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词典释义:
épique
时间: 2023-09-16 18:21:35
[epik]

a.1. 史, 英雄 2. 史般, 惊心动魄;〈讽刺语〉了不起, 令人难忘

词典释义
a.
1. 史, 英雄
les poèmes épiques d'Homère荷马史
poète épique

2. 史, 惊心动魄;〈讽刺语〉了不起, 令人难忘
discussion épique 难忘争论
La lutte contre l'incendie fut épique .那场跟火灾搏斗是惊心动魄
Ce fut épique .〈讽刺语〉这真是了不起。
近义、反义、派生词
近义词:
homérique,  héroïque,  fabuleux,  fantastique
反义词:
dramatique,  lyrique,  prosaïque
联想词
héroïque 英雄,英勇; épopée ; apocalyptique 末日; grandiose ,宏,雄; poétique ; mythologique 神话, 有关神话; romanesque 小说般; fantastique 幻想,虚构; mémorable 值得记忆,值得纪念,难忘; onirique ,梦幻; parodique 滑稽地模仿;
短语搭配

poème épique叙事诗, 史诗

discussion épique难忘的争论

poète épique史诗诗人

soldats épiques英雄士兵

sujet épique史诗般的主题

lutte épique惊心动魄的斗争

Ce fut épique.〈讽刺语〉这真是了不起。

le cycle épique troyen一组关于特洛伊的史诗

Notre voyage fut épique!我们的旅行真令人难忘!

原声例句

Son récit prenait une forme épique, et je croyais écouter quelque Homère canadien, chantant l’Iliade des régions hyperboréennes.

他的故事具有史诗的形式,我听他讲,好像是在听一位加拿大的荷马在朗诵着北极的《伊利亚特》。

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

Mais épuisés par une traversée épique, Shackleton et ses hommes ne peuvent accoster à cause de l'un des pires ouragans possibles.

经历了一次史诗般的航行后,沙克尔顿和他的队员们因为遭遇了一场最糟糕的飓风之一而无法靠岸。

[硬核历史冷知识]

Et donc… un sujet de récit épique, qui peu à peu devient des légendes.

因此,马成为了叙事史诗的主题,逐渐演变成了传说。

[硬核历史冷知识]

Son origine est sûrement moins épique et encore plus lointaine.

羊角面包的起源肯定没那么惊心动魄,而且肯定更为久远。

[Jamy爷爷的科普时间]

C'est idéal pour bien démarrer, choisir votre stratégie et mener un combat épique, à la conquête de la planète.

这非常适合你开始选择策略并进行史诗般的战斗,进而征服整个星球。

[硬核历史冷知识]

Apollonius nous fait part d'un combat aux proportions épiques entre la belle et redoutable sorcière Médée contre Talos.

阿波罗尼古奥斯告诉我们,美丽而可怕的女巫美狄亚与塔罗斯之间展开了一场史诗般的战斗。

[硬核历史冷知识]

Quant aux moyens immédiats, une situation violente étant donnée, il les voulait violents ; en cela, il ne variait pas ; et il était resté de cette école épique et redoutable que résume ce mot : Quatrevingt-treize.

至于目前的办法,一种凶暴的环境已经形成,他坚持用暴力;在这点上,他不改变;他对那可怕的史诗般的学派信守不渝,这学派用三个字概括:“九三年”。

[悲惨世界 Les Misérables 第五部]

Les historiens et les écrivains gratifièrent plus tard cette scène de descriptions épiques mais, ce jour-là, tout avait été d’une parfaite banalité.

不管后来的历史学家和文学家们如何描述,当时的真实情景就是这样平淡无奇。

[《三体》法语版]

Les deux images ont chacune leur théâtralité : l’une a le côté épique et vivant du théâtre médiéval ; l’autre le mystère et l’intemporalité d’un instant suspendu.

这两幅图像各有戏剧性:一幅具有中世纪戏剧的史诗和生动的一面:另一个暂停的时刻的神秘和永恒。

[L'Art en Question]

La construction de cet ouvrage de dimension épique, à l'assaut des montagnes débute au 16e siècle.

这座史诗般的建筑,攻打群山,始于16世纪。

[中国之旅]

例句库

Le drame épique, les personnage bien caractérisé, les ennemis inoubliable...C'est vachement une experience que l'on ne peut que trouver dans les théâtres et cinémas.

紧张的剧情,富有个性的角色,难以忘却的敌方角色...... 很显然,这是一次人们只有在戏剧场和电影院所能体会到的一次经历。

La lutte contre l'incendie fut épique.

那场跟火灾的搏斗是惊心动魄的。

Bien que, ce monde est destiné à laisser les gens qui poursuivent le coeur de saint à abtenir le fin dramatique, mais, ça peut évoluer un poème épique de l'esprit, un esprit parfait!

虽然,这个尘世注定要让追求平实之心的人,领受悲剧的结尾,但,却可以演绎出精神史诗,灵魂的完美!

Le paradoxe de larévolution, comme l’épique chevauchée du chevalier àla tristefigure, vit dans la conscience de l’écrivain.

革命的悖论,如同面容忧伤的骑士史诗般的骑行,活跃在作家的意识中。

Ce fut épique.

讽刺语〉这真是了不起

Est-ce la nostalgie des grands poète épiques pour le passé ?

这是史诗诗人们的那种对过往的怀古的忧伤吗?

法语百科

Le massacre des prétendants par Ulysse, épisode de l'Odyssée d'Homère.

Une épopée (du grec ancien ἐποποιία / epopoiía, de ἔπος / épos, « récit ou paroles d’un chant » et ποιέω / poiéô, « faire, créer » ; littéralement « l’action de faire un récit ») est un long poème d’envergure nationale narrant les exploits historiques ou mythiques d’un héros ou d’un peuple.

Le terme d’épopée peut, par extension, renvoyer à une suite de hauts-faits militaires et à la littérature qui y est relative. On parle ainsi d’épopée napoléonienne, l'épopée de Gilgamesh ou l'épopée d'Ulysse.

Par extension également, un grand nombre de poèmes particulièrement longs, comme Evangéline de Longfellow ou la Divine Comédie de Dante, sont qualifiées d’épopées, bien que ne correspondant pas nécessairement aux caractéristiques traditionnelles du genre. De même, de nombreux textes, poèmes ou romans, à l’instar du Dit du Genji, ont pu être dits épiques en raison de leur dimension fondatrice ou de leur importance majeure dans la culture d’un peuple.

Caractéristiques de l’épopée

L’épopée se rattache originellement à une tradition orale, transmise par des aèdes itinérants, griots, chamans, conteurs, bardes ou troubadours. Elle était certainement dite ou psalmodiée sur une musique monocorde, parfois chantée. D'abord retranscription de fragments récités, parfois à partir de sources différentes, elle devient par la suite un genre littéraire en soi, l’œuvre d’un seul auteur, qui continue cependant souvent à utiliser des procédés hérités de la tradition orale. On peut ainsi distinguer épopées primaires ou populaires et épopées secondaires, également dites épopées littéraires.

Puisant ses sources dans l’Histoire, l’épopée s'en distingue notamment par le souci de la part de son auteur de créer une œuvre relatant des faits vraisemblables, et non pas de relater des faits réels comme l’historien. Ses relations avec la réalité historique sont donc très variables, au point que le poème épique inclut fréquemment une dimension merveilleuse, son contenu tanguant de l’Histoire au mythe et du mythe à l’Histoire.

Parce que le poème épique est principalement destiné à faire l’éloge d’un peuple ou d’un héros national, se devant de surmonter maintes épreuves, guerrières comme intellectuelles, pour atteindre ses objectifs, le poète se permet de nombreux artifices, figures de style, dont l’hyperbole occupe une part importante. Ces ornements confèrent également à l’œuvre plus de vie et constituent tout son caractère poétique.

La poésie épique « centrée sur la troisième personne, met fortement à contribution la fonction référentielle » du langage – c'est-à-dire qu'elle peint un monde, des événements (tandis que la poésie lyrique privilégie plutôt l’expression des émotions d’un Je, et que la poésie dramatique met en scène un dialogue, où domine le "tu"), donc que le poète n'y doit pas se mettre en avant, mais au contraire s'effacer devant son récit et les personnages qu'il met en scène.

Selon Hegel, qui parle de « Bible d’un peuple », l’épopée a une forte dimension fondatrice. Elle narre un épisode « lié au monde en lui-même total d’une nation ou d’une époque », dont elle constitue « les véritables fondations de la conscience ». C'est à ce titre qu'elle se déroule sur un « sol ouvert en lui-même à des conflits entre des nations entières ».

« Partout en Europe, on écrit, on cherche et on découvre des épopées, qu’il s’agisse de nouveaux ou d’anciens mythes, matières ou textes. On peut citer à titre d’exemples Don Juan de George Gordon Byron, Hermann und Dorothea de Goethe, la redécouverte de la chanson des Nibelungen, la production de l’épopée nationale finlandaise Kalevala ou encore de grands projets de roman à vision épique : la Comédie humaine de Balzac ou Voina i mir (La Guerre et la Paix) de Léon Tolstoi. »

Évolution

La plus vieille épopée du monde

La plus ancienne épopée retrouvée à ce jour serait celle intitulée l’Épopée de Gilgamesh. Elle est datée du III millénaire av. J.-C. et aurait été rédigée en sumérien à partir de récits légendaires sumériens et babyloniens mettant en scène le roi Gilgamesh d’Uruk. L’histoire de cette épopée illustre parfaitement la volonté originelle d’immortaliser des récits oraux en les fixant, puisque des exemplaires en ont été retrouvés traduits en hittite et en hourrite dans un espace particulièrement large regroupant la Mésopotamie, l’Anatolie et la Syrie. Particulièrement longue, l’Épopée de Gilgamesh trouve son origine dans des mythes divers et variés, issus de nations différentes. Si elle se présente davantage comme la quête d’un héros poussé par des intérêts égoïstes, elle revêt un symbolisme très important, présentant peut-être une épopée de tout un chacun, à portée plus universelle que nationale, sous-tendue par une volonté didactique, celle de montrer que l’homme peut puiser en soi une énergie surhumaine, tout en se devant de prendre conscience de ses limites.

Épopée grecque

On attribue généralement à l’aède légendaire Homère les deux premières épopées grecques : l’Iliade et l’Odyssée. L’origine de ces deux textes n'est pas certaine : divers récits et anecdotes portant sur le siège de la ville de Troie par les Achéens, colportées par de nombreux aèdes, y auraient été rassemblées, couchées par écrit et rédigées avec soin par Homère, à moins que ce travail n’ait été réalisé ultérieurement, à partir des récits d’Homère lui-même, si même les thèses posant son existence sont fondées.

L’Iliade et l’Odyssée furent pendant des siècles un élément fondamental de la culture grecque. À l’époque classique, l’épopée, l’un des trois genres poétiques, avec le drame et la poésie lyrique, que distinguaient les Grecs, est pourtant concurrencée par la poésie dramatique. Au IV siècle, Aristote écrit une Poétique où il compare les deux genres, donnant finalement la prééminence au genre dramatique, et où il en offre une théorisation sommaire. Il y justifie par exemple l’emploi du « mètre héroïque » (l'hexamètre dactylique) pour l’épopée, qu’il pense le mieux adapté aux objectifs de ce genre. D’après lui, en effet « l’héroïque est le plus posé des mètres et celui qui a le plus d’ampleur : aussi se prête-t-il le mieux aux noms étrangers et aux métaphores, car la poésie narrative est la plus riche de toutes. »

Épopée latine

Virgile entouré des muses Clio et Melpomène (musée national du Bardo, près de Tunis)

L’épopée acquiert avec sa romanisation un statut tout différent de celui qu'elle possédait en Grèce. Si à l’époque grecque classique, l’origine des épopées homériques se perd dans des temps légendaires, à Rome en revanche, son origine est bien connue, ses auteurs bien définis et l’influence grecque, donc étrangère, est déterminante. Les écrivains s'adonnant à l’écriture de poèmes épiques sont en effet avant tout des érudits, fin connaisseurs d’une poésie grecque dont ils n'hésitent pas à s'inspirer largement, aussi bien d’un point de vue technique qu’en ce qui touche le fond des textes.

La première épopée en latin est en réalité une traduction de l’Odyssée réalisée par un esclave d’origine grecque, Livius Andronicus. Ennius entreprend de composer une épopée de sujet latin, mais il utilise un vers d’origine grecque, l’hexamètre dactylique. L’épopée latine se constitue donc en partie par rapport au modèle grec, qui pèse considérablement sur la littérature latine.

L’Énéide de Virgile, l’épopée latine la plus célèbre, est le récit du périple d’Énée, ancêtre mythique des Romains fuyant Troie assiégée par les Grecs. L’Énéide remplit ainsi une fonction qu'elle partage avec beaucoup d’épopées, celle de donner à un peuple des récits fondateurs. Cependant, l’épopée latine se distingue radicalement de l’épopée de type homérique : il ne s'agit pas de récits constitués par une tradition mais de textes élaborés par des auteurs connus.

Épopée en Inde

Illustration manuscrite de la bataille de Kurukshetra

La littérature indienne classique foisonne dans le genre épique. Cependant, elle ne connaît pas un seul genre d’épopée, mais plusieurs styles épiques ont été codifiés selon des normes bien distinctes. En plus des deux grandes épopées nationales, il faut compter avec les puranas, les itihâsa(s) et les kavya(s), entre autres. Parmi ces genres épiques distincts, un nombre limité est retenu comme œuvres majeures (ou maha). 18 purâna(s) et 5 kavya(s) sont ainsi retenus, parmi un nombre bien plus grand. On peut noter les noms de deux poètes indiens : Kalidasa, auteur de 2 kavya(s): le Raghuvamsa et le Kumarasambhava. On doit en outre à Somadeva, une œuvre encore plus vaste que le Mahâbhârata : le Kathâsaritsâgara, mais ce dernier n'emprunte à la forme épique qu'une histoire centrale très diluée sur laquelle il compte un nombre important de contes.

Les deux grand poèmes, le Mahâbhârata et le Rāmāyana, respectivement d’une longueur de 250 000 et 24 000 vers, n'ont pas manqué d’être comparés à la Bible de par l’influence morale, culturelle et philosophique qu'ils ont exercé sur la civilisation indienne et ce, malgré leur caractère épique. En effet, bon nombre d’épisodes sont postérieurs à l’œuvre primitif qui de toute évidence était très proche par sa forme de l’épopée grecque. Narrant en effet tous deux des aventures relatives à la mythologie hindoue, et malgré la description de nombreuses batailles et l’emploi de nombre de figures de rhétoriques des plus diverses, ces épopées ont un caractère principalement didactique. Ainsi, le discours que tient Bhisma sur son lit de mort, comprenant exactement 19 494 versets, ou encore le Bhagavad-Gîtâ (Chant du Bienheureux), long poème philosophique inclus dans le sixième chant du Mahâbhârata, sont-ils des digressions constituant de véritables codes moraux, au fondement de la religion hindoue.

Épopée africaine

L’épopée africaine relève de la littérature orale. Elle est souvent chantée, dansée ou dite, sur un accompagnement musical à la harpe ou au mvett. En Afrique de l'Ouest, l'une des épopées les plus connues est l'épopée de Soundiata, centrée sur le personnage semi-légendaire de Soundiata Keïta qui aurait fondé au XIII siècle l’Empire du Mali. Cette geste légitime et fonde de la sorte la société malinké. Les Bambaras disposent de l'épopée bambara de Ségou. Les Peuls disposent d'épopées comme l'épopée de Silâmaka et Poullôri qui se réfère à leur lutte contre la domination qu'a exercée sur eux le royaume de Ségou aux XVIIetXVIII siècles. En Afrique de l'Est se sont développées des épopées médiévales comme le cycle de Fumo Liyongo dans l'aire swahili.

Ces récits étant transmis en Afrique par les griots, ceux-ci peuvent être considérés comme les dépositaires ou les garants des traditions de leur peuple qu'ils perpétuent par la description et la narration des hauts-faits des héros qui en sont à l’origine. Les griots varient largement dans leurs noms, leur mode de formation, leurs compétences, leur statut social et leurs fonctions précises aux sein des sociétés où ils vivent.

Une épopée écrite est apparue plus tardivement dans les régions du Maghreb de l’Afrique musulmane, où les qasida évoquent une « sainte lutte » et des poèmes épiques comme l’Utendi wa Tambuka (un utenzi swahili) exaltent la victoire de l’islam ou celle de causes nationales et patriotiques.

La Mal'aba (ملعبة الكفيف الزرهوني) constitue une épopée marocaine de l'époque mérinide. Elle décrit la tentative d'union du Maghreb qu'avait entreprise le sultan Abu_al-Hasan_ben_Uthman. Écrite en dialecte marocain, elle représente aussi une origine du malhoun. Ibn Khaldoun la mentionne à la fin de sa "Muqaddima" comme étant l'une des principales épopée lyriques de l'art appelé "Mala'ib" (ملاعب).

Chanson de geste

La chanson de geste consistait dans la récitation ou la déclamation d’un poème généralement décasyllabique par un trouvère ou un troubadour, souvent accompagné à la vièle. La formule « Oëz seignor! », attestée dans beaucoup de prologues de chansons de geste rappelle sa finalité essentiellement orale. La narration en est historique, malgré une exagération manifeste, puisque la chanson de geste célèbre un passé glorieux (ère carolingienne, héroïsme croisé) par le récit des exploits des héros des temps passés, posés comme champions de la foi, modèles de vertu qui, par leur goût de l’honneur, leur profond respect des liens féodaux, servent à l’exaltation des valeurs chevaleresques. Les héros sont donc des personnages réels, auxquels sont prêtés une force surhumaine, un courage à toute épreuve, etc., qui se sont illustrés en des actions diverses. On retrouve ainsi, entre autres, l’empereur Charlemagne, son neveu Roland, Guillaume d’Orange, Raoul de Cambrai, Godefroy de Bouillon, Bertrand Du Guesclin.

Saga scandinave

Les sagas sont des récits transmis de génération en génération dans les pays de culture norroise, c’est-à-dire dans les anciens pays vikings, tout particulièrement l’Islande et la Norvège, composés et chantés par les sagnamenn, un équivalent scandinave des bardes gaéliques ou des troubadours et trouvères européens. Elles relatent surtout des faits liés aux voyages et aux guerres menées par les Vikings à l’intérieur de leurs territoires aussi bien que par-delà l’océan, dans le Groenland qu’ils furent les premiers à découvrir. Elles se basent donc souvent sur des faits historiques, et même les aventures les plus fictionnelles qui y sont narrées témoignent d’un souci de vraisemblance marqué. Elles furent rédigés en prose entre le XII et le XIV siècles afin d’assurer leur pérennité, alors même que leur nom, à l’étymologie proche des verbes allemand sagen et anglais to say, révèle bien une origine exclusivement orale. Principalement héroïques, leur personnage principal est souvent une incarnation des vertus nationales, et très mis en valeur, comme le montre ce début commun à nombre de sagas : « Der var en mann ved navn » (« Il était un homme nommé… »).

Épopée japonaise

L’épopée japonaise est tardive et d’inspiration largement historique. Le terme nippon, gunki monogatari renvoie à la réalité complexe d’un genre regroupant des œuvres très diverses, au rapport avec l’oralité très inégal, et généralement rédigées en prose.

Des deux plus importants monogatari, le genji monogatari et le Heike Monogatari, le premier s'apparente davantage à un roman psychologique et social qu'à une épopée dans le sens traditionnel du terme. Le deuxième quant à lui est le récit de la guerre de Gempei, une guerre civile qui embrasa le Japon au XII siècle, durant l’époque trouble dite de Kamakura. Originellement oral, le Dit des Heike est fixé par écrit entre la fin du XIII siècle et le XIV siècle par des transcripteurs se basant sur des récitations de bonzes aveugles, accompagnées au luth à quatre cordes. Même si elle est écrite en prose, l’œuvre est donc fortement rythmée et cadencée.

L’épopée japonaise a joué un rôle essentiel dans la culture japonaise, puisqu'elle fut une source d’inspiration majeure pour l’ensemble de la culture japonaise, qu'il s'agisse des arts (Ukiyo-e), du théâtre (nô, kabuki, joruri et bunraku) ou de la littérature.

Épopée russe

La byline (en russe : были́на bylina, pluriel были́ны byliny) est une forme traditionnelle de la poésie narrative héroïque de la Russie ancienne, transmise oralement à l'origine. Les bylines content les hauts faits de bogatyrs (preux chevaliers) et d'autres personnages légendaires. Elles étaient à l'origine en vers libres accentués et chantées.

Les bylines sont un mélange de chants historiques et d'épopées mythiques, inspirées du folklore du Nord de la Russie. On distingue habituellement deux périodes pour les bylines : les bylines de Kiev et celles de Novgorod.

Les bylines de Kiev sont épiques, avec un héros réunissant des qualités comme le courage, le respect, le désintéressement. Ce sont des bylines qui correspondent à l'idéal du noble-guerrier qui conquiert de nouveaux territoires.

Les bylines de Novgorod racontent les aventures du marchand Sadko et de l'explorateur-aventurier Vassili Bousslaiev. Ce sont des bylines à la gloire d'activités qui développèrent pacifiquement une grande république.

Épopée post-médiévale en Occident

Après le Moyen Âge, l’épopée devient un genre largement éteint, mais si peu de poètes s’y essaient, beaucoup d’entre ceux qui s’efforcent malgré tout d’en perpétuer la tradition passent à la postérité. Les exemples portugais et anglais illustrent bien cette idée, puisque chacun de ces deux pays s’y verra rédiger une grande épopée, d’inspiration nationale pour le Portugal, avec les Lusiades de Camões, relatant le voyage de Vasco de Gama, et religieux pour l’Angleterre, avec Le Paradis perdu de John Milton. Il convient également de faire mention des multiples tentatives épiques allemandes, et notamment de celle de Klopstock, qui signe avec La Messiade un poème d’une grande originalité, porté aux nues par la jeune génération romantique, et notamment Goethe, avant de sombrer dans l’oubli, peut-être inspiré par la ‘’Christiade’’ de Vida, une épopée renaissante en latin. Parmi les romantiques, en France, Chateaubriand avec Les Martyrs, épopée en prose, Lamartine avec La Chute d'un ange et Hugo tentèrent de donner un nouveau souffle à ce genre.

Roger délivrant Angélique. Scène de l’Orlando furioso illustrée par Ingres (1819, musée du Louvre)

Épopée française

Jeanne d’Arc, l’une des plus grandes héroïnes nationales, fut le sujet de nombreuses épopées.

« Les Français n’ont pas la tête épique ! » s’exclame Théophile Gautier, constatant que si les poètes français ont été très prolifiques en matière d’épopées, aucune d’entre elles ne peut rivaliser avec les chefs-d’œuvre du genre réalisés dans d’autres pays européens. En effet, les quelques épopées sérieuses rédigées pour perpétuer un genre disparaissant ne font pas date dans l’histoire de la littérature, et si leur nom perdure, c’est surtout en raison de leur échec dans cette entreprise. C’est le cas par exemple pour La Pucelle ou La France délivrée de Chapelain ou encore la Henriade de Voltaire, la première s’inscrivant parfaitement dans la tradition classique tandis que la seconde était surtout destinée à raviver l’identité nationale française et véhiculer les valeurs des Lumières. Un autre exemple marquant est celui de la Franciade. Commandée par Charles IX à Pierre de Ronsard afin de doter la France d’un grand poème national, ce dernier abandonna l’entreprise avant de l’avoir achevée. Gautier explique ces échecs par une « absence de style », cet « émail indestructible qui fait durer éternellement la pensée qu’il recouvre : la longueur et la dimension ne font rien pour l’immortalité d’un ouvrage » : ces poèmes seraient, écrit-il encore «enfoncés au plus profond des eaux noires de l’oubli, tous parfaits, tous construits selon les lois de l’architectonique, de la symbolique, de l’ésotérique, et autres recettes admirables, chefs-d’œuvre auxquels ne manque, pour pouvoir être lus, qu’une toute petite chose bien dédaignée, bien repoussée aujourd’hui par les mystagogues et les rêveurs à grandes prétentions… la forme, rien que cela !». Mais il faut préciser que le parnassien se fait une très grande idée de la grande épopée, qu’il compare au « but le plus escarpé que puisse tenter la pensée humaine, comme un louable effort pour arriver au sommet olympien, qui n’a gardé sur son front, depuis tant de siècles, que l’empreinte ineffaçable de la sandale d’Homère. Les poèmes épiques retenus par l’histoire littéraire sont donc des parodies, et notamment le Virgile travesti de Scarron ou le Lutrin de Boileau. Le Virgile travesti traite un sujet héroïque dans un style burlesque, en octosyllabes. L’œuvre de Boileau suit une démarche inverse, puisqu'il traite un sujet trivial dans un style noble.

Épopée moderne

Jugée monotone, l’épopée a été victime, en Occident, après le XVIII siècle d’une opposition croissante entre poésie et récit long. On ne la retrouve plus alors que sous la forme de « médaillons » , d’epyllions, c’est-à-dire de poèmes brefs de tonalité épique, à la suite d’Ovide, qui avait inauguré ce genre avec ses Métamorphoses. Ayant connu un peu de succès dans l’Angleterre de la Renaissance , on peut en rapprocher les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné, mais surtout, au XIX siècle, les sonnets constituant les Trophées de Heredia et les courts poèmes de la Légende des siècles de Victor Hugo, véritable épopée visionnaire, d’après Albert Thibaudet. L’épopée en tant que poème a peu à peu été remplacée dans ses fonctions par le roman, « épopée bourgeoise moderne » selon Hegel.

La figure du héros

Le héros de l’épopée est souvent un personnage d’une grande importance nationale ou internationale, ayant eu un impact historique ou légendaire fort. Il prend généralement part à un long voyage ou une quête ambitieuse, affronte les adversaires qui s’acharnent à tenter de le défaire, à vouloir l’empêcher de poursuivre son voyage, et finit par rentrer chez lui, considérablement transformé par son voyage. Pourtant, le héros est, dans la plupart des cas, réduit à des sentiments clairs : l’amour du pays, la violence, la bravoure, la ruse, la foi conjugale ou religieuse; et ce n’est que très progressivement que l’auteur pourra lui conférer plus de profondeur. Ainsi, « un indécis, un homme habitué à vivre en lui-même, un être qui lutte contre sa nature pour accomplir ce qu’il croit être son devoir, ne sont pas des personnages d’épopée », contrairement à la tragédie, dont ce conflit constitue un trait essentiel, mais dans laquelle le jeu théâtral permet une plus claire compréhension des évènements et des luttes internes, qui seraient bien difficiles à rendre dans la déclamation d’un poème, ce qui ne va pas sans exceptions. On retiendra notamment l’exemple virgilien, qui fait préférer à Énée, après bien des interrogations, sa mission divine au bonheur conjugal avec Didon.

Motifs récurrents

Le cano

Le cano (en latin, « je chante ») est une formule commune à un grand nombre d’épopées occidentales, se confondant souvent avec la praepositio (présentation du thème principal de l’épopée) et l’enumeratio (énumération des principaux belligérants, description sommaire du héros). Si l'auteur de l’Iliade commence son poème en demandant à Athéna de chanter la colère d'Achille, la première occurrence qui est connue de cette pratique à la première personne se trouve dans l’Énéide, dans le fameux « Arma virumque cano » (« Je chante les armes et le héros… »), et fut maintes fois reprise et adaptée, au point qu'elle apparaît comme un canon du genre épique imposé par la tradition et le respect des Anciens. Elle débute une série de vers donnant généralement le ton à l’œuvre. Ainsi, elle permet vite de distinguer épopées à vocation héroïque, nationale, nationaliste, historique, sacrée, profane, sérieuse, parodique, et donne les thèmes principaux du poème. La Jérusalem délivrée débute ainsi par les vers « Canto l’Arme pietose e 'l Capitano / Che 'l gran Sepolcro liberò di Cristo » (« Je chante les armes pieuses et le capitaine qui délivra le grand sépulcre du Christ »), se rapportant clairement à une épopée religio-héroïque, tandis que l’on reconnaît bien le caractère héroï-national d’une œuvre à la lecture de vers tels que « Je chante ce héros qui régna sur la France / Et par droit de conquête et par droit de naissance… » (La Henriade) ou la volonté de parodie, notamment dans «Je chante les combats et ce prélat terrible / Qui par ses longs travaux et sa force invincible / Dans une illustre église exerçant son grand cœur / Fit placer à la fin un lutrin dans le chœur. » (Le Lutrin) ou encore « Je qui chantai jadis Typhon / D’un style qu’on trouva bouffon… » (Virgile travesti).

L’invocation à la muse

L’Inspiration du poète épique, par Nicolas Poussin, montrant un poète écrivant sous la dictée du dieu des arts Apollon (tableau au Louvre)

L’appel à l’aide d’une divinité supérieure est une convention qui a longtemps perduré dans l'épopée occidentale d'inspiration classique, au point que l'on a pu dire que « l’invocation à une divinité quelconque par quoi commence traditionnellement la plupart des poèmes épiques n'est pas une simple formule rituelle», et la qualifier d’« invocation sacramentelle ». Elle serait liée à la forte croyance des poètes, notamment grecs, en la nécessité d’une inspiration divine pour la rédaction de leurs poèmes. On la retrouve pour la première fois dans l’Iliade (« Chante, Déesse, du Pèlèiade Akhilleus… »), puis dans l’Odyssée (« Muse, chante ce héros… »). L’invocation à la muse est présente aussi bien dans des épopées sérieuses, comme le Paradis perdu (« Sing, o heavenly Muse ») ou La Henriade, dans laquelle Voltaire préfère faire appel à « l’auguste Vérité» comme dans les épopées les plus burlesques. L’invocation de la muse consiste en quelques vers au cours desquels le poète appelle ce personnage afin qu’il l’instruise, qu’il l’éclaire sur les évènements qu’il doit relater. Relevant en effet du surnaturel, elle a pu assister aux importants faits que l’auteur veut traiter. La muse est alors parfois présentée comme la véritable auteur de l’épopée, puisqu’elle «dit », « chante » une histoire afin que le poète la retranscrive. Celle du Paradis perdu est à cet égard intéressante en plus d’un point, car très révélatrice du rôle que le poète veut faire jouer à la muse et des raisons pour lesquelles il s’adresse à elle :

« Sing, Heavenly Muse, that, on the secret top
Of Oreb, or of Sinai, didst inspire
That shepherd who first taught the chosen seed
In the beginning how the heavens and earth
Rose out of Chaos […]
I thence
Invoke thy aid to my adventurous song […].
And chiefly thou, O Spirit, that dost prefer
Before all temples th' upright heart and pure,
Instruct me, for thou know'st; thou from the first
Wast present, and, with mighty wings outspread,
Dove-like sat'st brooding on the vast Abyss,
And mad’st it pregnant: what in me is dark
Illumine, what is low raise and support;
That, to the height of this great argument,
I may assert Eternal Providence,
And justify the ways of God to men. »

(« Chante, Muse céleste ! Sur le sommet secret d’Oreb et de Sinaï tu inspiras le berger qui le premier apprit à la race choisie comment, dans le commencement, le Ciel et la Terre sortirent du chaos. […] J’invoque ton aide pour mon chant aventureux […] Et toi, ô Esprit ! qui préfères à tous les temples un cœur droit et pur, instruis-moi, car tu sais ! Toi, au premier instant tu étais présent : avec tes puissantes ailes éployées, comme une colombe tu couvas l’immense abîme et tu le rendis fécond. Illumine en moi ce qui est obscur, élève et soutiens ce qui est abaissé, afin que de la hauteur de ce grand argument je puisse affirmer l’éternelle Providence, et justifier les voies de Dieu aux hommes. » John Milton, Le Paradis perdu - traduction Chateaubriand)

La descente aux enfers

Dans l’Antiquité, la plupart des poèmes épiques à tendance mythique décrivaient les Enfers, séjour gréco-romain des morts. Bien qu’ils ne soient un passage obligé que pour les âmes des défunts, les vivants, artistes ou héros, pouvaient y accéder à la condition d'en connaître le rite d’entrée, afin de communiquer avec les ombres des personnalités célèbres ou leurs parents. Ils cherchaient ainsi à obtenir des renseignements sur des évènements passés ou à venir, ou se déroulant dans des lieux lointains. Les exemples les plus fameux en sont la descente aux Enfers d’Ulysse, au chant XI de l'Odyssée, et d’Énée, ainsi que celle de Dante, qui y descend accompagné du poète Virgile dans la Divine Comédie et en offre une description complète, mais d’autres plus ignorés méritent d’être mentionnés du fait de leur originalité, comme celle de Satan dans le Paradis perdu, du Christ dans la Messiade.

Le voyage en mer

Le voyage en mer est un thème récurrent dans les épopées, aussi bien orientales qu’occidentales. Qu’il en occupe une place majeure, comme dans les Lusiades ou l’Odyssée, ou qu’il ne constitue qu’une partie plus modeste du récit, il revêt souvent une portée symbolique. La mer, élément peu connu, inspirant respect, crainte ou méfiance, pays des forces malfaisantes dans nombre de religions, devient alors le terrain privilégié du conflit impitoyable opposant forces bienfaisantes (le héros et ses adjuvants) et malfaisantes (les détracteurs surnaturels). Le voyage en mer devient donc l’affirmation de la supériorité des vertus incarnées par le héros sur la superstition, de l’Homme sur les puissances divines, comme cela se voit notamment dans l’Énéide. Mais ce voyage est également initiatique, puisqu’il permet au héros de se découvrir, de déployer sa puissance, de dévoiler ses vertus, de pousser ses capacités intellectuelles et physiques au maximum (cf. le voyage de Gilgamesh), de découvrir des réalités transcendantes, de se purifier en quelque sorte par une lutte contre ses mauvais démons.

L’épopée visionnaire

L’attribution à certaines épopées du qualificatif de « visionnaire » remonte au XIX siècle, et sert à traduire une vérité bien plus complexe qu’il n’y paraît. L’exemple-type de ce sous-genre est la Divine Comédie de Dante, qui semble respecter un nombre assez restreint de traits communs à la majorité des épopées, œuvre bien plus mystique que guerrière, plus métaphysique que matérielle, plus universelle et particulière à chacun que nationale ou héroïque. Le genre de l’épopée visionnaire a été défini plus tard par Victor Hugo dans sa préface à la Légende des siècles, épopée qu’il dit visionnaire et dans laquelle il veut montrer « l’homme montant des ténèbres à l’idéal, la transfiguration paradisiaque de l’enfer terrestre, l’éclosion lente et suprême de la liberté, droit pour cette vie, responsabilité pour l’autre. » L’épopée visionnaire se devrait alors d’« exprimer l’humanité dans une espèce d’œuvre cyclique, la peindre successivement et simultanément sous tous ses aspects, histoire, fable, philosophie, religion, science, lesquels se résument en un seul immense mouvement vers la lumière ».

Quelques épopées célèbres

épopées mésopotamiennes : l’Épopée de Gilgamesh l’Épopée d'Atrahasis l’Enuma Elish

l’Épopée de Gilgamesh

l’Épopée d'Atrahasis

l’Enuma Elish

épopées européennes : épopées grecques et latines : l’Iliade (attribuée traditionnellement à Homère) l’Odyssée (attribuée traditionnellement à Homère) les Argonautiques (Apollonios de Rhodes) l’Énéide (Virgile) la Pharsale (Lucain) la Punica (Silius Italicus) le Bellum Punicum (Naevius) la Thébaïde et l’Achilléide (Stace) les Argonautiques (Caius Valerius Flaccus) Le Rapt de Proserpine (Claudien) épopées européennes médiévales : le Cycle d'Ulster (en celte) le Cycle Fenian (en vieil irlandais) le Beowulf (vieil anglais) l’Edda (en islandais) la Chanson des Nibelungen (germanique) la Chanson de Roland (vieux français) les Romans de la table ronde (Chrétien de Troyes) (vieux français) la Chanson de la croisade albigeoise (occitan) Parzival (Wolfram von Eschenbach) (germanique) El Cantar del Mío Cid (en espagnol) Heliand (en vieux saxon) La Rafle (ou Razzia) des Vaches de Cooley (irlandaise) épopées européennes de l’époque moderne : Les Tragiques (Agrippa d'Aubigné) (français) La Franciade (Pierre de Ronsard) (français) Virgile travesti (Paul Scarron) (français) Le Lutrin (Boileau) (français) Orlando furioso (Roland Furieux) (l’Arioste) (italien lombard et toscan) La Jérusalem délivrée (Le Tasse) (italien) Les Lusiades (Luís de Camões) (portugais) La Henriade (Voltaire) (français) Le Paradis perdu (Milton) (anglais) La Guerre de Chocim (Wacław Potocki) (en polonais) Oberon (Christoph Martin Wieland) (en allemand) L'Achilléide (Johann Wolfgang von Goethe) La Messiade (Klopstock) (allemand) Le Messire Thadée (Adam Mickiewicz) (en polonais) La Reine des fées (Edmund Spenser) (anglais) La Légende des siècles (Victor Hugo) (français) Les Guérillères (Monique Wittig) (français)

épopées grecques et latines : l’Iliade (attribuée traditionnellement à Homère) l’Odyssée (attribuée traditionnellement à Homère) les Argonautiques (Apollonios de Rhodes) l’Énéide (Virgile) la Pharsale (Lucain) la Punica (Silius Italicus) le Bellum Punicum (Naevius) la Thébaïde et l’Achilléide (Stace) les Argonautiques (Caius Valerius Flaccus) Le Rapt de Proserpine (Claudien)

l’Iliade (attribuée traditionnellement à Homère)

l’Odyssée (attribuée traditionnellement à Homère)

les Argonautiques (Apollonios de Rhodes)

l’Énéide (Virgile)

la Pharsale (Lucain)

la Punica (Silius Italicus)

le Bellum Punicum (Naevius)

la Thébaïde et l’Achilléide (Stace)

les Argonautiques (Caius Valerius Flaccus)

Le Rapt de Proserpine (Claudien)

épopées européennes médiévales : le Cycle d'Ulster (en celte) le Cycle Fenian (en vieil irlandais) le Beowulf (vieil anglais) l’Edda (en islandais) la Chanson des Nibelungen (germanique) la Chanson de Roland (vieux français) les Romans de la table ronde (Chrétien de Troyes) (vieux français) la Chanson de la croisade albigeoise (occitan) Parzival (Wolfram von Eschenbach) (germanique) El Cantar del Mío Cid (en espagnol) Heliand (en vieux saxon) La Rafle (ou Razzia) des Vaches de Cooley (irlandaise)

le Cycle d'Ulster (en celte)

le Cycle Fenian (en vieil irlandais)

le Beowulf (vieil anglais)

l’Edda (en islandais)

la Chanson des Nibelungen (germanique)

la Chanson de Roland (vieux français)

les Romans de la table ronde (Chrétien de Troyes) (vieux français)

la Chanson de la croisade albigeoise (occitan)

Parzival (Wolfram von Eschenbach) (germanique)

El Cantar del Mío Cid (en espagnol)

Heliand (en vieux saxon)

La Rafle (ou Razzia) des Vaches de Cooley (irlandaise)

épopées européennes de l’époque moderne : Les Tragiques (Agrippa d'Aubigné) (français) La Franciade (Pierre de Ronsard) (français) Virgile travesti (Paul Scarron) (français) Le Lutrin (Boileau) (français) Orlando furioso (Roland Furieux) (l’Arioste) (italien lombard et toscan) La Jérusalem délivrée (Le Tasse) (italien) Les Lusiades (Luís de Camões) (portugais) La Henriade (Voltaire) (français) Le Paradis perdu (Milton) (anglais) La Guerre de Chocim (Wacław Potocki) (en polonais) Oberon (Christoph Martin Wieland) (en allemand) L'Achilléide (Johann Wolfgang von Goethe) La Messiade (Klopstock) (allemand) Le Messire Thadée (Adam Mickiewicz) (en polonais) La Reine des fées (Edmund Spenser) (anglais) La Légende des siècles (Victor Hugo) (français) Les Guérillères (Monique Wittig) (français)

Les Tragiques (Agrippa d'Aubigné) (français)

La Franciade (Pierre de Ronsard) (français)

Virgile travesti (Paul Scarron) (français)

Le Lutrin (Boileau) (français)

Orlando furioso (Roland Furieux) (l’Arioste) (italien lombard et toscan)

La Jérusalem délivrée (Le Tasse) (italien)

Les Lusiades (Luís de Camões) (portugais)

La Henriade (Voltaire) (français)

Le Paradis perdu (Milton) (anglais)

La Guerre de Chocim (Wacław Potocki) (en polonais)

Oberon (Christoph Martin Wieland) (en allemand)

L'Achilléide (Johann Wolfgang von Goethe)

La Messiade (Klopstock) (allemand)

Le Messire Thadée (Adam Mickiewicz) (en polonais)

La Reine des fées (Edmund Spenser) (anglais)

La Légende des siècles (Victor Hugo) (français)

Les Guérillères (Monique Wittig) (français)

épopées Europe orientale : Digénis Akritas ; Le Seigneur de la Frontière au sang mélé (Byzance) les bylines, comme par exemple : Ilya Mouromets (Russie, Ukraine) La Cantilène de Kosovo (Serbie) La Mort de Marko Kraljevic (Serbie) Le Chevalier à la peau de panthère, Chota Roustaveli (Géorgie) le Livre des Héros ; Légendes sur les Nartes (Ossétie) David de Sassoun (arménienne)

Digénis Akritas ; Le Seigneur de la Frontière au sang mélé (Byzance)

les bylines, comme par exemple : Ilya Mouromets (Russie, Ukraine)

La Cantilène de Kosovo (Serbie)

La Mort de Marko Kraljevic (Serbie)

Le Chevalier à la peau de panthère, Chota Roustaveli (Géorgie)

le Livre des Héros ; Légendes sur les Nartes (Ossétie)

David de Sassoun (arménienne)

épopées orientales et arabes : Le Roman d'Antar (attribué à Antar) le Shâh Nâmeh (« Le Livre des Rois ») (Ferdowsi - 940-1020, en persan) La Mal'aba de Kafif ez-Zarhouni (Maroc) en dialecte marocain du XIV siècle. la Geste hilalienne (Tunisie) le Roman de Baïbars (Égypte) le Livre des Maccabées ,(Judaisme) l’Épopée de Manas (kirghiz) Er-Töshtük (kirghiz) Mamé Alan (kurde)

Le Roman d'Antar (attribué à Antar)

le Shâh Nâmeh (« Le Livre des Rois ») (Ferdowsi - 940-1020, en persan)

La Mal'aba de Kafif ez-Zarhouni (Maroc) en dialecte marocain du XIV siècle.

la Geste hilalienne (Tunisie)

le Roman de Baïbars (Égypte)

le Livre des Maccabées ,(Judaisme)

l’Épopée de Manas (kirghiz)

Er-Töshtük (kirghiz)

Mamé Alan (kurde)

épopées américaines : Naissance de Huitzilopochtli ( Aztèques ) Le Chant de Hiawatha (Henry Wadsworth Longfellow) La Légende d’un peuple (Louis-Honoré Fréchette) Canto general (Pablo Neruda)

Naissance de Huitzilopochtli ( Aztèques )

Le Chant de Hiawatha (Henry Wadsworth Longfellow)

La Légende d’un peuple (Louis-Honoré Fréchette)

Canto general (Pablo Neruda)

épopées indiennes : Mahâbhârata Rāmāyana Silappatikaram Le chant des anneaux , (Inde du Sud)

Mahâbhârata

Rāmāyana

Silappatikaram Le chant des anneaux , (Inde du Sud)

épopées d'Extrême-Orient : Le Cycle épique des Taïra et des Minamoto (Japon) Les Chroniques des Trois Royaumes (Chine) Le chant de la femme du guerrier , (Viet-Nam)

Le Cycle épique des Taïra et des Minamoto (Japon)

Les Chroniques des Trois Royaumes (Chine)

Le chant de la femme du guerrier , (Viet-Nam)

épopées africaines : Épopée de Soundiata (mandingue) Épopée bambara de Ségou (Bambaras)) Épopée de Silâmaka et Poullôri (Peuls)

Épopée de Soundiata (mandingue)

Épopée bambara de Ségou (Bambaras))

Épopée de Silâmaka et Poullôri (Peuls)

autres épopées de tradition ancienne : le Kalevala (finnois) le Kalevipoeg (estonienne)

le Kalevala (finnois)

le Kalevipoeg (estonienne)

中文百科

史诗是一种庄严的文学体裁,内容为民间传说或歌颂英雄功绩的长篇叙事诗,它涉及的主题可以包括历史事件、民族、宗教或传说。

Albert Lord和Milman Parry主张经典的史诗基本上是口传形式流传的。在文本尚未出现时,史诗最初是纯口述式记录的,在传达过程中,听众聆听史诗后,会用口述形式将史诗世代相传,随着时间而增添情节,最后被整理、加工,以文本记载成为一部统一的作品。这类史诗的代表有荷马的史诗作品《伊利亚特》和《奥德赛》。另一种为文学作家以特定的观念目的有意识地编写而成的「文学史诗」,这类史诗的代表有维吉尔的《埃涅阿斯纪》和约翰·弥尔顿的《失乐园》。 epyllion是另一种篇幅简短的史诗,字源来自古希腊文ἐπύλλιον,意思是「小的史诗」。epyllion一词在十九世纪开始被使用,其叙述的内容通常是浪漫或神话的主题,经典的epyllion例子包括《埃涅阿斯纪》第六卷中关于Nisus和Euryalus的故事。另外,epyllion亦指一些英国文艺复兴时期的诗,特别是那些受奥维德影响的作品。

“史诗”这个词在现代语文中,多用来指虚构的文艺作品,其特点是背景庞大、人物众多,涉及大量的虚构地理,时间跨度大的敍事作品。典型的例子如《星球大战》等,参见大河小说。

口传史诗

在文本尚未出现时,史诗最初是纯口述式记录的,在传达过程中,听众聆听史诗后,会用口述形式将史诗世代相传。二十世纪初期, Milman Parry和Albert Lord在研究巴尔干半岛的口传史诗传统中,采用并列模型(paratactic model)来解释诗歌内容的组成。他们指出这些史歌通常由若干简短情节构成,而每个情节之间的地位、吸引性及重要性都是对等的,而当表演者传唱史诗的时候,这种结构有助记忆及重现史诗的情节。另外,Parry和Lord亦证明荷马史诗最可能的书写文本来源是由听写形式记录下来。

史诗特色

以某个英雄为中心,通常是在军事、民族或宗教的重要人物,甚至是半人半神;

庞大的背景设置,广阔无边的地理环境,包含的许多国家,世界或宇宙;

英勇的战斗或勇敢的行为,通常涉及个人的牺牲;

故事主轴通常牵涉国家或族群间的恩怨情仇;

故事中出现神、天使、魔鬼等神灵;

持久的旅程,而且通常充满异国情调;

诗人保有客观性;

史诗列表

前20世纪: 《吉尔伽美什》(美索不达米亚神话) 《阿特拉哈西斯》(美索不达米亚神话)

《吉尔伽美什》(美索不达米亚神话)

《阿特拉哈西斯》(美索不达米亚神话)

前8世纪到前6世纪: 《埃努玛·埃利什》(巴比伦神话) 荷马的《伊利亚特》(希腊神话) 荷马的《奥德赛》(希腊神话) 赫西俄德的《工作与时令》(希腊神话) 希腊史诗集成:包拓《爱神阿佛洛狄忒》、《埃塞俄比斯人》、《小伊利亚特》、《伊里昂之劫》、《归国遥》、《泰列格尼》 底比斯史诗集成:《伊底帕斯王》、《底比斯战纪》、《厄庇戈诺伊》 其他:《提坦之战》、《赫拉克里亚》、

《埃努玛·埃利什》(巴比伦神话)

荷马的《伊利亚特》(希腊神话)

荷马的《奥德赛》(希腊神话)

赫西俄德的《工作与时令》(希腊神话)

希腊史诗集成:包拓《爱神阿佛洛狄忒》、《埃塞俄比斯人》、《小伊利亚特》、《伊里昂之劫》、《归国遥》、《泰列格尼》

底比斯史诗集成:《伊底帕斯王》、《底比斯战纪》、《厄庇戈诺伊》

其他:《提坦之战》、《赫拉克里亚》、

前5世纪到前4世纪: 《罗摩衍那》(印度神话) 《摩诃婆罗多》(薄伽梵歌是其中一篇,印度神话) 《约伯记》

《罗摩衍那》(印度神话)

《摩诃婆罗多》(薄伽梵歌是其中一篇,印度神话)

《约伯记》

前3世纪: 阿波罗尼奥斯的《阿尔戈船英雄记》

阿波罗尼奥斯的《阿尔戈船英雄记》

前2世纪: 恩尼乌斯的《圣事纪年录》

恩尼乌斯的《圣事纪年录》

前1世纪: 维吉尔的《埃涅阿斯纪》(古罗马史诗) 《夺牛长征记》(爱尔兰神话)

维吉尔的《埃涅阿斯纪》(古罗马史诗)

《夺牛长征记》(爱尔兰神话)

1世纪: 奥维德的《变形记》 卢坎的《内战记》(也名《法尔萨利亚》) 西利乌斯·伊塔利库斯的《布匿战记》 瓦勒里乌斯·弗拉库斯的《阿尔戈船英雄记》 斯塔提乌斯的《底比斯战纪》

奥维德的《变形记》

卢坎的《内战记》(也名《法尔萨利亚》)

西利乌斯·伊塔利库斯的《布匿战记》

瓦勒里乌斯·弗拉库斯的《阿尔戈船英雄记》

斯塔提乌斯的《底比斯战纪》

2世纪: 马鸣的《佛所行赞》(也名《佛本行经》)

马鸣的《佛所行赞》(也名《佛本行经》)

2世纪到5世纪: 伊兰戈的《圆环物语》(泰米尔语文学,印度) 悌儒维鲁瓦的《古腊箴言》(泰米尔语文学,印度)

伊兰戈的《圆环物语》(泰米尔语文学,印度)

悌儒维鲁瓦的《古腊箴言》(泰米尔语文学,印度)

3世纪到4世纪: 昆图斯的《续荷马史诗》

昆图斯的《续荷马史诗》

4世纪: 迦梨陀娑的《鸠摩罗出世》 迦梨陀娑的《罗怙世系》

迦梨陀娑的《鸠摩罗出世》

迦梨陀娑的《罗怙世系》

5世纪: 诺努斯的《狄奥尼西卡》

诺努斯的《狄奥尼西卡》

8世纪到10世纪: 《贝奥武夫》(盎格鲁-撒克逊人神话) 《沃尔德雷》(盎格鲁-撒克逊人史诗) 《萨逊的大卫》(亚美尼亚史诗)

《贝奥武夫》(盎格鲁-撒克逊人神话)

《沃尔德雷》(盎格鲁-撒克逊人史诗)

《萨逊的大卫》(亚美尼亚史诗)

9世纪 《薄伽梵往世书》(梵文文学)

《薄伽梵往世书》(梵文文学)

10世纪: 菲尔多西的《王书》(波斯史诗) 埃克哈德的《瓦尔塔里乌斯》(拉丁文文学) 《马尔登战役》(古英语英雄诗篇)

菲尔多西的《王书》(波斯史诗)

埃克哈德的《瓦尔塔里乌斯》(拉丁文文学)

《马尔登战役》(古英语英雄诗篇)

11世纪: 《诗体埃达》(北欧神话) 《鲁特利普》(德国诗体小说) 《迪格尼斯·阿克里塔斯》(拜占庭英雄史诗) 《罗兰之歌》(法兰西史诗) 《格萨尔王传》(藏族史诗,世界最长的英雄史诗,至今依然传唱) 《玛纳斯》(柯尔克孜族英雄史诗)

《诗体埃达》(北欧神话)

《鲁特利普》(德国诗体小说)

《迪格尼斯·阿克里塔斯》(拜占庭英雄史诗)

《罗兰之歌》(法兰西史诗)

《格萨尔王传》(藏族史诗,世界最长的英雄史诗,至今依然传唱)

《玛纳斯》(柯尔克孜族英雄史诗)

12世纪: 绍塔·鲁斯塔韦利的《虎皮武士》(格鲁吉亚史诗,也名《豹皮武士》) 《亚历山大》(拉丁文文学) 《伊戈尔出征记》(俄罗斯史诗)

绍塔·鲁斯塔韦利的《虎皮武士》(格鲁吉亚史诗,也名《豹皮武士》)

《亚历山大》(拉丁文文学)

《伊戈尔出征记》(俄罗斯史诗)

13世纪: 《尼伯龙根之歌》(高地德语史诗) 雷亚孟的《布鲁特》(英国文学,亚瑟王题材) 《熙德之歌》(西班牙史诗) 约翰·加兰的《教会的胜利》 史洛里·斯图拉松的《散文埃达》(北欧神话) 沃尔夫拉姆·封埃申巴赫的《帕尔齐法尔》 《萨迦》(北欧史诗) 《江格尔》(蒙古英雄史诗)

《尼伯龙根之歌》(高地德语史诗)

雷亚孟的《布鲁特》(英国文学,亚瑟王题材)

《熙德之歌》(西班牙史诗)

约翰·加兰的《教会的胜利》

史洛里·斯图拉松的《散文埃达》(北欧神话)

沃尔夫拉姆·封埃申巴赫的《帕尔齐法尔》

《萨迦》(北欧史诗)

《江格尔》(蒙古英雄史诗)

14世纪: 1300年:《世界的运行者》(基督教诗篇,作者不详) 但丁的《神曲》 佩脱拉克的《阿非利加》(拉丁文史诗)

1300年:《世界的运行者》(基督教诗篇,作者不详)

但丁的《神曲》

佩脱拉克的《阿非利加》(拉丁文史诗)

15世纪: 《头韵诗亚瑟之死》 1495年:博亚尔多的《热恋的罗兰》

《头韵诗亚瑟之死》

1495年:博亚尔多的《热恋的罗兰》

16世纪: 1516年:路德维柯·阿里奥斯托的《疯狂的罗兰》 1555年:贾梅士的《葡国魂》又名《路济塔尼亚人之歌》 1575年:托尔夸多·塔索的《被解放的耶路撒冷》 1596年:艾德蒙·斯宾塞的《仙后》

1516年:路德维柯·阿里奥斯托的《疯狂的罗兰》

1555年:贾梅士的《葡国魂》又名《路济塔尼亚人之歌》

1575年:托尔夸多·塔索的《被解放的耶路撒冷》

1596年:艾德蒙·斯宾塞的《仙后》

17世纪: 1651年:兹里尼的《锡盖特之危》 1667年:约翰·弥尔顿的《失乐园》 1695年:布拉克摩尔的《亚瑟王子》 1697年:布拉克摩尔的《亚瑟王》

1651年:兹里尼的《锡盖特之危》

1667年:约翰·弥尔顿的《失乐园》

1695年:布拉克摩尔的《亚瑟王子》

1697年:布拉克摩尔的《亚瑟王》

18世纪: 1705年:布拉克摩尔的《伊莱札》 1723年:伏尔泰的《亨利亚德》 1723年:布拉克摩尔的《阿佛列》 1737年:理查·格洛威的《莱奥尼达斯》 1749年:克洛卜施托克的《救世主》 1785年:赫拉斯科夫的《弗拉基米尔的再生》 1796年:罗伯特·沙赛的《圣女贞德》

1705年:布拉克摩尔的《伊莱札》

1723年:伏尔泰的《亨利亚德》

1723年:布拉克摩尔的《阿佛列》

1737年:理查·格洛威的《莱奥尼达斯》

1749年:克洛卜施托克的《救世主》

1785年:赫拉斯科夫的《弗拉基米尔的再生》

1796年:罗伯特·沙赛的《圣女贞德》

19世纪: 1801年:罗伯特·沙赛的《毁灭者塔拉巴》 1805年:罗伯特·沙赛的《玛道克》 1807年:巴罗的《哥伦比亚德》 1808年:威廉·布雷克的《米尔顿》 1810年:罗伯特·沙赛的《刻哈玛的诅咒》 1814年:罗伯特·沙赛的《罗德里克,最后一个哥德人》 1817年:雪莱的《伊斯兰的反叛》 1818年:济慈的《恩底弥翁》 1818年:济慈的《许佩里翁》 1820年:威廉·布雷克的《耶路撒冷》 1824年:乔治·戈登·拜伦的《唐·璜》 1834年:亚当·密茨凯维奇的《入侵立陶宛》 1849年:埃利亚斯·伦洛特的《卡勒瓦拉》(芬兰神话) 1853年:克列茨瓦尔德的《卡列维波埃格》(爱沙尼亚民族史诗) 1855年:亨利·沃兹沃思·朗费罗的《海华沙之歌》 1855年-1860年:维克多·雨果的《撒旦的末日》 1862年:维克多·雨果的《悲惨世界》 1872年:何塞·埃尔南德斯的《高乔人马丁·菲耶罗》(阿根廷史诗) 1876年:赫尔曼·梅尔维尔的《克拉瑞》 1874年-1880年:詹姆士·汤姆森的《暗夜之城》 1888年:沃尔特·惠特曼的《草叶集》

1801年:罗伯特·沙赛的《毁灭者塔拉巴》

1805年:罗伯特·沙赛的《玛道克》

1807年:巴罗的《哥伦比亚德》

1808年:威廉·布雷克的《米尔顿》

1810年:罗伯特·沙赛的《刻哈玛的诅咒》

1814年:罗伯特·沙赛的《罗德里克,最后一个哥德人》

1817年:雪莱的《伊斯兰的反叛》

1818年:济慈的《恩底弥翁》

1818年:济慈的《许佩里翁》

1820年:威廉·布雷克的《耶路撒冷》

1824年:乔治·戈登·拜伦的《唐·璜》

1834年:亚当·密茨凯维奇的《入侵立陶宛》

1849年:埃利亚斯·伦洛特的《卡勒瓦拉》(芬兰神话)

1853年:克列茨瓦尔德的《卡列维波埃格》(爱沙尼亚民族史诗)

1855年:亨利·沃兹沃思·朗费罗的《海华沙之歌》

1855年-1860年:维克多·雨果的《撒旦的末日》

1862年:维克多·雨果的《悲惨世界》

1872年:何塞·埃尔南德斯的《高乔人马丁·菲耶罗》(阿根廷史诗)

1876年:赫尔曼·梅尔维尔的《克拉瑞》

1874年-1880年:詹姆士·汤姆森的《暗夜之城》

1888年:沃尔特·惠特曼的《草叶集》

20世纪: 1911年:G·K·却斯特顿的《白马之歌》 1934年:佩索阿的《使命》 1924年-1938年:尼可斯·卡山札基的《奥德赛:现代续篇》 1915年-1969年:艾兹拉·庞德的《诗章》 1921年-1949年:约翰·内哈特的《西部之圈》 1946年-1958年:威廉·卡洛斯·威廉斯的《帕特生》 1950年-1970年:查尔斯·奥尔森的《马克西穆斯的诗》 1956年:哈里·马丁松的《安尼亚瑞》 1966年:盖瑞·施耐德的《山水无尽》 1977年:佐治·鲁卡斯的《星球大战》 1982年:詹姆斯·梅里尔的《圣多弗变幻之光》 1990年:德里克·沃尔科特的《奥梅罗斯》 1999年:浦泽直树的《20世纪少年》

1911年:G·K·却斯特顿的《白马之歌》

1934年:佩索阿的《使命》

1924年-1938年:尼可斯·卡山札基的《奥德赛:现代续篇》

1915年-1969年:艾兹拉·庞德的《诗章》

1921年-1949年:约翰·内哈特的《西部之圈》

1946年-1958年:威廉·卡洛斯·威廉斯的《帕特生》

1950年-1970年:查尔斯·奥尔森的《马克西穆斯的诗》

1956年:哈里·马丁松的《安尼亚瑞》

1966年:盖瑞·施耐德的《山水无尽》

1977年:佐治·鲁卡斯的《星球大战》

1982年:詹姆斯·梅里尔的《圣多弗变幻之光》

1990年:德里克·沃尔科特的《奥梅罗斯》

1999年:浦泽直树的《20世纪少年》

1950年:巴勃罗·聂鲁达的《诗歌总集》 1922年:艾略特的《荒原》 理察·华格纳的《尼伯龙根的指环》(歌剧) 理察·华格纳的《帕西法尔》(歌剧) 非洲史诗

1950年:巴勃罗·聂鲁达的《诗歌总集》

1922年:艾略特的《荒原》

理察·华格纳的《尼伯龙根的指环》(歌剧)

理察·华格纳的《帕西法尔》(歌剧)

非洲史诗

法法词典

épique adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel épiques )

  • 1. qui présente une suite d'événements aventureux Synonyme: mémorable

    une bataille juridique épique

  • 2. littérature qui raconte en vers les hauts faits d'un personnage mythique en recourant généralement au surnaturel

    un vaste roman épique

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