La gravelle, nom féminin attesté en ancien français sous la forme gravele dans le Psautier Oxford au sens de "petit gravier ou sable", peut désigner en français moderne :
en géologie, petit grain de la taille d'un gravier (0.5 à 3mm de diamètre), arrondis ou émoussé, de même nature que la roche encaissante car provenant de la même source, se distinguant du ciment (calcaire à gravelle) un dépôt de matière vineuse analogue à des sables très fins, surtout visible dans les vins blancs. Ce sont des précipitations d'acide tartrique ou tartrate neutre de potassium, souvent causés par la mise au froid de vin non stable physiquement. D'une manière générale, la gravelle désignait le tartre brut ou lie de vin desséchée. les petits fragments indurés, aussi dénommés pierre, dans la chaire et pulpe des poires. les petits sables ou graviers urinaires, concrétions plus ou moins solides, à base de cristaux d'urate de sodium, qui peuvent se former dans la vessie ou les reins. Les plus minuscules peuvent s'éliminer par voie urinaire, mais ceux qui atteignent une taille ou une cohésion plus grande et étendue, par exemple un calcul rénal, nécessitent une intervention chirurgicale.
et par extension les maladies induites par la présence ou la formation non désirées de ces concrétions.
la gravelle, trouble causée par les petites pierres des conduits urinaires évoluant en maladie douloureuse et fatale, dont a souffert le seigneur Pierre et son fils, Michel de Montaigne. Cette dénomination commune de la lithiasis des voies urinaires apparaît au XVI siècle. La maladie de la gravelle était considérée comme une maladie typique d'arthritique. la gravelle, une maladie typique des agneaux mâles engraissés précocement la gravelle des poires...
Par extension, il a pu désigner un terrain occupé par une formation rocheuse ou dépôts de gravelle, ainsi les toponymes ou lieux-dits suivants :
les anciennes carrières de Gravelle, une importante cavité du sud de la banlieue parisienne. autres lieux-dits de rivages maritimes...