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词典释义:
bourreau
时间: 2023-10-10 12:24:15
[buro]

n.m. 刽子手

词典释义
pl.~x
n.m.
1. 刽子手

2. 〈引申义〉残忍人, 虐待他人人, 折磨别人
bourreau d'enfants虐待儿童
bourreau des cœurs〈戏谑语〉善于征服女人男人

3. bourreau de travail 〈转义〉拼命干活

常见用法
bourreau de travail工作狂

近义、反义、派生词
近义词:
boucher,  exécuteur des hautes oeuvres,  criminel,  meurtrier,  tortionnaire,  aide de l'exécuteur,  exécuteur des hautes œuvres,  assassin,  massacreur,  sadique,  tueur,  don juan,  séducteur,  tombeur,  bosseur,  bûcheur,  persécuteur
反义词:
martyr,  bienfaiteur,  condamné,  consolateur,  patient,  victime
联想词
assassin 杀手,刺客,杀人犯; supplice 酷刑; tueur 杀人,凶手; meurtrier 杀人,凶手; criminel 罪恶,有罪; psychopathe 精神病; tyran 君,专制君主; sadique 施虐; martyr 殉教,殉道; innocent 无罪; victime 受害;
短语搭配

bourreau sadique残暴的刽子手

livrer une malheureuse victime à ses bourreaux把一个不幸的受害者交给刽子手

valet de bourreau刽子手的帮凶

bourreau des cœurs〈戏谑语〉善于征服女人的男人

bourreau d'enfants虐待儿童的人

bourreau de travail工作狂

Ses bourreaux le privaient de nourriture, de sommeil.折磨他的刽子手们不让他吃,不让他睡。

Chacun ayant sa victime et chacun son bourreau (Léautaud).各有各的受害者,各有各的刽子手。(莱奥托)

原声例句

Il se croyait entre les mains du bourreau.

他以为是刽子手抓住了他。

[红与黑 Le rouge et le noir 第二部]

Pourtant une douleur subsiste, qui chaque jour fait hurler des armées de gens nues, Tous bourreaux, tous victimes.

然而,一种痛苦仍然存在,每天都让无数赤身裸体的人们尖叫,他们既是施虐者,也是受害者。

[Depuis quand]

L’amour du bourreau de travail : Reste, on fait des heures sup jusqu’à demain.

要不要留下来,和我一起加班,到、天、明。

[papi酱 法语版配音]

Les munitions coûtent trop chères et la santé mentale de bourreaux commence à montrer des signes de faiblesse.

弹药价格昂贵,刽子手的理智开始出现薄弱的迹象。

[Pour La Petite Histoire]

Depuis qu’il demeurait dans ce vallon, le sentier qui y conduisait avait disparu sous l’herbe. On parlait de cet endroit-là comme de la maison du bourreau.

那条通到他那里去的小路,自从他住在那山谷里以后,也就消失在荒草中了。大家提起他那住处,就好象谈到刽子手的家。

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

Dans la rêverie affreuse où sa présence jette l’âme, l’échafaud apparaît terrible et se mêlant de ce qu’il fait. L’échafaud est le complice du bourreau ; il dévore ; il mange de la chair, il boit du sang.

当它的出现把我们的心灵抛入凶恶的梦想时,断头台就显得怪可怕,并和它所作所为的一切都结合在一起了。

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

C'est une superstition qui remonte à l'époque du Moyen-Âge le boulanger réservait, gardait toujours une baguette pour le bourreau.

这是一个可以追溯到中世纪的迷信,当时面包师总是为刽子手准备一个法棍。

[Français avec Nelly]

Le bourreau c'est la personne qui s'occupe des exécutions des condamnés à mort et cette baguette était toujours posée à l'envers donc c'est connoté à la mort, au bourreau.

刽子手是负责执行死刑的人,这根法棍总是倒着放,所以它有死亡和刽子手的含义。

[Français avec Nelly]

Le bourreau fit signe à ses deux aides, qui sautèrent en bas de l’échafaud et vinrent s’emparer du condamné.

刽子手做了一个手势,于是他的助手从断头台上跳下来捉住了他。

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Derrière le bourreau marchaient, dans l’ordre où ils devaient être exécutés, d’abord Peppino et ensuite Andrea.

刽子手的后面,根据处死的先后顺序,先出来的是庇皮诺,然后才是安德烈。

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

例句库

Mais les bourreaux n'ont?ils pas quelquefois pleuré sur les vierges dont les blondes têtes devaient être coupées à un signal de la Révolution ?

何况,即使是刽子手,面对被以革命的名义判决砍掉金黄头发的脑袋的处女,有时候不是也会为她们一洒同情之泪吗?

Sur quoi comptait donc ce froid Anglais ? Voulait-il, au moment du supplice, se précipiter vers la jeune femme et l'arracher ouvertement à ses bourreaux ?

这个冷静的英国人打算干什么呢?难道他想在举行火葬的时候,跑向那个年轻的女人,公开地把她从刽子手那里抢出来吗?

Il n'hésita pas à dire à Phileas Fogg que si Mrs.Aouda restait dans l'Inde, elle retomberait inévitablement entre les mains de ses bourreaux.

于是他马上对福克先生说,如果艾娥达夫人还留在印度,她一定会重新落到那些杀人魔王手里。

Presque tous les membres de cette famille ont été bourreaux.

这个家族的成员几乎人人都是行刑人

Ce qu'ils oublient de dire c'est qu'un bourreau comme Posada Carriles ne peut se prévaloir de la Convention contre la torture.

他们没有说明的是,象波萨达·卡里略斯的拷打人不配受到禁止酷刑公约的保护。

Dans son dernier rapport, le Rapporteur spécial, comme à l'accoutumée, ne replace pas les événements dans leur contexte, il manque d'objectivité, omet certains faits et déforme la réalité en présentant une caricature de la victime et du bourreau, allant ainsi à l'encontre des objectifs déclarés de l'Organisation des Nations Unies, qui consistent à mettre un terme à la violence, obtenir le respect des obligations réciproques énoncées dans la Feuille de route et autoriser une reprise du dialogue, conformément aux résolutions 1397 (2002) et 1515 (2003) du Conseil de sécurité.

同以往一样,特别报告员的最近一份报告,并没有将发生的事件置于当时的背景中,报告员不客观,回避某些事实,而且歪曲真相,将受害者和刽子手进行漫画式的图解,这样就违背了联合国宣称的结束暴力,争取双方都尊重在路线图中规定的义务,并根据安理会第1397(2002)号决议和第1515(2003)号决议恢复对话的目标。

De plus, il ressort du peu d'informations disponibles qu'il est rarissime que leurs bourreaux soient sanctionnés.

此外,现有的有限资料显示,行为人受到任何惩罚的情况十分罕见。

À un certain degré de chaos et de non-droit, même ceux qui sont normalement les victimes deviennent des bourreaux.

在出现一定程度的混乱和无法无天状况时,即使那些通常是受害人的人们也会变成犯罪人。

Pour un bourreau, c'était l'idéal du royaume du mal absolu et de la malédiction où étaient envoyés les princes et les mendiants, les philosophes et les théologiens, les politiciens et les artistes; c'était un lieu où perdre un morceau de pain signifiait perdre la vie, où le sourire d'un ami signifiait une nouvelle journée pleine de promesses.

它是刽子手绝对邪恶与憎恶天国的理想,它是王子和乞丐、哲学家和神学家、政治家和艺术家被送往的地方,它是失去一片面包等于失去生命的地方和一个朋友的微笑等于充满希望的一天的地方。

Nous devons œuvrer tous les jours pour les libertés menacées par le radicalisme extrême ou la démagogie populiste, qui sont les bourreaux de la liberté.

我们每天都必须努力争取各种自由权利,它们正面临着极端激进主义和民粹煽动——破坏自由的种子——的威胁。

Nous partageons ses vues, rapportées dans les médias, selon lesquelles, au Kosovo-Metohija, les victimes sont devenues les bourreaux; selon lesquelles pratiquement toutes les personnes d'origine albanaise sont revenues quelques semaines après la création d'une force de maintien de la paix, alors que plus de quatre ans après, la plupart des Serbes qui ont fui ne sont pas revenus; et selon lesquelles, pour qu'il y ait réconciliation, il faut qu'aucun crime ne reste impuni, quels qu'en soient les victimes ou les auteurs.

我们赞同正如在媒体中所报道的他的观点,即在科索沃和梅托希亚,受害者变成肇事者;在部署了维持和平部队之后,几乎所有阿尔巴尼亚族裔在几个星期内返回,然而四年多之后,逃离的大部分塞族人仍未返回;为了实现和解,不能够有罪不罚,无论谁是受害者或肇事者。

Il prévoit également l'utilisation de témoignages télévisés en direct ou l'utilisation d'écrans, de dispositifs et de miroirs sans tain s'il y a un risque de traumatisme pour l'enfant qui doit témoigner en présence de son bourreau.

同样,如果在作证时未成年人有可能因被告在场而受到伤害,那么还应使用实时连接的电视来作证,或利用屏幕、仪器或单向观察的镜子。

Nous nous insurgeons contre les tueurs, contre les violeurs et les bourreaux.

我们自己起来反抗那些杀人犯、强奸犯和刽子手。

Premièrement, comment préserver les générations futures du fléau de la guerre lorsque les enfants qui sont l'avenir sont livrés aux conflits insensés, victimes et bourreaux?

首先,儿童——是世界的未来——作为受害者和杀人者被卷入毫无意义的冲突之中,我们如何使子孙后代免受战祸?

La psychologie nous apprend que les anciennes victimes n'échappent pas toujours ultérieurement à la condition de bourreau.

心理学告诉我们,以往的受害者不能保证永远不会成为刽子手。

Le bourreau endosse l'habit de sa victime.

杀人者披上了受害者的衣装,刽子手以受害者的姿态叫屈。

L'accusé subit parfois un semblant de « procès », mais il est présumé coupable, appréhendé, détenu et exécuté par le même individu ou le même groupe qui intervient concurremment en qualité de victime, policier, juge, jury et bourreau.

有时候会假装有“审判”,但一般此人被充任受害者、警察、检察官、法官、陪审员和私刑执行人的一个或一群人推定有罪、找到、拘留和杀害。

Mais rares étaient les victimes qui parvenaient à convaincre les autorités d'engager des poursuites pénales contre leurs bourreaux. Les quelques affaires portées devant les tribunaux les années précédentes avaient presque toutes débouché sur des acquittements ou des peines dérisoires.

但极少受害者能说服当局,使其对施加酷刑者提起刑事诉讼:在近几年中到达法院的少量案件中,其结果几乎都是宣判顽固或令人啼笑皆非的处罚。

Souvenez-vous du génocide cambodgien, de ce peuple martyrisé par ces bourreaux; de l'indépendance de la Namibie; et de celle du Timor.

想一想柬埔寨人民所遭受的种族灭绝,想一想柬埔寨人民所饱受的苦难,想一想纳米比亚的独立,东帝汶的独立。

Cela est d'autant plus dangereux que les élections risquent de déboucher sur une situation où les bourreaux sont réhabilités et nantis d'une légitimité populaire, pendant que les victimes sont plus que jamais menacées, encore une fois, et acculées à chercher un nouvel abri introuvable alors qu'elles attendaient la réparation et la réhabilitation.

更危险的是,这些选举可能会导致出现这样一种局面:杀人者恢复正常人生活并享有公共合法地位,而受害者却再次受到——比以往还要大的——威胁,在他们本希望获得赔偿和恢复正常生活的时候,被迫去寻求他们将无法找到的庇护。

法语百科

Bourreau Bourreau tranchant la tête d'une condamnée (Exécution de Léonora Galigaï, 1617)

Un bourreau est un exécuteur des arrêts de justice chargé d'infliger des peines corporelles ou la peine de mort. Le bourreau peut également être appelé « exécuteur des hautes-œuvres » . Son titre a évolué au cours des siècle, de la dénomination péjorative d « bourrel » à celle plus institutionnelle d’ « exécuteur de la haute justice » lorsqu’il est reconnu comme un agent du pouvoir judiciaire à part entière .

L’étymologie du mot est relativement controversée. Le terme viendrait du verbe « bourrer », signifiant tourmenter. Il se peut également qu’il dérive de la profession de bourrelier, une des activités principales à avoir été sollicitée pour remplir la tâche de bourreau. Enfin, ce terme viendrait peut être d’un homme nommé Borel ayant pris en charge une fonction similaire au XIIIe siècle, période de professionnalisation de cette charge .

Historique

Le métier de bourreau tel que l’on pourrait l’envisager aujourd'hui est le résultats de siècles d’évolution. À l’origine, la fonction d’exécution de la peine capitale n’était pas assurée par une seule personne, mais généralement un fait collectif bien souvent régit par la loi du talion. Jusqu’au Moyen Âge, et encore pendant un certain temps après, c’est la justice privée qui domine largement. Ce système de vendetta exclut la nécessité d’un exécuteur, la figure du bourreau telle qu’elle émergera à la fin du Moyen Âge n’est dont pas encore apparue.

Il est difficile de dater dans le temps l’émergence du bourreau. Dans les textes des auteurs grecs et latins, on ne trouve la trace d’aucun personnage apparenté à une telle fonction. L’application de la peine de mort était alors diverse. Dans la tradition hébraïque, la mise à mort se faisait de manière collective, demandant une participation active aux membres de la communauté, notamment au travers de la pratique de la lapidation. Dans le monde romain, les licteurs étaient chargés d’appliquer les sentences des condamnations publiques, sauf cas de livraison du condamné aux jeux du cirque . Concernant les crimes domestique, les membres de la familles pouvaient eux-même mettre en œuvre un processus de vengeance privée. En Grèce, la lapidation est également courante. Les citoyens peuvent aussi exécuter les coupables de crimes privés eux-mêmes . Ce droit sera peu à peu cédé aux magistrats, qui délègueront la tâche à des esclaves .

C’est avec l’apparition d’une réglementation étatique de la peine de mort que des exécuteurs furent désignés de manière attitrée, d’autant que les exécutions nécessitaient une certaine forme de technicité, acquise principalement par expérience. Initialement, les bourreaux étaient occasionnels et exerçaient un autre métier. Avec le temps, l'exécuteur public est devenu un officier de justice, détenteur d’une charge qu’il achetait, et conservera un statut officiel jusqu’à la Révolution Française .

Antiquité

Dans la Rome antique, le bourreau appelé carnifex est un esclave public préposé aux « hautes œuvres ». Subalterne des triumviri capitales, il exécute les condamnés généralement par strangulation (avec ses deux mains, un lacet ou une corde). Avec ses aides (tortores), sous la présidence d’un quaesitor, il est également chargé d'administrer la torture judiciaire (quaestio).

Moyen Âge

Professionnalisation

Les premiers bourreaux professionnels apparurent en Europe Occidentale durant le XIIIe siècle. Cette émergence, relativement lente, se fit en parallèle des importants changements concernant la justice et la formation de l’État. À la fin de la période médiévale, les systèmes de vengeance privée se trouvèrent substitués par le nouveau système pénal et l’émergence d’une justice criminelle, conséquents à la mise en place de la féodalité et le début de la centralisation du pouvoir. En outre, le développement d’une justice criminelle fut encouragée par les mouvements d’urbanisation, notamment dans les Flandres et aux Pays-Bas. Un des points centraux de cette nouvelle justice était le passage de la procédure accusatoire à la procédure inquisitoire .

La montée en puissance de la justice d’État s’accompagna également d’un mouvement de monopolisation de la violence légitime par les autorités. En même temps que l’État devient détenteur de la justice, il se doit également d’être celui qui punit. La professionnalisation du métier de bourreau, qui relève donc à la fois d'un mouvement historique et d'une nécessité, est une manifestation de la centralisation du pouvoir à l’époque médiévale et d'une volonté de pacifier la société, en éliminant la justice privée et les systèmes de vendetta. L'exécuteur public devient donc un agent judiciaire du processus de "civilization" en Europe Occidentale .

Dans une société où l’oralité et la mémoire visuelle occupent une place prépondérante, la mise en place d’une fonction officielle de bourreau s’accompagne d’une publicité et d’une ritualisation de l’exécution des châtiments. La codification de la mise en scène participe aussi à une volonté explicite de médiatiser la violence ordonnée par la justice .

Le rôle du bourreau

Exécution de Robert Tresilian
Exécution de Robert Tresilian

Un bourreau était, au cours de la période médiévale, un officier judiciaire chargé d’exécuter les peines capitales et corporelles ordonnées par la justice criminelle. Les tâches lui revenant pouvaient être très variées, allant des sévisses corporelles, à la mise à mort par noyade, bûcher, enfouissement, décapitation, écartèlement, pendaison, etc. La pendaison était le mode d’exécution le plus répandu et était appliqué à de nombreux crimes. À Paris et Avignon, la pendaison représentait environ 70% des mises à mort au XIVe et XVe siècle . Concernant les sévisses corporelles, la plus répandue était la flagellation, une pratique qui était alors très courante. Le bourreau pouvait également être amené à mutiler ses victimes, en les marquant au fer rouge ou encore en les amputant d’une partie de le corps, revoyant généralement symboliquement au crime commis . Ces méthodes étaient d’ailleurs généralement réglementées et très codifiées. Le bourreau devait donc être habile et expérimenté, maîtriser de nombreux instruments et techniques de tortures et de mise à mort. Il était un maillon indispensable pour l’exécution des décisions de justice.

La mise en place de la procédure inquisitoire au XIIIe siècle introduisit la pratique de la torture en tant que méthode d’interrogation. La question était alors pratiquée par le bourreau.

Malgré tout, la mise à mort demeure une pratique rare au Moyen Âge, au moins jusqu’au XIVe siècle. « Le Moyen Âge, pétri de morale religieuse, pratique la peine de mort avec parcimonie » . La majorité des peines appliquées s’exercent sur les biens de l’accusé (amandes) ou sur sa liberté (bannissement), et la justice revêt une fonction plus de médiation que de répression . En revanche, même si la majorité des peines était globalement peu répressive, certaines exécutions pouvaient être très violentes, leur fonction étant principalement de marquer les esprit. La peine de mort est avant tout une peine exemplaire et devait donc être rendue publiquement. L’exécution publique de sentences capitales ou corporelles était entourée de rituels complexes et précis, dont la réalisation servait à légitimer la sentence rendue par la justice. Il revient donc au bourreau d’assurer le bon déroulement de la mise à mort, pour ne pas entraver le cours de la justice. Le bourreau, autorisé à tuer, exerce une fonction singulière. Et c’est aussi pour que ne s‘exerce pas à son encontre le droit de vengeance que son action doit demeurer en tout point conforme au rituel .

L’application de la peine capitale traduit, au sein de la société médiévale, une volonté d’annihiler un individu indésirable ne pouvant plus être réintégré à la société à laquelle il appartenait. Bien qu’il ne s’agissait pas d’éliminer mais de punir, les peines corporelles portaient également un fort caractère exemplaire, supposées démontrer à la société ce qu’il en coûte de transgresser l’ordre social, les mutilations ajoutant une marque visible et indélébile, signe permanent de la condamnation et de l’infamie perpétuelle . La publicité était d’autant plus importante qu’elle démontrait un retour à l’ordre au sein de la communauté .

Les fonctions et devoirs d’un bourreau durant l’époque médiévale étaient donc plutôt variés et demandaient une certaine maitrise technique des instruments et des modalités des peines capitales et corporelles. Il est également important de souligner que l'exécuteur public occupait la place centrale des rituels punitifs du bas Moyen Âge, censés permettre le retour à l’ordre hiérarchique et à l’harmonie sociale, alors troublés par des actes criminels. Un bourreau compétent était une aide précieuse pour les autorités publiques .

Outre ces « hautes œuvres », le bourreau accomplissait généralement également les « basses œuvres », constituées de travaux annexes comme le nettoyage des rues ou la vidange des eaux usées, ce qui lui permettait de compléter son revenu.

La figure du bourreau

La fonction d’ « exécuteur des hautes œuvres » était quasiment exclusivement réservée aux hommes (quelques femmes dites « bourrelles » ont existé, mais elles se chargeaient uniquement des sanctions appliquées aux femmes) qui appartenaient aux classes sociales inférieures. Il s’agissait de personnages séculiers, qui devaient nécessairement être chrétiens. Cette occupation ne pouvait également pas être attribuée à des personnes dites « réputées ». En conséquence, il était difficile pour les autorités de recruter des personnes pouvant être bourreau, c’est pourquoi, au XVe siècle, les bouchers étaient quelquefois forcés de remplir également cette fonction . Il pouvait également s’agir d’anciens criminels ayant obtenu le pardon en échange de la prise en charge de cette fonction. De manière générale, ceux qui acceptaient d’effectuer cette tâche très impopulaire étaient soit forcés, soit dans une situation d’absolue nécessité . Rapidement la charge de bourreau devient héréditaire, ce qui mène, dès le XVe siècle, à la création de véritables dynasties de bourreaux. Cette transmission de la charge tient à son statut particulier : le bourreau était marginalisé et ses enfants exclus de l'enseignement ou de l'apprentissage et donc ne pouvaient pas exercer d'autres métiers . Ce fonctionnement était plutôt profitable pour le système pénal, qui était alors assuré d’obtenir des exécuteurs formés dès leur plus jeune âge.

Stigmatisation et ambiguïté sociale

Durant la période médiévale, les attitudes à l’encontre des bourreaux étaient ambiguës. L'exécution, d'abord simple prolongement de l'action judiciaire, fut dès le XIIIe siècle (moment d’institutionnalisation de la profession) exposée à une stigmatisation grandissante. Le bourreau, à la fois exécuteur de la justice officielle, agent du droit, était largement stigmatisé et exclu par la société dans laquelle il évoluait.

La violence, principalement envisagée comme une perturbation de l’ordre divin ,  devait être utilisée dans un cadre juridique strict pour apparaitre légitime. Bien qu’un agent de la justice légitime, l’image du bourreau subsistait négative. Cette image négative découlait principalement du fait que la violence exercée par le bourreau l’était contre des personnes sans défenses. Le bourreau était d’ailleurs souvent imaginé comme étant l’opposé du bon chevalier, n’attaquant jamais des personnes désarmées et protégeant les faibles . De plus, l’association de l'exécuteur public avec l’impureté et le sang contribuait largement à l’attitude négative de la société en général vis à vis de cette figure. Au Moyen Âge, l'écoulement du sang avait un statut d'effusion polluante. En raison de son activité, le bourreau devient donc un être contaminé, et est de ce fait exclu de la société. Le fait que de nombreux bourreaux étaient d’anciens criminels eut également un impact très négatif sur les attitudes vis à vis de cette profession.

Bien que le bourreau jouisse de certains privilèges (exemptions, avage, etc.) en contrepartie à l’infamie et la souillure dont sa fonction est entachée, l’ostracisme vécu au quotidien par l’exécuteur public et sa famille était puissant. Premièrement, le bourreau était logé en dehors de la ville, à l’écart de la société. Bien qu'il puisse jouir de conditions matérielles meilleures que celles des basses classes, l’exécuteur public était foncièrement exclu de la vie sociale et bourgeoise. Le bourreau était à tel point considéré comme impur qu’il ne pouvait avoir de contact physique avec des biens comestibles sans qu’ils ne soient nettoyés après son passage. Rejeté pat ses pairs pour avoir exécuté la volonté de la justice selon le bien commun, il est haï et redouté de tous. Le sceau du sang en fait un intouchable craint par la société .

Les exécuteurs publics étaient donc des figures poussées aux marges de la société, soumises à de nombreuses restrictions et obligations. Ils étaient soumis à un code d'honneur professionnel des plus sévères. En cas d'exécution manquée, il était menacé d'une sanction de l'autorité, quand il n'était pas immédiatement lynché par la foule des curieux.

L’isolement du bourreau et de sa famille conduisit à des alliances entre familles de bourreaux, donnant naissance à de véritables dynasties . Satisfaites qu’un office aussi peu enviable soit pourvu de manière permanente par le biais de réseaux familiaux, les autorités administratives et judiciaires se sont toujours inclinées devant ce système héréditaire. Ainsi les bourreaux et leurs familles ont-ils toujours considéré qu’ils exerçaient une sorte de charge monnayable et transmissible comme n’importe quel autre élément de leur patrimoine.

Les bourreaux subissaient également une stigmatisation sociale via le port de vêtements et de signes distinctifs . Dans la société médiévale, les vêtements avaient une fonction de représentation de l’ordre social et la moral. Ils soulignaient la hiérarchie à l'œuvre dans la société. Les réglementations concernant l’habillement, qui découlaient largement d’une idéologie sociale, avaient pour but de démontrer le sexe, le statut et la classe sociale d’une personne . L’habit du bourreau, dont il était dans l'obligation de revêtir en tout temps, portait donc une signification relative à son statut et son métier.

Chroniques de Froissart (BnF) , Exécution d’Olivier de Clisson
Chroniques de Froissart (BnF) , Exécution d’Olivier de Clisson

Un des traits caractéristiques de l’habillement du bourreau était la polychromie, notamment sous forme de rayures , un habit coloré facilitant l’ostracisme et signalant l’infamie. L’utilisation du motif rayé, imposé au bourreau, comme d'ailleurs à d'autres catégories sociales considérées comme « infâmes » , avait pour but de mettre en évidence la statut marginal du bourreau et de l’empêcher de se mêler au personnes dites « respectables ». Parmi les signes distinctifs utilisés dans la symbolique vestimentaire médiévale, les rayures tiennent une place particulière. Elles expriment la dépréciation, la méfiance, parfois le rejet . Le motif rayé était également associé à l’indécence, à la luxure et à l’infamie. Dans l’iconographie, les bourreaux étaient souvent habillés de manière à contraster avec le reste de l’image, les contrastes de couleurs étant généralement associés avec des connotations très négatives, démontrant une moralité questionnable. Le rouge était la couleur la plus commune dans la représentation des bourreaux à l’époque médiévale. Cette couleur était utilisée en référence à l’activité violente et sanglante du bourreau. De manière générale, le rouge, bien que représentant également la justice, était associé à une vie de péchés et représentait les chrétiens étant engagés dans une activité infamante . Le jaune, également utilisé, représentait la tromperie, l’impureté et la transgression des normes. L’utilisation du vert signifiait également l’impureté et était associé avec le diable. Enfin, le noir était aussi une couleur typiquement associée à l’habit du bourreau et représentait le vice, la mort, et une classe sociale basse.

Le bourreau, marqué de l'opprobre social, devait également porter un signe distinctif de sa fonction. Ces marques d'infamie, qui étaient utilisées de manière fréquente durant la période médiévale, servaient à désigner, aux yeux de tous, ceux qui étaient mis à l'écart de la communauté . L’exécuteur public devait porter sur sa tenue, sur la manche ou dans le dos, de petits insignes cousus, comme c’était le cas pour d’autres parias (prostituées, Juifs, hérétiques, etc). Ces insignes représentaient une échelle et un gibet, ou une main tenant une épée, symboles de justice. Le but principal de toutes ces mesures était que le bourreau devait demeurer identifiable en toute situation, le distinguant du reste de la société et suggérant son statut social inférieur et sa morale basse .

En France avant la Révolution

En France avant la Révolution, chaque bailliage disposait d'un exécuteur des basses œuvres et des hautes œuvres qui portait le nom de bourreau. Ainsi, les modes d'exécution, les hautes œuvres, et les techniques utilisées différaient d'une région à l'autre. Si les bourreaux jouissaient d'appellations variables selon les lieux et les circonstances, la plus courante était celle d'exécuteur de haute justice que l'on retrouve dans le Code noir ainsi qu'un décret de 1787.

Dans l'Est, le bourreau était souvent issu de métiers en rapport avec les cadavres et la mort tels que équarrisseur, tanneur, bourrelier voire croque-mort, fossoyeur, etc. et était surnommé le riffleur. Au sud de la Loire, le bourreau était souvent un occasionnel surnommé le bingre par les bourreaux dynastiques. Toutefois, devant le manque de volontaires, les magistrats faisaient appel, parfois, à d’anciens criminels qu’ils sortaient de prison pour leur éviter, en échange, la corde ou les galères. En Île-de-France, les bourreaux étaient au service du roi qui leur délivrait des lettres de provision, les rendant propriétaires de leur office. Le bourreau devenait alors officier du roi et transmettant par la suite sa charge à ses propres enfants qui de plus avaient du mal à trouver d'autres métiers, se faisant ainsi l’impensable fondateur d’une dynastie appelée : les bourreaux dynastiques.

Outre les exécutions, le bourreau était chargé préalablement à leur exécution de tourmenter, de torturer les condamnés à mort. À titre d'exemple, on trouve des quittances comme celle de Geoffroy Thérage, le bourreau de Jehanne qui indique outre sa rémunération, le travail effectué . Il est à noter, que ce maitre persécuteur des hautes œuvres du Roy, au bailliage de Rouen, n'était sûrement pas différent de ses collègues qui officiaient dans les autres juridictions. Pendant les 25 années de son office, il mit au pilori, traîna des suppliciés sur une claie, décapita, pendit, trancha des mains, écartela avant de pendre les quatre membres et de mettre la tête sur une lance etc. En 1432, il va ainsi décapiter, écarteler, pendre les membres et mettre la tête sur une lance 104 fois.

Dans de telles conditions, il est normal que le bourreau suscitait une telle horreur, qu’il vivait reclus, à l’écart des honnêtes gens qui fuyaient tous son contact. On refusait ses enfants dans les écoles, et les marchands rechignaient à lui vendre leurs marchandises. L'Église consentait au mariage consanguin dans ces familles. En ville, le boulanger gardait le pain destiné au bourreau à l'envers, favorisant la superstition que présenter le pain à l'envers sur une table attire le diable. La littérature et le cinéma ont développé une autre légende, celle de bourreaux portant un masque ou une cagoule lors de l'exécution alors que leur visage était à découvert ou qu'ils portaient un chapeau, leur signe distinctif étant un insigne sur le manteau (épée, manteau). Le bourreau percevait ses émoluments sur une grande quantité en nature des marchands des halles et en fonction des supplices répertoriés sur des « carnets de bourreaux » : c’était le droit de havage qui permettait au bourreau de prendre une certaine quantité de pain, de légumes, de viande, de poisson dans les paniers sur lesquels il étendait la main. Ce droit fut aboli en 1775.

En 1791, la torture préalable à l’exécution fut supprimée et les peines de mort furent alors uniformisées sur l’ensemble du territoire français : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée ».

En France depuis la Révolution

À partir de 1791, il n'y eut plus qu'un exécuteur par département. D'après le Dictionnaire de l'administration française de 1877-1885, la loi du 13 juin 1793 établit d'abord un « exécuteur des arrêts criminels » par département, chacun assisté de deux aides, sauf celui de Paris qui en avait quatre. Le bourreau était chargé « d'exécuter les arrêts prononçant la peine de mort ».

Sous l'Empire et sous la Restauration, leur nombre fut réduit pour les amener à un par cour d'appel dès le Second Empire. En 1832, il fut également chargé « de pourvoir à l'entretien et à l'établissement des bois de justice » et il fut décidé de diviser par deux le nombre de bourreaux au fur et à mesure des mises à la retraite, et de supprimer les aides dans la plupart des départements. En 1849, il n'y avait plus qu'un « exécuteur en chef » par ressort de cour d'appel et un « exécuteur-adjoint » dans chaque département où ne siégeait pas une cour d'appel. Enfin, en 1850, il fut décidé que l'exécuteur en chef serait seul habilité à procéder et que les adjoints ne seraient plus assignés à des départements mais simplement à l'assistance de l'exécuteur en chef.

Le décret d'Adolphe Crémieux du 25 novembre 1870 finit par uniformiser la charge en supprimant les bourreaux de province, ne laissant plus qu'un seul « exécuteur en chef » pour tout le territoire national, avec cinq « exécuteur-adjoints ». Seul le bourreau de Corse resta en fonction jusqu'en 1875. L'Algérie, alors française, gardant, quant à elle, une équipe d'exécuteurs qui lui était propre, jusqu'à l'indépendance du pays.

Le bourreau n'était pas fonctionnaire, mais « agent contractuel de l'État ». Sa fonction ne paraissait pas sur les comptes de la nation, il ne percevait donc pas de salaire, mais des gages versés par le ministère de la Justice. Selon des estimations, un « exécuteur en chef » gagnait moins qu'une secrétaire, et ses « aides », moins que des balayeurs. Ainsi, le revenu que Marcel Chevalier tirait de sa fonction de dernier exécuteur en chef, était en 1979 de 40 833 francs annuels, soit l'équivalent de celui d'un ouvrier d'administration ou d'un employé de bureau. Il s'agissait là de la somme qu'il s'auto-attribuait sur les 180 000 francs que lui versait le ministère, le reste servant à entretenir les bois de justice et à payer ses adjoints. Comme ses prédécesseurs, il ne s'agissait pas de son métier principal, puisque lui-même était imprimeur typographe (il fut d'ailleurs élu « meilleur ouvrier de France » dans sa jeunesse). Chevalier disait lui-même « je travaille deux fois ». Il entra en fonction en 1976, et son contrat fut rompu en 1981.

Quant à la transmission de la charge, elle se faisait toujours par cooptation (en France tout particulièrement), privilégiant les liens familiaux, survivance du système dynastique en vigueur depuis des siècles dans la profession, même si, selon Jacques Delarue, les candidatures spontanées ne manquaient pas auprès du ministère de la Justice. À défaut de filiation familiale, l'administration en la personne du directeur du département des arrêts criminels du ministère de la Justice utilisait la règle de l'ancienneté parmi les adjoints pour désigner le nouvel « exécuteur en chef ».

Bourreau au XXI siècle

L'existence d'un « bourreau » seul en droit de tuer contre rémunération comme on le voyait en France ou au Royaume-Uni a toujours suscité la révulsion de la population, même lorsque celle-ci soutient la peine de mort. De ce fait les pays évitent de désigner une seule personne comme ayant aptitude pour commettre l'acte létal.

En Arabie saoudite

Muhammad Saad al-Beshi, 42 ans à l'époque, a accordé une rare interview en 2003 au journal Arab News. Il y explique qu'il a débuté comme exécuteur en 1998 et qu'il était particulièrement stressé ce jour-là car les exécutions ont lieu en public ; il déclare également qu'il est aujourd'hui le père comblé de sept enfants. Il est presque sûr que son fils aîné va lui succéder dans sa profession qui l'amène à administrer des coups de fouet et à procéder à des démembrements de mains ou de pieds. Il ne compte plus depuis longtemps ses exécutions et, en général, il va voir la famille de la victime du condamné pour déculpabiliser peu avant l'exécution (sauf pour les trafiquants de drogue et les « sorcières », car il n'y a pas de victime). Il participe à la formation de jeunes futurs bourreaux. Il exécute les condamnés au pistolet ou au sabre selon leur désir. Un autre bourreau, Abdallah Al-Bishi, a lui aussi été interviewé à la télévision. Il y explique que les condamnés sont anesthésiés localement avant les démembrements et qu'il lui est déjà arrivé d'exécuter des gens qu'il connaissait.

Au Bangladesh

Les exécutions sont mises en œuvre par des détenus « fiables » ayant reçu une formation à cet effet.

En Chine

L'exécution de la peine de mort est une des activités des policiers parmi d'autres. Dans le cadre des exécutions par balles, ceux-ci sont assignés à un entrainement les deux jours précédant pour s'assurer que le condamné mourra bien du premier coup. Comme au Japon, ils ne sont pas volontaires mais tout de même récompensés pour cette activité.

Aux États-Unis

Aux États-Unis les équipes sont différemment composées selon les États: certains autorisent la participation de professionnels médicaux, d'autres non.

À titre d'exemple, la Californie en 2007 a publié son très détaillé protocole d'exécution par injection létale. Celui-ci prévoit que le directeur préside lors de l'exécution, ainsi qu’à la commission désignant et contrôlant la compétence des membres de la lethal injection team, au nombre de vingt minimum. Un adjoint du directeur et un surveillant du grade de lieutenant ou capitaine (the lethal injection team leader) assurent la direction effective de l'équipe. Celle-ci est divisée en quatre sous-équipes : l'équipe de sécurité composée de surveillants chargés du condamné et des témoins ; l'équipe intraveineuse chargée d'insérer les cathéters ; l'équipe d'infusion chargée de préparer et injecter les produits et l'équipe des archives. Chacun des membres de l'équipe doit être volontaire, avoir de bons antécédents, une bonne expérience et ne pas avoir travaillé dans le couloir de la mort depuis au moins un an. Les membres se réunissent tous les mois pour s'entrainer et effectuer une simulation d'exécution.

En Arizona, il a été révélé qu'un médecin employé pour superviser les exécutions en 2010 et 2011 était payé 18 000 $ pour chacune d'entre elles. Il a même perçu 12 000 $ pour une exécution qui n'a pas eu lieu ayant été suspendue au dernier moment.

En Inde

Trois exécutions ont eu lieu en Inde depuis 2004, la première en 2012. Le 21 novembre 2012, la peine de mort a été infligée au terroriste Aljab Kasab condamné pour le meurtre de 55 personnes. Malgré de nombreux candidats souhaitant exécuter Kasab gratuitement, le gouvernement a considéré qu'il valait mieux que le travail soit effectué par une personne agréée. Deux agents pénitentiaires ont finalement été sélectionnés pour procéder à cette exécution. Le gouvernement souhaitait également que l'exécution soit secrète jusqu’à sa mise en œuvre, c'est pourquoi les bourreaux furent interdits de sortir de la prison les deux jours qui précédèrent l'exécution ; ils ne découvrirent que quelques minutes avant la pendaison l'identité du condamné. Ils furent payés 2 500 roupies chacun (un indien gagne en moyenne 100 roupies par jour) ; le gouvernement a décidé de ne pas révéler leur identité.

En Indonésie

Des balles à blanc sont réparties au hasard dans les fusils du peloton d'exécution.

Au Japon

Les exécutions sont mises en œuvre par une équipe de surveillants du couloir de la mort, ceux-ci quittant ce poste tous les trois ans pour éviter qu'ils ne tissent trop de liens affectifs avec les condamnés. Trois ou cinq surveillants sont tenus de presser chacun en même temps un bouton ouvrant la trappe de la potence sans savoir lequel est actif. Les surveillants apprennent le jour même qu'ils vont devoir participer à une exécution et ne peuvent refuser, au risque de perdre leur emploi. Ils reçoivent néanmoins, pour chaque exécution à laquelle ils participent, une prime d'environ 180 € en plus de leur salaire réglementaire. Les exécutions ayant lieu le matin, on leur donne également leur après-midi.

Bourreaux célèbres

En Allemagne

Friedrich Reindel (1824-1908), officia en Prusse entre 1843 et 1900.

Carl Gröpler (1868-1946), officia en Prusse entre 1906 et 1937.

Julius Krautz (1843-1921), officia en Prusse entre 1878 et 1889.

Johann Reichhart (1893-1972), officia en Allemagne entre 1924 et 1947, notamment sous le régime nazi. Il instrumenta à lui seul 3165 exécutions (dont 2948 guillotinages, qui à ce titre constitue un record en la matière), principalement à la prison de Plötzensee à Berlin.

Au Canada

Alors que les dernières exécutions au Canada datent de 1962, l'exécuteur du pays sous le pseudonyme de « John Ellis » (probablement en référence à son célèbre prédécesseur britannique du début du XX siècle) accorda une interview télévisée à la CBC en 1976. Il explique le mode d'exécution, son point de vue personnel et la possibilité de supprimer la pendaison au profit de la chaise électrique ou de l'injection létale. La peine de mort fut abolie quelques mois après.

Aux États-Unis

Le sergent-chef John C. Woods (1903-1950), fut l'exécuteur officiel de l'armée américaine. C'est lui qui officia au Procès de Nuremberg (sur les conseils techniques de Reichhart), aidé dans sa charge par Joseph Malta. Il fut victime d'un accident mortel à Eniwetok (îles Marshall) alors qu'il réparait une chaise électrique.

Robert G. Elliott (1874 - 1939), State Electrician (« Électricien d'État », euphémisme pour qualifier les bourreaux utilisant la chaise électrique). Il fut le seul exécuteur américain à avoir écrit ses mémoires et participa à toutes les grandes exécutions capitales des années 1920-1930, tel que : Sacco et Vanzetti, Ruth Snyder ou Bruno Hauptmann.

En France

D'après l'Arbre généalogique de bourreaux français

Capeluche, bourreau parisien proche des Bourguignons pendant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons

Les Jouënne, l'une des plus anciennes dynasties de bourreaux (le premier d'entre eux, Nicolas Jouhanne dit La Justice, bourreau du Pays de Caux en Normandie est déjà cité en 1202)

Geoffroy Thérage à Rouen, chargé de l'exécution de Jeanne d'Arc

Bourreaux de Paris

Estevenot ou Thévenot (de 1278 à 1320)

Nicolas (de 1322 à 1358)

Colart Provignon (vers

Aux environs de 1380-1400 : Pierre du Pré

Geoffroy ou Guieffroy (de 1407 à 1413)

Capeluche (de 1413 à 1418)

Jean Thiphaine (vers 1418)

Colin Foucher (vers 1445)

1460-1479 : Henri Cousin et son fils Jean Cousin

Pierre Philippart (vers 1478)

Tristan (vers 1484)

Jacques Dulac (vers 1502)

Robin Serre (vers 1507)

Jacquet (Vers 1507)

?-1516 : Fleurant

1523 : Macé

Florent Bazard (de 1507 à 1516)

Rotillon (de 1516 à 1529)

Pierre Pommerelle (vers 1529)

Macé (de 1543 à 1553)

vers 1555-1594 : Jean Rozeau

Jean Guillaume l'exécuteur de François Ravaillac (de 1594 à 1620)

Jean Guillaume, fils du précédent (de 1620 à 1666)

François Guillaume, fils du précédent (de 1666 à 1672)

André Guillaume, fils du précédent (de 1674 à 1682)

Jean Carlié, neveu du précédent (de 1682 à ?)

Nicolas Levasseur (? - 1688)

1688-1699 : Charles-Louis Sanson qui transmit la charge à la famille Sanson, célèbre dynastie de bourreaux de Paris (de 1688 à 1847)

1699-1726 : Charles Sanson

1726-1739 : François Prudhomme (Bourreau par intérim)

1739-1778 : Charles Jean Baptiste Sanson

1778-1793 : Charles-Henri Sanson

1793-1840 : Henri Sanson

1840-1847 : Henri-Clément Sanson

Charles-André Férey (de 1847 à 1849)

Jean-François Heidenreich (de 1849 à 1872)

Nicolas Roch (de 1872 à 1879)

Louis Deibler (de 1879 à 1899)

Anatole Deibler (de 1899 à 1939), fils du précédent

Jules-Henri Desfourneaux (de 1939 à 1951), cousin du précédent

André Obrecht (de 1951 à 1976), cousin du précédent

Marcel Chevalier (de 1976 à 1981), neveu par alliance du précédent, il ne procéda qu'à deux dernières exécutions chacune en 1977.

Voir aussi

Jacques Joseph Durand, le Bourreau assassin de Laval

Les exécuteurs en Algérie Jacques Baroux (de 1843 à 1847) Nicolas Wolf (de 1847 à 1855) Antoine Rasseneux (de 1855 à 1885) Gustave Rasseneux (de 1885 à 1906) Pierre Lapeyre (de 1906 à 1928) Henri Roch (de 1928 à 1944) André Berger (de 1944 à 1957) Maurice Meyssonnier (de 1957 à 1958) avec son fils Fernand Meyssonnier comme premier aide

Jacques Baroux (de 1843 à 1847)

Nicolas Wolf (de 1847 à 1855)

Antoine Rasseneux (de 1855 à 1885)

Gustave Rasseneux (de 1885 à 1906)

Pierre Lapeyre (de 1906 à 1928)

Henri Roch (de 1928 à 1944)

André Berger (de 1944 à 1957)

Maurice Meyssonnier (de 1957 à 1958) avec son fils Fernand Meyssonnier comme premier aide

On peut également citer quelques aides-bourreaux dont certains passeront à la postérité Charles-Henri-Constant Desmorest, en 1805-1813 Charles-Nicolas-Lubin Jouenne, en 1807-1809 Pierre-Nicolas Jouenne, en 1811-1812 Henri-Clément Sanson, en 1811-1840 Joseph-Nicolas Fauconnier, en 1819-1823 Jean Dupont, en 1828-1854 Henri-Charles Desmorest, en 1830-1840 Jacques-Henri Ganier, en 1840 Nicolas Chtarque, en 1841 Jean-Pierre Guerchoux, en 1842 Louis-Marie-Dauphin Benoist, en 1842-1844 Jean-Pierre Piot, en 1843-1847 Jean-Jacques Vollmar, en 1844-1849 Eugène Férey, en 1847 Nicolas-Placide Doubleau, en 1853 Pierre-Alexandre-Roland Leroy, en 1853 Louis-Julien-Fortuné Leroy, en 1853-1862 Léon Richim, en 1860-1866 Aimé-Eugène Étienne, en 1862-1890 Jean-Emile Grosholtz, en 1866-1871 Edouard-Matthieu Desfourneaux, en 1871-1900 Alphonse-Léon Berger, en 1872-1906 Adolphe-Désiré Deville, en 1879-1900 Eugène-Clovis Rogis, en 1900-1911 Louis Rogis, en 1905-1930 Gaston Bernoux, en 1912-1958 Ernest Deschamps, en 1912-1921 Léopold-Charles-Emile Desfourneaux, en 1912-1926 René-Henri Desfourneaux, en 1925-1934 Robert Martin, en 1930-1945 Henri Sabin, en 1930-1951 Julien Guyot, en 1934-1958 Georges Martin, en 1939-1951 Georges-Emile Obrecht, vers 1940 Gustave Galland, en 1944 Georges Perruchot, en 1951-1976 Georges Ribour, en 1957-1958 Raymond Navarre, en 1959-1960 René Cheny, en 1960-1981 Roger Deshaes, en 1960-

Charles-Henri-Constant Desmorest, en 1805-1813

Charles-Nicolas-Lubin Jouenne, en 1807-1809

Pierre-Nicolas Jouenne, en 1811-1812

Henri-Clément Sanson, en 1811-1840

Joseph-Nicolas Fauconnier, en 1819-1823

Jean Dupont, en 1828-1854

Henri-Charles Desmorest, en 1830-1840

Jacques-Henri Ganier, en 1840

Nicolas Chtarque, en 1841

Jean-Pierre Guerchoux, en 1842

Louis-Marie-Dauphin Benoist, en 1842-1844

Jean-Pierre Piot, en 1843-1847

Jean-Jacques Vollmar, en 1844-1849

Eugène Férey, en 1847

Nicolas-Placide Doubleau, en 1853

Pierre-Alexandre-Roland Leroy, en 1853

Louis-Julien-Fortuné Leroy, en 1853-1862

Léon Richim, en 1860-1866

Aimé-Eugène Étienne, en 1862-1890

Jean-Emile Grosholtz, en 1866-1871

Edouard-Matthieu Desfourneaux, en 1871-1900

Alphonse-Léon Berger, en 1872-1906

Adolphe-Désiré Deville, en 1879-1900

Eugène-Clovis Rogis, en 1900-1911

Louis Rogis, en 1905-1930

Gaston Bernoux, en 1912-1958

Ernest Deschamps, en 1912-1921

Léopold-Charles-Emile Desfourneaux, en 1912-1926

René-Henri Desfourneaux, en 1925-1934

Robert Martin, en 1930-1945

Henri Sabin, en 1930-1951

Julien Guyot, en 1934-1958

Georges Martin, en 1939-1951

Georges-Emile Obrecht, vers 1940

Gustave Galland, en 1944

Georges Perruchot, en 1951-1976

Georges Ribour, en 1957-1958

Raymond Navarre, en 1959-1960

René Cheny, en 1960-1981

Roger Deshaes, en 1960-

En Israël

Shalom Nagar, agent pénitentiaire, a une seule pendaison à son actif et non la moindre, celle d’Adolf Eichmann.

Au Royaume-Uni

William Calcraft (1800 - 1879), exécuteur pendant 45 ans, de 1829 à 1874, la plus longue carrière de bourreau dans l’histoire britannique.

William Marwood (1820 - 1883), exécuteur de 1872 à 1883, fut dans les années 1870, le bourreau qui modernisa la technique de la pendaison, notamment par l’invention (selon les sources) de la méthode du Long Drop.

John Ellis (1874 - 1932), qui officia de 1901 à 1924.

Les Pierrepoint : dont le plus illustre représentant fut Albert (1905 - 1992). Il fut l'un des derniers exécuteurs au Royaume-Uni (les dernières exécutions datent de 19**). Il fut considéré comme l'exécuteur britannique le plus « prolifique » du XX siècle : il officia dans 450 pendaisons entre 1932 et 1956, soit 433 hommes et 17 femmes.

Harry Allen (1911 - 1992), l’avant-dernier bourreau britannique. Il officia de 1956 à 1960.

Robert Leslie Stewart (1918 - 1989), le dernier exécuteur du royaume, il procéda à six exécutions durant sa courte carrière de 1960 à 19**.

En Suisse

Famille Tabazan à Genève. Dont François Tabazan (1534-1624), bourreau ayant exécuté les Savoyards faits prisonniers lors de L'Escalade.

中文百科

一名刽子手正在用斩首的方式处决犯人

刽子手或行刑者是古代对于从事直接处决犯人的职业的人的一种称呼。现在世界各国大多以法警或是宪兵作为处决犯人者。

汉语中的「刽子手」一词,也可以用来骂人,当作「残忍」或是「作恶多端」的意思。

法法词典

bourreau nom commun - masculin ( bourreaux )

  • 1. personne d'une grande cruauté qui fait souffrir physiquement ou moralement des personnes de son entourage (péjoratif)

    bourreau d'enfants

  • 2. personne coupable de crimes barbares

    les bourreaux nazis

  • 3. personne qui était chargée par l'autorité des tortures et de l'exécution des condamnés à mort

    un bourreau en cagoule

bourreau des cœurs locution nominale - masculin ( (bourreaux des cœurs) )

  • 1. homme ou femme qui possède de redoutables pouvoirs de séduction

    un bourreau des cœurs impénitent

bourreau de travail locution nominale - masculin ( (bourreaux de travail) )

  • 1. personne qui a une grande capacité de travail et qui travaille beaucoup

    un redoutable bourreau de travail

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