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词典释义:
empirique
时间: 2023-08-19 00:09:25
[ɑ̃pirik]

adj.全凭的,无科学根据的, 论的

词典释义

adj.
全凭的,无科学根据的, 论的
médecin empirique 全凭的医生;<贬>江湖医生

(哲)论的
la chimie procède par des procédés empiriques化学是论的方法发展的

formule empirique (物)公式

n.m.
全凭个人的医生;<贬>江湖医生


常见用法
des connaissances empiriques 凭得到的知识
des méthodes empiriques 无科学依据的方法

近义、反义、派生词
近义词:
pratique,  pragmatique,  expérimental
反义词:
dogmatiste,  méthodique,  rationnel,  spéculatif,  clinique,  dogmatique,  déductif,  scientifique,  systématique,  théorique
联想词
théorique 理论的; quantitative 量; sociologique 社会学的; analytique 分析的,解析的; qualitative 定性; méthodologique 方法论的; épistémologique 认识论的; anthropologique 人类学的; théorie 理论; statistique 统计; pragmatique 实际的,务实的,实用主义的;
当代法汉科技词典
1. adj.  n【数学】 的, 论[的、者]
2. adj.  n【物理学】 的, 论[的、者]
3. adj. 【物理学】 公式 adj. 【哲】 论的

distribution empirique 分布

entropie empirique 

formule empirique 公式

liqueur empirique 规定溶液

méthode empirique 

semi empirique adj. 半

短语搭配

médecine empirique经验医术

méthode empirique经验法

liqueur empirique规定溶液

médecin empirique全凭经验的医生;<贬>江湖医生

formule empirique经验公式

semi empirique半经验的

distribution empirique经验分布

entropie empirique经验熵

des connaissances empiriques凭经验得到的知识

des méthodes empiriques无科学依据的方法

原声例句

Les trois scientifiques ont remporté le prix " pour leur analyse empirique des prix des actifs" , a précisé l'académie.

该学院表示,这三位科学家“因其对资产价格的实证分析”而获得该奖项。

[CRI法语听力 2013年10月合集]

Ben en fait, il n'y a pas vraiment une règle, règle de grammaire, mais on va dire qu'il y a une règle empirique un petit peu, une règle pratique.

[Français avec Pierre - 语音篇]

Mais 26 degrés, c'est seulement une valeur établie de manière empirique dans les années 50 par Eric Palmen, un chercheur finlandais.

[« Le Monde » 生态环境科普]

例句库

Le Hetemi - J et Irandoust Enquête (2000) est similaire à un Pi Anguita et Joaquin (1999), qui examine les résultats empiriques suédoise d'intérêt et taux de change, ils sont affiliés.

对Hetemi - J和Irandoust调查(2000)类似,作为丕Anguita和华金(1999),其中探讨了瑞典的利率和汇率的实证结果,他们有关联关系的。

Les résultats empiriques montrent qu'il y avait une corrélation entre eux.

实证结果表明,它们之间存在着相关性。

Par exemple, quand on s’attend qu’il y aura jour demain, on agit en empirique, parce que cela s’est toujours fait ainsi jusqu’ici.

例如,我们期待着明天将会天亮,我们只能凭经验这样行动,因为目前为止事情一直都是这样的。

Pour aider le Conseil de sécurité à analyser les situations et à prendre ses décisions, les futurs rapports sur la protection des civils comprendront une analyse systématique des principales tendances concernant leur protection et l'accent sera mis en particulier sur les informations empiriques témoignant des effets du conflit sur les conditions de vie et le bien-être des populations civiles dans les zones de conflit.

为协助安全理事会作出决策和分析,今后保护平民问题的报告将对影响保护平民的主要趋势进行系统分析,更加重视反映冲突对武装冲突地区平民生活品质和福祉影响的经验性资料。

Étant donné que les recherches empiriques menées dans de nombreux pays ont montré que les prévenus qui ne sont pas placés en détention avant leur procès ont des chances sensiblement meilleures d'obtenir leur acquittement que ceux qui sont placés en détention provisoire, le système de libération sous caution aggrave encore la situation désavantageuse des pauvres et des personnes marginalisées dans l'exercice du droit à un procès équitable sur un pied d'égalité.

许多国家的经验调查表明,在审判前不受拘禁的被告被宣判无罪的可能性比那些在审判前遭受拘禁的人大很多,而保释制度进一步加深了穷人和处于社会边缘的人享受平等地接受公正审判的权利方面所面临的劣势。

Même s'il est difficile de se livrer à des recherches empiriques dans le domaine de la paix et de la sécurité, l'Institut de la Banque mondiale a récemment publié un article étudiant un lien empirique entre la gestion des affaires publiques et les questions de sécurité, selon lequel la qualité des institutions nationales, notamment de répression de la corruption, était étroitement liée à la criminalité, organisée ou non.

尽管在和平与安全领域开展经验性研究遇到了困难,但世界银行学院最近发表了一篇文章,分析了管理与安全之间的经验性联系,指出国内机构的质量、包括腐败控制与有组织犯罪等密切相关。

L'étude a conclu que, contrairement à une idée reçue, l'analyse empirique des aspects de la gouvernance intéressant la sécurité serait possible et que des travaux complémentaires permettraient de formuler des conseils pratiques valables.

究得出结论认为,与普遍的错误认识相反,有关管理的安全方面的经验性分析是可行的,进一步研究将提供有理有据的政策意见。

Un certain nombre de faits nouveaux intéressant la mesure du coût de la corruption ont été dégagés au cours des débats et il a été également signalé que de nombreux problèmes n'avaient pas encore été abordés, notamment le recours excessif à des indicateurs de corruption subjectifs; la faiblesse des fondements empiriques de nombreux aspects de la recherche en la matière; les procédures peu commodes et coûteuses à utiliser pour obtenir des données plus fiables sur la corruption; et les méthodologies spécifiques de mesure de la corruption.

讨论期间重点介绍了测量腐败成本方面的一些事态发展,有人指出,还有许多问题仍有待解决,其中包括过于依赖基于认知的腐败指数;腐败研究的许多方面的经验基础薄弱;取得更可靠的腐败数据所需办法既繁琐又昂贵;以及测量腐败的方法属于临时性质。

Pour mesurer le coût économique de la corruption, dans ces différents aspects, le Fonds monétaire international (FMI) a mené plusieurs études empiriques.

为了从各个方面测量腐败的经济成本,国际货币基金组织(货币基金组织)开展了几次经验性研究。

Étape 2 : Sélection à partir des critères établis et compte tenu, si nécessaire, de considérations empiriques, des fonctions publiques nationales qui pourraient être retenues comme points de comparaison.

第二步,运用必要的标准和经验因素,遴选可供研究的潜在参照方。

Il ressort de preuves empiriques qu'il s'agit d'un commerce important et en croissance.

传闻中的证据表明,贸易数额巨大,而且还在增加。

S'agissant de la mortinatalité, les preuves empiriques collectées dans les pays tant développés qu'en développement montrent que les séropositives ont des taux élevés d'avortement spontané.

至于失去胚胎的问题,从发达国家和发展中国家收集的实验证据表明,艾滋病毒抗体阳性妇女的自发流产率较高。

Alors que, selon certaines sources informelles, il semblerait que les conditions d'emploi plus favorables offertes par d'autres organisations, dont des organisations appliquant le régime commun des Nations Unies, soient un facteur qui influe sur le recrutement et la rétention de personnel hautement qualifié dans les opérations de maintien de la paix, il n'est pas possible de vérifier ce constat de façon empirique.

据听闻所得,其他组织,包括联合国共同制度的组织给予较好的服务条件对维持和平行动征聘和保留优秀人员造成影响,不过,这种资料难以实际记录下来。

Ces arguments sont toutefois contestables pour des raisons aussi bien théoriques qu'empiriques.

然而,对这一结论提出怀疑既有理论原因也有实际原因。

De toute évidence, on aurait tort de voir dans la faiblesse des institutions publiques des conditions propices aux entreprises et il ressort d'études empiriques plus nuancées de leur compétitivité que de nombreux pays africains ne sont pas si mal placés pour ce qui est de la gouvernance.

当然,将良好的事业气氛与软弱的国家机构等同的说法是具有误导性的,而且对非洲国家竞争性进行的合理而实际评估表明,它们在管理方面并非糟糕透顶。

En outre, des données empiriques démontrant les liens existant entre le droit à un logement convenable et la violence contre les femmes, en particulier pour différents groupes de femmes vulnérables, doivent être recueillies.

此外,必须搜集实证数据,显示适足住房权与针对妇女的暴力之间的联系,尤其是关于各类弱势妇女群体的实证数据。

Une fois ces fondements empiriques établis, la Banque mondiale serait mieux à même d'exiger des États qu'ils rendent mieux compte de leur action.

一旦这些实际基础建立起来,世界银行就能要求更好的问责制。

Nous souhaiterions attirer tout particulièrement l'attention du Conseil sur la nécessité de rassembler des informations empiriques sur la situation des femmes et des enfants dans les conflits armés et sur le recrutement et l'emploi des enfants soldats par les factions en guerre, notamment les États et les acteurs non étatiques.

我们尤其要提请安理会注意必须掌握关于武装冲突中妇女和儿童状况以及包括国家和非国家行为者在内各交战派系招募和雇用儿童兵问题的经验性情况资料。

Troisièmement, les preuves empiriques de l'histoire récente et ancienne montrent que les violations systématiques et constantes des droits des civils sont très fréquentes et très répandues dans des situations d'occupation étrangère et de répression du droit des peuples à l'autodétermination.

第三,最近和古代历史的经验证据表明,一贯系统地侵犯平民权利在外国占领和压制各族人民自决权利的情况下最常见最普遍。

À son avis, l'existence du NEPAD permettait à l'OCDE d'entretenir des relations avec l'Afrique et de mener à bien des examens mutuels sur la base d'un rapport représentant une analyse indépendante et une évaluation fondée sur des données empiriques.

她认为,非洲发展新伙伴关系的存在可以使经合组织与非洲国家互动,根据独立分析和实证数据的评估结果进行相互审查。

法语百科

L'empirisme désigne un ensemble de théories philosophiques qui font de l'expérience sensible l'origine de toute connaissance valide et de tout plaisir esthétique. L'empirisme s'oppose en particulier à l'innéisme et plus généralement au rationalisme pour qui nous disposerions de connaissance, idées ou principes a priori. Il va souvent de pair avec une théorie associationniste des idées qui explique leur formation par la conjonction d'idées simples .

Roger Bacon, philosophe scolastique, précurseur de l’empirisme sous sa forme moderne.

Défendu principalement par les philosophes Francis Bacon, John Locke, Condillac, George Berkeley, David Hume et des scientifiques comme Ibn Al Haytham, l'empirisme considère que la connaissance se fonde sur l'accumulation d'observations et de faits mesurables, dont on peut extraire des lois générales par un raisonnement inductif, allant par conséquent du concret à l'abstrait.

L'empirisme a des implications non seulement en philosophie et épistémologie, mais aussi dans divers domaines d'étude : logique, psychologie, sciences cognitives et linguistique en particulier.

Histoire

Antiquité

Sextus Empiricus, célèbre sceptique.

Médecine et scepticisme

L’empirisme représentait un courant philosophique dans l’Antiquité. Il s'est particulièrement manifesté dans la médecine empirique, qui a elle-même beaucoup influencé Sextus Empiricus. La secte des Empiriques, fondée au III siècle av. J.-C. par Philinos de Cos, refusait l’idée centrale de la médecine des 'dogmatiques', selon laquelle on peut déterminer les causes cachées des maladies. S’en tenant à ce qui est apparent, les Empiriques ne reconnaissaient que trois procédures :

L’αυτοψία (autopsia) : observation par soi-même ;

L’historia : observation faite par les autres et rapportée par écrit ;

Le 'passage au même'

Il ne semble néanmoins pas que cette forme d'empirisme ait joué un rôle dans l'élaboration du mouvement né en Angleterre, si ce n’est peut-être chez Hume, par l'intermédiaire de l'influence du scepticisme. Plus d’informations peuvent être trouvées dans l'œuvre de Victor Brochard, La Méthode expérimentale chez les Anciens.

Épicurisme : prénotions et simulacres

La théorie des prénotions d'Épicure est proche de l'empirisme, et a été rangée sous cette étiquette par Kant. Pour l'épistémologie épicurienne, toute connaissance provient de la sensation causée par les simulacres qui sont produits par les corps.

Aristote et la table rase

C'est d'Aristote que John Locke reprend la conception de l'esprit comme tabula rasa, la table rase qui reçoit les impressions comme de la cire. En effet, Aristote concevait la connaissance comme l'abstraction de formes intelligibles à partir des objets sensibles, l'abstraction consistant en l'effacement des particularités pour obtenir une définition universelle. L'âme reçoit donc les formes intelligibles passivement (bien qu'elle les contienne toutes en puissance, à l'état de possibles) : c'est l'objet naturel qui est cause directe de la connaissance ; la sensation actualise dans l'âme (l'intellect) la forme intelligible (quiddité) qui signifie dans l'objet naturel sa structure rationnelle ou substance. Jean Philopon rappelle ceci à propos de l'âme selon Aristote : « Aristote la représente par une tablette non écrite et la nomme au sens propre faculté d'apprendre. Platon, cependant, la représente par une tablette écrite et la nomme faculté de s'instruire par remémoration ».

Moyen Âge

Pour ce qui est de la pensée médiévale, on a pu voir en Guillaume d'Ockham un précurseur de l'empirisme, parce qu'il n'admet que des entités singulières dans le monde, c'est-à-dire des faits qui sont objets de l'expérience. Ainsi, toute connaissance doit pouvoir se ramener en définitive à une expérience immédiate et singulière, « intuitive » . On peut mentionner aussi Roger Bacon, pour qui « aucun discours ne peut donner la certitude, tout repose sur l'expérience ».

Renaissance : Francis Bacon

Francis Bacon, père de l'empirisme moderne.

Francis Bacon (1561-1626) est le père de l'empirisme sous sa forme moderne. Il pose le premier les fondements de la science moderne et de ses méthodes. Dans son étude des faux raisonnements, sa meilleure contribution a été dans la doctrine des idoles. D'ailleurs, il écrit dans le Novum Organum (ou « nouvelle logique » par opposition à celle d’Aristote) que la connaissance nous vient sous forme d'objets de la nature, mais que l'on impose nos propres interprétations sur ces objets.

D'après Bacon, nos théories scientifiques sont construites en fonction de la façon dont nous voyons les objets ; l'être humain est donc biaisé dans sa déclaration d'hypothèses. Pour Bacon, « la science véritable est la science des causes ». S’opposant à la logique aristotélicienne qui établit un lien entre les principes généraux et les faits particuliers, il abandonne la pensée déductive, qui procède à partir des principes admis par l’autorité des Anciens, au profit de l’« interprétation de la nature », où l’expérience enrichit réellement le savoir. En somme, Bacon préconise un raisonnement et une méthode fondés sur le raisonnement expérimental :

« L'empirique, semblable à la fourmi, se contente d'amasser et de consommer ensuite ses provisions. Le dogmatique, telle l'araignée ourdit des toiles dont la matière est extraite de sa propre substance. L'abeille garde le milieu ; elle tire la matière première des fleurs des champs, puis, par un art qui lui est propre, elle la travaille et la digère. (...) Notre plus grande ressource, celle dont nous devons tout espérer, c'est l'étroite alliance de ces deux facultés : l'expérimentale et la rationnelle, union qui n'a point encore été formée. »

L'empirisme moderne

Thomas Hobbes, contradicteur du cartésianisme.

Développements

L'empirisme moderne est un mouvement philosophique qui naît en Angleterre. Il prend racine au XVI siècle et s'épanouit principalement aux XVII et XVIII siècles. Selon le sociologue des sciences Robert King Merton (dans Éléments de théorie et de méthode sociologique, 1965), l'empirisme aurait percé dans le champ scientifique grâce à ses liens étroits avec l'éthique protestante et puritaine. Le développement de la Royal Society de Londres, fondée en 1660 par des protestants, en est ainsi l'expression aboutie : « la combinaison de la rationalité et de l'empirisme, si évidente dans l'éthique puritaine, forme l'essence de la science moderne », explique Merton.

À l'origine, l'empirisme pouvait se concevoir comme un matérialisme (pour Francis Bacon et Thomas Hobbes), dans la mesure où il fut l'une des formes d'opposition à la scolastique, lors de la naissance de la science moderne (avec Galilée). Bien qu'empirisme et matérialisme aillent souvent de pair, il n'y a pas de lien nécessaire entre les deux (comme le montrent Berkeley et James).

L'empirisme définissait des modes de connaissance dérivés de l'expérience et de la logique qui s'affranchissaient de la Révélation. L'empirisme accompagna ainsi la naissance de la science moderne, caractérisée par sa mathématisation et son utilisation massive de la méthode expérimentale. L'apport de Newton à la science s'inscrit dans ce contexte intellectuel empiriste.

Ses principaux représentants sont :

Francis Bacon (1561-1626), homme politique et philosophe anglais que l'on considère souvent comme le père de l'empirisme ;

Thomas Hobbes (1588-1679), philosophe anglais matérialiste ;

Robert Boyle (1627-1691), physicien et chimiste irlandais, qui s'inspira de Francis Bacon, et fut le père de la philosophie naturelle ;

John Locke (1632-1704), philosophe anglais et fondateur du libéralisme politique ;

George Berkeley (1685-1753), évêque et philosophe irlandais qui développa un empirisme « immatérialiste » (il n'y a pas de « matière » derrière les phénomènes qui nous apparaissent) ;

Voltaire (1694-1778), écrivain qui importa en France les idées de Locke ;

David Hume (1711-1776), philosophe écossais qui développa l'empirisme sceptique ;

Denis Diderot (1713-1784), écrivain et encyclopédiste qui soutint un « matérialisme enchanté » ;

Étienne Bonnot de Condillac (1714-1780), philosophe français sensualiste influencé par Locke ;

Claude-Adrien Helvétius (1715-1771), philosophe français sensualiste ;

Adam Smith (1723-1790), économiste écossais disciple de Hume ;

Edmund Burke (1729-1797), homme politique et philosophe irlandais, théoricien de l'esthétique empiriste ;

James Mill (1773-1836), philosophe écossais influencé par Hume ;

John Stuart Mill (1806-1873), fils du précédent, économiste et philosophe anglais qui développa l'utilitarisme inspiré de Jeremy Bentham (1748-1832) ;

William James (1842-1910), philosophe américain qui développa un empirisme radical qu'il nomma « pragmatisme » ;

Moritz Schlick (1882-1936), empirisme logique (cf. Cercle de Vienne) ;

et Rudolf Carnap (1891-1970), empirisme logique.

William James, inventeur du pragmatisme avec Peirce.

Les Lumières françaises et anglaises (Enlightenment, voir aussi Lumières écossaises) sont majoritairement empiristes, contrairement aux Lumières allemandes (Aufklärung), lesquelles sont moins hostiles à la religion et plus idéalistes.

L'empirisme se distingue assez nettement du positivisme, dans la mesure où celui-ci met davantage l'accent sur l'explication des phénomènes par des formulations mathématiques. Il est vrai qu'Auguste Comte (1798-1857) appuya sa philosophie en partie sur celle de Francis Bacon, mais cela n'est pas suffisant pour trouver beaucoup de points communs entre l'empirisme et le positivisme.

L'empirisme radical est une variante défendue par William James (1842-1910) et qui affirme, comme l'empirisme classique, qu'il ne faut rien ajouter à l'expérience, mais aussi, ce qui fait sa spécificité, qu'il ne faut rien lui retirer : nous avons une expérience des relations, qui sont aussi réelles que les termes de l'expérience.

Il ne faut néanmoins pas confondre l'empirisme avec le pragmatisme de Charles Sanders Peirce (ce dernier parlait d'ailleurs de « pragmaticisme ») ou Richard Rorty. L'empirisme se fonde sur l'expérience, le pragmatisme sur l'action.

Controverse entre le rationalisme et l'empirisme

Gottfried Leibniz, partisan du rationalisme.

On définit souvent l'empirisme en l'opposant au rationalisme ou à l'idéalisme, mais il faut nuancer, car l'opposition n'est pas simplement entre partisans de la raison et partisans de l'expérience, puisque les empiristes ne nient pas que la raison puisse jouer un rôle dans le processus de la connaissance. Ils refusent seulement l'idée qu'il puisse y avoir des connaissances purement rationnelles ou a priori, et ils mettent l'accent sur la méthode expérimentale.

En outre, dans certains cas (pour Berkeley notamment), l'empirisme ne soutient pas la thèse de l'existence du monde extérieur indépendamment de nous, et défend au contraire l'idéalisme sur ce point (mais il ne s'agit évidemment pas d'un idéalisme transcendantal à la manière de Kant ou spéculatif à la manière de Hegel). C'est un idéalisme qui s'oppose au physicalisme.

L'empirisme est entré en controverse avec le rationalisme de :

Descartes (qui argumentait en faveur de l'innéisme des idées) ;

Gottfried Leibniz (qui défendait l'existence de vérités analytiques indépendantes de l'expérience sensible) ;

Kant (qui argumentait en faveur de l'idée que l'expérience serait conditionnée par des structures a priori de la subjectivité, telles l'espace, le temps et les catégories, rendant possible ce qu'il appelait des jugements synthétiques a priori).

Postérité contemporaine de l'empirisme

L'empirisme eut une importante postérité dans la philosophie analytique : l'empirisme logique (Cercle de Vienne), le réfutationnisme de Popper, l'épistémologie évolutionniste, le pragmatisme de Quine et l'esthétique analytique en découlent notamment.

L'empirisme n'a pas été sans postérité dans la philosophie continentale. Son influence se fait sentir dans la philosophie de Bergson, via sa lecture de James et des sensualistes, et dans la philosophie de Deleuze, qui a consacré un livre à Hume, créant ainsi la notion d'« empirisme transcendantal ». Pour la phénoménologie, Husserl s'inspire de Mill lors de sa période psychologiste (dans la Philosophie de l'arithmétique, 1891), et il rend hommage à Hume dans les Ideen I (1913), tout en cherchant à le réfuter (période phénoménologique).

Relation à la religion instituée

D'un point de vue religieux, l'empirisme et l'agnosticisme qui peut en découler ont été condamnés par Pie X dans son encyclique Pascendi.

Doctrine

Épistémologie

Selon l'empirisme, le fondement et la première source de la connaissance se trouvent dans l'expérience. Pour certains empiristes comme George Berkeley, qui reprennent ainsi une thèse nominaliste, il n'y a que les objets singuliers et les phénomènes qui sont réels. L'empirisme en général admet toutefois l'existence de concepts, images ou synthèses d'images issues de l'expérience et de l'association des idées. L'esprit est alors conçu comme une tabula rasa sur laquelle s'impriment des impressions sensibles. La connaissance humaine dérive ainsi de l'expérience, il n'y a pas d'idées innées qui seraient présentes dans l'esprit dès la naissance, ou dans l'âme de toute éternité (cette dernière thèse est celle de Platon : c'est la connaissance comme réminiscence).

Thèses et problèmes

Les empiristes répondent à deux questions : 1) quelle est l'origine de la connaissance ? (que nous allons traiter ici), et 2) qu'est-ce qui valide une théorie ? (dont traitera la partie « Méthode et logique »).

Cette première question permet d'éviter de construire un système métaphysique spéculatif complexe. En effet, les empiristes (notamment John Locke dans l'Essai sur l'entendement humain) se proposent d'analyser les pouvoirs de l'entendement humain, plutôt que d'interroger la structure métaphysique du monde sans cette question préalable, indispensable selon eux. L'argument est qu'avant de chercher à connaître le monde, il faut déjà commencer par connaître notre propre instrument de connaissance du monde, l'esprit, afin d'en délimiter la capacité et de ne pas l'outrepasser. C'est ainsi que l'empirisme peut déboucher sur une éthique, une sagesse : ne pas chercher à connaître ce qui nous est inaccessible à jamais.

David Hume, partisan de l'expérience pure.

Hume répond à ces deux problèmes dans l'Enquête sur l'entendement humain (1748), synthétisant ainsi la position empiriste héritée de Locke et annonçant celle de Carnap.

À la question de l'origine de la connaissance, Hume répond que toutes les idées que contient l'esprit humain sont des copies de sensations originelles. L'impression immédiate est première dans le processus de connaissance, puis viennent l'imagination et le souvenir. L'imagination consiste en l'anticipation d'une perception. Néanmoins, l'esprit humain ne peut anticiper que des perceptions qu'il connaît déjà. Hume récuse l'idée d'un imaginaire radical qui précéderait la sensation, contrairement à la thèse que développera plus tard Castoriadis. Quant au souvenir, il consiste en la remémoration d'une perception passée, déjà vécue. Là encore, la sensation est première.

Hume expose deux arguments pour justifier cette conception :

Il n'existe pas d'idée dans l'esprit humain qu'on ne puisse ramener à une sensation qui en est à l'origine ;

Un aveugle ne peut pas concevoir les couleurs (problème de Molyneux).

À propos des idées générales, la position empiriste rejoint souvent celle du nominalisme. L'empirisme, y compris celui de Hume, considère que toute idée simple se rapporte à une sensation particulière, et que toute idée complexe peut être décomposée en idées simples se rapportant elles-mêmes à une sensation particulière. Cela signifie qu'il n'existe pas d'idée « pure », indépendante de l'expérience. Même les concepts les plus généraux et les plus abstraits sont des représentations tirées de l'expérience, ou alors ce ne sont que des fictions vides qui sont dépourvues de sens. C'est ainsi que l'on a pu désigner la philosophie empiriste comme un « psychologisme » : la thèse fondamentale du psychologisme est que toute pensée n'est qu'une représentation subjective. Il n'y aurait donc pas d'idées générales ou pures ou objectives ou indépendantes du sujet qui les pense.

Psychologie et histoire

La philosophie empiriste met ainsi l'accent sur la façon dont le sujet connaissant perçoit le monde et ressent les émotions, au détriment d'une spéculation sur l'essence du monde ou sur les idées innées, qui n'est pour Hume qu'un vide théorique et un jargon trompeur. La psychologie empiriste développera notamment l'associationnisme ou théorie de l'association des idées. Hume définit le pouvoir et la liberté de l'esprit comme la faculté de composer des idées complexes avec des idées simples, s'inspirant de la théorie de Locke, l'un des premiers à développer l'associationnisme. L'esprit ne peut pas créer ou inventer des idées ex nihilo, mais il peut mélanger à sa guise celles qu'il a obtenues par l'expérience pour en former de nouvelles.

De même, l'empirisme manifeste un grand intérêt pour l'histoire, en tant que science de l'expérience proprement humaine. Hume fera lui-même œuvre d'historien : il livrera à la postérité une Histoire de l'Angleterre (The History of England, 1754-1762).

Méthode et logique

Sur le plan de la méthode, les empiristes développèrent un moyen original de résolution des problèmes.

Hume propose ainsi une méthode simple qui, selon lui, permettra à l'avenir de résoudre l'ensemble des épineux problèmes philosophiques. Elle consiste à « rechercher de quelle impression dérive cette idée supposée [l'idée qui pose problème] ». Cette méthode est un principe d'économie, car elle est simple et permet pourtant, d'après les empiristes, de résoudre la plupart des problèmes. Tout discours, qu'il soit scientifique ou philosophique, et quel que soit son degré de complexité, doit toujours pouvoir être ramené à un fait brut, une expérience pure, un objet singulier et immédiat de la sensation. Si ce n'est pas le cas, alors ce discours est tout simplement vide, c'est une fiction dépourvue de sens. On trouvait déjà cette idée chez Guillaume d'Ockham (dans la Somme de logique), pour qui un signe n'avait de valeur que s'il pouvait supposer pour un objet singulier dans une proposition.

Guillaume d'Ockham, partisan du nominalisme.

Cette méthode présuppose néanmoins une distinction entre les faits et les pensées. Elle postule qu'il existe des faits purs d'un côté, et de l'autre des signes généraux utilisés par l'entendement humain pour se représenter le monde. Il existe donc deux moyens d'analyser la validité d'une pensée : premièrement, en interroger la cohérence logique (c'est l'ordre des vérités analytiques), deuxièmement, en interroger le rapport à un fait brut (c'est l'ordre des vérités de fait ou synthétiques). Toute la question sera alors de déterminer le statut de ces vérités analytiques qui ne dépendent pas de l'expérience. Pour les empiristes les plus radicaux (ou nominalistes), les vérités analytiques sont vraies mais sont également vides, elles ne nous apprennent rien. Il n'y a que les vérités synthétiques qui nous apprennent quelque chose sur le monde.

Cette distinction entre les faits et les pensées explique en partie le développement que connaîtra l'empirisme sous sa forme logique, chez Carnap par exemple. L'empirisme logique développe la double exigence de vérifier le langage utilisé par l'analyse logique (détecter les contradictions et les tautologies) et par le renvoi éventuel à un objet singulier et immédiat de l'expérience (critère « vérificationniste »). Cela explique en outre le primat de la philosophie du langage, y compris chez le premier Wittgenstein (dans le Tractatus logico-philosophicus). La plupart des difficultés en philosophie auraient pour origine une confusion quant aux termes employés, qu'il faut clarifier à l'aide des outils logiques et expérimentaux.

Le débat est donc assez complexe entre tenants du « psychologisme » (il n'y pas d'idées pures indépendantes des sensations et des émotions), de l'empirisme logique (il existe des lois formelles non psychologiques de la pensée qui organisent le discours scientifique et invalident le discours métaphysique) et du « platonisme » (il existe des objets logiques tels que les nombres qui sont indépendants de l'expérience et qui ont un sens en eux-mêmes).

Logique inductive

L'empirisme, par exemple celui de Hume ou de John Stuart Mill, développa ainsi une logique inductive, qui consiste en la généralisation vers une loi naturelle à partir de données particulières de l'expérience. Un tel type de raisonnement ne conduit qu'à une connaissance probable (« Que le soleil se lèvera demain est une hypothèse »), il n'y a pas de « connexion nécessaire » entre deux faits. Chez Hume par exemple, le raisonnement causal repose en fait sur l'habitude. Je crois que le soleil se lèvera demain car il en a toujours été ainsi. Or, plus j'observe l'occurrence d'un même phénomène, plus ma croyance subjective en la réitération de ce phénomène se renforce. Ainsi, si l'induction ne permet aucune certitude et ne peut fonder aucune loi universelle et nécessaire, l'observation concomitante et réitérée de deux événements conduit progressivement, via l'associationnisme (c'est-à-dire l'association des idées dans l'esprit), à la formation de l'idée de causalité.

Esthétique

Théorie du sublime contre le classicisme

Le livre Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau (1757) du philosophe irlandais Burke (1729-1797) peut être considéré comme le manifeste empiriste de la philosophie esthétique. On peut y ajouter les Essais esthétiques de Hume.

L'esthétique classique, inspirée par le Banquet de Platon et trouvant une de ses expressions les plus accomplies dans l'Art poétique de Nicolas Boileau, ne concevait qu'une seule valeur esthétique, le beau, et son négatif, le laid. Le beau était conçu en termes d'harmonie, de symétrie, de proportion, de régularité, d'ordre et de mesure. L'esthétique empiriste ajoutera une seconde valeur esthétique positive, le sublime. Le sublime est une valeur caractérisée par la dysharmonie, la dissonance, la démesure, la disproportion, la dissymétrie, l'irrégularité. Là où le beau produisait le sentiment de la sérénité dans l'âme, le sublime produit la passion violente, l'alternance de peine et de satisfaction (sans pour autant susciter la terreur). Le sublime trouvera son application artistique la plus absolue dans le romantisme, qui exaltera la passion et la démesure dans l'âme humaine (le génie artistique, l'amour passionné, le moi solitaire ou encore la révolution politique).

Pour l'esthétique classique, le beau était un concept. On peut parler à ce propos d'« art intellectuel » ou d'« intellectualisme esthétique ». Par exemple, dans l'Antiquité, la musique était rangée parmi les quatre sciences du quadrivium. Elle était une science de l'harmonie et de la mesure, comme saint Augustin la décrit dans son Traité de la musique.

Au contraire, l'esthétique empiriste conçoit le beau et le sublime comme des sentiments intérieurs. Ce sont des représentations que se fait l'âme lors de l'expérience esthétique. Le beau renvoie à un sentiment de plaisir et de calme, tandis que le sublime renvoie à un sentiment de plaisir mêlé de douleur, ou à une alternance contradictoire de sentiments. Le goût n'est plus alors une notion intellectuelle, mais concerne l'impression sensible et le sentiment, définis par les empiristes comme les idées de l'esprit les plus vraies et les plus vives.

Le relativisme du goût

Voltaire, partisan du relativisme esthétique.

Cette conception du goût en termes de sentiments a pu mener à une conception relativiste de l'art, légitimant l'adage populaire « Des goûts et des couleurs, on ne discute pas ». Cet adage signifie qu'une chose n'est jamais belle absolument ou selon des critères objectifs (comme la symétrie ou les autres critères fondés sur les mathématiques, suivant la conception grecque de l'art et du canon), mais qu'elle est belle suivant la subjectivité toute personnelle de l'observateur. Il n'y a donc pas de débat rationnel et argumenté possible pour déterminer si une œuvre d'art est belle ou pas. En effet, une émotion ou une sensation est toujours quelque chose d'intime, qui sera différent de l'émotion qu'un autre ressent. Si le « beau » se résume à un sentiment éprouvé face à l'œuvre d'art (ou face à une chose naturelle), alors le « beau » est une notion toute subjective.

Voltaire développe ce relativisme esthétique dans son article « Beau » du Dictionnaire philosophique. Il s'en prend notamment à la conception platonicienne du Beau (en termes d'intellectualité quasi-mystique). Il lui oppose une conception toute empirique et subjectiviste :

« Demandez à un crapaud ce que c’est que la beauté, le grand beau, le to kalon. Il vous répondra que c’est sa crapaude avec deux gros yeux ronds sortant de sa petite tête, une gueule large et plate, un ventre jaune, un dos brun. Interrogez un nègre de Guinée; le beau est pour lui une peau noire, huileuse, des yeux enfoncés, un nez épaté.

Interrogez le diable; il vous dira que le beau est une paire de cornes, quatre griffes, et une queue. Consultez enfin les philosophes, ils vous répondront par du galimatias; il leur faut quelque chose de conforme à l’archétype du beau en essence, au to kalon. »

Il n'y a pas de plaisir artistique désintéressé, puisque l'on trouve beau ce qui produit en nous du plaisir, y compris l'excitation sexuelle (suivant l'exemple voltairien de l'attirance sexuelle entre le crapaud et sa femelle).

Le beau est donc un sentiment de plaisir, et non un concept intellectuel d'harmonie :

« [...] pour donner à quelque chose le nom de beauté, il faut qu’elle vous cause de l’admiration et du plaisir. Il convint que cette tragédie lui avait inspiré ces deux sentiments, et que c’était là le to kalon, le beau. »

En conclusion, il est inutile de théoriser le beau comme si c'était un concept mathématique ou purement intellectuel (à l'instar du nombre ou du triangle par exemple, qui sont des entités objectives et indépendantes de l'expérience) : le beau est relatif, et le philosophe « [...] s’épargna la peine de composer un long traité sur le beau. » Ce texte de Voltaire, essentiellement négatif, mène au scepticisme quant à la possibilité d'établir une norme esthétique.

La critique kantienne

L'esthétique empiriste sera étudiée et critiquée par Kant dans la Critique de la faculté de juger (1790). Il reconnaîtra sa dette à Burke, mais tentera de dépasser sa position en concevant le beau comme une harmonie entre l'imagination et l'entendement, et le sublime comme un passage de l'harmonie à la dysharmonie et vice-versa, concernant cette fois le libre jeu de l'imagination et de la raison (comme faculté qui aspire à l'infini, contrairement à l'entendement fini). Kant réintroduit alors le travail intellectuel dans l'expérience esthétique, contre les empiristes qui l'avaient dévalué. Cela lui permet de proposer une solution au relativisme du jugement de goût : si l'entendement entre en jeu dans le jugement esthétique, cela signifie qu'il est possible d'établir une notion universelle et désintéressée du beau (valable pour tous, indépendamment de la subjectivité particulière) : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept. »

Bibliographie

Principaux ouvrages empiristes

Novum Organum ou Nouvel Organon (1620), Francis Bacon ;

De la nature humaine (1**0), Thomas Hobbes ;

Considérations sur l'utilité de la physique expérimentale (1663, remanié en 1671), Robert Boyle ;

Essai sur l'entendement humain (1689), John Locke ;

Trois dialogues entre Hylas et Philonous (1713), George Berkeley ;

Traité de la nature humaine (1739-1740) , David Hume ;

Enquête sur l'entendement humain (1748), David Hume ;

Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient (1749), Denis Diderot ;

Système de logique déductive et inductive (1843), John Stuart Mill ;

Essais d'empirisme radical (1912), William James ;

La Construction logique du monde (1928), Rudolf Carnap.

Monographies sur l'empirisme

Sur l'empirisme moderne

Michel Malherbe, Kant ou Hume : la Raison et le Sensible, éd. Vrin, 2000 ;

Michel Malherbe, La philosophie empiriste de David Hume, éd. Vrin, 2002 ;

André Charrak, Empirisme et métaphysique, éd. Vrin, 2003 (sur Condillac) ;

David Lapoujade, William James : Empirisme et pragmatisme, éd. Empêcheurs de Penser en Rond, 2007 ;

Michel Malherbe (dir.), Philosophie écossaise et philosophie française (1750-1850), éd. Vrin, 2007.

Sur l'empirisme logique

Pierre Jacob, L'empirisme logique, éd. Minuit, 1980 ;

Christian Bonnet et Pierre Wagner (dir.), L'âge d'or de l'empirisme logique, éd. Gallimard, 2006.

Sur d'autres formes d'empirisme

Empirisme transcendantal Gilles Deleuze, Empirisme et subjectivité, éd. PUF, 2003 ; Anne Sauvagnargues, Deleuze. L'empirisme transcendantal, éd. PUF, 2010 ; Pierre Montebello, La décomposition de la pensée. Dualité et empirisme transcendantal chez Maine de Biran, éd. Jérôme Millon, 1994.

Gilles Deleuze, Empirisme et subjectivité, éd. PUF, 2003 ;

Anne Sauvagnargues, Deleuze. L'empirisme transcendantal, éd. PUF, 2010 ;

Pierre Montebello, La décomposition de la pensée. Dualité et empirisme transcendantal chez Maine de Biran, éd. Jérôme Millon, 1994.

Empirisme spéculatif Didier Debaise, Un empirisme spéculatif : Lecture de Procès et Réalité de Whitehead, éd. Vrin, 2006.

Didier Debaise, Un empirisme spéculatif : Lecture de Procès et Réalité de Whitehead, éd. Vrin, 2006.

中文百科

经验主义(英语:empiricism)又作经验论,通常指相信现代科学方法,认为理论应创建于对于事物的观察,而不是直觉或迷信。意即通过实验研究而后进行理论归纳优于单纯的逻辑推理。经验主义最早的发源地是在欧陆(欧洲大陆),主要是发源于欧洲大陆的古希腊时代的城邦国家的医学专业知识及专业的医疗技术,经验主义是当时古希腊城邦国家的医生看诊治疗病人的方法。经验主义的代表人物有亚里斯多德、托马斯·阿奎纳、弗兰西斯·培根、托马斯·霍布斯、约翰·洛克、乔治·贝克莱和大卫·休谟。

与经验主义相对的是欧洲理性主义,认为哲学应经由思考和演绎推理而得出结论,代表人物有笛卡尔、斯宾诺莎、莱布尼茨、康德。

与科学的关系

经验主义是逻辑实证主义((逻辑经验主义)的前身。直到今天,经验主义的方法还在影响自然科学,是自然科学研究方法的基础。而自然科学方法则是传统观念的发展。然而近几十年来,一些新的理论学说,例如量子力学,构成主义,托马斯·库恩的《科学革命的结构》对经验主义在科学研究的方法上独一无二的地位产生了轻微的冲击。

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法法词典

empirique adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel empiriques )

  • 1. fondé sur l'observation et l'expérience personnelle des choses et des faits, et non sur une théorie établie

    un savoir-faire empirique

  • 2. établi à tâtons et sans méthode (péjoratif)

    une politique économique empirique et incertaine

  • 3. sciences : en physique et en chimie établi par une observation ou une déduction expérimentales

    une preuve empirique

  • 4. philosophie fondé sur l'expérience des faits ou sur la perception sensorielle, et non sur l'activité de la raison

    une connaissance empirique

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