À l'origine, la bourrée est une danse traditionnelle par couple. Originaire du Massif central avant le XVI siècle, elle se distingue en quatre variétés : la bourrée auvergnate, rouergate, bourbonnaise, et celle d'Anjou.
Forme « savante »
Bourrée d'Achille de Pécour notée par Feuillet (1700)
Au XVI siècle, la bourrée est découverte par Margot de Valois lors de ses séjours en Auvergne, et c'est elle qui la rapporte à Paris pour en faire une danse de cour. Au XVII siècle, la bourrée développe une forme savante qui sera présente dans les bals et au théâtre : de Lully à Rameau, de nombreux opéras et ballets contiennent des bourrées. Sa grande vogue sera surtout due à l'intégration du pas de bourrée dans les contredanses du XVIII siècle.
Au XIX siècle, le pas de bourrée se codifie et devient l'un des principaux pas du ballet classique.
Dans la suite de danses, à l'époque baroque, la bourrée fait partie des « galanteries » : danses d'allure populaire pouvant prendre place entre la sarabande et la gigue. Elle est fréquemment associée à la gavotte, au menuet ou au passepied (cf. J.S. Bach, Suites françaises n° 5-6, BWV 816-817). Comme les autres « galanteries », elle est fréquemment associée à une seconde bourrée, dans le ton homonyme (ex. do majeur - do mineur) ou, plus rarement, relatif (do majeur - la mineur). Cf. J.S. Bach, Suites anglaises n° 1-2, BWV 806-807). Elle peut être aussi suivie d'un double (variation ornementale). Cf. J.S. Bach, Ouverture [Suite] pour orchestre n° 1 en do majeur, BWV 1066.
La bourrée est en général écrite à 2 temps brefs (2/2), avec un départ précédé d'une levée brève (une croche). Son tempo est vif. Son rythme se caractérise fréquemment par la présence de syncopes.
A l'audition, la bourrée peut se confondre avec la gavotte, avec laquelle elle partage la mesure et le départ en levée. Elle s'en distingue cependant par la durée de celle-ci (plus brève dans la bourrée), par le tempo plus vif, et par la présence éventuelle de syncopes. En revanche, la bourrée se distingue plus difficilement du rigaudon (ou rigodon), auquel elle est identique pour certains (Quantz).
Définition selon l'Encyclopédie
Sous la plume de Louis de Cahusac, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers en donne la définition suivante :
« BOURRÉE : espèce de danse. Elle est gaie et on croit qu'elle nous vient d'Auvergne : elle est en effet toujours en usage dans cette province. Elle est composée de trois pas joints ensemble, avec deux mouvements. On la commence par une noire en levant. Mouret a fait de jolies bourrées ; il a porté ce genre d'airs et de danse dans ses ballets. On l'a peu suivi, cette danse ne paroissant pas assez noble pour le théâtre de l'opéra. La bourrée est à deux temps, et composée de deux parties, dont il faut que chacune ait quatre mesures, ou un nombre de mesures multiple de quatre. Elle diffère peu du rigaudon ».
Formes traditionnelles
L'épicentre de cette danse semble bien être l'Auvergne mais on la retrouve aussi dans tout un grand Centre de la France qui comprend le Morvan, le Nivernais, le Forez, le bourbonnais, le Rouergue, le Quercy, le Haut-Agenais, le Limousin, la Marche, le Berry, la Sologne et le Poitou.
Dans le Berry, on connaît actuellement de nombreuses danses chorégraphiées, issues des collectages, principalement de Pierre Panis, mais aussi de Roger Péarron, Jean-Michel Guilcher, Madeleine Surnom, Daniel Bernard, Solange Panis, Françoise Etay et Amaury Babault : danses à deux partenaires vis-à-vis, danses en quadrette (bourrée carrée, bourrée croisée, "montagnardes" et "auvergnates"), danses à 6 (souvent appelées "branle"), en ronde, bourrées droites (Région d'Issoudun, région des Grandes Poteries et du Pays Fort), bourrées tournantes (surtout en Haut-Berry), bourrées valsées, bourrées en lignes (à 3 de Plaimpied, La Chapelotte, Les Grandes Poteries, Massay, Graçay..., à 5 comme "le sciton" à St Germain-du-Puy, à 7 à Chaudoux, voire à 8 à Poisieux) et "La moutonne" (qui utilise une ancienne figure de contredanse nommée "chaîne des lacs d'amour"). On rencontre, en Berry, à la fois des bourrées dansées sur des musiques à 2 temps (localisées dans le sud du Bas-Berry) et des bourrées sur des musiques à 3 temps.
Les bourrées bourbonnaises se dansent principalement à deux partenaires en vis-à-vis, mais aussi en "quadrettes" (formation de quatre danseurs).
En Auvergne, les bourrées sont plus improvisées, les danseurs suivant ou non les phrases musicales, souvent à 4 mesures (mais parfois à 3 ou à 5).
On danse généralement les bourrées à deux temps en posant les pieds sur le rythme suivant :
Pour les bourrées à trois temps, les pieds sont posés régulièrement, sur les trois temps de la mesure.
De nombreuses bourrées chorégraphiées sont aussi issues de groupes folkloriques : la crousade, la bourrée de Saint-Flour, la galinette, etc.
Jean-Michel Guilcher et Francine Lancelot en ont fait de nombreux collectages.
La bourrée est également présente en Limousin, en Nivernais et Morvan, en Sologne, en Poitou (souvent appelées "marchoises" ou "limousines"), dans le Haut-Agenais et, dans une moindre mesure, en Ariège.
Depuis le début des années 1990, la Compagnie Crédanse (Les Gauthiers, Gennetines, Allier) crée de nouvelles chorégraphies de bourrées, faisant ainsi évoluer la danse.
布雷舞曲(Bourrée),一种轻快的二拍子法国舞曲,从16世纪末期开始在欧洲流行,18世纪时,常作为组曲的组成部分。常见的拍子记号为2/2(偶然为4/4),一般都从小节的最后一个四分音符开始。**的《布列舞曲》和亨德尔的《水上音乐组曲》第八首都是著名的布雷舞曲。
另外有一种3拍子的舞曲也被称为布列,流行于法国中部的奥弗列山区。