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词典释义:
excision
时间: 2023-09-15 09:47:08
[εksizjɔ̃]

n.f.1. 【医学】切除2. 包皮割除;阴蒂 [小阴唇] 割除

词典释义
n.f.
1. 【医学】切除

2. 包皮割除;阴蒂 [小阴唇] 割除
rites d'excision 割礼
近义、反义、派生词
近义词:
ablation,  incision,  enlèvement,  clitoridectomie
联想词
circoncision 包皮环切术, 割礼; polygamie 多配偶; ablation 切除; avortement 流产,小产; homosexualité 同性恋爱; viol 奸; amputation 截断,切除,截肢; contraception 避孕,节育; islamisation 伊斯兰; inceste ; prostitution 卖淫;
当代法汉科技词典

excision f. 切除

短语搭配

rites d'excision割礼

excision des débris d'une plaie清创术

原声例句

PL : Au Soudan, à retenir aujourd'hui la promulgation d'une loi pénalisant l'excision.

PL:在苏丹,今天要记住颁布了一项惩罚女性割礼的法律。

[RFI简易法语听力 2020年7月合集]

例句库

L'Expert indépendant a été informé du Programme national de lutte contre l'excision, de la rareté des données concernant la prévalence et les formes de mutilation génitale féminine pratiquées dans la région, ainsi que de la difficulté de toucher les communautés les plus isolées.

他听取了反对切割女性生殖器官国家方案的概况,并了解到缺少关于该区域切割女性生殖器官现象的普遍性和形式的可靠数据,而且也很难深入到比较偏僻的社区。

À cela s'ajoute dans certains pays d'Afrique la pratique de l'excision, qui pénalise également les filles d'âge scolaire et compromet gravement la mise en œuvre des principes et des valeurs les plus fondamentaux associés au droit à la vie et à la dignité humaine.

在某些非洲国家对女性外阴残割的做法使学龄女童倍受折磨,严重障碍了与生命权和人类尊严相关的最基本的原则和价值的实现。

Ces lois définissent l'excision de différentes façons.

在这些法律中,对外阴切割有多种不同的定义。

La révolution au Kenya contre les colonisateurs anglais fut justifiée, selon Jomo Kenyatta, en partie, par leur tentative de forcer le peuple à abandonner l'excision féminine.

乔莫·肯雅塔就说过,肯尼亚的革命之所以是正当的,就是因为英国殖民者曾经企图强迫人民放弃女性切割这种习俗。

Au début de l'indépendance, certaines femmes africaines ont tenté de faire percevoir les dangers de l'excision, mais le moment n'était pas approprié pour soulever une question aussi controversée qui amenait le public à réagir violemment.

在独立之初,某些非洲妇女曾经试图指出切割生殖器官的危害;但当时时机还不成熟,不能提出一个如此有争议的问题,公众可能作出强烈的反应。

La liste soumise au Groupe de travail par le représentant de l'OMS, qui était chargé d'établir une telle liste, comprenait l'excision féminine, les autres formes de mutilations (scarifications faciales), le gavage des femmes, le mariage précoce, les divers tabous nutritionnels, les pratiques traditionnelles entourant la naissance.

卫生组织代表依照其职责提交给工作组的清单包括:女性外阴残割、其他形式的肢体伤害(面部划痕)、女性强制进食、早婚、各种饮食禁忌、有关生育的种种传统习俗。

En se fondant sur les critères fixés et sur l'effet direct des pratiques sur la santé et l'épanouissement des femmes, tous les membres du Groupe de travail furent amenés à étudier en premier lieu l'excision.

根据所确定的标准以及各种习俗对妇女健康和发展所造成的直接后果,工作组全体成员决定首先研究女性切割问题。

C'est ainsi que l'objectif que s'étaient fixé les ONG, la Sous-Commission et certains experts du Groupe de travail fut pleinement atteint puisque le Groupe consacra tout le temps voulu à l'étude de l'excision, étude qui s'appuya sur des renseignements fiables et utiles pour examiner tous les points qu'il s'était fixés en vue de couvrir tous les aspects du problème.

这样各非政府组织、小组委员会和工作组某些专家就可实现各自所设定的目标,因为工作组可以根据有价值和可靠的资料详细研究女性切割问题,审议所确定的所有要点,从而涵盖这一问题的方方面面。

Le pourcentage de femmes qui avaient subi une excision (tous types) a également chuté de 94,5 % à 88,7 % entre les deux enquêtes.

在两次调查之间,受过割礼(任何形式)的妇女的百分比也从94.5%降至88.7%。

Autre illustration de la démarche du Rapporteur spécial, celui-ci, tout en reconnaissant l'existence de lois contre l'excision, fait état d'une conférence au cours de laquelle une gynécologue se serait prononcée en faveur de cette pratique.

特别报告员的举动还表明,他在承认存在反割礼法的同时,提到有一名妇科医生在某次会议上表态支持割礼。

L'Égypte a également réussi à limiter le phénomène de l'excision dans le cadre de sa stratégie qui vise à éliminer la pratique dans plus de 120 villages égyptiens.

埃及还成功地控制了女性割礼现象,依照的是在120多个埃及村庄消除这一做法的战略。

Les questions sur la lutte contre des phénomènes comme l'excision, la mendicité et les violences sexuelles font partie du document de stratégie pour la réduction de la pauvreté et figurent régulièrement à l'ordre du jour des délibérations des parties prenantes nationales.

女性割礼、乞讨、剥削和性虐待等问题成为减贫战略的一部分,由利益有关者作为国家议程的一部分进行定期讨论。

Toutes les naissances, indépendamment du sexe de l'enfant, sont désormais enregistrées. Les activités du Comité national de lutte contre l'excision, de la Commission contre la discrimination à l'égard des femmes et du Bureau des Affaires juridiques du Département de la promotion de la femme ont été développées.

现在,女婴和男婴出生都要登记,全国打击切割生殖器官行为委员会、全国消除对妇女歧视委员会以及提高妇女地位部法律事务办公室的工作都得到了进一步加强。

La pratique de l'excision qui consiste en l'ablation d'une partie des organes génitaux externes de la femme, est une coutume assez répandue en Mauritanie.

割礼是将妇女的外阴切除一部分,这种风俗在毛里塔尼亚相当流行。

Au-delà du traumatisme causé par la douleur, la pratique de l'excision peut provoquer des hémorragies et des infections nombreuses chez la femme.

它不仅给妇女带来痛苦和创伤,而且还会引起大出血和感染。

Selon les résultats de l'EDSM, cette pratique concerne 93 % des femmes qui déclarent connaître l'excision.

根据毛里塔尼亚人口和健康调查结果,93%的妇女表示知道割礼。

Par contre, l'excision ne concerne que 28 % des femmes ouolof.

乌洛夫族妇女的这一比例仅为28%。

Ainsi, l'excision est moins pratiquée en milieu urbain (45 %) qu'en milieu rural (77 %).

在城市中受割礼妇女的比例(45%)比农村低(77%)。

Le Gouvernement a organisé les activités pertinentes en 33 mesures, dont un projet spécial dénommé OK Services de soins et connaissances requises pour lutter contre l'excision.

政府组织了各种各样的活动,采取了33项措施,特别是启动了一项特殊的项目,即OK——打击切割女性生殖器官的保健和知识。

En outre, de nombreuses mesures et décisions ont été prises pour empêcher l'excision des filles afin de les protéger de ces formes de violence et d'humiliation.

已经采取了很多措施并作出了很多决定以防止切割女童生殖器官的做法,以便保护她们不遭受各种形式的暴力和屈辱。

法语百科

Une excision est, dans son sens le plus général, l'ablation d'une partie de tissu biologique. Mais le terme excision est plus communément utilisé pour désigner l'ablation du capuchon clitoridien voire du clitoris en entier.

L'excision du clitoris, qui est une mutilation génitale féminine (MGF), implique l’ablation de la partie externe prépondérante du clitoris (clitoridectomie) et de son capuchon. Elle est parfois accompagnée de l'ablation des petites lèvres et de la suture des grandes lèvres. Cette mutilation est illégale dans la plupart des pays du monde. De nombreuses organisations militent pour son abolition mondiale. L'excision présente plusieurs variantes qui diffèrent par l’étendue de l’ablation et les pratiques annexes.

Les 3 différents types d'excision comparés à l'anatomie féminine normale.
Les 3 différents types d'excision comparés à l'anatomie féminine normale.

Étendue géographique du phénomène

Géographiquement, la pratique se rencontre dans de nombreuses parties du monde. Elle est la plus courante en Afrique subsaharienne et dans quelques régions du Proche-Orient (Égypte) et de l’Asie du Sud-Est (Indonésie et Malaisie). (Voir cette liste non exhaustive.) Dans les pays occidentaux, ces pratiques se retrouvent dans les communautés issues de ces pays. Selon les pays, la proportion de femmes excisées varie de façon importante, allant de 1,4 % au Cameroun à 96 % en Guinée au début des années 2000.

On considère qu’environ 100 à 140 millions de femmes ont subi une excision (principalement en Afrique). Environ 2 millions de fillettes sont susceptibles de subir une telle mutilation tous les ans. Selon une étude de l'INED, 50 000 femmes ont subi des mutilations sexuelles et vivent actuellement en France.

Une définition extensive de l'excision

Cette large aire de répartition explique sans doute aussi une large gamme de pratiques qui relèvent toutes de l’excision. En effet, au-delà de l’ablation totale des organes génitaux externes, on rencontre également :

une ablation du clitoris seul (en fait, l’extrémité du clitoris ou du capuchon clitoridien, le clitoris faisant environ dix cm de longueur), nommée clitoridectomie ;

l'excision, qui consiste à enlever partiellement ou totalement le clitoris et, souvent, les petites lèvres

des ablations partielles

la forme de mutilation génitale féminine la plus extrême qui soit, nommée infibulation ou circoncision pharaonique. Elle consiste à l’ablation totale du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres à l’entrée du vagin. De plus, l’entrée de ce dernier est cousue jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une fine ouverture servant aux écoulements menstruels (le plus souvent, pour préserver la virginité d’une petite fille ; l’opération est alors ensuite complétée à l’adolescence par une excision véritable ou peut être renversée par un parent ou le mari lors du mariage)

des pratiques chirurgicales visant à la création de tissus cicatriciels, le grattage de l’orifice vaginal ou l’incision du vagin

l’introduction de substances corrosives ou abrasives dans le but de provoquer un resserrement du vagin

l’introcision (pratiquée par les aborigènes Pitta-Patta d’Australie et les Conibos, branche des indiens Panos, au Pérou) qui consiste à élargir l’orifice vaginal avec une lame en pierre.

Une pratique traditionnelle

Les pratiques d'excision sont considérées comme traditionnelles dans la mesure où elles se sont installées dans un contexte animiste ou pharaonique (c’est-à-dire bien avant l'arrivée des grandes religions monothéistes dans ces contrées). L'excision fait souvent office de rite de passage et de reconnaissance de la petite fille dans sa société.

L’excision est actuellement défendue au nom de :

la préservation de la virginité (considérée comme un idéal féminin au mariage) ;

l’amélioration du plaisir sexuel masculin (par le rétrécissement du vagin ou de l’orifice vaginal) ;

l'interdiction de l'accès à l'orgasme des femmes (considéré comme malsain par les partisans de l’excision) ;

raisons hygiéniques ;

raisons esthétiques ;

patrimoine culturel ou traditionnel (initiation à l’état de femme, peur que le clitoris n'empoisonne l'homme ou l'enfant à la naissance…).

Dans de nombreux cas, on observe que les mères participent activement aux mutilations de leur(s) fille(s) dans le but d’améliorer leurs chances de faire un « bon » mariage.

Le clitoris est souvent considéré comme une imperfection de la création divine, un résidu masculin devant être ôté pour que la femme soit finie. De la même manière la circoncision ou ablation du prépuce est censée enlever à l'homme la partie féminine restante. La psychanalyste Marie Bonaparte a écrit : « Les hommes se sentent menacés par ce qui aurait une apparence phallique chez la femme, c'est pourquoi ils insistent pour que le clitoris soit enlevé ». Elle est caractérisée comme « la relation d'appropriation qui veut que chaque femme soit la propriété d'un homme » par Thomas Sankara dans sa campagne contre l'excision.

Mutilations sexuelles et religions

Des communautés chrétiennes au Ghana ou au Togo, du sud du Nigeria, du Burkina Faso, du Kenya, de l'Afrique de l'est en général et des coptes en Égypte, pratiquent les mutilations sexuelles ainsi que des communautés musulmanes et la communauté juive des Falashas.

Les sources religieuses juives, musulmanes et chrétiennes ne font pas mention de cette pratique. D'autres communautés comme les dawoodi Bohras, une communauté chiite ismaélienne, venue d'Égypte et maintenant installée dans l'ouest de l'Inde, continuent de la pratiquer. Quelques femmes s'élèvent pour la combattre, comme Tasleem, une femme bohra de 40 ans qui a envoyé le 14 octobre 2011 au chef religieux de la communauté le syedna Mohammed Burhanuddin un rasoir et une photo d'une petite fille en train de pleurer et a lancé une pétition en ligne.

En Égypte plus de 90 % des Égyptiennes en âge d’avoir des enfants ont subi une excision (en 2008).

S'il est exact que l'excision n'est pas mentionnée dans le Coran, les « malikites salafistes » affirment néanmoins qu'une certaine forme de « circoncision féminine » (khifâd) serait recommandée pour les filles dans le rite musulman malékite. Ils invoquent le principe d'égalité entre les hommes et les femmes comme argument clé pour justifier l'excision. Quant à la circoncision masculine (khitân), elle est une pratique Sunna appuyée pour les enfants mâles. Toutefois, elle ne serait pas une obligation, ni une condition de conversion à l'islam.

Selon Martine Gozlan, « [...] l’excision n’est mentionnée dans aucune tradition islamique ni dans le Coran. Les textes qui la recommandent sont totalement trafiqués, comme le soulignait le grand imam de la Mosquée Al Azhar au Caire en 1997 pour justifier son interdiction. De toute façon, l’excision est pratiquée autant chez les Coptes, les chrétiennes d’Egypte, que chez les musulmanes. Cette horreur remonte à la nuit des temps, celle des Pharaons. Jusqu'à aujourd'hui, puisque malgré les lois les filles du Nil n’en sont toujours pas préservées [...] ». Autrement dit, les « malikites salafistes » se fondent sur un syncrétisme.

Opposition et répression

L’excision est considérée comme une mutilation grave et injuste dans les pays occidentaux, mais aussi par des organisations internationales telles que l’ONU, l’OMS et l’Unicef. Dans la plupart des pays occidentaux, elle est poursuivie et punie comme un crime grave. Il subsiste quelques régions du monde, notamment dans certains pays d'Afrique, où cette pratique reste tolérée au nom de la tradition. Toutefois, à la suite des scandales internationaux que cette pratique génère, ces États ont tendance à la réprimer davantage.

Le 26 novembre 2012, l’Assemblée générale des Nations unies, a adopté sa première résolution pour bannir les pratiques de mutilations génitales féminines dans le monde. Plus de 110 pays, dont une cinquantaine en Afrique, ont soutenu conjointement ce texte qui demande aux États membres de "compléter les mesures punitives par des activités d'éducation et d'information".

Raisons de l'opposition

Les opposants à l’excision en appellent au respect de l'être humain. En effet, l'excision est une atteinte à l’intégrité physique et morale de la victime de cette pratique. Les opposants défendent fermement la fin de ces pratiques en vertu des multiples conséquences traumatiques :

du risque accru de mortalité infantile ou de la jeune femme par hémorragie incontrôlable ;

à la mainmise du groupe social sur la sexualité des individus ;

à la perte du plaisir sexuel chez la femme ; et de graves douleurs empêchant les rapports, ceci conduisant à des pratiques sexuelles violentes au sein du couple même ;

aux risques encourus par la petite fille lors d’excisions dans des conditions d’hygiène parfois insuffisantes (pouvant aller jusqu’à la mort à la suite d'une infection), ainsi qu'au choc généré par la douleur liée à l'opération, souvent faite sans anesthésie ;

aux risques augmentés en matière de rétention urinaire , d'incontinence urinaire quotidienne, les infections de l’urètre, aux affections plus ou moins graves comme les kystes, les abcès, de susceptibilité augmentée aux maladies sexuellement transmissibles ; à l'exposition aux contaminations par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) lors de l'utilisation d'instruments sans stérilisation, action faite sur plusieurs jeunes femmes consécutives, etc. ;

aux complications, soit directes soit indirectes, que cela entraîne lors de la miction, des règles, des relations sexuelles ;

aux risques de mortalité accrus lors d'un accouchement pour la mère et l'enfant ;

au risque d'un stress post traumatique dût aux circonstances (brutalité et forçage, maintenue) lors de ces pratiques ;

aux incidences psychologiques et psychiatriques générées par les circonstances de l'intervention sur le corps de la femme ;

au handicap sexuel ainsi imposé (plaisir sexuel fortement limité ou impossible, relations sexuelles douloureuses) ;

à la perturbation de l'identité féminine, de la représentation de sa sexualité par la femme excisée (associée à une expérience sexuelle dégradée) ;

au retentissement sur la fertilité ;

et à la liberté de conscience et de choix qu'il ne faudrait pas oublier au profit des démonstrations médico-sociales.

Le chirurgien Pierre Foldes, qui a mis au point une technique chirurgicale de reconstruction, décrit l'excision comme « un crime multiple fait de viol collectif, d’inceste, de mutilations et d’ignorance. »

Les moyens de lutte

En raison de son caractère culturel et traditionnel, l'excision ne peut pas seulement se voir opposer le droit. En effet, la complicité des familles et des proches rend cette lutte législative sans effet direct. Cette approche n'est possible qu'une fois les mentalités éclairées. Mais peu d'informations sont données sur le risque de mortalité infantile et sur les nouvelles législations qui interdisent ces pratiques et les rendent passibles de sanctions pénales. c'est le rôle que se sont données les associations qui luttent, respectueuses des pratique de maternages privilégiées, mais souhaitant protéger les enfants des dangers réels de ces pratiques.

De fait, de nombreux pays africains s’efforcent de faire disparaître cette coutume en employant des moyens plus participatifs :

au Burkina Faso, le gouvernement utilise simultanément ses moyens d’information, de sensibilisation et la condamnation judiciaire pour lutter contre ces pratiques ;

au Cameroun, où ce n'est qu'en 1987 que le Comité interafricain de lutte contre les pratiques traditionnelles affectant la santé de la femme et des enfants (CI-AF) a pu cartographier les populations pratiquant l'excision, les moyens de lutte utilisés passent aussi bien par l'information, l'instruction, les mesures législatives comme les initiatives économiques, à savoir : redonner une activité aux anciennes exciseuses ;

au Sénégal, à la suite d’un programme d’éducation non-formel basé sur les droits humains dispensé par l’ONG Tostan, des groupes de communautés initient de manière collective des Déclarations Publiques pour la promotion des droits humains, la santé des femmes et des filles, l’abandon de l’excision et des mariages précoces/forcés. Ainsi, selon l’ONG Tostan, 3307 communautés sénégalaises ont participé à ce type de déclarations depuis 1997.

Défense de l'excision

Certains intellectuels, notamment américains, défendent l'excision au nom du relativisme culturel et de la liberté de culte et remettent en cause la gravité de ses conséquences sur la santé et la sexualité des femmes. La lutte contre l'excision est décrite comme une forme de colonialisme. Les principaux anthropologues qui remettent en cause la lutte contre l'excision sont Richard Shweder, Janice Boddy, Carla Obermeyer, Ellen Gruenbaum et Fuambai Ahmadu, auxquels se joignent certains féministes africains. L'un des arguments les plus forts de ceux qui défendent l'excision explique qu'elle serait l'équivalent d'opérations de chirurgie esthétique pratiquées en Occident, comme la pose d'implants mammaires ou la rhinoplastie. Les militants contre l'excision mettent en avant, eux, que l'excision est la plupart du temps réalisée de manière forcée, sans le consentement de celle à qui les organes génitaux appartiennent.

Aspects légaux

L'excision est illégale dans la plupart des pays du monde. La plupart des pays démocratiques interdisent formellement l’excision au nom du respect des Droits de l'homme, du respect de la personne humaine et de la protection de l’enfance. Ainsi, un peu partout en Europe, des coupables d’excision sont régulièrement envoyés en prison par les tribunaux.

En France

En France, la clitoridectomie a été préconisée à la fin du XIX siècle par des médecins comme Thésée Pouillet (1849-1923), Pierre Garnier (1819–1901) ou Paul Broca (1824-1880) pour lutter contre l'onanisme. Cette ablation pouvant éventuellement s'opérer par cautérisation au fer rouge, comme le conseille le D Jules Guérin (1801-1886) en 1882.

Aujourd'hui l’excision constitue une atteinte à la personne. Elle entre dans le cadre des violences ayant entraîné une mutilation permanente, délit passible de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende dans le cas général. Lorsque la victime est mineure de 15 ans, cela devient un crime passible de 15 ans de réclusion criminelle, 20 ans si le coupable est un ascendant légitime (Art 222-9 et 222-10 du Code pénal). Une interdiction du territoire d’une durée de cinq ans peut également être prononcée (Art. 222-47 du Code pénal).

Cependant, souvent l'excision est pratiquée lors d'un retour au pays et donc hors du territoire national. La législation française fait cependant obligation aux soignants de dénoncer toutes agressions sexuelles sur mineur. Les médecins sont tenus au signalement des cas (même potentiels) de mutilations génitales féminines, même si ces dernières sont ou devraient être effectuées hors du territoire français.

Au Royaume Uni

Selon un rapport de la commission parlementaire daté de 2014, 170 000 femmes sont susceptibles d'avoir subi l'excision tandis que 65 000 filles de moins de 13 ans en sont menacées, et ce, malgré une loi de 1985 l'interdisant. Ces mutilations sont essentiellement pratiquées par les populations immigrantes de la corne de l'Afrique. Ce rapport souligne l'échec des politiques dans la lutte contre les mutilations génitales et souligne que « le souci déplacé de respecter les sensibilités culturelles au détriment des droits de l'enfant est l'une des principales raisons » de cet échec.

Pays où l'excision se pratique traditionnellement

En Afrique, on recense 28 pays où les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées. La proportion de femmes excisées varie selon les pays. Trois groupes peuvent être distingués (chiffres au début des années 2000):

les pays où la grande majorité des femmes sont excisées soit plus de 85 % : Djibouti, Égypte, Éthiopie, Érythrée, Guinée, Mali, Sierra Leone, Somalie, Soudan.

les pays où seules certaines fractions de la population étant touchées et où 25 à 85 % des femmes sont excisées, proportion variant selon l’ethnie, la catégorie sociale et la génération : Burkina Faso, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée-Bissau, Kenya, Liberia, Mauritanie, Sénégal, Tchad.

les pays où seules quelques minorités ethniques sont concernées et où la proportion d’excisées est inférieure à 25 % : Bénin, Cameroun, Ghana, Niger, Nigeria, Ouganda, République démocratique du Congo, Tanzanie, Togo.

Selon l’UNICEF, 13 pays africains disposent de lois réprimant les mutilations sexuelles féminines et autres types de violences faites aux femmes.

Bénin

Cette pratique est interdite dans ce pays et est sanctionnée. Cette loi prévoit en effet amendes, emprisonnement et travaux forcés sur tout auteur ou complice de la pratique de l'excision surtout quand la victime est mineure et encore plus quand un décès survient.

Burkina Faso

Au Burkina Faso, une loi interdisant les mutilations génitales féminines (MGF) a été promulguée en 1996, pour entrer en vigueur en février 1997. Auparavant, il existait déjà un décret présidentiel établissant un Comité national contre l'excision et prévoyant des amendes à l'encontre des personnes reconnues coupables d'excision sur des fillettes ou des femmes. La loi de 1996 a renforcé la répression. Depuis, plusieurs exciseuses ont été condamnées à des peines d'emprisonnement.

Côte d'Ivoire

En Côte d'Ivoire, une loi promulguée le 18 décembre 1998 prévoit que toute atteinte à l'intégrité des organes génitaux d'une femme, par voie de mutilation totale ou partielle, excision, désensibilisation ou toute autre pratique, si elle s'avère sanitairement néfaste, est passible d'une peine d'emprisonnement de un à cinq ans, et d'une forte amende (de 360 000 à deux millions de francs CFA). La peine est portée de cinq à vingt ans d'emprisonnement si la victime meurt des suites de son opération. Par ailleurs, si la procédure est effectuée par un médecin, il risque jusqu'à cinq ans d'interdiction de pratique professionnelle.

Djibouti

À Djibouti, les MGF ont été interdites par la révision du Code pénal du pays, entrée en vigueur en avril 1995. L'article 333 du Code pénal prévoit, pour les personnes reconnues coupables de ces pratiques, une peine d'emprisonnement de cinq ans et une amende de un million de francs de Djibouti.

Égypte

En Égypte, en décembre 1997, la Cour de cassation égyptienne a rendu un arrêt en faveur d'une interdiction gouvernementale des MGF, dans lequel il est stipulé que les contrevenants s'exposent à des sanctions criminelles et administratives. Il existe en outre un décret ministériel qui interdit ces pratiques. Malgré ces lois et décrets, les MGF se perpétuent encore en très grande majorité dans ce pays, même si certains comme Abou Shawareb en juillet 2005, ont décidé d'eux-mêmes de mettre fin à ces pratiques. Le Code pénal prévoit aussi des cas de « blessure » et de « traumatisme intentionnel ayant entraîné la mort », qui peuvent éventuellement être juridiquement applicables. On a relevé dans la presse au moins treize cas de personnes poursuivies sur la base des termes du Code pénal, notamment des médecins, des sages-femmes et des barbiers, accusés d'avoir pratiqué des MGF ayant entraîné des hémorragies, des états de choc et des décès. En 2015, elle est encore massivement pratiquée.

Ghana

Au Ghana, en 1989, le chef du gouvernement du Ghana, le président Rawlings, s'est formellement prononcé contre les MGF et les autres types de pratiques traditionnelles néfastes. L'article 39 de la Constitution du Ghana contient en outre des éléments visant l'abolition des pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé et au bien-être des personnes. Certains pensent que cette loi a, en fait, généré une migration des pratiques vers la clandestinité.

Guinée

En Guinée, les MGF sont illégales selon l'article 265 du Code pénal. Elles sont punies par une peine de travaux forcés à perpétuité et, si elles entraînent le décès de la victime dans un délai de 40 jours, le contrevenant s'expose à la peine de mort. Aucun cas de MGF n'a toutefois, à ce jour, été porté devant les tribunaux. L'article 6 de la Constitution guinéenne, qui interdit les traitements cruels et inhumains, peut aussi être interprété dans le sens de l'inclusion de ces pratiques, si un cas venait à être porté devant la Cour Suprême. L'un des membres de la Cour Suprême de Guinée travaille actuellement en collaboration avec une ONG locale, en vue d'insérer dans la Constitution guinéenne une clause spécifique interdisant ces pratiques.

Indonésie

En Indonésie, les autorités préparent actuellement un décret interdisant aux médecins et aux personnels paramédicaux toutes pratiques de MGF. Les MGF sont aujourd'hui encore très répandues en Indonésie. Azrul Azwar, le directeur général des affaires de santé du pays, a déclaré que « Toutes les structures de santé gouvernementales seront formées à relayer les informations concernant la décision d'interdiction et l'étendue du problème de la circoncision féminine.».

Nigeria

Au Nigeria, il n'existe aucune loi fédérale interdisant les pratiques de MGF. Les opposants à ces pratiques se réfèrent à la section 34(1)(a) de la Constitution de la République Fédérale du Nigeria de 1999, qui dispose qu'« aucun individu ne sera soumis à la torture ou à des traitements inhumains ou dégradants », pour en appeler à l'interdiction des pratiques de MGF sur tout le territoire. Un membre du parlement a élaboré un projet de législation en faveur de l'interdiction, mais ce projet n'est pas encore passé en commission.

Ouganda

En Ouganda, il n'existe aucune loi réprimant les pratiques de MGF. En 1996, toutefois, un tribunal a statué en faveur de la prohibition de ces pratiques, sur la base des termes de la section 8 de la Charte des Enfants, promulguée cette même année, qui rend illégal le fait de soumettre un enfant à des pratiques sociales ou coutumières néfastes pour sa santé.

République centrafricaine

En République centrafricaine, en 1996, le président a émis une ordonnance interdisant les MGF sur tout le territoire. Cette ordonnance a force de loi, et toute infraction à son égard est passible d'une peine d'emprisonnement allant de un mois à deux ans, et d'une amende de 5 100 à 100 000 francs centrafricains. Il ne semble toutefois pas que cette loi ait jamais été appliquée dans les faits.

Sénégal

Au Sénégal, depuis une loi promulguée en janvier 1999, les pratiques de MGF sont illégales. Le président Diouf a fait un appel solennel en faveur de l'arrêt de ces pratiques et de la législation les interdisant. La loi modifie le Code pénal en faisant des MGF des actes criminels, réprimés par une sentence pouvant aller de un à cinq ans d'emprisonnement. Un porte-parole du RADDHO (Rassemblement africain pour la défense des droits de l'homme) a déclaré dans la presse : « L'adoption de la loi ne se suffit pas en elle-même, car il est désormais nécessaire de la faire appliquer rigoureusement pour que les femmes en bénéficient. » Quelques femmes se penchent sur la question.

Somalie

En Somalie, il n'existe aucune loi nationale spécifique interdisant les MGF. Le Code pénal mis en place par le précédent gouvernement prévoit toutefois des clauses de « blessures », « blessures graves » et « blessures très graves », qui pourraient éventuellement être juridiquement applicables. En novembre 1999, le Parlement de l'administration du Puntland a approuvé à l'unanimité une législation rendant ces pratiques illégales. Il ne semble toutefois exister aucun cas de mise en application de cette loi.

Tanzanie

En Tanzanie, la section 169A de la Circulaire spéciale sur les crimes sexuels de 1998 interdit les MGF. Ces pratiques sont punies de peines d'emprisonnement allant de cinq à quinze ans, et/ou d'une amende ne pouvant pas excéder 300 000 shillings tanzaniens. Cette législation a débouché sur quelques arrestations, mais qui ne semblent pas avoir, jusqu'à présent, abouti sur des poursuites pénales.

Togo

Au Togo, le 30 octobre 1998, l'Assemblée Nationale a voté à l'unanimité une loi interdisant les pratiques de MGF. Les sentences prévues vont de peines d'emprisonnement de deux mois à dix ans, à des amendes de 100 000 à un million de francs CFA. Toute personne qui aurait connaissance de telles pratiques dans son entourage et qui n'en informerait pas les autorités, est passible d'une peine de un mois à un an d'emprisonnement, et d'une amende de 20 000 à 500 000 francs CFA.

Yémen

La pratique a été interdite au Yémen en 2001.

L'éradication de l'excision : une lutte de longue haleine

La lutte contre l’excision fait partie des grands programmes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef. Cette dernière a même fait du 8 février 2006 la « Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines ».

De nombreux traités internationaux évoquent également l'interdiction de l'excision et des mutilations sexuelles féminines en général, il s’agit notamment :

de la convention internationale sur les droits de l’enfant (CIDE) ;

de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (CEDEF) ;

de la charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant ;

de la charte africaine sur les droits humains et ceux des populations ;

du protocole additionnel sur les droits des femmes dit protocole de Maputo.

En 2002, lors d’une Assemblée générale des Nations unies, la totalité des représentants se sont engagés à mettre fin aux mutilations sexuelles et à l’excision d’ici à 2010. Cette date est plutôt ambitieuse, malgré les récentes annonces (novembre 2005) faites en Afrique, où plusieurs exciseuses ont déposé leurs instruments (des lames et des couteaux, parfois rouillés).

Réparation chirurgicale

Le chirurgien et urologue français Pierre Foldes et l’urologue Jean-Antoine Robein ont progressivement mis au point depuis le début des années 1980 une technique de réparation complète du clitoris, qui permet d’abord de supprimer la douleur latente laissée par la cicatrice. Elle résout également les problèmes obstétriques et urologiques causés par l’excision. En France, environ 3 000 femmes ont bénéficié de cette opération sous anesthésie générale ; quatre autres chirurgiens, formés par Pierre Foldes, pratiquent cette opération en Égypte et au Sénégal. Cette technique est inscrite à la nomenclature des actes médicaux remboursés de la Sécurité sociale française depuis octobre 2004. De plus cette situation est unique au monde .

法法词典

excision nom commun - féminin ( excisions )

  • 1. médecine coupe ou ablation à l'aide d'un instrument tranchant

    l'excision d'un panaris

  • 2. religion ablation du clitoris

    les rites d'excision

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