l'augmentation de la prévalence de l'autisme est en fait le résultat de plusieurs processus qui s'auto-renforcent. »

L'augmentation de la prévalence des troubles du spectre autistique diagnostiqués est constatée dans de nombreux pays. Cette croissance serait donc en partie due au changement des méthodes de diagnostic, qui font que plus de personnes sont détectées et incluses dans ce diagnostic. L'autre part pourrait être due à des facteurs tels que l'augmentation de l'exposition à des toxines environnementales (thème développé dans les théories sur le rapport entre autisme et intoxication).

En Belgique

En janvier 2014, le Conseil Supérieur de la Santé a publié un avis scientifique très complet sur la qualité de vie des jeunes enfants autistes et de leur famille. Le Conseil a notamment réalisé un aperçu des politiques existantes et à mettre en œuvre en Belgique pour améliorer la qualité de vie des enfants autistes (de moins de 6 ans) et celle de leur famille. Un « Plan National Autisme » devrait d’ailleurs faire à la suite de ces recommandations et de celles du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE). Pour la Belgique, le Conseil recommande notamment :

de se référer à l’avenir à la définition du DSM-5 pour les troubles du spectre de l’autisme (TSA), tout en faisant attention à ne pas exclure des services les jeunes enfants ayant le syndrome d’Asperger ;

coordination et renforcement des centres de références et des structures d’accueil ;

formation continue et promotion des pratiques les plus « evidence based ». À l’heure actuelle, pas assez de preuves scientifiques et d’évaluation critique des approches psychanalytiques pour être recommandées. Par contre, le « Projet Personnalisé d’Intervention » (PPI) est l’outil majeur de coordination des interventions entre les professionnels bien sûr mais aussi avec la famille. Il faut associer à cela l’importance du coordinateur professionnel, et le partenariat étroit avec les parents. Ensuite, les pratiques recommandées pour les jeunes enfants de moins de 4 ans sont « les interventions éducatives, comportementales et développementales » (par exemple, ABA et Treatment and Education of Autistic and related Communication Handicapped Children (TEACCH)) d’une durée d’au moins 25 heures par semaine par des professionnels formés ou de 20 heures par semaine + 5 heures par semaine par les parents avec un taux d’encadrement 1/1 – y compris les temps de scolarisation avec un accompagnement individuel adapté et les activités en petit groupe, organisées dans un environnement structuré adapté aux particularités de l’enfant. L’analyse comportementale appliquée, ou Applied Behavior Analysis (ABA) est la méthode de traitement la plus détaillée et évaluée. Quand cette méthode est appliquée de manière très intensive (20 à 40 heures par semaine ; on parle alors d’Intervention Comportementale Intensive Précoce, ICIP) il semble que les jeunes enfants avec un TSA évoluent plus positivement que si on applique des traitements éclectiques plus conventionnels. Ces interventions intensives sont cependant encore difficiles à mettre en application en Belgique. L’accompagnement à domicile et la revalidation sont en effet limités à quelques heures par semaine ;

simplification et clarification des démarches et de l’offre de prise en charge et renforcement du support global pour familles et les fratries ;

importance de la détection et du dépistage précoces par les enfants et tous les intervenants du secteur de la petite enfance et directives de qualité pour le diagnostic dans un délai inférieur à trois mois ;

en Belgique, les enfants avec un TSA se retrouvent aussi bien dans l’enseignement normal que spécialisé de différents types. Ici aussi, une meilleure collaboration devrait permettre à plus d’enfants d’être intégrés dans l’enseignement normal, en bénéficiant de moyens spécifiques. Les enseignants devraient également être formés à cet accueil inclusif (le système scolaire s’adapte aux enfants avec un TSA et non le contraire). Le Conseil souligne également la problématique des enfants avec un TSA (surtout en-dessous de 6 ans, et particulièrement en Région Bruxelloise) qui ne sont pas scolarisés ;

que les institutions prévues à cet effet doivent informer et aider les parents dans leurs démarches pour faire valoir les droits fondamentaux des enfants avec un TSA.

En Chine

Une étude préliminaire sur la prévalence du syndrome autistique en Chine, menée de façon concertée, suggère qu'un pour cent de la population chinoise pourrait être concerné.

En France

L'Inserm évoque 100 000 personnes de moins de 20 ans atteintes d'un TED en France (avec un ratio masculin/féminin 4/1).

Les données épidémiologiques de référence sont les suivantes (rassemblées en 2010 par le rapport des connaissances sur l'autisme de la Haute autorité de santé) :

Estimation de la prévalence des troubles envahissants du développement
source : Fombonne, 1999 Inserm, 2002 Fombonne, 2003 Fombonne, 2005 Fombonne, 2009
Nombre d’études incluses dans la revue 23 31 32 40 43
TED 18,7/10 000
(1/535)
27,3/10 000
(1/336)
27,5/10 000
(1/3**)
37/10 000
(1/270)
63,7/10 000
(1/156)
Autisme infantile 7,2/10 000
(1/1389)
9/10 000
(1/1111)
10/10 000
(1/1000)
13/10 000
(1/769)
20,6/10 000
(1/485)
Autre trouble désintégratif de l’enfance - - 0,2/10 000
(1/50000)
0,2/10 000
(1/50000)
0,2/10 000
(1/50000)
Syndrome d’Asperger - 3/10 000
(1/3333)
2,5/10 000
(1/4000)
3/10 000
(1/3333)
6/10 000
(1/1667)
Autisme atypique, Autres TED 11,5/10 000
(1/870)
15,3/10 000
(1/654)
15/10 000
(1/666.7)
21/10 000
(1/476)
37,1/10 000
(1/270)

Dépistage

La Haute Autorité de santé, dans ses « Recommandations sur le dépistage et le diagnostic de l'autisme », précise que le diagnostic se fonde sur divers arguments cliniques avec la collaboration des proches de la personne, et émet des recommandations destinées au professionnels et intervenants. Concernée par les formes adultes, la Haute Autorité de santé a également publié en juillet 2011 une recommandation de bonne pratique visant à améliorer le repérage des troubles et le diagnostic des TED chez l'adulte, grâce à une meilleure sensibilisation des professionnels de la santé.

La Fédération française de psychiatrie a émis depuis 2005 des recommandations pour le diagnostic de ces troubles. Tout patient ou représentant légal du patient (par exemple, s'agissant d'enfants, les parents) est en droit de s'opposer à un diagnostic (y compris « en contre ») qui n'a pas été réalisé selon ces recommandations et à demander à un autre praticien de réaliser ce diagnostic selon les recommandations.

Les associations Autisme France et Autistes sans Frontières proposent des indications sur les signes d'alerte pouvant indiquer un autisme durant la petite enfance.

Un dépistage précoce peut être effectué à partir de 18 mois de manière assez fiable (avec le test M-CHAT) par un pédiatre ou par les parents le cas échéant. En cas de doute, à la suite de ce test il est recommandé d'effectuer dans les mois qui suivent un diagnostic plus précis en milieu spécialisé avec l'ADOS et l'ADI-R. La possibilité d'un dépistage précoce, avant 18 mois, est un enjeu important et fait l'objet d'intenses recherches. De nombreuses études sur le développement des personnes autistes démontrent par ailleurs qu'un dépistage précoce permet la mise en place d'une prise en charge adaptée au plus tôt, ce qui permet d'augmenter notablement les chances de progression ultérieure de l'enfant.

Politique de santé

Ruban de participation à la campagne de prise de conscience de l'autisme au Royaume-Uni (Autism Awareness Campaign UK (en)).

La France est le seul pays dans lequel il existe un autre système de référence que la CIM et le DSM : la CFTMEA. Un ensemble de praticiens y reste très attaché, tandis qu'un ensemble de parents d'autistes y est très opposé.

En janvier 2012, le député Daniel Fasquelle présente une « proposition de loi visant l’arrêt des pratiques psychanalytiques dans l’accompagnement des personnes autistes, la généralisation des méthodes éducatives et comportementales et la réaffectation de tous les financements existants à ces méthodes. »

Parmi les sujets de controverse, on trouve la notion de psychose, le rapport à la psychanalytique et l’éventuelle déduction théorique sur le rôle des parents. Ces derniers, regroupés en association, ont amené ces controverses en politique ; c'est pourquoi il y a eu dans les années 2000 de nombreuses interventions politiques qui ont abouti à des recommandations sur les bonnes pratiques par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) en 2005 et la Haute Autorité de santé (HAS) en 2012. Qualifié d'interventionniste cette situation n'est pas du goût de tous les praticiens.

Rapport de 2003

Dès 2003, un rapport du député Jean-François Chossy remis au Premier ministre expose la situation des personnes atteintes d'autisme. Ce rapport émet dans sa conclusion 12 aspects à considérer :

un diagnostic précoce et une stimulation de la recherche sur l'autisme ;

un accompagnement de la personne autiste tout au long de sa vie, avec des moyens humain, technique et financier ;

une formation continue et adaptée des intervenants ;

l'organisation d'une « conférence de consensus » ;

une relance du soutien à domicile ;

« Tendre à l’intégration sociale, scolaire et professionnelle » ;

« Ne pas opposer l’approche « psychodynamique » à la tendance « éducative » » ;

« Intégrer en développant en priorité les méthodes éducatives » ;

des places de prise en charge correspondant aux besoins ;

un plan pluriannuel ;

une circulaire ministérielle « pour la promotion d’actions innovantes et performantes, avec les moyens financiers programmés » ;

le recours à la solidarité nationale.

Avis du CCNE

Rendu en 2007, l'avis n 102 du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) – saisi par des associations de familles d'autistes en 2005 – indique que la France accuse un retard, en comparaison aux pays d'Europe du Nord ou anglo-saxons, en ce qui concerne le diagnostic et l'accès à un accompagnement éducatif adapté. Ce rapport critique la situation difficile des familles en France, la succession de rapports et de lois sans effet depuis plus de dix ans et remarque que « depuis les années 1980, la classification internationale des syndromes autistiques comme "troubles envahissants du développement" a conduit à l’abandon de la théorie psychodynamique de l’autisme et de la notion de "psychose autistique" dans la quasi-totalité des pays, à l’exception de la France et de certains pays d’ Amérique latine, où la culture psychanalytique exerce une influence particulièrement importante dans la pratique psychiatrique. ». Il note par ailleurs que se développent « des formes intéressantes de participation de psychanalystes à des modalités d’accompagnements et de prises en charge multidisciplinaires fondées sur les approches éducatives recommandées au niveau international ». Il insiste également sur la nécessité d'un « accès à un diagnostic fiable et précoce » et d'une « prise en charge éducative précoce et adaptée de l’enfant, en relation étroite avec sa famille, lui permettant de s’approprier son environnement et développant ses capacités relationnelles ». L'avis du CCNE sur la psychanalyse est critiqué notamment par le psychanalyste Boris Chaffel et la pédopsychiatre Anne-Sylvie Pelloux qui considèrent l'histoire des théories conceptuelles décrite comme « réductrice et tronquée », et qu'il est essentiellement la caricature de la « forteresse vide » de B. Bettelheim qui a eu des conséquences terribles sur les familles d'enfant autiste et que cet avis occulte les « travaux novateurs » qui ont suivi et permis une « clinique extrêmement fine » à même de « prendre en compte la subjectivité et la créativité de chaque patient ».

À partir de 2005

Une circulaire interministérielle demande en mars 2005 une évaluation quantitative et qualitative de la politique concernant les personnes autistes ou atteintes de TED, afin d'établir un état des lieux et de définir les réponses à apporter, notamment en ce qui concerne les centres de ressources autisme.

Les familles ou proches de personnes autistes disposent en France depuis 2005 de centres Ressources Autisme (CRA) dans leur région, structures dédiées résultant du Plan Autisme 2005-2007 pour obtenir un diagnostic selon les critères internationaux. Des associations de parents et de professionnels ont été créées pour accompagner les 600 000 autistes français et leurs familles avec une prise en charge éducative des sujets autistes et un soutien aux familles.

2012, Recommandations de la HAS

En 2012, des recommandations ont été émises par la Haute Autorité de Santé à l'attention des professionnels du pays, deux ans après le bilan sur l'état des connaissances sur le sujet. À cette occasion, la HAS note que « l’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques ou la psychothérapie institutionnelle » et elle considère ces données comme étant « non consensuelles ». Ces recommandations ont également entraîné un vif débat. Les associations de familles militant pour que l'approche psychanalytique soit considérée comme « non recommandée » ont exprimé leur déception, certaines associations de psychanalystes ont protesté.

La revue médicale Prescrire a émis des réserves sur la méthodologie d'élaboration de ces recommandations, évoquant un « faux-consensus ». Laurent Mottron, neuroscientifique spécialiste de l'autisme par ailleurs très hostile à l'utilisation de la psychanalyse dans le traitement de l'autisme, a critiqué la trop grande importance donnée à la méthode ABA tout en reconnaissant que « le rapport argumentaire de la HAS et ses recommandations sont dans leur quasi totalité un travail remarquable. »

Au Canada

Le nombre des personnes atteintes d'autisme ou de TED a été évalué à 69 000 en 2003, soit une personne sur 450. Une étude de l'Hôpital de Montréal pour enfants sur l'année 2003-2004 indique une prévalence de 0,68 pour 1 000 ; une augmentation du taux chez les enfants scolarisés est évoquée dans plusieurs provinces par la Société canadienne d'autisme.

En Inde

Des initiatives ont vu le jour telle la Society For The Autistics In India (SAI), organisme créé en 1995 à Bangalore, ses objectifs sont l'intervention précoce et un programme de développement de la communication.

Au Maroc

La part de la population souffrant d'autisme au Maroc est estimée en 2000 de 4 000 à 26 000 personnes, dont la plus grande partie est prise en charge exclusivement par la famille. Il existait des centres d'accueil dans les grandes métropoles telles que Casablanca et Rabat, qui sont d’ailleurs fermés jusqu'à présent. La scolarisation des enfants autistes dépend essentiellement des initiatives privées. Le milieu associatif tente d'établir un partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale (MNE) afin de disposer de classes adaptées dans les écoles primaires publiques et d'auxiliaires de vie scolaire.

Histoire

En 1908, le professeur autrichien Théodore Heller décrit un trouble qu'il présente comme une "démence juvénile" et qui sera dénommé plus tard sous le nom générique de Trouble désintégratif de l'enfance

Leo Kanner expose en 1943 les dérangements autistiques du contact affectif.

La première formalisation clinique d'un trouble infantile distinct des schizophrénies a été faite en 1943 par Leo Kanner qui définit les « troubles autistiques du contact affectif » à travers onze cas correspondants.

Il reprend le terme autisme créé en 1911 par le psychiatre Eugen Bleuler à partir de la racine grecque αὐτός qui signifie « soi-même ». Il l'utilisait alors pour distinguer l'un des trois comportements typiques des schizophrénies (adulte) pour faire face a une réalité oppressante. Ce premier comportement, nommé « autisme », consistait pour y faire face à l'ignorer ou à l'écarter ; un deuxième consistait à la reconstruire, c'est la psychose ; et un troisième consistait à la fuir par dé-socialisation, ce qu'il associait aussi à la plainte somatique (hypocondrie). Bleuler est alors marqué par les travaux de psychopathologie de Wilhelm Wundt et par les idées de Sigmund Freud qui lui furent transmises par Carl Jung, alors son assistant.

Le besoin de distinguer et d'isoler un trouble propre au jeune enfant se retrouve avant 1943 Mélanie Klein comme le rapporte Jacques Hochmann.

Vers la fin des années 1970, Lorna Wing redécouvre le travail oublié de Hans Asperger qui, comme Leo Kanner la même année, avait isolé des cas cliniques d'un trouble spécifiquement infantile qualifié d'« autistique ». Elle publie en 1981 sa propre étude sur ce qu'elle nomme syndrome d'Asperger. En 1982, elle propose l'idée d'une continuité entre les distinctions faites par Kanner et celles faites par Asperger, ce qu'elle met en évidence l’année suivante (1983) en définissant trois critères de référence :

Troubles qualitatifs de la communication verbale et non verbale

Altérations qualitatives des interactions sociales réciproques

Comportement présentant des activités et des centres d'intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs

Cette « triade autistique » reste aujourd’hui une référence pour identifier et définir l'autisme et le trouble envahissant du développement. Cette catégorie (en abrégé : TED) est apparue en 1994 avec le passage du DSM III au DSM IV, mais la tendance en 2011 semble être à la préférence de la notion de spectre autistique et à la simplification de la triade en deux critères : l'un social, l'autre comportemental. Cette description clinique a permis le développement, dans les années 1990, de la recherche en génétique et en neurophysiologie sur les causes et le traitement de l'autisme, puis du spectre autistique.

中文百科
年纪少时执迷地排起铁罐等行为可能是自闭症的先兆
年纪少时执迷地排起铁罐等行为可能是自闭症的先兆
一名患有自闭症的小男孩有条不紊地将他的鸭子玩具排列成一排。
一名患有自闭症的小男孩有条不紊地将他的鸭子玩具排列成一排。

自闭症(英语:autism)为一种脑部因发育障碍所导致的疾病,其特征是情绪表达困难、社交交互障碍、语言和非语言的沟通有问题,以及日常上常见的,表现出限制的行为与重复的动作,明显的特定兴趣。不能进行正常的语言表达和社交活动,常做一些刻板和重复性的动作和行为。自闭症的病因仍然未知,很多研究人员怀疑自闭症是由基因控制,再由环境因素触发。虽然环境因素所扮演的角色仍未有定论,研究人员发现7个经常出现在自闭症病人的基因组。另有研究指出胚胎发育初期经由孕妇摄取的环境毒性亦可能是成因之一。

美国国家精神卫生学院保守估计美国自闭症的发病率为每千人中有5至6人。总计男性患自闭症的比率,比女性高三至四倍,但女性发病时病征会较男性严重。联合国发布的数据表明,自闭症的发病率为1/150。诊断是建基于一系列的精神病学原则,而有一些临床测试可以协助断症。

自闭症是生理上不明显,故此断症需要完整的身体和神经评估。根据精神疾病诊断与统计手册定义,自闭症必需要三岁前出现社会交互、言语及社交沟通迟缓发展。ICD-10也要求病征需要在3岁前出现。

部分自闭症患者可经过诊疗、实习及特殊教育,可改善他们的社交能力,而可参与主流教育及社交活动。但以现时医疗科技水平来说,并不可能完整根治自闭症,仅是提升自闭儿的功能。

定义

在任何情境下,社交沟通及社会交互上的缺损,不考虑一般性的发展迟缓 在社交-情绪的交互(reciprocity)功能上有缺损— 严重程度从社交交互异常,无法维持双向的对谈,在沟通上较少回应,也较少兴趣、情绪、情感的分享,到无法起始社交的交互。 在社会交互上,非语言沟通行为的缺损— 严重程度从语言及非语言的沟通较差,眼神注视及肢体语言功能的异常,理解及使用非语言沟通能力的缺损,完全缺乏脸部表情及手势。 发展及维持人际关系的缺损— 严重程度从无法做出符合情境的适当行为,在分享想像性游戏及交朋友方面有困难,到对人完全缺乏兴趣。

在社交-情绪的交互(reciprocity)功能上有缺损— 严重程度从社交交互异常,无法维持双向的对谈,在沟通上较少回应,也较少兴趣、情绪、情感的分享,到无法起始社交的交互。

在社会交互上,非语言沟通行为的缺损— 严重程度从语言及非语言的沟通较差,眼神注视及肢体语言功能的异常,理解及使用非语言沟通能力的缺损,完全缺乏脸部表情及手势。

发展及维持人际关系的缺损— 严重程度从无法做出符合情境的适当行为,在分享想像性游戏及交朋友方面有困难,到对人完全缺乏兴趣。

局限、重复的行为、兴趣及活动 固着或重复性的言语,动作及使用物品 过度坚持常规,仪式化的使用语言或非语言的行为,极度抗拒改变 非常局限及固定的兴趣,对于兴趣极度的专注 对于感觉刺激的输入过度反应及过度反应不足、对于环境中的感觉刺激有异常

症状必须在童年早期出现(但症状可能不会完全显现,直到环境或情境中的社交要求超出小朋友的能力)

症状造成日常生活功能的缺损。

新的名称自闭症光谱(Autism Spectrum Disorder,简称ASD),在新的名称中将包括原来的自闭症(autism或autistic disorder)、亚斯伯格症(Asperger's disorder)、儿童时期崩解症(childhood disintegrative disorder)、未分类的广泛性发展障碍(Pervasive developmental disorder not otherwise specified,简称PDD-NOS)等疾病名称。也就是过去大家常听到,也最常被比较的自闭症、亚斯伯格,都将统称为自闭症光谱(简称ASD)。 像光谱中的各种色彩,每种颜色都象征着自闭症可能的症状或伴随可能出现的特质,像语言能力及智能状况,而深浅颜色就代表症状的严重程度,每一个自闭症,都是一道独一无二的光谱,这样的诊断描述及分级更贴切自闭症的状况,也更能反应出自闭症的优缺点。

由三个临床诊断的范围变成为两个临床诊断: 社交沟通及社会交互上的缺损 固定的兴趣及重复的行为 沟通及社交行为上的缺陷被认为是无法分开讨论,所以合并成单一症状来进行诊断及描述,再结合环境及情境的因素进行自闭症社交沟通缺陷诊断的考量。 自闭症在语言方面的缺陷,在过去被认为是亚斯伯格症及自闭症的差异处,但在新的第五版本,认为语言方面的缺陷不是自闭症特有的缺陷,也不是出现在所有自闭症身上,所以充其量顶多就是影响自闭症症状的因素,而非诊断的标准之一。

社交沟通及社会交互上的缺损

固定的兴趣及重复的行为 沟通及社交行为上的缺陷被认为是无法分开讨论,所以合并成单一症状来进行诊断及描述,再结合环境及情境的因素进行自闭症社交沟通缺陷诊断的考量。 自闭症在语言方面的缺陷,在过去被认为是亚斯伯格症及自闭症的差异处,但在新的第五版本,认为语言方面的缺陷不是自闭症特有的缺陷,也不是出现在所有自闭症身上,所以充其量顶多就是影响自闭症症状的因素,而非诊断的标准之一。

多个社交及沟通的诊断分项合并,在诊断上更有效率。

自闭症是一个神经发展疾患,必须在婴儿期或童年早期发病,但有可能因为家长或照顾者在社交沟通上的支持,而比较晚发现自闭症儿童的症状。 在疾病诊断手册第五版(DSM-V)对于自闭症诊断的修正,让这些描述更贴近自闭症真实的状况,也让未来专业人员与家长或其他专业间的沟通能够更顺利,希冀每个有需要的人,都可以先应用到这份即将到来的文档。

自闭症的原因

自闭症的病因很多已经被提出,但理解引起自闭症和其他自闭症谱系障碍(ASD)的原因的理论并不完整。研究表明遗传因素占主导地位。但是自闭症的遗传能力是复杂的,并且通常不清楚由哪些基因负责。在极少数情况下,自闭症与导致出生缺陷的药物强烈相关。许多其他的原因也被提出,如儿童免疫接种,但大量的研究表明没有科学证据支持接种疫苗和自闭症之间有任何联系。

自闭症的遗传学是复杂的,两者之间的关联分析一直没有定论。这可以牵涉一个以上的基因,不同的基因可能涉及不同的个人,而且所述基因可以彼此或与环境因子相互作用。几个选定基因已经被定位,但尚未被确定。研究确定了几个存在于自闭症患者的风险基因位点(risk loci)。

一项研究发现了71个泛自闭症障碍风险基因位点,这其中包括6个拷贝数变异(CNV)区域和65风险基因。这些区域中,研究人员发现200多个拷贝数变异(CNV)风险基因位点和800个风险基因。发现这些突变约占泛自闭症障碍病例约11%。结果也表明突变在智力障碍与泛自闭症障碍之间的关系。

自闭症风险因素还包括高龄产妇和年龄大的父亲,父亲年龄大风险也更大。这可能是年老的精子有更大的突变机会,另外是男人携带更多的自闭症遗传特征。

机制研究

大脑结构的病理生理和自闭症的关联。

神经心理学在大脑结构和行为之间的联系。

1.在关键脑区过量的神经元导致局部的过度连接。

2.在妊娠早期干扰到神经细胞迁移。

3.不平衡的兴奋 - 抑制脑部神经网络。

4.异常形成突触和树突棘,例如,通过调节突触前蛋白质 突触后蛋白质细胞 - 粘连系统,或管理不善合成突触蛋白质。打乱了突触发育也可能导致癫痫,这或可以解释为什么两个条件相关联。

特征

1.社会交互能力的损害。

2.沟通能力的损害。

3.兴趣的受限和重复的行为。

欠缺运用身体语言或其他非语言的沟通技巧,如缺乏眼神接触;

不能发展与同龄人士应有的同伴关系;

人际沟通能力较正常人士弱,与朋辈沟通时缺乏主动分享事情、兴趣以及情感的动机和能力。在沟通上较少回应,无法起始社交的交互,难以维持双向对谈、甚至创建友谊;

缺乏参与社交或群体活动的动机,喜爱独来独往;

未能察觉、了解及回应别人的感受和需要,以及察觉别人的存在

刻板重复性动作、自我刺激的行为,如用手拍打,头摇动,或身体摆动。

强迫行为,似乎遵循规律,例如安排物体呈现堆叠或线条状。

雷同是对行为改变的抵制,例如坚持不能移动家具或拒绝行为被打断。

仪式行为则涉及格局不变的日常活动,如不变的菜单,更衣仪式或工作/学校/居住环境,拒绝接受改变。这与雷同密切相关已经建议合并这两项。

限制行为是包括兴趣、专注或活动的局限和狭隘,如只专注一个电视节目、玩具、游戏或对象的某些部份,对有兴趣对象/东西注意力的程度较正常人异常。

自我伤害包括伤害自己或可能伤害他人的动作,如戳眼睛,掐皮肤,咬手或撞头。

语言发展迟缓或完全缺乏理解和表达的能力;

理解和语言表达能力弱,只了解说话或文本的字面意思,不能了解背后含义︰ 不能理解或误解双关语、笑话、成语、譬喻的意思,以及不能明白抽象概念和复杂指示 别人问问题时不能明白问题的意思和重点,以致答非所问

不能理解或误解双关语、笑话、成语、譬喻的意思,以及不能明白抽象概念和复杂指示

别人问问题时不能明白问题的意思和重点,以致答非所问

表达方式呈现刻板、重复、直接或鹦鹉式的说话: 无意义地重复一些字词或语句,甚至自言自语 与人沟通时使用较直接的字词或语句,不能运用婉转的字句,予人感觉没有礼貌

无意义地重复一些字词或语句,甚至自言自语

与人沟通时使用较直接的字词或语句,不能运用婉转的字句,予人感觉没有礼貌

语句运用组织能力弱或怪异,如混淆「你」、「我」、「他」 ;

语调控制怪异︰ 音调平板或怪异 不会在重要字词上加强语气 说话声音太大或太细,速度太快或太慢

音调平板或怪异

不会在重要字词上加强语气

说话声音太大或太细,速度太快或太慢

与人对话出现单向沟通的方式,欠缺沟通技巧︰ 对别人的话题不感兴趣,只环绕自己有兴趣的话题并不断重复 说话时机不恰当、不恰当回应别人的说话︰ 在特定环境说不恰当的说话 不懂得在适当时候开始、加入或接续谈话、不懂得轮流说话,难以与别人持续一段对话 与人对话期间打断别人说话

对别人的话题不感兴趣,只环绕自己有兴趣的话题并不断重复

说话时机不恰当、不恰当回应别人的说话︰ 在特定环境说不恰当的说话 不懂得在适当时候开始、加入或接续谈话、不懂得轮流说话,难以与别人持续一段对话

在特定环境说不恰当的说话

不懂得在适当时候开始、加入或接续谈话、不懂得轮流说话,难以与别人持续一段对话

与人对话期间打断别人说话

无法参与假想或社交模仿的游戏

智能障碍及其他发展障碍

过度活跃症

注意力涣散,专注力弱/短暂

容易出现冲动行为、自我控制能力不足

情绪表现异常、表现过度/激烈的情绪反应、情绪起伏大例如突然无故大笑、大哭、发脾气等

精于记录具体的事物或数据性的东西例如历史等

情感和情景记忆薄弱,例如成人自闭症人士不能回忆儿时所经历的东西

偏食、睡眠不足

无法组织、类化、归纳、筛选学习或接触得来的东西或、信息或信息,以及举一反三

香港大学李嘉诚医学院陈友凯教授团队的研究发现自闭症患者犯罪率比常人高,高智能自闭症患者更容易干犯商业及科技罪行。

管理方法

不要等待一个明确的诊断,就早期干预。

高强度的干预,每周至少25小时,每年12个月。

低的学生/教师比例。

家庭参与,包括父母的培训。

与同龄人典型的神经交互。

社会故事,ABA和其他视觉为基础的培训。

结构,其中包括预测的常规和清晰的物理边界,以减少分心;和正在进行的测定用系统的规划的干预,从而导致所需调节。

SC - 社会交流 - 功能性的沟通和表达情感的发展。

ER - 情绪调节 - 发展良好的受控制的情绪有能力应付压力。

TS - 事务支持 -落实支持,以帮助家庭,教育工作者和治疗师,回应孩子的需求,适应环境,并提供工具以加强学习。

医药管理

药物,补充剂,或饮食经常被用来改变生理机能以试图缓解常见自闭症症状,如癫痫,睡眠障碍,易怒,多动,可干扰自闭症患者的教育或社会适应,或者引起的自闭症患者伤害自己或他人(很少发生)。有大量的传闻证据,支持医学治疗;很多家长谁尝试一个或多个治疗,称取得了一些进展,并且几个广为宣传的报导,有孩子能够在治疗后重返主流教育,在健康和福祉有显著的改善。但是这方面的证据,被长大未经治疗的自闭症孩子的改善,而被混淆。对改善报告通过验证的困难,并且由报告缺乏治疗的负面结果。只有极少数的药物治疗,通过控制实验科学证据,很好地被支持。 处方药物 许多药物被用于治疗自闭症患者有关的问题。超过一半的美国儿童诊断为泛自闭症障碍是处方精神药物或抗惊厥药,最常见的药物类别是抗抑郁剂,兴奋剂,和抗精神病药。只有抗精神病药物已经清楚地表明功效。 研究都集中在非典型抗精神病药物,特别是利培酮, 理思必妥(Risperidone),有大量的证据不断表明,改善自闭症相关的烦躁,自伤,侵略,发脾气。美国食品药品监督管理局(FDA)批准利培酮,做为儿童和青少年自闭症治疗烦躁易怒的用药。 与安慰剂相比,利培酮治疗减少了自闭症儿童的某些问题行为,包括对攻击别人,自伤,发脾气,和快速的情绪改变。有证据显示其效力是大于替代药物治疗。增加体重是一个重要的不利影响。一些作者建议对最具挑战性的行为障碍,限制使用阿立哌唑(Aripiprazole),以尽量减少药物引起的不良影响,如可致命的抗精神病药恶性综合征(Neuroleptic malignant syndrome, NMS)。青少年和**成人自闭症,利培酮的疗效没那么有说服力。 在短期试验(长达六个月)最为不良反应为轻度至中度,体重增加,嗜睡,以及需要监测高血糖;长期功效和安全性尚未完全确定。目前还不清楚利培酮是否改善自闭症的社交和沟通能力。美国食品和药物管理局的决定是部分基于对自闭症儿童的研究,严重和持久的问题,发脾气,侵略,自伤;利培酮不推荐用于自闭症儿童没有持久的模式,轻度的侵略和爆炸性行为。 在美国其他药物处方为非适应症,这意味着他们没有被批准用于治疗自闭症。奥氮平和阿立哌唑(olanzapine and aripiprazole)的大型安慰剂对照研究在2008年初进行。阿立哌唑可有效用于治疗自闭症但也有副作用,如体重增加和镇静相关联。有些选择性五羟色胺再摄取抑制剂(SSRIs)和多巴胺受体阻滞剂(dopamine blockers)可以减少与自闭症相关的一些适应不良行为。虽然五羟色胺再摄取抑制剂类药物减轻自闭症成人的重复行为,2009年多个中心随机对照研究发现,没有任何好处。并从五羟色胺再摄取抑制剂类药物西酞普兰(citalopram)对孩子一些不良影响,提高怀疑是否五羟色胺再摄取抑制剂类药物,是有效的对自闭症儿童,治疗重复行为。相关的医疗评论进一步的研究确定,五羟色胺再摄取抑制剂类药物类抗抑郁药处方用于治疗自闭症儿童缺乏任何证据,不被推荐。一项研究发现,精神兴奋哌醋甲酯(methylphenidate)是有效对抗与自闭症相关的活动过度,虽然比典型的神经性儿童多动症的反应较少。研究治疗对儿童和青少年患有自闭症侵略性和自我伤害行为的许多药物,只有利培酮和哌醋甲酯(methylphenidate)展示已复制的成果。1998年的研究荷尔蒙促胰液素(secretin)报告症状改善和产生了极大的兴趣,但是一些对照研究,没有发现任何好处。催产素(Oxytocin)可能在自闭症中发挥作用,可能是一种有效的治疗重复性和联盟行为;两个成人的相关研究发现,催产素减少重复行为和改进情绪,但这些初步的结果不一定适用于儿童。一种实验性药物STX107在囓齿类动物中停止对代谢型谷氨酸受体5(metabotropic glutamate receptor 5)生产过剩,这假设可能对约5%自闭症病例有帮助,但这种假设还没有在人类中进行了测试。 除了抗精神病药物,有关治疗青少年和成人自闭症,有效性或药物治疗安全性缺乏可靠的研究。已进行的随机对照试验的少数研究结果表明,利培酮,选择性五羟色胺再摄取抑制剂类氟伏沙明(SSRI fluvoxamine),典型抗精神病药氟哌啶醇(haloperidol)可以有效地减少一些行为,氟哌啶醇可以比三环类抗抑郁药氯米帕明(tricyclic antidepressant clomipramine)更有效,而且鸦片拮抗剂盐酸纳曲酮(naltrexone hydrochloride)是无效的。在小型研究中,美金刚胺, 忆必佳(memantine)已被证明显著改善自闭症儿童的语言功能和社会行为。研究是对正在进行的美金刚胺成人自闭症谱系障碍的影响。一个自闭症者可非典型的反应药物,药物可以有不良副作用。 膳食补充剂 许多家长给孩子的膳食补充剂,以试图治疗自闭症或减轻其症状。给予补充的范围广;少数是由科学数据的支持,但大多数都有比较轻微的副作用。 饮食 在大约四分之三的自闭症儿童发生非典型饮食行为,在某种程度上,这是以前的诊断指标。选择性是最常见的问题,虽然吃的仪式和拒食也发生;这似乎不会导致营养不良。虽然有些自闭症儿童也有胃肠(GI)症状,也缺乏严格的数据来支持这一理论,比通常儿童自闭症儿童有更多的或不同的胃肠道症状;研究报告结果相互矛盾,胃肠道问题与自闭症之间的关系还不清楚。在1990年代初,有人推测自闭症可引起或加重由阿片肽 像casomorphine,那些是谷蛋白和酪蛋白的代谢产物。基于这一假设,饮食杜绝含有麸质要幺酪蛋白,或两者的食品,被广泛推广,褒奖,可以发现描述对自闭症相关症状的好处,尤其是社会参与和口头表达能力。有研究支持这些说法有显著的缺陷,所以这些数据不足以指导治疗建议。其它去除饮食也已提出,目标瞄准水杨酸盐,食用染料,酵母,和单糖。在治疗儿童自闭症没有科学证据创建了这种饮食的功效。一个去除饮食可能会造成营养不足,危害整体健康,除非小心以保证适当的营养。例如,2008年的研究发现,在无酪蛋白饮食,自闭症男孩骨头比平常显著的更薄,可能是因为这饮食引起钙和维生素D的不足。 高压氧治疗 2009年Rossignol和他的同事,收集来自美国六个医疗中心,研究62位,年龄约2-7岁的儿童,评估高压治疗对于自闭症的疗效。在压力舱中给于1.3个大气压和24%的氧气,高压处理时间为1小时,每天给予两次(间隔至少4小时)治疗,每周5天,连续4周,每个儿童总共40的次治疗方法。这是第一个随机,对照,双盲试验。相比于对照组,治疗组在整体运作,接受语言,社会交往,眼神接触,和感官/认知意识有显著改善。 2010年的双盲研究比较,以高压氧治疗与用安慰剂治疗儿童自闭症,直接观察行为症状和标准化心理评估,被用来评估治疗。高压氧治疗组和安慰剂组,任何成果之间没有显著差异。第二个2011单科设计研究调查,同样没有相同的结果。对任何单个参与者没有显著的改善。尽管如此新闻报导和相关博客表明,高压氧治疗用于自闭症儿童的许多案例。 干细胞治疗 间质干细胞和脐血CD34+细胞已经被提出来治疗自闭症,但这个建议没有经过测试。它们可以代表将来的治疗。因为免疫系统失调有牵连的自闭症,作为治疗该病症,间质干细胞表现出最大的希望。免疫系统先天和适应性的变化已经被观察到。那些患有自闭症显示CD3 +,CD4+和CD8 + T细胞以及NK细胞的失衡。此外,外周血单核细胞(PBMCs)过量产生的IL-1β。MSC介导的免疫抑制活性能够恢复这种免疫失衡。

社会关注

2007年12月24日联合国大会通过决定,从2008年起将每年的4月2日定为世界自闭症意识日,以提高人们对于自闭症及相关研究和诊断的关注。 对自闭症患者的歧视 香港:医院管理局已经表明不会聘请任何患有自闭症的人士,并认为自闭症患者不能满足医院管理局之固有要求,医院管理局无法承担因为聘用自闭症患者而招致的可能损失。香港部分保险公司如保柏(Bupa)、富卫(FWD)亦禁止自闭症人士投保旗下的保险,或不受保自闭症及相关症状的治疗。

法法词典

autisme nom commun - masculin ( autismes )

  • 1. médecine : en pathologie trouble mental sévère se traduisant par un isolement, un repli sur soi et une absence de communication

    l'autisme infantile

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