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词典释义:
saxophone
时间: 2023-08-19 20:08:10
[saksɔfɔn]

萨克管

词典释义

m.
(乐)萨克斯管

常见用法
jouer du saxophone吹奏萨克斯管

当代法汉科技词典
n. m. 【音乐】萨克管
短语搭配

jouer du saxophone吹奏萨克斯管

saxophone ténor次中音萨克管

saxophone baryton中音萨克管

Adolphe Sax, facteur d'origine belge, inventa le saxophone.阿道夫·萨克斯,比利时籍乐器制造家,发明了萨克斯管。

Le saxophone chante mieux que la trompette.萨克管比小号更悦耳。

原声例句

Dinant est aussi la ville qui a vu naître Adolphe Sax l'inventeur du saxophone en 1814.

迪南也是个在1814年见证萨克斯发明者阿道夫萨克斯出生的城市。

[Ça bouge en France]

" Chapeau haut de forme" , " télescope" , " saxophone" , " sablier" , " homme grenouille" . Tiens !

" 帽子" ," 望远镜" " 萨克斯管" " 沙漏" 、" 蛙人" 、" 蛙人" 。发送!

[魁北克法语]

Par exemple, savais-tu que l'inventeur du saxophone venait de Bruxelles?

例如,你知道萨克斯管的发明者来自布鲁塞尔吗?

[Vraiment Top]

Après, vers l'âge de 12 ans, j'ai fait de la musique. J'ai fait du saxophone.

之后,在 12 岁左右,我开始创作音乐。我吹萨克斯管。

[法国小哥Norman视频集锦]

Si vous n'allez pas jouer du saxophone ou du tambourin dans la rue, vous pourrez suivre le grand concert de la Fête de la musique sur France 2.

如果你不打算在街上吹萨克斯管或手鼓,你可以关注 Fête de la Musique on France 2 的大型音乐会。

[JT de France 2 2022年6月合集]

Oui. Je m'appelle Brian. Je suis tout d'abord étudiant à l'INA. Je suis étudiant en musique dans la classe de saxophone.

是的。我的名字是布莱恩。我首先是INA的学生。我是萨克斯管班的音乐学生。

[TV5每周精选 2014年10月合集]

Ces petites mains produisent jusqu'à 5000 hanches par jour pour les différentes familles de clarinettes et de saxophones.

[JT de France 3 2023年1月合集]

Depuis 1957 une entreprise familiale située à Ollioules fabrique à partir de cette plante sauvage des anches pour les clarinettes et saxophones du monde entier.

[JT de France 3 2023年1月合集]

J'essaie de penser à lui à travers la mélodie, à travers les sons blancs et acidulés du saxophone.

[La nausée]

A présent, il y a ce chant de saxophone.

[La nausée]

例句库

À quoi bon fréquenter Platon, quand un saxophone peut aussi bien nous faire entrevoir un autre monde ?

和柏拉图往来有什麽好处,如果萨克斯风也能让我们看到另一个世界?

法语百科
Image illustrative de l'article Saxophone

Le saxophone est un instrument de musique à vent appartenant à la famille des bois. Il a été inventé par le Belge Adolphe Sax et breveté à Paris le 21 mars 1846.

Il ne doit pas être confondu avec le saxhorn, de la famille des cuivres, mis au point, lui aussi, par Adolphe Sax. Le saxophone est généralement en laiton, bien qu'il en existe certains en cuivre, en argent, en plastique ou plaqués en or.

Anatomie du saxophone

Becs, anches, ligatures, et protège-bec de saxophone ténor
Becs, anches, ligatures, et protège-bec de saxophone ténor
Un bec de saxophone alto (pièce noire)
Un bec de saxophone alto (pièce noire)

Le corps du saxophone est composé de trois parties trouées ou collées réalisées en laiton : le corps conique, le pavillon et la culasse reliant les deux. Les clés (au nombre de 19 à 22 selon les membres de la famille et le modèle) commandent l'ouverture et la fermeture des trous latéraux percés sur le corps (ou cheminées). L'extrémité haute du corps est prolongée horizontalement par le bocal (démontable) qui porte le bec (en ébonite, en métal ou en bois), équipé d'une anche simple attachée avec une ligature.

Le son du saxophone est produit à l'aide d'un bec et d'une anche (en général en roseau, mais peut être aussi en matière synthétique). C'est la vibration de l'anche sur la facette du bec qui permet l'émission du son par mise en vibration de la colonne d'air contenue dans le corps de l'instrument.

Bien que métallique, le saxophone appartient à la famille des bois de par son mode de production des notes, par la vibration d'une anche en bois contre le bec. Il est cependant parfois considéré (à tort) comme faisant partie de la section cuivres dans les musiques populaires (telles que le rock, le pop, le rhythm’n’blues, le funk ou le soul) où il est associé aux trompettes et aux trombones (instruments à embouchure).

De plus, comme il tend à se rapprocher de la sonorité des cordes (ceci est stipulé dans le brevet d'invention du saxophone), on peut de façon anecdotique en faire un "chaînon manquant" unissant cordes, bois, cuivres et percussions (grâce aux sons slappés). Le saxophone s'accorde avec les autres instruments en faisant légèrement varier l'enfoncement du bec (modulable grâce au liège entourant l'extrémité du bocal) quand le son est trop bas, on enfonce le bec, quand il est trop haut, on tire le bec. Il présente quelques ressemblances avec la clarinette (notamment le soprano), dont il diffère cependant par sa perce conique au lieu d'être cylindrique. C'est d'ailleurs cette dernière particularité qui lui permet d'être un instrument octaviant (alors que la clarinette quintoie) : le but même d’Adolphe Sax lorsqu'il imagina son nouvel instrument.

La famille des saxophones

La famille des saxophones conçue par Adolphe Sax comprenait 14 tailles, dont 7 sont utilisées aujourd'hui :

le saxophone contrebasse, très rare, en mi ;

le saxophone basse, assez rare, en si ;

le saxophone baryton, en mi ;

le saxophone ténor, en si ;

le saxophone alto, en mi (courbe, et plus rarement droit) ;

le saxophone soprano, en si (droit, courbe ou semi-courbe) ;

le saxophone sopranino, assez rare, en mi.

10 saxophones différents de Jay C. Easton
10 saxophones différents de Jay C. Easton

On trouve parfois quelques reliques des séries en ut et fa voulues au départ par Adolphe Sax en plus des séries en si\flat et mi\flat :

le saxophone C-mélody en ut, ténor non transpositeur, très rare aujourd'hui ;

le saxophone mezzo-soprano extrêmement rare, en fa ;

Quelques rares sopranos en ut.

Les tubax, mis au point en 1999. Leur perce plus étroite en fait des instruments différents, plus proches en réalité du sarrussophone pourvu d'une anche simple) :

le saxophone sous-contrebasse en si ;

le tubax en mi

Dernier né de la famille des saxophones conçu par Benedikt Eppelsheim B. Eppelsheim a été très actif ces dernières années et a produit plusieurs instruments qui ont apporté beaucoup aux saxophonistes, en particulier ceux qui s'intéressent aux registres extrêmes :

le saxophone piccolo rare, en si, instrument mis au point en 2002, parfois appelé "soprillo" ou "sopranissimo".

Vers la fin des années 1980, la firme Akai conçoit un instrument ressemblant à un saxophone, mais équipé d'un contrôleur à vent MIDI, ce qui en fait un instrument électrique. Plus tard il sera appelé l'EWI (Electronic Wind Instrument).

Les plus utilisés sont le soprano, l'alto, le ténor et le baryton. Ils composent le quatuor de saxophones. Dans les quatuors de saxophones, le soprano est parfois remplacé par un second alto.

La plupart des saxophones actuels sont des instruments dits transpositeurs, c'est-à-dire que la note figurant sur la partition ne correspond pas à celle jouée par l'instrument. Ainsi par exemple lorsqu'un saxophoniste alto fait un doigté de do, l'instrument produit un mi. Il y a ainsi un décalage d'une sixte majeure vers le bas. Pour les saxophones sopranino (resp. soprano, ténor, basse), le décalage est d'une tierce mineure vers le haut (resp. d'une seconde majeure, neuvième majeure, treizième majeure, seizième majeure vers le bas). La transposition permet d'éviter de recourir trop souvent aux lignes supplémentaires dans l'écriture des partitions et rend identiques les doigtés. L'usage d'autres clefs de lecture (clef de fa3 ou d'ut4) sert également cet objectif.

Sax avait conçu deux séries de saxophones : une première dont les instruments étaient accordés en ut ou en fa, était destinée aux orchestres symphoniques, la deuxième série (celle que nous connaissons aujourd'hui) était accordée en si et mi et devait servir pour les fanfares militaires. Cependant, les musiciens d'orchestre ayant boudé les instruments de Sax, alors qu'ils trouvaient de nombreux débouchés dans les musiques militaires nouvellement réformées, les instruments en ut ou en fa tombèrent peu à peu en désuétude : ils ne sont plus fabriqués après 1930 par les principaux facteurs de saxophones.

Le saxophone comporte trois registres : grave, medium et aigu, sur une tessiture de deux octaves et une quinte. Dans de nombreuses musiques contemporaines et actuelles, on utilise aussi le suraigu dont les notes sont obtenues à partir de doigtés spéciaux permettant de faire sonner une harmonique particulière.

De par son invention tardive, et même si des compositeurs comme Bizet ou Ravel ont reconnu ses mérites et l’ont parfois utilisé, le saxophone occupe une place assez marginale dans la musique classique et se trouve rarement représenté dans les orchestres symphoniques. Cependant, il reste incontestablement un instrument majeur du jazz, et la musique contemporaine en a fait l'un de ses instruments fétiches depuis les années 1980, en soliste comme en petits ensembles.

Histoire de la facture du saxophone

Saxophone baryton
Saxophone baryton

Le belge Antoine Joseph Sax, dit Adolphe Sax (1814-1894), a cherché inlassablement à perfectionner les instruments de musique, et plus particulièrement les instruments à vent ; il en a amélioré la justesse, la qualité de la sonorité ainsi que la facilité de jeu (il a déposé 33 brevets). Il s'est inspiré de la clarinette pour le bec et du corps large pour l'anche.

Le tout premier saxophone construit par Sax, à Paris (rue Myrha dans le 18 arrondissement), en 1842, était un saxophone baryton en fa. Ce tout premier saxophone présentait toutes les caractéristiques du saxophone actuel : tube métallique à perce conique, bec à anche simple et système de clés Boehm, mais il avait encore la forme générale d'un ophicléide.

En 1844, le saxophone est exposé pour la première fois à l'Exposition Industrielle de Paris. Le 3 février de cette même année, Berlioz, un grand ami de Sax, dirige lors d'un concert son choral « Chant sacré » qui inclut le saxophone. En décembre, le saxophone fait ses débuts d'orchestre au Conservatoire de Paris dans l'opéra de Jean-Georges Kastner, Le Dernier Roi de Juda.

Le 21 mars 1846, Sax dépose le brevet numéro 3226 pour « un système d'instruments à vent dits saxophones » qui comporte huit instruments. La réorganisation complète des musiques régimentaires et l'adoption par l'armée française, en 1845, des instruments de son invention (saxhorns, saxophones, saxotrombas) ont placé Sax en position de monopole de fourniture de ces instruments.

Le brevet d'invention de Sax expire en 1866. La compagnie Millereau fait alors breveter le Saxophone-Millereau, qui possède une clé de fa bifurquée. En 1881, Sax étend son brevet d'invention original : il allonge le pavillon pour inclure un si et un la grave, et étend également vers le haut en ajoutant fa et sol à l'aide d'une quatrième clé d'octave.

Entre 1886 et 1887, l'Association des Ouvriers invente la clé de trille pour le do main droite, le système de demi-trou pour les premiers doigts de la main, l'anneau de réglage d'accord et la double clé. Elle améliore également le sol articulé pour que la clé de sol puisse être maintenue tandis que n'importe quel doigt de la main droite est employé, améliore le fa bifurqué et ajoute un si grave. Lecomte inventera en 1888 la clé d'octave simple ainsi que des rouleaux pour le passage mi-ut grave.

À partir de la fin du XIX, et surtout au début du XX siècle, se développe l'industrie américaine du saxophone. Quatre marques sont célèbres : Buescher (le premier), King, Conn et Martin. Les saxophones King ont été les principaux challengers de Selmer et le Super 20 est resté en tant que saxophone alto la référence (Charlie Parker, Cannonball Adderley...). Les premiers King sont en fait fabriqués en Allemagne par Köhlert. C'est aussi chez Köhlert que Julius Keilwerth fait son apprentissage (ainsi que chez Amati). Les Köhlert, aujourd'hui oubliés, ont donc contribué à donner la trame des saxophones au son plus gras que l'on trouve chez King (États-Unis) ou Keilwerth (Allemagne), distinct du son clair des Selmer, Yamaha ou Yanagisawa. Conn a été dominant jusqu'à la seconde guerre mondiale (voir les premiers albums de Dexter Gordon par exemple) mais la réquisition des usines dans le cadre de l'effort de guerre a porté un coup fatal. Martin est la moins connue des quatre mais a produit des saxophones remarquables (Martin est plus connu des trompettistes : Miles Davis). Ces grandes marques vont progressivement être battues par Selmer avec le Mark VI et disparaître. Quelques modèles sont aujourd'hui très prisés : Conn 10M (ou 30M) ; King Super 20 full pearl (bocal en argent, nacres latérales) ; The Martin comittee.

La société Adolphe Sax & Cie a été rachetée par la société H. Selmer & Cie en 1928 (le premier saxophone Selmer modèle 22 est né en 1921). Depuis lors, l'entreprise Selmer a participé à l'amélioration de la fabrication des saxophones, ce qui lui a valu de conquérir le marché américain et de s'imposer en Europe. Les autres anciens facteurs de saxophones (Buffet-Crampon, Millereau, Gautrot, Couesnon) présents à la fin du XIX siècle, ont été progressivement supplantés par des marques internationales : Köhlert puis Keilwerth, Adler, Huller (Allemagne), Yamaha et Yanagisawa (Japon)

Aperçu du répertoire du XIX siècle

Saxophone soprano droit
Saxophone soprano droit

Après son invention qui date du début des années 1840, le saxophone est très vite apparu dans l'orchestre et surtout dans les partitions d'opéra, ce qui pourrait être expliqué par le poste de Directeur de la musique de scène tenu par Adolphe Sax lui-même (une sorte de musique militaire utilisée dans les grandes scènes) à l'Opéra de Paris.

Après le Chant sacré de Berlioz et l'oratorio Le Dernier Roi de Juda de Kastner, œuvres exécutées pour la première fois en 1844 et 1845, Halévy inclut le saxophone dans son opéra Le Juif errant (composé en 1852), Giacomo Meyerbeer dans « L'Africaine » créé en 1865, Ambroise Thomas dans « Hamlet » (1868) puis dans « Françoise de Rimini » (1882), Bizet dans son « Arlésienne » (1873), Delibes dans « Sylvia » (1876), Massenet dans « Le Roi de Lahore » (1877), « Hérodiade » (1881) et « Werther » (1886), Saint-Saëns dans « Henri VIII » (1883), d'Indy dans « Fervaal » (1895), etc.

Mais la cabale dressée contre Sax est trop forte, et l'instrument, à de rares exceptions près, a du mal à percer au sein des orchestres réputés. De fait, le seul domaine où Sax parvint à imposer ses nouveaux instruments fut celui des musiques militaires, en pleine réforme sous l'impulsion de l'ancien Aide de camp du roi Louis-Philippe, Marie-Théodore de Rumigny, qui admirait le travail de Sax. Mais au gré des nombreux bouleversements politiques de l'époque, et des grâces ou disgrâces dont bénéficiait l'inventeur, les saxophones furent tour à tour imposés, interdits ou tolérés au sein de ces musiques (d'où les périodes de faste et les faillites connues par la société Sax).

La période la plus favorable fut sans conteste celle entre 1857 et 1870, où Sax est nommé professeur au Collège Militaire rattaché au CNSMD de Paris. Il y formera des dizaines d'instrumentistes de talent, qui essaimeront au sein des diverses musiques de l'armée. Et il fera écrire par ses amis et collègues différentes pièces de concours, ensembles de saxophones qui feront les joies des mélomanes parisiens pendant plusieurs années. Il publia lui-même ces pièces signées Jean-Baptiste Singelée, Jean-Baptiste Arban, Jules Demersseman, Jean-Baptiste-Victor Mohr ou Jérôme Savari. Mais cette exclusive militaire de l'utilisation de l'instrument n'eut pas que des effets bénéfiques en termes d'image. De nos jours, on peut faire remonter les idées reçues contre le saxophone aux musiciens classiques de cette période.

Le coup de grâce fut le déclenchement de la guerre de 1870, qui vit le Collège Militaire se vider de ses élèves, rappelés sous les drapeaux par leurs régiments respectifs. Celui-ci fut ensuite fermé définitivement et tous les efforts de Sax furent inutiles : le saxophone dut attendre l'ouverture d'une classe pour Marcel Mule en 1942 pour connaître à nouveau la reconnaissance des milieux officiels français. S'ensuivit une période de déclin qui aurait pu être fatale si le relais n'avait pas été pris en Amérique du Nord par Elise Hall, qui développa le premier répertoire soliste pour saxophone, puis par les musiciens de jazz qui apprivoisèrent peu à peu le nouvel instrument jusqu'à ce qu'il devienne l'icône emblématique de leur musique que nous connaissons de nos jours.

L'explosion du saxophone populaire

En 1906, le quartet de Tom Brown faisait ses premiers pas avec le cirque des « Frères Ringling » aux États-Unis. À l'origine, les musiciens étaient multi-instrumentistes dans le style des spectacles « Minstrels » très populaires outre-Atlantique, mais en 1914, l'ensemble devient le « Brown ******** Saxophone Sextet ». Avec un répertoire allant de Verdi (sextuor de « Rigoletto ») jusqu'aux premières esquisse du "jazz" (« That Moanin' Saxophone Rag », « Smiles and Chuckles »), ils ont eu un énorme succès populaire avec des disques, des tournées de music-hall et même des comédies musicales montées pour eux.

En 1917, Rudy Wiedoeft et son « Frisco Jass Band » eut également beaucoup de succès grâce à sa participation à la comédie-musicale « Canary Cottage » où, malgré la présence de vedettes comme Eddie Cantor, le saxophoniste fut clairement l'attraction de la soirée. Après ce succès, les enregistrements de Wiedoeft rencontrèrent un très large public.

Le public américain, très friand de ce nouvel instrument relativement facile à apprendre, lance la mode du saxophone avec des revues telles que « Sax-o-Trix » et « The Saxophone Revue ». Il impose la présence des saxophones dans les orchestres de variétés, un avis qui n'était pas partagé par les tenants du style Nouvelle-Orléans, mais qui est vite devenu de rigueur à cause de la demande populaire. Durant cette période, il y a même des orchestres entièrement composés de saxophones qui font office de fanfares lors des manifestations populaires dans les villes américaines.

Le saxophone dans le jazz

Bien que le seul instrument véritablement créé par et pour le jazz soit la batterie, le saxophone est pour le grand public, l’instrument emblématique de cette musique. Cantonné à ses débuts à un répertoire « pompier » ou militaire, le saxophone aurait pu voir sa carrière instrumentale rapidement stoppée.

Pour gagner ses lettres de noblesse et l'aura populaire qu'on lui connaît, l’instrument a dû traverser l’Atlantique pour être adopté par cette nouvelle musique qui se formait alors dans la communauté afro-américaine : le jazz. D’abord utilisé de manière rudimentaire en section, le rôle du saxophone change rapidement de dimension. La première figure marquante qui impulse ce changement au saxophone est Coleman Hawkins membre du « Fletcher Henderson Band » dès 1923. Il invente une nouvelle manière d’utiliser le saxophone, en fait un instrument soliste incontournable et développe un « son » qui reste la carte de visite du saxophone auprès du grand public. Le romancier Alain Gerber dans « Charlie » fait dire à un des protagonistes que "l’inventeur" du saxophone est plus sûrement Hawkins qu’un obscur Belge... La saillie romanesque est hardie mais n’en retranscrit pas moins convenablement le destin de cet instrument, indissociable de l’histoire du jazz. Cette association est d’autant plus forte que certains saxophonistes ont marqué l’histoire de cette musique. Dépassant le cadre de simple instrumentiste, ils ont rendu cette musique dans un état différent de celui dans lequel ils l’avaient prise : Sidney Bechet, Coleman Hawkins, Lester Young, Charlie Parker, Sonny Rollins, Sonny Stitt, John Coltrane, Ornette Coleman, Michael Brecker, etc. C’est parce que le jazz a été à cette époque une musique populaire que le saxophone l’est devenu aussi.

Autres genres de musiques

Le saxophone, par sa puissance douce et son expressivité, s’est facilement adapté au rhythm’n’blues, au rock, et à toutes sortes d’autres musiques populaires (bossa nova, reggae, funk, etc.). Il est devenu un instrument familier du grand public, aussi bien d’un point de vue sonore que visuel. À tel point que dans les rares morceaux « classiques » populaires contenant une intervention de saxophone comme le Boléro de Ravel, le public peine à identifier le saxophone comme tel.

Le saxophone s'impose de plus en plus dans les pays de l'est comme une alternative plus sonore à la clarinette plus traditionnelle. De nombreux ensembles de brass bands ou de fanfares l'ont adopté en Roumanie, en Bulgarie, en Bosnie, etc. Sa robustesse est louée par les musiciens itinérants tsiganes. Son répertoire est surtout constitué de musiques de mariage plus ou moins folkloriques et de musiques actuelles dérivées du folklore et enrichies d'apports occidentaux et orientaux (turbo folk, chalga, manele, etc.).

On le retrouve aussi de manière discrète et récente dans la musique indienne. Remplaçant le nagaswaram ou la clarinette, il s'impose de plus en plus au sein des nouvelles générations de musiciens officiant auprès des temples de l'Inde du sud. On le retrouve également en Bretagne où il se marie avec l'accordéon chromatique. Dans les années 1930, le nouveau duo détrône le couple biniou-bombarde, s'accoquinant parfois avec le jazz (grosse caisse actionnée par le pied de l'un ou l'autre des musiciens)

Influence sur la musique classique

Le saxophone effectue son entrée dans le monde de la musique classique des années 1920 grâce à des compositeurs comme Darius Milhaud, fortement influencé par cette musique venue d'Amérique (« La création du monde »), Germaine Tailleferre (première version de son premier concerto pour piano et orchestre), Maurice Ravel (Boléro) et Manuel Rosenthal (« Saxophone marmelade ») qui, parmi d'autres, ont utilisé cette nouvelle couleur dans leurs compositions. Les ballets suédois ont même monté en 1923 le seul ballet "jazz" de Cole Porter, « Within the quota », quelques semaines seulement après la première de « La création du monde ». Le succès d'orchestres de jazz en France tels que l'Orchestre Scrap Iron Jazzerinos, Jim Europe's 369th Infantry Hellfighter's Band et, plus tard, l'Orchestre Billy Max, ont fait entrer définitivement ce nouvel instrument dans la musique populaire française et par conséquent dans la musique moderne.

Au XX siècle, on peut encore citer « Cardillac » (1926) de Paul Hindemith, la « Suite du Lieutenant Kijé » (1934) de Sergueï Prokofiev, « Jeanne d'Arc au bûcher » (1935) de Arthur Honegger, le « Concerto à la mémoire d'un ange » et « Lulu » d'Alban Berg, et d'autres partitions orchestrales comprenant une ou plusieurs parties pour saxophone dues à la plume de Ravel (orchestration des « Tableaux d'une exposition », « Boléro »), Darius Milhaud, Zoltán Kodály, Jacques Ibert, André Jolivet, Ralph Vaughan Williams, Franz Schreker, Benjamin Britten, Frank Martin et Luigi Dallapiccola parmi tant d'autres.

Le saxophone est aussi présent dans un certain nombre de pages concertantes écrites par tant de grands compositeurs bien connus comme la « Rhapsodie » de Claude Debussy (orchestrée par Jean Roger-Ducasse), le « Concerto op. 109 » d’Alexandre Glazounov, les deux « Ballades » de Frank Martin, le « Choral varié op. 55 » de Vincent d'Indy, le « Concertino da camera » de Jacques Ibert, la « Légende » de Florent Schmitt, le « Concerto » de Lars-Erik Larsson et l'étonnant « Concerto pour deux pianos, chœurs, quatuor de saxophones et orchestre » (1934) de Germaine Tailleferre, que par des auteurs moins illustres tels Jean Absil, Henk Badings, Eugène Bozza, Gaston Brenta, André Caplet, Raymond Chevreuille, Marius Constant, Will Eisenmann, Henri Tomasi, Pierre Vellones, Henry Woolett et de nombreux autres. Ces partitions sont très rarement exécutées en concert.

En ce qui concerne la musique de chambre, le saxophone n'est pas davantage un instrument que l'on a souvent l'occasion d'écouter en concert. Au XIX siècle, cela pouvait encore se comprendre, car à Paris, l'enseignement du saxophone n'a duré que 13 ans (classe d'Adolphe Sax, de 1857 à 1870) et n'a repris qu'en 1942. Même si certains compositeurs avaient été tentés de composer pour ce nouvel instrument, on peut comprendre qu'ils aient reculé devant le fait qu'il y avait (trop) peu de bons interprètes pour jouer leurs œuvres ; mais actuellement, ce n'est plus le cas. La deuxième raison est la suivante : le saxophone étant un des tout derniers instruments acoustiques de l'orchestre à avoir été inventé, les grands compositeurs de l'ère classique ou romantique n'ont pas pu lui confier leur inspiration.

Pour saxophone et piano, on trouve des sonates et diverses pièces, notamment de Jean Absil, Eugène Bozza, Alfred Desenclos, Alexandre Gretchaninov, Paul Hindemith, André Jolivet, Charles Koechlin, Gabriel Pierné, Alexandre Tcherepnine, et autres Jacques Castérède et Henri Tomasi, dont certaines ont été spécialement écrites pour l'un ou l'autre des deux plus grands saxophonistes du XX siècle : Marcel Mule, un Français qui a donné de nombreux concerts dans le monde entier et créé entre autres les concertos de Pierre Vellones, Eugène Bozza et Henri Tomasi ; et Sigurd Rascher, musicien allemand naturalisé américain qui s'est également illustré sur tous les continents dans un répertoire spécialement conçu pour son aisance dans le registre suraigu, pour lequel les concerti de Glazounov et Ibert et la « Ballade » de Frank Martin ont été écrits.

Parmi d'autres partitions pour saxophone et divers instruments, on retiendra surtout Hindemith (« Trio pour saxophone, alto et piano »), Anton Webern (« Quatuor op. 22 avec clarinette, violon et piano »), Heitor Villa-Lobos (« Choros n° 7 », « Sextuor mystique » et un « Nonette »), Caplet (un sextuor intitulé « Légende »), Stefan Wolpe (un quatuor avec percussion, trompette et piano), Hans Werner Henze (« Antifone » pour 13 instruments), etc.

Aujourd'hui, de nombreux saxophonistes contemporains œuvrent à renforcer cette grande richesse de répertoires à travers leurs concerts, enregistrements, éditions critiques et autres. Citons, parmi eux, les Français Serge Bertocchi, Nicolas Prost, Vincent David, Jean-Denis Michat, l'Anglais John Harle, le Japonais Nobuya Sugawa, le Suisse Marcus Weiss, l'Allemand Sascha Armbruster et les Américains Paul Cohen, Taimur Sullivan et Paul Wehage.

Le répertoire contemporain

De nombreux créateurs utilisent toute la famille des saxophones, comme en témoignent des livres de répertoire tel « 125 années de musique pour le saxophone » de Jean-Marie Londeix et « Saxophonists and their repertoire » d'Indiana University Press.

Le Russe Edison Denisov a composé une sonate pour saxophone alto et piano qui est généralement considérée comme une des pièces maîtresse du répertoire contemporain, ainsi que plusieurs autres pièces de musique de chambre et 2 concerti. Le Français Antoine Tisné a composé une grande série d'œuvres pour saxophones, commençant par sa célèbre Music pour Stonehenge et continuant jusqu'à la fin de sa vie avec une série d'œuvres pour Paul Wehage (Ombres de feu pour saxophone et orchestre, Psalmodies pour saxophone alto et orgue, Monodies pour un espace sacré pour saxophone seul, Offertorium pour Chartres pour saxophone alto et quatuor à cordes, Labirythus sonorus pour quatuor de saxophones). Luciano Berio a utilisé les saxophones dans de nombreuses œuvres entre autres : ses opéras (La vera storia, Outis et Cronacca del luogo), sa pièce pour voix et petit ensemble instrumental (Calmo), Canticum novissimi testamenti pour 8 voix, 4 saxophones, 4 clarinettes, ou encore en soliste dans Sequenza IXb, originellement écrit pour la clarinette, puis développé pour saxophone et orchestre sous le nom de Riti ou Chemin VII.

L'école miminaliste américaine était particulièrement attirée par les saxophones notamment Philip Glass (Einstein on the Beach, Concerto pour quatuor de saxophones et orchestre, Glassworks) et John Adams (Nixon in China, Fearful Symetries). Steve Reich a même dédié au saxophone soprano sa première « phasing piece » opportunément nommée Reed Phase. Quant à Terry Riley, il en joue lui-même dans Poppy Nogood and the Phantom Band. Le saxophoniste Jon Gibson a beaucoup travaillé avec ces compositeurs. Également inscrit dans le courant minimaliste, Tom Johnson construit des liens entre mathématiques et musique, et développe de savantes constructions dans ses Rational Melodies, ou Kientzy Loops. On doit également citer l'inclassable Moondog, que les principaux représentants de ce mouvement (Riley, Glass et Adams) considèrent comme leur source d'inspiration principale. On doit citer le très mélodique Concerto pour saxophone et vents de David Maslanka interprété par Otis Murphy.

L'École dite « de Bordeaux », influencée par l'enseignement de Jean-Marie Londeix, a produit beaucoup d'œuvres pour le saxophone : Le Frêne égaré de François Rossé, Hard de Christian Lauba, Concertino pour saxophone soprano et octuor de violoncelles de Pascale Jakubowski, diverses œuvres d'Étienne Rolin, Thierry Alla, Christophe Havel.

Le saxophoniste Daniel Kientzy, d'abord dans l'ensemble 2e2m puis en soliste, a commandé, créé et enregistré un grand nombre d'œuvres écrites pour lui : « Goutte d'or blues » pour saxophone et orchestre d’harmonie de Bernard Cavana en est un exemple.

D'autres compositeurs ont également produit des œuvres d'un grand intérêt pour saxophone solo : Paul Méfano, Karlheinz Stockhausen, Marie-Hélène Fournier, Betsy Jolas, Gérard Grisey, Bruno Giner, Fabien Lévy, Sophie Lacaze,Carson Cooman, Jean-Thierry Boisseau, Alberto Posadas, Philippe Hurel, Giorgio Netti, Jacques Lejeune, Shigeru Kan-no, Robert Lemay... utilisent tous les types de saxophones pour obtenir toute une variété de sonorités, d'atmosphères et de musicalités dont la famille des saxophones est capable.

Les ensembles de saxophones

Du fait peut-être de leur rejet (relatif) par certains milieux classiques, les saxophonistes ont eu une forte tendance à l'instinct grégaire. C'est ainsi que se sont développés toutes sortes d'ensembles, en commençant par le quatuor de saxophones. Les duos pour saxophones sont aujourd'hui assez nombreux : Christian Lauba, Karlheinz Stockhausen, François Rossé, Ryo Noda, Marie-Hélène Fournier entre autres ont écrit de belles pièces combinant divers membres de la famille. À l'exception de Savari, Dyck et de rares autres, c'est aussi dans la musique contemporaine que l'on trouve des œuvres pour trois saxophones : Reich, Dazzi, Fournier, Rossé, se sont essayés au genre.

Le quatuor de saxophones

Un quatuor de saxophones
Un quatuor de saxophones

Le premier compositeur intéressé par une formule réunissant un soprano, un alto, un ténor et un baryton sur le modèle du quatuor à cordes fut le violoniste belge, ami de Sax, Jean-Baptiste Singelée. Son bien nommé « Premier quatuor pour saxophones » date de 1858, douze ans à peine après le brevet déposé par Sax. Mais malgré des œuvres de Savari, Mohr ou Mayeur, la formule ne connut pas alors un essor considérable et tomba dans un oubli relatif (peut-être faute de musiciens de talent pour la défendre, puisque leur formation avait été supprimée).

Une renaissance de ce répertoire se fait sous l'impulsion de Marcel Mule, soliste de la Garde Républicaine et musicien unanimement reconnu dans les milieux musicaux classiques, qui remet la formule au goût du jour en 1928 en formant le Quatuor de Saxophones de la Garde Républicaine. Cet ensemble prend le nom, en 1936, de Quatuor de Saxophones de Paris, puis de Quatuor Marcel Mule et donne de très nombreux concerts en Europe, tout en enregistrant une série de disques qui font partie de l'histoire de l'instrument. C'est grâce au rayonnement de cette formation hors pair, que la combinaison du quatuor de saxophones a connu un certain engouement chez des compositeurs comme Jean Absil, Eugène Bozza, Jean Françaix, Gandolfo, Alexandre Glazounov, Guerrini, Mengold, Gabriel Pierné, Florent Schmitt ou Pierre Vellones, qui lui dédièrent des pièces qui forment le socle actuel du répertoire de cette formation.

Le succès du Quatuor Marcel Mule suscitera de très nombreuses vocations et la plupart des saxophonistes classiques ont formé un quatuor qui reprend ces pièces initiales et développe son propre répertoire : citons entre autres le Quatuor Deffayet, le Quatuor Adolphe Sax, l'Ensemble de Saxophones Français (de Jean-Marie Londeix), le Quatuor Jean-Yves Fourmeau, le quatuor A Piacere (de Jean-Pierre Caens), le quatuor Trouvère (de Nobuya Sugawa), le quatuor Aurelia (d'Arno Bornkamp), le quatuor Prism (de Taimur Sullivan), l'ensemble de saxophones modulable Xasax, les quatuors Diastema, Habanera, Ars Gallica, le Wiener Sax Quartet, etc. Sigurd Rascher formera également (avec sa fille Karina) un quatuor qui connaît encore un grand succès et contribue très sérieusement à l'expansion du répertoire puisqu'il a commandé des pièces maîtresses à des compositeurs comme Iannis Xenakis, Franco Donatoni, Hugues Dufourt, Ivan Fedele, Luciano Berio, Philip Glass, Jean-Louis Agobet et de nombreux autres.

C'est en effet souvent pour la formule du quatuor de saxophone que les compositeurs majeurs de notre temps dédient leur travail le plus pertinent. Parmi les plus marquants, citons également : Henri Pousseur, John Cage, Bernardo Kuczer, Giorgio Netti, Georges Aperghis, Salvatore Sciarrino, Alex Buess, Elliott Sharp, Denis Levaillant, Alvaro Carlevaro, Terry Riley. Ils donnent l'image d'un instrument aux multiples facettes et capable de se nourrir de toutes les influences, de servir avec pertinence tous les styles de musiques.

Les ensembles de saxophones

Le premier ensemble entièrement formé de saxophones a été fondé par le professeur berlinois Gustav Bumcke dans les années 1920. À sa suite, Sigurd Rascher en formera également un aux États-Unis dans les années 1960, mais c'est surtout Jean-Marie Londeix et l'ensemble de saxophone de Bordeaux qui ont donné à partir des années 1970 l'impulsion pour le développement de ces orchestres de saxophones. Il en a fixé la formule de base de 12 instruments sous le modèle d'un triple quatuor étendu : 1 sopranino, 2 sopranos, 3 altos, 3 ténors, 2 barytons, 1 basse.

À sa suite, de nombreux autres ensembles similaires se forment dans différents conservatoires : à Lyon (Serge Bichon), Boulogne-Billancourt (Jean-Michel Goury), au Conservatoire de Paris CNSMDP (Claude Delangle), à Dijon (Nicolas Woillard) ou à l'ENM de Vannes-Pontivy avec le Collectif Sax (Roland Becker). Jean-Pierre Caens s'est inspiré de la formation de son mentor Jean-Marie Londeix pour créer un ensemble similaire basé à Aix-en-Provence, l'Ensemble de Saxophones de Provence.

C'est pour cette formule qu'ont été composées de nombreuses pièces d'un grand intérêt : François Rossé, Francisco Guerrero, Christian Lauba, Christophe Havel, Karlheinz Stockhausen, Félix Ibarrondo, mais aussi Ida Gotkovsky, Gérard Gastinel et Antoine Tisné, sans compter les nombreuses transcriptions qui fleurissent ici et là pour compléter ce répertoire un peu récent.

Depuis les années 2000 et l'apparition de nouveaux saxophones tels que le tubax ou le piccolo, de nouvelles formules apparaissent pour exploiter ces nouvelles possibilités de couleurs : entre autres l'ensemble Amiens Sax Projet (Serge Bertocchi) ou le National Saxophone Choir of Great Britain de Nigel Wood. Renforcés dans leurs tessitures extrêmes, ces ensembles suscitent également un grand intérêt de la part des compositeurs, et leur répertoire s'étoffe peu à peu.

La première définition par Berlioz

Hector Berlioz dans son grand traité d'instrumentation et d'orchestration définit avec une grande exactitude la nature des timbres des saxophones :

« L'auteur de cet ouvrage n'est point obligé, sans doute, de mentionner la multitude d'essais de toute espèce, que font journellement les fabricants d'instruments de musique, leur prétendues inventions plus ou moins malheureuses, ni de faire connaître les individus inutiles qu'ils veulent introduire dans le peuple des instruments. Mais il doit signaler et recommander à l'attention des compositeurs les belles découvertes que d'ingénieux artistes ont faites, surtout quand l'excellence du résultat de ces découvertes a été généralement reconnue, et quand leur application est déjà un fait accompli dans la pratique musicale d'une partie de l'Europe. Ces producteurs sont au reste peu nombreux, et MM. Adolphe Sax et Alexandre se présentent à leur tête. M. Sax, dont les travaux vont nous préoccuper d'abord, a perfectionné, je l'ai déjà indiqué çà et là dans le cours de ce travail, plusieurs instruments anciens. Il a en outre comblé plusieurs vides existant dans la famille des instruments de cuivre. Son principal mérite néanmoins est la création d'une famille nouvelle, complète depuis quelques années seulement, celle des instruments à anche simple, à bec de clarinette et en cuivre. Ce sont les saxophones. »

« Ces nouvelles voix données à l’orchestre possèdent des qualités rares et précieuses. Douces et pénétrantes dans le haut, pleines, onctueuses dans le grave, leur medium a quelque chose de profondément expressif. C’est en somme un timbre sui generis, offrant de vagues analogies avec les sons du violoncelle, de la clarinette et du cor anglais, et revêtu d’une demi-teinte cuivrée, qui lui donne un accent particulier. Le corps de l'instrument est un cône parabolique en cuivre, armé d'un système de clefs. Agile, propre aux traits d'une certaine rapidité, presque autant qu'aux cantilènes gracieuses et aux effets d'harmonie religieux et rêveurs, les saxophones peuvent figurer avec un grand avantage dans tous les genres de musique, mais surtout dans les morceaux lents et doux. Le timbre des notes aiguës des saxophones graves a quelque chose de pénible et de douloureux, celui de leurs notes basses est au contraire d’un grandiose calme pour ainsi dire pontifical. Tous, le baryton et le basse principalement, possèdent la faculté d’enfler et d’éteindre le son ; d’où résultent, dans l’extrémité inférieure de l’échelle, des effets inouïs jusqu’à ce jour, qui leur sont tout à fait propres et tiennent un peu de ceux de l’orgue expressif. Le timbre du saxophone aigu est beaucoup plus pénétrant que celui des clarinettes en si et en ut, sans avoir l'éclat perçant et souvent aigre de la petite clarinette en mi. On peut en dire autant du soprano. Les compositeurs habiles tireront plus tard un parti merveilleux des saxophones associés à la famille des clarinettes ou introduits dans d’autres combinaisons, qu’il serait téméraire de chercher à prévoir. Cet instrument se joue avec une grande facilité, le doigté procédant du doigté de la flûte et de celui du hautbois. Les clarinettistes déjà familiarisés avec l'embouchure, se rendent maîtres de son mécanisme en très peu de temps. »

Enseignement et représentation

L'AsSaFra (Association des Saxophonistes de France) fondée en novembre 1971 par Jean-Marie Londeix, avec Marcel Mule comme Président d'Honneur, devenue en 1996 l’A.SAX (Association des Saxophonistes) à la suite de sa fusion avec l’A.P.E.S. (Association internationale Pour l’Essor du Saxophone), a joué un rôle décisif dans la place du saxophone classique et contemporain dans le paysage culturel et musical d'aujourd'hui, en particulier en France où on lui doit notamment le fait que le saxophone soit enseigné dans les conservatoires. À la suite de la création de l'AsSaFra, un Certificat d'Aptitude spécifique au saxophone fut créé par le Ministère de la Culture, et des spécialistes remplacèrent peu à peu les professeurs de basson et de clarinette qui enseignaient jusque-là le saxophone dans les conservatoires français. Il est désormais possible un peu partout d'apprendre à jouer auprès d'un saxophoniste confirmé.

Parmi les autres actions entreprises par les associations de saxophonistes, l'organisation de Concours nationaux et internationaux, de Journées Régionales du Saxophone, voire de congrès et colloques internationaux, la commande d'œuvres à divers compositeurs de toutes obédiences, pour la pédagogie, le concert ou la musique de chambre. L'A.SAX publie une revue bisannuelle intitulée "Les Cahiers du saxophone", comprenant des interviews de compositeurs et de musiciens, des analyses d'œuvres et des forums de discussion sur divers sujets pédagogiques ou musicaux.

Spécifique à l'enseignement du saxophone, une pédagogie pluridisciplinaire se développe peu à peu, ouverte aux styles les plus divers : jazz et classique évidemment, mais intégrant de plus en plus les musiques actuelles, folkloriques, le jeu sur tous les saxophones (la famille est riche), avec électroacoustique voire informatique musicale.

Claude Georgel est l'actuel président de l'A.SAX, Claude Delangle et Serge Bertocchi en furent les présidents fondateurs.

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中音萨克斯风
中音萨克斯风

萨克斯风(英语:Saxophone)是一种木管乐器,但是管体通常是用黄铜制造,使得萨克斯风同时具有铜管类乐器的特性,这也导致了在归类上令不少人产生疑惑。由于从发声原理上来看,萨克斯风和同样使用单簧片的单簧管相同,所以便将它归类为木管乐器。萨克斯风同时也是一种移调乐器,常见调性为E♭和B♭,也有C调和F调。中音萨克斯风以其烟斗状的外形为人所熟知。

萨克斯风在近代对西洋音乐产生了重大的影响,尤其是对于爵士乐;1960年代开始直至现在,萨克斯风的独奏演奏家大量涌现,流行于世界各地。而萨克斯风演奏家至此成为与钢琴演奏家,小提琴演奏家地位一致,是作曲家以及其他形式的音乐家创作的首选乐器之一;并且拥有大量听众乐迷的主流乐器之一。

音乐表现力

由于其结构特性,同时具备了木管乐器的细腻和灵活以及铜管乐器的大音量和爆发力,并发展出了介于铜管和木管间的演奏技巧。萨克斯风音域宽广,乐器通常提供从降B音到高两个八度的F音或升F音,通过技巧还能扩大。相对于其他木管乐器萨克斯管的音色变化灵活,萨克斯演奏家因此容易发展出有别于他人的个人音色。总体来说萨克斯风是高灵活性低约束性的乐器,有时也会让人有过于自我表现而不够内敛的印象。这也是萨克斯在古典乐中出现相对较少而多在爵士乐或摇滚乐为人喜爱的原因之一。

萨克斯风历史

1841年第一支低音c调萨克斯风在布鲁塞尔向公众展出。一说那支萨克斯风曾被人恶意踢坏而无法展出,也有说当时是在幕布遮盖下展出以防止剽窃。

1842年阿道夫的好友,在巴黎音乐家圈中颇有影响力的柏辽兹对萨克斯风非常赞赏,3月13日于La Revue et gazette musicale介绍了这种"改造过的开孔大号"。6月12日再次于La Journal des Débats撰文大力推介,使萨克斯为世人所知。

其后阿道夫个人遭到竞争对手的联手攻击,萨克斯管受到抵制而没有被广泛使用。当时作曲家多采取谨慎态度,较少将萨克斯纳入管弦乐团编制。据说当时萨克斯风一度被抹去商标出口国外,后又被匿名引进法国。1845年法**事部打算改良陈旧的军乐队,在阿道夫自荐之下,4月22日于巴黎艾菲尔铁塔下的战神广场举行了一场阿道夫的乐队与Carafa带领的传统乐队的比赛,由观众决定胜负。戏剧性的是支持阿道夫的一方的音乐家当天甚至缺席数人,阿道夫填空补缺,拿上两个萨克斯交替吹奏。新乐队音乐效果完全胜过传统乐队,观众完全倒向阿道夫这一方。于是萨克斯最先在军乐队中崭露头角。

1846年6月29日萨克斯风家族获得了法国的专利。

1927年法国古典萨克斯风手Marcel Mule创建了第一个萨克斯风四重奏团体。

1910年以后,爵士乐在美国兴起,萨克斯管在其中扮演了不可或缺的角色。

萨克斯风种类

高音萨克斯风(Soprano Saxophone) 通常为降B调,是萨克斯家族中音调第二高的乐器,仅次于超高音萨克斯风(Sopranino),管的体积也是第2小。常见的为直管,略微曲颈或类似中音萨克斯风的形状。相对于黑管,高音萨克斯音量更大,更有穿透力。但由于小管身,使得高音部分更难以控制音准,较难上手。高音萨克斯主要用于独奏,在木管重奏中常用来替代双簧管。著名的高音萨克斯风演奏家有Sidney Bechet,约翰·柯川,Wayne Shorter,肯尼·基等。

中音萨克斯风(Alto Saxophone)是最常见的萨克斯,降E调,也是应用在古典乐独奏、合奏中最多的萨克斯风。由于按键距离适中,气息要求和嘴部控制难度介于高音萨克斯和次中音萨克斯风之间,以及相对便宜的价格和搬运容易,成为初学者入门最常使用的萨克斯。中音萨克斯音色较次中音清亮,较高音温和。中音萨克斯风构成了管乐队萨克斯声部的最主要部分,在爵士大乐队编制中和次中音占同等重要位置。作为独奏乐器出现相对少一些。中音萨克斯风是萨克斯风家族最有代表性的种类。著名的中音萨克斯风演奏家有爵士乐:Charlie Parker,Cannonball Adderley,Kenny Garrett,古典乐:Marcel Mule(法国),Sigurd Raschèr(美国),Claude Delangle(法国),须川展也(日本)等。

次中音萨克斯风(Tenor Saxophone) 通常为降B调,外形比中音萨克斯风稍大,弯管前端多了一个弯曲,音色温和稳重。在管乐队中次中音萨克斯数量少于中音,一般作为辅助角色和小低音号和长号用同样的乐谱。而在爵士乐中次中音起核心作用。1920年代Coleman Hawkins沙哑厚重的声音重新定义了人们对次中音音色的概念。后来的约翰·柯川,Stan Getz,Sonny Rollins,Lester young,Michael Brecker一步一步地奠定了次中音声音的个性。

上低音萨克斯风(Baritone Saxophone)通常为降E调,是4种中相对少见的类型。体积重量较大,近中音两倍左右。很少有人用它作为独奏乐器,而在萨克斯四重奏或爵士大乐队中上低音萨克斯风以它低沉浑厚的音色把其他声音承托起来,以较简单的吹奏维持着音乐进行的稳定步伐。在管乐队中常和低音号起类似的作用,有时让人联想起大提琴的声音。著名演奏家有Gerry Mulligan。

构造和发音原理

萨克斯管体是一个共鸣腔,其中的空气柱震动产生声音。萨克斯管管体为圆锥形,喇叭直径比其他木管乐器大,音量也就比较高。管身上多个有大小不同的开口并构造了复杂的按键系统(根据波姆音键系统)。由21到23个按键通过连杆(rod)控制一系列盖板(pad)的闭合或者开启,同时改变了管身的有效长度(从吹嘴到最近打开的孔的距离,所有的孔闭合即整个管身长度)。这样吹奏者可以有选择让声波在空气柱中传播不同的距离,于是产生了不同的音高。容易想象,盖板的密闭性对于音准非常重要。典型的萨克斯管身用黄铜制成,盖板膜上皮革,按键采用触感良好的珍珠母。管体外常会有附加镀层防止黄铜氧化影响外观(但对音色几乎没有影响)。最常见的萨克斯风镀的是金色的丙烯酸清漆,此外还有银,银镍,金或者彩色烤漆层。镀层会不会改变音色存在争议。此外管身还常经过雕花工艺显得更加美观。

脖管与管体是可拆分的,脖管上有一个八度控制的小开口。

吹嘴(笛头)是一个激振器,气流由固定在其上的簧片激发震动,传入管身。萨克斯吹嘴和单簧管一样支持单璜片但内腔更大。吹嘴的长度,内腔形状,开口大小(末端和簧片的夹角大小)以及材质都会对音色很大影响,一般来说金属材质,内腔扁平的吹嘴音色更明亮,常见于流行爵士乐(Smooth jazz);橡胶材质,内腔圆润的吹嘴音色较柔和,常见于古典乐。

哨片是真正将人的气息转化为空气震动的部件它一般由芦竹(Arundo donax)制成。对于不同大小的吹嘴使用不同的哨片,软硬度是哨片的关键参数。

萨克斯风的音乐领域和表演形式

古典乐 萨克斯风由于自身音量较单簧管要响许多,在发展早期并不受古典音乐家欢迎,仅某些乐曲中偶有独奏片段,交响乐队编制中往往也仅有1位萨克斯手,例如比才的《阿莱城姑娘》组曲中的独奏乐章;丹第(Vincent D'Indy)的歌剧《苏瓦尔》;圣桑、柏辽兹、马斯内、利奥·德里布等也曾将其用于他们的作品中。 直到20世纪初萨克斯风在美国得到真正发展之后,古典作曲家越来越多地将其用在乐队中或专为它创作独奏乐曲。著名的有:亨德密特的歌剧《卡迪拉克》;普罗科菲耶夫的《罗密欧与朱丽叶》,甚至在《Lieutenant Kijé》作品中运用了从高音到上低音的四种萨克斯管完整编织;拉威尔的《包列罗舞曲》和《古堡》;威廉姆斯(Vaughan Williams)的《第六交响曲》;伊贝尔(Jacques Ibert)的《小协奏曲》,德彪西的《狂想曲》;海托尔·维拉-罗伯斯的《幻想曲》,**的《萨克斯管协奏曲》, 巴托克的《木刻王子》,柯普兰(Aaron Copland)的钢琴协奏曲和第一交响曲。其他运用萨克斯风的作曲家有:米约(Darius Milhaud),杰帕西(Percy Grainger)等。 萨克斯风四重奏(Saxophone Quartet) 以高音( soprano ) , 中音( alto) ,次中音( tenor ) 及上低音( baritone) 萨克斯风各使用一把,这样的组合让乐器在声音上不但可融合在一起,产生多层次的感受,可演奏的曲风范围也很丰富,包含轻音乐,流行歌,民谣,爵士乐,到由古典名曲改编的乐曲都有;而近来也有专为它们作的高品质的曲子,如德布西( Debussy ),葛拉朱**( Glazunov) ,Jean Bouvard等等. 爵士乐 萨克斯风或许是爵士乐最具标志性的乐器,萨克斯风乐手也对爵士乐产生了巨大影响。最早成名的爵士萨克斯风手可能是Sidney Bechet。从1920年以后优秀的爵士萨克斯风手层出不穷,其中查利·帕克把爵士乐从摇摆乐带入了毕波普(bebop)时期,Coleman Hawkins确立了次中音萨克斯风的地位,Ornette Coleman最早开始了自由爵士(free jazz)的尝试等等。萨克斯风作为主奏的旋律性乐器需要节奏部分以及和声部分来支持,所以较少以独奏或者单纯的萨克斯风重奏形式出现。最常见的乐队构成是四重奏形式:萨克斯风,鼓,贝斯和键盘,在这种构成中萨克斯风起着类似司机的作用。 现代流行音乐 1980年代开始后,以美国演奏及作曲家肯尼·基为代表的大多数色士风演奏家开始活跃于世界各地的流行乐坛,并获得了极大的成功,他们多数将轻爵士乐带入流行音乐中,配合色士风的伴奏来形成一种新浪潮方式的流行音乐,并与众多著名流行乐巨星进行合作。肯尼·基亦成为了当代世界上唱片销量最高的独奏乐器演奏家,他的作品广为流行,为色士风于世界各地的普及做出了非常大的贡献。 其他音乐风格 萨克斯风在传统的摇滚中,以及灵魂乐,布鲁斯,摇滚乐尤其是新浪潮(new wave)中亦经常出现。 表演形式 在管弦乐队中萨克斯风几乎仅作为独奏乐器;室内乐中有时会作为木管的代替;而在军乐队,普通管乐队,爵士大乐队中萨克斯风都有相对庞大的声部;爵士乐中萨克斯风组队灵活;此外还有萨克斯四重奏,六重奏等固定形式的纯萨克斯风乐队。

萨克斯风学习和技巧

颤音:产生抖动的效果,发出“呜啊呜啊”或者“啊一啊一”的声音。萨克斯颤音一般通过下颚抖动或是喉部控制。

滑音:使一个音的音高发生“扭曲”最后过度到另一个音上,需要演奏者舌部控制内腔大小调整音高。常见于爵士乐,典型的例子是蓝色狂想曲开始部分的大范围上行滑音。

超吹:吹出比最高音#f或g还高一个八度以内的音,是常见的进阶演奏技巧,超吹出的音通常很难保证音准和稳定的音色,所以一般被用来炫技。

咆哮音:使萨克斯发出沙哑粗糙的声音,常见于爵士乐,摇滚乐等。

和声:同时吹几个音(和声),非常高阶的技巧。约翰·柯川曾钻研过和声演奏。

循环呼吸法:最常见于唢呐的吹奏上,产生连续不断的气流使曲调不因换气而有所停顿,也是一种次要的炫技技巧。

萨克斯风品牌

法国 萨尔玛巴黎

萨尔玛巴黎

德国 Keilwerth

Keilwerth

日本 山叶株式会社 Yanagisawa Suzuki YAMAHA Forestone

山叶株式会社

Yanagisawa

Suzuki

YAMAHA

Forestone

美国 塞尔玛 Conn, King Alphine 比费·库姆布恩(Cannonbal)

塞尔玛

Conn, King

Alphine

比费·库姆布恩(Cannonbal)

** 张连昌萨克斯风 Jupiter C&T TK Saxophone **萨得尔(Sahduoo) 保尔莫莉亚(P.Mauriat) 万丽福

张连昌萨克斯风

Jupiter

C&T

TK Saxophone

**萨得尔(Sahduoo)

保尔莫莉亚(P.Mauriat)

万丽福

法法词典

saxophone nom commun - masculin ( saxophones )

  • 1. instrument à vent en cuivre, à anche simple et à corps recourbé

    le son du saxophone soprano

saxophone nom commun - masculin ou féminin ( saxophones )

  • 1. instrumentiste qui joue du saxophone (familier) Synonyme: saxophoniste

    une saxophone de talent

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