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词典释义:
coutumier
时间: 2023-09-24 18:41:01
[kutymje]

coutumier, èrea.1. 习的 2. 常的, 通常的, 日常的 — n.m.习法汇编

词典释义
coutumier, ère
a.
1. 习
Il est coutumier du fait.〈贬义〉他于来这一手。
droit coutumier

2. 常的, 通常的, 日常的
travaux coutumiers日常工作

— n.m.
法汇编
近义、反义、派生词
近义词:
accoutumé,  familier,  habituel,  ordinaire,  traditionnel,  usuel,  spécialiste,  rituel
反义词:
exceptionnel,  inaccoutumé,  inattendu,  inhabituel,  insolite,  inusité,  nouveau,  écrit
联想词
coutume ,习俗,例; traditionnel 传统的; droit 权利; foncier 土地的,地产的; habituel 的,习性的,用的; formel 明确的,肯定的,正式的; ancestral 祖先的,先辈的; pénal 刑罚的,刑事的; folklore 民俗; féodal 封建的; institutionnel 制度的,体制的;
短语搭配

droit international coutumier习惯国际法;国际惯例法

droit international humanitaire coutumier习惯国际人道主义法

droit pénal international coutumier习惯国际刑法

droit coutumier习惯法

travaux coutumiers日常工作

loi coutumière普通法, 习惯法, 不成文法

constitution coutumière习惯宪法, 不成文宪法

droit coutumier, ère习惯

Il lui fit un cadeau, il en était coutumier .他给他送了个礼品,他习惯这样做。

原声例句

Chez les Perses, les Egyptiens ou encore les Gaulois, il était donc coutumier d'offrir des œufs, parfois décorés, au moment du printemps quand la nature renaît.

因此,在波斯人、埃及人或高卢人中,习惯于送鸡蛋,有时,在自然界重生的春天,也会进行装饰。

[Jamy爷爷的科普时间]

Nous avons rencontré des coutumiers de grandes tablées.

我们已经习惯大桌吃饭了。

[Food Story]

Julia fit une mimique d'on elle était coutumière.

朱莉亚做了一个平时经常做的表情。

[那些我们没谈过的事]

D’autant plus que Sa Majesté qui est assez coutumière du fait avait tenu à lui en faire la surprise.

“当然,何况国王陛下像往常一样,有意让他喜出望外。

[追忆似水年华第二卷]

Cette mimique était devenue une façon coutumière de marquer son étonnement.

这是她的标志性表情,用来表示惊讶。

[你在哪里?]

Dumbledore avait un air solennel qui ne lui était pas coutumier.

邓布利多的表情异常严肃,目光顺着他的弯鼻梁朝下看着他们。

[哈利·波特与密室 Harry Potter et la Chambre des Secrets]

C'est quand même là une inutile provocation, anti-sociale dont E.Macron est coutumier.

- 这仍然是一种无用的挑衅,是 E.Macron 惯用的反社会行为。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年9月合集]

Il y a dans les équilibres coutumiers, dans les équilibres traditionnels au sein d’un cadre général qui est un cadre d’infériorité, mais les femmes ne sont pas totalement dépourvues de pouvoir.

习惯平衡中,在传统的平衡中,在一个总体框架内,即自卑的框架中,存在着自卑的框架,但妇女并非完全没有权力。

[Français des relations internationales]

Comment expliquer cette séquence? - L.de La Mornais : Vous savez, J.Biden est coutumier des gaffes.

如何解释这个顺序?- L.de La Mornais:你知道,J.Biden习惯于失言。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年3月合集]

Süleyman Soylu, coutumier du fait, a profité de l'attentat et de la responsabilité présumée du PKK pour s'en prendre aux États-Unis, qui arme et forme depuis sept ans l'émanation syrienne du PKK, le PYD.

Süleyman Soylu 习惯了这种行为,利用库尔德工人党的袭击和所谓的责任袭击美国,已经武装和训练库尔德工人党的叙利亚分支七年,PYD。

[RFI简易法语听力 2022年11月合集]

例句库

Si le repas français relève d'une "pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes", qu'en est-il du repas italien ?

如果依照联合国教科文组织的解释,法餐代表了“庆祝人生重要时刻的社会风俗”,那么意大利餐没有这一特色吗?

Pour ma part, si j'aime participer à cette "pratique sociale coutumière", c'est principalement grâce à cette diversité qui fait que chaque repas se distingue.

对我而言,我主要是基于这份让每餐都与众不同的多样性而愿意参与到这一“社会风俗活动”中。

Ne trouvent plus aux siens leurs graces coutumières.

从她的亲朋中再也找不到他们往常的恩惠。

Si Google est coutumier des acquisitions, ses proies sont plutôt des "start-up" qui viennent compléter son portefeuille de technologies.

如果收购计划一切顺利,“猎物”摩托罗拉将很快启动其技术互补计划。

Les enfants en attendant coutumier savoir exactement quand il est temps de délaissement, la solitude, n’est pas toujours chaque sont en déboucheront.

习惯等待的孩子都知道什么是孤单与寂寞可不是每种等待都能换来心中所愿。

Enfin, elle demande si le Ministère est en contact avec les Ministères équivalents d'autres pays africains qui ont des lois coutumières, en vue de codifier ces lois et de les aligner sur les dispositions constitutionnelles et législatives.

最后,她询问该部是否与采用习惯法的其他非洲国家的对等单位联系,以便编纂这些法律并使其符合宪法和成文法的规定。

Les organismes internationaux sont depuis longtemps coutumiers du partage de l'information sur les événements et séminaires à venir concernant l'assistance technique dans le domaine du commerce des services, afin d'éviter les doubles emplois et, le cas échéant, de mettre en commun le peu de ressources disponibles.

各国际机构正在不断交流关于今后的技术援助活动和服务贸易讨论会的信息,以防止重复劳动,并视情况共同使用有限的资源。

Ces caractéristiques ont toujours mis en relief notre attachement à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui est de plus en plus connue sous le nom de Constitution des océans, ainsi qu'aux efforts visant à mettre ces dispositions en pratique, dispositions qui sont déjà en train de faire partie intégrante du droit coutumier.

这些特点一向突出了我们对越来越被称为海洋宪法的《联合国海洋法公约》的承诺,以及对实施其条款的努力的承诺,这些条款已经在成为习惯法的一部分。

Ils ont ensuite noté la non-prise en compte du droit coutumier par les législations modernes des États de la sous-région, ainsi que le caractère imprécis du champ temporel de la division chronologique des exposés (avant, pendant et après la colonisation).

与会者还提到,本区域各国现有的立法没有考虑到习惯法的问题;而且发言者在其论文中所运用的时间框架(殖民地前、殖民地时期及殖民地后期)不准确。

La délégation croate devrait préciser s'il existe une sorte de tribunal coutumier dans les communautés roms concernant les questions qui relèvent normalement de la loi sur la famille et si l'existence de tribunaux ecclésiastiques d'autres religions ne constitue pas une concurrence pour le droit civil et, plus particulièrement, le droit matrimonial et familial.

克罗地亚代表团应该确认在罗姆社区是否设有习惯法庭负责审理通常属于家庭法范畴的事宜,其他宗教之中的教会法庭是否不会对婚姻家庭领域的普通法律构成竞争。

C'est pourquoi les pays nordiques se félicitent de l'importance donnée au rôle joué par le droit coutumier et les principes juridiques généraux.

因此北欧国家欢迎考虑到习惯法和普通原则的作用。

Le projet d'article vise à codifier le droit international coutumier existant.

该条款草案把现存的国际习惯法加以编撰。

Hormis les questions théoriques complexes que cela soulève, il ne fait aucun doute que ce projet d'articles ne s'inscrit pas suffisamment dans le droit international général pour être considéré comme une règle coutumière établie.

除了牵涉复杂的理论问题,毫无疑问,该原则在一般国际法中还不够根深蒂固,不能被视为一个被确认的惯例。

On peut aussi douter que cette théorie, si elle existait en tant que règle coutumière du droit international généralement applicable, ressortirait à la protection diplomatique.

如果该原则作为一个习惯国际法普遍使用的规则存在的话,那么它是否属于外交保护的范围呢? 这同样是一个问题。

En ce qui concerne l'étude relative à l'interprétation des traités à la lumière de « toute règle pertinente de droit international applicable dans les relations entre les parties » conformément à l'alinéa c) du paragraphe 3 de l'article 31 de la Convention de Vienne, elle convient que cet article renvoie non seulement au droit conventionnel, mais également au droit coutumier et aux principes généraux du droit.

有关按照《维也纳公约》第31条第3(c)款的规定,根据“适用于当事国间关系之任何有关国际法规则”对条约进行解释的研究,奥地利代表团同意第31条不仅指条约法,而且还指习惯法和基本法律原则这一观点。

Le recours à cette théorie en ce qui concerne la protection diplomatique est pour le moins peu probant en droit coutumier.

在习惯法中,该原则在外交保护中的地位最多可以说是不确定的。

Ils ont également noté avec satisfaction la croissance régulière et positive de leurs relations ces trois dernières années, comme le montrent les progrès importants réalisés pour régler les questions en suspens, telles que la démarcation de la frontière terrestre, les réfugiés, les voies de passage frontalier coutumières et les arrangements de marché réglementés.

他们还满意地注意到,过去三年来两国关系得到稳定和积极加强,其表现为:例如,在处理标定陆地边界、难民、传统跨界渠道和规范市场安排等残留问题方面都取得了重大进展。

En l'absence de toute règle coutumière, la dot peut être, en tout ou en partie, immédiate ou différée.

在没有习惯法的情况下,既可以即时支付也可以延期支付全部或部分彩礼。

On voit apparaître dans les pays africains des signes encourageants qui montrent que le processus de mise en œuvre de la Convention en général et les mesures préconisées dans les programmes d'action nationaux (PAN) en particulier ont permis, dans certains cas, d'influer sur un environnement porteur par le biais de diverses réformes: progrès dans l'harmonisation de la législation, légalisation des pratiques coutumières et réforme en cours des régimes fonciers grâce aux lois, politiques et règlements récemment adoptés.

非洲各国正在出现的令人感到鼓舞的迹象是,总体的《公约》执行进程和具体的国家行动方案出台的措施在一些情况下通过多种渠道对扶持环境产生了影响,其中包括改革措施、立法协调方面的进展、习惯做法的法律化、借助近期颁布的法律、政策和规章对于土地使用权制度的现行改革。

Le Soudan n'a pas ratifié ces protocoles, mais nombre de leurs dispositions sont du droit coutumier, qui s'est forgé à partir de la pratique, des résolutions, de l'opinio juris et d'interprétations souples du cadre juridique en vigueur, et s'imposent donc à ce titre à tous les États.

苏丹尚未批准这些议定书,但其中许多规定通过实践、决议、法律意见和对现行法律框架较为灵活的解释得到不断发展,现已具有习惯法地位,同样对所有国家具有约束力。

法语百科

La coutume est un « usage juridique oral, consacré par le temps et accepté par la population d'un territoire déterminé ». La coutume est une des sources du droit.

La coutume

La coutumeest un terme qui provient de Justinien dans ses compilations. C'est un usage, né de la répétition, à moins qu'une clause de non-préjudice n'empêche celle-ci de constituer un précédent. L'exigence de répétition s'inscrit dans l'adage « une fois n'est pas coutume ». Si l'usage découle de la contrainte, on parlera de mauvaise coutume. En tout état de cause, le non-usage c'est-à-dire la désuétude met un terme à la coutume.

Cet usage est oral. Ce caractère engendre des problèmes de preuve. On recourt au témoignage individuel ou de groupe en fonction des régions à moins que la coutume soit notoire, ce qui est le cas lorsqu'elle a été transcrite dans des recueils.

Il est consacré par le temps et autant que possible immémorial. Les canonistes vont tenter sans succès d'étendre à la coutume le seuil quaternaire de la prescription romaine.

La population accepte et témoigne en permanence de cette acceptation par ses actes. Cette acceptation rend la coutume obligatoire, y compris pour le seigneur.

La coutume s'applique non pas en considération de personnes mais d'un territoire donné, ce qui s'oppose au système de la personnalité des lois en vigueur à une période antérieure. Et plus la puissance publique est morcelée, plus nombreuses sont les coutumes.

Aussi l'existence de la coutume suppose deux éléments. D'une part l'élément matériel qui est constitué par la répétition d'actes donnés manifestant un usage. D'autre part l'élément psychologique qui est composé de trois aspects : l’opinio juris qui est la conviction que l'usage répété constitue une règle de droit, l’opinio necessitatis qui est la croyance au caractère obligatoire de l'acte et l’estimatio communis qui est le consensus existant autour de l'acte.

Cette définition générale est valable tant en droit français qu'en droit international. En revanche le rôle, la portée et l'origine de la normativité des coutumes varient selon l'ordre juridique concerné et les différentes théories en présence.

Développement

Ancien droit

Au Moyen Âge et sous l'empire de l'ancien droit, la coutume avait une place importante dans l'ordre juridique en France. Dans les pays dits « de coutume » (globalement les deux tiers nord de la France), on procède à une enquête par turbe. Dans cette enquête, les témoins ne sont pas entendus séparément, mais viennent déposer par groupe, ce qui constitue « la turbe » — du latin la foule. Cette enquête a pour but de valider une coutume. C'était souvent un groupe de 10 personnes qui élisait un des leurs, ce dernier parlant devant le juge au nom des autres. Il confirmait au juge si le groupe considère ou non qu'une coutume existe. La décision de la turbe doit être prise à l'unanimité : s'il y a une voix dissidente dans le groupe la preuve de la coutume ne peut être établie. Si le vote est unanime, la coutume dont il est question est élevée au rang de coutume notoire. Cette procédure sera règlementée par une ordonnance royale de Louis IX en 1270.

À l'origine, la turbe est l'expression de la conscience populaire. Plus tard, aux XIVetXV siècles, le sens de cette procédure se perd et on voit dans la turbe un témoin collectif. Or un seul témoin ne suffit pas. On décide alors qu'une seule turbe ne suffit plus et on exige, pour faire la preuve de la coutume, deux turbes de 10 personnes chacune.

Il s'agissait d'un système mixte, mais avec une dominante coutumière. À l'origine purement orales et transmises par tradition, les coutumes ont été progressivement rédigées, comme le prévoyait l'ordonnance de Montils-lez-Tours. À la suite de ces rédactions réformées progressivement, la preuve par turbe est abolie par l'ordonnance civile de 1667.

Inversement, dans les pays « de droit écrit », la place de la coutume était plus faible.

Place de la coutume en droit français aujourd'hui

Cas général

La coutume a depuis la Révolution une place très limitée en droit français. Par contraste avec l'ancien droit, le légicentrisme révolutionnaire exclut la normativité de règles d'origine non étatique. Autrement dit seul l'État peut créer du droit. On peut lier cette approche à l'exigence démocratique : seule la volonté générale, au sens où l'a définie Jean-Jacques Rousseau, peut s'imposer aux individus et seuls les représentants de la Nation peuvent exprimer cette volonté.

Aussi la coutume ne peut théoriquement jouer un rôle que si la loi y fait référence. Contrairement à ce qui peut se pratiquer dans d'autres systèmes juridiques (common law par exemple) des arguments fondés uniquement sur la coutume sont irrecevables devant les tribunaux. Le caractère obligatoire de la coutume en droit français procède donc de la loi (et à travers elle de la constitution) et non de sa force propre.

Elle a une fonction seconde.

Cas particulier des personnes possédant un statut coutumier

De nombreux habitants de Mayotte, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna possèdent un statut dit « particulier » ou « coutumier », conformément à l'article 75 de la Constitution (« Les citoyens de la République qui n'ont pas le statut civil de droit commun, seul visé à l'article 34, conservent leur statut personnel tant qu'ils n'y ont pas renoncé. »). Les litiges dans les matières régies par le droit coutumier sont jugés par des juridictions composées en tout ou partie de juristes spécialisés (par exemple, cadis à Mayotte et assesseurs coutumiers en Nouvelle-Calédonie).

Débats sur la normativité de la coutume

Toutefois des débats existent quant à la véritable source de la normativité de la coutume. Une partie minoritaire de la doctrine (inspirée par des visions sociologiques) estime que la force de la coutume vient de la société et non de sa forme organisée que constitue l'État. « C'est du droit qui s'est constitué par l'habitude […] La coutume ne vient pas de la volonté de l'État » (Carbonnier).

Pour la majorité, cette approche ne semble cependant pas correspondre au système juridique français actuel et au rôle que les juridictions laissent à la coutume. Il faut ici clairement distinguer la question de l'origine du contenu des règles coutumières de celle de la source de leur force juridique. L'État ne fixe pas le contenu de la coutume mais il est seul juge de sa normativité (dans la pratique la différence théorique entre ces deux approches peut s'estomper). Admettre une autre source de la normativité du droit serait nier l'ordre constitutionnel en supprimant le monopole de la création du droit que constitue la souveraineté interne. C'est une contradiction flagrante avec la hiérarchie des normes telle qu'on la conçoit classiquement.

La coutume dans les différentes branches du droit

La place accordée à la coutume varie selon la branche du droit considérée. Relativement importante en droit commercial, elle est très limitée en droit pénal et contestée en droit constitutionnel.

En droit privé, la coutume occupe une place considérable en droit commercial. On peut même probablement dire que c'est la seule branche du droit français où elle constitue une source fondamentale du droit. Cependant, l'application de la coutume dans le droit du travail n'a jamais été acceptée même si le droit du travail se réfère parfois aux usages de telle profession.

À l'inverse la place de la coutume en droit pénal est extrêmement limitée du fait du principe de légalité en droit pénal des délits et des peines, issu notamment de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Un des rares exemples est l'autorisation des combats d'animaux (corrida, combats de coq dans les Antilles) qui n'est donnée que dans les départements où une telle coutume existe.

Usages locaux

Les codes des usages locaux sont une exception.

Droit constitutionnel

En droit constitutionnel la possibilité même de concevoir des coutumes est très discutée et plusieurs écoles s'affrontent.

Les normativistes refusent classiquement toute place à la coutume en droit constitutionnel. En effet la spécificité de la constitution tient à son caractère de norme suprême dû à sa rigidité, c'est-à-dire que sa modification (et sa création) est soumise à des exigences organiques et procédurales plus contraignantes que celles des autres normes. En conséquence il est difficile d'admettre au niveau constitutionnel de règles non écrites formées en dehors de ces exigences sauf à remettre en cause la rigidité et, partant, la suprématie de la norme constitutionnelle. Une pratique s'écartant du texte constitutionnel ne peut donc s'analyser que comme une violation de ce texte et non comme une coutume.

L'école réaliste menée par Capitant constate l'existence effective de telles coutumes en droit français. Ils se basent notamment sur une approche historique pour constater les différences profondes entre le texte (les lois constitutionnelles de 1875) et son application sous la troisième République. Plus précisément la doctrine réserve parfois un sort différent aux coutumes selon qu'elles sont contra constitutionem (contre la constitution), praeter constitutionem (en marge de la constitution) ou secundum constitutionem (interprétation de la constitution). En effet, la contradiction avec la doctrine normativiste, généralement admise, est évidemment beaucoup plus forte pour les coutumes contra constitutionem que secundum constitutionem.

Il existe une troisième approche à cette question fondée sur la transposition par Pierre Avril du concept anglais des conventions de constitution. L'idée majeure de cette théorie complexe est que la première interprétation d'une règle constitutionnelle lie les institutions jusqu'à accord unanime de tous les acteurs politiques pour le changement. Cette « convention de constitution » serait une forme de coutume particulière, la seule admise en droit constitutionnel français.

Autres sources de droit non écrit

Le droit public français connaît d'autres formes de sources de droit non écrit dont les juges font une utilisation parfois intensive. On peut citer les principes généraux du droit du Conseil d'État et les différents principes constitutionnels non écrits du Conseil constitutionnel. Ces principes qui ne se basent sur aucun texte se rapprochent fortement de la coutume mais ne sont pas explicitement rattachés à cette catégorie.

La coutume en droit international

La coutume est une source fondamentale du droit international coutumier. Sa place traditionnelle a été réaffirmée par le statut de la Cour internationale de justice annexée à la Charte des Nations unies (l'article 38 § 1 dispose que la Cour peut appliquer, dans le règlement des différends, « la coutume internationale comme preuve d’une pratique générale acceptée comme étant le droit »).

Contrairement au droit interne, notamment français, sa place est incontestée dans l'ordre juridique international. D'ailleurs pour reprendre la théorie kelsenienne la norme fondamentale du droit international est de nature coutumière ; c'est le fameux principe pacta sunt servanda qui fonde la normativité des traités internationaux. L'absence quasi totale de formalisme en droit international facilite la création des coutumes. L'élément matériel peut prendre n'importe quelle forme.

En droit international la coutume peut être universelle (opposable à tous les États) ou simplement régionale voire limitée à un groupe d'États sur d'autres critères. La liste des États soumis à la coutume et pareillement l'universalité de celle-ci est toujours sujette à de grandes discussions.

À côté de cette « coutume sage », le recours à la « coutume sauvage » est de plus en plus courant. La coutume sauvage ne serait, selon le courant volontariste et R.J. Dupuy, non le fruit de faits immémoriaux, mais la manifestation d'une volonté des sujets de droit international. Ce principe est utilisé tout d'abord par les pays en voie de développement pour pallier leurs besoins urgents qui sont nécessaires à leur développement allant de ce fait contre la volonté des grandes puissances qui sont elles-mêmes à l'origine de la grande majorité des normes coutumières ; et ensuite par les grandes puissances elles-mêmes en tant que soft law pour répondre à des problèmes internationaux tels que le droit de l'environnement et la pollution internationale.

Débats sur la nature de la coutume internationale

Comme en droit national, la nature de la coutume ou plutôt la source de sa normativité est extrêmement discutée. Les termes du débat sont cependant spécifiques au droit international. Là encore plusieurs écoles s'affrontent.

La doctrine majoritaire penche pour le consensualisme. Cette approche fait reposer entièrement le droit international sur le consentement des États. Aussi les coutumes sont vues comme des traités implicites. On considère que les États ont consenti tacitement à reconnaitre la force obligatoire de la coutume en s'abstenant de s'y opposer. Cette vision est confirmée par la possibilité qu'ont les États d'objecter à la coutume. Un État objecte à la coutume quand il adopte une position ferme et permanente de refus (traités, actes unilatéraux) de la coutume dans la période où elle est en formation.

La doctrine minoritaire se rattache à l'objectivisme sociologique. Pour ces auteurs il existerait une société internationale dont les sujets seraient les individus et non les États (simples interfaces entre les sujets du droit et le droit). Cette société pourrait donc créer par elle-même des normes sans que les États aient de rôle à jouer dans ce processus. Cette doctrine rompt avec le principe fondamental de la souveraineté de l'État puisqu'elle permet d'opposer à l'État une norme qu'il n'aurait pas acceptée (à l'inverse des traités). En revanche, elle explique la possibilité effectivement constatée d'opposer une coutume à un État qui n'a pas du tout participé à sa formation (cas des États apparus après la formation de la coutume comme beaucoup d'anciennes colonies). Cette vision sociologique paraît plus facilement admissible qu'en droit interne du fait du flou de la pyramide des normes en droit international. Cependant l'idée d'une société internationale au sens strict semble contre-intuitive et correspond peu à l'ensemble du droit international. On peut quand même noter la place croissante accordée à cette idée à travers des concepts récents comme le patrimoine de l'humanité ou le droit pénal international.

Rapports entre coutume et autres sources du droit international

Il n'y a pas de hiérarchie de principe entre la coutume et les traités au niveau international. Aussi les rapports entre ces deux normes sont très complexes. Les traités sont souvent une simple codification des coutumes internationales (nombreux exemples dans le droit des conflits armés et le droit international humanitaire). Mais les traités peuvent aussi modifier les coutumes. Parallèlement les coutumes peuvent également modifier les traités même si les conditions exigées pour une véritable reconnaissance de ce phénomène sont plus lourdes que dans le cas inverse.

Comme en droit national la différence entre les coutumes et les autres sources non écrites du droit international que sont les principes généraux du droit international et les principes généraux de droit reconnu par les nations civilisées est discutable. Sans rentrer dans un débat complexe ces principes paraissent proches de coutumes à portée générale ou de coutumes procédurales.

Enfin les normes de droit international impératif ou jus cogens semblent avoir une origine coutumière. Ces règles formeraient l'embryon d'une hiérarchie des normes en droit international. Elles seraient supérieures aux traités et indisponibles pour les États qui ne pourraient y déroger. Ces normes s'imposeraient donc à la souveraineté des États. On peut donc difficilement concevoir que leur force juridique procéderait du consentement de ces États. Or, les seules normes de droit international détachées par leur origine de la souveraineté étatique sont les coutumes au sens des objectivistes sociologiques. Il s'agirait alors d'une forme particulière de coutume distincte par leur force juridique. L'existence même et le contenu des normes de jus cogens font toutefois l'objet d'intenses controverses. Elles paraissent particulièrement difficiles à concevoir du point de vue du droit interne.

Application de la coutume internationale en droit français

En droit français l'applicabilité des traités a été rapidement reconnue (par exemple CE 1952 Dame Kirkwood). Même si cela a été plus difficile, les différentes juridictions souveraines ont également admis la primauté des traités sur la loi sur la base de l'article 55 de la constitution de la cinquième République (C. Cass. 24 mai 1975 Jacques Vabre et CE 20 octobre 1989 Nicolo, mais le Conseil Constitutionnel a décliné sa compétence pour vérifier la conventionnalité d'une loi par rapport à un traité par la jurisprudence IVG du 15 janvier 1975).

Le cas des coutumes est beaucoup plus complexe du fait de l'absence de références textuelles explicites à ces normes en droit constitutionnel. Seuls les traités sont concernés par l'article 55. L'applicabilité et la primauté de la coutume internationale sont reconnues par la Cour de cassation dans son arrêt Kadhafi de 2001 sur la base du préambule de la constitution de 1946. Le Conseil d'État a refusé clairement la primauté des coutumes internationales sur la loi dans son arrêt Aquarone du 6 juin 1997. En revanche il a paru admettre leur applicabilité dans certains cas restreints dans un arrêt Zaidi de 2000. Le Conseil constitutionnel pour sa part n'a jamais eu à adopter de position claire en la matière. À ce sujet deux remarques s'imposent. Il est peu probable qu'il suive la Cour de cassation du fait de son attachement traditionnel et répété à la souveraineté nationale. Mais il a quand même reconnu valeur constitutionnelle au principe pacta sunt servanda dans sa décision Maastricht de 1992.

L'ambiguïté de la nature de la coutume en droit international, l'absence de référence constitutionnelle claire, l'attachement traditionnel du juge à la souveraineté et l'hostilité française vis-à-vis du droit non écrit conduisent les juridictions à accorder une place moindre à la coutume internationale qu'aux traités. C'est un paradoxe pour les internationalistes car il n'existe pas de différence entre l'effet et la valeur juridique de ces deux normes de leur point de vue.

Dans un récent arrêt d'assemblée plénière (CE - AP - 23 décembre 2011 : M. Kandyrine de Brito Paiva - "Brito de Paiva"), le Conseil d'État semble être quelque peu revenu sur la place à accorder à la coutume dans la hiérarchie des normes. Il y développe une position selon laquelle, en cas d'incompatibilité entre deux conventions internationales, il doit être donné priorité à celle que lui indique de suivre la coutume internationale. Ces précisions coutumières quant aux modalités de conciliation de plusieurs traités internationaux, de valeur supra-législative, remettent en cause l'infra-légalité de la coutume au sens de la jurisprudence Aquarone.

Le droit coutumier dans le monde

Les systèmes juridiques aujourd'hui. Le droit coutumier est en bleu pâle.
Les systèmes juridiques aujourd'hui. Le droit coutumier est en bleu pâle.

Actuellement, seuls la Mongolie, le Bhoutan et le Sri Lanka connaissent un système où la coutume est prépondérante. Pendant des siècles, ce dernier pays préférait au droit hindou le droit purement coutumier et oral.

En Chine, en Corée du Nord et du Sud, en Indonésie, ainsi que dans de nombreux pays africains, la coutume est une source du droit minoritaire à côté d'une dominante de droit civil. (Voir Système juridique pour plus de détails.)

中文百科

在法律中,习惯或习惯法是指在特定社会环境之下,可以被客观辨认出来的已经被创建的行为模式。一般来说,习惯法存在的环境有以下特征:

可观察到一定的法律实践

相关当事人认为其具有法律效力

具体实现

在社会上有反复实施之事实

一般人确信其有法律效果

须为现行法律未规定之事项(没有或未有明文条例)

须与现行法律规定不抵触

须不背于公共秩序及善良风俗

法法词典

coutumier adjectif ( coutumière, coutumiers, coutumières )

  • 1. qui est connu pour avoir l'habitude de faire (quelque chose) (soutenu) [Remarque d'usage: suivi d'un complément introduit par la préposition: "de"]

    il est coutumier des siestes

  • 2. auquel on est habitué (soutenu) Synonyme: ordinaire Synonyme: habituel

    les réclamations coutumières

  • 3. droit qui est juridiquement fondé sur la tradition et la coutume

    un chef coutumier

coutumier nom commun - masculin ( coutumiers )

  • 1. histoire recueil de coutumes

    le coutumier d'une province

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automate n. m.木偶, 玩具, 木头, 惟命是从者; gestes d'automate 机械作 机, 装置, 机器, 售货售票机

apprivoiser 驯服

quitter v. t. 1. [古]免(债务); 让给2. 弃约; 放弃, 脱离; 中断, 丢下: 3. 离开, 走出:4. 放开, 放松: 5. 脱掉, 去(帽等): se quitter v. pr. 分离, 分别常见用法