L'empathie (du grec ancien ἐν, dans, à l'intérieur et πάθoς, souffrance, ce qui est éprouvé) est une notion désignant la compréhension des sentiments et des émotions d'un autre individu, voire, dans un sens plus général, de ses états non-émotionnels, comme ses croyances. Dans ce dernier cas il est alors plus spécifiquement question d’empathie cognitive. En langage courant, ce phénomène est souvent rendu par l'expression « se mettre à la place de l'autre ».
Cette compréhension se produit par un décentrement de la personne (ou de l'animal) et peut mener à des actions liées à la survie du sujet visé par l'empathie, indépendamment, et parfois même au détriment des intérêts du sujet ressentant l'empathie. Dans l'étude des relations interindividuelles, l'empathie est donc différente des notions de sympathie, de compassion, d'altruisme ou de contagion émotionnelle qui peuvent en découler.
Théories et théoriciens
Le terme empathie a été créé en allemand (Einfühlung, « ressenti de l'intérieur ») par le philosophe Robert Vischer (en) en 1873 dans sa thèse de doctorat Über das optische Formgefühl pour désigner l'empathie esthétique, le mode de relation d'un sujet avec une œuvre d'art permettant d'accéder à son sens. Adam Smith utilisait le terme de « sympathie » pour désigner ce qui est actuellement considéré sous le nom d'empathie (non esthétique). Le mot « empathie » fut par la suite réutilisé en philosophie de l'esprit par Théodore Lipps (une influence reconnue de Sigmund Freud et des phénoménologues) pour désigner, dans ses premiers écrits, le processus par lequel « un observateur se projette dans les objets qu'il perçoit ». Plus tard, Lipps introduisit la dimension affective dont héritera notre conception moderne : l'Einfühlung caractériserait par exemple le mécanisme par lequel l'expression corporelle d'un individu dans un état émotionnel donné déclencherait de façon automatique ce même état émotionnel chez un observateur. D'autres sources en attribuent la première utilisation à Vitalis en 1798; auteur dont la lecture eut fut une source d'inspiration pour C G Jung.
Le terme a ensuite été repris par Karl Jaspers puis par Sigmund Freud en 1905 dans Der Witz und seine Beziehung zum Unbewussten.
Dès 1907 le terme empathie est utilisé dans la langue française dans le livre L'activité psychique et la vie traduit de Vladimir Mikhailovich Bekhterev par Paul Kéraval .
En 1909, le terme anglophone a été calé par Edward B. Titchener dans un essai de traduction du mot allemand Einfühlungsvermögen, en relation avec l'analyse de Theodor Lipps. Plus tard il a été rétrotraduit en allemand comme Empathie.
C'est dans la traduction des écrits de Lipps par Edward Titchener (en) que le mot empathy fut introduit en langue anglaise puis en français, d'abord sous la forme intropathie (notamment chez les traducteurs de Husserl) avant que le terme empathie ne s'impose.
Dans une perspective différente, Wilhelm Dilthey fera usage du vocable hineinversetzen (« se mettre à la place de », traduit en empathie) désignant une capacité intellectuelle de transposition, sous-jacente dans sa théorie à la capacité de compréhension du monde. Mais Dilthey lui-même n'utilisa pratiquement pas le terme Einfühlung dont il voyait des connexions certes, mais peu claires avec son concept de transposition.
Le livre de Geoffrey Miller The Mating Mind défend le point de vue selon lequel l'empathie se serait développée parce que se mettre à la place de l'autre pour savoir comment il pense et va peut-être réagir constitue un important facteur de survie dans un monde où l'homme est sans cesse en compétition avec l'homme.
L'auteur explique ensuite que le processus darwinien n'a pu que la renforcer du fait qu'il influait sur la survie, et qu'au fil du temps s'est dégagée une espèce humaine qui attribuait une personnalité à à peu près tout ce qui l'entourait. Il voit là une origine probable de l'animisme et plus tard du panthéisme, donc à l'apparition des premières formes de religions.
Au cours du XX siècle, le concept d'empathie se répand dans les sciences humaines. Cette notion a fait l'objet de nombreuses réflexions en psychiatrie ou en psychanalyse avec les théories de Heinz Kohut et de la part de théoriciens et praticiens de la relation, notamment Carl Rogers. Des travaux ayant montré que des déficits dans l’intelligence sociale pouvaient survenir indépendamment des déficits dans les autres secteurs de la cognition, des philosophes, à la fin des années 1970, nomment théorie de l'esprit la capacité de partager et ressentir tous les types d'états mentaux, capacité qui peut entraîner ce déficit quand elle est insuffisante. Depuis, les recherches sur l’empathie, cas particulier de la théorie de l'esprit, se développent.
Conceptions contemporaines
Selon les contextes, l'empathie désigne à la fois une aptitude psychologique et les mécanismes qui permettent la compréhension des ressentis d'autrui. Ainsi, en psychologie de la personnalité, il existe différents questionnaires permettant de mesurer la disposition empathique d'un individu (en l'interrogeant sur des situations imaginaires) et divers protocoles expérimentaux ont été proposés pour mettre en évidence et analyser la réponse empathique réelle d'un individu dans des situations concrètes.
Les recherches récentes ont amené à distinguer le concept d'empathie émotionnelle qui désigne la capacité à comprendre les états affectifs d'autrui, et le concept d'empathie cognitive, c'est-à-dire la capacité à comprendre les états mentaux d'autrui, utilisé en théorie de l'esprit.
Pour Jean Decety de l'université de Chicago, l’empathie, capacité à partager les émotions avec autrui, sans confusion entre soi et l’autre, est un puissant moyen de communication interindividuelle et l’un des éléments clés dans la relation thérapeutique. Cet auteur propose un modèle multidimensionnel de l’empathie dont la résonance affective, la souplesse mentale pour adopter le point de vue subjectif d’autrui, la régulation des émotions constituent les composantes de base. Ces composantes sont modulées par des processus motivationnels et attentionnels et sont sous-tendues par des systèmes neuro-cognitifs distribués et dissociables. On peut, à partir de ce modèle fonctionnel, prédire des troubles de l’intersubjectivité et de l’empathie distincts selon que l’un ou l’autre des composants est endommagé, ou non opérationnel.
Dans l'étude des relations interindividuelles, l'empathie est souvent distinguée de la sympathie, de la compassion et de la contagion émotionnelle, par le fait que la réponse empathique aux états affectifs d'autrui se produit sans que l'on ressente soi-même la même émotion, ou même une émotion quelle qu'elle soit. En toute rigueur, l'empathie émotionnelle peut ne pas être du tout dirigée vers le bien-être d'autrui à l'inverse de la sympathie. Ainsi faire acte de cruauté requiert une capacité empathique pour connaître le ressenti, en l'occurrence la souffrance, d'autrui afin d'en tirer un plaisir.
L'empathie se différencie de la contagion émotionnelle dans laquelle une personne éprouve le même état affectif qu'une autre sans conserver la distance entre soi et autrui comme il est observé dans l'empathie. Le fou rire est un exemple de contagion émotionnelle : un sentiment de gaité est ressenti par les deux individus.
Les théories modernes distinguent également l'empathie de la sympathie. Cette dernière consiste aussi à comprendre les affections d'une autre personne, mais elle comporte une dimension affective supplémentaire : alors que l'empathie repose sur une capacité de représentation de l'état mental d'autrui indépendamment de tout jugement de valeur, la sympathie est une réponse motivationnelle qui repose sur une proximité affective avec la personne qui en est l'objet, et vise donc à améliorer son bien-être. En cela elle se différencie de la compassion qui ne possède pas cette composante poussant à agir pour améliorer le sort d'autrui mais se résume à une affliction pour les souffrances d'autrui. Dans l'interprétation de Lauren Wispé, « Dans l'empathie le soi est le véhicule pour la compréhension [d'autrui], et il ne perd jamais son identité. La sympathie, par contre, vise à la communion plus qu'à l'exactitude et la conscience de soi est réduite plutôt qu'augmentée. »
Toujours selon Wispé : « L'objet de l'empathie est la compréhension. L'objet de la sympathie est le bien-être de l'autre. […] En somme, l'empathie est un mode de connaissance ; la sympathie est un mode de rencontre avec autrui. ».
Les définitions de l'empathie recouvrent ainsi un large spectre car cette capacité a plusieurs composantes qui font appel à des mécanismes neurologiques distincts mais complémentaires : la première composante inconsciente, assez répandue dans le monde animal (mammifères, oiseaux), est la capacité de partager les émotions et les intentions des autres, la deuxième est l'envie d'aider, de consoler, qui s'est développée chez les espèces animales, notamment dans la relation mère-enfant ; la troisième, plus consciente, consiste non plus seulement à se mettre à la place de l'autre mais à l'imaginer et s'imaginer soi-même de l'extérieur.
Neurosciences
Lorsque des enfants sont exposés à des vidéo-clips présentant des situations douloureuses dont la cause est accidentelle, les circuits neuronaux qui sont impliqués dans la douleur physique (nociception) sont activés.
L'empathie a récemment fait l’objet de nombreuses investigations neurophysiologiques chez l’adulte et l’enfant, principalement en utilisant les techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle. Par exemple, ces recherches indiquent que lorsque nous percevons autrui dans des situations douloureuses dont la cause est accidentelle (par exemple se couper en cuisinant), les circuits neuronaux de la carte somato-sensorielle qui sont impliqués dans la douleur physique sont actifs chez l’observateur. Le physicien Pierre Papon explique ainsi : « On fait subir à la première une légère douleur, et l'on voit une région précise de son cerveau « s'illuminer » lorsqu'elle la ressent. La personne voisine, qui observe la scène sans être manipulée et donc sans rien sentir sur le plan physique, présente une image IRM comparable au même moment, tout simplement par empathie. On arrive donc à mettre en évidence un sentiment ». Lorsqu'on présente à des personnes des images qui suggèrent qu'une autre personne a mal, un tiers des personnes ressentent une douleur au même endroit de leur corps (empathie sensorielle), deux tiers sont perturbées mais ne ressentent pas elles-mêmes la douleur (empathie affective)
Ce circuit neuronal inclut l’insula, le cortex somatosensoriel, le cortex cingulaire antérieur et la substance grise périaqueducale.
Ce mécanisme de résonance sensori-somatique entre autrui et soi, relativement primitif sur les plans évolutif et ontogénétique (il semblerait en place dès la naissance), joue un rôle crucial dans le développement de l’empathie et du raisonnement moral, en nous permettant de partager la détresse des autres et de déclencher une inhibition des comportements agressifs. Dans le cas de la douleur, il semblerait que nous soyons prédisposés à ressentir la détresse des autres comme un stimulus aversif, et que nous apprenions à éviter les actions associées à cette détresse.
Ceci est le cas pour de nombreuses espèces de mammifères, incluant les rongeurs. Par exemple, un rat qui a appris à appuyer sur un levier pour obtenir de la nourriture arrêtera de s’alimenter s’il perçoit que son action (appuyer sur le levier) est associée à la délivrance d’un choc électrique à un autre rat. Ce mécanisme de partage de la détresse de l’autre est modulé non consciemment (il peut être inhibé ou augmenté) par divers facteurs sociaux, comme les relations interpersonnelles ou l’appartenance à un groupe (ethnique, politique, religieux). Il ne serait en effet pas adaptatif d’éprouver la détresse d’un ennemi de la même façon que pour un individu qui appartient au même groupe.
Selon une autre piste, les neurones miroirs agissent de la même manière lors de l'observation que lors de la production (par exemple d'un mouvement), et ils semblent fortement impliqués dans les processus d'apprentissage dans lesquels l'importance du rôle émotionnel est connue. En fait, cette association entre perception et action est considérée importante quant à la formation de la sensibilité interpersonnelle d'un individu. Ce domaine d'étude pourrait apporter de nouvelles explications du principe d'empathie au niveau neurologique. Cette forme d'empathie « de l'immédiateté » pourrait expliquer la communication avec les malades d'Alzheimer car l'aire de Broca, aire principale des neurones miroirs, est fort éloignée de l'hippocampe où débute la maladie.
Éthologie
Après une période où la « science » a mis en avant l'instinct animal, Konrad Lorenz a expérimentalement montré comment des animaux tels que les oiseaux sont marqués après la naissance par l'imitation du « modèle parental » ou de ce qui en tient lieu. D'autres auteurs ont ensuite estimé que l'empathie vient naturellement aux humains mais aussi à des animaux dits « évolués » (mammifères sociaux tels que les éléphants, chimpanzés, bonobos, singes capucins, mais aussi des mammifères marins tels que les dauphins, les baleines) qui, selon de nombreux témoignages, peuvent s'entraider voire se mobiliser pour sauver la vie de congénères. C'est ce que Frans de Waal évoque dans un livre intitulé L'âge de l'empathie ; Leçons de la nature pour une société solidaire, qui montre que le combat de la vie, souvent mis en exergue pour expliquer l'éthologie, peut aussi se traduire par des comportements de solidarité qui semblent parfois mettre en jeu l'empathie .
Empathie en psychologie
Approche de Rogers et ses élèves
Une notion étendue de l'empathie peut être aperçue dans l'ouvrage Pratique de la médiation de Jean-Louis Lascoux, avec le néologisme alterocentrage. Ce terme tend à définir, en médiation, une attitude et un comportement excluant une adhésion quelconque aux émotions exprimées par un tiers, à ne pas exprimer d'interprétation et donc, globalement, à ne pas s'identifier à l'autre : ne pas prendre pour soi ce qui n'est pas soi (inspiré de l'œuvre de Descartes). L'auteur indique que, à la différence de l'empathie, l'alterocentrage permet cette distance par rapport à la souffrance. Le concept d'empathie implique une attitude centrée sur la souffrance énoncée, tandis que l'alterocentrage ne prend pas le parti de la souffrance : il permet le centrage sur l'interlocuteur. C'est donc un concept de distanciation excluant le parti pris sur ce qui est exprimé par l'autre : ne pas prendre les mots ou les états émotionnels comme des représentations certaines de l'expérience concrète vécue.
Selon Geoffrey Miller dans The Mating Mind l'empathie se serait développée parce que « se mettre à la place de l'autre » pour savoir comment il pense et va peut-être réagir constitue un important facteur de survie dans un monde où l'homme est sans cesse en compétition avec l'homme.
Illustration dans l'approche de Rogers
Dans le programme d'accompagnement artistique de la première ligne de tramway de Strasbourg, l'artiste américaine Barbara Kruger a créé un panneau de 18,2 sur 7,6 mètres où est inscrit en grandes lettres « L'empathie peut changer le monde ». Ce panneau est installé dans la station de la galerie à l'en-verre desservant la gare centrale de la ville. La galerie a été détruite depuis, suite aux travaux d'aménagement dus à l'arrivée du TGV.
Exemples de formulations empathiques
Plusieurs exemples de formulations empathiques peuvent être développés. Un individu dit :- Je n'aurais pas dû faire cela... Je ne l'ai pas fait volontairement - Retour (effet miroir) au moyen de l'empathie : - Vous regrettez ce que vous avez fait, et vous vous sentez coupable....
Bien que possédant une part non négligeable d'interprétation personnelle, les « retours empathiques » sont relativement « normés », exprimant un sentiment ou une émotion implicite. Ils tendent à témoigner à l'interlocuteur du centrage sur lui (la personne qui s'exprime) et restituent une dimension affective, en utilisant la reformulation (analogie). Comme illustré ci-dessus par les exemples, ces retours peuvent autant être utilisés par rapport à des sentiments positifs ou négatifs.
Autrement dit, l'empathie, contrairement à la sympathie qui est spontanée (relativement à une identification = attirance ou rejet), est une pratique relationnelle qui s'enseigne et s'apprend.
Fiction, ésotérisme et empathie
En fiction ou dans les milieux ésotériques, elle y est décrite comme étant un pouvoir ou une capacité de perception, associé à un véritable sens. Capacité qui peut être plus ou moins bien maîtrisé.
Les sentiments, émotions, voir sensations physiques (et non les pensées… cf télépathie) sont considérés transmises par un vecteur, dont la nature est selon les versions plus ou moins bien décrite, voir souvent totalement éludé.
Ces affects extérieurs sont perçus tel quel (émotionnellement) par l'empathe et ne procèdent en aucun cas d'une analyse logique et rationnelle, ni dans la captation, ni dans la perception de ces informations.
Ce dernier doit (ou doit pouvoir) effectuer un effort mental de dissociation, afin de différentier ses propres affects de ceux ressenti par l'individu "capté". Ce qui le différentie de la sympathie.
Toutefois, ces milieux artistiques ou ésotériques associent le terme d'empathie au mécanisme de perception lui-même, et non au niveau de maîtrise de son utilisateur. Ce qui donne lieu à un décalage sémantique avec la définition des sciences humaine, cette dernière excluant radicalement la contagion émotionnelle. Décalage pouvant conduire à des incompréhensions ou des contresens.
En effet, en fiction ou dans les milieux ésotériques, le terme d'empathe qualifie ceux ayant ce potentiel (ou ce don), qu'ils parviennent ou non à effectuer cette opération de dissociation.
Les œuvres de fictions illustrant même bien souvent les problématiques liée justement à la non-maîtrise de cette capacité.
Un faible niveau de maîtrise conduisant alors à une contagion émotionnelle, parfois même à une amplification dramatique, et un meilleur niveau de maîtrise à une notion plus proche de celle définie en sciences humaine.
Les effets délétère de la contagion émotionnelle induise souvent à considérer ce pouvoir comme une malédiction.
Certaines œuvres, jeux ou milieux ésotériques étendent cette notion, en l'associant non seulement à la capacité de perception, mais aussi parfois à la capacité à envoyer ses propres émotions aux autres, voir à contrôler les sensations des autres par ce biais.
Littérature, cinéma et télévision
L'auteur américain Philip K. Dick a utilisé la notion d'empathie dans son roman les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?. Pour distinguer les androïdes en fuite des êtres humains, le Blade runner Rick Deckard utilise un test de psychologie (le test de Voigt-Kampff), qui met en évidence l'absence d'empathie. Ce test s'appuie sur l'observation des réactions émotives à travers la dilatation de la pupille. Dans ce même ouvrage, certains humains accèdent à une expérience mystique de martyr par l'intermédiaire d'une boîte à empathie.
Le film Ce que veulent les femmes est un exemple intéressant et peut être regardé sous l'angle du message qu'il véhicule en matière d'empathie.
Le cycle Les Cantos d'Hyperion de Dan Simmons traite, entre autres, du sujet de l'empathie notamment sur l'essence qui compose la trinité divine humaine.
Voir, par exemple :
Les Hérauts de Valdemar, œuvre de Mercedes Lackey
Powder où Jeremy 'Powder' Reed a des capacités paranormales dont l'empathie
Bétazoïde, peuple imaginaire dans la série Star Trek
Voight-Kampff, polygraphe, instrument imaginaire de type détecteur de mensonge dans Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick
Charmed, série télévisée américaine créée par Constance M. Burge dans laquelle l'une des trois sœurs, Phoebe Halliwell, a un pouvoir d'empathie.
Profiler, série américaine créée par Cynthia Saunders, où la notion de pouvoir empathique vient au secours du scénario.
Heroes, série américaine créée par Tim Kring, où l'empathie est un pouvoir détenu par Peter Petrelli.
Twilight, dans ce film américain réalisé par Catherine Hardwicke, tiré du roman Fascination de Stephenie Meyer, le vampire Jasper Hale est empathe, car il ressent les sentiments et, même, les contrôle.
Dans la série Avatar, le dernier maître de l'air, la princesse Azula de la nation du feu est douée d'empathie.
Dans la série Fringe, l'enfant Observateur Micheal est un empathe.
Dans la série Hannibal, Will Graham possède une grande quantité de neurones miroirs, lui permettant ainsi d'éluder les scènes de crime en revivant les émotions du tueur.
Dans le livre Kaleb, il peut se connecter aux émotions des autres.
Rôle des neurones miroirs
Les neurones miroirs sont des neurones activés indistinctement lors d'une action observée et d'une action effectuée. Ils envoient un message nerveux correspondant et permettent en quelque sorte de vivre ce qui est observé de l'autre comme si c'était soi même.
Le professeur Ramachandran, une autorité dans le domaine, les appelle neurones empathiques. Une expression étant incarnée par des messages, notamment au niveau des mimiques, les neurones miroirs faisant vivre en interne cet état, ils renvoient directement à ce que l'observateur ressentirait s'il faisait la même mimique. Sans exclure les articulations de l’apprentissage et de la correspondance, les expériences en ce sens valident le fait de ressentir en interne un état observé, même si ce n'est pas l'autre qui est ressenti, mais « soi-même dans la même attitude physique que l'autre ».
Ainsi, voir rire ou pleurer active les mêmes circuits que si l'on pleurait soi même, par l'intermédiaire de ces mêmes neurones miroirs qui nous permettent de reproduire les mouvements des autres, et qui nous sont utiles dans notre enfance pour apprendre à reproduire des gestes.