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词典释义:
hystérique
时间: 2023-09-13 18:08:13
专八
[isterik]

a. 1. 的,歇斯底里的 2. 患的,患歇斯底里的 3. 〈转〉疯的 n. 患者,歇斯底里患者 常见用法

词典释义
a.
1. 的,歇斯底里的
rire hystérique歇斯底里的笑
2. 患的,患歇斯底里的
une jeune femme hystérique一个患的青年妇女
3. 〈转〉疯
chanteuse hystérique疯歌女

n.
患者,歇斯底里患者
distinguer les vrais et les faux hystériques区分真假患者


常见用法
rire hystérique歇斯底里的笑
il me rend hystérique他把我气得歇斯底里

近义、反义、派生词
近义词:
frénétique,  forcené,  furieux,  nerveux,  déchaîné,  surexcité
反义词:
calme,  flegmatique,  froid
联想词
hystérie ,歇斯底里; paranoïaque 患妄想的,患偏执的; pathétique 哀婉动人,悲怆; incontrôlable 不可控; suicidaire 自杀; délire 极度兴奋,发热; débile 虚弱的,衰退的; narcissique 恋已癖的; fanatique 热的,盲信的; grotesque 令人发笑的,滑稽的; psychopathe 精神患者;
当代法汉科技词典
adj. 【医学】的, 歇斯底里的

hystérique n患者

aphonie hystérique 性失音

attaque hystérique 症性发作

boule hystérique 

paralysie hystérique 症性瘫痪

paraplégie hystérique 性截瘫

syncope hystérique 症性晕厥

短语搭配

conversion hystérique歇斯底里转换症状

boule hystérique癔病球

paralysie hystérique癔症性瘫痪

attaque hystérique癔症性发作

chanteuse hystérique疯狂歌女

rire hystérique歇斯底里的笑

contracture hystérique癔病性挛缩

aphonie hystérique癔病性失音

paraplégie hystérique癔病性截瘫

syncope hystérique癔症性晕厥

原声例句

Et ce n'est pas hystérique comme les gens pensent, même s'il y a un show, c'est très tendu.

而且它并不像人们想象的那样歇斯底里,即使有节目,也是非常紧张的。

[Une Fille, Un Style]

Comment renoncer à la demande hystérique d'être valorisé ?

如何放弃进行歇斯底里的估价的需要?

[TEDx法语演讲精选]

Alex : Franchement, Jean, tu me vois comme une hystérique confuse avec les baguettes en l'air, comme ça là ? !

老实说,让,你把我想得这么神经质,这么歇斯底里?!

[Un gars une fille精选]

– Telle que je te connais, ça va te rendre hystérique, mais je m'en fiche totalement. C'est ta thèse que j'ai envoyée chaque fois. Je l'avais dans mon ordinateur, pourquoi s'en priver ? Après tout, tu l'as publiée, non ?

“如果你知道的话,一定会觉得很荒谬,不过我一点也不在乎。我把你的论文寄给了每一个地方。我的电脑里存着一份,干吗要浪费呢?不管怎么说,你的论文也出版过,不是吗?”

[《第一日》&《第一夜》]

Les restaurants sont plein de femmes déguisées et hystériques qui obligent Jérôme à se balancer en mesure avec elles.

餐厅里到处都是乔装打扮的歇斯底里的女人,迫使Jérôme与她们一起摇摆。

[德法文化大不同]

Si j'étais aussi hystérique que vous, il aurait cessé d'émettre depuis longtemps.

如果我像您那样歇斯底里,它早就停止发送反触发信号了。

[《三体2:黑暗森林》法语版]

– Allez, vite ! s'écria Mrs Figg d'une voix hystérique.

“快走!”费格太太心急火燎地说。

[哈利·波特与凤凰社 Harry Potter et l'Ordre du Phénix]

Aujourd'hui, c'est le voile, et la sacralisation pour le moins hystérique de la virginité qui le discrimine.

今天,正是面纱和歇斯底里的贞洁化歧视了他。

[TEDx法语演讲精选]

Mais calmez-vous, vous êtes complètement hystérique enfin !

但冷静下来,你终于完全歇斯底里了!

[Natoo]

Le moment " historique" ne doit pas laisser " la réaction à l'hystérique" .

历史" 时刻绝不能留下" 歇斯底里的反应" 。

[RFI简易法语听力 2016年6月合集]

例句库

Dieu bénisse votre doux visage! S’écria-t-elle d’une voix hystérique. Cela fait du bien de vous voir. J’ai connu tant de tourments aujourd’hui!

上帝保佑你们的温柔!她歇斯底里的叫了起来.你们都应该去看看,我今天已经被这个折磨够了!

L’ambiguïté de la révélation hystérique du passé ne tient pas tant à la vacillation de son contenu entre l’imaginaire et le réel, car il se situe dans l’un et dans l’autre.

对过去的歇斯底里的揭示所包含的两可性并不主要是由于其内容在想象和现实中间的摇摆不定,因为它在两者中都居处着。

C'est ce qui a rendu ses filles hystériques.

这使得他的女儿们大为惊恐。

Le représentant d'Israël fait des efforts hystériques pour mettre en doute la position du Groupe asiatique en ce qui concerne son appui solide et unanime et son approbation de la candidature de la Syrie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité.

以色列代表正在作出歇斯底里的努力,想要对亚洲集团一致和强烈赞同并批准叙利亚担任安全理事会非常任理事国的候选资格的立场提出疑问。

法语百科

Enseignement de Charcot à la Salpêtrière : le professeur montrant à ses élèves (dont Joseph Babinski à droite sur le tableau) sa plus fidèle patiente, « Blanche » (Marie) Wittman, en crise d'hystérie. Détail du tableau d'André Brouillet : Une leçon clinique à la Salpêtrière, 1887)

L'hystérie est en psychanalyse une névrose touchant les femmes et les hommes, aux tableaux cliniques variés, où le conflit psychique s'exprime par des manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, cécité, contractures...) sans lésion organique, des crises émotionnelles, éventuellement des phobies. C'est une notion qui fait également partie de l'histoire de la psychiatrie et de la psychologie.

L'hystérie décrit un ou plusieurs excès émotionnels incontrôlables. Le terme donné par Antoine Porot définit « une disposition mentale particulière, tantôt constitutionnelle et permanente, tantôt accidentelle et passagère, qui porte certains sujets à présenter des apparences d'infirmité physiques de maladies somatiques ou d'états psychopathologiques. ». L'association de manifestations permanentes ou récurrentes, fréquemment des paralysies, des troubles de la parole ou de la sensibilité, et d'autres manifestations transitoires, tels que des crises pseudo-épileptiques ou des comas « psychogènes », en constituent certaines des formes les plus courantes. Depuis Freud et Janet notamment, elle est considérée comme une névrose, et en a constitué l'une des premières manifestations étudiées.

Cette affection a disparu des nouvelles classifications du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) et de la Classification internationale des maladies (CIM-10), remplacée par les catégories trouble de la personnalité histrionique ou trouble somatoforme. L'étiologie de l'hystérie, pendant un temps indissociable de sa représentation sociale, a beaucoup évolué en fonction des époques et des modes.

De nouvelles expressions de l'hystérie sont notées depuis une trentaine d'années, y compris dans le DSM-IV-TR. Ainsi les diagnostics de « personnalité multiple », de « syndrome dissociatif hystérique » et certaines formes de « syndrome dépressif » notamment ceux qui ne sont pas sensibles à une chimiothérapie comprenant des antidépresseurs évoquent l'hystérie classique. A contrario les manifestations somatoformes et épileptiformes sont moins fréquentes.

Histoire

Le terme d'hystérie vient du médecin grec Hippocrate, qui inventa ce mot pour décrire une maladie qui avait déjà été étudiée par les Égyptiens. Le terme est dérivé du mot grec ὑστέρα, pouvant signifier les entrailles, la matrice ou l'utérus. La maladie était donc intimement liée à l'utérus ; la théorie admise étant que celui-ci se déplaçait dans le corps, créant les symptômes. Platon décrivait ainsi ses causes et ses manifestations dans le Timée (91cd) : « La matrice est un animal qui désire ardemment engendrer des enfants ; lorsqu'elle reste longtemps stérile après l'époque de la puberté, elle a peine à se supporter, elle s'indigne, elle parcourt tout le corps, obstruant les issues de l'air, arrêtant la respiration, jetant le corps dans des dangers extrêmes, et occasionnant diverses maladies, jusqu'à ce que le désir et l'amour, réunissant l'homme et la femme, fassent naître un fruit et le cueillent comme sur un arbre ».

Au Moyen Âge, les hystériques étaient parfois considérées comme possédées par le diable donc "soignées" par le seul traitement connu : l'exorcisme. Parfois elles pouvaient être confondues avec des sorcières et lynchées par leur voisinage. La célèbre affaire de Loudun à la fin du XVII siècle donne une idée de la peur que suscitaient ces femmes et implicitement tout ce qui se rattachait à leur sexualité.

Charles Le Pois fut l'un des premiers médecins à prétendre avoir localisé mentalement l'hystérie en 1618, et cette idée fut défendue âprement par Thomas Willis. Plus tard, le médecin Paul Briquet en décrivit systématiquement les manifestations qu'il a consignées dans son Traité de l'hystérie publié en 1855 et basé sur une clinique de 430 patientes vues à l'hôpital de la Charité à Paris. Il y définit la maladie comme une « névrose de l'encéphale dont les phénomènes apparents consistent principalement dans la perturbation des actes vitaux qui servent à la manifestation des sensations affectives et des passions ». Il dénombra un cas d'hystérie masculine pour 20 cas d'hystérie féminine. Il prétendait que cette affection était absente chez les religieuses mais fréquentes chez les prostituées. Il a aussi mis en évidence une composante héréditaire (25 % des filles d'hystériques le devenaient elles-mêmes). Il a encore mis en évidence que l'affection touchait les couches sociales inférieures et était plus fréquente à la campagne qu'en ville.

En 1868, Moriz Benedikt pense les traumatismes et la sexualité infantile comme sources de l'hystérie. Il utilise une psychothérapie sans hypnose pour conscientiser des souvenirs ou traumas enfouis dès 1889.

C'est ensuite le neurologue Charcot qui - tout en conservant l'idée d'une localisation cérébrale et à son corps défendant - promut l'idée d'une origine psychogène de l'affection en faisant apparaître et disparaître les symptômes par hypnose. Il décrivait les manifestations de la grande crise hystérique en cinq périodes :

Les grandes attaques hystériques,

les formes mineures (crise syncopale, la crise à symptomatologie de type extra-pyramidal, l'hystéro-épilepsie, les crises tétaniformes),

les états crépusculaires et états seconds (l'état crépusculaire hystérique, d'autres états crépusculaires, dits aussi « états seconds »),

les amnésies paroxystiques,

les attaques cataleptiques.

Proche collaborateur de Charcot, Joseph Babinski a déploré le manque de précision des descriptions du trouble hystérique. Il a ainsi distingué ce que n'est pas l'hystérie : « une maladie localisable, susceptible d'une définition anatomo-clinique et d'une description par accumulation de signes » et ce qu'elle était : « les phénomènes pithiatiques qui peuvent être reproduits par la suggestion ». (Babinski forge les termes pithiatique, pithiatisme en lieu et place d'hystérique, hystérie en 1901). À la suite de ses travaux, la névrose est trop souvent devenue ce « qui n'existe pas pour les neurologues ». À l'opposé, Ambroise-Auguste Liébeault et Bernheim de Nancy défendaient l'idée que l'hystérie était d'origine affective et émotive en promouvant le traitement par psychothérapie. Dans la même période, le neurologue Paul Julius Möbius s'est aussi intéressé à l’hystérie en en donnant la définition suivante en 1888, définition qui précédait et annonçait les théories de Freud, Breuer et Janet : « Sont hystériques toutes les manifestations pathologiques causées par des représentations ». Puis : « Une partie seulement des phénomènes pathologiques correspond par son contenu aux idées motivantes, c.à.d. à celles provoquées par des suggestions étrangères et des autosuggestions, dans le cas, par exemple, où l'idée de ne pouvoir mouvoir le bras entraîne une paralysie de celui-ci. D'autres phénomènes hystériques, tout en émanant bien de représentations, ne leur correspondent pas au point de vue du contenu. » Il prétendait ainsi que les manifestations hystériques sont idéogènes.

Psychanalyse

Études

Hystériques sous hypnose à la Salpétrière par D.M. Bourneville et P. Régnard (1876-1880)

Les études sur l'hystérie sont les travaux que Sigmund Freud a réalisés avec Josef Breuer qui l'ont mis sur les traces de la construction du modèle psychanalytique. Poursuivant les hypothèses psychogénétiques de quelques-uns de ses prédécesseurs, il a donné à l'hystérie et à la névrose leurs lettres de noblesse.

Dès 1883, Josef Breuer a parlé à Freud de son traitement de sa patiente Anna O. alias Bertha Pappenheim qui souffrait de troubles hystériques. Les avatars transférentiels et contre-transférentiels de cette cure menée par Breuer ont donné lieu à toute une série de travaux .

C'est à Paris, dans les services du professeur Charcot en 1885, que Freud fait de l'hystérie un sujet d'études privilégié. Il admirait Charcot et était impressionné par ses séances d'hypnose avec des hystériques à la Salpétrière, mais il se séparait de l'hypothèse organiciste de son maître pour privilégier une étiologie psychotraumatique. L'étude du cas Emma illustre le modèle adopté par Freud à l'époque.

Cette jeune femme souffrait d'une « phobie hystérique » des magasins où elle ne pouvait se rendre seule. Freud l'amène à associer, et lui revient un souvenir de l'adolescence où, alors qu'elle faisait des courses dans un magasin,

« elle vit deux jeunes hommes - elle se souvient de l'un d'eux - qui riaient ensemble, et, saisie d'une sorte d'affect d'effroi, prit la fuite »

. Ce souvenir en amène un autre, âgée de huit ans

« elle est allée deux fois seule dans le magasin d'un épicier (...). Le patron lui agrippa les organes génitaux à travers ses vêtements. Malgré cette première expérience, elle s'y rendit une seconde fois (...) comme si elle avait voulu par là provoquer l'attentat. La première scène venant à la conscience ne s'explique dès lors qu'avec la première qui est réinterprétée en après coup dans sa dimension sexuelle. C'est parce qu'elle est devenue pubère et par associations d'idées que les jeunes hommes et leur attitude prennent une dimension traumatique venant de l'impact de l'attentat de l'épicier lorsqu'elle avait huit ans. L'un ne se comprend pas sans l'autre. « L'hystérique souffre de réminiscence ! »

En 1893, Freud et Breuer publient leurs études où ils analysent la causalité psychotraumatique et le traitement par la méthode cathartique. Freud élabore les notions de psychonévrose de défense et de libido. Deux ans plus tard seront publiées les Études sur l'hystérie. Breuer n'était pas d'accord avec Freud sur le fait que toutes les hystériques avaient subi un traumatisme sexuel, la plupart du temps une séduction d'adulte, ou dans des termes actuels un "abus". Il partageait par contre l'idée qu'un traumatisme vécu était à l'origine des troubles hystériques.

Modèle métapsychologique

L'hystérie traumatique préfigure le modèle psychanalytique de la névrose. Dans une première phase, il s'agissait de respecter l'idée tirée de la neurologie d'un traumatisme à l'origine d'un trouble avant d'en arriver à un modèle psychologique (métapsychologique) dégagé de la neurologie. Freud relève que les symptômes physiques, s'ils sont reliés à un trouble psychique, trouvent leur origine dans l'histoire psychosexuelle du sujet. L'hystérie serait la réponse corporelle à un traumatisme sexuel subi durant l'enfance. C'est la première théorie, celle d'un événement réel cause d'un traumatisme psychique : la fameuse théorie de la séduction (ou neurotica). Dans le "Manuscrit K" des lettres à Fliess, Freud revient sur l'étiologie de l'hystérie : L'hystérie présuppose nécessairement une expérience vécue primaire de déplaisir, donc de nature passive (p. 218). Il y souligne aussi le rôle primordial du refoulement. Plus loin dans "l'Esquisse" il ajoute, (...)le refoulement hystérique a lieu manifestement à l'aide de la "formation de symbole", du déplacement sur d'autres neurones.

Abandon de la théorie de la séduction (ou neurotica)

Dans une lettre à Wilhelm Fliess du 21 septembre 1897, il écrit : Et maintenant, il faut que je te confie tout de suite le grand secret qui, au cours de ces derniers mois, a lentement commencé à devenir clair. Je ne crois plus à ma "Neurotica" . Il abandonne l'hypothèse première d'un évènement vécu et passera à l'autre qui est celle d'un traumatisme découlant d'un fantasme de séduction formé par l'hystérique qui acquiert ainsi et c'est là la réelle nouveauté le statut d'un traumatisme psychique. Freud met au même plan - ou à peu près, ça se discute - l'impact d'un traumatisme extérieur, abus, vécu violent, etc. et un "évènement" de la vie intrapsychique tramé par le complexe d'Œdipe qui sera lui supposé très peu de temps après, hypothèse relatée dans la même correspondance avec Fliess. André Green écrit en 1972 à propos de ce changement de théorie : Ce qui est en jeu ce n'est pas la séduction agie, ce sont les signes minimaux, porteurs d'un tel désir qui sont reconnus par la fille, comme le jaloux reconnaît le comportement séducteur de son amante à l'égard du rival. Ce qui est en jeu, c'est la fonction de méconnaissance du désir de la fille qui souhaite être séduite .

Notons que bien avant les critiques de Jeffrey Moussaieff Masson par exemple , Sándor Ferenczi reprochera à Freud l'abandon de cette théorie de la séduction (ou neurotica). Dans Confusion des langues , il abordera la question d'une séduction réelle d'un enfant par un adulte, comprenant cette séduction comme la confusion de deux registres : celui de la sexualité génitale, qui est propre à l'adulte, et celui de la sexualité infantile.

En tout état de cause, ce qui subsiste c'est que d'une manière ou d'une autre, la notion de traumatisme vécu dans la réalité extérieure ou dans la réalité psychique subsiste dans l'étiologie de la névrose hystérique et qu'elle sera reprise dans la plupart des théories ultérieures de Freud, notamment dans la seconde topique en 1924.

Complexe d'Œdipe et bisexualité psychique

Dans la correspondance avec Fliess, Freud parle du complexe d'Œdipe mais il ne le théorise pas encore, notamment pour les hystériques. C'est en 1910 qu'il l'inclut dans ses théories en l'universalisant. C'est donc dans les théories ultérieures et celles d'autres psychanalystes qu'il faut se tourner pour y trouver la mise en commun des troubles hystériques et du complexe d'Œdipe ainsi que du complexe de castration. Dans le cas Dora (1905), le rôle du désir œdipien est déjà bien envisagé et Freud, même s'il s'est certainement trompé dans sa technique psychanalytique comme l'écrit notamment Michel Neyraut, avait bien pressenti que, pour reprendre le terme de Neyraut : « Derrière M. K... il y a le père de Dora ; Freud le démasque en peu de temps ; derrière le père il y a la gouvernante ; derrière la gouvernante, il y a M K... et derrière tout le monde il y a Freud » (p. 137). Ce qui se trame dans la cure de Dora c'est une succession de trompe-l'œil qui cachent un œdipe qui va de l'attirance pour Monsieur K..., puis qui s'inverse par identification aux objets d'amour du père : l'amour homosexuel pour M K..., pour la gouvernante et donc à sa mère. C'est ici qu'intervient la « bisexualité psychique » que Freud, selon Neyraut et d'autres analystes n'a pas su traiter contre-transférentiellement dans ce cas d'hystérie. Rappelons que Dora était une adolescente que Freud avait reçue pour des symptômes hystériques dégoût, sensations de pression sur la partie supérieure du corps et l'horreur des hommes en tête-à-tête tendre avec une femme, toux, aphonie, etc. Elle avait subi une tentative de séduction par un ami de la famille, Monsieur K..., qui avait tenté de l'embrasser. Notons que Dora était par ailleurs convaincue que M K... avait été l'amante de son père. Elle avait aussi mis au jour l'amour de la gouvernante de maison pour ce même père et que son attitude chaleureuse envers elle était grandement dépendante de la présence ou l'absence de celui-ci. En son absence, cette gouvernante se montrait indisponible pour Dora. Ceci met Freud sur la piste de l'attirance de Dora pour M K..., qui cache celle envers sa mère, par identification (identification hystérique), pour « se mettre à la place » et ainsi obtenir l'amour du père. Freud arriva à la conclusion « qu'elle était amoureuse de son père ». Le tout étant vécu de manière inconsciente et sous le sceau du refoulement, des déplacements, etc. Il précise : « J'ai appris à considérer de pareilles relations amoureuses inconscientes entre père et fille, mère et fils, comme la reviviscence de germes sensitifs infantiles. Ils sont reconnaissables à leurs conséquences anormales. J'ai exposé ailleurs (dans l'interprétation des rêves) avec quelle précocité se manifestait l'attraction sexuelle entre parents et enfants, et j'ai montré que le mythe d'Œdipe devait sans doute être compris comme une adaptation poétique de ce qui est typique dans ces relations. » Il ajoute encore et à propos de ces névrosés : « Cette inclination précoce de la fille pour son père et du fils pour sa mère, dont on trouve probablement trace chez la plupart des gens, doit être considérée comme étant dès le début, plus intense chez les personnes prédestinées à la névrose par leur constitution (…). »

Hystérie de conversion

Selon Freud, la conversion est le noyau de l'hystérie. Dans l'hystérie, l'idée incompatible est rendue inoffensive par le fait que sa somme d'excitation est transformée en quelque chose de somatique. Pour ceci, je désire proposer le nom de conversion. (...) Le moi a ainsi pu se libérer de la contradiction, mais en échange il s'est chargé d'un symbole amnésique, innervation motrice insoluble ou sensation hallucinatoire revenant sans cesse . Le trouble de conversion est répertorié dans le DSM-IV-TR .

Hystérie d'angoisse

Le terme a été introduit par Wilhelm Stekel en 1908. Freud le reprendra à propos du petit Hans pour souligner que de son point de vue, la phobie ne saurait constituer un processus pathologique indépendant . Il note donc une similitude structurale avec l'hystérie de conversion.

Psychopathologie

Jean Bergeret parle de « structure hystérique » (Cf.Structure en psychopathologie) qu'il voit comme le « maillon » le plus élaboré en direction de la maturité : « Du point de vue topique, la structure hystérique ne comporte pas de régression du Moi, mais une simple régression topique de la libido sans régression dynamique ni temporelle. L'hystérique de structure présente d'importantes fixations au stade phallique de Karl Abraham tout en gardant de fortes composantes orales [...] »

Psychosomatique

La psychanalyse, par la suite, sera amenée à différencier l'hystérie d'autres troubles psychosomatiques. Si le principe de conversion semble au premier regard le même, il y a plusieurs différences essentielles. La différence principale est structurelle et essentielle selon le point de vue de la psychopathologie psychanalytique. Si l'hystérie est une névrose, d'autres troubles psychosomatiques ne peuvent pas être compris en se référant uniquement à la structure névrotique. Le modèle du passage de psychique à corporel n'y est pas le même. Dans l'hystérie, c'est la conversion hystérique, qui implique une histoire psychique et une forme symbolique d'expression du désir érotique. Le symptôme corporel, tel que la paralysie, se laisse analyser et révèle le passé historique psychique.

Dans les troubles psychosomatiques, le symptôme implique bien plus un rejet de la vie psychique. Ce que le psychique, même inconscient, ne prend pas en charge, les représentations donc qui sont déniées, provoqueront des troubles médicaux, mais sans signification inconsciente. L'école psychosomatique de Paris (IPSO) à la suite des travaux de Pierre Marty, Michel Fain, etc. a montré que ce qui y était en cause, c'est le défaut ou l'absence de symbolisation : la pulsion n'est pas traitée psychiquement sur le modèle du travail du rêve mais elle s'attaque sans médiation au corps, il est alors question de pensée opératoire . Pour les cas ou l'atteinte organique n'est pas trop développée, le travail de l'analyste devra être, selon l'expression de Joyce McDougall, d'« hystériser les symptômes ».

En psychanalyse, l'hystérie ne recouvre donc pas tout trouble physique inexplicable par une affection médicale autre que psychique. Il s'agit d'une structure à part entière.

Hystérie, féminité et devenir dans la modernité

Pour Hippocrate, les Égyptiens de l'Antiquité et nombre de leurs successeurs y compris dans la médecine des Lumières jusqu'à Jean-Martin Charcot, le phénomène hystérique était limité aux femmes comme l'origine du mot hystérie (utérus en grec) le souligne d'ailleurs d'emblée. Cette pathologie est restée fortement associée à la féminité, en dépit des efforts au XIX siècle de Charcot, Janet, Freud, Breuer, etc. qui ont chacun démontré l'existence d'hystéries chez les hommes.

La psychanalyse, à la suite de Wilhelm Fliess, a posé les bases théoriques d'une « bisexualité psychique » constitutive de tous les humains ce qui modifie profondément l'appréhension de la question de l'hystérie. Notons que les symptômes hystériques de conversion – avec ou sans crise grande-ou-petite – ont pratiquement disparu du champ clinique à la faveur de symptômes souvent plus discrets où l'érotisation et le refoulement sont prépondérants. La théâtralité, l'exhibitionnisme infantile, l'artificialité de manifestations d'émotivité en sont quelques-unes des expressions modernes de cette tendance qui est aussi soumise aux modes. Comme chacun peut le constater, elles ne sont pas l'apanage des femmes ce qui était plus le cas au début du XX siècle.

Classifications

Le courant de la psychiatrie inspiré du behaviorisme a donc abandonné les modèles notamment janétien et freudien sur les névroses et notamment l'hystérie qui a ainsi disparu du vocabulaire à la faveur des catégories CIM de trouble somatoforme et de trouble de la personnalité histrionique (DSM) qui ne recouvrent pas le concept d'hystérie dans la mesure où elles s'attachent exclusivement à décrire des symptômes visibles et appréhendables sans présupposé de sous-bassement psychologique intrapsychique.

Dans le DSM-IV, le trouble somatoforme constitue une catégorie à part entière, regroupant tant le trouble somatoforme lui-même que, par exemple, l'hypocondrie. Le trouble somatoforme n'est pas donc situé dans la même catégorie que le trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive : le trouble somatoforme n'est, dans le DSM, pas un trouble de l'anxiété - mais il est, simplement, un trouble somatoforme.

Hystérie et art

Alors que les expériences de Charcot à la Salpêtrière sont le prélude à une réflexion théorique sur l'hystérie, qui a donnera plus tard naissance à la psychologie moderne et la psychanalyse, le poète Baudelaire s'interroge sur l'usage que l'artiste pourrait faire de l'application volontaire des phénomènes qui attirent ainsi l'attention des savants de son temps :

« L'hystérie ! Pourquoi ce mystère physiologique ne ferait-il pas le fond et le tuf d'une œuvre littéraire, ce mystère que l'Académie de médecine n'a pas encore résolu, et qui, s'exprimant dans les femmes par la sensation d'une boule ascendante et asphyxiante (je ne parle que du symptôme principal), se traduit chez les hommes nerveux par toutes les impuissances et aussi par l'aptitude à tous les excès ? »

La figure hybride du poète hystérique fait écho, bien sûr, aux romans de l'époque (le fameux « Madame Bovary c'est moi » de Flaubert) mais Baudelaire, en définissant ainsi le projet d'une expérimentation volontaire d'une symptomatologie alors comprise comme essentiellement féminine, rompt avec la simple conversion connue des romantiques et des générations antérieures, inaugurant une pratique dont la trace se retrouve dans tout l'art ultérieur, des outrances littéraires de Lautréamont à celles de Dada, jusqu'à certaines de ses manifestations les plus contemporaines.

Dans la fiction

Oh My God! (Hysteria) est une comédie romantique britannique réalisée par Tanya Wexler, sortie en 2011. Dans le Londres victorien, le docteur Mortimer Granville, avec l'aide de son ami Edmund St. John-Smythe, invente le vibromasseur comme remède à la prétendue « hystérie féminine »…

中文百科
歇斯底里发作的女性
歇斯底里发作的女性

歇斯底里(Hysteria)指无法控制的情感发泄。在过去是一种精神疾病的名称,又被称为癔病或癔症。症状是由于未知恐惧等原因而情绪失控,或幻想身体某部位不舒服,却无法被医学检查出来。现在医学界已逐渐停止使用该词,转而使用更精确的词汇描述不同症状,如转换障碍和分离障碍。

辞源

“歇斯底里”是音译自拉丁文hysteria,词源于希腊文hystera(子宫),因为当时病因被认为是女性子宫扰动。 按照中国传统的讲法,具有同等病征的病况一般被归类为中邪、鬼上身、癫痫、癔病等,癔病即“心意病也”。

历史

欧洲在19世纪前的两千年里一直认为歇斯底里是由于女性子宫扰动、游走或倒错造成的。当时认为怀孕可以消除该症状。在19世纪中晚期,该病主要指性功能障碍,治疗方法是用手、振动器或喷水进行生殖器按摩,使患者达到性高潮。19世纪末至20世纪初,医学界逐渐认识到该病是一种心理疾病,20世纪中期以后,歇斯底里症被细分为许多精神疾病,医学界已逐渐停止使用该词,转而使用更精确的词汇描述不同症状,如转换障碍和分离障碍。

症状

情感爆发:病人在精神因素作用下突然失常,哭叫、打人、毁物等,发作时有轻度的意识状态,发作后部分遗忘。

意识朦胧:表现为梦游或在意识朦胧下突然出走,而清醒后对发生过的事毫无记忆。

心因性遗忘:对曾经是或者仍然是创伤性或者应激性的事件部分或全部遗忘。

疏离综合症:自我的人格分离或是对周围环境的「非真实感」。

多重人格:表现出两种或以上的完整人格,不同人格之间还可能存在各种关系。

刚塞尔综合症:假性痴呆。

附体障碍:在迷信的背景下常出现的「附身」。

法法词典

hystérique adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel hystériques )

  • 1. extrêmement agité (péjoratif)

    une foule hystérique

  • 2. médecine : en psychiatrie atteint de la névrose caractérisée par l'exagération de l'expressivité ou la somatisation

    un patient hystérique

  • 3. médecine : en psychiatrie de la névrose caractérisée par l'exagération de l'expressivité ou la somatisation

    les symptômes hystériques

hystérique nom commun - masculin ou féminin ( hystériques )

  • 1. personne déséquilibrée ou au comportement très agité (familier; péjoratif)

    c'est un véritable hystérique!

  • 2. médecine : en psychiatrie personne présentant une névrose caractérisée par l'exagération de l'expressivité ou la somatisation

    psychanalyser une hystérique

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k n. m. 1. 法语字母表中第11个字母2. k〈计〉千 (kilo-)代3. K 元素钾(potassium)符4. K [黄金成色单位]开(carat)符5. K [钻石重量单位]克拉(carat)代6. K (constante)符常见用法

formulation n. f. 1. 表达;表达法2. 列出公式,列方程式,系统阐述

unification n.f.统一;划一

scille n. f. [植]绵儿

robustesse n.f. 强壮, 健壮, 结实;茁壮

afficheur n.张贴广告者; 广告张贴工; 广告公司, 广告商

tenacement adv.固, 固执

pourpre n.f.1. (古代)大颜料2. 〈书面语〉(古代)大衣料 [象征富贵] 3. 〈书面语〉(罗马)执政官职位;帝位, 王位 4. 〈书面语〉鲜, 绯— n.m.1. 2. pourpre rétinien 【生理学】视质3. 【医学】4. 【动物学】荔枝螺5. 【化学】 pourpre minéral, pourpre de Cassius 金锡 — a.

pragmatisme n.m.【哲学】实用主义

imprégnation n.f.1. 〈旧语,旧义〉【生物学】受精, 受孕, 受胎2. 透, 渍, 3. 灌输;同化