Arès (en grec ancien Ἄρης / Árês) est le dieu de la Guerre offensive et de la Destruction dans la mythologie grecque. Fils de Zeus et de Héra, il est assimilé à Mars chez les Romains.
Mythe
Arès est l'un des trois (ou quatre, suivant la version) enfants de Zeus et d'Héra ; il appartient au panthéon des douze grands dieux de l'Olympe. Cependant, sa place dans le mythe est relativement limitée. Il apparaît principalement dans des récits de guerre ou de combats, au premier chef de la guerre de Troie, où il se range aux côtés des Troyens, sans raison particulière — on le voit d'ailleurs assister également des Achéens. Comme les autres dieux, il exhorte son camp sous diverses apparences, notamment celle d'Acamas, et accompagne les héros sur le champ de bataille. Toutefois, il est le seul à prendre directement part au combat et on le voit par exemple ôter son armure au défunt Périphas.
Sa force aveugle n'en fait pas un combattant invincible. Il n'est pas de taille contre sa demi-sœur Athéna, qui l'assomme d'un coup de pierre et doit même s'avouer vaincu face à Diomède, un simple mortel, certes inspiré par Athéna. Hors du cycle troyen, il est vaincu deux fois par Héraclès. L’Iliade relate également que les Aloades l'enferment pendant treize mois dans une jarre de bronze. Selon le scholiaste, c'est pour avoir causé la mort d'Adonis, placé sous la charge des Aloades. Il est délivré, à bout de forces, par Hermès. Il s'agit probablement de l'explication étiologique d'un festival survenant tous les 13 mois, durant lequel toutes sortes de licences étaient permises.
Selon Euripide et Hellanicos, quand Halirrhotios, fils de Poséidon, viole Alcippe — fille qu'il a avec Aglaure, fille de Cécrops —, il le tue. Pour ce meurtre, Arès est traduit devant le tribunal des dieux olympiens, sur la colline qui prend son nom (cf. Aréopage). Selon Euripide, il est acquitté. D'après Panyasis cependant, il semble qu'Arès doive servir parmi les mortels, sans doute pour prix de ce meurtre.
Amours et postérité
Botticelli, Vénus et Mars, 1483, National Gallery (Londres)
Présentés dans l’Iliade comme purement fraternels, les rapports d'Arès et d'Aphrodite deviennent dans l’Odyssée à la fois amoureux et adultères, puisque la déesse de l'amour y est mariée à Héphaïstos — celui-ci étant l'époux d'une dénommée Charis dans l’Iliade. Encore une fois, Arès est tourné en ridicule : dénoncés par Hélios, le Soleil, les amoureux tombent dans le piège du mari trompé qui les capture dans un filet et les exhibe aux dieux hilares. Honteux, Arès part se réfugier en Thrace.
Chez Hésiode et les poètes postérieurs, Arès et Aphrodite sont présentés comme un couple légitime. Aphrodite donne à Arès trois enfants : Déimos, Phobos et Harmonie, épouse de Cadmos, le fondateur de Thèbes. La paternité d'Éros et Antéros apparaît pour la première fois chez le poète lyrique Simonide et paraît lui être attribuée plutôt par commodité. Il est aussi vu comme père de Pathos (la Passion) et de Himéros (le Désir).
Ses autres enfants sont souvent des criminels ou des fous :
Phlégias, qui tente de se venger d'Apollon, lequel vient de tuer sa fille Coronis ;
Térée, persécuteur de Procné et de Philomèle ;
Diomède, qui nourrit ses cavales de chair humaine ;
Cycnos, qui défie en duel Héraclès.
Rôles
Dieu de la Guerre
Zeus s'interpose entre Athéna et Arès, cratère à volutes de Nicosthénès, British Museum (B364)
Arès est le dieu de la Guerre, de la Brutalité et de la Destruction. Il va au combat accompagné de sa sœur Éris (la Discorde), ses fils Déimos (la Terreur) et Phobos, ainsi que d'Ényo, déesse des Batailles. Lui-même est souvent appelé Ἐνυάλιος / Enyalios, « le furieux ». Traditionnellement, les Grecs interprètent son nom comme un dérivé du mot « tueur » (ἀναίρης / anaïrês). Ses épithètes laissent peu de doute sur sa personnalité : « insatiable de guerre, assailleur de remparts, destructeur de cités, pourfendeur de boucliers, meurtrier, buveur de sang, porteur de dépouilles, fléau des hommes ».
Arès partage son domaine d'intervention avec Athéna. On présente souvent celui-ci comme l'incarnation de l'aspect sauvage, brutal et désordonné du combat, Athéna représentant l'ordre de la bataille entre peuples civilisés. Cependant, Athéna peut elle aussi se montrer brutale et sans pitié, par exemple lorsqu'elle écorche le Géant Pallas. Le bouclier d'Achille représente les deux dieux sur un pied d'égalité, « tous deux en or et d'or vêtus, beaux et grands avec leurs armes, comme des dieux ». De même, le plus court des hymnes homériques qui lui est consacré évoque « la terrible déesse qui s'intéresse, avec Arès, aux travaux de la guerre, au pillage des villes et aux clameurs guerrières ». Néanmoins, les deux dieux se distinguent en ce qu'Athéna peut abandonner son rôle guerrier pour un autre, alors qu'Arès se résume à être un dieu de la Guerre.
Arès est haï des autres dieux, en particulier Zeus, lequel lui déclare dans l’Iliade :
« Je te hais plus qu'aucun des dieux qui vivent sur l'Olympe
Car tu ne rêves que discordes, guerres et combats. »
Héra, sa mère, ne l'apprécie guère plus, dépitée qu'elle est de le voir prendre parti pour les Troyens pendant la guerre de Troie. Elle déclare pareillement à son sujet :
« Zeus Père, n'es-tu pas outré des sévices d'Arès ? Combien de braves Achéens n'a-t-il pas fait périr à tort et à travers ! J'en suis navrée, et cependant Aphrodite et Apollon à l'arc d'argent sont tout heureux d'avoir lâché ce fou qui ne connaît aucune loi. »
Seule Aphrodite témoigne de l'affection à son « bon frère » qui selon d'autres légendes est également son amant. Dans son Œdipe à Colone, Sophocle peut ainsi le proclamer « le dieu à qui tout honneur est refusé parmi les dieux ».
Son nom désigne toute forme de mort violente, et plus particulièrement la peste. La guerre est surnommée « danse d'Arès » dans les épopées. Les Grecs voient en lui le « dieu des Larmes ». Seul l’Hymne homérique qui lui est consacré, sans doute tardif et d'inspiration orphique, le montre sous un jour bienveillant et le nomme :
« Cœur hardi, porteur de bouclier sauveur des cités, coiffé d'airain, Aux mains robustes, infatigable, fort par la lance, rempart de l'Olympe, Père de la Victoire, heureuse conclusion des guerres, auxiliaire de Thémis ; Maître absolu de l'adversaire, guide des hommes les plus justes. »
Garant des serments
Arès est aussi le dieu vengeur. En tant que tel, son nom est utilisé dans les serments solennels. C'est, par exemple, le cas dans le serment prêté par les jeunes Athéniens pendant leur éphébie.
Culte
Statue d'Arès, villa Hadriana
Sa résidence préférée est la Thrace — les Thraces, pour les Grecs, étaient un peuple guerrier et batailleur. Il est également révéré en Colchide : la Toison d'or se situe dans son bois sacré et la plaine qui l'entoure porte son nom. Les Amazones lui ont également bâti un temple à proximité. Selon Hérodote, Arès est l'un des dieux préférés des Scythes, qui lui vouent des statues et des sanctuaires.
En Grèce, il n'a que peu de lieux de culte. Une fontaine lui est consacrée à Thèbes, en souvenir de la légende de Cadmos, qui avait semé là les dents d'un dragon, fils d'Arès, qui donnèrent naissance aux Spartes. Par la suite, Cadmos fait la paix avec Arès en épousant Harmonie, fille du dieu et d'Aphrodite, avant de fonder Thèbes. La métaphore est transparente : la fin des guerres apporte l'ordre et l'harmonie, et permet la fondation de la cité.
C'est surtout à Sparte qu'il fait l'objet d'un culte. Les éphèbes lui sacrifient un chien à Thérapné, en Laconie. À Géronthrai, située au nord d'Hélos, toujours en Laconie, il est célébré dans des fêtes excluant les femmes. À Sparte même, un sanctuaire lui est dédié sous le nom d'Arès Théritas, c'est-à-dire « le sauvage », épiclèse parfois rattachée à Théra, sa nourrice.
En Attique, il possède un sanctuaire à Acharnes. Une stèle, actuellement conservée à l'École française d'Athènes, reproduit sans doute la statue du culte. Au I siècle, le sanctuaire est transféré sur l'Agora d'Athènes et une nouvelle statue est érigée, dont l'Arès Borghèse est sans doute une copie.
À Tégée, en Arcadie, les femmes le célèbrent dans des fêtes qui leur sont réservées, et commémorent leur vaillance contre les Spartiates. Près de Trézène, un sanctuaire lui est consacré en souvenir des Amazones, ses filles. À Athènes, il est vénéré en association avec Aphrodite. Enfin, il a des temples à Argos et Salamine.
Au total, sa place dans la religion grecque antique est bien loin d'égaler celle de Mars chez les Romains.
Épiclèses, attributs et sanctuaires
Épithètes homériques : fléau des hommes (βροτολοιγός / brotoloigós), souillé de sang (μιαιφόνος / miaiphónos), assailleur de remparts (τειχεσιπλήτης / teikhesiplếtês), brutal (μαλερός / malerós) ;
fléau des hommes (βροτολοιγός / brotoloigós),
souillé de sang (μιαιφόνος / miaiphónos),
assailleur de remparts (τειχεσιπλήτης / teikhesiplếtês),
brutal (μαλερός / malerós) ;
Épiclèses : Ényalos (Ἐνυάλιος), Théritas (Θηρίτας) ;
Ényalos (Ἐνυάλιος),
Théritas (Θηρίτας) ;
Objets favoris : la lance, le casque, le bouclier, le glaive ;
Attributs : la hache ;
Animaux favoris : le pic vert, le chien, le vautour, le sanglier, cheval d'or ;
Végétal favori : Aucun ;
Sanctuaires : Sparte, Acharnes (Attique), Thèbes.
阿瑞斯(古希腊语:Ἀρης)一译阿雷斯,或译艾瑞斯,是古希腊神话中的战神,希腊奥林匹斯十二主神之一,宙斯与希拉的儿子,另一说它是茱诺(希拉的罗马名)吞下一条暴眼大蛇之后生下来的。他是力量与权力的象征,嗜杀、血腥,人类祸灾的化身。
在罗马神话中称为马尔斯(拉丁语:Mars)。拉丁文的火星源于他的罗马名字;“星期二”(英文 Tuesday)之名则来自其在北欧神话的对应神祇提尔。
神话
荷马在《伊利亚特》中把他说成是英雄时代的一名百战不厌的战士。他肝火旺盛,尚武好斗,一听到战鼓声就手舞足蹈,一闻到血腥气就心醉神迷。戕戮厮杀是他的家常便饭。哪里有鏖战,他就立即冲向那里,不问青红皂白就砍杀起来。他穿上战服时雄姿勃勃,头戴插翎的盔甲,臂上套着皮护袖,手持的铜矛咄咄逼人。他得天独厚,威严、敏捷、久战不倦、孔武有力、魁梧壮伟。至今,他还是智能的大敌,人类的祸灾。他通常是徒步与对手交战,有时候也从一辆四马战车上挥戈(那四匹马是北风和一位复仇女神的后裔)。随从他奔赴疆场的有他的儿子:恐怖、战栗,惊慌和畏惧,还有他的姐妹不和女神厄莉丝(纷争女神的母亲)、妻子毁城女神厄倪俄和一群嗜血成性的魔鬼。胜败乃兵家常事,阿瑞斯自然也有败北的时候。在攻打特洛伊城的战斗中,雅典娜和希拉就曾多次把他打得丢盔卸甲。他向宙斯告状,反而被侮骂为逃兵,深为众神所不齿。他所宠爱的情妇竟偏巧是美神阿芙萝黛蒂,在她的怀抱里,这位战士得到了安宁。他俩生的女儿叫哈耳摩尼亚,日后成为战火连绵的底比斯王朝的开国女祖。据荷马说,阿瑞斯最喜欢去的地方是北部的地势坎坷的色雷斯。他佩带的徽记是长矛和燃烧着的火炬;他的爱畜是兀鹰和猎犬,两种战场上的常客。 罗马时期,阿瑞斯与罗马的马尔斯混同。马尔斯在罗马是位非常受崇敬的神,与主神朱比特并列,并且作为罗马奠基者罗慕卢斯和瑞穆斯的父亲而成为罗马人的始祖。马尔斯起初可能与农业有关,与阿瑞斯混同后便单纯作为战神继续受到崇拜。他是惟一一位曾经不得不屈于部下威力的神。有一次,由于缺乏机智与正确判断使他蒙受羞辱。他和两个巨人决斗,发现自己不能抵挡。他自动放下武器,被铐上铁链关了起来,最后他被老练的荷米斯救出来,但在此之前,他已饱尝了受侮辱的滋味。 他做事不加思考,就像他的残暴一样典型。波塞冬的一个儿子企图诱拐他的女儿,弄得战神非常不悦。于是,他毫不留情地把他干掉了。为了替儿子报仇,波塞冬拉着阿瑞斯到雅典法官面前要求审判战神。审判是在城外的一座小山上开庭的,阿瑞斯叙述了案情,最后被判无罪。从那以后,这座山就称作雅典的最高法院,即“阿瑞斯之山”;而出审的法官们被称作雅典最高法院的法官。 阿瑞斯又称格拉狄奥斯(意为众军之首)和阿洛普罗萨洛斯。他的四匹战马,相传为阿瑞斯与一复仇女神所生,分别称为:埃通(意即「燃烧」)、科纳玻斯(意即「暴乱」)、弗洛吉奥斯(意即「火焰」)、福波斯(意即「恐怖」)。阿瑞斯的形象通常为—威武强悍、相貌非凡、身披甲胄的战士。其表征为:长矛、火炬、猎犬和鹰鹫。据说,他可发出震耳的凄惨之声,犹如千百战士在哭嚎;他一旦受伤倒地,硕大身躯竟占地7公顷。 最初,在色雷斯地区,阿瑞斯被奉为冥世之神,后演化为战神。阿瑞斯虽为战神,却败绩累累,并屡次为智能女神雅典娜所胜。在特洛伊战争中,他帮助特洛伊人,却为狄奥墨得斯所伤。诸神紊战时。他妄图暗算女神雅典娜,反被雅典娜用一巨石击倒。在雅典娜的襄助下,赫拉克勒斯杀死其子基克诺斯。阿洛阿代将他生擒,并置于铜罐中达13个月之久,后为赫尔墨斯所救。阿瑞斯风流韵事颇多。相传,他与火神赫菲斯托斯之妻美神阿佛洛狄忒私通,两者幽会时,让夜神阿勒克特律翁“望风”。不料,后者一觉睡到天明,竟让太阳神赫利奥斯窥见,并告知赫菲斯托斯,赫菲斯托斯制作—面无形之网,将偷情者双双捉扶。让他们当众出丑。阿瑞斯一气之下将夜神阿勒克特律翁变成一只牡鸡,命其司晨。古希腊剧作家索福克勒斯称阿瑞斯为“可鄙之神”。在其剧作中,阿瑞斯屡为宙斯、阿波罗、阿尔忒弥斯和巴克科斯的弓箭、闪电和烈火所伤。在荷马的叙事诗中,他则是—个狂暴而多情的风流之神。人们常将这样一些词语用于阿瑞斯:硕大、强健、迅猛、狂乱、违约、凶残、嗜血,毁国。甚至在其子女的身上也不乏桀骛不驯,野蛮和残酷的特性。