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hellénistique
时间: 2024-01-02 02:40:40
['εlenistik]

a.1. 希腊化时代的 2. 混有希伯莱语的希腊语的

词典释义
a.
1. 希腊化时代的
art hellénistique 希腊化时代的艺术

2. 混有希伯莱语的希腊语的
短语搭配

art hellénistique希腊化时代的艺术

dialecte hellénistique混有希伯来语的希腊语方言

例句库

Je suis convaincu que, grâce au dévouement et à la détermination manifestés par la Turquie et la Grèce à cet égard, ainsi que grâce à l'appui continu du Bureau, le groupe commun hellénistique d'intervention en cas de catastrophe sera couronné de succès et servira d'exemple à des activités similaires dans l'avenir.

我相信,通过土耳其和希腊在这方面展示的执着和决心,并通过人道协调厅的持续支持,希腊-土耳其联合救灾待命股将取得成功,并将成为今后此类努力的榜样。

法语百科

Guerrier galate blessé, thème apparu dans la statuaire grecque à la suite de la victoire d’Attale I de Pergame sur les Gaulois v. 237 av. J.-C., Musée national archéologique d'Athènes

Époque hellénistique est le nom que l’on donne à la période de l'Antiquité qui suit la conquête d’une partie du monde méditerranéen et de l’Asie par Alexandre le Grand jusqu’à la période romaine. Si l’on excepte les figures d’Alexandre et de Cléopâtre, ces trois siècles et demi sont relativement méconnus et souvent considérés comme une période de transition, voire de déclin ou de décadence, entre l’éclat de l’époque classique grecque et la puissance de l’Empire romain. Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l’importance des échanges économiques et culturels au moyen de la langue grecque, sa diffusion témoignent d’un grand dynamisme et modifient profondément le visage du Moyen-Orient antique, y compris ultérieurement, sous l’Empire romain qui d’ailleurs s’hellénise dans sa moitié orientale (Paul Veyne utilisait l’expression d’« Empire gréco-romain »).

Le terme « hellénistique » est employé pour la première fois par l’historien allemand Johann Gustav Droysen dans son ouvrage Geschichte des Hellenismus (1836 et 1843). L’époque hellénistique a été définie par les historiens du XIX siècle à partir d’un critère linguistique et culturel, à savoir l’accroissement spectaculaire des régions où l’on parle le grec (ἑλληνίζειν / hellênízein) et donc du phénomène d’expansion de l’hellénisme. Ce phénomène d’hellénisation des populations et de rencontre entre les anciennes civilisations orientales, égyptienne, grecque et latine, se déroule jusqu'au II siècle av. J.-C. en Asie du sud-ouest, mais jusqu'au VII siècle en Asie mineure et en Égypte. Les limites chronologiques de la période hellénistique sont donc conventionnelles et politiques : elles débutent avec la mort d’Alexandre le Grand et se terminent quand le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d’Égypte Cléopâtre, fait place à la domination romaine.

Les travaux archéologiques et historiques récents ont conduit à porter un regard nouveau sur cette période, et en particulier sur deux de ses aspects caractéristiques : l’existence et le poids des grands royaumes dirigés par des dynasties d’origine grecque ou macédonienne (Lagides, Séleucides, Antigonides, Attalides, etc.) et le rôle déterminant des cités, dont l’importance, contrairement à une idée longtemps répandue, est loin de décliner.

L’évolution politique du monde hellénistique

La conquête d’Alexandre

Le monde hellénistique à la mort d’Alexandre

Roi de Macédoine à 20 ans, maître de la Grèce deux ans plus tard, Alexandre le Grand entreprend lors de son bref règne — 13 ans à peine entre 336 et 323 av. J.-C. — la conquête la plus spectaculaire et la plus rapide de l’Antiquité. Un royaume, de taille somme toute moyenne, associé à quelques cités grecques vient à bout du plus grand empire de l’époque, l’Empire perse de Darius III. Le souverain achéménide est vaincu en quatre ans (334-330) et trois batailles, celles du Granique, d’Issos et de Gaugamèles. Les trois années suivantes, jusqu'en 327, sont consacrées à la lente et difficile conquête des satrapies de l’Asie centrale, puis jusqu'en 325 à assurer la domination macédonienne sur le nord-ouest de l’Inde. C’est ici qu'Alexandre, sous la pression de ses troupes épuisées, doit renoncer à poursuivre son épopée et retourner vers ce qui est devenu le cœur de son empire, la Mésopotamie.

Afin d’assurer sur le long terme son pouvoir, il tente d’associer la classe dirigeante de l’ancien Empire achéménide à l’ossature administrative de son royaume. Il essaie ainsi de créer une monarchie assumant à la fois l’héritage macédonien et grec d’une part mais aussi l’héritage perse et, d’une façon plus générale, asiatique. La mort brutale du roi, probablement de maladie, à l’âge de 33 ans met fin à cette tentative originale mais vivement contestée par l’entourage macédonien du souverain.

Au cours de sa conquête, Alexandre parseme l’Asie de garnisons et de colonies militaires ; il fonde de multiples cités sur le modèle grec. Ce sont autant de creusets dans lesquels se fondent les cultures asiatiques avec celle héritée d’Athènes ou de Corinthe, donnant naissance à la civilisation hellénistique.

La période des diadoques (323-281 av. J.-C.)

Buste de Ptolémée I Sôter, l’un des diadoques, musée du Louvre

Alexandre le Grand ne laisse pas de réels successeurs capables de régner, et surtout de s'imposer à ses principaux officiers, les diadoques, qui se déchirent pendant 40 ans. Les guerres auxquelles se livrent les Perdiccas, Ptolémée I , Cassandre, Lysimaque, Antigone le Borgne et Séleucos, pour ne citer que les plus importants, jusque vers 281 av. J.-C., font ainsi disparaître toute la parentèle d’Alexandre et éclater l’empire. Il s'en faut de peu cependant pour qu'Antigone le Borgne, vieil officier vaguement apparenté à la dynastie royale macédonienne, ne réussisse à le reconstituer, mais une coalition de ses rivaux l’emporte à la bataille d'Ipsos en 301 av. J.-C.

La Grèce, la Macédoine, l’Asie Mineure sont profondément bouleversées par les campagnes militaires incessantes des diadoques, cependant que la partie orientale de l’empire est rapidement perdue par eux du fait de l'émergence des royaumes grecs de Bactriane et de l'Empire Maurya en Inde. Peu importe à ces généraux la partie de l’empire qu'ils gouvernent, l’essentiel est de régner. Ainsi Démétrios Poliorcète dirige d'abord avec son père Antigone le Borgne l’essentiel de l’Asie puis, après la défaite et la mort de ce dernier, s'empare en 294 de la Macédoine, la perd six ans plus tard avant de finir sa vie en captivité. De même, Ptolémée Kéraunos, chassé d’Égypte en 284 par son père Ptolémée I, se réfugie auprès de son beau-frère Lysimaque en Thrace, prend le contrôle de son royaume, puis de la Macédoine après avoir assassiné Séleucos. Le Moyen-Orient est ainsi totalement dominé par les ambitions de ces généraux, qui disposent de troupes essentiellement constituées de mercenaires grecs et macédoniens ; Antigone I est le premier d'entre eux à prendre le titre de roi (basileus), en 306, les autres diadoques faisant de même peu de temps après.

On peut considérer Ptolémée I, l’un des compagnons d’enfance d’Alexandre, comme étant le souverain le plus lucide. Il s'empare rapidement de l’Égypte et s'attache à y créer un État durable, renonçant ainsi à récréer l'empire à son profit. Cela fait sans doute de lui l’un des fossoyeurs de l’idée impériale voulue par Alexandre, mais aussi l’un des fondateurs du monde hellénistique.

L’équilibre du III siècle

Les royaumes des diadoques en 301 av. J.-C.

Au III siècle av. J.-C. un équilibre précaire s'installe entre trois dynasties issues des diadoques. La Macédoine est gouvernée par les descendants d’Antigone le Borgne (Antigonides), l’Égypte par les Lagides, et l’empire le plus vaste mais le moins homogène (Asie Mineure, Syrie, Mésopotamie, Perside) par les Séleucides. Aux côtés de ces trois monarchies principales, existent des royaumes plus petits, tel celui des Attalides autour de Pergame qui émerge autour de 270, ou encore ceux du Pont et de Bithynie.

Il existe également des confédérations de cités qui s'opposent, parfois avec succès, aux entreprises des royaumes hellénistiques. Les deux plus importantes sont sans doute la Ligue achéenne et la Ligue étolienne, qui jouent un rôle notable jusqu'à la conquête romaine. De même, certaines cités parviennent à préserver totalement leur indépendance et à entretenir des relations d’égal à égal avec les royaumes ; la cité de Rhodes en est probablement le meilleur exemple.

La règle diplomatique qui domine est la suivante : le plus proche voisin est naturellement un ennemi. C'est ainsi que le III siècle av. J.-C. est marqué par les rivalités entre les Séleucides et les Lagides, qui se concrétisent pendant les guerres de Syrie, guerres ayant en particulier pour enjeux la possession de la Cœlé-Syrie. Celle-ci passe finalement sous contrôle séleucide à la fin du III siècle av. J.-C.. De même les rivalités sont fortes entre Séleucides et Attalides en Asie mineure, tout comme entre Rhodes, le royaume de Pergame, et les Antigonides de Macédoine pour le contrôle des détroits.

La Macédoine dispute de la même façon le contrôle des cités grecques aux ligues achéennes et étoliennes. Celles-ci représentent les principales forces politiques et militaires de la Grèce continentale du III siècle av. J.-C., dans la mesure où la puissance militaire d'Athènes s'effondre définitivement après la guerre de Chrémonidès (268/262), la cité passant sous un contrôle antigonide direct jusqu'en 229. Les deux ligues s'allient contre la Macédoine à la fin du III siècle av. J.-C. (« guerre démétriaque ») et remportent quelques succès. Mais la ligue achéenne se rapproche de la Macédoine (vers 229) face à la menace que représente les réformes du roi de Sparte, Cléomène III. Le roi de Macédoine, Antigone Dôsôn, reconstitue une lointaine héritière de la ligue de Corinthe, appelée l'« Alliance hellénique », dont il est l'hègémôn, et par sa victoire de Sellasie en 222 sur Sparte, réaffirme la domination macédonienne sur une large partie de la Grèce continentale. Cette domination est renforcée par la victoire de son successeur, Philippe V de Macédoine sur la ligue étolienne lors de la «guerre des alliés» entre 220 et 217.

L’intervention romaine et la disparition politique du monde hellénistique

Carte de la Macédoine et du monde égéen vers 200 av. J.-C.
Carte de la Macédoine et du monde égéen vers 200 av. J.-C.

À la fin du III siècle av. J.-C., la Grande-Grèce — c’est-à-dire l’Italie du sud et la Sicile — tombe sous la domination romaine après un siècle d’affrontement, que ce soit avec Pyrrhus ou dans le cadre des guerres puniques. Mais il faut attendre le début du II siècle av. J.-C. pour que Rome intervienne réellement en Orient. Dans un premier temps, elle dompte militairement les Antigonides et surtout Antiochos III, la dernière grande figure politique des souverains hellénistiques avant Mithridate et Cléopâtre. Puis, dans un lent et complexe processus de grignotage qui s'étale sur près de deux siècles, avec la complicité de cités et du royaume de Pergame, elle s'assure la domination complète de la Méditerranée orientale. En effet, Rome préfère dans un premier temps ne pas annexer de territoires (première moitié du II siècle av. J.-C.). Toutefois, avec la conquête définitive de la Macédoine et de la Grèce (saccage de Corinthe) en 148/146, transformées en provinces romaines, le processus impérialiste est enclenché. En 133 le royaume de Pergame devient romain ; il forme la province d'Asie en 128/26. En 102 c'est la Cilicie qui passe sous le contrôle de Rome puis en 96 la Cyrénaïque.

Parallèlement, l’influence politique des Séleucides s'effondre brutalement en Asie centrale, en Perse puis en Mésopotamie après le règne d’Antiochos III (223-187 av. J.-C.). Alors que ce dernier possède encore les moyens de diriger une expédition jusqu'aux limites de l’Inde, son fils Antiochos IV Épiphane (-175 à -163) est incapable de vaincre l’insurrection des Maccabées en Palestine. L’irruption des Parthes à partir du milieu du III siècle av. J.-C. accélère cette décomposition politique. Aux débuts du I siècle av. J.-C. les souverains séleucides ne gouvernent ainsi plus que la Syrie. Celle-ci est conquise par Tigrane II d'Arménie qui constitue un empire de courte durée allant de la mer Caspienne à la mer Méditerranée, à son tour annexé par Pompée en **/63.

Cependant, cette pénétration romaine dans l’Orient hellénistique ne va pas sans résistance et il ne faut pas moins de trois guerres aux Romains pour abattre le roi du Pont, Mithridate VI, qui meurt en 63. Pompée réorganise alors l’Orient sous l’ordre romain.

Dans la seconde moitié du I siècle av. J.-C., le monde hellénistique n'est plus qu'un arc de provinces romaines bordées de petits royaumes vassaux. A la fin de la République romaine, il devient le champ d’affrontement des ambitions des divers généraux (bataille de Pharsale, bataille de Philippes, bataille d’Actium), jusqu’à la victoire finale d’Octave. Le dernier acte de cette conquête est la lutte qui oppose Octave à Marc Antoine, allié de la dernière souveraine lagide d’Égypte, Cléopâtre VII, qui s'achève par la défaite puis le suicide de cette dernière en 30 av. J.-C.

Les cadres politiques permanents : royaumes et cités

Le déclin somme toute relativement rapide de ces royaumes amène à s'interroger sur la fragilité apparente et la nature des monarchies hellénistiques ainsi que sur la permanence de l’autre grande structure politique héritée du monde grec, la cité.

Le royaume hellénistique, une monarchie absolue

Reine lagide (peut-être Cléopâtre II ou Cléopâtre III) en Isis, musée du Louvre

La monarchie hellénistique est personnelle. Cela signifie qu'est souverain celui qui par son mérite individuel, ses actions, le plus souvent militaires, sa conduite peut aspirer au titre de basileus (« roi »). Par conséquent la victoire militaire est le plus souvent l’acte qui légitime l’accession au trône et qui permet de régner sur une province ou un état. Les Séleucides utilisent la prise de Babylone par Séleucos I en 312 pour légitimer leur présence en Mésopotamie, ou sa victoire de 281 sur Lysimaque pour justifier leurs revendications sur la région des détroits et sur la Thrace. Les rois de Bithynie tirent également profit de la pseudo-victoire en 277 de leur ancêtre Nicomède I (qui en réalité cède des territoires et s'allie avec eux) sur les Galates pour affirmer leurs prétentions territoriales.

« Le roi a trois fonctions : commander l'armée, rendre la justice et honorer les dieux. »

— Stobée, Florilège, VII, 61

Cette monarchie personnelle ne possède pas de règles de succession précises, d’où les querelles incessantes et les assassinats nombreux lorsqu'il y a plusieurs héritiers, ni de lois fondamentales, ni de textes réglementant les pouvoirs du souverain. Tout procède du roi et en particulier les lois. Ce caractère absolu et personnel est à la fois la force et la faiblesse de ces monarchies hellénistiques en fonction du caractère et de la personnalité du souverain. Il est par conséquent nécessaire, en dehors de la Macédoine où la monarchie est une institution ancienne, de créer des idéologies justifiant la domination de dynasties d’origine macédonienne et de culture grecque sur des populations totalement étrangères à cette civilisation. Les Lagides deviennent ainsi pharaons aux yeux des Égyptiens et ont l’adresse de s'allier le clergé autochtone par de larges dons aux temples.

Mais ces souverains gouvernent aussi des populations d’origine grecque et macédonienne auprès desquelles ils doivent montrer l’image d’un roi justicier, assurant la paix et qui se comporte en bienfaiteur. C’est la notion d’évergétisme, qui fait du monarque hellénistique le bienfaiteur de ses sujets. La conséquence de ce fait, déjà initié par Alexandre le Grand, est la divinisation de leur vivant d’un grand nombre de souverains ainsi que les honneurs cultuels qui leur sont rendus par leurs sujets, ou par des cités autonomes ou indépendantes à qui ils ont rendu service. Cela permet de renforcer la cohésion du royaume autour de la dynastie.

La fragilité du pouvoir des souverains hellénistiques oblige ceux-ci à une incessante activité. Il est d’abord nécessaire de vaincre militairement ses adversaires et cette période est constituée d’une suite de conflits entre souverains ou contre des adversaires extérieurs : Parthes, Romains, etc. C’est ainsi que ces souverains sont contraints de voyager énormément afin d’installer des garnisons, de construire des cités pour quadriller leurs États. Antiochos III est sans conteste celui qui se déplace le plus entre la Syrie, l’Égypte, la Mésopotamie, la Perse, les frontières de l’Inde, l’Asie Mineure, la Grèce avant de mourir près de la cité de Suse en 187 av. J.-C. Afin d’entretenir ces armées et de financer la construction de ces cités, il est indispensable aux souverains de bâtir des administrations solides et avant tout fiscales. Les royaumes hellénistiques sont ainsi tout d’abord de gigantesques structures d’exploitation fiscale et se posent donc en héritiers directs de l’empire achéménide. Ainsi Ptolémée II en 269/268 enlève t-il la perception de l'apomoira (un impôt ecclésiastique (entre 1/10 et 1/6 des récoltes) versé aux temples) au clergé au profit de l'administration royale. Certes l'apomoira bénéficie toujours au clergé mais il arrive, dans les successeurs de Ptolémée II, que confrontés à des difficultés financières ceux-ci détournent le produit de l'impôt.

Ce travail du roi, épuisant, auxquelles s'ajoutent les incessantes doléances et récriminations — car le roi est aussi un roi justicier, font dire à Séleucos I :

Séleucos I Nicator, fondateur de la dynastie des Séleucides, époque romaine impériale, musée du Louvre

« Si les gens savaient quelle corvée ce peut être d’écrire seulement et de lire tant de lettres, on ne voudrait pas ramasser un diadème même s'il traînait par terre. »

— Plutarque, Moralia, « Si la politique est l’affaire des vieillards », 11.

Pièce de Démétrios I, fondateur d’un des royaumes grecs de Bactriane

Autour de ces souverains gravite une cour où le rôle des favoris du monarque devient rapidement prépondérant. En règle générale ce sont des Grecs ou des Macédoniens qui souvent portent le titre d’amis du roi (philoi). Le désir d’Alexandre le Grand d’associer les élites asiatiques au pouvoir est abandonné et cette domination politique gréco-macédonienne par bien des aspects s'apparente à une domination coloniale. Pour s'attacher des collaborateurs efficaces et fidèles le roi doit les enrichir par des dons, des domaines pris sur le domaine royal. Cela n’empêche pas certains favoris d’avoir une fidélité douteuse et parfois, surtout dans le cas d’une minorité royale, d’exercer réellement le pouvoir tel Hermias, dont Antiochos III a toutes les peines à se défaire, ou Sosibios en Égypte à qui Polybe fait une réputation sinistre.

Ces rois disposent donc d’un pouvoir absolu mais sont soumis à de multiples contraintes, s'attacher leur entourage, vaincre leurs ennemis, prouver leur nature royale par leurs comportements, légitimer leur fonction par une divinisation de leur personne. À l’époque classique, le modèle de la monarchie, rejeté par les philosophes grecs, est asiatique ; à l’époque hellénistique, il est grec.

L’âge d’or des cités ?

Maquette de la cité antique de Pergame, Pergamon-Museum, Staatliche Museen de Berlin

De la comparaison avec la période classique de la Grèce, il est fréquent de conclure au déclin de la cité lors de la période hellénistique. Il est sans doute plus prudent de rester nuancé. Ainsi Sparte, Athènes et Thèbes sont des cas assez isolés de cités impérialistes, mais l’immense majorité des cités grecques aux V ‑ IV siècle av. J.-C. doit composer avec elles et se soumettre à leur autorité ou à celle des rois achéménides. Cette situation est identique à l’époque hellénistique, si ce n’est que le pouvoir des cités impérialistes n’existe plus (Athènes) ou est définitivement brisé comme pour Sparte en 222 av. J.-C. Un certain nombre de cités s'organisent en puissantes fédérations, surtout en Grèce, comme la Ligue achéenne ou la Ligue étolienne. D’autres réussissent brillamment à conserver un temps leur indépendance, telles Rhodes ou Héraclée du Pont sur la mer Noire. Nombreuses sont les cités qui jouent des conflits entre les souverains pour préserver, même provisoirement, une indépendance à laquelle elles sont farouchement attachées.

En réalité, le nombre de cités a plus que probablement considérablement augmenté durant cette période. Les monarques hellénistiques fondent plusieurs dizaines de villes dans leurs royaumes, à commencer par leurs capitales : Alexandrie, Antioche, Séleucie ou encore Pergame. Les Séleucides fondent des cités sur le plateau iranien (Apamée, Laodicée), en Mésopotamie (Néapolis), plusieurs Séleucies en Syrie, les Lagides à Chypre (Néa-Paphos, Arsinoé) et en Asie Mineure, mais en nombre bien moindre que les Séleucides. Il s'agit soit d’une cité grecque refondée par un monarque, ainsi Sicyone déplacée et refondée par Démétrios Poliorcète en Démétrias, soit d’une cité indigène transformée en ville grecque — Damas devient ainsi Arsinoéia et Kélainai est ainsi transformée en Apamée de Phrygie. En réalité, peu de cités sont réellement fondées ex nihilo, mais la plupart prennent la place d’un établissement indigène antérieur ou s'installent à proximité.

Pour l’essentiel, ces fondations remontent aux débuts de l’époque hellénistique entre la conquête d’Alexandre et le milieu du III siècle av. J.-C., les plus grands bâtisseurs étant les Séleucides. L’objectif premier n’est pas l’hellénisation, qui est plutôt une conséquence du phénomène d’extension urbaine, mais bien un objectif militaire et stratégique : installer une garnison afin de contrôler un territoire, une route commerciale. En Grèce s'y ajoute la volonté de rassembler de petites cités afin de constituer une entité plus solide. Enfin, il y a clairement une volonté politique des souverains hellénistiques dans la fondation de leurs capitales, afin de marquer avec force leur enracinement dans les contrées qu'ils dirigent. Bien que n’étant pas prépondérantes, les visées économiques ne sont pas toujours absentes lors de la construction de ces cités. Leur fondation permet de lotir les soldats, ou des colons pauvres, et ainsi d’exploiter une région au profit d’un monarque qui en percevra des taxes élevées.

Stoa d'Attale sur le côté est de l’agora d'Athènes

Certaines villes sont de taille importante dès leur origine (Antioche, Alexandrie, Pergame, Séleucie du Tigre ou même Aï Khanoum en Asie centrale), mais beaucoup ne sont à l’origine que de simples forts militaires et ne se transforment en villes qu'au II siècle av. J.-C. : ainsi de Doura Europos ou de Zeugma-Séleucie sur l’Euphrate. Quelques fondations sont d’ailleurs des échecs et les cités abandonnées, telle Apamée de l’Euphrate.

Dans ces cités, le modèle civique connaît une vitalité toujours aussi affirmée. Les rois ne fondent pas que de simples villes mais bien des poleis sur le modèle grec classique. Ce modèle va s'étendre sur les communautés qui s'hellénisent, ainsi en Asie Centrale et en Phénicie. La vie civique, connue par une documentation plus importante que pour la période antérieure, est riche. Il semble que le régime oligarchique soit en perte de vitesse et que la démocratie, selon les critères de l’époque, devienne la norme la plus répandue dans le monde hellénistique. Un consensus global se met en place, parfois rompu par quelques guerres civiles fréquentes dans des communautés fragiles et instables, afin que les notables conduisent la politique de la cité, mais sous le contrôle souverain du reste des citoyens. L’attachement à sa cité, à sa patrie, est toujours aussi fort et les exemples sont nombreux de citoyens prenant les armes pour défendre leur indépendance menacée.

Les relations complexes entre souverains et cités

Dédicace de monuments à Ptolémée VI Philométor, milieu du II siècle av. J.-C., musée du Louvre

Les relations entre les rois hellénistiques et les cités qu'ils dominent, ou cherchent à dominer, sont complexes. Dans l’absolu, les cités grecques refusent de se soumettre à l’autorité sans partage des souverains. Mais la réalité est plus fluctuante et dépend du rapport de force qui s'installe. En règle générale, un souverain qui s'empare d’une cité est en droit de la supprimer, mais le plus souvent un accord est trouvé et la cité devient ainsi une alliée (contrainte). En fait, on distingue une gamme infinie de nuances entre les cités sujettes, sur lesquelles le contrôle royal est étroit (présence de troupes royales, de fonctionnaires royaux, paiement d’un tribut, etc.) et qui peuvent être parfois cédées comme simple part du domaine royal, et les cités subordonnées qui sont nominalement libres et conservent une large autonomie. Ce cas est fréquent pour les cités du monde égéen, souvent fondées bien avant la création des royaumes hellénistiques.

Les rapports entre ces deux entités politiques sont dominés par un modèle politique que l’on nomme l’échange évergétique : bienfaits contre honneurs. S'inspirant du modèle habituel de relations entre les cités et les citoyens bienfaiteurs, il devient la norme pour les relations entre cités et monarques. Le roi est ainsi présenté comme un souverain puissant, bienveillant envers la cité (par ses dons ou par ses exemptions d’impôts), protecteur (contre une éventuelle attaque extérieure) et garant de la prospérité. En échange, la cité proclame son dévouement (ce qui est un moyen pour le roi d’asseoir sa légitimité), lui assure les honneurs par l’érection de statues ou, le cas échéant, les honneurs cultuels. L’évergétisme est ainsi le principal cadre idéologique des rapports politiques entre souverains et cités. Il est même fréquent que l’évergétisme se manifeste envers des cités n’appartenant pas à la zone d’influence des souverains. C’est ainsi que Rhodes est soutenue par l’ensemble des monarques hellénistiques après le terrible séisme de 227 av. J.-C. Les Attalides financent de nombreux monuments d’Athènes dont la fameuse stoa d'Attale, reconstruite au XX siècle par l’École archéologique américaine d’Athènes.

Dans l’ensemble, les cités ont rarement été les acteurs de premier plan de la période mais elles maintiennent dans le monde hellénistique — ce qui est un facteur supplémentaire d’unité — leurs identités, leurs traditions et leurs modes de fonctionnement face aux souverains. Cette relative unité s'explique par les interactions et les échanges internes à l’espace hellénistique.

Facteurs d’unité et de diversité de la civilisation hellénistique

Ce qui paraît surprenant aux historiens contemporains, c’est que l’extension de l’espace où l’on parle et comprend le grec, où l’on adopte les mœurs grecques, associée à la division politique de l’espace hellénistique n’entraîne guère d’évolution culturelle divergente selon les régions. Au contraire, l’unité de cette civilisation n’en paraît que plus remarquable. En corollaire se pose la question des relations entre cette civilisation gréco-macédonienne et celles préexistantes. Y a-t-il eu une relation uniquement coloniale ou de véritables échanges et interactions ?

L’hellénisation : langues, coexistence des cultures

La koinè

Cléopâtre VII représentée vêtue en pharaon sur une stèle inscrite en grec et dédiée par un Grec adepte du culte d’Isis, 51 av. J.-C., musée du Louvre

La question des rapports entre Grecs ou Macédoniens d’un côté et peuples non grecs ne se pose pas bien sûr en Grèce ou dans le royaume de Macédoine dominé par les Antigonides. Mais en Asie, dans les territoires séleucides, en Égypte, la grande masse des habitants est constituée de paysans indigènes. Ces paysans dans l’ensemble sont libres mais sous la coupe des administrations royales, en particulier fiscales. En cela, les royaumes hellénistiques ne diffèrent guère des empires qui les ont précédés dans ce Proche-Orient ancien, sauf sur un point : les dynasties régnantes sont désormais allogènes par leur origine, leur mode de vie et surtout leur langue.

Ainsi les dirigeants grecs se refusent à apprendre les langues locales et imposent le grec comme outil de communication dans les domaines fiscaux, administratifs, militaires et politiques. Cléopâtre VII, qui parle de nombreuses langues, est semble-t-il une exception chez les Lagides. Plus révélateur du processus d’hellénisation est l’usage précoce chez les élites égyptiennes, d’Asie Mineure et juives du grec (la koinè, la langue grecque commune). Ce phénomène avait d’ailleurs débuté dès le IV siècle av. J.-C. en Asie Mineure avant même la conquête d’Alexandre le Grand. Dans les royaumes périphériques au monde hellénistique (Cappadoce, Pont, Commagène, Parthie), les souverains cherchent fréquemment à prouver leur philhellénisme et communiquent, au moins avec leurs sujets hellénisés, en grec. Certaines langues anatoliennes disparaissent, du moins dans les documents écrits. Ainsi le grec devient progressivement la langue de communication politique, administrative, diplomatique et culturelle, mais en concurrence avec l'araméen.

Représentation d'un Bouddha, exemple de l'art gréco-bouddhique du Gandhara, II ‑ I siècle av. J.-C., musée Guimet

Il arrive même à se maintenir pendant un certain temps là où la domination politique du monde hellénistique n’est plus qu'un souvenir. Ainsi en est-il du nord-ouest de l’Inde ou de l’Asie centrale. Sur le site d’Aï Khanoum sur l’Oxus (Amou Daria) en Bactriane, on a retrouvé les restes d’une trésorerie royale, d’archives rédigées en grec. Autre exemple révélateur à Alexandrie d’Arachosie où vit une population fortement cosmopolite et qui tombe à la fin du IV siècle av. J.-C. sous la domination de la dynastie des Mauryas, premiers unificateurs de l’Inde. Le plus célèbre des souverains de cette dynastie, Açoka, fait graver ses édits dans l’ensemble de son empire. Plusieurs de ceux-ci sont retrouvés à Alexandrie d’Arachosie en araméen mais surtout en grec, dont l’un où l’empereur expose ses principes bouddhiques.

Si l’adaptation des édits d’Açoka s'adresse aux Grecs qui vivent dans son royaume, d’autres textes traduits en grec sont destinés à des non-Grecs. Ainsi en est-il de la Torah (connue aussi sous le vocable de « Bible des Septante » car attribuée à 70 traducteurs), qui est traduite de l’hébreu en grec vers le III siècle av. J.-C., initiative attribuée au roi Ptolémée II, qui souhaitait que les tribunaux possèdent un code en grec pour rendre la justice aux Juifs de ses États selon leur Loi. Le fait que la Torah soit lue en grec dans les synagogues est un excellent indice de la pénétration de cette langue chez les Juifs de la diaspora.

À l’époque classique, la langue grecque était divisée en de nombreux dialectes souvent constitutifs de l’identité d’une région (béotien, ionien, arcadien, etc.) mais lors de la période hellénistique, celle qui s'est imposée de la Méditerranée à l’Indus est la koinè issue de l’ionien-attique. Les anciens dialectes perdurent cependant en Grèce, y compris sur les documents officiels mais partout ailleurs s'impose la koinè. C’est dans cette langue que sont rédigées les œuvres des auteurs, d’origine grecque ou non, de la période hellénistique. Le grec dit « classique » est en fait une création de l’époque hellénistique fondée sur l’héritage athénien de l’époque classique.

Y a-t-il mixité des cultures ?

Sarapis coiffé du modius, copie du buste de Bryaxis pour le Sérapéion d’Alexandrie, musée Pio-Clementino

Si la langue grecque s'impose, en est-il de même du mode de vie grec ? Les Grecs n’ont-ils pas été perméables à certains aspects des cultures souvent multiséculaires des pays qu'ils gouvernaient ?

Nous avons une réponse assez précise pour l’Égypte, dont la civilisation est prestigieuse même aux yeux des Grecs. D’ailleurs les cultes égyptiens se répandent autour du bassin méditerranéen lors de cette période. Le culte d’Isis au I siècle av. J.-C. est attesté en Phénicie, en Asie Mineure, en Grèce, en Cyrénaïque et en Sicile ainsi qu'à Rome. En 70 ap. J.-C., il atteint la Gaule et la Bétique. Cette diffusion de cultes orientaux, du moins le plus souvent d’adaptations grecques de divinités orientales (Sarapis par exemple qui est le dieu Oser-Api des Égyptiens), s'effectue par des Grecs originaires d’Égypte ou des Égyptiens installés autour du bassin méditerranéen.

Il ne semble pas, par contre, que les Égyptiens aient été sensibles à l’attrait du mode de vie des Hellènes. Certes, les élites égyptiennes, principalement sacerdotales, outre l’apprentissage de la langue, prennent le plus souvent un nom grec et s'imprègnent des pratiques grecques de gouvernement. Elles participent parfois aux cultes grecs, à celui des souverains tout du moins. Mais la masse de la population reste hermétique à la religion et à la culture hellénique. Les Lagides respectent les privilèges des temples et les cultes autochtones et deviennent ainsi, aux yeux de leurs sujets, des souverains ayant adopté le modèle pharaonique de la monarchie. En fait, il semble que nombre de Grecs vivant en Égypte adoptent certains cultes égyptiens, certaines pratiques funéraires. Les mariages mixtes ne sont pas un phénomène exceptionnel (sauf dans la dynastie royale) et nombre de personnes portent un double nom, égyptien et grec. Citons par exemple, un officier d’Edfou, au II siècle av. J.-C., connu sous le nom d’Apollonios dans les textes grecs et sous celui de Pashou sur les stèles hiéroglyphiques. Dans un pays où l’identité ethnique est complexe à établir, et se trouve souvent déterminée par la langue, la double culture est assez répandue, en tout cas à l’intérieur des classes dirigeantes. Les tribunaux de droit égyptien et de droit grec cohabitent, l’appel à l’un ou l’autre ne se faisant qu'en fonction de la langue du contrat litigieux (commercial, matrimonial, etc.). De façon globale, l’identité résulte surtout de la façon dont un individu se comporte, de ses pratiques religieuses, politiques, culturelles et de la manière dont il est perçu : est Grec celui qui est considéré ainsi par les Grecs. Les juifs d’Égypte, qui parlent le grec, sont assimilés aux Hellènes.

En ce qui concerne la Phénicie, la Syrie, la Mésopotamie et l’Asie centrale, nos connaissances sont plus sommaires. Si un certain nombre de langues indigènes disparaissent, en tout cas des textes écrits, l’araméen reste très vivace. De plus, les Séleucides dans l’ensemble respectent les religions locales (si l’on excepte l’épisode entre Antiochos IV et les juifs de Palestine) et les concepts politiques autochtones (de la monarchie en Mésopotamie par exemple). Il est probable, comme le montre l’exemple d’Aï Khanoum en Bactriane, que les villes témoignent d’une culture mixte et que coexistent des éléments grecs et orientaux, notamment dans les domaines religieux et architecturaux. En Palestine, nous savons les tensions que provoquent l’hellénisation d’une partie de la population et la réaction engendrée au II siècle av. J.-C. sous les Asmonéens.

Éros représenté à la façon d’Harpocrate, figurine en terre cuite de Myrina, début du I siècle av. J.-C., musée du Louvre

C’est en Syrie et en Phénicie que l’hellénisation est la plus forte ainsi qu'en Asie Mineure. Le mode de vie à la grecque se répand de façon très large avec le développement des cités. La vieille rivalité commerciale entre Grecs et Phéniciens n’a pas disparu mais l’hégémonisme politique et culturel hellène est tel que certains Phéniciens envoient leurs enfants comme éphèbes à Athènes, participent à des concours en Grèce même. Cela signifie qu'ils sont donc considérés comme Grecs. De nombreux Phéniciens de culture grecque, ou Grecs installés à Sidon, n’hésitent pas à rappeler les parentés mythiques entre Sidon, Argos et Thèbes. En Syrie, la construction de la grande métropole des Séleucides, Antioche, renforce considérablement l’hellénisation de cette région, laquelle reste le dernier bastion de la dynastie aux débuts I siècle av. J.-C.

En Asie Mineure, le développement du nombre de cités, né en Carie et en Lycie au IV siècle av. J.-C., touche toute la partie occidentale et méridionale sans réellement atteindre l’intérieur de la péninsule Anatolienne. Des populations non-grecques demandent, souvent spontanément, à des souverains l’autorisation de vivre en cité. Cela suppose, avec la maîtrise de la langue, une habitude des mœurs politiques et de l’éducation grecque (d’où l’édification de nombreux gymnases). Cependant, si les villes d’Asie Mineure se couvrent de temples, d’agoras et de théâtres, il ne faut pas croire à la disparition des traditions et cultes indigènes. C’est d’ailleurs la même chose en Phénicie. Ainsi nous connaissons le cas d’un habitant de Sidon, appelé Diotimos (fils de Dionysos), vainqueur en Grèce des concours d’Argos, et portant le titre de « juge », c’est-à-dire sophet dans la langue phénicienne. Derrière le vernis grec subsistent des fonctions, des usages locaux.

Il est en fait difficile de généraliser sur la réalité et la profondeur de l’hellénisation et des échanges culturels. Les situations sont variées selon les royaumes, les provinces et même selon les individus. Très souvent, de fortes poches hellénisées (surtout des villes) côtoient des zones où le phénomène reste superficiel. La grande diversité dans les sources disponibles, et leur hétérogénéité, oblige à beaucoup de prudence lorsqu'on parle d’hellénisation mais aussi d’acculturation des peuples dominés par la civilisation gréco-macédonienne. Il n’en demeure pas moins que la culture dominante est la culture grecque et que cet aspect va durer bien au-delà de la conquête romaine.

Circulation des idées et des hommes

La période hellénistique correspond à un accroissement des échanges humains et commerciaux sur une échelle sans doute inégalée dans cette région du monde.

Cela concerne d’abord les soldats qui se déplacent sur des milliers de kilomètres. Cette époque correspond aussi à un fort développement du mercenariat. Ainsi les habitants de Sagalassos, en Pisidie, fournissent pendant longtemps des mercenaires réputés, surtout aux Lagides. Les artistes aussi se déplacent sur de longues distances, tout comme les philosophes — Cléarque de Soles par exemple, un élève d’Aristote, dont la présence est attestée à Aï Khanoum, voire peut-être jusqu'en Inde. Les échanges entre cités, déjà réguliers lors de l’époque classique, sont plus nombreux. Les enfants des familles de notables sont fréquemment envoyés dans de grandes cités (Athènes, Delphes, etc.) pour y poursuivre un enseignement réputé en rhétorique, laquelle est indispensable pour entamer une carrière politique ou diplomatique. Ainsi, le personnage de Moschiôn, citoyen de Priène, représente sa cité aux concours organisés dans les villes situées à proximité puis devient ambassadeur auprès des Séleucides, puis en Égypte et enfin à Rome. Il semble être allé jusqu'à Pétra en Arabie. Des carrières identiques à celle-ci sont nombreuses et n’ont rien d’exceptionnelles. Ces ambassades sont motivées par des considérations politiques bien sûr, mais aussi économiques (obtenir par exemple des exemptions ou des allègements de taxes), religieuses et culturelles (concours).

Ces échanges concernent aussi les médecins, les artistes ou parfois des magistrats. En effet, certaines cités préfèrent confier leurs procès à des citoyens d’autres cités, jugés plus impartiaux et moins soumis aux pressions. Cette habitude a sans doute pu permettre un rapprochement des pratiques juridiques entre les cités. Quels que soient les motifs de la présence d’un Grec dans une cité autre que la sienne, en cas de succès la ville d’accueil honore par un décret cette présence. Ces décrets sont aussi transmis à la cité d’origine par une ambassade, ce qui resserre encore plus les liens. Souvent ces relations diplomatiques sont renforcées par une parenté mythique. Chaque cité prétendant descendre d’un héros mythologique il est relativement facile, du fait de la complexité de la mythologie grecque et de l’extrême diversité des légendes et des traditions, de trouver des ancêtres communs. Ainsi, quand la modeste cité de Kyténion (en Doride) envoie une ambassade à la principale cité de Lycie, Xanthe, elle prend soin de démontrer une parenté commune (Apollon serait né à Xanthos et se trouve être l’ancêtre mythique des Kyténiens). Ces pratiques courantes sont prises très au sérieux à une époque où le mythe ne se dégage guère de l’Histoire et où il est primordial de montrer que l’on descend de héros homériques. Le geste d’Alexandre le Grand qui, à peine en Asie, rend hommage à Achille et Patrocle, est révélateur de cet état d’esprit. Cela démontre l’existence d’une communauté de pratiques et de valeurs. Les divisions politiques du monde hellénistique sont ainsi partiellement contrebalancées par cette circulation des hommes et des pratiques culturelles et sociales.

Les échanges économiques

Victoire de Samothrace, commémorant probablement une victoire navale de Rhodes, musée du Louvre

Dans le domaine économique, la période hellénistique se distingue par une forte extension de l’utilisation de la monnaie, essentiellement de la monnaie d’argent pour les échanges importants et de bronze pour les achats quotidiens de faible valeur à l'échelle locale. La plupart des diadoques, en effet, reprennent la monnaie d’argent mise en place par Alexandre (une monnaie d’argent reprenant le poids des monnaies athéniennes) et en font l’étalon monétaire du monde hellénistique. Ainsi, chaque souverain frappe sa monnaie mais elles possèdent toutes un poids identique et circulent assez aisément d’un territoire à l’autre sans qu'il y ait la contrainte d’un change. Cette ouverture facilite les échanges économiques entre les États. Cependant, cet indéniable développement de l'étalon attique et le processus d'unification monétaire qu'il permet doit être relativisé. Ainsi, la puissante cité commerciale qu'est Rhodes conserve son propre étalon (étalon « chiote »). Les Lagides et les Attalides au II siècle av. J.-C. exigent pour leur part sur leur territoire l’usage exclusif de leur monnaie. Le change leur permet de faire d’importants bénéfices car leur monnaie est échangée à égalité (une pièce d’argent contre une pièce d’argent) alors qu'elle est d’un poids inférieur à l’étalon international de l’époque.

Le commerce international connaît quelques évolutions importantes. Ainsi, si les produits échangés n’évoluent guère (esclaves, blé, vin, huile), les distances augmentent considérablement avec la nécessité d’approvisionner les communautés grecques, ou hellénisées, dispersées jusqu'aux portes de l’Inde. L’Égypte ainsi importe du vin de Gaza, Chios, Thasos ou Cnide avant d’ailleurs de développer sa propre viticulture. Il faut transporter de l’huile d’olive jusqu'en Asie centrale, qui n’en produit pas, car elle est indispensable pour le gymnase).

Les centres principaux du commerce hellénistique se modifient considérablement. Alexandrie est ainsi un énorme entrepôt pour les productions et l’artisanat égyptien, mais aussi la porte d’entrée pour les autres états du marché égyptien. Elle sert ainsi d’interface entre l’Égypte et le monde méditerranéen. Jusqu'en 168 av. J.-C., Rhodes est le principal port du commerce égéen et un important centre de redistribution du blé. Totalement indépendante politiquement, Rhodes n’hésite pas à défendre par les armes la liberté de commerce et de circulation maritime. Elle lutte ainsi contre la piraterie et, en 220 av. J.-C., déclenche même un conflit avec Byzance. C’est pour punir Rhodes de sa neutralité dans son conflit contre la Macédoine que Rome fait de Délos un port franc. Délos devient ainsi le principal centre de redistribution du commerce égéen et le principal marché aux esclaves de la région jusqu'à sa destruction par Mithridate en 88 av. J.-C.. La Grèce continentale, après une brève renaissance dans les années qui suivent la conquête d’Alexandre, connaît une grave crise économique à l’exception du monde égéen. Les divers royaumes hellénistiques fabriquent eux-mêmes leurs produits nécessaires. La Grèce conserve d’importants besoins en céréales, dont les prix ne cessent de grimper après une baisse au début du III siècle, et n’exporte guère que du vin et de l’huile, dont les prix restent stables, et des produits de luxe qui assurent le maintien de l’artisanat en particulier à Athènes et Corinthe. Il s'ensuit une paupérisation croissante de la population (les salaires diminuent en Grèce tout au long de la période) accentuée par l’essor de l’esclavage du fait des guerres incessantes. Pour beaucoup d’hommes libres, il est difficile de trouver du travail. La seule solution est alors le mercenariat.

La réalité de ce commerce international nous échappe, faute de documents, en ce qui concerne le golfe Persique, la mer Rouge ou l’Asie centrale. De même, il est impossible d’en mesurer l’ampleur réelle et les volumes. Les historiens contemporains ont tendance à minorer le grand commerce international et à insister sur la fragmentation des marchés (Délos commerce ainsi essentiellement avec le reste de la mer Égée et relativement peu avec l’Orient méditerranéen) et sur l’importance du commerce régional. En résumé, il est difficile d’appréhender la réalité de ces échanges. Il est plausible d’affirmer qu'ils ont progressé mais que la majeure partie reste cantonnée à une échelle locale. Par contre, les pratiques commerciales identiques (utilisation de la monnaie d’argent, types de contrats commerciaux, etc.) renforcent dans ce monde hellénistique une identité commune.

L’art à l’époque hellénistique

Éléments d’un diadème funéraire, III siècle av. J.-C., musée du Louvre

Souvent dédaigné par rapport à l’époque classique, l’art hellénistique est pourtant d’une richesse de mieux en mieux appréhendée de nos jours. La multiplication des royaumes hellénistiques, et du mécénat afférent, permet la diffusion de pratiques et de techniques artistiques dans les domaines de l’architecture, avec souvent des proportions tirant vers le gigantisme, de la sculpture ou encore de la peinture murale.

L’innovation artistique n’est désormais plus le fait de la Grèce continentale : c’est ainsi à Pergame que naît le « baroque hellénistique », caractérisé par la violence des expressions et des mouvements représentés, dont les groupes de Gaulois ou encore le Grand Autel sont les meilleures illustrations. Des découvertes archéologiques récentes ont mis au jour des chefs-d'œuvre de peinture murale ou de toreutique à Vergina (ancienne Aigéai) en Macédoine, ou encore à Panagyuriste, en Bulgarie.

La période est également marquée par la disparition de la peinture sur vase et par l’essor des arts dits « mineurs » : travail des métaux, de l’ivoire ou encore du verre, mosaïque, etc. La figurine en terre cuite s'émancipe du cadre religieux pour prendre son autonomie : elle représente un témoignage majeur sur la vie quotidienne de l’époque mais aussi, avec les « grotesques » de Smyrne ou d’Alexandrie, une remise en cause de la « beauté grecque » classique.

La fin du monde hellénistique

La disparition du royaume lagide d’Égypte en 30 av. J.-C., avec le suicide de sa dernière souveraine Cléopâtre, marque l’achèvement de la conquête par Rome du monde méditerranéen et clôt la période hellénistique. Les Romains ont l’habileté de récupérer et d’utiliser à leur profit l’héritage hellénistique. Ainsi, le modèle de la cité continue son évolution, même si l’indépendance politique n’est plus possible, tandis que la langue grecque reste la langue dominante dans la partie orientale de l’Empire et cela jusqu'à l'émergence du monde musulman et de l'arabe. La culture grecque quant à elle imprègne les élites romaines à tel point qu'une culture commune, issue du monde hellénistique avec des apports romains, s'impose dans l’Empire. Il n’en est pas de même au-delà des limites orientales de l’Empire romain. En effet, la conquête par les Parthes de la Mésopotamie au I siècle av. J.-C., l’effondrement des royaumes grecs de Bactriane mettent fin à la domination politique, culturelle et économique du monde grec. Si l’héritage hellénistique perdure dans l’art, il ne s'agit plus que d’un aspect composite dans une culture où les éléments asiatiques et indiens redeviennent prépondérants.

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在亚洲、欧洲、非洲的希腊化王国 卡山德王国 利西马科斯王国 托勒密王国 塞琉古帝国 其他 希腊城邦

希腊化时代(英语:Hellenistic period)在亚历山大征服波斯帝国之后不久开始。通常起始点视为亚历山大大帝于公元前323年逝世开始,并结束于罗马共和国在前146年征服希腊本土,或前31/30年最后继业者王国——托勒密王国灭亡为止。这段时期,19世纪后西方史学界认为古希腊文明主宰整个地中海东部沿岸的文明,所以称此地这段时期为希腊化时代。希腊化时代被认为是希腊古典时代和罗马文化间的过渡时期,与希腊古典时代相比,被认为文化上呈现下降或衰退的趋势。希腊化时期的特点是新的一波的希腊殖民活动,并主要以埃及和西亚的各希腊化王国内置立殖民城市为主。

前言

古希腊历来是一个经常互相敌对且各自独立的城邦集合,在伯罗奔尼撒战争后,希腊落入斯巴达霸权的领导下,但斯巴达仅仅是城邦中势力最为强大,并不是拥有绝对权力,在前371年的留克特拉战役后,底比斯接下斯巴达的霸权,但在前362年的曼蒂尼亚战役之后,因所有的希腊城邦都彼此削弱,没有一个城邦能再主导霸权。在这种背景下,北方的马其顿王国在国王腓力二世统治下逐渐展现优势。马其顿位于希腊世界的边缘,尽管马其顿王室声称具有希腊血统,希腊人也看不起为半野蛮的马其顿人。不过,马其顿和各希腊城邦相比,马其顿的中央政府较强势,控制的地区也比大多数希腊城邦广大的多。 随着能干且充满扩张主义的腓力二世继承马其顿王位,马其顿权势开始步上希腊世界的舞台。腓力利用任何机会扩大马其顿的领土,在前352年**色萨利和马格尼西亚,之后10年间,又与底比斯和雅典发生断断续续的冲突,最终在前338年腓力二世在喀罗尼亚战役战胜了底比斯和雅典的军队。在此之后,腓力二世成立科林斯同盟,使他可以直接控制大多数希腊城邦,并被选全同盟的最高统帅,准备对波斯的阿契美尼德帝国发动战争。然而,尽管这项征服行动尚在初期阶段,腓力二世遭到暗杀。

马其顿帝国

亚历山大大帝征服过的地域 随着亚历山大大帝继承父亲的王位,也接手对波斯的战争。在长达数十年的征服中,亚历山大击败波斯国王大流士三世,并征服了整个波斯帝国,征服的土地包括小亚细亚、亚述、累范特、埃及、美索不达米亚、米底、波斯、以及现代部分阿富汗一带与巴基斯坦和中亚草原。然而,在长年来不停的征服后,亚历山大于前323年逝世, 亚历山大所征服的辽阔领土在之后两三个世纪内深深受希腊文化的影响,直到罗马和安息分别在西部、东部兴起。由于希腊和东方文化相互交融在一起,发展成一个混合的希腊文化,这种文化即使与希腊的连系中断也能持续下去发展(例如希腊-巴克特里亚王国)。

继业者

安提柯王朝在马其顿和希腊本土

托勒密王朝在埃及,首都在亚历山卓

塞琉古王朝在叙利亚和美索不达米亚,首都在安条克

阿塔罗斯王朝在安纳托利亚,首都在帕加马

托勒密王国

「克丽奥佩脱拉之死」,目前在维也纳艺术馆被收藏。由古伊都·卡格纳西(Charmion)所绘, 1658 托勒密一世曾为亚历山大大帝七个近身护卫官之一,在前323年亚历山大逝世后被任命为埃及总督。并在前305年自立为国王,被称为“Soter”(救世主),创建托勒密王国。而埃及人很快接受了托勒密王朝为埃及法老,托勒密的家族一直统治埃及到前30年被罗马征服。 托勒密王朝所有男性统治者都取名托勒密,其妻子多为自身的姊妹,多称为克利奥帕特拉、贝勒尼基和阿尔西诺伊。其中埃及最后的女王克里奥帕特拉七世是最著名的家族成员,她在罗马内部凯撒和庞培的政治斗争中,以及后来屋大维和安东尼之间的斗争中都扮演重要的角色。最后她以自杀代表着托勒密王朝结束在埃及统治,并被罗马征服。

塞琉古帝国

在特里帕拉迪苏斯分封协议中,塞琉古当上巴比伦尼亚的总督,并以此地为根据地向外扩张,还于巴比伦的附近建造塞琉西亚,创建塞琉古帝国,并以前311年作为塞琉古纪年开始。 塞琉古帝国初期以近东为中心向外发展,最强盛时疆土包括安纳托利亚、累范特、美索不达米亚、波斯和今日的土库曼斯坦斯坦、帕米尔和部分巴基斯坦一带,统治旧亚历山大帝国的东部大部分。

其他希腊化王国

希腊-巴克特里亚王国 希腊-巴克特里亚王国的最大版图 巴克特里亚起初为塞琉古帝国的一部分,但这个东部省份与帝国中心距离过于遥远,意味着总督在管理上握有极大的自由,且受中央拘束较小。在大约前250年,巴克特里亚、粟特和马尔吉阿纳的总督狄奥多特自立为国王,创建希腊-巴克特里亚王国王国。差不多在同一时间,邻近的塞琉古帝国帕提亚总督安德拉戈拉斯也宣布独立,但安德拉戈拉斯无法阻挡北方帕尼游牧民族的酋长阿尔沙克一世入侵,而帕提亚终究陷入游牧民族手中并创建安息王国。使得初生的新王国与塞琉古帝国连系中断,尽管这使得巴克特里亚初期可以保持其独立性,但在长期下来可能导致此地的希腊文化逐渐衰亡,因为它再也不能接受或得到希腊的人力资源或希腊文化。 狄奥多特的儿子狄奥多特二世在约前230年左右被欧西德莫斯一世所推翻,并开启欧西德莫斯王朝,欧西德莫斯先前可能是巴克特里亚王国的粟特总督。在约前210年,塞琉古帝国中兴国王安条克三世成功入侵巴克特里亚。虽然安条克在战场上获得胜利,但安条克似乎意识到保留这个国家有一定的好处,并把他的一个女儿嫁给欧西德莫斯的儿子,并承认希腊-巴克特里亚王国。 不久之后,欧西德莫斯的儿子德米特里一世继承巴克特里亚王位,并趁着孔雀王朝毁灭之际,于前180年左右入侵印度的西北部地区,而孔雀王朝可能是巴克特里亚王国的盟友,入侵的理由也不清楚,可确定在前175年左右希腊人统治印度的西北部。 在这之后,是巴克特里亚王国历史的模糊地带。德米特里一世可能死于前180年,许多钱币上证据说明之后存在一些其他国王出现,且仅仅统治或同时存在一小段时间。很可能在这个时候,巴克特里亚王国分裂成几个半独立的地区。像是欧西德莫斯二世似乎统治巴克特里亚本土,但阿加托克利斯、安提玛科斯一世和潘达雷昂仍统治印度一小部分。在前171年左右欧克拉提德一世篡夺巴克特里亚王位,并消灭其他在希腊-巴克特里亚王国的统治者,相同的,在印度阿波罗多特斯一世差不多在前170年掌握权力,并标志着印度-希腊王国真正开始。 欧克拉提德一世可能是塞琉古王室的成员,并宣称拥有巴克特里亚王国的主权。欧克拉提德曾铸造一个巨大且令人着目的钱币,被认为他是一个相当重要的统治者。他似乎再次中兴巴克特里亚王国,在与印度-希腊王国的君主对抗中,把势力短暂扩张到印度河流域,但在安息的攻击下,失去了王国西部地区的领土,欧克拉提德在前145年前后遭到谋杀,且后继者欧克拉提德二世和赫利奥克勒斯之间可能发生内战,因而严重削弱王国的力量,最终在前130年左右遭到游牧民族入侵而灭亡。然而,希腊的城市文明似乎在巴克特里亚王国崩解后继续存在,使之后的游牧民族深受希腊化影响。 印度-希腊王国 米南德一世的钱币 . 印度-希腊王国从希腊-巴克特里亚王国分裂出去后,与西方希腊世界的联系更加孤立,因此,印度希腊王国的历史比巴克特里亚王国更加模糊。许多印度国王仅仅是因为硬币上刻着他们的名字才被后人知晓。在古钱币的证据与考古发现和以及少量的历史记录表明,在印度-希腊王国内东西方文化融合达到了另一个高峰。 在约前170年阿波罗多特斯一世成为“印度的”国王后,对于他的后期统治情形不清楚,但阿波罗多特斯似乎向东扩张他的版图,直到犍陀罗和旁遮普西部。在约前155(或前165)年米南德一世似乎继承的阿波罗多特斯,并成为最强大的印度-希腊君主,并短暂的扩大疆域到旁遮普东部。次外,米南德一世还改信佛教,且似乎一直资助佛教,并出现在佛教经典《弥兰陀王问经》中。 前130年左右米南德逝世后,王国似乎已经支离破碎,有几个“国王”在不同地区同时存在,这就不可避免地削弱了印度-希腊王国的力量,而且领土似乎逐渐丧失。大约前70年,阿拉霍西亚的西部和帕洛帕米萨达因遭到游牧民族入侵而丧失,据推测希腊-巴克特里亚王国可能也因这些部落入侵而灭亡。这个结果导致印度-塞人王国逐渐向东方的其余印度-希腊王国施压,使残存的印度-希腊王国在旁遮普西部残喘,直到在公元前10年左右最后一位君主被印度-塞人取代。 本都王国 本都王国是一个在的黑海南方海岸的希腊化王国,并由米特里达梯一世在前291年创建,一直持续到前63年被罗马共和国征服。尽管统治这个王朝的是阿契美尼德帝国王室后代,但因在黑海周边的希腊城邦和其他希腊化王国影响,本都王国深受希腊文化薰陶。本都王国在米特里达梯六世统治时国势最为强盛,并征服科尔基斯、卡帕多西亚、比提尼亚、小亚美尼亚以及克里米亚的希腊殖民地,甚至短暂征服罗马的亚细亚行省。而在与罗马米特里达梯战争长期的斗争,本都遭到击败,其王国一部分被纳入罗马共和国的行省中,残余的部分成为罗马的属国。

罗马的崛起

罗马经常以直接干涉希腊世界这种方法来获得自身的利益,这种罗马干涉希腊城邦的态度,远从位于意大利南部沿海的大希腊城邦就开始。当罗马统治意大利半岛大部分后,开始意图把大希腊的城邦纳入统治,起初大希腊的城邦反抗罗马的侵略,并与伊庇鲁斯的皮洛士同盟,尽管皮洛士在几场战役中击败罗马人,但希腊城邦最终无法再保有自身的独立,而被纳入罗马共和国中。很快的,罗马卷入了与迦太基在西西里岛的战争,爆发第一次布匿战争,战争的结果是罗马彻底征服西西里岛,包括在西西里岛强大的希腊城邦。 尽管大希腊的希腊城邦并不算希腊化世界的一部分,但那些在东方的希腊化王国却逐渐步上衰弱,一当罗马于地中海日渐茁壮成一个泱泱大国时,虽然希腊化王国依旧保持自身独立性,但罗马却可以很容易征服他们。或许希腊化王国本来是可以避免被罗马征服的命运,但当时希腊化时的主要政权并没有在罗马的势力逐渐崛起时出面阻止,然而,他们与罗马之间的必定会发生对抗。 第一次和第二次马其顿战争 罗马是因贸易因素开始介入在巴尔干地区的事务,因伊利里亚海盗袭击的罗马商船,导致罗马两次入侵伊利里亚(第一次伊利里亚战争和第二次伊利里亚战争)。当马其顿**的国王腓力五世窝藏海盗头子德米特里后,两国之间的紧张起来。而腓力五世为了把罗马逐出或削弱在伊利里亚地区的势力,当罗马在前216年第二次布匿战争的坎尼战役后实力大损后,腓力五世与迦太基名将汉尼拔结盟,爆发第一次马其顿战争(前215年-前202年),迫使人力吃紧的罗马人在另一条战线与马其顿作战。 当罗马人结束第二次布匿战争后再一次集中力量,期望重新获得在巴尔干地区的影响力,并制止腓力五世扩张。并以腓力五世拒绝结束与罗马盟友帕加马和罗德岛. 战争为由,向马其顿发动战争,爆发第二次马其顿战争(前200年-前196年)。罗马还与希腊城邦中反腓力五世的埃托利亚同盟结盟,并在前197年的库诺斯克法莱战役获得决定性的胜利,结束第二次马其顿战争。像大多数罗马所制定的和约那样,马其顿的势力遭到彻底粉碎,必须偿还一个巨大的赔款,被迫把舰队交给罗马,更失去色雷斯和小亚细亚的领土,使马其顿的疆界回到古老的边界,也丧失对希腊城邦的影响力,其结果使马其顿在地中海作为一个大国的地位遭到终结。 罗马-叙利亚战争 阿帕米亚和约后的疆土变迁 塞琉古帝国 帕加马王国获得领土 罗德岛获得领土 第二次马其顿战争结束不久,塞琉古帝国也开始与罗马纠缠。塞琉古国王安条克三世在前203年时与马其顿腓力五世结盟,协定瓜分埃及国王托勒密五世的领土。随着在安条克三世在第五次叙利亚战争击败托勒密王国,逐步**托勒密在小亚细亚的领地,这必使安条克三世与罗马两个重要盟友罗德岛和帕加马发生冲突,而罗马与塞琉古间关系越发越紧张,安条克三世还收留流亡的迦太基将军汉尼拔。 与此同时,之前在马其顿战争时与罗马一同对抗腓力五世的埃托利亚同盟,因不满罗马在希腊的势力逐渐扩张,便向安条克三世游说对抗罗马,安条克便以把希腊从罗马手上解放出来为借口,开始入侵希腊,爆发罗马-叙利亚战争(192-188年)。但于前190年的马格尼西亚战役罗马获得决定性胜利,迫使塞琉古签订阿帕米亚和约,塞琉古在小亚细亚的领土被割给罗得岛和帕加马,限定塞琉古海军数量,还得偿还庞大的战争赔款。 马其顿的覆灭 虽然马其顿君主们充满野心,但他们无意与罗马开战,而罗马总能利用借口开启战端,当马其顿腓力五世的儿子珀尔修斯继位,但珀尔修斯的行为不受罗马喜好,罗马很快便与珀尔修斯展开第三次马其顿战争(前171年-前168年),马其顿在彼得那战役中战败后,罗马把马其顿王国被解散,以四个共和政体代替,过了20年,于前146年马其顿正式画入罗马行省。如此一来,在短短不到几十年间,罗马摧毁了一个继业者王国,削弱另一个,使罗马势力牢牢掌握希腊。 帕加马王国作为罗马的盟友持续较长一点的时间,直到最后一任国王阿塔罗斯三世于前133年逝世,但阿塔罗斯三世没有任何继承人,便在遗嘱中将帕加马「赠予罗马」,以避免发生内战或是罗马干脆以军事入侵吞并这个国家。

希腊化时代结束

因塞琉古帝国快速衰退,而托勒密王国逐渐衰弱,在没有其他强大威胁下,罗马更加干预希腊事务,甚至当塞琉古国王安条克四世入侵埃及时,罗马出面阻止,更以埃及的保护者自居,而当塞琉古帝国面临崩溃,并在近东留下权力真空,罗马资深执政官格奈乌斯·庞培废除塞琉古帝国,直接并入罗马共和国内。 而罗马屋大维和安东尼之间的内战即将结束时,托勒密王国也走向尾声。屋大维在亚克兴角战役击败安东尼和托勒密最后一任女王克里奥帕特拉七世的联军,成功入侵埃及,并把埃及作为自己的直辖地,使罗马共和国完全摧毁希腊化王国,结束希腊化时代。

法法词典

hellénistique adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel hellénistiques )

  • 1. Antiquité relatif à la période de l'histoire grecque allant de la conquête de l'Empire perse par Alexandre le Grand à l'établissement de la suprématie romaine, soit du IVe au Ier siècles avant notre ère

    période hellénistique • l'art hellénistique

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