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词典释义:
jazz
时间: 2023-08-01 14:47:23
TEF/TCF常用TEF/TCF
[dʒaz]

爵士乐

词典释义
n.m.
〈美国英语〉

1. 〈旧语,旧义〉爵士

2. 爵士;爵士曲;爵士舞
jazz -rock爵士摇滚

常见用法
chanteur de jazz爵士歌手
écouter du jazz听爵士
formation de jazz爵士
un orchestre de jazz一个爵士
le concert d'un trio de jazz一个爵士三重奏音
elle aime l'opéra tandis que lui préfère le jazz她喜欢歌剧,而他却喜欢爵士

近义、反义、派生词
联想:
  • musique   n.f. 音曲;音性,和谐,悦耳

联想词
blues 蓝调; funk 恐惧; rock 摇滚; folk 民间; saxophoniste 斯手; reggae 雷鬼; swing 摇摆; hip-hop 嬉蹦文化,嬉蹦音; pianiste 钢琴家,钢琴演奏者; soul 灵魂; trompettiste 小号吹奏者,喇叭手,号兵;
当代法汉科技词典

free jazz n. m. inv.  即兴爵士

短语搭配

écouter du jazz听爵士乐

free jazz即兴爵士乐

musicien de jazz爵士乐演奏者

formation de jazz爵士乐队

orchestre de jazz爵士乐队

chanteur de jazz爵士歌手

Elle aime l'opéra, tandis que lui préfère le jazz.她喜欢歌剧, 而他却喜欢爵士乐。

elle aime l'opéra tandis que lui préfère le jazz.她喜欢歌剧,而他却喜欢爵士乐。

elle aime l'opéra tandis que lui préfère le jazz她喜欢歌剧,而他却喜欢爵士乐

un accro du jazz爵士乐迷

原声例句

Ce qu’il aime, c'est la guitare et le jazz manouche, ce jazz typiquement français inventé dans les années 20 par Django Reinhardt et Stéphane Grapelli.

他所喜爱的是吉他和吉普赛爵士,吉普赛爵士是一种充满法国风味的爵士乐,在19世纪20年代由金格·莱恩哈特和斯特凡·格拉普利开创。

[Le nouveau Taxi 你好法语 3]

Alors ce soir, Joséphine Baker entre ici avec tous ces artistes qui l'accompagnent, tous ces artistes qui ont aimé le jazz, la danse, le cubisme, la musique, la liberté de ces années.

所以今晚,约瑟芬-贝克和所有这些艺术家一起来到这里,所有这些热爱那个年代的爵士乐,舞蹈,立体主义,音乐,自由的艺术家们。

[法国总统马克龙演讲]

Moi, j'ai envie d'aller prendre un verre, et d'écouter un peu de musique au Jazz Club. Ça te dit ?

我想去爵士俱乐部喝一杯,顺便听听音乐。一起去吗?

[循序渐进法语听说初级]

A : Ah oui, nous, on aime tous les styles sauf le jazz.

哦,是的,我们喜欢爵士乐以外的所有风格。

[TCF法语知识测试 250 activités]

La cliente : Vous aimez le jazz.

你喜欢爵士乐

[Compréhension orale 1]

Ah, voilà, ce soir il ya un concert de jazz sur la place de la Comédie. Pas mal !

啊,在这,在戏剧广场有场爵士音乐会。不错!

[Compréhension orale 2]

Les uns achètent des CD ou des albums, les autres vont au concert de musique moderne : rock, rap, jazz, etc.

有些人会买CD或唱片集,其他人会去听现代音乐会:摇滚、说唱、爵士等等。

[法语综合教程2]

Le rock issu du jazz, il me semble que ce qu'on peut ressentir, c'est la joie, l'excitation, l'amour, la sensibilité et la peine.

摇滚音乐来自于爵士乐,在我看来,听摇滚音乐能感觉到喜悦、激动、爱、敏感和痛苦。

[TEF考试听力练习]

Guitariste de jazz, il a enchaîné les tournées de concerts avec ses amis musiciens rencontrés pour la plupart en Corse où il vit le plus souvent.

作为爵士乐的吉他手,他与他的音乐家朋友们一起举行了多次音乐会巡演,这些朋友大部分都是在他常住的科西嘉省遇到的。

[Le nouveau Taxi 你好法语 3]

La transition est toute trouvée pour présenter notre invité, son fils, Thomas Dutronc qui excelle dans un tout autre genre, le jazz manouche.

我们马上过渡到今天的嘉宾身上,他是弗朗索娃·阿尔迪的儿子托马斯·杜特朗,擅长另一种音乐——吉普赛爵士。

[Le nouveau Taxi 你好法语 3]

例句库

J'aime la musique que je joue, même si mes préférences vont plutôt vers le jazz-rock.

我喜欢自己演奏的音乐。同样,我的爱好比较偏向于爵士摇滚。

Il aime le jazz et moi aussi.

他喜欢爵士乐,我也是。

Il sait bien le jazz.

他很懂爵士乐

Elle aime l'opéra tandis que lui préfère le jazz.

她喜欢歌剧,而他却喜欢爵士乐

Il sait bien le jazz. Il est presque professionnel.

他很懂爵士乐的。他几乎是专业人士。

Il y a aussi l’habituel Starbucks avec son café Starbucks et son jazz Starbucks que je ne supporte plus.

还有星巴克,星巴克的咖啡,星巴克的音乐我听得受不。

Le jazz peut-être, ou sous d’autres cieux, le calypso, le maloya, le sega.

兴许还有爵士乐,或者,在另外的天空下,有卡吕普索曲、玛罗亚、萨伽史诗。

Biographie fondée sur plusieurs témoignages du monde du jazz, de la chanson, des lettres et du cinéma.

这本书从各种不同的角度来谈论他,谈他的爵士世界、他的音乐、文学和电影。

Son répertoire original interprété en trio ou en solo lui a valu des invitations à de nombreux festivals de jazz et événements musicaux à travers le monde.

世界上很多爵士音乐节和音乐盛会都邀请她表演三重奏或独奏保留曲目。

Ce concert d'un trio de jazz est magnifique!

这个爵士乐三重奏音乐会太棒了!

Mais qu'il fasse du jazz ou de la pop, la plus belle qualité de Bruno Pelletier, c'est sa voix.

但不管是唱爵士还是玩流行,Bruno Pelletier最大的亮点就是他的嗓音。

Nicolas, je vais organiser une surprise-partie le 4 février, à l’occasion de mes vingt ans. Viens avec Monique et apporte tes disque de jazz.

尼古拉,我将在二月四日为我的二十岁生日开一个家庭舞会。你和莫妮卡一起来,并把你的爵士月唱片带来。

Il compte aujourd’hui parmi les trois plus grandes manifestations du genre en Europe. Blues et soul, jazz magnétique… 8 jours de programmation riche et éclectique.

该音乐节今日已是欧洲爵士乐三大盛会之一:蓝调,灵魂乐,磁性爵士乐...八天精彩纷呈的节目。

A travers les arbres, j’apercus l’entree de la maison et les grandes fenetres eclairees du salon.Je distinguais les invites qui dansaient au rythme du jazz des annees cinquante.

客厅里的光从旁边的窗户透出来,屋里的客人们正伴着五十年代的爵士乐跳舞

Voici un classique parmi les enregistrements de concerts de jazz en direct.

下面是对经典的爵士音乐会现场录音之一。

Bruno Pelletier est un chanteur pop. Et un chanteur pop, même quand il fait du jazz, reste un chanteur pop. Et il a été trahi par ses vieux réflexes plus d'une fois, samedi.

Bruno Pelletier是一个流行歌手。对于一个流行歌手而言,即使他演唱爵士乐,也摆脱不了流行歌手的影子。上周六,他就多次表现出了演唱流行音乐时所遗留的条件反射。

Il tient également à la forme d'organisation que les créateurs de ce festival de jazz, unique au monde, ont choisit.

而另一方面,它的成功来源于它的唯美的组织形式,爵士音乐节的创办者采用了世界上独一无二的组织模式。

法语百科
Description de cette image, également commentée ci-après

Le jazz est un genre musical originaire du Sud des États-Unis, créé à la fin du XIX siècle et au début du XX siècle au sein des communautés afro-américaines. Avec plus de cent ans d'existence, du ragtime au jazz actuel, il recouvre de nombreux sous-genres marqués par un héritage de la musique euro-américaine et afro-américaine, et conçus pour être joués en public. Il émerge à partir d'autres genres musicaux, dont le ragtime, la marche, le negro spiritual et le blues, et comporte des caractéristiques telles que l'utilisation fréquente de l'improvisation, de la polyrythmie, de la syncope, du shuffle, du scat et des notes bleues. En outre, il emprunte de nombreux éléments à la musique populaire américaine (en) et à la tradition des brass bands. Couramment associé aux cinq instruments emblématiques du jazz — le saxophone, la trompette, le trombone, la clarinette et le piano —, le jazz mobilise cependant un grand nombre d'instruments différents, dont la guitare, la batterie, et la contrebasse.

Au cours du XX siècle, le jazz a acquis une large popularité au-delà des frontières des États-Unis et s'est répandu dans le monde, donnant naissance à de très nombreux styles et sous-genres selon les pays et les régions. Les premières formes de jazz apparaissent à la Nouvelle-Orléans et à Saint-Louis dès 1910 : le jazz Nouvelle-Orléans mélange le blues à la quadrille et la biguine des Antilles françaises. Dans les années 1930 émergent le swing, un style marqué par le blues et l'improvisation, et le jazz manouche, un genre créé en France sous l'influence des big bands et du bal musette. D'une musique populaire conçue pour la danse, le jazz devient un genre musical complexe avec le bebop, joué à des tempos plus rapides et avec des accords plus élaborés. Le cool jazz de la fin des années 1940 apporte des sons calmes, délicats, et des mélodies longues et linéaires. Le free jazz des années 1950 se libère quant à lui des contraintes harmoniques, et met en valeur l'improvisation et l'énergie.

Le hard bop apparaît au milieu des années 1950 et introduit des influences du rhythm and blues, du gospel et du blues, notamment dans le jeu du saxophone et du piano. Quelques années plus tard, le jazz modal utilise la gamme comme base de la structure musicale et de l'improvisation. Dans les années 1960 et 1970 se développe le jazz fusion, qui combine le jazz et des rythmes rock, des instruments électroniques et utilise une forte amplification sur scène. Une forme commerciale de jazz fusion, appelée smooth jazz, connaît un franc succès dans les années 1980 et atteint un large public grâce à une diffusion radiophonique de grande ampleur. Jusqu'à aujourd'hui, le jazz a engendré plusieurs dizaines de sous-genres, dont le jazz afro-cubain, le jazz West Coast, le ska-jazz, l'avant-garde jazz, l'indo-jazz (en), le soul jazz, le jazz de chambre, le latin jazz, le jazz-funk, le loft jazz (en), le jazz punk, l'acid jazz, le jazz rap, le M-Base (en) et le nu jazz.

Les musiciens de jazz (jazzmen) jouent au sein de formations qualifiées de jazz bands (orchestres de jazz). Les figures majeures du jazz sont les pianistes Duke Ellington, Oscar Peterson, Herbie Hancock et Count Basie, les trompettistes Louis ****trong, Dizzy Gillespie et Miles Davis, le contrebassiste Charles Mingus, les saxophonistes Charlie Parker et John Coltrane, le clarinettiste Sidney Bechet, et les chanteuses Billie Holiday, Nina Simone et Ella Fitzgerald. Présent dans la bande originale de nombreux films, le jazz a marqué l’œuvre de cinéastes comme Martin Scorsese ou Woody Allen, lui-même clarinettiste de jazz. Depuis l'après-guerre, la capitale mondiale du jazz est New York, grâce à ses très nombreux clubs de jazz (notamment dans la 52 rue) et ses auditoriums, dont le Carnegie Hall qui accueillit des concerts mythiques. Toutefois, des festivals de jazz ont été créées partout dans le monde : les principaux sont ceux de Montreux, Montréal et Copenhague.

Caractéristiques

Caractéristiques générales

Le pianiste Duke Ellington en 1971, dans le film L'Aventure du jazz. Refusant de distinguer différents sous-genres du jazz, il déclara : « le jazz, c'est toute la musique ».

Le jazz regroupe de nombreux styles musicaux, du ragtime de la fin du XIX siècle à nos jours, et s'avère difficile à définir précisément. Certains auteurs ont tenté de le définir en le mettant en perspective avec d'autres genres musicaux — se plaçant du point de vue de l'histoire de la musique européenne ou africaine par exemple —, mais le critique Joachim-Ernst Berendt estime que sa définition doit être élargie. Il définit le jazz comme « une forme d'art musical originaire des États-Unis, née de la confrontation entre la musique des esclaves noirs et celle des Européens ». Il soutient aussi l'idée selon laquelle le jazz diffère fondamentalement de la musique européenne car « il suppose une spontanéité et une vitalité, dans laquelle l'improvisation joue un rôle majeur », « une sonorité et un phrasé musical reflétant la personnalité du jazzman », et a une « relation particulière au temps, exprimée par la notion de swing ». Le tromboniste Jay Jay Johnson exprime cette idée de vitalité permanente en déclarant en 1988 : « le jazz n'offre aucun répit. Il ne tient pas en place et ne le fera jamais ».

Travis Jackson propose une définition encore plus large du genre afin d'y inclure des sous-genres parfois radicalement différents. Selon lui, « il s'agit d'une musique qui réunit des qualités telles que le swing, l'improvisation, les interactions entre les musiciens du groupe, le développement d'une expression personnelle, et l'ouverture à différentes possibilités musicales ». Krin Gabbard affirme que « la notion de jazz est une construction », qui, bien qu'artificielle, « demeure utile pour réunir des genres musicaux ayant des éléments en commun au sein d'une même tradition musicale ». Cependant, alors que les critiques, les journalistes spécialisés et les amateurs de jazz ont souvent débattu au sujet de la délimitation entre les sous-genres du jazz, les musiciens eux-mêmes peinent fréquemment à définir le sous-genre auquel ils se rattachent. Duke Ellington, l'un des plus grands jazzmen, illustre cette conception en déclarant : « le jazz, c'est toute la musique ».

Importance de l'improvisation

Le big band de Paul Whiteman en 1921. Marqué par la tradition de la musique classique, il ne fait que peu usage de l'improvisation et joue essentiellement des mélodies pré-composées.

Bien que le jazz soit considéré comme un genre musical difficile à définir, l'improvisation en est l'un des principaux traits distinctifs. Le caractère central de l'improvisation peut s'expliquer par son importance dans les genres musicaux à la source du jazz, et notamment dans le blues des origines, qui s'inspire des chants de travail et complaintes des esclaves afro-américains dans les plantations. Ces derniers étaient généralement composés d'un motif répétitif sous forme d'un appel suivi d'une réponse (call-and-response), mais le blues comportait une part importante d'improvisation. La musique classique européenne, en revanche, valorisait la fidélité des musiciens à la partition, et rejetait les tentatives d'interprétation personnelle et l'ornementation musicale : l'objectif premier du musicien classique était alors de jouer la composition telle qu'elle est écrite. Le jazz est au contraire le produit des interactions et de la créativité des musiciens au sein du groupe ; bien souvent, ces paramètres déterminent la valeur de l'œuvre du compositeur (s'il y en a un) et des musiciens. Par conséquent, dans le jazz, le musicien expérimenté interprétera une mélodie de manière personnelle, sans pouvoir la rejouer exactement de la même manière une seconde fois. Selon l'humeur du musicien, les interactions entre les membres du groupe, voire avec le public, le jazzman peut modifier la mélodie, les harmonies ou l'indication de la mesure à sa guise.

L'usage de l'improvisation s'est développé tout au long de l'histoire du jazz. Au début du XX siècle, dans le jazz Nouvelle-Orléans et le Dixieland, les musiciens improvisaient soudainement en pleine mélodie, tandis que les autres improvisaient des contre-mélodies. À l'époque du swing, les big bands se reposaient davantage sur des mélodies déjà composées : les compositions étaient soit écrites, soit apprises à l'oreille et mémorisées, et seuls les musiciens solo pouvaient improviser au sein de la composition. Quelques années plus tard, dans le bebop, les formations de jazz sont plus petites et les arrangements sont minimaux ; la mélodie est généralement fixée brièvement au début de la chanson et rappelée à la fin, mais la quasi-intégralité de la performance est composée de séries d'improvisations. Les sous-genres qui suivirent, comme le jazz modal, abandonnent la notion de progression d'accords et permettent aux musiciens d'improviser encore davantage de manière individuelle, en ne conservant qu'une échelle musicale ou un mode commun. Dans la plupart de ces styles de jazz, un musicien solo est accompagné par d'autres qui jouent des accords pour définir la structure de la chanson, et ainsi compléter son jeu. Dans certaines formes de jazz expérimental, telles que l'avant-garde jazz et le free jazz, la séparation entre le musicien solo et le reste du groupe est réduite, et il est accepté, voire obligatoire, de ne pas utiliser d'accords, d'échelles et de pulsations rythmiques — ces extrêmes constituant une forme d'improvisation quasi-totale.

Débats

Le trompettiste Miles Davis en 1971. Avec In a Silent Way (1969) et Bitches Brew (1970), il donne naissance au jazz fusion et est accusé de rompre avec les fondements du jazz.

Depuis l'émergence du courant bebop, les formes de jazz produites à des fins commerciales ou influencées par la musique populaire ont été critiquées par certains puristes. Selon le critique de jazz Bruce Johnson, une « tension entre le jazz commercial et le jazz en tant qu'art » aurait existé dès la naissance du genre. Les amateurs de jazz traditionnel ont rejeté le bebop, le free jazz et le jazz fusion des années 1970 (Miles Davis, Frank Zappa, ou encore Herbie Hancock), estimant qu'il s'agissait d'une dénaturation de la musique et d'une trahison envers les pionniers du jazz. Le critique et producteur de jazz français Hugues Panassié a ainsi considéré le bebop comme un genre musical « non authentique » et distinct du jazz, provoquant la controverse dans le milieu musical et entraînant la scission du Hot Club de France. Une conception opposée veut que le jazz soit un genre protéiforme, capable d'absorber des influences de divers styles musicaux : l'absence de création de normes internes au genre permet l'émergence de nouveaux sous-genres à l'avant-garde du jazz.

Un autre débat porte sur la question de l'ethnicité dans la musique jazz. Alors que le jazz commençait à se développer, au début du siècle, beaucoup s'interrogeaient sur la manière dont il allait influencer les représentations des Blancs à propos de la communauté afro-américaine — auquel le jazz était alors associé. Pour certains Afro-Américains, le jazz a permis de mettre en lumière la contribution des Noirs à la culture et à la société américaines, et d'attirer l'attention sur l'histoire et la culture noire. Pour d'autres, la musique et le terme jazz rappelleraient en revanche « une société oppressante et raciste, qui restreint leur liberté artistique ». En outre, l'écrivain afro-américain Amiri Baraka estime qu'il existe un « jazz blanc », qui serait le genre musical de l'expression de l'identité blanche. Le cornettiste Bix Beiderbecke est l'un des premiers jazzmen blancs, et fut la figure de proue du « jazz blanc » jusqu'à sa mort en 1931. Des musiciens de jazz blancs firent leur apparition au début des années 1920, dans le Mid-Ouest essentiellement, mais aussi sur la côte est. Le Chicago Jazz naît ainsi à la suite du déplacement de nombreux jazzmen du Sud, et est développé par plusieurs musiciens blancs, comme Bud Freeman, Jimmy McPartland, Frank Teschemacher, Dave Tough et Eddie Condon. D'autres musiciens originaires de Chicago, dont le clarinettiste Benny Goodman et le batteur Gene Krupa, prendront la tête de big bands de swing au début de leur carrière, durant les années 1930. À l'origine dominé par les musiciens d'origine afro-américaine, le jazz est par la suite devenu un genre musical multiculturel.

Étymologie

Au-delà de la difficulté à définir précisément la musique qu'il désigne, l'origine du mot jazz est sujet à controverses. Les hypothèses avancées quant aux origines de ce nom sont multiples et aucune ne semble faire l'unanimité. Le mot jazz pourrait être dérivé :

du terme français jaser (discuter, palabrer), en référence aux rythmes et au mot phrasé ou en référence à la réflexion « Ça va jaser » que pouvait inspirer la crainte des conséquences des concerts de jazz sur le voisinage ;

du nom de musiciens (comme Chaz Washington) ;

de l'argot avec des connotations sexuelles (jizz) ou qui indiquent l'énergie ou la force ;

du jasmin que l'industrie cosmétique française avait utilisé dans ses parfums, qui étaient vendus à La Nouvelle-Orléans (une théorie de Garvin Bushell) ;

d'une déformation du chassé ou chasse-beau, figure du cakewalk (danse du gâteau, à la mode au XIX siècle) ;

des racines africaines comme le mot bantou jaja (« danser », « jouer de la musique »), sur le terme africain jasi (« être excité », « vivre à un rythme rapide, sous pression ») ;

Jaiza (« son lointain des percussions »). La dernière appellation viendrait de certaines tribus indonésiennes qui appelaient « jaze baqti » une musique rythmée ;

le nom donné aux jazzmen vient du surnom donné à ceux qui fréquentaient les prostituées de La Nouvelle-Orléans, dont l'habitude était de se parfumer au jasmin, dont ils exhalaient l'odeur après les ébats ;

les prostituées de La Nouvelle-Orléans sont appelées « jazz-belles » en argot cajun, en référence à la Jézabel biblique ;

de l'occitan « jaç », signifiant « couche sommaire », « gîte » et par dérivation « bordel ». Cette théorie serait notamment retenue par le saxophoniste Archie Shepp. Il faut noter à l'appui de cette hypothèse que le mot jambalaya, spécialité culinaire de Louisiane, proviendrait également de l'occitan et aurait été importé en Louisiane au début du XIX siècle par des travailleurs originaires du sud de la France.

Les recherches de Gerald Cohen indiquent que le mot apparaît pour la première fois sous la plume de E. T. « Scoop » Gleeson dans le San Francisco bulletin en mars 1913. La plupart des historiens penchent cependant sur le fait que ce mot est apparu pour la première fois dans le Chicago Herald du 1er mai 1916 Il appartient au jargon du baseball pour désigner l'énergie d'un joueur. Le mot aurait été employé pour qualifier la musique du groupe d'Art Hickman qui jouait dans le camp d'entraînement des San Francisco Seals. Le groupe endossa l'adjectif lors de ses engagements à New York en 1914 et le terme se répandit progressivement jusqu'à Chicago avant de revenir à La Nouvelle-Orléans sous la forme d'une lettre de Freddie Keppard à King Oliver qui le popularisera dès 1917 avec son protégé Louis ****trong.

En raison de ses connotations scabreuses, le terme était diversement apprécié des musiciens (Duke Ellington en particulier préférait l'appellation « Negro music »). Durant les années 1930 et 1940, de nombreuses alternatives ont été proposées telles que ragtonia, syncopep, crewcut, Amerimusic, ou encore jarb, sans grand succès. La diffusion du mot « jazz » (bien que sous sa forme Jass) est largement associée à son apparition sur le premier enregistrement du style, en mars 1917 par l'Original Dixieland Jass Band.

Histoire

Le jazz prend ses sources à la fin du XIX siècle et au début du XX siècle, à partir de la musique classique européenne et de la musique populaire américaine (en), mélangées à des influences culturelles de l'Afrique de l'Ouest. Sa nature, ses sous-genres et sa composition ont évolué au fil du siècle, incorporant les innovations et les interprétations personnelles des différents musiciens.

Origines

Musique et danses des esclaves

Danse à Congo Square vers la fin du XVIII siècle, par E. W. Kemble (1861-1933).

Avant 1808, la traite des esclaves avait déjà provoqué l'arrivée aux États-Unis d'un million d'Africains subsahariens, principalement en provenance d'Afrique de l'Ouest et du bassin du fleuve Congo. Ceux-ci ont importé leurs traditions musicales : la musique africaine utilisait une seule mélodie, des rythmes contre-métriques, et une structure en appel et réponse (en) (call and response). Elle avait essentiellement un but fonctionnel, pour accompagner le travail (chant de travail) ou les rites funéraires. Des rassemblements d'esclaves donnaient lieu à de grandes fêtes urbaines où se mêlaient danses africaines et percussions. Jusqu'en 1843, une fête est organisée chaque dimanche à Congo Square, à la Nouvelle-Orléans, et d'autres rassemblements avaient lieu à la même époque dans le Sud des États-Unis.

En outre, le jazz a aussi pour origine la musique religieuse : les esclaves apprennent les harmonies des hymnes lors de l'office dominical, et y ajoutent des influences africaines pour créer les negro spirituals et le gospel, peu à peu chantés dans les églises méthodistes, baptistes ou pentecôtistes. De même, au cours du XIX siècle, un nombre grandissant de musiciens noirs apprennent à jouer d'un instrument « européen », notamment le violon, et parodient la musique de bal dans les cakewalks. À l'inverse, les minstrel shows, réalisés par des Euro-Américains au visage peint en noir (blackface), combinent la syncope des rythmes africains et l'harmonie de la musique européenne.

Influences afro-caribéennes

Un tresillo[29],[30]. Jouer
Un tresillo.

Vers 1850, le compositeur blanc Louis Moreau Gottschalk adapte les rythmes de la musique des esclaves et des mélodies des Caraïbes pour le piano de salon. Dans Souvenirs from Havana (1859) tout comme dans la musique de la culture créole des Caraïbes et de la Nouvelle-Orléans, on retrouve le même motif à trois coups nommé tresillo. Celui-ci est une entité rythmique basique dans la musique d'Afrique subsaharienne et de la diaspora africaine.

Ragtime et blues (1890-1910)

Le pianiste de stride James P. Johnson en 1948.

Au début du XX siècle, le blues se développe dans le Delta du Mississippi et est largement diffusé à partir de 1920 avec entre autres le premier enregistrement de Mamie Smith. Parallèlement, le ragtime apparaît, style de piano incarné par Scott Joplin, musique syncopée influencée par la musique classique occidentale. Dans les années 1920, le stride se développe à Harlem. Héritier du ragtime, le stride introduit l'utilisation d'une pulsation ternaire, et la virtuosité des musiciens augmente, comme chez James P. Johnson. Le boogie-woogie se développe à la même époque à Chicago.

Jazz Nouvelle-Orléans et Dixieland (1910-1930)

C'est à La Nouvelle-Orléans que l'on fait en général naître le jazz, avec les formations orchestrales des « brass bands », mélange de marches militaires revisitées par les noirs américains et les créoles, qui privilégie l'expression collective. Dans les années 1910 apparaissent les premières formes de jazz (« proto-jazz »), notamment sous l'impulsion du chef d'orchestre James Reese Europe, qui créa le Clef Club. Cette salle de concert de Harlem accueille dès 1912 le premier orchestre de jazz composé uniquement d'Afro-Américains, le Clef Club Orchestra. En 1913 et 1914 sont réalisés des enregistrements au phonographe pour la Victor Talking Machine Company.

Le premier enregistrement de jazz voit le jour en mars 1917 par l'Original Dixieland Jass Band. Autoproclamé inventeur du jazz, Jelly Roll Morton est en effet un passeur entre ragtime et jazz, mais ce sont Kid Ory, Sidney Bechet et surtout Louis ****trong qui s'imposent comme les grands solistes des formations Nouvelle-Orléans caractérisées par l'improvisation collective sur le schéma instrumental trompette, trombone, clarinette.

Du swing au bebop

Considéré comme l'âge d'or du jazz, apparu vers les années 1930, le swing (ou middle jazz) se démarque du jazz Nouvelle-Orléans par un orchestre de plus grande taille sur le modèle des trois sections de trompettes, trombones et anches qui privilégie les solistes prenant des chorus intégrés dans des arrangements écrits au détriment de l'improvisation collective. C'est l'ère des big bands de Duke Ellington, Count Basie, Glenn Miller, Benny Goodman, avec un répertoire marqué par les compositions de George Gershwin, Cole Porter, Richard Rodgers etc. et les chansons de variété de Tin Pan Alley, qui forment l'ossature des standards de jazz. Les grands solistes de cette époque sont Coleman Hawkins, Roy Eldridge, Benny Carter, Johnny Hodges, Ben Webster, Art Tatum, et Lester Young.

Au début des années 1940 naît le bebop. Tempos ultras rapides, petites formations, virtuosité époustouflante, innovations harmoniques et rythmiques, la rupture est brutale et emmenée par Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Kenny Clarke, Thelonious Monk. L'intellectualisation du jazz par le bebop ne sera pas toujours bien perçue par le public et certains critiques, notamment Hugues Panassié en France sera particulièrement virulent contre cette nouvelle forme de jazz.

Cool jazz, hard bop, jazz modal, free jazz (années 1950)

Ornette Coleman, figure du free jazz.

Vers les années 1950 apparaissent des évolutions au bebop, comme le cool et le hard bop. Le cool et le jazz West Coast regroupent des évolutions du bop moins marquées par le rythme, et généralement faites par des blancs. Les four ******** de Jimmy Giuffre, les innovations de Lennie Tristano et la collaboration entre Miles Davis et Gil Evans sont généralement regroupées sous cette bannière. Au contraire, le hard bop est plutôt un mouvement noir, visant à réintroduire plus de soul et de blues dans le bop, et pour qui l'aspect rythmique est prédominant. Art Blakey, Horace Silver ou Sonny Rollins y participent. D'autres personnalités inclassables émergent : Bill Evans, Charles Mingus, Oscar Peterson…

À la fin des années 1950, les structures harmoniques et l'improvisation sont portées à leurs limites par John Coltrane. Emmenés par Coltrane et Ornette Coleman les musiciens bouleversent la structure musicale et les techniques instrumentales. La grille harmonique, le rythme régulier, et même le thème sont supprimés, au profit d'improvisations collectives, la prédominance de l'énergie, et l'utilisation de techniques non conventionnelles (suraigus, growl, cris, slaps, « sons sales », voire bruitistes), c'est la naissance du free jazz. Les réactions des critiques à cette nouvelle forme de jazz sont féroces, et le public beaucoup moins nombreux à suivre cette musique nouvelle.

Jazz fusion et sous-genres

Dès les années 1960 et surtout 1970, s'amorcent des mouvements de fusion entre le jazz et d'autres courants musicaux, le jazz et la musique latine donnent le latin jazz, mais c'est surtout la fusion entre le jazz et le rock, le jazz-rock, qui remporte l'adhésion du public. Les grandes figures en sont Miles Davis, Frank Zappa ou encore le groupe Weather Report. Au même moment, la création de la maison de disques ECM à Munich participe à la création et à la diffusion d'un jazz plus « européen », aux sonorités plus feutrées et subtiles, inspiré par la musique classique, la musique contemporaine et les musiques du monde. Jan Garbarek, John Surman, Jean-Christian Michel, Louis Sclavis, Kenny Wheeler en sont quelques représentants.

Smooth jazz, nu jazz et jazz rap

Jazz contemporain

Caractères clés

De gauche à droite : au 1 rang Cab Calloway, Benny Carter, Jimmie Lunceford, Ben Webster, au 2 rang Louis ****trong, Art Tatum, Count Basie, Duke Ellington au 3 rang Roy Eldridge, Coleman Hawkins, Fats Waller, Lester Young au 4 rang Django Reinhardt, Lionel Hampton, Earl Hines, Billie Holiday.

Le jazz est un mélange de courants musicaux très divers. Au cours de son évolution, il a su intégrer de nombreuses influences et se prêter à de nombreux métissages, comme le blues, le rock, la musique latine, le hard rock, et ainsi de suite. Du point de vue de la technique musicale, sa richesse et sa complexité sont aujourd'hui telles qu'il est difficile de décrire précisément ce qui le caractérise. Le jazz comprend une grande variété de sous-types, comme traditionnel, be-bop, fusion, free-jazz, etc. D'après Travis Jackson, le jazz peut être défini d'une façon plus « ouverte », en disant que le jazz (soit qu'on parle de swing, fusion, ou latin-jazz) est une musique qui inclut souvent des qualités comme le swing, l'improvisation, l'interaction en groupe, le développement d'une voix individuelle comme artiste, et qui est ouverte aux diverses possibilités musicales.

Les éléments distinctifs suivants se retrouvent dans la majorité des styles de jazz :

swing : c'est une division du temps ternaire dans laquelle 2 croches se jouent noire-croche dans un triolet, division du temps 2/3-1/3, le fameux « chabada », donnant ainsi un rythme entraînant spécifique au jazz ;

l'accentuation des temps faibles (l'inverse de la musique classique) ;

l'abondance de syncopes et contretemps ;

improvisation : un processus par lequel le musicien de jazz crée ou produit une œuvre musicale spontanée en se servant de sa créativité dans l'instant et de son savoir technique et théorique des divers styles de jazz ;

utilisation du chiffrage pour cadrer l'improvisation (basse continue moderne) ;

l'interaction en groupe ;

le développement d'une voix individuelle comme artiste (sonorité et phrasé) : les musiciens de jazz sont souvent à la recherche de l'expression musicale individuelle, innovatrice et créative ;

ouverture aux diverses possibilités musicales ;

standard de jazz : les morceaux bien connus, pour la plupart issus des comédies musicales de Broadway, qui ont acquis une certaine notoriété via ces films, qui font l'objet de nombreuses reprises et sont joués lors des jam sessions (p. ex., All of Me, Autumn Leaves, Mack the Knife, Summertime, etc.) ;

la substitution d'un accord par un accord similaire dont la fondamentale se situe au triton ;

abondance d'emprunts à d'autres tons, modes ;

hybride tonal - modal.

Principaux artistes

Les principales figures du jazz sont Louis ****trong, Benny Goodman, Duke Ellington, Glenn Miller, Count Basie, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, John Coltrane, Miles Davis et Keith Jarrett.

Le cinéaste Woody Allen et son groupe en concert à Irvine (Californie) en décembre 2006. Le jazz est omniprésent dans la bande originale de la plupart de ses films.

Compositeurs

Voir la catégorie compositeur de jazz.

Musiciens

Voir la catégorie musicien de jazz, la liste des musiciens de jazz, la liste des musiciens de jazz par instrument et la liste des musiciens de jazz par style.

Chanteuses

Voir la catégorie chanteuse de jazz.

Chanteurs

Voir la catégorie chanteur de jazz.

Formations

Voir la Liste des formations de Jazz et la catégorie groupe de jazz.

Diffusion

Clubs de jazz

La 52e rue de Manhattan vers 1948. Durant les années 1950, elle compte plusieurs dizaines de clubs de jazz et est surnommée « la rue du jazz ».

Les clubs de jazz ont été l'un des principaux vecteurs de la diffusion de la musique jazz, notamment jusqu'au développement des procédés d'enregistrement du son sur disque microsillon (vinyle). Les premiers sont apparus au début du siècle dans les lieux de naissance du jazz : La Nouvelle-Orléans, Kansas City, puis Chicago, Washington et New York. Cette dernière voit proliférer le nombre de clubs de jazz dans l'entre-deux guerres : la 52e rue de Manhattan en compte plusieurs dizaines à elle seule dans les années 1950. Avec le déclin progressif de l'intérêt du grand public pour le jazz, le nombre de clubs se réduit mais plusieurs lieux « mythiques » du jazz existent encore aujourd'hui.

New York

Les clubs de jazz les plus célèbres se trouvaient à New York, devenue la capitale mondiale du jazz dès les années 1940. Le Savoy Ballroom et le Cotton Club figurent parmi les premiers clubs new-yorkais, fondés à Harlem dès les années 1920. Les deux salles voient se produire des légendes du jazz telles que Louis ****trong et Duke Ellington, mais le Cotton Club refuse l'entrée aux clients noirs. Le Village Vanguard, crée en 1935 et encore en activité, est le lieu d'enregistrement de plusieurs albums live. The Village Gate sera le théâtre du premier concert d'Aretha Franklin et ouvre sa programmation à des artistes de rock, dont Jimi Hendrix et Jim Morrison. Il ferme en 1993 et mais rouvre en 2008 sous le nom Le Poisson Rouge. Le Birdland, nommé ainsi en référence au surnom de Charlie Parker, accueille les plus grandes stars du jazz et compte parmi ses habitués Gary Cooper et Marilyn Monroe. Le Fillmore East vit quant à lui Miles Davis et Frank Zappa poser les fondements du jazz fusion (« révolution électrique ») à la fin des années 1960. Enfin, le Blue Note ouvre en 1981 à Greenwich Village et crée un réseau de franchises en Italie et au Japon.

Paris

Lors de la Première guerre mondiale, quelques groupes américains participent à la diffusion du jazz en France en jouant dans les camps et les hôpitaux militaires. James Reese Europe, l'un des chefs d'orchestre de jazz les plus populaires à New York, arrive fin 1917 à Brest et Saint-Nazaire. Il recrute une soixantaine de musiciens, venants principalement de Harlem et de Porto Rico, qui forment le 369ème régiment d'infanterie (« Harlem Hellfighters »).

La salle de concert du Hot Club du Portugal (Lisbonne), fondé en 1948.

Paris fut la capitale du jazz en Europe et compta de très nombreux clubs dans les années 1960 : le Blue Note, le Caveau de la Montagne, le Chat qui pêche, le Caméléon, le Riverboat, le Bidule, Le Blues Jazz Muséum, Le Gill's Club, le Riverbop, Le Petit Opportun, Le Living Room, Magnetic Terrasse, le Bilboquet, Le Totem, Le Jazz Unité, Le Dreyer, Le Village, Les Sept-Lézards ou encore Le Franc-Pinot. L'animation du Quartier de Saint-Germain-des-Prés est notamment retranscrite par Boris Vian et Simone de Beauvoir. De cette époque ne subsiste aujourd'hui que Le Caveau de la Huchette (Quartier latin), fondé en 1948. Durant les années 1980 sont créées de nouvelles salles, comme le Jazz Club Étoile, Le Petit Journal Montparnasse, le New Morning ainsi que les clubs de la rue des Lombards (Sunset-Sunside, Le Duc des Lombards, Le Baiser Salé).

Autres villes

Des clubs de jazz ont été créés dans la plupart des grandes villes aux États-Unis et en Europe. Dans le Vieux carré français de La Nouvelle-Orléans se trouvent notamment le Preservation Hall, qui a pour vocation de préserver le jazz des origines, et le Snug Harbor (en). Des clubs célèbres se trouvent également à Chicago (Friar's Inn), Los Angeles (Quality Cafe) et San Francisco (The Blackhawk). Le Ronnie Scott's est le club de jazz le plus célèbre de Londres, et le Hot Club du Portugal celui de Lisbonne.

Festivals

Le pianiste Oscar Peterson et le contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen au Festival de jazz de Montreux en 1979.

Le jazz, genre musical initialement conçu pour être joué en public, se prête particulièrement bien au concept de festival. De très nombreux évènements ont été créés à travers le monde, principalement aux États-Unis et en Europe, mais également en Asie et en Afrique depuis les deux dernières décennies.

Le Festival de jazz de Montreux (Suisse) est généralement considéré comme l'un des principaux rendez-vous internationaux. Crée en 1967, il a accueilli les plus célèbres artistes de jazz (Nina Simone, Ella Fitzgerald, et Miles Davis, qui y joue à dix reprises entre 1973 et 1991) et a élargi sa programmation à d'autres genres, comme le rock (Pink Floyd, Santana, Deep Purple) et la musique brésilienne (Gilberto Gil). Lors de l'édition 1971, le casino de la ville subit un incendie, dû à un feu d'artifice provoqué par un spectateur du concert de Frank Zappa. Le New Orleans Jazz & Heritage Festival célèbre quant à lui les musiques et les cultures liées à la Nouvelle-Orléans, dont le blues, la musique cajun et le zarico. Le Chicago Jazz Festival accueille gratuitement les spectateurs dans le Grant Park durant une semaine, au mois d'août.

Les festivals français les plus importants sont Jazz à Vienne, Jazz à Juan, Jazz in Marciac, Jazz sous les pommiers, Coutances, Paris Jazz Festival et Nancy Jazz Pulsations. Le Canada compte également plusieurs grands festivals, comme ceux de Montréal et d'Ottawa. Ces dernières années ont été créés des festivals dans des pays où le musique jazz était peu présente jusqu'alors : le Maroc (Jazzablanca), l'Algérie (Alger Jazz Meeting), le Sénégal (festival de Saint-Louis), Haïti (festival de Port-au-Prince) et l'Azerbaïdjan (festival de Bakou).

Enregistrements et labels

Dans les médias

La télévision et les radios généralistes accordent généralement une faible place à la musique jazz. Sa diffusion dans les médias est essentiellement l’œuvre de radios spécialisées. Les deux principales radios françaises de jazz sont TSF Jazz et Jazz Radio (basée à Lyon et qui n'émet pas sur tout le territoire). Leur programmation s'étend également à la musique afro-américaine (blues, soul, funk). Paris Jazz émettait de 1996 à 2002. Radio Jazz International et Radio Swiss Jazz sont les deux principales radios de jazz suisses. Il existe également de nombreuses radios de jazz en Europe du Nord (NPO Radio 6, NRK Jazz, DR P8 Jazz) ainsi qu'aux États-Unis, notamment en Californie (KCSM, KKJZ, KSDS).

Outre ces radios spécialisées, certaines stations généralistes consacrent des émissions à la musique jazz, notamment celles de l'ORTF puis de Radio France. De 1955 à 1971, Frank Ténot et Daniel Filipacchi animent sur Europe 1 l'une des premières émissions de jazz en France, Pour ceux qui aiment le jazz. Le sociologue et critique de jazz Lucien Malson anima plusieurs émissions sur les stations du service public, comme Le Bureau du jazz ou Black and Blue, aux côtés d'Alain Gerber. Ils y accueillent de nombreux musiciens, retransmettent des festivals et diffusent des concerts historiques, tel que celui de Ray Charles en 1961. Les principales émissions de jazz actuelles sont Summertime sur France Inter, et Club Jazz à FIP sur FIP. En 2013, France Musique propose douze heures trente de jazz hebdomadaires.

Presse spécialisée

La diffusion du jazz s'effectue également grâce à des magazines périodiques. Les références mondiales sont les magazines américains JazzTimes et Down Beat, fondé en 1934 et qui accorde également une place au blues. Le magazine Jazziz aborde quant à lui le jazz dans sa grande diversité de styles.

Plusieurs publications existent également en français, dont Jazz Hot, fondé par les critiques de jazz Charles Delaunay et Hugues Panassié en 1935, qui est aujourd'hui la doyenne des revues de jazz en activité. Le sociologue Lucien Malson, collaborateur de Jazz Hot, fonde en 1959 Les Cahiers du jazz, dont il est le rédacteur en chef jusqu'en 1971. Les magazines Jazzman et Jazz Magazine ont fusionné en 2009 pour devenir Jazz Magazine Jazzman. La revue Jazz Classique, qui publie cinq numéros par an, comprend de nombreuses interviews de musiciens. Enfin, le site Citizenjazz.com est la principale revue en ligne consacrée au jazz.

Influence

Musique

Le jazz a influencé certains compositeurs de musique classique du XX siècle, qui ont emprunté des rythmes et instruments de jazz dans leurs œuvres. Citons Maurice Ravel et ses Bolero et Concerto pour la main gauche, Darius Milhaud et la Création du monde, Francis Poulenc et son Concerto pour deux pianos et orchestre, Dmitri Chostakovitch et sa Suite pour orchestre de jazz nº 1, Igor Stravinski et son Ebony concerto, André Jolivet et son Concerto pour trompette. L'intrusion du jazz dans la musique classique a été aussi initiée par des musiciens de jazz, citons Georges Gershwin et sa Rhapsody in blue, ou le compositeur gallois Karl Jenkins avec la Messe de l'Homme Armé.

Cependant, les saxophones, instruments indispensables dans l'orchestre de jazz, s'intègrent très mal dans les orchestres symphoniques à cause de leur timbre riche en harmoniques aiguës, ce qui empêche aux orchestres symphoniques de les considérer comme des membres à part entière ; en effet, dans les orchestres symphoniques, les saxophonistes sont des contractuels. À l'aube du XXI siècle, cette incursion du jazz dans les œuvres classiques du XX siècle apparaît davantage comme une expérimentation ou une recherche épisodique d'une certaine couleur ou ambiance, qu'une influence pérenne sur la création classique.

Le jazz est, par l'intermédiaire du rhythm and blues, à l'origine de la grande majorité des musiques populaires du XX siècle : rock, pop, funk, etc.

Littérature

De nombreux auteurs ont fait figurer des musiciens ou des mélodies de jazz dans leurs œuvres. Boris Vian, grand amateur de jazz, membre du Hot Club de France et lui-même trompettiste, fait référence au jazz dans la plupart de ses ouvrages. Un personnage de L'Écume des jours (1947), Chloé, a été nommé d'après le standard de jazz Chloe (Song of the Swamp) de Duke Ellington, dont Vian était un inconditionnel. Les héros de ses romans fréquentent les clubs de jazz et il est souvent fait mention du nom de compositeurs, jazzmen et mélodies. Vian a par ailleurs contribué à la rédaction de la revue Jazz Hot et écrivit des émissions radiophoniques de jazz en anglais, à destination du public américain (Jazz in Paris).

Des auteurs comme Simone de Beauvoir, Françoise Sagan, Truman Capote et Michel Leiris ont, par leurs descriptions de l'atmosphère des clubs de jazz new-yorkais ou parisiens, témoigné de l'effervescence de la musique jazz à l'après-guerre.

Arts picturaux

Les rythmes et les couleurs du jazz, ainsi que l'atmosphère de ses clubs, ont été une source d'inspiration pour des artistes peintres, sculpteurs ou photographes. Piet Mondrian, dans ses derniers tableaux, essayait de rendre la vivacité du swing et du boogie-woogie. Henri Matisse a publié en 1947 un livre de gouaches découpées intitulé Jazz. Bien que les dessins ne soient pas à proprement parler liés au jazz (il y est plutôt question de cirque et de théâtre), Matisse se reconnaissait dans la démarche de l'improvisation jazz.

Nicolas de Staël a peint plusieurs tableaux représentant des jazzmen ou des clubs de jazz. Amateur de Sidney Bechet, dont il admire le jazz « coloré », il réalise un ensemble de deux toiles en son honneur, nommé Les Musiciens, souvenir de Sidney Bechet (1952-1953). La silhouette de Bechet avec sa clarinette, vêtu d'un costume sombre, est visible à la droite du tableau ; il est peut-être accompagné du clarinettiste français Claude Luter. Dans ces deux toiles, les couleurs sont vives (jaune et rouge) pour figurer le rythme et l'énergie du jazz.

Le jazz est un thème récurrent de l’œuvre de Jean-Michel Basquiat (1960-1988), et a inspiré sa manière de peindre. Il déclare dans une interview que « le bebop est [sa] musique préférée » et que son jazzman favori est Miles Davis. Il écrit et peint sur ses tableaux « de façon syncopée », à la manière du scat, et en utilisant l'improvisation. Dans le tableau Grain Alcohol (1983), Basquiat fait référence à des jazzmen par des codes : MLSDVS désigne Miles Davis, DZYGLPSE Dizzy Gillespie, et MX RCH Max Roach. Il consacre également des œuvres à des musiciens de manière explicite : Charles the First (1982) à Charlie Parker, Lye (1983) à Nat King Cole, ou encore In the Wings (1986) à Lester Young.

L’œuvre du peintre Sacha Chimkevitch (1920-2006) est également marquée par le jazz : auteur de plusieurs affiches de festivals, il réalisa des portraits de grand jazzmen, dont Charlie Parker, Duke Ellington et Erroll Garner.

Cinéma

L'affiche du film Le Chanteur de jazz (1927), dans lequel Al Jolson se déguise en noir pour devenir une vedette de jazz.

De nombreux films ont pour sujet principal le jazz ou les musiciens de jazz. Le premier film parlant de l'histoire du cinéma est Le Chanteur de jazz, sorti en 1927, qui raconte l'histoire d'un pianiste juif qui tente de devenir une vedette de jazz en se déguisant en noir (blackface). Des jazzmen et des jazzbands apparaissent fréquemment dans des films, comme Paul Whiteman dans La Féerie du jazz (1930) ou Lester Young dans Jammin' the Blues (1944). Paris Blues témoigne de l'effervescence de la scène jazz parisienne de la fin des années 1950, et le documentaire L'Aventure du jazz, réalisé entre 1969 et 1972 par Louis Panassié, fait figurer plus de 130 musiciens, dont Louis ****trong et Duke Ellington. Le film Whiplash, sorti en 2014, est l'un des rares à évoquer la batterie jazz.

En outre, plusieurs biographies de personnalités du jazz ont été réalisées. James Stewart incarne Glenn Miller dans Romance inachevée d'Anthony Mann (1954), et la chanteuse Diana Ross incarne Billie Holiday dans Lady Sings the Blues. Bertrand Tavernier réalise en 1987 Autour de minuit, qui retrace de manière romancée la vie du saxophoniste Lester Young et du pianiste Bud Powell. En 1988, Clint Eastwood réalise Bird, un biopic consacré au saxophoniste Charlie Parker, avec Forest Whitaker dans le rôle principal. La même année, Eastwood produit un documentaire de Charlotte Zwerin consacré à Thelonious Monk, Thelonious Monk: Straight, No Chaser. Le film Ray (2004) brosse le portrait du pianiste Ray Charles, figure majeure de la musique noire-américaine, dont l'œuvre s'étend sur plusieurs genres musicaux (jazz, mais aussi blues, rhythm and blues et soul). Un documentaire a également été consacré à Michel Petrucciani en 2011. Enfin, l'acteur Don Cheadle devrait incarner Miles Davis dans Miles Ahead, dont la sortie est prévue pour 2015 et dont la bande originale a été composée par Herbie Hancock, une autre légende du jazz.

Le jazz est également présent dans la bande originale de nombreux films dont le sujet principal n'est pas la musique. Il est ainsi omniprésent dans les films de Woody Allen, lui-même clarinettiste de jazz. La Rhapsody in Blue de George Gershwin constitue notamment le thème du film Manhattan (1979). Allen a en outre réalisé un faux documentaire sur la guitare jazz, Accords et Désaccords (1999). Le cinéaste d'animation Norman McLaren a quant à lui tourné plusieurs courts-métrages expérimentaux mettant en images des œuvres de jazz, dont Caprice en couleurs (1949), qui utilise le répertoire du pianiste Oscar Peterson.

Bibliographie

En français

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Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comoli, Dictionnaire du Jazz, éditions Robert Laffont

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André Francis, Jazz, collection Solfèges-Éditions Du Seuil, 1977, 288 pages.

Jean Jamin et Patrick Williams, Une anthropologie du jazz, Paris, CNRS Éditions, 2010

Joachim-Ernst Berendt, Le Grand Livre du Jazz, traduction française, aux Éditions Du Rocher-Le Livre de Poche, 636 pages, issue de la traduction américaine de la version originale allemande Das Große Jazzbuch.

Hugues Panassié, Monsieur Jazz, 1975

Hugues Panassié, Dictionnaire du Jazz, 1987

Les Cahiers du Jazz, nouvelle série, Paris, Outre Mesure, 2004 à aujourd'hui.

Volume ! La revue des musiques populaires, Bordeaux, Éditions Mélanie Seteun, 2002 à aujourd'hui.

En anglais

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(en) Gary Giddins, Visions of Jazz: The First Century, New York, Oxford University Press,‎ 1998 (ISBN 0-19-507675-3)

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Gunther Schuller, The Swing Era: The Development of Jazz, 1930–1945, Oxford University Press, 1991.

中文百科

路易斯·阿姆斯特朗早年以演奏小号成名,后来他以独特的沙哑嗓音成为爵士歌手中的佼佼者。

爵士乐(英语:Jazz)是一种起源于非洲形成于美国的音乐形式。诞生于19世纪末的美国密西西比河畔港端口新奥尔良,在它之前是一些更早出现的美国黑人音乐(如蓝调、福音歌曲等),而这些音乐是美国黑人根植于其非洲音乐传统的基础上,结合他们在现实中的遭遇创作出来的。早期蓝调主要表现黑人的悲惨境遇和底层生活状态(蓝调的英文原字Blue除了指「蓝色」之外亦有「忧郁」之意),大多比较凄苦。福音歌曲主要是(向上帝)祈求平安,希望得到救赎。爵士乐在其发展过程中除了有黑人音乐的根源外,还吸收了如古典音乐、民族音乐等诸多音乐元素,逐渐形成了今天多门多类的爵士乐,所传递的内容也更为多样,不只是早期的“黑人风格”。

爵士乐的历史

爵士乐的根源 爵士乐源于蓝调,是一种以前居住在美国南部的非洲奴隶以及他们的后代们的民间音乐。蓝调深受西非文化和音乐传统的影响,这些奴隶也逐渐成为移居到城市的黑人的音乐家。 爵士乐的真正起源是贫穷。1865年,美国内战结束,往日黑人奴隶获得了自由,但是生活依然困苦。他们多数是文盲,唯有靠自己故土培植出的音乐娱乐自己。劳动的号子和农田歌曲是在采摘棉花时唱的,赞美诗歌和圣歌是在种族隔离的教堂里聚会时唱的,而即兴之作则是独唱歌手在一支班卓琴伴奏下吟唱的。在教堂中,黑人牧师用英国领唱方式来解决唱歌不懂字的问题。 上世纪之交流行的标准音乐会形式,也就是当时军乐团和舞会乐队的音乐,影响了最早的爵士乐的主流表达方式。这些音乐的乐器:铜管乐器,簧管乐器和鼓,成为了爵士乐的基本乐器。 二十世纪早期 在二十世纪早期时,爵士乐在新奥尔良慢慢地孕育出来,而早期的爵士乐大多数牵涉到性爱。更确切来说,早期的爵士乐本来就是一种低下阶层的音乐,而当时在妓院中都有一些乐手在演奏,娱乐之余也做生意,所以性爱与爵士乐从最初就秤不离砣。新奥尔良独自创造着爵士乐──类似的音乐在南部的广阔乡村与诸如巴尔的摩、圣路易斯这样的城市里处处可见。 爵士乐这名字,其实也是性爱,比格·O·朗 将在性爱中短暂的高潮称为「Jass」。于是首批乐队中的原创迪西兰德「Jass」乐队就把自己的名字拼案成了这模样。一些调皮鬼把海报上写的Jass把J涂掉了,Jass就变了ass(屁股),乐队将名字的拼写改为「Jazz」。此外,我们还可以说是「James」这个名字的缩写;法语方言中,有一个动词「爵瑟」,是聊天的意思;各种各样的非洲词汇。任君选择。Jazz就这样在新奥尔良中发展起来。 初期的爵士乐乐器,有来自军乐铜管乐队的短号、活瓣长号和鼓,有家住城里的那些受教育、家境殷实的混血克奥尔人带来的单簧管和贝斯(bass),还有流浪的吟游歌人和蓝调歌手们手中的的吉他。但凡缺乏精致的地方,乐队一律用音量和激情予以补偿。所有爵士乐手都在酒吧与妓院里、在斯多利城里开创自己的事业,演奏者适宜新月城这样的大都会的狂暴喧骚的音乐。许多人所共知的作品都由这一地区的地名而得名──其中最为知名的有巴辛街蓝调和堪纳尔街蓝调,此外还有许多诸如此类的音乐家。在1917年以前,一些公认的爵士乐就已然成型了。而早期的爵士乐并没有录音纪录。 1917年美国加入了世界大战,与此同时爵士乐最终录制了第一张唱片。不过这唱片并非在新奥尔良录制,而是在纽约;而乐队的五位成员都是些小伙儿,但他们都是白人,把面涂黑了便充当黑人。而许多唱片公司当时打算为这种新兴的音乐录制唱片。但这些公司都远在北部城市里,而乐手却多集中于南部。炙手可热的一位──短号手弗莱迪·凯帕德(Freddie Keppard)在芝加哥和纽约的原创克莱奥尔乐队工作──偏偏又唯恐有人剽窃他的技巧,拒绝了录音,白白错过了成为进入史册第一人的机会。 在战后,爵士乐由新奥尔良的基地迁别处。而有两个说法,一是因为新奥尔良当时是美国的军事基地,而士兵每天喝得烂醉如泥,政府便把所有酒吧,妓院禁止营业。而另一说法则为当时南方落后,而北方城市较宏大,而且财势雄厚,北方俱乐部也比南方好,故爵士乐手也随之搬家了。早期的爵士乐曲,已知是集体演奏的,由短号带领,单簧管穿插其间,长号标志重音,再由吉他、贝斯和鼓控制节奏。 摇摆大乐团(Big band swing) 摇摆乐时期,三十年代爵士乐又迈入另外一个新局面,那就是摇摆乐的诞生,而大乐团(Big Band)的兴盛又对摇摆乐产生了举足轻重的影响。摇摆乐和以往最为不同的地方在于节奏的改变,它将原来纽奥尔良爵士乐中的二拍子节奏变为更为平滑流畅的四拍节奏,同时乐手们也发展出使用简短的旋律模式,称之为Riff(参阅词汇解释篇),而为了促长这种演奏方式,乐团因而被分成各种不同的乐器组,每一组都有自己的Riff,同时更提供了乐手演奏较长独奏的机会。 在大乐团发展中有两位非常重要的人物,那就是绰号“艾灵顿公爵”的Edward Kennedy Ellington与Fletcher Henderson。二十年代时,艾灵顿公爵和他的乐团在纽约的绵花田俱乐部表演,并持续领导他的乐团直到他去世为止。他一生创作与演奏出很多脍炙人口的曲子。他们两位都是大乐团音乐的代表性人物,而遵循艾灵顿公爵与Henderson风格的乐团领导人则包括了Jimmie Lunceford、奇克·韦伯与凯伯·凯洛威等人。于此同时,在堪萨斯市的Count Basie也发展出不同风格的大乐团爵士乐。不论他们之间的乐风如何不同,但基本上他们的音乐都有一共同特性,那就是乐曲虽然大都经过精心的编排,但却给与乐手或多或少的空间去发挥即兴独奏,也因此在这些乐团中往往培育出很多非常优秀甚至乐风前进的乐手,如Henderson乐团中的萨克斯风手Coleman Hawkins与Basie乐团中的萨克斯风手莱斯特·杨等。 在最后我们必须提到摇摆乐另一个重要人物班尼·古德曼,他本身不但是位技巧精湛的单簧管手,他所领导的大乐团或是以三人到六人为编制小乐团,不论在艺术或商业上都获得极大的成功,也对后来的爵士乐音乐产生相当大的影响。 咆勃乐(Bebop) 随着第二次世界大战的爆发,大乐团摇摆乐也跟着没落,而使得爵士乐又有了一次重大的变革,那就是咆勃(Bop)爵士乐的诞生。咆勃爵士乐起源于纽约,一群音乐家认为:一、大乐团的摇摆乐因为编写好的部份较多,而留给独奏者即兴发挥的空间较少;二、早期爵士音乐和声上较缺乏刺激性;三、即兴内容上,早期的音乐家们多以调性内的琶音手法演奏,旋律以较多四分音符而非大量的八分音符为主,节奏亦未有较刺激的感受;再加上Coleman Hawkins、Charlie Christian、莱斯特·杨、Jo Jones等前辈们一些创新的声音与观念吸引他们,他们开始在明顿俱乐部(Minton's Playhouse)演奏这种称之为咆勃的新音乐。由于咆勃音乐多以三到六人编制的小乐团演奏,各乐器的音量变大,音色也较激昂。旋律上,乐手们使用大量的八分音符为主轴,并采用了许多半音趋近的手法增加线条的复杂度,许多的装饰音也是复杂旋律的手法之一;和声上,二五和声行进被大量地使用在乐曲中,使即兴者无法再仅以同一个调的音阶应付,而必须要绕着复杂的和弦行进走,大小调调式互换的方式亦反应在所演奏的旋律上;节奏上,常出现以三为一组的音形,造成节奏错置的感觉,或是刻意将重音或高音放在反拍造成抢拍的效果;作曲上,此时期的音乐家仍深植于蓝调、流行歌曲的曲式,但利用了上述和声的手法改进,或是重新谱写新的复杂旋律于原本的和声行进上(如Tadd Dameron的Hot house之于What is this thing called love);合奏上,鼓手及钢琴手须要更多对即兴者的呼应,甚或给予节奏上或和声上的动机以刺激即兴者,构成了须要高度交互聆听的现代爵士乐基础。咆勃音乐的首要推动者就是萨克斯风手查利·帕克、小喇叭手迪齐·吉莱斯皮、迈尔士·戴维斯、钢琴手Bud Powell、塞隆尼斯·孟克、鼓手肯尼·克拉克、麦斯·罗区、贝斯手查尔斯·明格斯等人。其中,最著名的咆勃爵士乐录音即是马赛厅现场专辑(Jazz at Massey Hall),由查利·帕克、迪齐·吉莱斯皮、Bud Powell、查尔斯·明格斯、麦斯·罗区五位咆勃乐时期最优秀的音乐家所录制。此时期的原创经典名曲有Blues for Alice、Ornithology、Anthropology、Straight, no chaser、Bebop、Salt peanuts等等。 酷派爵士(Cool) 在咆勃爵士乐兴盛的时候,一种衍生自咆勃爵士乐的乐风产生了,这就是酷派爵士乐(Cool Jazz)。这种音乐起始于四十年代末与五十年代早期,它结合了咆勃爵士乐的技术层面与其本身独特的音色:很少的泛音及颤音,并将之柔顺化以避免和原来风格一样有棱有角。这方面的代表人物无疑是小喇叭手迈尔士·戴维斯。这种酷派爵士乐影响了很多的乐团与乐手,尤其是西海岸的乐手,因此它又称之为西海岸爵士乐(West Coast Jazz),乐手如次中音萨克斯风手Zoom Sims及Stan Getz、低音萨克斯风手Gerry Mulligan都是这种乐风的主导人物,而这种以酷派爵士乐为基础的音乐持续兴盛到五十年代。同时,在五十年代,钢琴手戴夫·布鲁贝克与中音萨克斯风手Paul Desmond也以融合了古典与酷派爵士乐风的音乐而大受欢迎。 硬式咆勃(Hardbop) 硬包勃爵士乐当西岸兴起酷派爵士乐的时候,东海岸却继续延伸并扩张包勃爵士乐,且形成较包勃爵士乐更热烈与强劲的硬包勃爵士乐(Hard Bop),硬包勃爵士乐除了更强调独奏外,节奏乐手与管乐搭档也相互亲密搭配负责独奏,鼓手更突然成为主要的推动者。在这次的风潮中,鼓手Art Blakey成为主要的角色,其他像萨克斯风手桑尼·罗林斯、Jackie McLean、Johnny Griffin、小喇叭手Clifford Brown、Lee Morgan等,均以他们杰出的才华赋予这种音乐真正的方向与型态。 后咆勃(Postbop) 硬咆勃以来的曲式中和弦排列的愈趋密集复杂,对乐手的限制也愈多,因为乐手须要小心的绕着和弦,旋律线条也因此受到了较多的规范。迈尔士·戴维斯在拜读了George Russell的大作之后,尝试在《Milestones》专辑创作了同名曲《Milestones》,是一首以调式为基础写成的曲子。著名代表为专辑《Kind of Blue》中的《So What》,整首曲子只有两个和弦 - Dm7与Ebm7。在此Dm7就占了整首曲子的75%,于是,曲子不再有回到一个主要调性的趋势,而是呈现一片广阔的声音,和声不再密集的结果,是让即兴者有更大的弹性来专注在旋律上。当然,所谓的调式音阶也因此而大量的派上用场,但是如果只是上上下下的「爬音阶」来进行旋律的创造,一定会显得无聊。此时,用节奏的动机发展,甚至是重复的乐句来制造即兴内容更显重要。这类最基本的调式曲子,因为其广阔的声音,也被钢琴手贺比·汉考克拿来创作了Maiden Voyage,聆听这首曲子,不正就像一艘正要航向广阔大海的感觉吗?而这种形式的莫达尔爵士乐,也促成了另一位钢琴大师McCoy Tyner的蹶起。比尔·艾文斯于《Kind of blue》专辑即出现过的四度和声,在McCoy Tyner手中发扬光大,左手与贝斯手同步重压低音后立刻回来弹奏三音的四度和声,右手在飞快的以大量的五声音阶进行即兴,正是Tyner的拿手好戏。而四度和声一路的堆叠上去虽然有时较无法表现功能和声完整的声响,但莫达尔爵士乐却正好适用。McCoy Tyner的The Real McCoy专辑开头曲Passion Dance正是最佳的范例。 之后,调性与调式的乐曲也渐渐混合在一起,出现了两种形式的合体。如贺比·汉考克的One Finger Snap、Wayne Shorter的Yes and No都是这样的曲子,部份的桥段为莫达尔式的和弦铺陈,另一部份则为传统乐曲中的II-V和弦串接。乐手们在这样的格式也有了更多的弹性来表现自己的乐思。 而在这样的年代里,出现了两位影响举足轻重的萨克斯管大师,一位是约翰·柯川,另一位则是Wayne Shorter。这两位大师向来即是好友,经常在一起练习,互相分享音乐的看法。一位在50年代与迈尔士·戴维斯成就了第一个伟大的五重奏,另一位则在Art Blakey's Jazz Messenger中受到重用。但是两人都在自己的乐团中渐渐无法满足而想寻求更新的声音,约翰·柯川在极繁杂的Giant Steps后反朴归真选择了以和弦少,以广阔的声音为主的莫达尔爵士乐为发展,前述拥有重度火力的McCoy Tyner当然是辅佐君王的首选,而十分摇摆,却有大开大阖的气势,擅长在小鼓上制造许多polyrhythm的鼓手Elvin Jones也是另一名约翰·柯川的选择。贝斯声响浑厚扎实的Jimmy Garrison则是最后一名补齐的人选。My FavoriteThings、Live at the Village Vanguard、Live at Birdland、Crescent、A Love Supreme、Ascension都是这个组合的完美录音。持续的低音Pedal加上Tyner的四度和声火力、Elvin Jones震天价响的ride与一层又一层的节奏堆叠,都给了约翰·柯川在这时期狂野又长篇的即兴段落最好的支撑,虽然中间尚有Coltrane & Johnny Hartman、Ballads等专辑略为舒缓约翰·柯川的发展,但约翰·柯川还是往更大音量、更长段的即兴前进,甚至引用Free jazz的概念,打破曲式的限制,并进入有些宗教冥想式的即兴。直到后来约翰·柯川甚至引起两个鼓手同时支撑他的即兴,终究,Elvin Jones与Tyner都不再能忍受这么大的音量而各自离团。这个组合也就此解散。但是现代的萨克斯管手完全没办法忽略这个乐团所带来的冲击,向来喜欢留给后代爵士乐手许多机车难题、故意找碴的约翰·柯川的影响极为广泛,Branford Marsalis的四重奏就是一个受到极大影响的乐团,而超技的Michael Brecker更是吸收了约翰·柯川的句法与Elvin Jones的节奏力道,展现了难以企及的爆发力,并且在专辑Infinity及Tales from the Hudson中与Tyner及Jones都有合作,有世代交替的意味在。约翰·柯川在莫达尔爵士乐的句法影响,除了萨克斯管手,更可在如风琴手Larry Young、吉他手John McLaughlin及小号手Woody Shaw等人身上看到。McCoy Tyner的声响在Branford与Brecker合作过的钢琴手Kenny Kirkland及Joey Calderazzo上可以听到许多。 Wayne Shorter则是走了不一样的路,他并不朝无曲式的方向前进,而是在体制内力求变化,尝试了更不一样的作曲方式。从他初出道的个人专辑Night Dreamer、Speak No Evil、Juju开始,即可听到他的野心。有稍借用约翰·柯川Giant Steps和弦概念的Night Dreamer、全音阶谱写成的Juju、和声节奏宽广的Mahjong等都是他的名作。不难看出Shorter的一些作曲特征:(1)五声音阶的使用,如:Mahjong、Yes and No(2)重复的旋律但却暗藏不同的和声,如:Wild flower、Black nile(3)非传统32或16小节的格式,如:Virgo、Speak no evil。而作曲上的创新,也促使正想追求新转变的迈尔士·戴维斯力邀Shorter的入团。迈尔士·戴维斯曾说过"If I was the inspiration and wisdom and the link for this band, Tony (Williams) was the fire, the creative spark; Wayne was the idea person, the conceptualizer of a whole lot of musical ideas we did; Ron (Carter) and Herbie (Hancock) were the anchors",由此可见他对Shorter的器重。Shorter也在这时期利用更高端的莫达尔概念,将相同或不同调式中的和弦排列于一首曲子,使曲子和弦排列复杂却又不像咆勃乐时期可以用II-V直接贯穿过去,大大增加了即兴上的难度。而这样的曲子所营造出的气氛,须要大量的节奏组交互才有办法支持。同样的概念拿回去演奏传统的爵士乐一样有效果,听听迈尔士·戴维斯在录制经典五重奏原创专辑前的几张现场录音:Miles in Berlin、My Funny Valentine、Miles in Tokyo、虽然萨克斯管手略有更替,并不全是Shorter,但可以听见钢琴,贝斯及鼓在替曲子铺陈的过程,忽而快速激昂,突然间又沉静下来,对于一首乐曲不再像传统咆勃乐与硬包勃演奏者般的处理方式,而是即使在同一人的即兴中也可能会让气氛堆叠又落下,再堆叠再落下的高潮起伏。而他们这样的玩法,拿回来演奏自己的创作,更可以让曲子有完全不同的感受。建议可以聆听比较Wayne Shorter在自己的专辑Adam's Apple中与迈尔士·戴维斯五重奏专辑MilesSmile中的同一首Shorter的创作Footprints,贺比·汉考克在Speak like aChild专辑中与迈尔士·戴维斯五重奏专辑The Sorcerer中的同名曲The Sorcerer,及Eddie Harris在Swiss Moment中与迈尔士·戴维斯五重奏专辑中的Freedom Jazz Dance,就可以明白为什么这个五重奏会被称为是史上最棒的爵士天团之一。以乐曲角度而言,Wayne Shorter所创作的这些曲子都有一种独特的氛围,当然也是延续了调式乐曲的特色,而非传统乐曲所能做到,也因此须要相当强力的节奏组。即兴上来说,不再像较传统的乐曲可以拿来Jam,乐手熟悉的II-V行进不再常见,链接的和弦不再那么可以预期,得靠即兴者花时间练习思考该如何将和弦串接的更好。交互来说,聆听变得更加重要,idea不只是即兴者丢给节奏组,节奏组也须随时制造动机,即兴者随之回应。迈尔士·戴维斯的E.S.P、Miles Smiles、Nefertiti、The Sorcerer也成为60年代的指标性专辑,是不论乐手及乐迷都不应错过的经典。 自由爵士(Free Jazz) 自由爵士是一种形式非常自由的爵士风格。与其他风格的爵士乐不同,演奏自由爵士乐时乐手们不会按照先排练好的乐谱演奏, 整个演奏中演奏者们都是凭着听觉和对爵士乐的感觉自己即兴发挥,创造乐曲。演奏者们由钢琴手开始,即兴弹奏几个和弦,随后贝斯手跟进,几小节后萨克斯风也跟着已演奏的乐曲的感觉自由的演奏,以此类推。 自由爵士主要乐手有50年代的奥尼特·科尔曼、Cecil Taylor和60年代的萨克斯手约翰·柯川。 融合爵士(Fusion) 六十年代末期,爵士乐经历了一次危机,**的听众喜爱灵魂乐与摇滚乐,老一辈的乐迷则不再迷恋于那些大多数抽象且感情不足的现代爵士乐,爵士乐手意识到如果想挽回听众的心,他们势必要在爵士乐中吸取一些流行音乐的要素,而灵魂乐与摇滚乐就成为他们这种概念最佳来源。首先迈尔士·戴维斯在爵士乐中使用了摇滚乐的电子乐器,获得热烈的回响。这时开始出现了融合(Fusion)爵士乐这个名词。起初,这是指在爵士乐中使用电子乐器,因为长久以来爵士乐手都只采用原音乐器,以致部份爵士迷指加入了电子乐器的已然不算爵士乐,是混杂(Fuse)了其他原素,故称之为融合(Fusion)爵士乐。后来,在电子乐器渐成主流后,融合(Fusion)一词再非指向乐器而纯粹是指向音乐风格了。其中迈尔士·戴维斯在1969年出版的专辑「Bitches Brew」便是其中一张融合得最成熟的作品,其结合了灵魂乐的节奏、电子乐器与毫不妥协的不和谐爵士乐而成,渐渐为人所接受。毫无疑问地,那些曾参加过迈尔士·戴维斯乐团的乐手们后来在1970年代都曾灌录过很多成功的唱片,这些乐手包括贺比·汉考克、Wayne Shorter、Joe Zawinul(他们共同组织了气象报告乐团)、吉他手John McLaughlin、钢琴手奇克·柯瑞亚和他的Return To Forever等。他们领导自己的乐团演奏各具特色的融合爵士乐,在七十年代主宰了整个爵士乐的风潮。

当代爵士(Contemporary Jazz)

爵士乐的类型 Funky Jazz 香港在殖民地时期由于受到宗主国英国的影响,是大中华区最早受到爵士乐熏陶的地区之一。早于1930年代,爵士乐主题的餐厅以及酒吧就为英国水兵以及其他在港英人服务。1950年代至1960年代,香港大量的爵士乐酒吧开始出现爵士乐爱好者,当时国语歌曲在香港大行其道,而英文歌曲摇滚和乡村音乐为主。 1980年代,香港电影工业腾飞,大量的经典电影均采用爵士乐配乐。但在流行音乐领域,由于传统等因素,爵士乐亦未能够成为大众的主流音乐。 ** **的爵士乐团以鼓霸大乐队历史最悠久,老三台的乐队均受其影响。

著名的爵士音乐学院

伯克利音乐学院

朱利亚德学院

新英格兰音乐学院

曼哈顿音乐学院

北德克萨斯大学

The New School

奥伯林音乐学院

利兹音乐学院 (Leeds College of Music)

Rotterdam Conservatory

The Helsinki Pop and Jazz Conservatory

甲阳音乐学院

罗斯托夫拉赫玛尼**音乐学院

法法词典

jazz nom commun - masculin ( jazz )

  • 1. genre musical issu de la culture afro-américaine, caractérisé par des particularités rythmiques et par l'emploi de l'improvisation (mot anglais)

    une chanteuse de jazz

  • 2. mode d'expression corporelle d'origine nord-américaine qui englobe diverses danses modernes issues de la danse africaine (mot anglais)

    le jazz est une discipline de scène

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biais biais, eadj. 斜的, 歪的[仅用于建筑]n. m. 1. 斜, 倾斜, 歪斜; 2. <转>迂回的方法, 转弯抹角的办法, 花招, 借口, 遁词; 3. <转>方面, 角度; 斜向4. 斜裁的布条5.【统计学】,性en/ de biaisloc.adv1. 斜向地;歪斜地2. <转>迂回地,转弯抹角地,间接地par le biais de loc.prép.…;用…的(间接)办法常见用法

malodorant a. (m) 恶臭的, 难闻的

tribun n.m.1. (古罗马的)军官;行政长官 2. 平民演说;辩护士;民权保卫者3. 【史】(法拿破仑时期的)法案评委员会委员

immigrant immigrant, ea. 入境移居的n. 入境移

milliardaire a. 拥有十亿资财; 巨富, 豪富n. 亿万巨富, 大富豪

ciboule n. f 葱

incertain incertain, ea.1. 知, 可靠;未 2. 分明, 清晰;朦 3. (在未来)变化, 无法肯 4. 犹豫决 — n.m.【财政金融】(外汇)直接标价常见用法

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