Poste de contrôle anti-dopage, Tour de Taïwan 2008.
Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux définis par des organismes ad hoc afin d'augmenter les performances physiques (hématocrite, battements du cœur etc.) et mentales (anxiété, vigilance) d'un sportif. Le terme anglais « doping » fut largement employé avant que le Comité du langage scientifique n'impose une francisation en 1958.
Historique
De l'Antiquité à l'époque contemporaine
Le dopage est une pratique ancienne, qui semble être née en même temps que les premières compétitions sportives. Dans les Jeux olympiques antiques, l'alcool était prohibé. Un juge placé à l'entrée des stades reniflait l'haleine des compétiteurs.
Le premier cas moderne avéré remonte à 1865 : des nageurs à Amsterdam. À la même époque, le vin Mariani était conseillé aux sportifs. Il était « aromatisé » avec des feuilles de coca. Le premier mort à cause du dopage, Arthur Linton, le fut en 1896.
On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes. Sur l'épreuve d'athlétisme du 100 mètres, dans les années 1960, les performances connaissent un bond avant de se stabiliser dans les années 1970-80. Mais les performances redécollent à partir des années 1980, soit au moment où l'EPO et de nouvelles hormones, anabolisants et produits masquant indétectables sont mis sur le marché.
À la suite du décès de Knud Enemark Jensen aux JO de Rome en 1960, la fédération internationale de cyclisme effectue des contrôles officieux sur les cyclistes sélectionnés aux Jeux de Tokyo en 19**. Ces résultats n'ont jamais divulgués mais, à Mexico, lors des Jeux olympiques d'été de 1968 le CIO officialise les contrôles anti-dopage et oblige les femmes à se soumettre à des tests de féminité. Pour éviter les contrôles positifs aux JO de Montréal, les Soviétiques installent sur le Saint-Laurent, un bateau laboratoire, dont l'objectif était de vérifier les échantillons d'urine des sportifs soviétiques avant de les engager dans les compétitions. Il faudra attendre 1989, pour que le CIO mette en place les contrôles inopinés.
En 1996, la fédération internationale d'haltérophilie annule tous les records du monde en changeant les catégories de poids, car il était avéré qu'ils avaient tous été obtenus par dopage.
En 1998, un scandale (affaire Festina) éclabousse le Tour de France. Le soigneur de l'équipe cycliste Festina Willy Voet, à laquelle appartient Richard Virenque est interpellé à la frontière en possession de 500 doses de produits dopants et stupéfiants dont 235 ampoules d'EPO. Bruno Roussel, directeur sportif de l'équipe, avoue l'existence d'une « gestion concertée de l'approvisionnement des coureurs en produits dopants ». Le grand public découvre alors l'étendue de ces pratiques dopantes. Dans la publication des recherches (2000) menées sur les échantillons d'urine congelés des coureurs du Tour de France 1998, le laboratoire national de dépistage du dopage estime qu'« il est hautement vraisemblable que nous pourrions retrouver les traces d'une prise d'EPO sur un nombre élevé des 102 échantillons, peut-être même sur tous ». À la suite de cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d'une loi antidopage plus contraignante.
Plusieurs affaires de dopage suivront notamment en Italie avec le Blitz du Giro 2001, le procès de la Juventus, le procès du docteur Michele Ferrari (conseiller médical et ami de Lance ****trong) ou l'affaire des veuves du Calcio et aux États-Unis avec l'affaire Balco (voir Tim Montgomery).
En 2005, le journal L'Équipe, se basant sur des tests urinaires du laboratoire de Châtenay-Malabry, accuse Lance ****trong d'avoir pris de l'EPO en 1999.
Aujourd'hui, associé aux contrôles inopinés, le suivi longitudinal des sportifs semble être l'arme la plus efficace pour lutter contre le dopage et ses pratiques masquantes, puisqu'il permet non plus de détecter les produits dopants, mais une modification anormale de la physiologie du sportif.
À noter que plusieurs sportifs affirment avoir été dopés à leur insu ; le centre de recherche de prévention du dopage de Cologne met en garde contre la présence de produits dopants dans des préparations dénommées compléments alimentaires où on peut retrouver de l'ephedra sinica, de la sibutramine ou de la méthylhexanamine, parfois des stéroïdes anabolisants (stanazolole, oxandrolone, etc.) dans des tablettes de vitamine C. Il est fortement conseillé de ne pas se fier à l'étiquetage et de se renseigner auprès de centres de référence.
Dopage d'État
Après la chute du mur de Berlin et l'ouverture des archives de la Stasi un vaste programme de dopage des sportifs de la RDA a été mis en évidence. Les injections de testostérone et d'anabolisants étaient pratique courante, voire systématique, y compris chez des enfants. Une étude universitaire publiée en août 2013 rend également compte du dopage en Allemagne de l'Ouest dans les années 1970 afin de battre sa voisine de l'Est, constat pourtant rejeté par les responsables politiques et sportifs de l'époque encore vivants, déclarant pour leur part qu'il s'agissait seulement de « recherche sur le dopage à la demande du gouvernement ».
Aux États-Unis, à la suite de l'affaire de blanchiment de contrôles positifs par la Fédération américaine d'athlétisme révélée par le cas de Jerome Young en 2003, le Comité olympique américain a reconnu en 2003 que, depuis les années 1980, 24 athlètes ont gagné des médailles olympiques après un contrôle positif laissé sans suite. Il faut y ajouter les neuf contrôles positifs mystérieusement disparus lors des Jeux olympiques d'été de 1984 à Los Angeles.
Dans les années 1990, les résultats des Chinois en natation surprennent. Une trentaine de nageurs chinois furent contrôlés positifs par la découverte, le 8 janvier 1998, par les douanes australiennes, de somatotropine (hormone de croissance indétectable) dans les bagages de la nageuse Yuan Yuan.
Difficultés et limites de la lutte contre le dopage
Les difficultés auxquelles se heurte aujourd’hui la lutte contre le dopage relève notamment de la nature des produits dopants et des modalités mêmes de la lutte contre le dopage.
En effet, l’Académie nationale de médecine indique que certaines substances utilisées comme produits dopants correspondent en fait à des substances naturellement présentes dans l’organisme comme l'EPO et l'hormone de croissance. En conséquence, la distinction entre l’origine endogène et exogène de ces produits, pour la plupart issus du génie génétique, est particulièrement difficile à établir. La détection du dopage par auto-transfusion pose un problème identique non encore résolu. A contrario, les accords conclus entre l'agence mondiale antidopage et la grande industrie pharmaceutique devraient permettre aux ONAD d’être informées précocement des molécules en phase d’étude clinique, dès lors qu’elles sont susceptibles d’avoir une influence positive sur la performance sportive.
Produits et techniques dopantes par effet recherché
Les pratiques dopantes sont généralement complémentaires et associées les unes aux autres augmentant par la même occasion les risques et les inconnues quant aux effets à long terme du dopage sur la santé.
Les connaissances quant aux effets dopants sont essentiellement empiriques et les études scientifiques restent rares à ce sujet.
Pour modifier la morphologie
Les hormones de croissance permettent de jouer sur la morphologie du sportif dans les disciplines où la taille est déterminante (par exemple : basket-ball, volley-ball et natation). En RDA l'hormone de croissance était administrée très tôt dans la formation du sportif (à l'âge de 14 ans dans le cas de Petra Schneider, médaillée d'or du 400 m 4 nages en 1980).
Pour augmenter la force et la puissance musculaire
L'intérêt d'une masse musculaire plus importante semble évident : la puissance du sportif sera plus grande, ainsi que dans une certaine mesure sa résistance à l'effort.
Familles de produits permettant d'augmenter la masse musculaire :
les stéroïdes anabolisants (exemple : la THG (tétrahydrogestrinone) produite par le laboratoire Balco) ;
la créatine n'a aucun effet anabolisant ; elle n'est pas considérée comme un produit dopant, elle n'est pas interdite par les fédérations sportives, et est en vente libre dans les principaux pays européens, ainsi qu'aux États-Unis. Elle augmente la force musculaire de manière temporaire ; elle n'est pas stockée par les tissus musculaires et ne favorise donc pas l'augmentation de la masse musculaire ; souvent mise en avant par les sportifs elle s'avère être un « masquant médiatique » bien pratique pour dissimuler une prise d'anabolisants et justifier une augmentation suspecte de masse musculaire ;
les hormones de croissance permettent d'optimiser le rapport poids/puissance musculaire en fonction des disciplines sportives (par exemple, un cycliste cherche à limiter sa prise de poids lors de prises répétés d'hormones de croissance) ;
la grossesse aurait même été une méthode utilisée par certaines athlètes soviétiques et est-allemandes pour bénéficier du climat hormonal du début de grossesse. Ces jeunes sportives auraient ensuite subi une IVG après l'épreuve. En effet, en début de grossesse la masse sanguine augmente proportionnellement à la quantité globale d'hémoglobine et de plasma sanguin, ce qui aboutit à un meilleur transport d'oxygène par le sang sans modification de l'hématocrite. Les chercheurs ont montré une augmentation de la volémie entre 40-50 % comparée aux femmes non enceintes. Ces auteurs relatent également une augmentation du volume de globules rouges qui cause une diminution d’hématocrite et d’hémoglobine qui peuvent entraîner à leur tours, une anémie de grossesse ) et , relatent des adaptations inspiratoires dont, des modifications du volume pulmonaire et des mécanismes inspiratoires causées par l’élargissement de l’utérus. Toutefois il n'existe aucune preuve formelle que cette pratique ait réellement existé : la révélation de cette méthode lors d'une interview télévisée en 1994 de la gymnaste russe Olga Karasyova, championne olympique par équipe aux JO de 1968, est en effet démentie par cette gymnaste elle-même qui se bat depuis pour dénoncer ce « mythe des grossesses dopantes » .
Pour améliorer l'oxygénation
Le salbutamol est très utilisé dans tous les sports : environ 70 % des sportifs des JO de Lillehammer, en 1994, avaient un certificat médical qui les autorisait à prendre ce médicament afin de soigner leur asthme (de même que 87 % des sprinteurs aux JO d’Atlanta, alors qu’il n’y a que 2,7 % d’asthmatiques dans la population globale) ; on retrouve les mêmes proportions dans de nombreux autres sports, dont le cyclisme. Elle permet d'améliorer le passage de l'oxygène dans le sang, et donc d'en apporter plus aux muscles.
Le stage en altitude permet d'accroître le nombre de globules rouges dans le sang et, par conséquent, assure une meilleure oxygénation. Toutefois, cet effet bénéfique est perdu rapidement au retour à une altitude normale. Il est possible de prélever du sang au cours du séjour en altitude ou d'une cure d'EPO. Le sang est stocké jusqu'au déroulement des épreuves sportives. À ce moment-là, il est transfusé au sportif pour qu'il bénéficie à nouveau de l'avantage d'un plus grand nombre de globules rouges dans le sang. Une autre technique consiste à placer le sportif dans un caisson hypobare pour recréer artificiellement les conditions d'altitude et stimuler ainsi la production de globules rouges.
L'érythropoïétine (EPO) est une hormone naturelle stimulant la production de globules rouges, qui sont produits par la moelle osseuse. L'effet d'augmentation du nombre d'hématies se mesure par une élévation du taux d'hémoglobine et de l'hématocrite dans le sang. Une quantité élevée de transporteurs d'oxygène permet d'augmenter l'apport en O₂ aux tissus. L'inconvénient réside dans l'augmentation outrancière de l'hématocrite, pouvant provoquer des complications cardiovasculaires. Il a été intensivement utilisé dans le cyclisme – et probablement l'ensemble des sports d'endurance – dans les années 1990.
Les perfluorocarbures (PFC) sont des transporteurs d'oxygène qui n'augmentent pas l'hématocrite, mais ces produits sont très dangereux. Ils ont pourtant été utilisés par l'Équipe Festina.
L'hémoglobine animale modifiée commercialisée depuis 1998 n'augmente pas non plus l'hématocrite et présente l'avantage de fonctionner dès l'absorption sans augmenter la viscosité du sang. Cela ne diminue pas pour autant les risques d'œdèmes pulmonaires ou cérébraux et d'hémorragies graves.
La transfusion homologue consiste à transfuser le sang d'un donneur au groupe sanguin et rhésus compatibles. Cette méthode est facilement détectable.
La transfusion autologue est basée sur le même principe que la transfusion homologue, mais utilise le sang de la personne dopée qui a été préalablement retiré et congelé en vue de son stockage. Il n'existe en 2007 pas de méthode de test permettant de déceler ce dopage. Le sang stocké nécessite un appareillage très lourd car il faut passer le sang dans une centrifugeuse afin d'éliminer le sérum du sang exploitable.
Pour accroître la concentration
Amphétamines, alcool, bêta-bloquants sont utilisés pour vaincre le stress de la compétition ou augmenter la concentration du sportif, par exemple le propanolol.
Pour se dépasser
C'est dans la classe des narcotiques que l'on trouve les produits pour oublier la douleur, certains produits comme l'héroïne faisaient partie du « pot belge ». Les substances interdites les plus connues sont l'héroïne, la morphine et la méthadone.
Pour vaincre la sensation de fatigue :
les euphorisants (cocaïne, caféine, amphétamines, etc.) ;
les antalgiques, les analeptiques cardio-respiratoires ;
l'insuline.
Pour maîtriser le rythme veille-sommeil
L'usage militaire des amphétamines est bien connu, mais cet usage peut aussi être utile dans les disciplines demandant un important maintien de vigilance (Paris-Dakar, course de voile en solitaire…). Ils peuvent être associés aux benzodiazépines pour faciliter le sommeil après l'épreuve.
Pour perdre du poids
Les diurétiques permettent de perdre rapidement du poids par l'urine. Cela est très utile dans les sports où rentrent en compte les catégories de poids comme la boxe ou lorsque celui-ci est un handicap (aviron (sport), équitation). Les diurétiques sont également de très bons masquants : ils permettent de diminuer la concentration des produits dopants détectés dans les urines. Mais leur usage n'est pas sans risque : problèmes cardiaques, rénaux, déshydratation, crampes…
Produits masquants
La Ventoline (salbutamol), outre ses vertus dopantes, masque les amphétamines.
Le probénécide, utilisé en thérapeutique comme urico-éliminateur, favorise l'élimination de nombreuses substances. Certains grands champions cyclistes (Pedro Delgado, leader du Tour de France en 1988) ainsi que Romain Poinsot en 1990 échappèrent à la sanction, car ce produit n'était pas interdit par leur fédération.
De plus, le Propecia, sert également à masquer la prise de stéroïdes. Cependant, sa véritable utilité est d'empêcher la chute de cheveux causée par la calvitie. Il a été prouvé que le gardien de but de la LNH (hockey), José Théodore, en prenait. Il avait cependant une autorisation d'un médecin et de la ligue.
Autres
Certaines drogues sont également considérées d'un point de vue légal comme des produits dopants même si les bénéfices sur les capacités physiques sont nuls. C'est ainsi que certains sportifs sont positifs au contrôle antidopage après avoir fumé du cannabis. Même si la consommation en est interdite aux sportifs pour des raisons morales, leur effet relaxant peut, dans une certaine mesure, être dopant.
Pendant un temps, l'alcool a fait partie de la liste des produits interdits. Aujourd'hui, il n'est plus interdit que dans quelques sports avec un seuil de tolérance : aéronautique (0,20 g/l), automobile (0,10 g/l), boules (0,10 g/l), karaté (0,10 g/l), motocyclisme (0,10 g/l), motonautique (0,30 g/l), pentathlon moderne (0,10 g/l) pour les épreuves comprenant du tir, tir à l'arc (0,10 g/l).
Conséquences sur la santé
Le dopage met en danger la santé du dopé. Plusieurs coureurs cyclistes qui ont avoué avoir pris de l'EPO, ont raconté que leurs soigneurs les réveillaient la nuit pour leur faire faire de l'exercice. L'objectif est d'éviter un arrêt cardiaque à cause d'un effet secondaire du produit dopant. En effet, l'amélioration de l'oxygénation des muscles s'obtient grâce à une augmentation du nombre des globules rouges, ce qui épaissit le sang. Quand le cœur, au repos, ralentit, le sang devient de moins en moins fluide, et peut arrêter le cœur. Cela entraîne la fatigue du sportif, et une prise de produits dopant pour l'effacer.
Dans son ouvrage le dopage en question, Jean-François Bourg indique que l'espérance de vie d'un joueur professionnel de football américain ne dépassait pas 55 ans dans les années 1990. Selon le docteur Jean-Pierre de Mondenard, qui a étudié les dossiers médicaux des participants du Tour de France depuis 1947, pour les coureurs le risque de décès cardiaque avant 45 ans est cinq fois supérieur à la moyenne.
Cas célèbres et aspects juridiques
Évolution de la législation antidopage
Novembre 2007 : le Code mondial antidopage prévoit des amendes
Le Code mondial antidopage révisé, officiellement adopté en clôture de la Conférence de Madrid le 17 novembre 2007, prévoit la possibilité d’infliger des sanctions financières aux sportifs convaincus de dopage, selon Richard W. Pound, juriste rédacteur de ce texte. Chaque fédération internationale ou organisation nationale antidopage pourra, au terme de l’article 10.12 du nouveau Code, intégrer dans son règlement la possibilité d’infliger de telles sanctions et leurs modalités. Cependant, les « amendes » ne pourront en aucun cas être « considérées comme une raison de réduire une période de suspension ou une autre sanction » — comme une annulation de résultat —, prévoit la version révisée du Code mondial. L’imposition de sanctions financières était l’une des demandes des sportifs eux-mêmes et du Comité international olympique (CIO).
Janvier 2008 : peine de prison
Sans que cela ne soit directement législatif, mais plutôt une nouveauté jurisprudentielle, un tribunal américain a condamné pour la première fois une sportive à 6 mois de prison ferme, non pas directement pour son dopage illicite, mais pour parjure durant l'enquête dans l'affaire Balco, ainsi qu'au remboursement de 800 000 $ de primes à l'AAF.
Juillet 2011
Alors qu'ils n'étaient plus pratiqués depuis 2006, la Fédération internationale de natation a décidé de réintroduire les contrôles sanguins.
Dopage par sport
- Athlétisme
En 2012, les Kényans ont été les athlètes les plus contrôlés par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Ils ont subi pas moins de 348 tests, soit 14,7 % du total des contrôles demandés l'année dernière par l'IAAF. Le deuxième pays le plus contrôlé est la Russie (336 tests, 14,2 % de l'ensemble). Suivent les États-Unis (222 tests, 9,4 %), l'Éthiopie (171 tests, 7,2 %) et la Jamaïque (126 tests, 5,3 %). Ces statistiques ne concernent que les contrôles demandés par l'IAAF et ne tiennent pas compte de ceux organisés par les fédérations nationales. L'IAAF précise également que son groupe cible comprenait 525 athlètes en 2012, sélectionnés à partir du Top 20 de chaque discipline. En juillet 2015 un documentaire de la chaîne allemande ARD allemand et un article de l'hebdomadaire anglais The Sunday Times indiquent que les analyses sanguines effectuées sur 5 000 athlètes, 800 sont jugés anormaux. Les athlètes incriminés sont principalement originaires du Kenya et de Russie. Les championnes russes Mariya Savinova et Anastasia Bazdireva ont reconnu la prise d'hormones de croissance et d'anabolisants tout comme la kenyane Rita Jeptoo contrôlée positive à l'EPO en septembre 2014. Vitaly Mutko, ministre russe des Sports, a toutefois réfuté toutes les accusations de dopage visant les athlètes russes malgré l'inquiétude de l'Agence mondiale antidopage
Statistiques
Les statistiques restent difficiles, la pratique étant souvent cachée. Elles reposent le plus souvent sur des questionnaires anonymes. Les stéroïdes anabolisants auraient été utilisés par un à trois millions d'américains.D'autres sondages montrent qu'entre 1 à 5 % des adolescents américains ont pris occasionnellement des stéroïdes dans un but de dopage. Ces chiffres peuvent dépasser 10 % dans certains types de population (utilisateurs de salles de sports allemands).
Un autre moyen indirect d'estimer l'importance de sa pratique est d'analyser les demandes individuelles de renseignements auprès d'organismes spécialisés dans l'information sur le dopage : en Suède, près d'un tiers des questions émanent de gymnastes à propos des stéroïdes.
Dans le cyclisme, un des rares sports où les contrôles sont fréquents, près de 1000 coureurs professionnels ayant été impliqués dans des affaires de dopage ont été répertoriés.
在人类体育中提高成绩药物的使用一般被(特别是比赛组织者)称为服用“兴奋剂”或“禁药”(英语:doping)。类似的有“违规增血”(英语:Blood doping,输血或使用红血球生成素(EPO))。利用药物来提高成绩被大多数国际体育组织包括国际奥委会认为是不道德的。反兴奋剂当局表示,使用提高成绩的药物违背了“体育精神”。禁药的原因主要是提高成绩药物对健康的危害。
历史
斯堪的纳维亚的神话里说狂战士饮用一种用毒蝇伞蘑菇制作的混合物“butotens”,可提高体力十几倍,但有精神错乱的危险。 非洲南部的原住民在原住舞蹈及祭祀仪式中所使用的酒精饮料称为dop,这个单词为禁药doping字汇的起源。
禁止种类
体育禁药是无医疗需求下使用才算违规,有医疗需求者可以豁免。 人体可自然生成 这些是血液检验超出正常水准才视为违规。 同化类固醇 红血球生成素 人体无法自然生成或非药物行为 这些是血液检验为阳性视为违规。 Benzedrine(一种苏醒剂) 非医疗用途的输血 基因改造与血液重注等新科技,形同「隐形禁药」,更难查出,也无有效的防治作法。
因禁药引起的事件
1988年汉城奥运会 班·强生,和他同时比赛的也有5个在之后发现使用兴奋剂。 前东德 当时运动员有很多使用禁药获得成绩,两德统一后这个事件才被大众知道,有些运动员因此在身体上付出很大的代价。 现今 奥运 从1968年开始,几乎每届奥运都有验和禁药有关的事件,被剥夺的奖牌(16面奖牌是之后获得清白或申诉成功才得以保留)大多和禁药有关,只有3面是比赛上不当行为(如:拒领奖牌,攻击或辱骂评审丶裁判丶其他参赛者,使用带有政治丶歧视物品)或身分欺诈(如:谎报年龄或异装参赛)而造成。 2016年5月18日,国际奥林匹克委员会(IOC)主席托马斯·**提出警告说,使用禁药已达「前所未见的犯罪程度」,而涉及禁药的运动员和协会面临重者终身禁止参与奥运,轻者禁赛当年的里约奥运。 田径 2015年8月2日,国际田径总会外泄的大量血检数据表示,2001至2013年间,七分之一的选手可能使用禁药,奖牌得主更高达三分之一可能使用禁药,让国际田径总会被批可耻及背叛了守护公平运动的职责,这些以俄罗斯较多,该国随后被暂时全面禁赛并失去两个比赛的主办权。 自行车 蓝斯·阿姆斯壮在2013年1月14日承认七届环法冠军都使用禁药,不仅被剥夺头衔并遭到终身禁赛之外,也让这个人从癌症康复后给与很多人鼓励和启发蒙上阴影,还凸显出自行车界普遍使用禁药而大受打击,自行车项目一度有从奥运被剔除的危机。 2015至今俄罗斯禁药丑闻 世界反禁药组织公布了一份的报告,指控俄罗斯政府和药检单位合谋长期捏造俄国运动选手的禁药检验报告,2012年伦敦奥运赛事中有5名俄罗斯的田径选手涉嫌服用禁药,其中包括了800公尺竞赛的金牌和铜牌选手,更建议对5名选手与5名教练终身禁赛,该国田径随后被暂时全面禁赛并失去两个比赛的主办权。 2016年5月,莫斯科反禁药实验室前主管坦承,在2014年冬季奥运期间,俄国涉及拿过关的的药检样本将使用禁药选手送检的药检瓶掉包,索契实验室墙壁上的一个隐秘小洞是管道之一。 此外,如果2014年冬季奥运禁药案属实,可能完全无法参加2016年奥运。 2015年至今肯尼亚禁药丑闻 肯尼亚由于国内严重欠缺药检技术与设备,其田径赛成绩近年一直广受质疑。 肯尼亚是体育强国,长跑项目更是世界闻名;但在2012至2015年,已经有超过40名肯尼亚田径选手因为禁药问题遭到禁赛,令肯尼亚的体育声誉蒙羞。 肯尼亚总统在2016年4月签署反禁药法案,但目前仍在观察名单。
危害
用户变得易怒,产生幻觉、沮丧、退缩等感受。
产生高血压、胆固醇、动脉硬化等心血管疾病。
男子副作用
造成性征退化,生育能力下降、毛发减少、秃头。
女子副作用
造成性征退化,生育能力下降、声音会转为低沈。
体育组织的反映
除了涉及禁药的人剥夺成绩及禁赛处分外,自身名誉也会扫地。
同时也会设立一些条款,除了当事人,其他如教练、医生与其他与当事人相关的人士也会受到惩处。
反兴奋剂组织和立法
各国均设有反禁药组织及实验室。
药检
GND: 4126002-8