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词典释义:
tyran
时间: 2023-08-03 09:32:56
专八
[tirɑ̃]

暴君,专横的人

词典释义
n.m.
1. (古希腊)僭
2. 暴 ,专制
Néron fut un tyran.尼禄是个暴
Tyran et usurpateur sont deux mots parfaitement synonymes (Rousseau).专制和篡权者是两个绝对同义词。(卢梭)
La terreur est le régime de tous les tyrans(Suarès).恐怖是所有暴采用制度。(絮阿雷斯)
Tyran, descendez au cercueil!暴,请入棺吧!
3. 〈转〉专横 人,暴虐
Son père est un véritable tyran pour sa famille.他父亲在家里是说一不二人。
Si on lui passe tous ses caprices, cet enfant va devenir un tyran.如果任其耍性子,这孩子将会成为一个暴虐人。
4. 〔鸟〕霸翁鸟


常见用法
son père se conduit en tyran他父亲表现得像个暴
un tyran sanguinaire嗜血成性
un peuple qui s'insurge contre un tyran起来反抗暴人民

近义、反义、派生词
近义词:
autocrate,  despote,  dictateur,  dominateur,  oppresseur,  potentat
反义词:
faible,  esclave,  libérateur,  protecteur
联想词
dictateur 独裁者; tyrannique 专制,暴; sanguinaire 嗜血成性; tyrannie 专制,暴; monarque ; peuple 民族; bourreau 刽子手; roi 国王,王; souverain <书>最,极端; traître 背叛; méchant ,恶毒;
当代法汉科技词典

tyran m. 霸鹟

短语搭配

Néron fut un tyran.尼禄是个暴君。

son père se conduit en tyran他的父亲表现得像个暴君

tyran sanguinaire暴君

peuple qui s'insurge contre un tyran起来反抗暴君的人民

un peuple qui s'insurge contre un tyran起来反抗暴君的人民

un tyran exécrable一个可憎的暴君

un tyran sanguinaire嗜血成性的暴君

un tyran féroce暴君

Son père est un véritable tyran pour sa famille.他父亲在家里是说一不二的人。

À mort le tyran!处死暴君!

原声例句

Ce tyran-là a engendré la royauté qui est l’autorité prise dans le faux, tandis que la science est l’autorité prise dans le vrai. L’homme ne doit être gouverné que par la science.

王权就是从那暴君产生的,王权是一种伪造的权力,只有知识才是真正的权力。人类只应受知识的统治。”

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

Chasser le tyran ou chasser l’anglais, c’est, dans les deux cas, reprendre son territoire.

专制制度侵犯精神的疆界,正如武力侵犯地理的疆界。

[悲惨世界 Les Misérables 第四部]

Barbarella est un tyran! Elle me fait travailler, travailler, travailler!

Barbarella是个暴君!她让我工作,工作,工作!

[Extra French]

Oui, selon son nom : Tyrannosaure signifie Lézard tyran et Rex, roi.

是的,就像他的名字一样,霸王龙是指雷克斯暴龙

[un jour une question 每日一问]

– Ne me félicitez pas trop, monsieur ; j’ai voté la fin du tyran.

“不要祝贺得太甚了,先生。我曾投票表决过暴君的末日。”

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

– Je veux dire que l’homme a un tyran, l’ignorance. J’ai voté la fin de ce tyran-là.

“我的意思是说,人类有一个暴君,那就是蒙昧。我表决了这个暴君的末日。

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

J’ai voté la fin du tyran. C’est-à-dire la fin de la prostitution pour la femme, la fin de l’esclavage pour l’homme, la fin de la nuit pour l’enfant. En votant la république, j’ai voté cela.

我表决了那暴君的末日,这就是说,替妇女消除了卖身制度,替男子消除了奴役制度,替幼童消除了不幸生活。

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

Aussi n’est-ce qu’un prétexte, j’en suis certaine, dit madame de Villefort ; les vieillards sont tyrans de leurs affections ; M. Noirtier ne veut pas que sa petite-fille se marie.

“本来就是嘛,所以我相信诺瓦蒂埃先生只是想找个借口来阻止他孙女儿结婚罢了。老年人对于他们自己所喜爱的事物,总很自私的。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Elle est la capitale d'un empire gouverné par un tyran.

它是一个由暴君统治的帝国的首都。

[Quelle Histoire]

« Non ! non ! ce ne sera pas, dis-je avec énergie, et, puisque je peux empêcher qu’une pareille idée vienne à l’esprit de mon tyran, je le ferai. À tourner et retourner ce document, il pourrait par hasard en découvrir la clef ! Détruisons-le. »

“不能,不能!不能让他知道,”我坚决地说,“我既然能够阻止这个暴虐的人知道这件事,我就要这样作。他如果把这张纸转过来,他就会偶然发现这个秘密了!我把它毁了吧。”

[地心历险记 Voyage au centre de la Terre]

例句库

La panoplie du parfait tyran dont j'avais rêvé toute mon enfance.

快乐,我成了我儿时梦想中的暴君

L'amour est un tyran qui n'épargne personne。

爱情是一个暴君,对任何人也不肯怜恤。

Avec ses cinq femmes et ses nombreux enfants, la présence du tyran africain était encombrante pour le royaume.

在5个老婆和众多孩子的陪伴下,这位非洲暴君的存在对沙特带来了许多麻烦。

Le peuple afin de commémorer ceci pour oser l'humain qui lutte avec le tyran, permet en février sur 14 de devenir graduellement pendant des vacances.

人们为了纪念这个敢于与暴君斗争的人,渐渐地使得2月14日成为一个节日。

Les peuples s'insurgent contre un tyran.

人民反抗暴君

À mort le tyran!

处死暴君!

L'histoire se répétant, le dernier empereur des Shang s’est également avéré être un tyran.

随着历史的重演,最后的商王也变成了暴君

Mener une perquisition forcée pendant plus de quatre heures en mobilisant des forces aussi nombreuses contre un petit établissement est un acte de vandalisme de la part de tyrans fascistes.

对一个小机构大兴问罪之师,并强行搜查四小时以上,这乃是法西斯式暴君的流氓行径。

Nous ne pouvons laisser le sort de l'humanité entre les mains des tyrans de Téhéran.

我们决不能将人类的命运置于伊朗暴君手中。

Le Gouvernement cubain n'est pas une victime comme il voudrait le laisser entendre, mais bien plutôt un tyran punissant agressivement tous ceux qui osent professer une opinion différente de la sienne.

古巴政府不是一个牺牲品,因为它好斗;相反,它是一个暴君,严厉惩处任何胆敢持不同意见的人。

Il était possible de faire une exception uniquement lorsque le crime, par exemple l'assassinat d'un tyran, était le seul moyen envisageable d'atteindre des objectifs humanitaires de première importance.

当犯罪——如暗杀暴君——是实现重要的人道主义目标的唯一可行办法时,也可能专门作出例外的判决。

Contrairement à ce qu'il affirme, le Gouvernement cubain n'est pas une victime mais plutôt un tyran, qui punit implacablement tous ceux qui osent avoir une opinion différente.

古巴政府不是它所声称的受害者,恰恰相反,它是一个专制政府,肆无忌惮地惩罚胆敢有不同思想的任何人。

Nous espérons que les États-Unis qui ont lancé la guerre en Iraq et vaillamment libéré les Iraquiens d'un tyran, rejoindront à mi-chemin ceux qui, dans ce débat, sont d'une opinion contraire.

我们希望,在伊拉克开启战端并英勇地把伊拉克人民从一个暴君手中解放了的美国,将会同持不同意见的另外一方相互作出让步。

Il s'est présenté comme un homme au-dessus de la mêlée des exécutants, un noble dirigeant dont l'unique désir est de venir en aide aux pauvres et aux opprimés contre les tyrans qui les gouvernent.

他把自己描绘为超然于凡事的纷扰;是一位崇高的领导人,唯一的愿望是帮助穷人和被压迫者反抗统治他们的暴君。

Elle peut continuer de s'acoquiner avec les terroristes et les tyrans.

他们可以继续同恐怖分子和暴虐者同流合污。

Il faudrait établir un tribunal international à titre d'avertissement pour les tyrans et pour panser les blessures des Timorais.

应该设立一个国际法庭,警告暴君,医治东帝汶人的创伤。

Il y avait également, à Addis-Abeba, un tyran qui, comme le Chah, était soutenu par toutes les grandes puissances.

亚的斯亚贝巴也有一个暴君,他和伊朗国王一样,得到所有大国的支持。

Après la chute du tyran et des piliers de son régime, les Iraquiens se sont attelés au lent relèvement de l'État et au rétablissement de ses institutions.

在这一暴君及其政权的支柱垮台之后,伊拉克人开始慢慢地修复和重新建立政府的体制。

Son mandat, qui est de juger les criminels les plus dangereux, peut être vu comme un instrument de dissuasion à l'intention des tyrans en herbe et de prévention des crises causées par l'homme ou la femme dans le monde.

它授权对位高权重者进行审判以及判决,可被认为是对潜在暴君的威慑,并且是对世上人为危机的预防措施。

Au contraire, il est un tyran qui punit implacablement quiconque ose avoir une opinion divergente de la sienne.

相反,它是一个严厉惩罚任何敢于持有不同意见者的暴君。

法语百科

Un tyran (du grec ancien τύραννος / túrannos), désigne dans l'Antiquité grecque un individu disposant d’un pouvoir absolu, après s'en être emparé de façon illégitime. Le mot tyran, peut-être d'origine lydienne, a été appliqué pour la première fois au VIII siècle av. J.-C. au roi lydien Gygès par le sophiste Hippias d'Élis. Le terme prit très vite un sens péjoratif, notamment à Athènes, impliquant que le tyran abuse de son pouvoir : la nature du pouvoir tyrannique se reconnaît en effet à ce que le tyran, sans abolir les lois, se place au-dessus d'elles. La perversion de ce régime tient aussi au fait que « la tyrannie cumule les vices de la démocratie et ceux de l'oligarchie », en raison de l'amour du tyran pour les richesses et de son hostilité à l'égard du peuple qu'il désarme et asservit. En outre, ce régime se caractérise par son arbitraire, le tyran étant « celui qui, dans la cité, exerce son autorité selon ses propres vues » ; Platon utilise presque les mêmes termes dans Le Politique, et le sous-entend en le décrivant dans le Gorgias. Sur le plan politique, il y a une différence entre « tyrannie » et « despotisme » : dans la Grèce antique, un tyran était un homme qui disposait d’un pouvoir assuré par la force ; ce pouvait être un ancien magistrat, parfois même un esclave, arrivé au pouvoir après un coup d'État, par ruse plus que par violence. Les tyrans ne prirent jamais officiellement le titre de tyran, et il n'y eut pas de titre général et officiel pour les désigner, c'est pourquoi on leur donne le nom dont leurs ennemis les stigmatisaient.

Dans l'Antiquité grecque

Le mot tyran venu de Lydie signifiait à l'origine maître, roi, et il convenait à certains dieux comme son équivalent basileus, « roi ». Mais le titre a pris une connotation péjorative dès son apparition, en raison de son origine, car il désignait les despotes orientaux, et il fut appliqué à ceux qui prenaient le pouvoir absolu à la suite d'une insurrection.

La tyrannie a concerné presque toutes les régions du monde grec. Phénomène très fréquent à l'époque archaïque, il se maintient à l'époque classique et apparaît encore au II siècle av. J.-C. avec Nabis de Sparte. Les premiers tyrans sont apparus en Asie Mineure, avec Thrasybule de Milet, Pittacos de Mitylène, Polycrate de Samos, et Lygdamis de Naxos. Aristote classe ces premiers tyrans dans une forme particulière de monarchie non héréditaire, sorte de tyrannie élective et fondée sur la loi : « Chez les anciens Grecs, certains devenaient de cette manière des monarques qu'on appelait aisymnètes » ; ces législateurs choisis par les villes pour mettre fin aux discordes civiles concentraient tout le pouvoir politique dans leurs mains et ils étaient irresponsables. La Grèce proprement dite connut elle aussi un grand nombre de tyrans, particulièrement le Péloponnèse et l'isthme de Corinthe avec, entre autres, Phidon d'Argos et Cypsélos de Corinthe. L’un des plus célèbres tyrans fut Pisistrate, à Athènes en 560 av. J.-C., bien qu'on ne l'ait jamais nommé tyran de son vivant. Le mot n'a pas de sens péjoratif ; il ne l'acquerra que plus tard et sous l'influence de Platon. Enfin, en Sicile et en Grande-Grèce, la tyrannie se développa avec, entre autres, des hommes comme Panétios de Léontinoi, Phalaris et Théron d'Agrigente, plus tard Denys et Dion de Syracuse.

Origines de la tyrannie

La tyrannie constitue un phénomène historique capital du fait de la chute de l'aristocratie et de l'accession au pouvoir de la bourgeoisie. Son avènement au VI siècle av. J.-C. marque en effet un bouleversement économique et social. Il nous est connu par les œuvres de Solon et de Théognis. L'historien Thucydide voit avec raison dans l'accroissement de la richesse la cause déterminante de la tyrannie, et c'est bien à mesure que les villes prospéraient que se propageait la tyrannie. À partir de la diffusion de la monnaie comme moyen d'échanges, à la place du troc, le commerce et l'industrie ont été facilités grandement, et des richesses nouvelles ont ainsi été amassées. Ce fut le cas pour les Alcméonides en Attique, dont la puissance devint écrasante tandis que les travailleurs agricoles et les tenanciers devenaient les serfs des grands propriétaires. Le tyran a d'abord été un démagogue, celui qui s'est fait le champion des classes inférieures : il a mené les pauvres contre les riches, ou les roturiers contre les nobles, et la multitude le suivait aveuglément pourvu qu'il travaillât pour elle. Cet antagonisme social organisé sous la direction des tyrans est un élément déterminant à la fois pour les situer géographiquement et pour comprendre leur politique. Excepté en Sicile, où ils ont mis fin aux querelles intestines, les tyrans se trouvent en effet dans les cités où le régime industriel et commercial prévalait sur l'économie rurale. La liste des tyrans grecs coïncide pour ainsi dire avec la carte des grands ports, depuis l'Asie Mineure jusqu'aux rives du golfe de Corinthe, à la seule exception d'Égine : Athènes est acquise à la tyrannie en 560 av. J.-C. quand les réformes de Solon eurent donné à cette cité, jusque-là agricole, un autre destin. C'est au moment où le commerce international de la céramique fleurit à Milet qu'y règne Thrasyboulos, Corinthe la supplante sous les tyrans Cypsélos et Périandre, enfin Athènes s'impose sur le marché des poteries sous les Pisistratides. À ces facteurs économiques s'ajoutaient parfois les haines de race : ainsi à Milet les Gergithes attisaient-ils de vieilles rancunes contre le parti de la χειρομάχα / Kheiromakha.

Nature des tyrans

Pour s'emparer du pouvoir, les tyrans favorisaient une insurrection de leurs partisans armés au bon moment, par exemple à l'occasion d'une fête religieuse dans la cité. On sait comment Pisistrate invoqua le prétexte d'un prétendu attentat contre sa personne pour se faire attribuer la garde personnelle de ses « porte-gourdins » ; d'autres tyrans se constituaient des troupes mercenaires, comme Périandre de Corinthe avec ses « porte-lances ».

Tout en se faisant les champions des classes inférieures, les tyrans étaient le plus souvent issus du camp adverse, et ils occupaient une haute magistrature ; Thrasyboulos, tyran de Milet, avait été prytane ; Cypsélos, tyran de Corinthe, avait été basileus, Orthagoras, tyran de Sicyone, avait été polémarque, et les tyrans de Sicile, stratèges. Ils s'assuraient quelquefois l'appui de l'étranger. Durant le VI siècle av. J.-C., de nombreux tyrans prirent le pouvoir un peu partout en Grèce, en renversant les gouvernements établis. C'est à cette époque que la Perse commençait ses incursions en Grèce, avec le soutien de tyrans cherchant des appuis pour conserver leur pouvoir. Ainsi Cylon tenta-t-il d'imposer la tyrannie à Athènes avec l'appui des Mégariens ; Pisistrate devint tyran avec l'aide des mercenaires amenés par Lygdamis, et Lygdamis à son tour rentra à Naxos en vainqueur grâce aux secours demandés à Pisistrate. En Asie Mineure, les tyrans étaient désignés par le Grand Roi, leur maître.

Méthode de gouvernement des tyrans

Arrivés au pouvoir, les tyrans s'établissaient sur l'acropole de leur cité, s'entouraient d'une garde armée, bannissaient les oligarques les plus dangereux, et tenaient les autres grâce à des otages. La constitution de la cité était conservée ainsi que les lois civiles, et les lois politiques étaient rarement suspendues. Si l'assemblée était amenée à voter, c'était sous la surveillance de porte-gourdins. Ainsi, les apparences étaient sauves. Mais la réalité de l'exercice du pouvoir était brutale. Le gouvernement de la cité était entre les mains du tyran, de son fils et de sa famille qui se répartissaient les magistratures : la tyrannie, système de pouvoir à vie, tendait ainsi à devenir un régime dynastique. Le principe général de la tyrannie consistait à abaisser l'aristocratie et à relever les humbles, en vertu du conseil donné par Thrasybule, le tyran de Milet, à Périandre : « Il faut couper les épis qui dépassent ». On procédait donc par exécutions, sentences d'exil, confiscations et espionnage. Certains tyrans excitèrent la défiance entre les citoyens, étouffèrent l'initiative individuelle, la liberté de penser et le talent. Clisthène, le tyran de Sicyone, remplaça les tribus gentilices par des tribus territoriales : pour humilier ses adversaires politiques, membres des grandes familles aristocratiques, il leur donna les noms de « Porcinards, Asinards et Cochonards » ; et son petit-fils, Clisthène, le réformateur démocratique d'Athènes, fit la même chose. Les tyrans privaient la noblesse des sacerdoces religieux et les assumaient eux-mêmes, afin d'ôter à cette noblesse le prestige qu'ils lui conféraient, comme l'explique Aristote : « Le tyran doit toujours se montrer d'un zèle exemplaire pour le culte des dieux, car les citoyens redoutent moins l'injustice de la part d'un maître qu'ils croient plein de la crainte des dieux, et parce qu'ils conspirent moins contre lui, se disant qu'il a les dieux mêmes pour alliés ». Cette piété des tyrans s'exerçait cependant avec un calcul politique : elle visait à asseoir leur pouvoir et à garantir leur vie même, et ne s'adressait qu'aux divinités panhelléniques et poliades, aux dieux populaires et aux héros agrestes, à l'exclusion des divinités à caractère aristocratique. Ainsi Clisthène expulsa-t-il de Sicyone Adraste, cher à la noblesse dorienne, et Pisistrate installa Artémis Brauronia sur l'Acropole. La vogue que connut le culte de Dionysos, dieu de la vigne et de la joie, date des tyrans.

Politique économique et sociale des tyrans

Dans les campagnes, la question agraire semble avoir été résolue en Attique après le gouvernement de Pisistrate, de même en Mégaride, où Théagène distribua des terres à ses partisans. Pour retenir ces nouveaux propriétaires sur leur sol et les empêcher de venir grossir la plèbe urbaine, Pisistrate leur envoya des juges itinérants, tandis que Périandre faisait siéger des conseils locaux jusqu'aux extrémités du territoire corinthien. Dans les villes, comme l'esclavage pesait lourdement sur les salaires, en particulier dans un centre industriel comme Corinthe, Périandre interdit d'introduire de nouveaux esclaves, et il porta une loi contre l'oisiveté. Grands bâtisseurs, les tyrans ont aussi voulu enrichir les artisans et gens de métier pour leur ôter le désir de faire de l'opposition. Par des travaux d'utilité publique et d'embellissement, non seulement ils favorisèrent l'industrie et le commerce maritime mais encore ils inspirèrent au peuple une grande fierté civique : la fontaine Pirène fit la gloire de Périandre, la Fontaine Ennéacrounos et le temple Hécatompédon, celle de Pisistrate, et les travaux de Polycrate de Samos furent célèbres et admirés en Grèce. Pour ajouter encore à leur prestige, les tyrans menaient une vie de cour brillante au milieu d'une domesticité nombreuse, attirant à l'envi architectes, sculpteurs et poètes ; ils donnaient au peuple des fêtes magnifiques, et d'une façon générale, préféraient la paix à la guerre (à l'exception des tyrans de Sicile), car la moindre défaite leur aurait coûté le pouvoir et la vie. Certains tyrans étaient plutôt populaires au moins au début de leur règne, puisque leur ascension se faisait avec l'aide du peuple, comme le montre la liste établie par Aristote des tyrans qui tenaient leur pouvoir de la « démagogie » ; ainsi Cypsélos était réputé n'avoir pas besoin d'une garde pour se promener dans sa cité ; sa popularité venait du fait qu'il redistribua les terres aux mains de puissantes familles de façon plus égalitaire, élargissant ainsi le pouvoir politique à une fraction bien plus importante du peuple. Le tyran Périandre de Corinthe, fils de Cypsélos, est même classé parmi les Sept sages de la Grèce antique.

Alliances politiques et matrimoniales des tyrans

Solidaires face à leur ennemi commun, l'aristocratie, les tyrans développèrent une politique de soutien mutuel : on vit Lygdamis se faire le geôlier des otages confiés à sa charge par Pisistrate, son protégé et son protecteur. Cette solidarité alla jusqu'à des mariages, et il fut fréquent que les tyrans épousent les filles les uns des autres : Proclès, tyran d'Épidaure, donna sa fille à Périandre ; Théagène, tyran de Mégare, prit pour gendre Cylon. Le cas le plus remarquable de ces alliances entre « maisons » de tyrans est celui des tyrans de Sicile : Gélon, tyran de Syracuse, épousa une fille de Théron, tyran d'Agrigente ; après la mort de Gélon, son frère Polyzalos l'épousa à son tour ; Hiéron, autre frère de Gélon, épousa la nièce de Théron, fille du frère ; Théron de son côté épousa la fille de Polyzalos. Mais c'est le cas du tyran d'Athènes, Pisistrate, qui a le plus intrigué les historiens. Il a été marié trois fois, d'abord avec une Athénienne dont le nom n'est pas connu, puis avec l'Argienne Timonassa, femme de haut rang, et enfin avec la fille de Mégaclès, son adversaire. Il est probable que dans le cas de ces deux derniers mariages, Pisistrate a été bigame: la pratique de deux mariages simultanés, l'un avec une Athénienne, l'autre avec une étrangère demeurée dans son pays d'origine, permettait une alliance politique et militaire. Les fils de Pisistrate et de Timonissa sont restés à Argos, et l'un d'eux a amené une troupe de mille hommes qui combattirent à Pallène pour la cause de Pisistrate. Par la suite, un des fils de Pisistrate, Hippias, donna sa fille au fils du tyran de Lampsaque et il y gagna ainsi d'être introduit auprès de Grand Roi.

La fin des tyrans au VI siècle av. J.-C. et leur renouveau au IV

À l'exception de la dynastie des Orthagorides qui réussit à se maintenir pendant un siècle à Sicyone, le régime des tyrans ne dura nulle part, bien qu'il ait puissamment contribué à la prospérité matérielle et au développement de la démocratie. Il a persisté seulement tant qu'il a eu l'appui du peuple, qui l'a utilisé comme une machine de guerre pour abattre le pouvoir des oligarques. Lorsque les cités eurent trouvé leur équilibre constitutionnel par la prépondérance du régime démocratique, la tyrannie disparut en Grèce. Aristote note que le régime des tyrans était incompatible avec la liberté civique : « Aucun homme libre ne consent volontairement à supporter une autorité pareille ». Au tyran porté d'abord au pinacle par la foule, succédait un épigone plus dur et moins capable, car au fur et à mesure qu'elle devenait moins utile, la tyrannie se faisait oppressive. Ainsi s'explique la fin sanglante de certains tyrans : aucun des fils de Pisistrate ne se maintint au pouvoir, Hipparque fut assassiné par les tyrannoctones, puis Hippias fut déposé.

On doit cependant noter qu'un renouveau du régime des tyrans s'est produit dès le IV siècle av. J.-C. quand des « hommes supérieurs » comme Alcibiade, Lysandre ou Agésilas II commencent à prévaloir dans la politique de la Cité ; c'est alors que de fortes personnalités mettent la violence et la ruse au service de la volonté de puissance : « Une morale à la Nietzsche aboutit à une politique à la Machiavel », selon l'historien Gustave Glotz. On vit alors surgir les tyrans Denys de Syracuse, Évagoras de Chypre, Hermias d'Atarnée, Lycophron de Phères, Jason de Phères, Cléarque d'Héraclée, Timophane de Corinthe, Euphron de Sicyone ou Chéron de Pellène, et beaucoup d'autres.

« C'est désormais une habitude prise dans les cités de ne plus vouloir l’égalité, mais de se pousser au pouvoir, ou, quand on a le dessous, de se résigner à l’obéissance. »

— Aristote, Politique, IV, XI, 19, 1296 a.

Acception

Le terme « tyran » désigne un dictateur régnant par la terreur, comme se sont comportés certains tyrans de la Grèce antique. Par extension, il peut être utilisé pour toute personne disposant d’une autorité et qui en abuse.

中文百科

僭主(古希腊语:τύραννος,tyrannos;英语:tyrant),又译为暴君,政治学术语,是一种君主制的变体。希腊时代认为,不通过世袭、传统或是合法民主选举进程,凭借个人的声望与影响力,获得权力,来统治城邦的统治者,这样的统治者被称为僭主。

很多国家政权形式,一开始并非为僭主设计,但却很容易转变为僭主,因为没有能力阻止僭主的转变。譬如专政、社团主义、精英政治、神权政治等。

概论

僭主,最初来自古希腊语:τύραννος(tirannos),意思是君主,或城邦的统治者。这个字后来译成拉丁语:tyrannus,意思是不合法的统治者。在中世纪,拉丁语:tyrannus被译成古法文,加上了-t。至1290年代,中古英文将法文的-t转换成-ant,最终出现了英语:tyrant。 古希腊语:τύραννος(tirannos)可能起源自前希腊时期的βασιλεύς(basileus)或是ἄναξ(anax)。它可能跟第勒尼安海语言组(萨尔德、吕底亚、克利特岛及其他爱琴海海盗语言)的Tyrrhenians有关。在这个语言组中,希腊神话的爱神维纳斯发音为Turan(音:图兰,本意:女神),加上后缀Atunis(本意:统治)形成,意译为“女神的统治”。 僭主的中文译文来自于日本。从英文直译为中文的另一个译文「暴君」,较少人采用,因为它可能让人误会所有的僭主都是不合法、采用暴力统治而且令人憎恨的。但实际上,在希腊的某些僭主是通过公开辩论和选举而获得统治权的。

释义

在最早时期的古典希腊,僭主尚无贬义,只是一个对于城邦统治方式的形容。但在古希腊哲学家柏拉图与亚里斯多德对于僭主提出严厉的批评之后,僭主开始成为带有贬义的用语。柏拉图的《理想国》一书中,提及君主、寡头、共和及僭主四种政体,其中,僭主被认为是一种最容易形成独裁统治的政体。僭主统治的城邦,很容易出现独裁的状况。 柏拉图与亚里斯多德对僭主的定义是:“一个不受最高法约束的统治者,以获取自己的权势和利益为第一目标,而不是为民众争取利益。为了保持自己的权势,他会利用极端、残酷和狡诈的策略来对付国内的人民,以及他所有的敌人。” 亚里斯多德认为,僭主制是一种君主制。 现代政治学认为,"僭主"是指一个掌握国内最高权威政权(可以是独裁君主或一党制,也可以有议会或多党制),他们通过创建严酷的律法系统,将自身集团利益置于国民利益之上,他们一般会发展生产,然后从国民生产财富中进行转移和剥夺,以最大化自身的利益,保障自己的特权。 僭主国家通常的一些特点:贬低个人权利、高额的公共征收、限制个人自由、管控宗教和言论的传播渠道、引导并限制非政府组织的发展。并且,国家政权主要追求象征性的或道德性的治理目标,却不真切追求现实性的目标。 一个国家中,可能潜在分别被不同外部利益主体委托的多个僭主,或者同一个外部利益主体同时委托几名僭主候选人参与政府竞选。僭主政治通常只能在国家的经济运行中被察觉,而很难从具体政治主张或政治派别中识别,因为僭主是非常善于伪装的。 傀儡政权(代理人政权)也是一种僭主形式,但傀儡政权更强调信仰和意识形态的跟随。僭主并不都是傀儡政权,僭主的统治则着重于将本国的经济利益输送给宗主国,一般采取尽量隐蔽的手法。

在希腊的历史形式

僭主最初出现在商业比较发达的城邦,如哥林斯、阿尔戈斯、麦加拉、雅典等。就目前所知,古希腊的第一位僭主是阿尔戈斯的斐冬(Pheidon)。 最有名的僭主是雅典的庇西特拉图(英文:Peisistratus),他先后与公元前561年和公元前556年两次当上雅典城邦的统治者。他在位期间,支持平原农业,增加农民,制造大量橄榄油出口,由此他和他的马拉松客户获得巨额贸易利润。他通过雄心勃勃的工务计划,通过鼓励节日的创作,强化战争女神雅典娜的崇拜,以此达到至高无上的权力。庇西特拉图参选时号称他代表底层民众的利益,他没收贵族的土地并奖赏给穷人,削弱贵族的特权来抬高自己的特权。这可以看成是民粹主义或甚至社会主义的早期实例。 当庇西特拉图的儿子继承他的统治地位后,贪污腐败和官僚主义就大量暴露了,最后在公元前510年,斯巴达城邦受雅典的阿波罗神殿祭祀的请求,攻入雅典,终结了庇西特拉图家族的统治,并将他们流放。 希腊的僭主大多与工商业集团密切联系,他们当权后往往大力发展工商业,提高商人和国内手工业者的地位,但是值得注意的是:这些商人未必是国内的商人,他们可能是一些贸易路线上的游牧民族甚至是海盗。 僭主的死敌是斯巴达城邦。斯巴达城邦是寡头统治,他们非常抵制僭主统治,因为它违反传统。斯巴达创建了强大的联盟来推翻那些僭主城邦,成为当时的希腊盟主。同时波斯帝国开始进军希腊,许多僭主城邦求助波斯的军事力量试图消灭斯巴达。

本质

在根本上,僭主统治是创建在成熟的官僚阶层和强权政府的基础之上。具体来说,约翰·洛克在反对「神圣权力」的一本专着《政府论》(Two Treatises on Government)中说明僭主统治是:“僭主统治是基于‘主权大于人权’的意识形态之上:当国家权力落入任何人手中时,统治者不会为了国家的人民利益服务,而是为了统治者自己的利益服务。” 洛克对僭主概念的解释深刻影响了今后的政论家,于是“人权”和“民主”作为僭主统治的克星而获得最广泛的关注。美国总统托马斯·杰斐逊在《独立宣言》中指称英国国王乔治三世是一名僭主。在法国大革命中,法国国王路易十六被认为是个僭主;在法国的之后的革命中,拿破仑一世也被认为是一名僭主。

法法词典

tyran nom commun - masculin ( tyrans )

  • 1. politique chef d'État détenant un pouvoir suprême et gouvernant avec une autorité absolue et excessive Synonyme: despote Synonyme: autocrate Synonyme: dictateur

    le règne d'un tyran

  • 2. personne qui impose excessivement son autorité

    sa femme est un vrai tyran! • tyran domestique

  • 3. Antiquité : dans l'Antiquité grecque souverain de l'Antiquité grecque ayant pris le pouvoir par la force et qui, avec le soutien des classes populaires, cherche à limiter le pouvoir des aristocrates

    un général athénien qui s'est proclamé tyran

  • 4. zoologie : en ornithologie oiseau de l'ordre des passereaux, commun sur le continent américain et dont les couleurs varient selon les espèces

    la migration des tyrans vers le sud

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malodorant a. (m) 恶臭的, 难闻的

tribun n.m.1. (古罗马的)军官;行政长官 2. 平民演说;辩护士;民权保卫者3. 【史】(法拿破仑时期的)法案评委员会委员

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