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seigneurie
时间: 2023-09-19 14:00:08
[sεɲœri]

n. f 1领主权2领地, 庄园3领主土地权[土地出让后权利仍]4(世纪威尼斯等城市共和国的)市政议会5 Sa S~, Votre S~老爷[旧时对领主的尊称]; 大人[对法国辟时期贵族院议员和英国上院议员的尊称]

词典释义
n. f
1领主权
2领地, 庄园
3领主土地权[土地出让后权利仍]
4(世纪威尼斯等城市共和国的)市政议会
5 Sa S~, Votre S~老爷[旧时对领主的尊称]; 大人[对法国
辟时期贵族院议员和英国上院议员的尊称]
短语搭配

Votre Seigneurie老爷,阁下

Il ne serait point décent de manger la friture avant le potage, et Vos Seigneuries sont trop bien élevées pour se permettre des incongruitées semblables (Gautier).在喝肉汤前吃油煎食品是不得体的,老爷们很有教养,决不会允许这类失礼的举动。(戈蒂埃)

原声例句

Son Excellence le comte de Monte-Cristo, leur dit-il, a donné des ordres positifs pour que la voiture demeurât toute la journée aux ordres de Leurs Seigneuries ; Leurs Seigneuries peuvent donc en disposer sans crainte d’être indiscrètes.

“基督山伯爵大人已确确实实地吩咐过了,”他说,“马车今天整天听两位大人的吩咐,所以两位大人只管请用好了,不必怕失礼。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Hurrah pour vous alors, ma belle dame, cria le capitaine, et puisse Dieu m’envoyer souvent des pratiques comme votre seigneurie !

“您真是大好人,漂亮的夫人,”船长大声说,“但愿上帝能经常赐给我像您大人这样的实惠顾客!”

[三个火枪手 Les Trois Mousquetaires]

Je crois bien l’avoir particulièrement rencontré, il y a quelques années, chez madame la princesse Bagration et dans les salons de sa seigneurie le vicomte Dambray, pair de France.

我想几年前我在巴格拉西翁公主夫人家中见到过您,还在法国贵族院议员唐勃莱子爵大人的沙龙里和您见过面。”

[悲惨世界 Les Misérables 第五部]

Il fait refermer les portes du palais de la  seigneurie sur les Pazzi qui s'y trouvent avant de les faire pendre aux fenêtres du palais.

[硬核历史冷知识]

例句库

Le territoire est composé de neuf communes délimitées par les anciennes seigneuries.

国家由九个古代庄园划定的地区组成的。

法语百科

Une seigneurie est une institution médiévale et moderne occidentale assurant l'encadrement économique et judiciaire des populations par un individu ou une personne morale n’exerçant pas nécessairement la souveraineté. La seigneurie est une réalité distincte du fief, qui est l'un des modes d'exercice de la seigneurie, avec l’alleu.

La seigneurie est un ensemble de terres, c’est-à-dire de propriétés foncières, de droits et de redevances. Elle est dans une certaine mesure, l'héritière de la villa de l’Antiquité tardive en même temps que la résultante de l'éparpillement du pouvoir public avant l'an 1000. La seigneurie est le cadre privilégié par lequel l’aristocratie médiévale assure sa prééminence sociale, économique et politique. La limitation des prérogatives seigneuriales est l'un des biais par lequel le pouvoir des États s'affirme à la fin de l'époque médiévale et durant l'époque moderne. Dans certains pays, comme le Royaume-Uni, des réalités ressortissant à la seigneurie subsistent encore.

On estime entre 40 000 et 50 000 le nombre de seigneuries en France au XVIII siècle.

Définition

Reconstruction d'un château médiéval, Bachritterburg, Bade-Wurtemberg

La naissance de la seigneurie comme cadre économique et judiciaire est difficile à établir. On ne commence à vraiment comprendre le fonctionnement seigneurial qu'à partir du moment où la documentation est suffisamment abondante, c'est-à-dire à partir du XII siècle.

L'historiographie, reprenant les analyses de Georges Duby, divise traditionnellement le fonctionnement seigneurial en deux institutions, la seigneurie foncière, c’est-à-dire le fonctionnement de la seigneurie comme un grand domaine, et la seigneurie banale, l’exercice de droits ressortissant du fonctionnement public et pouvant s'exprimer notamment par la contrainte sur les hommes soumis à la seigneurie, droits que les hommes du Moyen Âge nommaient ban. Cette distinction est cependant contestée non seulement parce qu'elle n'apparaît pas dans les sources médiévales, mais aussi et surtout parce que le principe même de la seigneurie tient à la fusion de la domination foncière et du pouvoir de commandement.

Le seigneur

Le possesseur d'une seigneurie porte le titre de « Seigneur » ; il peut être un individu, dans la très grande majorité des cas un ressortissant de la noblesse, mais aussi une personne morale le plus souvent une institution ecclésiastique telle une abbaye, un chapitre cathédral ou canonial ou un ordre militaire. Le pouvoir du seigneur s'exerce par divers intermédiaires, dont le plus important est le bailli. Le souverain peut aussi être seigneur ; les seigneuries qu'il possède forment le domaine royal.

Le titre de seigneur est aussi accordé, surtout à l'époque moderne, à des individus titulaires de fiefs nobles qui ne sont pas pour autant des seigneuries. Ces « seigneurs » sont parfois appelés sieurs, à ne pas confondre avec « sire », terme équivalent à celui de seigneur à l'époque médiévale. L'individu dont relèvent un ensemble de censives peut porter le titre de seigneur censier ; celui qui possède le droit de haute-justice porte le titre de seigneur justicier. Le titre de seigneur de paroisse est parfois appliqué aux seigneurs ayant autorité, notamment comme patron, sur une église paroissiale.

Les modes de la détention de la seigneurie varient : elle peut être tenue en fief, c'est-à-dire conférée par une personne à une autre en échange de services, ou en alleu, sans aucune dépendance. La personne conférant un fief à un autre est dénommée seigneur, même si le fief en question n'est pas une seigneurie, ce qui peut entraîner des confusions. Dans ce cas, pour des raisons de clarté, l'expression « seigneur féodal » peut être employée.

La seigneurie foncière

Le seigneur est le propriétaire direct ou éminent des biens fonciers de sa seigneurie.

La notion de propriété absolue sur un bien ne peut s'appliquer, car d'autres que l'utilisateur principal ont des droits sur ces biens. On distingue dans la seigneurie foncière deux ensembles : la réserve qui est l'ensemble des biens dont le seigneur se réserve l'exploitation directe, et les tenures, biens dont l'exploitation est confiée à un tenancier contre paiement d'une redevance, dénommé le plus souvent cens, et de services comme la corvée. La répartition entre réserve et tenures varie selon les époques et les régions. Dans les tenures les seigneurs détiennent ce que l'on appelle la propriété éminente, quand le tenancier n'a que la propriété utile. Les tenures de la seigneurie et leurs différentes mutations sont inscrites dans un livre terrier, soigneusement conservé puisque déterminant quels sont les droits du seigneur sur chaque terre.

La plupart des seigneuries foncières ont une assise rurale, mais il n'est pas rare de rencontrer des seigneuries urbaines, souvent aux mains de seigneurs ecclésiastiques. Ces seigneuries sont globalement plus difficiles à étudier que les seigneuries rurales à cause de leur grand enchevêtrement. À Paris existaient ainsi les seigneuries de Notre-Dame, de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés, du Temple...

La taille des seigneuries est très variable : certaines ne peuvent comprendre qu'un hameau, d'autres des régions entières. La seigneurie a longtemps été liée à la figure du château fort, qui serait son centre de direction en même temps que son expression la plus forte. En fait nombre de seigneuries, notamment, mais pas exclusivement urbaines, n'ont jamais contenu de château. À l'inverse il pouvait exister plusieurs châteaux dans une même seigneurie. Lorsque le seigneur réside sur sa seigneurie, il y possède au moins un logis seigneurial, dont le rôle est aussi symbolique, démontrant l'autorité du seigneur sur « ses » hommes. À l'époque moderne, certaines constructions sont en théorie réservées au logis seigneurial, comme les girouettes ou le pigeonnier.

Bien que les seigneurs fonciers exercent toujours en théorie leur propriété éminente, en pratique il leur devient vite impossible d'exercer les droits qui en ressortent, tels que l'expropriation, sur leurs tenanciers. Toutefois, les droits ressortissants de la seigneurie banale assurent aux seigneurs une réelle autorité sur les tenanciers. Il arrive même que dans des régions de seigneuralisation tardive, telle que la Prusse de l’ordre Teutonique, les droits de la seigneurie foncière, tels que la corvée, soient transcendés par des droits d'origine banale comme le servage.

La seigneurie banale

La seigneurie banale est l'exercice de prérogatives d'essence publique sur les hommes dépendants d'une seigneurie. Ce droit de ban est dans bien des cas un pouvoir de contrainte, qui assure au seigneur des revenus bien supérieurs à ceux de la seigneurie foncière. Le ban se diffuse dans la plupart de l'Occident dans la seconde moitié du XI siècle. Il se manifeste notamment par des services et des redevances fortes, mais dont la composition et l'importance varient fortement selon les régions et les époques. On peut citer les droits d’ost, c'est-à-dire d'obligation de participer aux actions militaires du seigneur, les droits de péages sur le passage des marchandises, les droits sur les héritages ou le contrôle des installations agricoles villageoises comme le pressoir, le moulin ou le four. Le contrôle de la justice par le seigneur est peut-être l'héritage le plus important de la seigneurie banale, mais les pouvoirs royaux s'attachent dès le Moyen Âge à restreindre ce contrôle sur la justice.

La seigneurie banale semble plus affaiblie en milieu urbain qu'en milieu rural, notamment dans les villes où coexistent plusieurs seigneuries. Les ressortissants peuvent jouer des différentes juridictions seigneuriales les unes contre les autres. Le mouvement communal, qui voit les habitants des villes donner naissance à des institutions propres, s'accompagne souvent de la suppression des droits d'origine banale, par rachat ou cession du seigneur.

Comme la seigneurie foncière, la seigneurie banale peut se diviser, par voie d'héritage ou de cession. Cette division peut ne porter que sur l'un des droits ressortissants de la seigneurie banale, ce qui peut complexifier à l'extrême le schéma de détention de la seigneurie. Ces co-seigneuries sont particulièrement présentes dans le Midi de la France, mais peuvent se retrouver partout.

La coseigneurie

Une seigneurie peut être partagée de manière indivise entre plusieurs titulaires, soit par héritage, soit parce que deux seigneurs sont conjointement à l’origine de la création d’une bastide.

La seigneurie à l’époque médiévale

Les origines de la seigneurie

Une position historiographique ancienne voyait dans le démembrement de la villa du bas Empire l'origine de la seigneurie. Aujourd'hui, on attribue plutôt à un remembrement du grand domaine un rôle moteur dans le développement de la seigneurie. Ce remembrement est difficile à observer, par suite du manque de sources, mais on peut tenter de distinguer plusieurs mouvements.

Dans la zone méditerranéenne, on observe un mouvement de concentration des propriétés dès le X siècle notamment au détriment des alleux paysans. En Italie du Nord, le mouvement est particulièrement noté dans la remise de propriétés paysannes aux églises à cause de la pratique du prêt sur gage. En Catalogne, le mouvement se fait au profit non seulement des églises, mais aussi de l'aristocratie des comtes et vicomtes. En Italie centrale et méridionale, le phénomène majeur est celui de l’incastellamento étudié par Pierre Toubert : la population se rassemble dans des ensembles fortifiés qui deviennent les sièges d'autorités seigneuriales.

Ailleurs, le mouvement de concentration est plus tardif : il s'observe en Mâconnais ou dans le saint Empire au XI siècle, puis au XII siècle avec la constitution des seigneuries cisterciennes ou prémontrées, même si ces dernières présentent des différences avec d'autres seigneuries monastiques, notamment dans le mode d'exploitation en faire-valoir direct.

Les conquêtes paysannes du XII siècle

Selon Georges Duby, le XII siècle voit la progression de la situation du paysan vis-à-vis du seigneur. Il distingue pour cela trois phénomènes : la persistance de l’alleu paysan, notamment l’alleu « clandestin », créé à la faveur des défrichements, la division des tenures entre plusieurs héritiers, cause de l’affaiblissement des impositions seigneuriales et la conquête de privilèges collectifs par les communautés paysannes. Il observe à cette époque une diminution de la rente foncière, notamment par l'affaiblissement des redevances pour les tenures, et une difficulté des seigneurs à prélever efficacement les nouvelles formes d'imposition dues à la seigneurie banale. Dans le contexte de communications difficiles du Moyen Âge, le seigneur est forcé de recourir à des intermédiaires, qui diminuent d'autant le montant des prélèvements. Tout ceci explique selon Duby le rééquilibrage des profits seigneuriaux sur la réserve, exploitée en faire-valoir direct. La réserve rassemble bien souvent les meilleures terres de la seigneurie, quand elle ne rassemble pas la majorité des terres seigneuriales, comme en Angleterre. Elle est exploitée par des groupes d'ouvriers agricoles, qui ne disposent que d'une micro-tenure et dépendent donc du travail accordé par le seigneur dans sa réserve.

La seigneurie à l'époque moderne

La seigneurie survit dans l'époque moderne comme l'un des cadres structurants la société rurale. Son rôle en milieu urbain diminue très fortement. Toutefois son importance économique tend à se réduire à la réserve, la redevance des tenures étant payée en numéraire, l’inflation la rend quasi-inexistante dans la plupart des cas. Les redevances banales tendent elles aussi à se disparaître ou du moins à diminuer très fortement. C'est la fonction judiciaire de la seigneurie qui résiste le mieux à l'époque moderne.

Les justices seigneuriales

Pour exercer sa justice le seigneur peut nommer des officiers qui sont souvent recrutés parmi les notables de la seigneurie. Les vavasseurs de ce seigneur exercent pour son compte le droit de basse justice sur le territoire de leur vavassorie. Le seigneur tient une cour chaque année, nommée plaid général ou assises. Cette justice seigneuriale est généralement en recul face aux juridictions royales, notamment par des procédures d'appel systématique auprès des présidiaux et des parlements dans les condamnations entraînant de fortes peines (ce que l'on appelle en France la Haute justice). En France une ordonnance de 1670 définit les cas royaux qui sont soustraits à la justice seigneuriale. Cette ordonnance prévoit également que les baillis ou les sénéchaux peuvent instruire une affaire ressortissant normalement de la justice seigneuriale si cette dernière n'a pas engagé l'instruction dans les vingt-quatre heures. Les affaires portées devant la justice seigneuriale se réduisent donc souvent, en milieu rural, aux affaires de voisinage, bornage des champs ou utilisation des chemins. Les justices seigneuriales sont souvent dénoncées par les justiciables à cause de la cupidité ou de l’incompétence de certains seigneurs ou officiers seigneuriaux, mais elles sont aussi appréciées pour leur proximité et leur rapidité. En 1788, le gouvernement royal réforme les justices seigneuriales en subordonnant leur exercice à l'entretien d'un personnel qualifié et en permettant le pourvoi des justiciables directement devant une juridiction royale. Les justices seigneuriales sont abolies en France dans les réformes de l'été 1789.

Un cas de « seigneuries nouvelles » : la Nouvelle-France

La colonisation française de la Nouvelle-France illustre bien la place importante que réservent les hommes de l'époque moderne à la seigneurie. En effet alors que cette institution peut nous apparaître comme déjà au XVII siècle une survivance du Moyen Âge, les autorités de colonisation vont fonder leur régime d'exploitation des terres sur elle. La première seigneurie attestée semble être celle de Louis Hébert en 1623, mais c'est surtout à partir des années 1630 que la Compagnie des Cent-Associés, à laquelle le roi a concédé la seigneurie de toute la Nouvelle-France, inféode en grand nombre des seigneuries sur l'axe du Saint-Laurent. Comme en France, les seigneuries de Nouvelle-France associent des éléments fonciers et de puissance publique, tel l'exercice de la justice. Ces prérogatives sont elles aussi rognées par le pouvoir royal qui cherche à leur soustraire une part importante des affaires judiciaires, en ne leur laissant plus que la basse justice. La plupart des justices seigneuriales de Nouvelle-France disparaissent au cours du XVIII siècle.

Au Québec, la propriété éminente issue du régime seigneurial a connu une exceptionnelle longévité. En 1854, sous l'impulsion de Sir Louis-Hippolyte Lafontaine et Sir George-Étienne Cartier, l’Acte abolissant les droits et devoirs féodaux dans le Bas-Canada vient réformer à l'échelle de la province les divers droits seigneuriaux comme les lods et ventes, en remplaçant ceux-ci par le paiement d’une rente seigneuriale fixe. Les tenures en censive deviennent francs alleu roturiers.

Le gouvernement de Louis-Alexandre Taschereau crée en 1935 le Syndicat national du rachat des rentes seigneuriales (SNRRS), ayant pour but d’homologuer les livres terriers afin de convertir en capital rachetable les rentes constituées. Temporairement, ce sont les municipalités qui collecteront ces rentes, converties en taxes municipales.

C’est le 11 novembre 1940 que les propriétaires de biens seigneuriaux ont perçu pour une dernière fois leurs rentes seigneuriales. À partir de cette date, quelque 60 000 cultivateurs de 245 seigneuries disposent d'un maximum de 41 ans pour racheter le capital des rentes constituées. Les derniers restes des rentes seigneuriales ont ainsi progressivement disparu au Québec avant 1981.

中文百科
法国的庄园
法国的庄园

庄园指大农场,唐宋时的中国、古代日本及中古欧洲的大农场都称作庄园。在中世纪的西欧,庄园(manor)发展成自给自足的农村经济共同体。

中国

唐宋时期,面积不太小、互相毗连的一片私有土地,有时称庄园。为了强调土地私有,庄园会冠以主人之姓,如李家庄张家庄之类,或起个别致名字,带有自我炫耀的意味。 唐末及北宋「庄园」十分盛行,大半是地主自己经营的农场。庄园经营方式不一,有奴僮、有雇农、有佃农。到宋代,使用奴隶的农场愈来愈少,使用雇工耕种渐渐增加。从北宋末年开始,以雇工经营的大农场也愈来愈少,地主逐渐将土地出租给佃农。 唐朝中叶,官僚地主侵夺田地,均田制废止,地主庄园经济便日益发展起来,如田庄、庄田、庄宅、庄院、山庄,宰相韦宙的“江陆别业”、宋之问的“兰田山庄”、王维的“辋口庄”等都是有名的大庄园,江南军使苏建雄,“有别墅,在昆陵,恒使傔人李诚来往检视”。早在唐高宗时,王方翼就已经“辟田数十顷,修饰馆宇,列植竹木”。唐玄宗诏称:“王公百官及富豪之家比置庄田,恣行吞并”。安史之乱后,均田制既坏,庄园经济更加发达,陆贽指出:“今制度弛紊,疆理隳坏,恣人相吞,无复畔限,富者兼地数万亩,贫者无容足之居”。 唐代的僧侣也都有大量土地,宜春郡的齐觉寺,“其寺常住庄田,孳畜甚多”。又如少林寺有柏谷庄,**40顷。吐蕃亡国后,各地教派割据,政教合一,出现很多庄园。

日本

在古代日本是指由贵族、大寺院、神社所占有,具有经济效益的领地。 庄园制度的出现,在政治上,削弱了天皇和朝廷的中央集权。 在经济上,促进了古代日本各地区的发展。 背景 天皇和朝廷,分别于723年和743年,颁布了鼓励开垦耕地的《三世一身法》和《垦田水世私财法》。 756年,为了减轻农民的生活压力,朝廷将农民的杂徭时间减半,并免除当年的调、庸。因此,农民的生活环境得到改善,于是有更大动力从事耕作。 然而,这些原为改善农民生活的新政策,最大得益者并非农民,而是贵族、大寺院和神社。这些集团掌握着政治权力以及社会财富。在开辟土地的事业上,他们占有主要的农业生产工具,包括镐、镰等。 政策给予这些利益集团更多机会扩大自己的地方势力,让他们借机大肆圈占荒地和山林野地,并驱使自家的奴婢、负债的农民和逃亡而来的外地农民进行大规模的开垦。 这些利益集团,往往在新开辟的土地中,创建住宅和仓库,私家庄园由此而形成。 这些庄园不断为庄园主提供收入。庄园主为了进一步增强实力,于是采用强买或霸占等方式,肆意侵吞周边的国有土地,以及原属农民的土地。

欧洲

德国一所庄园的主屋 英国1086年Slaughter庄园遗迹 古堡为中心和周围农户构成的庄园 庄园(manor),是中世纪欧洲基本经济单位。当时因城市毁坏、商业衰退,欧洲经济,沦为自给自足的农业型态,经济关系也是以劳务交换、以物易物为主。 庄园生产包括粮食、衣物、工具等各项生活所需,是一个农村共同体,也是一个自治的政治单位,内有耕地、公地、教堂、领主邸第与农奴住宅等。庄园土地属领主拥有,农奴负责耕作。领主与农奴之间有互相约定的权利与义务──农奴提供劳役、耕作、缴税;而领主则必须分给土地、提供保护、运行司法。领主在庄园中设置的生产设施,如磨坊、烤炉与榨酒设备,农奴必须付费使用。 农奴〔serf〕身分介于自由人与奴隶之间。人身自由并没完全失去,但身分又附著于土地。倘无领主同意,不可任意离开庄园,故其非完全的自由人。虽然农奴自由受限制,且生活艰苦,但有一定的保障。农奴只要履行义务,就可以世代耕作土地;一旦遇到困难,领主亦有义务提供适当的协助。 庄园制度的意义 封建制度的基础在土地;经营这土地的方式则是庄园制度。「庄园制度」"Manorialism"来自"Manor",类似罗马词汇的"Villa"。所谓的庄园可以有以下三层意义,这三者都是组成庄园制度的重要因素。第一、地缘上的意义,也就是指一个乡村,有土地,有人民;农业是他的生活方式。第二、是农耕上的地位,是基于一种特殊的土地分配、耕种方式,以及领主私有地和其他农人持有时间的复杂关系。第三、是一种政治或者法律上的地位,在领主的统治下,每一个庄园自成一个独立的政治系统。所以庄园制度跟封建制度是不可分的两者。领主对于庄园内有相对的统治权。综合上述所言,政治经济层面上庄园制度固然是封建的一部分,但从社会的角度,庄园经济跟封建制度没有关系。因为两者构成的主角是两个世界的人。封建制度限于领主跟武士,而庄园制度则是农奴。这是两个不相流通的世界。这两者个关系是政治跟经济的,而不是社会的。 庄园制度的历史背景 庄园制度的起源根封建制度一样古老,也包含许多罗马与日耳曼传统。庄园经济之所以成为中世纪欧洲的主要制度,如同封建制度一样,是因为第十世纪卡洛林王朝的解体与欧洲政治的混乱。罗马时代就有大庄园(Villa)的存在。地主拥有广大土地,由奴隶与佃农来耕种。但两者有根本性质上的不同,第一,罗马大庄园的所有者是地主本身,奴隶是替他工作的,地主直接控制每一块土地。中古庄园则不是,土地的所有者是贵族与武士,他们无瑕参与耕种,为了获得农奴的劳力,将庄园土地分割给农奴耕种,自己保留较小的「私地」(Demesne)或者称为「直属地」。中古庄园的领主对于土地没有所有权,所有权在国王,只有使用权跟管理权。罗马地主对于土地内的奴隶,没有政治权利,不同于中古庄园。 庄园经济的特质 中古欧洲的混乱导致庄园必须自己自足,退回到原始的经济。货币经济可以说完全不存在,完全以物易物。直到十二世纪开始,商业复兴,城市兴起才慢慢改变这种体制。庄园经济的一个特色就是「公社合作」(Communal cooperation),就是农奴必须共同生产。由于经济的困难,各种农具与牲口都由领主提供。所以农奴可以说是一无所有,因此必须共同耕作。另外因为土地的贫瘠与耕种技术的落后,庄园经济普遍采行三年轮耕制。把耕地分为三个部份,「春耕地」、「秋耕地」以及「休耕地」。

法法词典

seigneurie nom commun - féminin ( seigneuries )

  • 1. histoire ensemble des terres dépendant d'un seigneur féodal

    les tenures d'une seigneurie

  • 2. histoire ensemble des droits que détenait un seigneur féodal

    il exerce une seigneurie impitoyable sur ses gens

  • 3. titre honorifique de civilité réservé à certains dignitaires [Remarque d'usage: précédé d'un adjectif possessif; prend une majuscule quand il est forme d'adresse; s'emploie pour les membres de la Chambre des lords en Grande-Bretagne]

    il disait que sa seigneurie était toujours la bienvenue dans sa demeure

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