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词典释义:
handicap
时间: 2023-06-24 12:28:49
专四
['ɑ̃dikap]

不利条件,防碍,障碍

词典释义
n.m.
1. (为使强弱竞赛选手胜机会均等, 对强者略加不利条件或让弱者略占优势的)让步赛, 让步赛的赛马
cheval qui rend 25 mètres dans un handicap 在一场让步赛中让25米的马

2. (让步赛开始时对强者施加的)不利条件
combler son handicap 赢回退让条件

3. 不利条件, 妨碍, 障碍
handicap mental [physique]精神 [生理] 缺陷
La maladie est un handicap pour cet élève.疾病对这个学生是一个不利条件。

常见用法
il ne parle pas anglais et c'est un lourd handicap他不会说英语是个极不利的条件
handicap mental智障

近义、反义、派生词
词:
désavantage,  surcharge,  gêne,  inconvénient,  infériorité,  infirmité,  incapacité,  invalidité,  impotence,  frein,  obstacle
词:
avance,  supériorité,  avantage
联想词
handicapé 加以退让条件的; autisme 我向思考, 孤独症; déficience 机能不全,功能减退; surdité 聋; souffrant 苦难; autiste 自闭症; surpoids 超过的重量; précarité 脆弱性; mental 精神的,智力的,心理的; traumatisme 创伤病症,外伤; mal-être 全身乏力;
当代法汉科技词典

handicap aérien 航空竞赛

短语搭配

combler son handicap赢回退让条件

Son âge est pour lui un sérieux handicap.他的年龄对他是一种严重的障碍。

discrimination fondée sur le handicap以残疾为由歧视

Une infirmité congénitale est toujours un handicap en société.先天性残疾永远是社交的一个障碍。

handicap mental精神 缺陷

handicap aérien航空竞赛

*handicap aérien航空竞赛

handicap mental智障

La maladie est un handicap pour cet élève.疾病对这个学生是一个不利条件。

cheval qui rend 25 mètres dans un handicap在一场让步赛中让25米的马

原声例句

C'est un véritable handicap quotidien qui peut entraîner de graves répercussions psychologiques nuisant à la vie socioprofessionnelle.

这是一个真正的日常障碍,可能导致严重的心理影响,影响社会职业生活。

[TCF法语知识测试 250 activités]

Elle sera aussi renforcée par un combat de chaque jour que nous continuerons de mener pour être aux côtés de celles et ceux qui sont en situation de handicap.

并将通过日常斗争得以加强,法国将继续支持与残疾人并肩作战。

[法国总统马克龙演讲]

C'est celle des plus fragiles, des personnes en situation de handicap dont la place dans la société n'est pas encore assez reconnue.

这是一群最脆弱的人——残疾人,他们在社会上的地位还没有得到充分的承认。

[法国总统马克龙演讲]

Je sais en particulier combien les personnes âgées, à domicile comme dans les maisons de retraite, combien les personnes en situation de handicap, ont souffert et souffrent encore de leur isolement et combien nous devons les accompagner dans la durée.

我知道在家里和养老院中的老年人、残疾人士遭受了怎样的痛苦,他们受到孤独的折磨,而我们必须长期陪伴他们。

[法国总统马克龙演讲]

Et le handicap ça sert à augmenter les possibles.

而且残疾人有助于增加可能性。

[TEDx法语演讲精选]

Le handicap ça sert à faire avancer la société.

他们可能会对社会的发展有用帮助。

[TEDx法语演讲精选]

Alors, je continue cette vie, assuré d'une seule chose : c'est que le seul handicap dont on ne se remet pas, c'est le manque d'amour.

所以,我继续这样的生活,肯定着一件事:我们的唯一恢复不过来的障碍,是不够多的爱。

[TEDx法语演讲精选]

La deuxième raison, c'est que ça sert à quoi le handicap ?

第二个原因,有障碍的人能干吗呢?

[TEDx法语演讲精选]

C'est celui qui doit inspirer notre politique de santé, notre politique en faveur de celles et ceux qui vivent en situation de handicap, notre politique d'hébergement pour les sans-abri, notre politique sociale aidant les plus démunis.

这个项目需要启发我们的卫生政策,我们有利于残疾人士的政策,我们针对无家可归者的住房政策,我们帮助贫困人口的社会政策。

[法国总统新年祝词集锦]

Nous aurons aussi cette année à prendre des décisions essentielles pour nos concitoyens en situation de handicap comme pour nos aînés en situation de dépendance.

今年,我们还将做出与我们的残疾同胞和我们的处于依赖状态的老年同胞相关的关键性决策。

[法国总统新年祝词集锦]

例句库

Cela est principalement un handicap si le coup n'a pas touché l'adversaire mais l'environnement, ou s'il y a plusieurs adversaires.

这主要是残疾,如果没有开枪击中对手,但环境,或如果有多个对手。

Je souhaite seulement l'entreprise est prête à travailler avec le public et de créer la grande cause de handicap.

,我公司愿与有志只士公创大业。

Et Katel qui s’est classée cinquième au programme « Q » et surtout première féminine peut remonter son handicap.

在本项目比赛中获得第五名的Katel,达到了至今女飞行员的最好水平

Tous les hommes valides furent enroles et envoyes au front, le fils fut épargné à cause de son handicap.

所有身体强壮的男人都被征兵,派往前线。老人的儿子由于有残疾没有去。

Sans chaque discipline, une lettre et un chiffre désignent les catégories. Plus le chiffre est bas, plus le handicap est important.

在每个项目下,用一个字母和一个数字一起标明类别。数字越小,残疾程度越高。

La maladie est un handicap pour cet élève.

疾病对这个学生是一个不利条件

Pour la mise en œuvre effective du droit à l'égalité et à la non-discrimination, il est nécessaire en premier lieu d'inclure dans la législation une garantie générale de l'égalité et de l'interdiction de la discrimination fondée sur le handicap, qui s'applique à tous les acteurs publics et privés opérant dans un pays donné.

对于有效落实平等和不歧视的权利,最必要的是在立法中纳入一项关于平等和禁止基于残疾进行歧视的普遍保障,这应适用于特定国家的一切公共和私营行为者。

Cette garantie s'étendra à toutes les formes de discrimination fondée sur le handicap et elle ne doit pas être limitée aux pratiques discriminatoires envers les personnes handicapées, ce qui signifie que les personnes non handicapées ont elles aussi droit à la protection prévue à l'article 5: on peut penser par exemple au cas d'un parent qui s'occupe d'un enfant handicapé et qui est victime de discrimination dans l'emploi à cause de la situation de cet enfant.

这类保障须扩及一切基于残疾的歧视,不得仅限于针对残疾人的歧视行为,从而非残疾人也享有第五条的保护:残疾儿童的父母因儿童的状况而遭受就业歧视,也许就属于这种情况。

Ces normes et directives devraient être très complètes et prendre en compte les diverses sortes de barrières auxquelles peuvent être confrontées les personnes présentant des handicaps divers.

这类标准和指导方针应当全面,涉及受到不同损伤的残疾人可能面临的不同类型障碍。

Action no 28: Faire en sorte, notamment pour ce qui est des États parties qui ont la responsabilité du plus grand nombre de victimes des mines et des organisations pertinentes, que les spécialistes de la santé, de la réadaptation, des services sociaux, de l'emploi, des droits des femmes et du handicap et les rescapés de l'explosion de mines puissent constamment participer et contribuer de manière effective à toutes les activités se rapportant à la Convention, notamment en favorisant l'inclusion de ces spécialistes dans les délégations de ces États et organisations.

确保继续通过吸收医疗、康复、社会服务、就业、性别和残疾者权利方面的专家和地雷受害者,为与《公约》有关的所有相关活动做出有效贡献,除其他外,鼓励将这类个人纳入各代表团,尤其是对为数最多的地雷受害者负责的缔约国代表团和相关组织代表团。

La loi sur l'assurance maladie a réduit les taux de prime d'assurance de 50 % pour les personnes atteintes de graves handicaps.

《医疗保险法》将严重残疾者的保险费降低了50%。

Elle énonce que «le respect du principe de l'égalité de traitement consiste à interdire toute discrimination fondée sur le sexe, la croyance religieuse, la race, l'origine nationale ou ethnique, le handicap, l'âge, l'orientation sexuelle, la situation matrimoniale ou familiale, la couleur de peau, la langue, les opinions d'ordre politique et autre, l'origine nationale ou sociale, le patrimoine ou toute autre situation».

该法规定,“遵守平等待遇原则包括禁止因性别、宗教信仰、种族、民族或族裔出身、残疾、年龄、性取向、婚姻或家庭状况、肤色、语言、政治观点或其他观点、民族或社会出身、财产或其他地位等原因的歧视”。

La deuxième révision de la loi contre la discrimination a introduit la notion de mesures compensatoires temporaires (action positive), que peuvent adopter les autorités de l'État pour mettre fin à des formes existantes de désavantages socioéconomiques et de discrimination liée à l'âge et au handicap, et garantir l'égalité des chances dans la pratique.

《禁止歧视法》的第二次修订引入了所谓的“临时补偿措施 (积极行动)”,国家机关可采纳该措施,以消除当前形式的社会和经济不利条件,以及基于年龄和残疾的歧视,并确保实践中机会平等。

Les personnes couvertes par cet instrument incluent des parents célibataires et les mères d'enfants qui souffrent de handicaps.

这一法律文书涉及的人员包括单亲父母和子女残疾的母亲。

Il est essentiel pour la mise en œuvre pleine et effective de la Convention que les définitions du handicap dans la législation nationale reflètent une conception du handicap considéré comme un phénomène social.

为了充分有效执行《公约》,国家立法中的残疾定义必须反映出是将残疾作为一种社会现象而理解。

Cela implique le rejet des définitions de nature médicale établies en fonction des types de handicaps, ou des définitions fondées sur la notion d'activités de la vie quotidienne, dans lesquelles l'incapacité d'entreprendre ces activités est liée au handicap.

这要求废除根据损伤类型所作的医学定义或者根据日常生活活动所作的定义,这两种定义将不能从事这类活动的能力与损伤联系起来。

En outre, la législation nationale sur le handicap doit protéger sans équivoque toutes les personnes handicapées, y compris celles qui présentent un handicap mental ou intellectuel.

另外,国家残疾立法必须明确保护所有残疾人,包括精神和智力残疾者。

Le paragraphe 2 de l'article 5 établit l'obligation pour les États parties d'interdire toutes les discriminations fondées sur le handicap.

第五条第二款规定各国有义务禁止一切基于残疾的歧视。

Les lois actuellement en vigueur dans de nombreux pays permettent de déclarer des personnes incapables sur la base de leur handicap mental, intellectuel ou sensoriel, et d'attribuer à un tuteur la capacité juridique d'agir en leur nom.

许多国家的现行法律允许根据人的精神、智力或感官损伤而进行禁限或宣布其无能力,并授权法律能力监护人代表他们。

Indépendamment de la question de savoir si l'existence d'un handicap est un motif direct ou indirect d'incapacité juridique, les législations de ce type sont incompatibles avec la reconnaissance de la capacité juridique des personnes handicapées consacrée au paragraphe 2 de l'article 12.

不论残疾是宣布无法律能力的直接还是间接理由,这类法律均违反第十二条第二款所规定的对残疾人法律能力的承认。

法语百科
Pictogrammes illustrant diverses formes de handicap.
Pictogrammes illustrant diverses formes de handicap.

Le terme handicap désigne la limitation des possibilités d'interaction d'un individu avec son environnement, menant à un stress et à des difficultés morales, intellectuelles, sociales et/ou physiques.

Le handicap est d'abord pensé comme relatif à une déficience provoquant une incapacité  permanente ou non  puis il est redéfini relativement à une inégalité de moyen, en intégrant l'idée que « des interventions destinées à lever les obstacles environnementaux et sociaux sont nécessaires ».

Le terme de « handicap » a ainsi acquis en plus du médicale une dimension sociale, et il renvoie aux difficultés de la personne dite « en situation de handicap » face à un environnement donné en termes d'accessibilité, d'expression, de compréhension ou d'appréhension. Le niveau de handicap, c'est-à-dire l'ampleur des limitations d'activité et de participation, est ainsi variables en fonction des contextes (sociétaux, humain, technique, juridique, etc...).

Le handicap affecte 80 millions de personnes en Europe et 650 millions dans le monde entier, voire un milliard de personnes selon le Rapport mondial sur le handicap de l'OMS et de la Banque mondiale. La prévalence du handicap est estimée à 15 % de la population mondiale, et dans 80% des cas il s'agirait de handicaps invisibles.

Définitions

Le handicap est aujourd'hui aussi défini relativement à un contexte et aux moyens de compensation. Par exemple un terrain accidenté crée plus de handicap d'accessibilité qu'une surface plane, ce qui peut aussi être compensé par des moyens adaptés (ici un fauteuil roulant conçu par MIT Mobility Lab).

Le rapport mondial sur le handicap de 2011 présente le handicap comme une notion « complexe, évolutive, multidimensionnelle et controversée ». En 2015 l'OMS la présente ainsi :

« Le handicap n’est pas simplement un problème de santé. Il s’agit d’un phénomène complexe qui découle de l’interaction entre les caractéristiques corporelles d’une personne et les caractéristiques de la société où elle vit. Pour surmonter les difficultés auxquelles les personnes handicapées sont confrontées, des interventions destinées à lever les obstacles environnementaux et sociaux sont nécessaires. »

Différentes acceptations ont été formulées en fonction de ce à quoi on relativise le handicap, donnant lieu à diverses théories pour définir le handicap.

Étymologie

Le substantif masculin handicap, attesté en 1827, a été emprunté à l'anglais handicap, probable contraction de hand in cap, signifiant littéralement « main dans le chapeau ». Dans le cadre d'un troc de biens entre deux personnes, il fallait rétablir une égalité de valeur entre ce qui était donné et ce qui était reçu : ainsi celui qui recevait un objet d'une valeur supérieure devait mettre dans un chapeau une somme d'argent pour rétablir l'équité. L'expression s'est progressivement transformée en mot puis appliquée au domaine sportif (courses de chevaux notamment) au XVIII siècle. En hippisme, un handicap correspondait à la volonté de donner autant de chances à tous les concurrents en imposant des difficultés supplémentaires aux meilleurs.

Évolution des théories sur le handicap

Stephen Hawking, chercheur et vulgarisateur de renommée mondiale, est atteint d'une sclérose latérale amyotrophique évolutive et utilise un synthétiseur vocal pour communiquer et diffuser ses connaissances. Le modèle médical présenterait ici le handicap physiologique d'une paralysie évolutive, tandis que le modèle environnemental tiendrait compte de l'époque, de la société et des moyens qui vont en accentuer ou en atténuer l'effet.

Au cours de la fin du XX siècle, la notion de handicap a changé de référentiel, s’appliquant d'abord à l'individu puis à son interaction sociale et plus généralement avec l'environnement.

Modèle médical et caritatif

Le handicap a longtemps été considéré comme un problème individuel, n’étant abordé que d’un point de vue médical ou caritatif.

En 1980, l'épidémiologiste Philip Wood définit ainsi une vision médicale du handicap pour le distinguer de la maladie. Il sera adoptée par l'Organisation mondiale de la santé. La difficulté ou l'incapacité désigné est alors relative à l'individu ou à son état de santé, physique ou psychique.

Modèle social et environnemental

Le modèle social du handicap est né de la critique des interprétations des modèles médicaux, au cours des années 1970, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Dès le milieu de années 1980 d'autres modèles ont pris corps à partir des travaux d’organisation internationale (ONU, OMS, BIT…), ne faisant plus référence ni à la déficience, ni à l'incapacité mais aux interactions entre une personne et son milieu. On trouve ainsi les définitions suivantes issue des règles pour l'égalisation des chances des personnes handicapées, à la suite du programme des Nations unies (1982-1993) :

« Le handicap est fonction des rapports des personnes handicapées avec leur environnement. Il surgit lorsque ces personnes rencontrent des obstacles culturels, matériels ou sociaux qui sont à la portée de leurs concitoyens. Le handicap réside donc dans la perte ou la limitation des possibilités de participer, sur un pied d'égalité avec les autres individus, à la vie de la communauté (1982). »

« par handicap, il faut entendre la perte ou la restriction des possibilités de participer à la vie de la collectivité à égalité avec les autres. On souligne ainsi les inadéquations du milieu physique et des nombreuses activités organisées, information, communication, éducation, qui ne donnent pas accès aux personnes handicapées à la vie de la société dans l'égalité (1993). »

Le rapport à la normalité est alors abandonné au profit d’une définition du handicap relative à ce qui fait obstacle à la vie communautaire ; ce qui rejoint l'idée de Canguilhem qu'une norme n’est jamais biologique, mais est le produit d'un rapport entre vivant à son milieu.

On comprend ainsi plutôt le handicap comme un « désavantage social dont la société est en partie responsable », et pour incarner ce changement l'expression « handicapé » est souvent délaissé au profit d'autres expressions comme « personne en situation de handicap » afin de distinguer la personne des « situations de handicap rencontrées dans sa vie ». Selon le professeur Claude Hamonet « on accentue la stigmatisation de la personne que l’on qualifie de « handicapée », comme si la responsabilité de ce qui se passe pour elle lui revenait. »

Politiques et législation

États partis à la Convention

États ayant signé, mais non ratifié la Convention

États non-signataires

À l’échelle internationale, la notion de handicap renvoie principalement à la définition de l'OMS citée plus haut, ainsi qu'au système de classification présenté plus bas, mais il existe également une convention relative aux droits des personnes handicapées qui engage au 5 novembre 2015 les 160 pays signataires (157 l'ont ratifié), et un protocole facultatif signé par 92 pays (ratifié par 88). (Page anglophone du protocole facultatif : Optional Protocol to the Convention on the Rights of Persons with Disabilities (en))

Les politiques sur le handicap dépendent néanmoins du système législatif de chaque État avec une prise en compte au sens moderne qui commence à la fin XX siècle.

En France

En France, la loi handicap du 11 février 2005 définit légalement le handicap comme suit : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »

Des étapes législatives ont précédé cette loi, depuis la création de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC) jusqu'aux lois sur le handicap, notamment :

1975 (30 juin) : Une loi fait de l'intégration des personnes handicapée une obligation nationale, ce qui remplace l'ancienne conception basée sur la perception de pension de groupe spécifique (accidentés de travail et invalides de guerre).

1987 (10 juillet) : Loi sur 3 principes , la non-discrimination, le droit aux aides et services spéciaux, et l'intégration par l'emploi avec l'instauration de quotas.

1990 : introduction du délit de discrimination.

Catégories de handicap

Classification internationale

Créée en 1980, la classification internationale des handicaps (CIH) s'appuie à l'origine sur les travaux du D Philip Wood, épidémiologiste de l'Université de Manchester qui analyse le handicap en trois points : la déficience, l'incapacité, et le désavantage social ou handicap proprement dit.

Cette classification est révisée en 2001 et renommée Classification internationale du Fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF). Adoptée par 200 pays, cette nouvelle classification distingue quatre notions :

fonction organique (fonction mentale, sensorielle, digestive, etc.), c'est-à-dire le domaine de fonctionnement corporel ;

structure anatomique (structure du système nerveux, structure liée au mouvement…) qui situe l'organisation physique en jeu ;

activité et participation (activité de communication, de mobilité…) qui identifie les fonctionnements concernés ;

facteurs environnementaux (produit et système technique, soutien et relation…) qui relie aux facteurs extérieurs potentiellement handicapants

Typologies médicale du handicap

Ces trois typologies de handicap ne sont pas adoptées par les organismes internationaux mais on peut distinguer:

le handicap physique recouvre l’ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité ;

le handicap sensoriel regroupe les difficultés liées aux organes sensoriels ;

le handicap mental ou intellectuel : c’est une difficulté à comprendre et une limitation dans la rapidité des fonctions mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances et de la cognition.

Certaines législations font la distinction entre handicap mental, handicap psychique, et handicap cognitif. L’OMS pour sa part, emploie le terme de « retard mental » pour le handicap mental.

En sus, il faut ajouter la spécificité des personnes polyhandicapées, c'est-à-dire celles qui conjuguent plusieurs handicaps.

Classification en fonction de la date de survenue

En fonction de la date de survenue du handicap :

le handicap d'origine prénatale (chromosomique ou génétique), les embryofœtopathies infectieuses de survenue précoce (20 à 35 %) ;

le handicap de l’enfant d'origine périnatale entre 22 semaines d’aménorrhée et huit jours post-nataux (30 à 60 %) ;

le handicap d'origine post-natale (infectieuse, tumorale ou traumatique) (5 à 10 %)

Prénatale

génétique ;

chromosomique ;

embryofœtopathies (cytomégalovirus, toxoplasmose, rubéole, herpès…) ;

anomalie cérébrale : hydrocéphalie, microcéphalie…

anomalie congénitale multiple avec ou sans retard mental ;

hémorragie et accidents vasculaires cérébraux anténataux ;

si supérieure à 34 semaines d'aménorrhée : imagerie cérébrale anormale (leucomalacie péri-ventriculaire…) et absence d’événement péri/néonatal.

Péri ou néonatale

À 34 semaines d'aménorrhée et moins:

Vraisemblable

hémorragie de grade III ou IV d’origine péri/néonatale identifiée ;

œdème/souffrance cérébrale lié à un choc ou souffrance néonatale (insuffisance viscérale et réanimation) ;

bactériémie et infection du système nerveux centrale d’origine péri/néonatale identifiée ;

imagerie cérébrale initiale normale puis apparition des images (leucomalacie péri-ventriculaire et/ou hémorragie intra-ventriculaire) qui ne répondent pas aux critères anténatals

Probable

Apgar bas inférieur 3 à 5 minutes ou 5 à 10 minutes, ou pH inférieur 6,9 ;

ventilation assistée de plus de 7 jours ou pneumothorax.

Après 34 semaines d'aménorrhée:

hémorragie ou AVC d’origine péri/néonatale identifiée ;

œdème/souffrance cérébrale lié à un choc ou souffrance néonatale : insuffisance viscérale et réanimation ;

bactériémie et infection du système nerveux centrale d’origine péri/néonatale identifiée ;

encéphalopathie hypoxique ischémique (Apgar inférieur à 5 à 1 ou 5 minutes, réanimation/ventilation, convulsions avant le troisième jour).

Causes

Déficiences

Une déficience est une « perte de substance ou altération définitive ou provisoire, d'une structure ou fonction psychologique, physiologique ou anatomique. » Ce terme dans la traduction française est plus global que celui de trouble, qui n'inclut pas de perte de substance.

Les déficiences sont des problèmes du corps, des écarts par rapport à la situation normale. Les lésions des structures anatomiques et les limitations des fonctions organiques et psychiques sont diagnostiquées. Elle peut être la conséquence (le symptôme) d'une maladie, mais n'est pas la maladie elle-même. Par exemple, une perte de l'audition peut être la conséquence d'une pathologie (otite, encéphalites, oreillons), d'un traumatisme, d'une anomalie génétique ou du vieillissement.

Une dimension subjective, « c’est-à-dire de ce que ressent la personne qui vit des situations de handicap » est ajouté aux trois autres qui sont « la modification du corps », « la limitation fonctionnelle », et « aux obstacles dans les situations de vie ».

Si les déficiences ont toujours une cause organique ou psychique, elles recouvrent un domaine plus vaste que la notion de trouble ou de maladie, donc une déficience ne doit pas nécessairement être considérée comme une maladie ; elle peut notamment résulter d'un traumatisme d'origine externe (accident, agression, blessure de guerre...).

Limitations d’activités

Le domaine du handicap renvoie aux maladies, aux blessures mais aussi aux troubles psychiques, aux anomalies congénitales ou génétiques, voire aux effets de l'âge, de la grossesse, du mode de vie (alcool, surpoids), qui peuvent entraîner des déficiences ou se surajouter aux effets d'une déficience. Par exemple l'impact d'une déficience motrice sur les possibilités de déplacement pourra être aggravé par une surcharge pondérale.

Environnement

L'environnement ou les facteurs contextuels ont un impact considérable sur le handicap. Ils désignent tous les aspects du monde dans lequel évolue un individu et qui ont une influence sur les situations de vie auxquelles la personne handicapée est confronté. Les facteurs contextuels, tels que l'accès au soin (les aides techniques et prothèses), l’accessibilité des bâtiments et des organisations, la législation en vigueur. C'est également l'attitude des institutions et de l'ensemble de la société sur les déficiences de l'individu.

Politiques sociales

Intégration et inclusion

L'intégration des personnes en situation de handicap renvoie à l'accessibilité de leur environnement : le logement, l'accès aux lieux publics et les transports.

L'intégration scolaire peut impliquer un accompagnement adapté mobilisant un auxiliaire de vie scolaire, et l'intégration dans la vie professionnelle (centre de réadaptation, emploi réservé, travail protégé en entreprise adaptée en Établissement ou service d'aide par le travail) implique diverses structures (en France, MDPH, AGEFIPH, et associations spécifiques à chaque handicap).

En Suisse, l’inclusion scolaire des enfants ayant une déficience s’inscrit dans le vaste chantier de la réforme des politiques d’accompagnement des personnes en situation de handicap, politiques qui ont fait de l’intégration leur cheval de bataille. Une étude menée en Suisse romande relève deux sortes de défis auxquelles les familles d’enfant ayant une déficience doivent faire face : la « jeunesse » des dispositifs d’évaluation et d’orientation scolaire, et les lacunes en termes de soutien à l’organisation de la vie quotidienne (milieux ordinaires pas encore suffisamment préparés à accueillir des enfants en situation de handicap, ressources externes indispensables à l’inclusion scolaire encore lacunaires dans beaucoup de régions).

Accompagnement

L'indépendance n'est pas uniquement fonctionnelle, elle implique également d'avoir la capacité à exprimer des choix de vie. (On peut rappeler que la vraie liberté pour Kant est l'expression de ses choix dans un monde rempli de contraintes). Accompagner la personne, ce n'est pas vouloir pour elle mais lui permettre d'exprimer librement ses choix personnels. Si la véritable autonomie est la capacité à exprimer ses choix, l'individu handicapé peut être citoyen libre tout en ayant une autonomie fonctionnelle limitée, cette incapacité fonctionnelle pouvant être compensée par un accompagnement et des aides humaines et techniques. Cette manière de voir est une nouvelle vision éthique de l'accompagnement. De ce fait, l'accompagnement de la personne en situation de handicap n'a rien de systématique. La plupart des personnes handicapées sont autonomes, mais certaines d'entre elles ne peuvent vivre sans aide humaine ou technique.

L'accompagnement peut être une aide partielle ou totale, humaine et technique, pour accomplir des actes élémentaires de la vie quotidienne, la personne gardant une entière liberté de choix : une aide constante due aux difficultés fonctionnelles ou cognitives ; une aide dans la gestion de ses revenus et de son patrimoine liée à des difficultés de discernement du jugement . La personne handicapée peut avoir une incapacité juridique (tutelle, curatelle, sauvegarde de justice) tout en exprimant personnellement une autonomie dans ses choix de vie, comme vivre dans un logement personnel et être sous le régime de l'incapacité juridique . Le rôle du tuteur est alors de respecter les choix de la personne tout en la protégeant sur le plan financier.

Lorsque la personne handicapée a toutes capacités de jugement, elle tend de plus en plus à être l'organisateur de son accompagnement, en devenant l'employeur de ses accompagnateurs (appelés plus fréquemment auxiliaires de vie). En France, les conseils généraux attribuent à cette fin une allocation mensuelle sur décision de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui siège à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) . Ainsi que l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) pour personnes âgées dépendantes à domicile. Cette vision de l'autonomie s'oppose à celle d'une grande dépendance, classiquement prise en charge en établissement spécialisé. Cette évolution rejoint celle de la désinstitutionnalisation. Il s'agit de s'orienter vers des prestations personnalisées, ceci de deux manières qui ne sont pas incompatibles : le maintien à domicile et le séjour ou la domiciliation en établissement adapté. L'incapacité juridique n'est ainsi plus liée au type de domicile mais à l'altération du jugement. La personne peut être domiciliée en institution et avoir toute sa capacité juridique.

Aides et hébergements

C'est la solution la plus classique des établissements sociaux et médico-sociaux pour les adultes lourdement handicapés: cérébrolésés ¬ handicapés mentaux ¬ polyhandicapés. Ces établissements participent au service public de l'action sociale et médico-sociale et contribuent à la mise en œuvre de la politique de santé publique (en France définie par la loi n 2004-806 du 9 août 2004).

En France, les EHPAD et les USLD accueillent des personnes très lourdement handicapées de 60 ans ou + souvent grabataires ou atteints de démences (DTA, AVC, syndrome de Korsakoff, VIH…) ou de maladies mentales sévères mais stabilisées ou cérébrolésées orientées dans ces services par les SSR des hôpitaux et les MDPH. Dans ces établissements, la prise en charge est régentée par la loi 2002-2. Néanmoins elle reste encore parfois de type hospitalier (approche sociale et éducative souvent trop absente). Ces établissements peuvent être gérés par des associations, des entreprises, des établissements médico-sociaux publics autonomes, des hôpitaux (sous forme de budget annexe), ou encore par des collectivités locales (le plus souvent les communes ou les départements).

Les différences entre établissements médico-sociaux sont liées aux modes de financement différent suivant la sévérité du handicap. Historiquement, elles accueillent des personnes souffrant de pathologies chroniques qui ne sont plus pris en charge à l'hôpital psychiatrique du fait de la mise en place des secteurs et de l'orientation du soin en ambulatoire et vers la prise en charge des situations de crise. Cette orientation a conduit à la suppression de milliers de lits, donc à un glissement de la prise en charge des oligophrènes vers le médico-social. Par exemple une association comme l'Anais est passée d'un seul établissement plus de 77 entre 1960 et actuellement. Cette association accueille plus de 3200 personnes. Ce n'est pas la seule association à avoir eu un tel développement. Dans le même temps le CHI de Clermont qui accueillait, en 1956, 3 892 malades hospitalisés, en accueille aujourd'hui 1 051 en hospitalisation complète. Tous les hôpitaux psychiatriques en France ont vécu cette orientation.

En France, ces structures ont parfois mauvaise presse : la prise en charge des déficients mentaux n'est pas valorisée, le nursing est considéré comme moins intéressant que le travail d'insertion, de ce fait le personnel AMP est moins qualifiés que les éducateurs spécialisés, alors que le travail de nursing des AMP est très important pour une prise en charge de qualité. Comme dans les HP du XIX siècle, la relégation à la campagne ou dans le Massif central reste une orientation largement pratiquée, elle a pour effet l'éloignement psycho-affectif du milieu familial et une socialisation uniquement limitée au milieu rural alors que la majorité de ces personnes sont en fait originaires du milieu urbain. La décentralisation n'a pas complètement modifié cet état de fait. Les conseils généraux des zones plus urbaines préférant le financement dans un département éloigné à la création d'une structure nouvelle.

Ce qui révèle l'absence de la liberté de choix du domicile pour les personnes atteintes de handicap sévère : le mode de vie collectif qui y est imposé de facto heurte l'aspiration contemporaine à l'individualisme. Il rappelle le temps de l'orphelinat ou de l'asile. Dans ce milieu, la personne handicapée se trouve vivre avec parfois uniquement d'autres personnes handicapées, ce qui n'est pas favorable au développement de la personne atteinte de retard mental ou psychique. L'institution a tendance y compris pour des raisons économiques à prendre en charge toutes les dimensions de la vie quotidienne, levers, loisirs, repas, entretien du linge, gestion de l'argent de poche et soins médicaux. L'absence d'autonomie est considérée même par les professionnel comme co-substantielle de la personne « handicapée ». Dans ces conditions, devenir autonome dans une institution qui vous prend complètement en charge est un oxymore. La vie affective et sexuelle n'est favorisée d'une manière générale pour toute personne atteinte de handicap sévère et tout particulièrement pour celles vivant en institution. Parfois, la "découverte" de maltraitance jette l'opprobre sur ces « institutions ». La personne handicapée est confrontée au savoir des professionnels au contenu de son dossier, bref à une équipe « sachant » ce qui est bien pour le jeune ou le résidant, qui de fait là n'écoute pas ce que dit ou souhaite l'usager. De ce fait elle se disqualifie pour être l'organisatrice de l'accompagnement de la personne handicapée. Ces établissements ne sont pas pour autant en perte de vitesse, car des places nouvelles sont programmées. En revanche ils doivent évoluer sur les prestations qu'ils offrent. Il leur faut adopter une approche client et mettre en place une démarche qualité. Il leur appartient également de mettre en place des solutions souples d'accueil temporaire ou de journée. Ces exigences à tendance consumériste et entrepreneuriale choquent a priori un nombre important des travailleurs qui y exercent ; elles conditionnent pourtant l'avenir de ces établissements. La majorité sont associatifs à but non lucratif. Beaucoup sont gérés par des associations de parents ou des associations d'origine caritatives et philanthropiques. Certains sont gérés par des mutuelles ou les UGECAM de la sécurité sociale. Certaines structures sont tournées vers le travail adapté. Par exemple en France les établissements et services d'aide par le travail (ESAT), (ex CAT, centres d'aide par le travail) sont des structures médico-sociales qui équilibrent la production et l'accompagnement social des travailleurs handicapés.

Aux ESAT françaises sont souvent adossés des foyers d'hébergement qui logent des adultes avec un accompagnement psycho-éducatif. Les personnes qui ne sont pas aptes à travailler, peuvent être accueillies dans un foyer de vie (parfois appelé « foyer occupationnel »). Les personnes atteintes de handicaps très graves peuvent être accueillies en maison d'accueil spécialisée, réservée aux personnes polyhandicapées, autistes, maladies mentales sévères, cérébro-lésés. Leur financement relève de l'Assurance Maladie. Les établissements les plus dynamiques recherchent une adaptation constante de leur approches éducatives pour mieux favoriser le développement et l'autonomisation, Snoezelen, l'éducation conductive. Cette dynamique est très importante pour les établissements pour enfants polyhandicapés. Le foyer d'accueil médicalisé (FAM) est une structure assez analogue à la maison d'accueil spécialisée (MAS), mais son rôle est moins cadré, le financement relève d'une convention Conseil général – Assurance maladie.

Maintien à domicile en France

Le maintien à domicile des personnes handicapées implique la création de services divers leur permettant de vivre en milieu ordinaire malgré le handicap. Il convient tout d'abord d'insister sur le rôle essentiel joué par le corps médical et paramédical, libéral ou hospitalier. Pour certains handicaps, cet accompagnement peut suffire. Pour les très jeunes enfants, il s'agit d'abord d'un soutien apporté par la protection maternelle et infantile (PMI) et les centres d'action médico-sociale précoce (CAMSP). Pour les enfants, cette mission est partagée avec l'Éducation nationale : Classe pour l'inclusion scolaire (CLIS), Unité localisée pour l'inclusion scolaire (ULIS), institut médico-éducatif (IME), institut médico-professionnel (IMPro), Service d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD)), et, dans certains cas, avec les services de pédopsychiatrie (Centre médico-psychologique (CMP), centre médico-psycho-pédagogique (CMPP). Pour les adultes, d'autres services existent, comme les sites pour la vie autonome (SVA), désormais le plus souvent intégrés dans la Maison départementale des personnes handicapées), les services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD), les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), les services d'accompagnement à la vie sociale (SAVS), les services polyvalents d'aide et de soins à domicile (SPASAD), les services d'accompagnement médico-social pour adulte handicapé (SAMSAH). Il faut aussi noter la réponse importante que peut constituer l'accueil familial.

Le coût annuel du maintien à domicile d'une personne âgée dépendante est 2,8 fois inférieur au placement en établissement.

Bientraitance et éthique

Du fait de toutes ces difficultés ces institutions doivent se rénover. L'approche éthique de l'accompagnement se résume en trois principes :

ne pas vouloir pour l'autre, respecter sa liberté de choix ;

faire de l'usager et de sa famille les partenaires de son projet ;

évaluer la qualité de mon intervention personnelle en tant qu'accompagnateur (Éthique de la responsabilité), tracer par écrit mon intervention personnelle de manière à permettre son évaluation.

Toutes choses contraires à la culture du socio-éducatif : Il est bien plus facile au quotidien et économiquement à court terme (financement des ESSMS sur enveloppes fermées) de faire et de choisir à la place de la personne. Les familles ont souvent mauvaise réputation (familles à problèmes, mères envahissantes, œdipe irrésolu…) La supervision d'orientation analytique et l'analyse institutionnelle largement pratiquées en favorisant l'expression et la circulation de la parole comme symptôme du fonctionnement institutionnel a beaucoup de mal à entrer dans le cadre formel de l'écrit tracé de l'évaluation, chose qui est beaucoup plus simple pour les approches d'inspiration béhavioriste.

La loi n 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale a institué des réformes susceptibles d'améliorer le fonctionnement de ces institutions : projet d'établissement, conseil de la vie sociale, contrat de séjour, charte des droits et libertés de la personne accueillie, autoévaluation, évaluation externe, livret d'accueil.

Des programmes systématiques d'inspection sont actuellement mis en œuvre par les DTARS (Délégations Territoriales des Agences Régionales de Santé, ex DDASS). L'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux ANESM est chargé de la dimension qualitative dans le cadre de ces inspections. Elle élabore des référentiels de recommandations spécifiques aux publics accueillis qui s'imposent aux équipements. La bientraitance et l'éthique sont au centre de la démarche qualité. De ce fait le conventionnement dépend à la fois d'un contrôle financier et d'un contrôle de la qualité de la prise en charge. Le médico-social doit s'orienter pour prendre soin vers l'éthique de la sollicitude (ou Caring), philosophie dans laquelle vouloir pour l'autre, ce qui est bien pour lui est le réduire à la dimension d'être un objet de soin. S'il est un objet, il n'est pas un acteur de sa prise en charge. Cette problématique est au centre de l’éthique du travail social, de la rénovation de ces équipements, du projet individuel de la personne.

Politiques médicales et technologiques

Exemple d'exosquelette qui pourrait permettre aux personnes paraplégiques de mieux se déplacer.

De nombreuses avancées de la science ont permis de surmonter ou réduire un handicap. La médecine et la technologie permettent de nos jours de pallier un grand nombre de déficientes. Ainsi, les premiers exemples enregistrés de l'utilisation d'une prothèse date dès l'Antiquité. Le premier exemple de fauteuil roulant ou d'une audioprothèse date du XVII siècle.

Photo de synthèse montrant une audioprothèse miniaturisée dans le conduit auditif.

Le progrès des technologies de l’information et de la communication a aussi été étendu dans le domaine de la compensation du handicap. Comme l'ordinateur personnel et le téléphone sont devenus plus omniprésentes, diverses organisations ont développé des logiciels et du matériel (SMS, Jaws et Orca, logiciels pour déficients visuels, etc.) pour rendre les objets électriques plus accessibles pour les personnes handicapées. L’augmentation de puissance des processeurs et leur miniaturisation (des prothèses auditives par exemple) viennent bouleverser la portée et la nature des outils de lutte contre la déficiente. Le World Wide Web Consortium a reconnu la nécessité de normes internationales pour l'accessibilité du Web pour les personnes handicapées et créé la Web Accessibility Initiative (WAI).

Sociologie du handicap

Le terme handicap est employé pour la première fois en 1967 dans le Rapport Bloch-Lainé. Historiquement, les termes précédemment utilisés pour désigner le handicap physique (Infirme, Cagot), et pour le handicap mental (crétin, idiot, imbécile, débile, fou), sont regroupés sous le terme générique médical d'« oligophrénie », terme qui regroupe différents types de handicap aujourd'hui définis par les différentes nomenclatures DSM-IV et CIM-10.

Termes anciens

Infirme : le mot infirmerie est d'origine clunisienne : dans certaines abbayes d'hommes, nom d'un office claustral dont le revenu est destiné à l'entretien des religieux malades. Il était dû tant de blé de rente à l'infirmerie de telle abbaye (provençal : efermier, enfermer ; espagnol : enfermero ; italien : infermiere). Dérivé du verbe latin firmare rendre ferme, solide ; les termes « fermer » et « infirmerie » ont la même origine, en vieux français enfermerie et en occitan Enfermer.

Prieur de l'infirmerie, dignitaire de l'ordre de Malte, présidant les douze prêtres chargés du spirituel dans l'intérieur de l'hôpital.

Infirmière, infirmerie : jusqu'à la professionnalisation des soignantes début du XX siècle, l'infirmière étant une sœur de charité, Les infirmeries dans les communes (Dispensaires), sont des maisons de charité jusqu'au XVIII siècle. Les maisons de charité sont supprimées à la Révolution par la confiscation des biens nationaux. L'infirmerie jusqu'au XVIII siècle est le lieu où l’on traite les faibles (indigents, vieillards, malades), mais aussi un lieu où l’on enferme.

Tableau synthétique de la vision historique et sociale du handicap

Étiologie Traitement social Prise en charge, soins Lépreux Cagots (infirmité) Crétins Antiquité, Moyen Âge Malédiction divine, impureté Exclusion, Ostracisme, Meurtre à la naissance des mal formés Absence ou par les autres malades (pairs) Maladie sans infirmité Antiquité romaine (Galien) Moyen Âge médicale et divine au domicile familial, épreuve divine objet de soins, aidant : (travail des femmes) Médecin au chevet. Époque moderne physiologique ou psychique Sécurité sociale, travail social Domicile ou hospitalière, Professions de santé, objet de soins, rééducation, éducation à la santé Infirmité, Imbécillité, Débilité Du XVII au XIX siècle Fatalité divine car le soin n'est pas efficace Enferment, réhabilitation par le travail Abandon au tour Hospice, Hôpital Général, ou Psychiatrique, sœurs de Charité Maladie Mentale, Déficience mentale Époque moderne jusqu'aux années 1950 Tare héréditaire Enferment, Eugénisme, réhabilitation par le travail Hôpital Psychiatrique, Stérilisation, Professions de santé et religieuses Handicap Époque actuelle origine physiologique Prise charge sociale et juridique et du manque, Compensation financière AAH, Protection juridique Curatelle Tutelle, CAT, Emploi réservé, travail social Établissement spécialisé, Domicile pour les handicaps les moins lourds, objet de soin, rééducation, éducation à la santé, Professions de santé Handicap & Maladie Mentale Allemagne 2° guerre mondiale Tare héréditaire, impureté de la race Eugénisme, Darwinisme social Euthanasie de masse Maladie Mentale France 2 guerre mondiale Tare héréditaire, Eugénisme, Darwinisme social Mort par abandon des soins (40 000 morts) Handicap & Maladie mentale Époque actuelle, post-moderne Le handicap la maladie vécu communautaire, origine bio-psycho-sociale Accès à la citoyenneté, Droit à la différence, Travail communautaire, intégration sociale et scolaire, Empowerment, Autosupport, Prévention par les pairs, personne handicapé et sa famille partenaire du soin, Professions de santé.

loi de 1898 sur les accidents du travail

1919 création de l'ONAC

Ordonnances de 1945 sur la sécurité sociale

loi Cordonnier de 1949 sur l'assistance aux infirmes

loi de 1957 sur le reclassement professionnel

C'est la loi de 1975 qui unifie le cadre légal de la prise en charge du handicap importance de la prévention et du dépistage des handicaps ; obligation éducative pour les enfants et adolescents handicapés ; accès des personnes handicapées aux institutions ouvertes à l'ensemble de la population et maintien chaque fois que possible dans un cadre ordinaire de travail et de vie.

importance de la prévention et du dépistage des handicaps ;

obligation éducative pour les enfants et adolescents handicapés ;

accès des personnes handicapées aux institutions ouvertes à l'ensemble de la population et maintien chaque fois que possible dans un cadre ordinaire de travail et de vie.

La loi handicap de 2005 complète et élargit la prise en charge au secteur ordinaire (intégration scolaire)

Démographie et prévalence

Estimation mondiale

Il y a quelque 650 millions de personnes handicapées dans le monde selon le Rapport mondial sur le handicap de l'OMS et de la Banque mondiale. Si on y ajoute les familles élargies, ce sont 2 milliards de personnes qui sont concernées.

En 2004, l'Organisation mondiale de la Santé a estimé pour une population mondiale de 6,5 milliards de personnes, près de 100 millions de personnes sont gravement handicapées.

Les personnes handicapées représentent 20 % des personnes les plus pauvres, dans les pays les plus pauvres ; 98 % des enfants handicapés ne fréquentent pas l’école, 30 % des enfants des rues sont des enfants handicapés. Il y a un large consensus parmi les experts dans le domaine que le handicap est plus fréquent dans les pays en voie développement que dans les pays développés. Le lien entre handicap et pauvreté fait partie d'un « cercle vicieux » dans lequel ces constructions se renforcent mutuellement.

Handicap lié aux conflits armés

Près de huit millions d'hommes en Europe de retour de la Première Guerre mondiale ont été handicapés de façon permanente par une blessure ou une maladie.

En 1919, le ministère des anciens combattants met en place l'ONAC, chargé de trois missions : la reconnaissance du statut de grand invalide de guerre - Le barème d'évaluation des handicaps subis par les victimes de guerre, qui détermine le montant de la pension d'invalidité. La loterie nationale a été mise en place pour financer l'action sociale de l'ONAC, au bénéfice des gueules cassées ; du statut de pupille de la Nation et de veuve de guerre, et du statut d'ancien combattant. L'ONAC gère des maisons de retraite et possède des conventions avec des EHPAD publics ainsi que des centres de réadaptation professionnelle ouverts aux invalides civils, elle a des conventions avec des centres de l'ADAPT ou des Ugecam de la sécurité sociale pour la réadaptation. Par la suite au XX siècle, ce sont principalement les invalides de guerre qui sont concernés, l'ONAC les prenant en charge sur la base d'un barème d'évaluation proposé par le ministère des Anciens Combattants.

Handicap lié à l'activité professionnelle

La loi de 1898 sur les accidents du travail met à la charge de l'employeur une assurance permettant le versement d'une indemnisation au titre des infirmités acquises dans le cadre du travail (Accident du travail et maladie professionnelle).

Le barème de l'ONAC a été utilisé comme référence pour l'évaluation du niveau d'invalidité par la Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail. Le reclassement professionnel est défini par la loi du 23 novembre 1957 du code de la sécurité sociale dans laquelle apparaît le terme de travailleur handicapé. Actuellement, la préoccupation en matière de sécurité au travail concerne les maladies professionnelles liées aux gestes et postures répétitives et les troubles musculosquelettiques qui en résultent.

Conditions sociales

Les personnes handicapées encourent davantage de risques d’être victimes de violences et de viols et elles ont moins de chance d’obtenir une intervention de la police, une protection juridique ou des soins préventifs.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le chômage des personnes en situation de handicap atteint 80 % pour cent dans de nombreux pays. Deux tiers des chômeurs handicapés assuraient qu’ils aimeraient travailler mais n’arrivaient pas à trouver un emploi. Les personnes en situation de handicap sont également et souvent confinées dans des emplois peu qualifiés, mal payés, avec peu ou pas du tout de protection sociale et juridique.

Empowerment des personnes en situation de handicap

L'empowerment désigne la prise en charge de la personne handicapée par elle-même pour accéder à l'autonomie. Dans cette perspective, les sourds et les aveugles sont déjà organisés comme des groupes communautaires et culturels différents des entendants ou des voyants.

La politique d'action sociale en direction des personnes atteintes de handicap en France émane de trois acteurs principaux : le politique (État et Départements), les professionnels du secteur médico-social, Les familles. Les personnes avec un handicap ont de grandes difficultés pour faire reconnaître leur différence en termes de communauté et de culture. En santé communautaire, la prévention par les pairs (l'OMS et l'Union européenne qui viennent de mettre en place un programme de recherche action sur la fonction des pairs en santé communautaire) en reste à la prévention organisée avec la participation d'anciens  malades mentaux, anciens buveurs  être ancien… ce n'est pas être malade mental, ou buveur, c'est avoir intégré ou réintégré le groupe dominant de ceux qui n'ont pas de problème mental ou qui sont abstinents (ou buveurs modérés) qui importe.

Les personnes en situation de handicap se revendiquent comme des personnes comme les autres, c'est-à-dire comme des personnes ayant des droits identiques à n'importe quelle personne valide ou non. Comme le mot « empowerment » l'indique la lutte pour des droits civiques identiques à ceux des valides est originaire des États-Unis, Mouvement pour la Vie Autonome (Independent Living Movement). Pour ILM la vie autonome (Independent Living) est :

« La Vie Autonome est une philosophie et un mouvement de personnes handicapées qui luttent pour l'égalisation des droits et des chances, le respect de soi - la dignité - et l'autodétermination. La Vie Autonome ne veut pas dire que les personnes handicapées n'ont besoin de personne, qu'elles veulent tout faire par elles-mêmes, ni qu'elles veulent vivre dans la solitude. La Vie Autonome veut dire que les personnes handicapées veulent le même contrôle et les mêmes choix dans la vie quotidienne que leurs homologues valides pour qui tout cela est naturel. Ceci inclut la possibilité de grandir dans leur famille, d'aller à l'école de leur quartier, d'utiliser les bus ordinaires, d'être employé selon leur formation et leurs capacités, de pouvoir accéder, à égalité de droits, aux mêmes services et organismes de la vie sociale que les personnes valides, aux mêmes activités culturelles et aux mêmes loisirs. Surtout, comme n'importe qui d'autre, les personnes handicapées doivent pouvoir penser et parler pour et par elles-mêmes et être responsables de leur vie. […] »

Cette vision de l'autonomie nous renvoie à la philosophie kantienne, à l'autonomie et à la liberté. (cf. Fondements de la métaphysique des mœurs et Critique de la raison pratique). Qu'est que la liberté pour Kant ? C'est la capacité à poser et à respecter par soi-même des règles qu'en droit, l'on pourrait ériger en norme universelle. Il n'y a paradoxalement de liberté que dans la soumission aux contraintes qui sont celles que se pose tout être raisonnable : égards pour la dignité d'autrui et pour la sienne propre. (cf. impératif catégorique, dans ses trois formulations, dans les Fondements de la métaphysique des mœurs). Être autonome c'est faire des choix. Si on a besoin d'une aide technique ou humaine pour s'habiller, se déplacer… un matériel ou un auxiliaire de vie peuvent nous y aider. Ce n'est donc pas l'autonomie telle qu'elle est définie par les nombreuses grilles d'autonomie que fabriquent les professionnels des institutions (exemple : la grille GIR du degré de dépendance des personnes âgées pour obtenir l'Allocation personnalisée d'autonomie).

Un autre aspect de ILM c'est l'auto-support (ou accompagnement par les pairs):

« Les personnes handicapées ont forgé une identité de groupe. Nous partageons une histoire commune d'oppression et un lien commun d'engagement à la résistance. Nous produisons de l'art, de la musique, de la littérature, et d'autres expressions de nos vies, de notre culture, tirée de notre expérience du handicap. Surtout, nous sommes fiers de nous-mêmes en tant que personnes handicapées. Nous revendiquons avec fierté nos handicaps en tant que partie de notre identité. »

Cette vision de l'accompagnement vient des associations de malades atteints par le VIH. En France AIDES et ACT UP. Dans la cadre des programmes de réduction des risques mis en place par la MILT. L'auto-support étant un terme utilisé par la Hollande pour parler des associations d’usagers de drogue (syndicat de Junkies) En France Asud est représentatif de cet type d'association.

Pour les personnes atteintes d'autisme les mouvements sont également d’origine américaine Mouvements pour les droits de la personne autiste

En France après mai 68 dans le même mouvement sociétal que toute l'extrême gauche, les « mouvements de lutte contre l'assistance » dont les deux principaux représentants étaient le MDH (Mouvement de défense des handicapés), et le CLH (Comité de lutte des handicapés). Le CLH est né sur l'initiative de militants d'extrême gauche qui se sont séparés du Front libertaire pour former ce comité de lutte. Le MDH était à l'initiative de la contestation par des personnes handicapées de la loi Weil de 1975, estimant :

La loi, en donnant la part belle à l'assistance, ne faisait pas des personnes atteintes de handicap des citoyens à part entière.

La place des personnes handicapés elles-mêmes dans les COTOREP était inexistante.

Le MDH a édité durant plusieurs années un journal, L'exclu, un autre, les Handicapés méchants.

Leur position radicale, les a rendu inaudibles par les familles et les professionnels. Toutefois leur questionnement reste entier, et revient au travers de l'empowerment. La mise ne place des conseils de vie sociale (CVS) est une réponse partielle à la citoyenneté.

L'empowerment des personnes handicapées porte sur cinq domaines :

sociétal et politique, la reconnaissance de la citoyenneté d'une minorité ;

la vie affective et sexuelle (assistant sexuel) ;

les déplacements ;

le logement ;

la discrimination positive.

La vie affective passe par une révolution des mentalités, elle n'a pas qu'une dimension sexuelle. Elle passe par la vie de couple entre valide et non valide. Des films confidentiels, L'Amour handicapé de 1979, Nationale 7, de 2000 posent déjà (avec humour) cette question. Les déplacements sont compliqués pour les personnes non valides, c'est également un problème qu’un ancien article de Rue89, « Et si on facilitait l'accès des handicapés au métro et au RER ? » rappelle comme enjeu majeur pour les invalides. La discrimination positive est la question de l'accès à une éducation non spécialisée, mais avec un accompagnement AVS et la question de l'emploi en milieu ordinaire et non en Établissement ou service d'aide par le travail.

Société et culture

Plusieurs œuvres ont dépeint des personnages handicapés. La littérature a constitué un des principaux vecteurs essentiels (avec la tradition orale) des représentations sociales sur le handicap. Les représentations varient selon le type de déficience du héros. Le héros mythologique grec Œdipe qui se crève les yeux est un exemple marquant. Si le handicap est souvent très présent dans les œuvres, ce sont souvent des personnages secondaires voir épisodiques qui apparaissent. Le handicap a également été marqué par le cinéma et les séries de télévision. Un exemple notable au cinéma est La Monstrueuse Parade, film américain sorti en 1932.

Fictions

Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831.

Victor Hugo, L'Homme qui rit, 1869

Tod Browning, La Monstrueuse Parade, 1932

John Steinbeck, Des souris et des hommes, 1937.

Stefan Zweig, La Pitié dangereuse, 1939.

Daniel Keyes, Des fleurs pour Algernon, 1960.

Barry Levinson, Rain Man, 1988.

Jaco Van Dormael, Le huitième jour, 1996

Mark Haddon, Le Bizarre Incident du chien pendant la nuit, 2003.

Paolo Giordano, La Solitude des nombres premiers, 2008.

Philip Roth, Némésis, 2012.

Témoignages

Temple Grandin, Ma vie d'autiste, 1999.

Patrick Segal, L’homme qui marchait dans sa tête, 1977.

Éléonore Laloux, Triso et alors ! , 2014.

Filmographie

Le premier film connu pour l’interprétation de rôle d’un ou des personnes handicapées est La Monstrueuse Parade (ou Freak), film américain sorti en 1932. Ainsi, les premiers cinéastes jouaient sur la peur qu'inspirait le handicap et les montraient « comme le sont aujourd’hui les Aliens », c'est-à-dire porteurs de menaces envers la communauté humaine. Depuis la fin des années 1980, les productions hollywoodiennes lancent de plus en plus de films qu'auparavant et emploient ainsi des stars et des acteurs célèbres qui vont mettre en évidence le handicap. On peut rappeler à ce sujet des films et des performances, comme celle de John Hurt dans Elephant Man (1980), dans le rôle de John Merrick ; de Dustin Hoffman dans Rain Man (1988), dans le rôle de Raymond Babbit, un mathématicien autiste ; Daniel Day-Lewis interprète inspiré de la vie de Christy Brown dans My Left Foot (1989). Et surtout de Tom Hanks dans Forrest Gump (1994). Plus récemment, on peut le voir aussi avec Ray (2004), Intouchables et De rouille et d'os.

Documentaires

Henri-Jacques Stiker, Tombés du ciel ? Petite et grande histoire des luttes pour les droits des personnes handicapées, 2010.

中文百科

公共场所的无障碍环境国际通用标志

身心障碍、身心障碍者、身心障碍者权益保障法等是正确的称呼。身心障碍是指由于先天或中途发生生理和心理损伤,造成个人在社会生活某方面不能充分使用自己能力生活的状态。20世纪以来,世界各国为了使身障者尽量回复平常人的生活,对其保障逐渐加强,包括:康复、福利,特殊教育等服务;经济上的优惠,例如降低税收;以及立法禁止歧视。「身心障碍者权益保障法」及联合国2008年《身心障碍者权利公约》(The Convention on the Rights of Persons with Disabilities)

定义

失去四肢其中之二的功能

失去双手或全部十只手指的功能

失去双足的功能

双目完全失明

全身瘫痪

下身瘫痪

因疾病、残疾以致长期卧床

导致永久地完全残废的其他损伤

新制身心障碍类别

智能障碍者

植物人

失智症者

自闭症者

慢性精神病患者

顽性(难治型)癫痫症者

思觉失调

视觉障碍者

听觉机能障碍者

平衡机能障碍者

声音机能或语言机能障碍者

重要器官失去功能者-心脏

重要器官失去功能者-造血机能

重要器官失去功能者-呼吸器官

重要器官失去功能-吞咽机能

重要器官失去功能-胃

重要器官失去功能-肠道

重要器官失去功能-肝脏

重要器官失去功能-肾脏

重要器官失去功能-膀胱

肢体障碍者

颜面损伤者

新制身心障碍等级

分轻度、中度、重度、极重度等4级。

管理

中华民国。心智障碍类,在**的国民教育,有相关的老师在资源教室当中,去协助一些可以在普通学校当中上课的身心障碍学生;但是有些无法上普通学校的学生,如听觉或是视觉障碍,会有启聪学校来教育聋人手语,或是读唇语等基本沟通方式,启明学校也会教导点字等教育。

中华民国,目前在其政府的规划下,有主要推动的方式有「社区化就业」「居家就业」、「职业重建」等,也鼓励企业界可以进用身心障碍者,并且有奖助的补助金。

统计数据

全球及世界各国身心障碍人数的估计是很复杂的议题,人数会依身心障碍的定义而有很大的变化。人口统计学家同意身心障碍者的人口数很多,以2004年为例,世界卫生组织估计世界上有六十五亿人口,其中约有一亿有中度或重度的身心障碍。在美国,身心障碍者是第三大的少数族群,次于西班牙裔及非裔美国人,在美国这三个族群都约有三千多万人。根据美国人口普查局的数据,2004年有三千二百万人的成人(超过18岁)有身心障碍,另外有五百万人的儿童及青少年(不满18岁)有身心障碍 。 一般专家认为在开发中国家的身心障碍比例较高。身心障碍和贫穷有时会形成恶性循环的关系。 在第一次世界大战时,欧洲将近八百万人有永久的身心障碍。越战退伍军人中至少有21,000人有永久的身心障碍。在2008年美国的退伍军人中有超过二千九百万人有身心障碍,比2001年多了25%。 在阿富汗战争后,造成了超过一百万的身心障碍者。阿富汗是世界上身障发生比率最高的国家。估计约有八万名阿富汗人的手或脚有残缺,多半是因为地雷爆炸造成。 澳洲2009年统计总人口中约有18.5%是身心障碍者。

法法词典

handicap nom commun - masculin ( handicaps )

  • 1. infirmité physique ou mentale, acquise ou de naissance

    surmonter un handicap

  • 2. désavantage qui place en position d'infériorité

    sa jeunesse est un handicap

  • 3. sports désavantage que l'on impose à un concurrent pour équilibrer les chances des autres participants à l'épreuve

    avoir un handicap de trente secondes

  • 4. course hippique dans laquelle des chevaux d'aptitudes inégales voient leurs inégalités théoriquement compensées par des désavantages de poids ou de distance

    courir le handicap

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automate n. m.木偶, 玩具, 木头, 惟命是从者; gestes d'automate 机械作 机, 装置, 机器, 售货售票机

apprivoiser 驯服

quitter v. t. 1. [古]免(债务); 让给2. 弃约; 放弃, 脱离; 中断, 丢下: 3. 离开, 走出:4. 放开, 放松: 5. 脱掉, 去(帽等): se quitter v. pr. 分离, 分别常见用法