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词典释义:
judas
时间: 2023-09-26 07:20:51
[ʒyda]

n.pr.m.犹大 [《圣经》中出卖耶稣的耶稣信徒];叛徒 — jjudas n.m.(墙上或门上的)窥视孔常见用法

词典释义
n.pr.m.
犹大 [《圣经》中出卖耶稣的耶稣信徒];叛徒
baiser de judas 犹大的吻 [喻虚伪的友好表示]

— jjudas
n.m.
(墙上或门上的)窥视孔
judas (optique)猫眼

常见用法
regarder par le judas从门眼看

近义、反义、派生词
词:
guichet,  jour,  traître,  fourbe,  œil,  ouverture,  transfuge
联想词
miroir 反射镜;
当代法汉科技词典

oreille de Judas 木耳

短语搭配

regarder par le judas从门眼看

baiser de judas犹大的吻

baiser de Judas犹大的接吻

poil de Judas犹大发

oreille de Judas木耳

l'épine de Judas龙縇

arbre de (Judas, Judée)南欧紫荆

les trente deniers de Judas犹大的30个银币

Judas vendit Jésus pour trente deniers.犹大为了30个银币出卖了耶稣。

原声例句

Ce trou faisait une espèce de judas.

这个洞眼正好是个贼眼

[悲惨世界 Les Misérables 第三部]

On a retrouvé en effet une dizaine de suaires, avec des inscriptions, marie, jésus fils de joseph, mathieu, judas, mariage, nous on s'est dit tiens marianne nous c'est peut-être me marie madeleine.

我们确实发现了十几个罩子,上面有铭文,玛丽,耶稣的儿子约瑟夫,马蒂厄,犹大,婚姻,我们对自己说抱着玛丽安我们也许是我玛丽玛德琳。

[Secrets d'Histoire]

Et il cria dans le judas qui s’ouvrait sur la boutique

[包法利夫人 Madame Bovary]

例句库

Il ne faut pas juger un homme par ses fréquentations. Ne perdons pas de vue que Judas avait des amis irréprochables.

不该凭与一个人交往的人来评判他,要知道犹大曾拥有无可挑剔的朋友。

Le public est en délire et la diva qui est une star interplanétaire a chanté deux de ses chansons de l’album Born This Way : Edge of Glory et Judas qui avait fait scandale.

观众极度兴奋,这位著名的国际女歌手演唱了两首专辑《Born this way》中的歌曲:Edge of Glory 和Judas

法语百科

Judas Iscariote (ou Iscariot ou Iscarioth) est selon la tradition chrétienne l'un des douze apôtres de Jésus de Nazareth. Selon les évangiles canoniques, Judas a facilité l'arrestation de Jésus par les grands prêtres de Jérusalem, qui le menèrent ensuite devant Ponce Pilate.

Figure controversée dans l'historiographie chrétienne, Judas « reste une figure évanescente dont l'historicité peut à bon droit susciter le doute tant il ne paraît exister que pour sa place dans l'économie du Salut ».

Judas regarde le spectateur dans La Cène de Rubens

Le nom de Judas Iscariot

« Iscariot »

La signification du surnom Iscariot fait débat. Pour saint Jérôme, Judas l'Iscariot tira son nom soit du bourg où il est né, soit de la tribu d'Issachar. L'explication traditionnelle est que ce nom aurait été donné à Judas car il était de la ville de Qeriyyot, localité du pays de Juda, dont parle le livre de Josué 15(25). Toutefois, l'existence de cette ville de Qeriyyot du IX siècle av. J.-C. n'est pas attestée à l'époque de Jésus. D'autre-part la formulation n'est pas la formulation habituelle « Judas de Qeriyyot », mais « Judas de la population de Qeriyyot », formulation dont l'usage n'est attestée nulle-part ailleurs. Les étymologistes et les spécialistes de l'onomastique ont donc de sérieux doutes à ce sujet. Simon Claude Mimouni estime d'autant plus difficile de penser que Iscarioth soit une référence à ce village de Judée, que dans l'Évangile des Ébionites , un texte contemporain ou antérieur aux évangiles synoptiques, il est précisé que Judas est d'origine galiléenne comme tous les autres apôtres. Une autre hypothèse a été émise. Son nom pourrait être la forme sémitisée de l'épithète latine Sicarius, en considérant que le « i » a été placé devant le surnom pour lui donner une forme sémitique. En latin, le mot sicarius signifie le porteur de dagues. Dans la Peshitta, version araméenne des évangiles, il est appelé Judas sikariot. Sicaire étant probablement un nom péjoratif pour désigner les Juifs révoltés contre le pouvoir romain comme les Zélotes, les Galiléens et autres « brigands » ou « bandits » (lestai en grec). Robert Eisenman fait remarquer que la plupart des consonnes et des voyelles correspondent, entre le Sicarioi/Sicariōn de Flavius Josèphe et le Iscariot du Nouveau Testament. Le suffixe -ote dénote l'appartenance à une communauté — dans ce cas, celle des sicaires.

« Judas » et « Jude »

Judas n'apparaît que six fois dans les évangiles canoniques. Le diminutif Jude semble avoir été privilégié pour les autres Judas des évangiles afin d'éviter la confusion avec « le traître Judas ». Il convient de ne pas confondre Judas Iscariote ni avec Jude frère de Jésus (Matthieu 13:55), ni avec Judas de Jacques que celui-ci soit un frère de Jacques et donc le même que le précédent, ou qu'il soit le fils de Jacques, appelé Judas le Juste, dans la Liste des évêques de Jérusalem, où il est le troisième de la liste. De même, il ne faut pas le confondre avec « Jude Didyme Thomas », c'est-à-dire l'apôtre Thomas, tel qu'il est appelé dans l'Évangile attribué à Thomas ainsi que dans l'Évangile attribué à Jean.

Récits du Nouveau Testament

Les trente deniers de Judas
Les trente deniers de Judas

"Sur la trahison de Judas et sur sa mort, les seules informations que l'on ait proviennent de sources chrétiennes". "L'historicité de ce personnage [...] reste fragile et ne se fonde sur aucune certitude historique" selon Simon Mimouni. En effet, les récits de la mort de Jésus dans les évangiles (ou récits de la Passion) "sont destinés à l'édification des fidèles lors des pratiques liturgiques" et n'ont pas été conçus comme des documents historiques.

La trahison de Judas

D'après l'évangile attribué à Matthieu , Judas, qui assurait le rôle de trésorier, livre Jésus aux grands prêtres de Jérusalem, et obtient pour cela trente pièces d'argent (les deniers de Judas) (30 est la valeur numérique de יהודה, Yéhudah, « Judas » en hébreu). Dans les évangiles synoptiques, Jésus se trouvait au jardin de Gethsémani. Judas le désigne aux gardes en l'embrassant.

Le Sanhédrin, rassemblant les autorités religieuses juives, et favorable au gouvernement colonial romain, condamna Jésus à mort (Matt. 26, 65-66), puis le mena devant Pilate, gouverneur romain de Judée.

Mort de Judas

Le Nouveau Testament livre deux versions de la mort de Judas. Celle de l'évangile attribué à Matthieu le fait mourir peu de temps après la mise à mort de Jésus : « pris de remords, il rapporta les pièces d'argent aux grands prêtres et aux anciens, en disant : j'ai péché en livrant un sang innocent [...]. Alors, il se retira en jetant l'argent du côté du sanctuaire et alla se pendre » (Matt. 27,5, TOB / Traduction œcuménique de la Bible, éd. Cerf).

Les Actes des Apôtres (1, 18), indiquent, quant à eux : « Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime, est tombé, s'est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ».

Interprétations modernes : la réécriture d'épisodes de la Bible hébraïque

Comme la quasi totalité des évangiles et des propos attribués à Jésus, les péricopes qui concernent Judas sont des références à la Bible hébraïque (Ancien testament). Ainsi le nom de Judas fait-il référence à celui de Juda, quatrième fils de Jacob, et celui d'Iscariote à celui d'Issachar, cinquième fils de Jacob et Léa.

Le personnage traditionnel du traître

Le récit de la trahison de Judas serait pour une grande part une réécriture d'un épisode de la biographie de David relaté dans le deuxième livre de Samuel, selon Paul Verhoeven, qui prend appui sur les études des théologiens Thomas Francis Glasson et L. Paul Trudinger, et relève les points communs entre les textes de la Bible hébraïque et des Evangiles. Par exemple, Jésus a été livré par Judas comme David a été trahi par son fidèle conseiller Achitophel ; les deux voient clair dans le cœur de leur ennemi, mais s'abandonnent à la volonté de Dieu. Dans ces circonstances, le vassal de David, Ittaï, lui jure fidélité, comme Pierre le fait avec Jésus. Les lieux sont identiques dans les deux cas (passage par le Mont des Oliviers). Au dénouement, les deux traîtres, Achitofel et Judas, se suicident, etc.

Il faut en conclure, selon P. Verhoeven, que les prétendus "faits" - empruntés au livre de Samuel - sont "dénués de valeur historique", et que les "évangélistes ne possèdent pratiquement aucune information sur ce qui s'est réellement passé ce soir-là", quand Jésus a été arrêté.

Paul (saint Paul pour les chrétiens) "ne semble pas avoir la moindre idée de l'identité de celui qui a trahi Jésus. Une vingtaine d'années après la mort de Jésus, il se contente d'écrire : "Dans la nuit où le Seigneur a été livré [aux autorités]...". Paul ne connaît pas Judas, ou du moins, il ne le nomme nulle part dans ses lettres", ajoute P. Verhoeven.

"Le mauvais serviteur qui vole son maître, l'ami qui le trahit, est un midrash [en l'occurrence, une sorte de parabole] provenant du Psaume 41, 10-11", selon S. Mimouni.

La mention de Satan

"La mention que Satan a pénétré dans Judas [par exemple dans Luc, 22, 3 ; Jn, 13, 27] provient sans doute de Zacharie 3, 1-2 - pratiquement un des seuls récits vétéro-testamentaire où apparaît Satan".

Les trente deniers

"L'épisode des trente pièces d'argent remises à Judas semble, lui, découler de Zacharie 11, 12".

Le genre littéraire du midrash

"La forme propre au contexte culturel et religieux des deux évangélistes qui ont donné le plus de détails sur Judas, Matthieu et Jean, renvoie au midrash - c'est-à-dire au commentaire exégétique, en forme de récit, du texte sacré - : de la sorte, le personnage de Judas se voit recomposé selon des données tirées de la Bible ou de ses commentaires midrashiques". Judas aurait donc été transcrit selon un genre littéraire en usage dans le judaïsme.

Judas se pend, illustration du folio 147 des Très Riches Heures du duc de Berry, manuscrit du musée Condé, à Chantilly

L'Évangile de Judas

L’Évangile de Judas est un évangile gnostique du II siècle déclaré apocryphe dès le III siècle par la « Grande Église ». Il relate une discussion entre Jésus et Judas, dans laquelle Jésus demande à Judas de le débarrasser de son enveloppe charnelle. Cet évangile décrit ainsi une relation de complicité et d'amitié entre ces deux personnages, et non, comme le font les évangiles canoniques, une relation fondée sur la tromperie.

Les traditions chrétiennes

D'après une scholie d'Apollinaire de Laodicée (qu'on retrouve peut-être dans un texte de Théophylacte), vers 130 Papias d'Hiérapolis connaissait une autre tradition sur la mort de Judas, devenu tellement enflé qu'il ne pouvait plus passer là où une charrette passait aisément et qui finit écrasé par ladite charrette en répandant ses boyaux dans la rue.

La Légende Dorée du dominicain Jacques de Voragine (1228-1298) rapporte la même tradition concernant la mort de Judas, relayée par Eusèbe de Césarée qui cite Papias d'Hiérapolis, reprise plus tard par Euthyme Zigabène (mort vers 1120) et Théophylacte d'Ohrid (mort après 1126) : Judas aurait survécu à sa pendaison, mais serait devenu affreusement hydropique et aurait fini écrasé par un char pour ensuite, selon ce dernier, « se retrouver au ciel ». Pierre le Chantre (mort en 1197) explique pour sa part que Judas aurait accepté l'argent pour des raisons honorables, sa famille étant dans le besoin.

Judas dans l'histoire de l'antisémitisme chrétien

"Judas est une des pièces maîtresses du dossier de l'antijudaïsme chrétien" selon l'historien S. Mimouni.

Fonction du personnage

« Si la tradition s'est focalisée sur ce personnage, c'est à des fins très précises, car il est bien évident qu'on ne s'étend pas sur un traître sans raison. Cette question trouve peut-être sa solution dans la formule souvent reprise dans les évangiles pour désigner Judas comme "l'un des Douze" (Mc 14, 10.43). Ce groupe des Douze aux yeux de la tradition est le signe des douze tribus [d'Israël] : il symbolise l'annonce d'un nouvel Israël en construction. Or l'événement de la mort de Jésus, qui dément en quelque sorte cette annonce, est ainsi attribué à la trahison de Judas, un des Douze - de la sorte, ce personnage représente symboliquement ceux qui refusent de reconnaître Jésus dans sa messianité, on lui attribue la mort de Jésus. En bref et en clair, le personnage de Judas symbolise l'ensemble des Judéen qui ont refusé de reconnaître en Jésus le Messie attendu par Israël. »

« De Judas à Judaeus [Judéens en latin] ou à Ioudaios [Judéen en grec], il n'y a qu'un pas qui semble avoir été franchi allègrement, bien que rien dans les premiers textes chrétiens ne permette de le franchir". C'est à partir du III siècle que l'on trouve le thème des "Judéens aimant Judas", dans le Contre les Judéens du Pseudo-Cyprien. »

Usages de son nom

Judas est devenu l'archétype du traître dans la culture chrétienne et son nom même passe dans l'usage commun. Le dictionnaire Littré renvoie dans l'article « traître » à l'expression « Traître comme Judas : se dit d'un homme qui, sous le masque de l'amitié, trahit de la manière la plus cruelle ». L'expression « baiser de Judas » désigne un baiser de traître.

Le nom Juda renvoie aussi à la Judée et au peuple juif. Le fait que ce nom soit porté par celui qui a trahi Jésus pour de l'argent a un lien avec les accusations de déicide et de vénalité dont les Juifs ont été victimes au cours des siècles..

Textes

"Jean Chrysostome (IVe siècle) se répand en invectives contre l’Iscariote à de nombreuses reprises et en particulier dans deux sermons consacrés à la trahison de Judas et dans son Discours contre les juifs. Il dresse le portrait d’un être cupide et veule, qui trahit son maître pour de l’argent et symbolise tous les juifs qui ont condamné Jésus. Son jugement, accablant au regard de l’histoire, est sans appel". "À partir de Jean Chrysostome, une tradition s’ouvre, qui associe trahison et judéité. On la retrouve dans les Passions, mais aussi dans l’art qui dépeint Judas sous des traits hideux".

Maurice Barrès assimile Alfred Dreyfus, officier juif soupçonné à tort de trahison au profit de l'Allemagne, à la figure néo-testamentaire de Judas, dans « La Parade de Judas » (texte publié dans M. Barrès, Scènes et doctrines du nationalisme, 1902).

Goebbels, proche d'Adolf Hitler, et un des responsables les plus puissants du IIIe Reich, écrit en 1918 une pièce en vers (non publiée mais conservée à Coblence) de cinq tableaux sur Judas (Judas Iscariot. Eine biblische Tragödie in fünf Akten, juillet/août 1918, bibliothèque de Koblenz, NL 118/127).

Théologie chrétienne

Catholicisme

La damnation de Judas reste considérée comme évidente jusqu'au début du XX siècle. Tous les Pères de l'Église ont affirmé comme une vérité révélée la damnation de Judas. Ainsi, au cours des trois premiers siècles de l'Église, tous ceux qui défendaient le salut de Judas étaient déclarés hérétiques. De même, le catéchisme du concile de Trente, écrit au XVI siècle, contient trois passages enseignant explicitement que Judas n’a pas profité de la Rédemption et qu’il a perdu son âme.

Un livre récent, Judas est en Enfer montre que la damnation de Judas a toujours fait partie de la foi de l'Église au regard de l'Écriture sainte : Jn 6.70, 13.10, 17.12 ; Mt 26.24 ; 27.6, de la tradition de l'Église, qui ni n'a jamais fêté la saint Judas ni prié pour qu'il soit délivré du purgatoire, en sorte qu'elle montre ainsi qu'elle sait qu'il est en enfer, et de son magistère.

Cela étant, la majeure partie des théologiens considère aujourd'hui que ce n'est pas tant la trahison de Judas qui pose problème, car elle est pardonnable puisque pour tout péché, miséricorde, pour peu qu'il y ait au moins un début de regret. Mais le problème est surtout le suicide de Judas qui, dans ce cas précis, marque un refus de l'espérance, donc de la miséricorde et du pardon, ce qui est attesté par le fait que Jésus a, d'avance, formellement désigné Judas comme « démon » : '« N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les Douze ? Et pourtant l'un d'entre vous est un démon. » (Jean 6,70).

Pour l'exégèse théologique contemporaine, la version des Actes des Apôtres et celle de Matthieu (27,5) ne sont pas contradictoires : la première, par la bouche de l'apôtre Pierre, fournit des détails (Ac 1, 18) dans lesquels l'apôtre Matthieu n'a pas voulu entrer dans le cadre du récit proprement évangélique (des cas modernes, en médecine légale, ont montré que dans certaines pendaisons improvisées, le bois à partir duquel pend le corps peut se briser et entraîner la chute de ce dernier. Si la chute s'effectue depuis une certaine hauteur, une dislocation et éclatement des entrailles peuvent se produire). Ainsi, ce qui est indiqué en Ac 1,18 serait un détail possible qui viendrait éclairer davantage le récit laconique de l'évangéliste Matthieu.

Théologie anglicane

John Shelby Spong, dont les thèses se veulent à la fois chrétiennes et antithéistes, tente de montrer l'évolution de la représentation de Judas vers un rôle de traître dans les versions successives de l'Évangile.

Essai

Armand Abécassis montre, dans son livre Judas et Jésus, une liaison dangereuse, que le verbe paradidonaï, traduit par « livrer » ne doit pas être interprété au sens de trahir, mais qu'au contraire, il existe une véritable connivence entre Judas et Jésus. Judas n'a toutefois pas bien compris le message de Jésus qui refuse l'usage de la violence pour prendre le pouvoir. Il le livre, avec l'assentiment de celui-ci, pour que Jésus se manifeste publiquement comme chef politique et religieux des Juifs et, selon Abécassis, il croit que cette confrontation le fera reconnaître comme tel. Jésus sait que, sauf à fuir et à renoncer à tout enseignement, il ne peut plus échapper à une arrestation et accepte d'être livré pour annoncer sa messianité, mais il sait aussi qu'il ne sera pas reconnu comme tel et qu'il sera condamné à mort. Mais ce faisant, A. Abécassis renouvelle une très vieille thématique, jamais admise par l'Église : celle de l'apocryphe « Évangile de Judas », écrit gnostique mentionné par Irénée de Lyon (II siècle) émanant du milieu caïnite.

Judas dans l'art

Iconographie

Le Baiser de Judas, de Giotto di Bondone

L'attribut de Judas est la bourse d'argent. Dans l'iconographie, Judas porte une bourse qui représente non seulement sa charge de trésorier au sein de la communauté des apôtres, mais aussi et surtout le salaire de sa trahison.

Sur La Cène de Léonard de Vinci, Judas est représenté tenant une bourse dans sa main droite.

Dans l'iconographie classique, Judas est souvent représenté vêtu de jaune. C'est en particulier de cet état de fait que découle l'association du jaune et de la notion de traîtrise.

Romans

Thomas de Quincey dans Judas Iscariote et autres essais tente une réhabilitation en faisant agir sciemment Judas pour accomplir le destin d'un Christ hésitant.

Ferdinando Petruccelli della Gattina, dans Les Mémoires de Judas (1867), le décrit comme un révolutionnaire qui se bat contre l'oppression romaine.

Jorge Luis Borges, dans sa nouvelle « Trois versions de Judas » (in Fictions, Folio), imagine un théologien danois du XIX siècle dont la thèse était que Dieu s'était fait homme jusqu'à l'infamie, Judas étant en fait le fils de Dieu, et non pas le Christ...

Giuseppe Berto, Évangile selon Judas, trad. de l'italien par René de Ceccaty, 1982 (titre original, La Gloria, 1978) ; dans ce roman, « Judas devine l'attraction que la mort exerce sur son maître » ; il s'aperçoit que « Jésus se rapproche de lui chaque fois que son désir de mort se fait lancinant ».

Pierre Bourgeade dans son roman Mémoires de Judas lui fait accepter de livrer Jésus pour accomplir l'Écriture.

Jean Ferniot en fait un martyr dans Saint Judas (1984).

Dominique Reznikoff: Judas Iscariote. Arles (Actes Sud) 1993 résumé ici

José Saramago, dans son roman l'Évangile selon Jésus-Christ (O Evangelho segundo Jesus Cristo, 1991) évoque le fait que c'est à la demande de Jésus lui-même que Judas, le disciple dont il était le plus proche et qui avait le plus confiance en lui, l'a dénoncé. Éric-Emmanuel Schmitt, dans son roman épistolaire L'Évangile selon Pilate (2001), reprend cette idée de José Saramago.

Jean Van Hamme, La Malédiction des trente deniers, t. 1 & 2 (2009/2010).

Poésie

Dans la Divine Comédie, œuvre composée, selon la critique, entre 1307 et 1321, Dante situe Judas dans le neuvième cercle de l'Enfer réservé aux traîtres et lui attribue le pire châtiment : être éternellement dévoré par Satan.

Théâtre

Marcel Pagnol, Judas, pièce de théâtre de 1955.

Musique

Suzy Solidor : la chanson « Judas » (1952)

Léo Ferré : la chanson « Judas » dans l'album Paris canaille (1953)

Lucienne Delyle : la chanson « Judas » (1955)

Judas Priest, groupe de heavy metal britannique fondé en 1969

Eddy Mitchell : « Chanson de Judas » dans l'album Jésus-Christ Superstar (1972)

Maxime le Forestier et Serge Reggiani : « Ballade pour un traitre » (1973)

Helloween : la chanson « Judas » sur le maxi Judas (1986).

Iron Maiden : la chanson « Judas Be My Guide » dans l'album Fear Of The Dark (1992)

Guerilla Poubelle : la chanson « Mon rat s'appelle Judas » (Dégoût et des couleurs, 2003)

Constance Verluca : la chanson « Judas » dans l'album Adieu Pony (2007)

Metallica : le morceau « The Judas Kiss » dans l'album Death Magnetic (2008)

The Verve : la chanson « Judas » dans l'album Forth (2008)

Lady Gaga : la chanson « Judas » dans l'album Born This Way (2011)

Walk the Moon : « Iscariot » dans l'album Walk the moon (2012)

Cinéma

De la crèche à la croix (1912), film muet de Sidney Olcott. Judas fut interprété par Robert G. Vignola.

Charles Robert Carner, Judas, 2004 (2h) - Internet Movie Database

National Geographic, L'évangile selon Judas, 2006 (1h26), YouTube - Redlist

Rabah Ameur-Zaïmeche, Histoire de Judas, 2015

Judas apparaît dans les films consacrés à Jésus. Dans La Dernière tentation du Christ (1988) de M. Scorsese, il est un disciple fidèle à qui Jésus demande de le livrer pour que s'accomplissent les Écritures. Cependant, le caractère négatif du personnage de Judas n'a pas totalement disparu, il est transféré sur le groupe auquel Judas appartenait à l'origine, celui des zélotes ; ces amis de Judas assassinent Lazare ressuscité, pour effacer les preuves de la divinité de Jésus ; les zélotes du film reprochent à Jésus de ne pas combattre le pouvoir colonial romain avec suffisamment de détermination.

中文百科

乔托壁画《犹大之吻》

加略人犹大(希伯来语:יהודה איש־קריות‎),也译为伊斯加略人犹达斯,耶稣的十二使徒之一,被指责为了三十个银元的贿赂,背叛耶稣,使耶稣被处死。

圣经有关的叙述

犹大在圣经四福音书和使徒行传开头都有提及。马可说犹太教祭司们一直想对耶稣下手。他们要避开节期以防**但又在节期前一天逮捕耶稣。根据福音书的记录,犹大负责管理钱,然后为犹太人三十个银元的价钱收买了,要求他指认耶稣,耶稣也就由于犹大的出卖而被捕。马太福音,马可福音和路加福音中说,犹大与耶稣亲吻,作为指认耶稣的暗号(马太26:48,马可14:44-45,路加22:47-48),而约翰福音中说是耶稣自己承认的(约翰18:05)。 对犹大的死,圣经有两个叙述。马太福音说当耶稣被定罪了以后,犹大后悔了(马太27:3),于是找大祭司,要求他们收回银币并放过耶稣,但不获接纳。结果犹大自杀而死(马太27:5)。祭司们便用那笔钱买地安葬客旅。使徒行传(1:18):但这人竟用不义的代价买了一块田地,他倒头堕下,腹部崩裂,一切脏腑都流了出来。耶路撒冷的居民尽人皆知,为此,他们以本地话称那块田地为「哈刻达玛」,就是「血田」的意思。第一章续谈到犹大的门徒地位被马提亚所填补。 部分无神论者以及其他非基督教徒因此对《圣经》中关于犹大的这两个描述提出异议,认为这是《圣经》自相矛盾的证据之一。对于这两个描述是否矛盾,基督教非传统教派之一耶和华见证人出版的《洞悉圣经》解释说:“马太福音27:5说,犹大是上吊自尽的。但使徒行传1:18却说:“他……倒头跌下,身体砰然爆裂,肠子都流了出来。”马太所记述的,是犹大用什么方法自尽,使徒行传则讲明事情的结局。综合两份记载,看来犹大试图在某个悬崖上吊自尽,但绳子或树枝断了,他就坠下山崖,身体撞到石头而爆裂。从耶路撒冷一带的地势看,这件事确有可能发生。 跟犹大死亡有关的一点是:谁用30块银子买了块地,用来埋葬异乡人?马太福音27:6,7说,祭司长认为不可把那30块银子放在圣库里,于是他们用那些银子买了块地。但使徒行传1:18,19论及犹大说:“他用不义的报酬买了块地”。答案看来是:地是祭司们买的,不过,既然买地的钱来自犹大,他可说是买地的人。A.埃德希姆博士指出:“把非法获得的钱带进圣殿的宝库,用来购置圣物,是不合法的。若有这种情况,犹太律法规定要把钱交还给捐献者;如果这人硬要捐出来,就该劝他用这笔钱造福大众[捐助公益]……。按照法律,钱仍然是犹大的,所以众人所熟知的那块‘陶匠的地’,应该是以他的名义买下的。”(《弥赛亚耶稣的生平和时代》,1906,第2卷,575页)用犹大的钱买地,撒迦利亚书11:13的预言就应验了。”

犹大福音

《犹大福音》失传已久,原文应由希腊文写成,但在1978年有人在埃及的洞穴中发现,是古柯普特文的译本。经碳14测定确定为公元280年(误差±50年)的文本,于2006年4月完成翻译,记述犹大应耶稣的要求而出卖耶稣,目的是为了帮助耶稣蜕除肉体的束缚,从而释放神性。但鉴于《犹大福音》的成书时间和其他福音书相比较晚,以及书中对耶稣言行的描述和其他福音书相差甚大,学者和宗教界人士几乎一致认定《犹大福音》并非正典,而是后人所编纂的伪经。

文学艺术作品中的犹大

1305年,意大利画家乔托的壁画《犹大之吻》。

1497年,列奥纳多·达·芬奇的油画《最后的晚餐》,描绘了暗处的犹大惊慌的表情。

1951年,希腊作家尼科斯·卡赞扎基斯发表小说《基督的最后诱惑》,犹大出卖耶稣是出自耶稣的授意,为要完成神的旨意。

1971年,英国作曲家安德鲁·洛伊·韦伯的音乐剧《耶稣基督超级巨星》,以现代的观点来增添描写犹大对耶稣的忧虑以及失望。

2004年,美国导演查尔斯·罗勃·卡纳(Charles Robert Carner)执导的电影《叛徒犹大》(Judas)。

2011年,美国歌手女神卡卡的一首电子流行歌曲《Judas》

法法词典

judas nom commun - masculin ( judas )

  • 1. personne qui trahit ou se montre déloyale [Remarque d'usage: peut être utilisé comme injure]

    éviter les judas et autres traîtres • il faut se méfier de lui, c'est un judas

  • 2. petite ouverture permettant de voir ce qu'il se passe derrière une porte, un mur ou un plancher, sans être vu

    le judas d'une porte

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