Produits cosmétiques
Classe d'esthéticiennes, États-Unis, 1946
Un cosmétique (du grec : kosmeo, « je pare, j'orne ») est une substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec diverses parties superficielles du corps humain, notamment l'épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les ongles, les lèvres, les organes génitaux externes, les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, protéger, parfumer, maintenir en bon état, de modifier leur aspect ou d'en « corriger » l'odeur.
Les cosmétiques sont des produits d'hygiène et d'embellissement qui restent superficiels dans leurs actions.
Plus généralement la cosmétique est l'art d'embellir les choses sans en transformer la nature intrinsèque. Le terme est par exemple utilisé en informatique pour désigner le résultat d'un traitement par une opération qui change l'apparence du résultat (présentation, ordre des éléments...) sans en changer les données.
On parle de travail cosmétique lorsque quelque chose doit subir un traitement de présentation sans être modifié en profondeur à partir du derme ou de l'organisme… Les produits cosmétiques modifient l'apparence avec des produits superficiels, maquillage, odeurs, hygiène, propreté, etc.
Au I siècle, non sans risques pour leur santé, Néron et Poppée éclaircissaient leur peau avec de la céruse (carbonate de plomb, très toxique) et de la craie, soulignaient leurs yeux au khôl (contenant du plomb toxique) et rehaussaient leur teint et leur lèvres avec du rouge (toxique quand il s'agissait de cinabre).
C'est avec les retours des croisades que le maquillage semble s'être répandu en Europe du Nord ; à partir du XIV siècle, les nobles usent de la crème hydratante, du fond de teint, de la teinture pour cheveux et du parfum et dès le XVIII siècle les cosmétiques sont utilisés dans toutes les classes sociales.
Avec le temps, les cosmétiques ont varié selon les modes et les matières premières disponibles. Certaines recettes comme le cold cream de Galien sont encore utilisées aujourd'hui, d'autres recettes sont presque abandonnées comme les bains de bouche à l'urine. Certains produits très dangereux pour la santé (dont le fameux blanc de céruse, facteur de saturnisme) ont néanmoins été très utilisés ; jusqu'au début du XIX siècle la plupart des cosmétiques européens et nord-américains contiennent du plomb.
Au XX siècle et surtout au XXI siècle, l'industrialisation et des découvertes changent le visage de la cosmétologie : parfums de synthèse, dérivés pétroliers, tensioactifs synthétiques et stabilisateurs d'émulsion. Ces nouveaux ingrédients ainsi que des formulations complexes réalisées par des chercheurs caractérisent les cosmétiques modernes, qui ont bénéficié pour leur large diffusion de l'avènement de la publicité.
Précisions
Sont des cosmétiques
les produits d'hygiène : démaquillant, dentifrice, déodorant, gel douche, gel nettoyant intime, savon, shampoing, bain de bouche
les produits de soin visage : crème antirides, crème de jour, crème de nuit, crème hydratante, eau florale, gommage, lait, masque de beauté, baume pour les lèvres, tonique, sérums…
les produits capillaires : après-shampooing, défrisant, gel, huile, laque, masque, teinture,
les produits de maquillage : anti-cerne, autobronzant, ligneur (eyeliner), fard, fond de teint, khôl, mascara, poudre, produit pour blanchir la peau, rouge à lèvres, vernis à ongles
les parfums : eau de Cologne, eau de toilette parfum, eau de parfum
les produits solaires : crèmes, huiles ou lotions après-soleil et solaires
les produits pour le rasage et les produits dépilatoires : après-rasage, crème dépilatoire, mousse à raser
les préparations pour bains et douches : bain moussant, huile de bain, sels de bain
les produits de soin corps : huile, lait, gommage, crème pour les mains.
Ne sont pas des cosmétiques
un cosmétique ne soigne pas, ce n'est pas un produit thérapeutique et médicamenteux. Les médicaments doivent obtenir une autorisation de mise sur le marché et prouver leur efficacité par des tests, mais les cosmétiques sont utilisés à des fins superficielles.
les produits alimentaires : la cosmetofood, la cosmétique alimentaire, appartient à la pharmacopée pour certain mais pour d'autres à la cosmétique dans ce cas la séparation entre ces deux univers est flou. Chronologiquement on parle de cosmétique ( Esthétique & Cosmétique ). La dermo cosmétique appartient au domaine de l'esthétique cosmétique, à la dermatologie, que l'on trouve en Parapharmacie ou grandes surfaces, avec comme couleur symbolique le vert et blanc, et on parle de médicament par prescription ( ordonnance ) pour une maladie ( Médecine ). Dans l'Antiquité il n'y avait pas de distinction entre toutes ces professions, elles appartenaient à la Médecine. L'origine des cosmétiques et des parfums, ainsi que la science appartenaient à la Médecine. Au fur et à mesure de l'Histoire il y a eu une séparation et une distinction des professions.
Un cosmétique ne se mangerait pas si l'on suit la définition stricte de la cosmétique. Ainsi un complément alimentaire n'est pas considéré vraiment comme un cosmétique. Cependant certains aliments comme l'huile d'olive ou le miel sont utilisés comme ingrédients cosmétiques. Toutefois les messages publicitaires soulignent les bienfaits des cosmétiques pour la peau et l'hygiène de vie, et les laboratoires de recherche concentrent leur travail sur une " cosmetofood ".
Caractéristiques des cosmétiques
Quelles que soient leurs formes (crèmes, gels, émulsion, etc.), les cosmétiques ont généralement tous la même structure :
un ou plusieurs principes actifs : substances actives qui assurent l'efficacité du produit. Le terme principe actif est couramment utilisé même si l'expression principe actif est normalement réservée aux médicaments.
un excipient chargé de transporter les principes actifs.
des additifs : adjuvants (pour parfumer, faire mousser, etc.), conservateurs notamment parabènes, colorants, antioxydants, émulsifiants, stabilisateurs de pH, tensioactifs, agents de contrôle de la viscosité, etc.
Finalement, un cosmétique peut facilement contenir une vingtaine d'ingrédients, choisis parmi les 8 000 ingrédients cosmétiques référencés.
Les différents ingrédients peuvent être d'origine végétale (lavande, amande douce, etc.), animale (suif, etc.), minérale (paraffine, argile, silicium organique, etc.) ou encore de synthèse (silicone, parfum synthétique, etc.).
Les fabricants de produits cosmétiques ont l'obligation de documenter, par les essais et études appropriés, les revendications figurant sur leurs notices ou emballages et dans la publicité concernant l'activité du produit (anti-ride, hydratant, amincissant, etc)
Cosmétiques naturels
On a vu se développer récemment des produits cosmétiques "Bio" ou "Naturel". Les caractéristiques permettant l'utilisation de ces qualificatifs ont fait l'objet de longues discussions. L'appellation "Bio" est réservée à des produits cosmétiques dont les ingrédients sont issus de l'agriculture biologique. Elle fait l'objet de certifications délivrées par diverses organisations privées (ECOCERT en France, SOIL Association, BDIH, AB etc. ailleurs), utilisant chacune leur référentiel d'évaluation du produit et de ses ingrédients.
Les cosmétiques dits "naturels", sans définition précise, correspondent en général à des formulations exemptes d'ingrédients d'origine pétrochimique. La revendication "naturel" ou la certification "Bio" portent sur l'origine des ingrédients utilisés et leur traçabilité. Elle n'apporte à elles-seules aucune garantie sur la sécurité ou l'efficacité du produit. Certains ingrédients d'origine minérale, végétale ou animale subissent des transformations qu'on peut qualifier de chimiques.
La dernière des tendances (depuis 2010) est au développement des parfums dits biologiques ou naturels. L'organisation Ecocert certifie aujourd'hui des eaux de toilette et des eaux de parfums : ainsi les ingrédients doivent répondre à une charte très stricte interdisant les phtalates utilisés dans l'industrie chimique de la parfumerie classique.
La cosmeto-food est une technique cosmétique qui consiste à exploiter les bienfaits des fruits, légumes, épices et autres ingrédients dans des soins beauté, mélangés à des huiles naturelles (huile d'amande douce, huile d'argan, huile d'olive...).
Cette technique présente notamment l’avantage de ne contenir aucun produit de synthèse. Les ingrédients utilisés sont frais car souvent issus de producteurs locaux, et respectent le rythme des saisons, pour garantir l'efficacité des molécules et ne pas être trop gorgés d'eau.
Histoire et industrie
Le marché des cosmétiques repose sur un tissu d'entreprises multinationales. Les produits cosmétiques représente actuellement un chiffre d'affaires mondial dépassant les 100 milliards d'euro.
En 2015, les 10 entreprises qui dominent ce marché sont :
L'Oréal
Unilever
Procter & Gamble
Colgate-Palmolive
Estée Lauder
Johnson & Johnson
Shiseido
Avon Products
Beiersdorf
Kao Corporation
Législation et sécurité
Le domaine des cosmétiques est régi par une législation relevant en Europe autrefois de la Directive européenne 76/768/CEE amendée 7 fois depuis 1976, et maintenant du Règlement (CE) n 1223/2009 applicable dans tous les pays membres de l'Union européenne). Elle dresse une liste positive pour l'utilisation des colorants, conservateurs et filtres solaires ainsi qu'une liste négative (substances interdites) contenant, entre autres, les substances CMR (Cancérigène Mutagène Reprotoxique).
L'annexe 1 du Règlement exige un dossier de sécurité pour chaque produit cosmétique.
En Europe, la sécurité des produits cosmétiques et de leurs ingrédients est surveillée par le SCCS (Scientific Committee for Consumer Safety), instance rattachée à la Commission européenne pour l'évaluation scientifique de la sécurité des produits de consommation. Elle évalue toutes les nouvelles données scientifiques susceptibles de concerner les produits cosmétiques. Elle émet également des recommandations en vue d'adapter le Règlement à ces nouvelles données. Par ailleurs, le Règlement a institué le système de "cosmétovigilance" permettant de recenser rapidement toute information relative à d'éventuels effets indésirables liés à l'utilisation des produits cosmétiques.
Certains cosmétiques provoquent parfois des réactions directes ou secondaires chez certaines personnes allergiques ou s'étant sensibilisées à un des ingrédients du produit, sans parfois que cela puisse être anticipé à partir de données de sécurité disponibles en raison de la faiblesse numérique de la population concernée par les premières études.
C'est pourquoi la réglementation oblige les fabricants à indiquer sur l'emballage ou étiquette de leur produit, outre leur nom et adresse, la liste complète des ingrédients dont la présence de certaines substances naturelles réputées allergènes.
Les produits cosmétiques mis sur le marché sont soumis aux contrôles permanents des autorités, notamment en France de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) et de l'Agence nationale de la santé et du médicament (ANSM titutions afin de retrouver la traçabilité, du fabricant, du labo, des ingrédients, et des pourcentages, les examens d'efficacité…, ceci est une protection pour le consommateur en cas de problème, ou d'allergie avec un produit cosmétique.
En matière de protection de l'environnement, les exigences du règlement REACH (sur l'enregistrement, l'évaluation, l'autorisation et les restrictions des substances chimiques), mais ce dernier, entré en vigueur le 1 juin 2007 ne concerne que les substances produites en grandes quantités, et exclut les nanoproduits. Tous les autres ingrédients utilisés pour la fabrication de produits cosmétiques sont concernés, ce qui restreint l'emploi de substances susceptibles de nuire à l'environnement, dont celles qui sont peu biodégradables.
Divers indices laissent penser que certains composants cosmétiques pourraient avoir un effet de perturbateur endocriniens, voire pourraient augmenter le risque d'avortement spontané pour les esthéticiennes qui sont en contacts plus fréquents avec eux.
Santé et environnement
Pour être commercialisé et librement utilisé, un cosmétique ne devrait pas nuire à l'environnement ni à la santé, or plusieurs composants de cosmétiques qui ont été fréquemment utilisés dans ces produits (traditionnels ou industriels) et parfois le sont encore sont des perturbateurs endocriniens (actifs à faible dose), des produits toxiques (comme dans certains kohls traditionnels) et il semblerait y avoir une relation, pour un équipe de chercheur polonais,entre la fréquence d'utilisation d'un produit cosmétique et le risque de cancer du sein (qui tend à augmenter non seulement au stade post-ménopausique, mais aussi chez les très jeunes femmes).
Diverses substances toxiques (plomb, certains éthers de glycols) sont maintenant interdites dans la plupart des pays, et les fabricants effectuent des tests de tolérance des cosmétiques pour éliminer les produits toxiques, allergènes, photosensibilisants, etc., de leurs gammes de produits. L'oxyde d'éthylène, utilisé dans certains cosmétique a été classé cancérigène et mutagène (avec « des preuves suffisantes de cancérogénicité pour le cancer du sein ») et divers xénoestrogènes sont soupçonnés de pouvoir contribuer au risque de cancers dits "hormonaux" (cancer du sein, des testicules, de la thyroïde...) dont les parabens, sels d'aluminium, phtalates, ou le bisphénol A. Les effets synergiques des mélanges de ces produits chimiques (effet cocktail) sont encore difficiles à cerner, d'autant qu'ils se combinent aux effets d'autres facteurs environnementaux (dont l'exposition au soleil ou aux UV artificiels), d'éventuelles prédispositions génétiques et du vieillissement de la peau et de l'organisme.
En 1994, une étude américaine a porté sur le taux de fausses couches chez des femmes nord-américaine (de Caroline du Nord), de 22 à 36 ans, ayant travaillé dans le domaine de la cosmétique, coiffure ou soins aux ongles durant leur grossesse. Sur 8.356 femmes ayant une licence en cosmétologie, ils ont identifié celles qui ont été enceintes entre 1983 et 1988 (** % ont accepté de répondre à deux enquêtes par questionnaires écrit). L'étude a porté sur 96 femmes ayant connu un avortement spontané et 547 ayant eu un bébé viable et qui ont travaillé à temps plein en cosmétologie ou dans d'autres emplois durant le 1 trimestre de leur grossesse. L'étude a montré une association statistiquement significative entre avortement spontané et le nombre d'heures travaillées par jour en cosmétologie, le nombre de soins aux cheveux effectués sur des clients par semaine, l'utilisation de désinfectants à base de formaldéhyde, et le fait de travailler dans des salons de manucure, où des soins aux ongles étaient prodigués par d'autres employés. L'étude n'a par contre pas trouvé de corrélations très significatives pour le personnel à temps plein qui effectuait peu de soins aux cheveux, ou parmi les personnes qui travaillaient moins de 35 heures par semaine, ce qui laisse penser que les produits utilisés pour les soins aux cheveux (dits chemical services pour les anglophones) pourraient affecter la santé reproductive, peut-être via des effets de perturbation endocrinienne.
Ces dernières années c'est le "Paraben" qui était utilisé comme conservateur (bactéricide) dans presque tous les produits cosmétiques (voir dossiers Afssaps) ou formules en cosmétologie. Il existe plusieurs types de parabens, mais le plus nocif a été interdit et/ou retiré de nombreuses formulations car perturbateur endocrinien voire potentiellement cancérigène. Ceci est devenu un argument de vente dans le marketing de produits cosmétiques dits « Sans Paraben », etc. Les consommateurs, très avertis et très regardant sur les produits naturels, contestaient les Parabens nuisibles pour leurs santé.
Critiques et controverse
XX siècle, la publicité et la presse féminine ont considérablement favorisé le commerce et la popularité des cosmétiques. Dans les pays riches, certains cosmétiques sont utilisés par des jeunes filles et parfois jeunes garçons à un âge de plus en plus jeunes (chez les bébés parfois), et de plus par les personnes âgées. Les produits et accessoires de démaquillage, solvants à ongle pouvant avoir des effets sur la santé ont suivi ce marché. Quand un segment du marché est en perte de vitesse, les industriels inventent de nouveaux produits fluo, intégrant des paillettes, ou ayant un goût (pour les rouges à lèvre par exemple). Par la publicité et des conditionnements étudiés, ils cherchent à conquérir un public plus jeune et plus âgé (avec les produits dits anti-âge, anti-vieillissement)…
Des critiques à l'égard des cosmétiques semblent avoir depuis longtemps existé. Elles émanent de certains moralistes et religieux (Chrétiens, mormons, Musulmans… notamment, mais aussi au XX siècle de divers groupes (hippies, féministes ou d'activistes défenseurs des animaux (utilisés pour les tests sur animaux d'allergie en laboratoires ou tués pour leur graisse (graisse de baleine ou de phoque autrefois utilisées pour les rouges à lèvre par exemple) et d'une partie du public des ONG ou de grandes ONGE comme Greenpeace qui dans le cadre de sa campagne éco-consommation/Vigitox , inquiètes de la teneur en de nombreux produits chimiques toxiques ou potentiellement toxiques ou allergènes ou perturbateurs endocriniens de la plupart des cosmétiques, dont dérivés du pétrole, sodium lauryl sulfate (SLS), et parabens . Greenpeace reproche notamment aux autorités de santé de ne pas tenir compte des synergies entre produits chimiques (« effet cocktail»), ni de « la complexité des voies d’exposition, en particulier par contamination de l’environnement ou transfert de la mère à l’enfant lors de la grossesse ou de l’allaitement » ni du « fonctionnement de certains cancérogènes, ou de ces substances qu’on appelle « perturbateurs hormonaux » » (…) « De plus, aucune indication ne lui est donnée sur la possible toxicité des ingrédients utilisés. Le consommateur n’a donc aucun moyen d’évaluer la « dangerosité » du produit qu’il achète ». L'ONG a interpellé les fabricants par écrit en leur demandant quelle était leur politique concernant certains produits fréquemment présents dans les cosmétiques et en particulier ceux qui figurent dans la liste de la convention OSPAR (Oslo Paris) qui a dressé une liste de substances persistantes, bioaccumulables et toxiques (PBT) à éliminer en priorité pour la protection de l’environnement marin Atlantique ;
Dibenzodioxines polychlorées (PCDD)
Dibenzofuranes polychlorés (PCDF)
Biphényles polychlorés (PCB)
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Pentachlorophénol (PCP)
Paraffine chlorée à chaîne courte (SCCP)
Isomères de l’Hexachlorocyclohexane (HCH)
Mercure et composés organomercuriels
Cadmium
Plomb et composés organiques du plomb
Composés organoétains
Nonylphénol / Ethoxylates de nonylphénol (NP/NPE)
Musk xylène
Retardateur de flamme au brome
Les phtalates, dont
Dibutylphtalates (DBP)
Diéthylhéxylphtalates (DEHP)
Les autres muscs synthétiques nitrés
les muscs polycycliques
Les autres phtalates
Les autres éthoxylates d'alkylphénol
Le bisphénol A (fortement suspecté d'être un perturbateur endocrinien)
Le PVC des contenants
De nombreuses études publiées mettent en cause l'innocuité des surfactants.
Le sodium lauryl sulphate (SLS) dont on sait au moins depuis le début des années 1980 qu'il cause notamment des irritations de la peau et des dermatites
Les Parabens sont aussi des irritants de la peau et sources de dermatite de contact chez les individus ayant développé une sensibilité allergique au paraben (faible pourcentage de la population). L'expérimentation animale a aussi montré que les parabènes ont une activité œstrogènique, agissant comme xénoestrogènes .
L'utilisation prolongée de maquillage a également été lié à l'amincissement des cils.
Des fragrances synthétiques sont largement utilisés dans les produits de consommation, dont certains peuvent provoquer des réactions allergiques
Enfin, les compagnies produisant des cosmétiques sont périodiquement critiquées pour l'utilisation d'arguments pseudoscientifiques non basés sur des preuves scientifiques, souvent conjointement à des allégations environnementales émaillant leur étiquettes, publicités et discours marketing présentant leurs produits comme naturels, issus de l'Artisanat ou de la tradition ou au contraire de "technologies de pointe", alors qu'ils contiennent surtout des produits courants issus de la chimie de synthèse.
Nanoproduits et nanomatériaux
Alors qu'il n'existait pas encore de définition normées, dans l'Union européenne ;
En 2007, le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs a produit une première définition : « des nanoparticules : particules ayant au moins une dimension à l’échelle nano (une dimension < 100 nm). Les nanoparticules se distinguent selon 2 groupes :
i) solubles et /ou dégradables lorsqu’elles sont appliquées sur la peau (liposomes, microémulsions, nanoémulsions) et
ii) les particules insolubles (TiO2, fullerènes, quantum dots), des nanomatériaux : matériaux ayant une ou plusieurs dimensions externes ou structure interne à l’échelle nano, qui pourrait lui conférer de nouvelles propriétés par rapport au même matériau sans caractéristiques nano ».
Plus tard, l'ICCR (International Cooperation on Cosmetic Regulation, 2010) précisera dans un rapport les critères et méthodes de détection des nanomatériaux dans les produits cosmétiques. Ce rapport présente également la définition des nanomatériaux dans les produits cosmétiques :« une substance utilisée dans un cosmétique est considérée comme étant un nanomatériau s'il s'agit d'un ingrédient insoluble, délibérément fabriqué, dont au moins une dimension est de l'ordre de 1 à 100 nanomètres dans la formulation finale, qui est suffisamment stable et persistant dans un milieu biologique pour permettre une interaction éventuelle avec des systèmes biologiques ».
en 2009, le Règlement Cosmétique donne une définition juridique du nanomatériaux :
« un nanomatériau est un matériau insoluble ou bio-persistant, fabriqué intentionnellement et se caractérisant par une ou plusieurs dimensions externes, ou une structure interne, sur une échelle de 1 à 100 nm ». (le Règlement précise que cette définition peut évoluer avec les progrès dans la connaissance ».
Législation
Council Directive 76/768/EEC of 27 July 1976 on the approximation of the laws of the Member States relating to cosmetic products (OJ L262, 27/9/1976, p169)