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词典释义:
caritatif
时间: 2023-09-17 18:00:57
[karitatif, -iv]

caritatif, vea.慈善的常见用法

词典释义
caritatif, ve
a.
慈善的
association caritative慈善协, 慈善组织

常见用法
elle s'est enrôlée dans une association caritative她加入了一个慈善协

近义、反义、派生词
词:
humanitaire
联想词
bienfaisance <书>慈悲,仁爱,善心; humanitaire 人道主者; charité 慈善,慈悲,仁慈; lucratif 有利可图的,赚钱的; associatif 关联; festif 节日般的,有节日气氛的; bénévolat 志愿服务; gala 盛大的庆祝活动,盛; familial 家庭的; bénévole 友善的,乐意的; musical 音乐的;
原声例句

C'est l'héritier, mais il y a tout un rôle caritatif.

他是继承人,但有一个完整的慈善角色。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年9月合集]

Moins de membres de la famille royale, moins de mécénat, moins de devoirs caritatifs et de représentation dans l'ensemble.

更少的皇室成员,更少的赞助,更少的慈善责任和整体代表性。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年9月合集]

Ses déplacements et ses apparitions sont essentiellement liés à des engagements caritatifs ou politiques, de quoi même alimenter quelques fantasmes quant à ses ambitions, celle d'une candidature un jour à la Maison-Blanche.

他的旅行和他的露面本质上与慈善或政治承诺有关,足以激发一些关于他的野心的幻想,有朝一日成为白宫的候选人。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年10月合集]

Son nouveau rôle, justement, sera surtout symbolique et caritatif, et dépourvu de véritables pouvoirs.

确切地说,它的新角色将首先是象征性的和慈善的,并且没有真正的权力。

[RFI简易法语听力 2022年9月合集]

L'école a tout récemment emménagé dans son propre local, grâce à la générosité d'un organisme caritatif.

[斑斓木讷 | 杂听]

例句库

L'aide au développement et les dons caritatifs privés sont les principales sources de financement extérieur de bon nombre des pays les plus pauvres.

发展援助和私人慈善捐助是许多最穷国家的外资筹措的主要来源。

Encourager les conférences internationales à partager les meilleures pratiques et les « leçons à tirer » du combat contre le financement du terrorisme dans le secteur caritatif.

鼓励国际会议分享在慈善界打击资助恐怖主义行为的最佳做法和“所得经验”。

Nouer le contact avec le secteur privé pour sensibiliser les donateurs et les organismes caritatifs à la menace du financement du terrorisme au moyen des fonds charitables et sur la méthodologie permettant de lutter contre ce phénomène et d'encourager les autorités de surveillance à examiner à la loupe les organisations actives pour contribuer à protéger le secteur et à conserver la confiance des donateurs.

向私营部门开展外联活动,向捐助者和慈善机构介绍恐怖主义者通过慈善机构筹资的危险以及打击这种行为的方法,并鼓励慈善界积极审查有关组织,帮助维护慈善界的诚信和捐助者的信心。

Prendre contact avec le secteur caritatif et ses donateurs pour les sensibiliser à la menace du financement du terrorisme par le biais des bonnes œuvres et aux méthodologies de lutte contre ces menaces, et encourager le secteur à fournir des renseignements sur les organisations suspectes afin de préserver l'intégrité du secteur et de conserver la confiance des donateurs.

对慈善界及其捐助者开展外联活动,使其了解恐怖主义通过慈善机构筹资的危险和对付这种威胁的方法,并鼓励慈善界积极对慈善组织做工作,以帮助维护慈善界的诚信和捐助者的信心。

Demander aux Nations Unies de travailler en collaboration avec le GAFI et les FSRB en vue de parfaire les normes internationales pour s'assurer que les organisations humanitaires et à buts non lucratifs jouent pleinement leur rôle humanitaire et caritatif en réglementant leurs opérations et en veillant à ce qu'elles ne soient pas utilisées pour mener des activités illégales. Ces normes devront être compatibles avec les critères du GAFI et des FSRB.

请联合国与金融行动工作组或金融行动工作组类型区域机构协作,进一步制定国际标准,规范慈善和非盈利组织的活动,防止有人利用它们进行非法活动,以便确保发挥这些组织的慈善和人道主义作用。

Plusieurs associations et comités caritatifs continuent également de fournir de l'aide.

各个慈善机构和委员会也在继续提供援助。

Sous réserve que cette évaluation soit satisfaisante, l'administration fiscale adresse une recommandation au Ministère des finances, qui délivre alors une attestation reconnaissant le statut caritatif de l'organisation.

税收局随后审查该公司的组建文件和财务报表,以确定该公司属于慈善性质,而且该组织筹集的款项不分发给成员作为个人收入。

Toute organisation reconnue à but caritatif est tenue de présenter ses états financiers annuels au Ministère des finances.

如果评估结果令人满意,税收局将向财政部提出建议,然后由财政部批准该组织的慈善地位。

Trois principes fondamentaux soutiennent la plupart des communautés humaines : l'échange, la redistribution des richesses et les dons caritatifs.

维持大多数人类住区的三个基本原则是:交换、财富再分配和施行善举。

Au fil de l'histoire, certaines communautés ont existé sans échange mais aucune communauté n'a jamais survécu sans une forme ou une autre de dons caritatifs.

历史上,存在没有进行交换的社区,但却没有任何社区不施舍慷慨就可生存。

Quatre États ont expliqué comment ils procèdent pour enregistrer et réglementer les organismes caritatifs et deux ont décrit l'aide qu'ils offrent aux autres pays dans ce domaine.

有四个国家报告了本国在慈善组织的登记和管理方面进行的努力,有两个国家说明自己是如何在这方面向其他国家提供帮助。

Peu d'États ayant présenté un rapport ont communiqué des informations sur les mesures qu'ils ont adoptées pour prévenir l'utilisation abusive d'organismes caritatifs et autres organisations à but non lucratif.

很少有提交报告的国家提供资料,说明为防止滥用慈善机构或其他非营利性组织而制定的措施。

Très peu d'informations ont par ailleurs été reçues concernant la communication de la liste du Comité aux organismes caritatifs et à leurs antennes à l'étranger.

所提供的关于向慈善组织或是其海外分支分发名单的说明也很少。

Vingt-quatre États seulement ont étendu l'obligation de déclaration de soupçon aux organismes caritatifs et autres organisations à but non lucratif.

只有24个国家要求慈善组织和其他非营利组织报告可疑交易。

Le Comité devrait encourager les États à poursuivre leurs efforts pour réduire l'utilisation abusive d'organismes caritatifs pour le compte de terroristes conformément à leurs propres normes en matière culturelle et de réglementation.

委员会应该鼓励各国继续按照其自身的文化和管理准则, 遏制慈善机构被恐怖分子利用的情况。

Les États devraient également avoir conscience de la nécessité de contrôler les représentations d'organismes caritatifs étrangers installées sur leur territoire, et exiger qu'elles produisent un certificat d'enregistrement et une autorisation d'ouvrir un bureau à l'étranger, émanant de l'organisation mère dans le pays d'origine.

各国也应该了解有必要管制外国慈善机构在其境内建立的分支机构,并要求对方出示注册证明以及原籍国母慈善机构核准开设海外分支机构的证明。

Malgré le risque de détection, les produits de la criminalité sont devenus une importante source de financement du terrorisme et pourraient encore gagner en importance à l'avenir, du fait que certaines sources plus traditionnelles, comme le détournement des fonds caritatifs, deviennent de plus en plus limitées.

尽管有被发现的危险,但是犯罪收益已经成为恐怖主义分子筹集资金的重要来源,并且今后可能会变得更加重要,因为一些像从慈善机构转移金钱之类的比较传统的来源越来越受到限制。

L'Entraide nationale contrôle et contribue au financement de 438 associations musulmanes de bienfaisance (AMB) œuvrant dans le domaine caritatif et dont le nombre de bénéficiaires est estimé à environ 41 000 par an.

国家互助会对438个穆斯林福利团体进行监督并提供资金,这些福利团体的主要活动是在慈善方面,其受益人数每年约为41 000人。

Des séances de formation interne organisées récemment ont également mis l'accent sur le rôle des systèmes parallèles de transfert de fonds et des organismes caritatifs dans les activités de financement du terrorisme.

同时最近的内部训练课程也着重于非正式价值转移系统和慈善行为在这种活动中的作用。

Ces activités sont axées essentiellement sur la mise en œuvre de programmes culturels, éducatifs et caritatifs.

这些组织的工作主要是实施文化、慈善和教育方案。

法语百科

Guido Reni, La Charité, palais Pitti.

Dans le langage ordinaire, la charité est une vertu qui porte à désirer et à faire le bien d'autrui. C'est donc un acte inspiré par l'amour du prochain. Dans le langage des théologiens, elle désigne à la fois l'amour de Dieu pour lui-même et du prochain comme créature de Dieu. La première encyclique du pape Benoît XVI s'intitule ainsi Deus caritas est (« Dieu est amour »), en référence à la Première épître de Jean. La charité est en outre définie comme l'une des trois vertus théologales du christianisme (aux côtés de la foi et de l'espérance).

Enfin, dans son sens dérivé, « la Charité » est le nom donné à certains hôpitaux ou hospices religieux, dans lesquels ces œuvres de bienfaisance sont réalisées.

Étymologie

Le mot « charité » est la francisation du latin caritas, -atis, signifiant d'abord cherté, puis amour (et dont le mot anglais care, qui signifie le soin au sens le plus large, est l'un des dérivés). Cicéron, par exemple, prônait la « caritas generis humani », ce qu'on peut traduire par « amour du genre humain ». C'est par caritas que saint Jérôme, dans sa traduction latine (dite Vulgate) de la Bible, rend le mot grec agapè du Nouveau Testament. Le terme hébreu correspondant est hesed (חסד), que le dictionnaire Brown-Driver-Briggs traduit par « amour ». Le concept de hesed (charité, bonté, amour de Dieu et du prochain) apparaît à de nombreuses reprises dans l'Ancien Testament.

Vertu théologale

Deux des trois vertus théologales représentées sous la chaire de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens. La charité est à gauche de l'illustration.

La charité est la vertu reine des vertus: l'amour de Dieu et du prochain. Dans une perspective chrétienne, elle est la vertu théologale par laquelle on aime Dieu par-dessus toute chose pour lui-même, et son prochain comme soi-même pour l’amour de Dieu. Elle assure et purifie la puissance humaine d’aimer et l’élève à la perfection surnaturelle de l’amour divin. Saint Paul en a donné une définition: “La charité prend patience, la charité rend service, elle ne jalouse pas, elle ne plastronne pas, elle ne s’enfle pas d’orgueil, elle ne fait rien de laid, elle ne cherche pas son intérêt, elle ne s’irrite pas, elle n’entretient pas de rancune, elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle trouve sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout. [...] Les trois demeurent: la foi, l’espérance et la charité. Mais la charité est la plus grande.” (I Co 13, 1-7. 13). Supérieure à ces deux vertus, elle constitue le “lien de la perfection”. Thomas d'Aquin ira jusqu'à dire qu'elle est la forme suprême de toutes les vertus théologales, commentant un verset de saint Paul ; la foi et l'espérance seraient rendues caduques par le retour de Dieu parmi les hommes, ne laissant de place qu’à l'exercice de la charité: “Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité”. Dès le XII siècle, dans un monde confronté à l’urbanisation, la charité s’organise en même temps qu’émerge la réalité sociale des pauvres; l’on distingue dès lors plusieurs catégories de pauvreté. Du point de vue théologique se généralise la notion de pauvreté volontaire (paupertas spontanea), adoptée par les moines dans un souci d’humilité et de vie apostolique. Cette pauvreté volontaire s’inscrit dans une démarche plus large d’imitation du Christ qui entraîne le développement de l’assistance pour une double raison: l’imitation des actes du Christ et la révération des pauvres considérés comme des reflets de l’image de Jésus . Ainsi, la charité constitue l’une des questions philosophiques centrales dès le XII siècle, puisque Bernard de Clairvaux, Aelred de Riévaulx, Guillaume de Saint-Thierry, Richard de Saint-Victor ou encore Pierre de Blois y consacrent d’amples réflexions. Cette reflexion théorique aboutit à une classification des œuvres de miséricorde, codifiées au XII siècle comme suit: nourrir les affamés, désaltérer les assoiffés, vêtir les démunis, soigner les malades, visiter les prisonniers, enterrer les morts, selon ce que préconise l’Evangile .Ces six formes de don charitable représentent un devoir pour chaque chrétien, cependant le Moyen Âge voit les ordres religieux s’en emparer jusqu’à s’en faire une règle pour certains. Ainsi, les Antonins, les Trinitaires, les frères du Saint Esprit et bien entendu les Hospitaliers pratiquent cette charité et la transforment en une pratique d’assistance collective dès le XII siècle.

Représentations

La charité et ses enfants Metropolitan Museum of Art. Toile franco-flamande du milieu du XVI siècle

Dans la tradition iconographique chrétienne, l'allégorie de la Charité est souvent celle d'une jeune femme allaitant des nourrissons. Les peintres italiens de la Renaissance représentent également la Charité sous les traits d'une jeune femme donnant le sein à un vieillard décharné. Ils reprennent ainsi le thème de la Charité romaine.

Image du Sacré-Cœur révélée à sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Le mot Caritas est inscrit dans l'image du Sacré-Cœur révélée à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Le Sacré-Cœur est par conséquent devenu dans la religion catholique le symbole de la charité chrétienne issue de Dieu. C'était, par exemple, la devise du Père de Foucauld, avec l'image du Sacré-Cœur brodé sur sa poitrine.

Dans les rituels maçonniques en particulier dans celui du 18ème degré Chevalier Rose Croix au Rite Écossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.) il est fait mention des trois vertus théologales et le chevalier Rose Croix porte un bijou en sautoir représentant un pélican nourrissant ses petits, symbole de charité et d'amour.

Sculpture de la charité, église de Commana (Bretagne)

Maisons de Charité au Moyen Âge

Depuis le Moyen Âge jusqu'au XIX siècle ce sont les hospices qui accueillent les pauvres et les orphelins dans de nombreuses villes de France, gérées par des confréries ou les fabriques des paroisses ou par les filles de la charité (Sœurs de Saint Vincent de Paul) et ursulines) Elles s'organisent au niveau des paroisses en bureau de charité qui sont à l'origine des CCAS modernes (centre communal d'action social), et gèrent les Hôtels Dieu des communes et des villes Hôtels Dieu qui sont eux à l'origine de nos hôpitaux publics.

Les missions des Maisons de Charité

Prendre soin des "Pauvres du Christ" pour prendre soin de la société

À l'époque médiévale, les hôpitaux remplissent deux missions: celle d'accueillir les pauvres, les pèlerins de passage, pour une ou plusieurs nuits (c'est la fonction des hospices), et celle de fournir un refuge plus durable et des soins aux orphelins, femmes en couches ou malades (c'est la mission des Hôtels-Dieu) . Les maisons de charité appartiennent à la seconde catégorie. Cependant, dans la pratique, ces hospices et maisons font partie de la même structure hospitalière, ce qui entraîne des confusions d'appellation et de missions. Ainsi les maisons de charité et autres maisons-Dieu accueillent-elles généralement indistinctement les malades, les pauvres, les enfants abandonnés, les pèlerins, qui sont tous réunis sous l'appellation "pauvres du Christ" (pauperes Christi). Ces pauvres rappellent le Christ de deux manières: ils reflètent l’humilité du Christ dans leur dénuement, mais sont également la représentation des épreuves physiques qu’il a traversées. Ils sont une image de Christus dolens. Leurs souffrances et leur pauvreté sont donc un exemple de vie apostolique, ce qui explique que les moines embrassent la pauvreté volontaire, mais leur confèrent également le statut d’intercesseurs auprès du Christ. Outre le devoir de charité dicté par la vertu théologale, prendre soin des pauvres du Christ signifie, au Moyen Âge, prendre soin de toute la société, celle-ci étant conçue comme un corps ; venir en aide aux plus démunis grâce aux dons (de temps ou de biens) des plus aisés permet d’assurer le salut des individus charitables, mais aussi de la société toute entière. Les individus charitables se préparent à leur jugement personnel par leurs actes, et le groupe des pauvres intercède favorablement en faveur du groupe social qui a pris soin d’eux. Cette question du salut se pose avec de plus en plus d’acuité à partir du XII siècle et particulièrement aux XIV siècle et XV siècle, au fur et à mesure que les inquiétudes liées aux difficultés (guerres, épidémies, pauvreté économique) s’exacerbent . C’est durant cette période que les hôpitaux s’implantent et institutionnalisent l’assistance.

Soulager d'abord l'âme, ensuite le corps

Les pauvres, lorsqu’ils sont admis dans ces maisons de charité, peuvent attendre plusieurs types de soins, physiques et moraux. Les premiers sont assez rudimentaires puisque les hôpitaux médiévaux ne sont pas peuplés de médecins, lesquels se trouvent démunis devant la plupart des affections touchant leurs patients, mais d’un personnel, laïc ou religieux, dévoué à la charité. Les besoins primordiaux des malades, orphelins, pèlerins ou encore vieillards sont donc pris en charge : ils se voient offrir un repas consistant plus une collation légère de type bouillon chaque jour, un lit, un toit et un chauffage, et parfois même des vêtements ou des chaussures, selon l’établissement où ils se trouvent, mais aussi la période de l’année (certaines dates comme Pâques sont en effet l’occasion pour les hôpitaux de faire des donations de vêtements et de nourriture supplémentaire par exemple). Cependant, l’accueil des maisons-Dieu consiste surtout à prodiguer des soins à l’âme des malades. Les clercs œuvrant dans ces établissements ont pour mission première d’écouter les pécheurs et de recevoir leurs confessions. Il s’agit de remettre le pécheur dans le droit chemin, d’autant que son avenir est généralement incertain aux vues de sa condition socio-économique et de sa santé. La vocation des personnes travaillant dans ces établissements, qui sont avant tout des clercs ou des laïcs faisant œuvre de miséricorde, et non des médecins, explique en partie cette absence de soins physiques ; mais il y a également une raison théorique. Le XII siècle voit en effet se mettre en place, suite aux reflexions sur les corps sociaux , des interdictions à l’encontre des clercs réguliers et séculiers. Afin que chaque corps social remplisse une fonction, l’exercice de la médecine est réservé aux laïcs (à l’exception des infirmeries de monastères, où les moines peuvent se soigner entre eux) . Les conciles de Clermont (1130) et de Reims (1131) initient ce mouvement d’encadrement des pratiques qui touche toute la chrétienté. Les clercs continuent d’assumer la prise en charge des malades, mais le soin de l’âme prime sur celui du corps.

Le personnel et le mode de vie des Maisons de Charité

Une communauté de clercs au service du siècle

Les établissements hospitaliers sont peuplés dans leur majorité par des clercs qui appartiennent à des ordres pour lesquels la charité revêt une importance particulière (bénédictins, clunisiens, cisterciens, chartreux, hospitaliers) . Ces personnels religieux vivent très souvent selon la règle bénédictine. Cela étant, des variations de règles de vie et de gestion existent selon les régions et les maisons. Ainsi, les dates de grande aumône où des vêtements sont par exemple distribués peuvent varier en fonction du saint patron de l’établissement, ou le nombre de repas offerts aux pauvres peut différer d’une maison à une autre (voir par exemple pour la région du Bas-Rhône l’abbaye de Saint-Gilles et le prieuré Saint-Pierre de Saint-Saturnin-du-Port). Hormis ces maisons-Dieu appartenant à des ordres réguliers, on trouve également des hôpitaux rattachés à l’église cathédrale d’une ville. Ils sont les héritiers des premières maisons épiscopales œuvrant pour les pauvres du IX siècle au XI siècle. Ces établissements ne sont donc pas soumis à la règle de saint Benoît, mais à celle de saint Augustin concernant les chanoines.

Parmi ces maisons de charité, certaines sont sous le contrôle de monastères féminins. Les moniales, cependant, n’ont sans doute pas joué le même rôle que les moines dans l’assistance aux pauvres. Une différenciation entre les sexes s’opère dès le XIII siècle. Déjà auparavant, les mentions d’œuvres de miséricorde effectuées au sein des monastères féminins étaient très rares . Puis, en 1298, le pape Boniface VIII confine les moniales dans leurs monastères et les consacre à la contemplation plutôt qu’aux œuvres . Elles ne s’impliquent donc pas personnellement dans les œuvres charitables, et délèguent leur pouvoir à un recteur masculin dans les établissements placés sous leur autorité.

Le mode de vie des clercs

Ces officiants des hôpitaux, des hommes obéissant à une règle, partagent donc leur vie entre les soins aux pauvres et la vie spirituelle inhérente à leur groupe social. Il s’agit de trouver le juste équilibre entre la vie active, tournée vers les œuvres de miséricorde, séculière, et la vie contemplative, tournée vers la prière et la réflexion spirituelle. Cette alternance doit protéger les clercs d’une trop grande contamination par le siècle et ses péchés, mais également leur apprendre l’humilité . Le rôle du personnel des hôpitaux médiévaux est donc bien de prendre soin de leur prochain, mais aussi de prendre soin de leur groupe social en remplissant leur office de prières .

La difficile cohabitation de l'éthique et de l'économique

Comment subvenir aux besoins de la communauté hospitalière

Les communautés des maisons-Dieu nécessitent un moyen de subsistance puisqu’elles doivent non seulement entretenir leur personnel mais surtout subvenir aux besoins des pauvres qu’elles accueillent. Elles trouvent donc leurs ressources dans les revenus des terres qui leur sont accordées à leur fondation. Elles peuvent également obtenir une rente monétaire lors de cette fondation actée par l’autorité ecclésiastique concernée (archevêque, Pape, abbé d’un couvent). Les maisons placées sous l’autorité du Pape bénéficient également de privilèges juridiques et fonciers: elles ne dépendent pas des autorités laïques mais relèvent uniquement de la juridiction du saint Siège, obtiennent un cimetière ou une chapelle privés . En plus de ces revenus premiers, les hôpitaux médiévaux bénéficient de donations de laïcs. Dans le souci de veiller à son propre salut, l’individu peut en effet faire un don d’argent, ponctuel, ou bien de revenus fonciers perpétuels (donation de terre arable, de pièce de vignes) . Les donateurs peuvent être importants (ducs, princes) et participer à la vie de l’établissement activement (construction d’une chapelle, rente annuelle), ou être humbles, mais tout de même donner certains biens (veuves donnant les biens ayant appartenu à leurs maris, par exemple) . Les clercs vivant dans la communauté charitable sont eux-mêmes des donateurs qui font don de leur vie et de leur être à la maison de charité qu’ils intègrent. La dynamique du don est donc centrale pour ces établissements qui vivent eux-mêmes en grande partie de dons, qu’ils redistribuent à leurs pauvres. Une économie du don, au sens matériel comme au sens spirituel, se développe donc dans un souci individuel et collectif de salut. Ceci pose la question du rapport entre l’économie et la notion spirituelle de salut de l’âme, car sauver son âme nécessite des fonds ou des biens à distribuer .

Des établissements romains aux mains des pouvoirs laïcs locaux

Bien que présents, pour la France, dès l'époque franque, les établissements de charité connaissent leur essor au XII siècle. C'est une période faste pour les hôpitaux qui, non seulement se multiplient, mais, qui plus est,obtiennent le plus souvent la protection du Pape. Cette période de relative indépendance encadrée par l'Église (autorité directe du Pape, contrôle épiscopal ou régulier) va néanmoins connaître de rapides changements, car les biens des hôpitaux représentent une tentation pour les administrateurs laïcs et l'Église romaine rencontre des difficultés à contrôler son chapelet d’établissements disséminés géographiquement. Les autorités laïques s’immiscent progressivement, du XII siècle au XV siècle, dans la gestion des maisons de charité. Le recteur est souvent un laïc, nommé à ce poste pour des raisons de clientélisme régional dont la papauté n’a pas toujours conscience. De même, des frères convers entrent dans ces établissements par dévotion mais aussi pour des raisons d’ordre social. Cette ingérence laïque fragilise les biens de l'Église qui sont ainsi parfois victimes de simonie. Cette administration laïque n’est pas systématiquement néfaste, puisqu’elle peut répondre à une incapacité de l’autorité pontificale à contrôler des établissements lointains et à un besoin de personnel qualifié dans des domaines concrets (administration économique) et non plus uniquement spirituels, mais le résultat est tout de même le glissement des maisons de charité vers le domaine laïc . La hiérarchie ecclésiastique réagit en instaurant au XIV siècle le système des visites épiscopales. L’évêque fait des visites régulières aux établissements situés dans son diocèse afin de vérifier que le personnel respecte les règles dans l’administration de leur communauté et l’accueil des malades . Malgré cette tentative épiscopale, l'Église reste distante de la pratique charitable et de la tension de plus en plus vive qui s’instaure entre éthique et économie. Le contrôle de ces biens lui échappe, ce qui précipite la chute du système religieux d’assistance publique; aux XIVetXV siècles, les maisons de charité passent d’un brillant modèle religieux d'altruisme à une difficile question de faillite et d’impossible contrôle . Dans les deux derniers siècles du Moyen Âge, les pouvoirs laïcs récupèrent le contrôle de ces établissements hospitaliers, qui deviendront à l'époque contemporaine nos hôpitaux publics, répondant parfois toujours à l'appellation d'Hôtels-Dieu.

Les Maisons de Charité de la Révolution à nos jours

La Charité, peinture de François Bonvin (1851).

La saisie des biens nationaux et la loi du 7 Frimaire an 5 (27 novembre 1796), provoquent la dissolution de toutes les fabriques, confréries, congrégations, et la gestion par les communes de la charité au travers du bureau de bienfaisance et des hospices civils (voir : Hospices civils de Lyon, conseil général des hospices de Paris APHP) Le Concordat de 1801 va rétablir partiellement l'intervention des œuvres religieuses. En permettant aux sœurs de revenir dans les hôpitaux mais sous le contrôle des municipalités, puis de l'État. Les bureaux de charité même quand ils gardent cette appellations vont rester sous le contrôle direct des municipalités. Les bureaux de charité et les bureaux de bienfaisance vont distribuer des aides en natures (nourriture, vêtement...) Cette activité étant au centre des préoccupations politiques au début du XIX. Une des causes directes de la révolution de 1789 étant la crise frumentaire de 1788 ( le boulanger, la boulangère et le petit mitron ramenés de Versailles à Paris en 1792, chute de la royauté ). À la fin du XIX, les aides en nature sont supprimées au profit des aides financières. Elles reprennent sous la forme moderne des restos du cœur de la banque alimentaire, des épiceries sociales, des soupes populaires.

Ambiguïté du concept

Dans le langage courant contemporain, le mot charité est à utiliser avec précaution car, selon certaines sensibilités, il peut être chargé de significations dérivées, éloignées du concept initial :

La charité est parfois considérée comme obligatoirement liée à une pratique religieuse, ce qui a pour effet de rendre l'utilisation du mot délicate dans le contexte des sociétés francophones contemporaines laïques;

La charité est également perçue, dans certains contextes, comme une relation inégale impliquant une situation humiliante pour la personne aidée, et non comme un comportement social réellement bienveillant et utile.

Ces dérives de sens ont entraîné d'importantes restrictions d'usage du mot charité, qui a notamment disparu du vocabulaire administratif où il est remplacé par des notions alternatives jugées plus neutres (comme solidarité, action sociale, etc), et qui est même souvent utilisé avec une connotation péjorative dans le discours public.

法法词典

caritatif adjectif ( caritative, caritatifs, caritatives )

  • 1. qui a vocation à aider matériellement ou moralement les populations démunies

    une association caritative

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