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词典释义:
déshonneur
时间: 2023-10-09 12:35:19
[dezɔnœr]

n. m.不名誉, 不体面, 可耻, 丢脸, 污辱, 侮辱, 失去人望, 没有资格

词典释义
n. m.
不名誉, 不体面, 可耻, 丢脸, 污辱, 侮辱, 失去人望, 没有资格
souffrir un ~ 受辱
近义、反义、派生词
词:
flétrissure,  honte,  ignominie,  infamie,  opprobre,  turpitude,  indignité,  déchéance,  humiliation
词:
gloire,  honneur,  orgueil
联想词
honte 羞愧,惭愧; trahison 背叛,叛变; malheur 不幸; sacrifice 祭品,供品,牺牲; humiliation 侮辱; lâcheté 怯懦; affront 侮辱,凌辱,耻辱; honneur 荣誉; désastre 灾难,灾祸,灾害; dégoût 倒胃口,恶心; désespoir 绝望;
短语搭配

souffrir un déshonneur受辱

encourir le déshonneur丢尽脸面

rougir de son déshonneur因名誉扫地而脸红

souffrir déshonneur受辱

un éternel déshonneur永远的耻辱

L'oncle Jules est le déshonneur de la famille.于勒叔叔使全家人丢脸。

Ce crime fait le déshonneur de toute la famille.这桩罪行让全家人丢脸。

Ils craignent le déshonneur à l'égal de la mort.他们像怕死一样怕受到侮辱。

il n'y a pas de déshonneur à faire qch做某事并不丢脸:

Il n'y a pas de déshonneur à travailler de ses mains.用自己的双手劳动并不丢脸。

原声例句

Et cependant il vous regardait comme la cause du déshonneur de son père, comme la cause de la ruine effroyable qui, en ce moment-ci, accable ma maison.

“可是他认为他的父亲蒙受耻辱——使全家受奇耻大辱。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Et je suis même d’avis que nous devons comprendre, sans cesser de lutter contre eux, l’erreur de ceux qui, par une surenchère de désespoir, ont revendiqué le droit au déshonneur, et se sont rués dans les nihilismes de l’époque.

我甚至主张在与之斗争的同时,要理解他们的错误。他们只是因为过度绝望才行不智之举,对时代的虚无主义趋之若鹜。

[经典演讲精选]

Alors bien sûr certaines le font quand même ; mais si elles sont prises, c’est le déshonneur assuré, et la perte du titre de geisha.

当然,有的人还是会这么做,但如果被抓到,那肯定是光彩的,还会失去艺妓的头衔。

[Pour La Petite Histoire]

Le sang lave le déshonneur, dit Morrel.

“血可以洗清耻辱的。”莫雷尔说道。

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Il touche à la misère, Monsieur, et, bien plus, il touche au déshonneur.

“他几乎已到了山穷水尽的地步了,不,他几乎已快名誉扫地了。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Son déshonneur rejaillirait sur ma maison.

“他的坏名声会影响我的家庭。”

[基督山伯爵 Le Comte de Monte-Cristo]

Le glaive de l’éternel est trop lourd pour mon bras. Laissez-moi donc fuir le déshonneur par la mort, laissez-moi me réfugier dans le martyre.

上帝的锋锐剑刃对我的胳膊来说太重了,所以请您让我以一死来逃避耻辱吧,请让我在殉教中去避难吧。

[三个火枪手 Les Trois Mousquetaires]

Cette circonstance assurait, en cas de découverte, un déshonneur éternel.

这件事若被发现,必将是永远的耻辱

[红与黑 Le rouge et le noir 第二部]

Alors commencerait pour moi la possibilité de la calomnie et du déshonneur.

“那样的话就有可能开始对我进行诽谤和悔辱

[红与黑 Le rouge et le noir 第二部]

Le déshonneur ne pourra prendre sur un nom tel que le vôtre.

丧失名誉落不到您这样的姓氏上去。

[红与黑 Le rouge et le noir 第二部]

例句库

Ils acceptent ce prix parce que cela représente une somme d’argent importante : c’est le prix du déshonneur.

他们接受这个奖项是因为它代表了一大笔奖金收入:这是个可耻的奖项。

Dans la cour. il y a quatre mille hommes en armes quiforment ce qu'on appelle une haie de déshonneur.

学校大院内四千名全副武装的军人筑成了所谓的“耻辱人墙”。

Plus tôt cela se produira, plus tôt la Republika Srpska pourra se libérer du déshonneur attaché à cette affaire et plus tôt la Bosnie-Herzégovine pourra commencer à se débarrasser des chaînes du passé et à se concentrer sur son avenir.

这一天到来的越早,斯普斯卡共和国就能够越早地在该问题上洗清耻辱,波斯尼亚和黑塞哥维那就能够更早地开始挣脱历史的枷锁并把精力集中于未来。

Souvent la honte, l'ostracisme et le déshonneur qui devraient être imputés à l'auteur des violences sexuelles s'attachent plutôt à la victime.

在很多情形中,面临耻辱和排斥的,应当是犯下性暴力行为的人,但这些后果却落到了受害者头上。

Il semble que le viol soit considéré comme un déshonneur qui frappe l'ensemble de la famille et, dans des cas extrêmes, la victime risque d'être tuée par sa propre famille pour laver ce déshonneur.

遭到强奸似乎被认为是一种不光彩的行为,影响到整个家庭和在极端情况下受害者可能被家庭本身杀害,以扫除这种羞辱。

Cette mesure opportune contribuera à améliorer le bien-être des enfants, et à les protéger contre le travail, l'exploitation sexuelle, les guerres destructrices et le déshonneur de la pornographie.

这一令人欣慰的成就将进一步有助于改善儿童的福利,使他们受到保护,不受童工、性剥削、破坏性战争和可耻的色情毒害。

Il a été fait observer que le déshonneur qui frappait les femmes atteintes de sida les empêchait souvent de consulter des médecins.

有人指出,艾滋病毒的女性患者常常受点名之苦,使她们无法寻求医疗协助。

法语百科

L'honneur peut se définir comme un lien entre une personne et un groupe social qui lui donne son identité  et lui confère le respect. L'honneur se gagne par des actes admirés par la collectivité ; on subit la honte en conséquence d'actes méprisés. En ce sens, l'honneur est un attribut collectif, comme la vertu est un attribut individuel. Il peut y avoir des vertus secrètes ; d'honneur secret, point. L'honneur, mais surtout le déshonneur et la honte se transmettent aux proches par contagion.

Dans une même société, il y a le plus souvent des groupes d'honneur différent. Dans les groupes criminels, ne pas parler à la police est une question d'honneur ; fréquenter un délateur atteint au statut de la personne ; tandis que dans la même ville, d'autres gens ont une répulsion du même ordre en ce qui concerne l'usage de la violence, et considèrent comme moralement contaminée une personne qui la pratique, fût-ce dans un contexte sportif, comme la boxe ou le rugby. Si Boileau note qu'un vrai fourbe met son honneur à ne jamais tenir sa parole (Satires XI) c'est que la valeur de référence, pour ceux qu'il estime, c'est le pouvoir de manipuler son prochain ; c'est ce qui le définit comme fourbe.

Lorsque des institutions reconnaissent par un acte public l'importance pour elles d'une personne, cela s'appelle conférer des honneurs. Il y a le tableau d'honneur avec le portrait de l'employé du mois ; les États donnent des décorations, dont en France la principale est la Légion d'honneur. L'appétit des gens pour ces distinctions les amène parfois à manquer leur but. Des candidats avides utilisent, pour les obtenir, des moyens opposés aux valeurs qui soutiennent l'institution. La réaction à cette conséquence de l'institutionnalisation de l'honneur amène d'autres personnes à mettre leur honneur à refuser les honneurs.

Origines

L'honneur procède

« Du lat. class. honos, honoris, masc. « honneur rendu aux dieux, décerné à qqn, marque de considération; charge, magistrature, fonction publique »; à l'époque médiév., honor désigne surtout la charge octroyée par le roi au comte, au duc, aux officiers royaux. »

L'honneur est une marque de vénération, de considération attachée elle aussi à la vertu et au mérite. Consécutivement, l'honneur est donc une forme d'estime dont on jouit après le combat comme une récompense. Il faut alors comprendre que, pour bénéficier de l'honneur, pour être qualifié d'honorable, il fallait donc avoir combattu. En ce sens, ne rien faire n'était pas un comportement pouvant être qualifié d'honorable, alors qu'il pourrait l'être à notre époque plus paisible (patience courageuse, abstention de revanche, primauté de la réflexion sur l'action, refus de faire une chose choquante, méditation et contemplation monastiques, etc.).

Déclinaisons de la notion d'honneur

Dans le cadre de cette filiation sémantique, l'honneur semble être à l'origine un concept social, patrimonial et moral positif, qui se décline de la manière suivante :

Bien accordé par un suzerain à ses hommes. C'est une récompense, un butin patrimonial qui est plus ou moins synonyme de fief. Le terme reste en usage pour l'Angleterre où Guillaume le Conquérant avait pris soin à ne pas laisser s'établir des principautés. L'un des plus importants, l'honneur de Richmond passera à la famille ducale de Bretagne mettant les ducs bretons dans une situation difficile lors de la guerre de Cent Ans. On connaît aussi l'honneur de Leicester qu'a possédé un temps la famille de Grandmesnil.

Actes de distinction : (rendre les honneurs à...) les honneurs militaires ou les honneurs funèbres, Dame d'honneur ; les diplômes ou Prix d'honneur ; les médailles d'honneur et la décoration de la Légion d'honneur ; les titres décernés Honoris Causa ou à titre honoraire ; être fait citoyen d'honneur d'une ville ; passer sous une haie d'honneur ; faire l'honneur de sa maison à quelqu'un signifie lui faire honneur. Par extension, rentrent dans cette catégorie toutes les distinctions qui font honneur à quelqu'un (décorations, coupes, titres honorifiques ou de noblesse, trophées artistiques, etc.), ainsi que le fait de mettre en lumière ou à l'affiche (mettre à l'honneur) une personne, un événement, un fait, une chose, un métier, une catégorie (générationnelle, sociale...), un comportement (le civisme, par exemple), un territoire, etc.

Dignité, fierté, loyauté, éthique d'un individu, ou d'un groupe : une déclaration sur l'honneur ; donner sa parole d'honneur ; piquer d'honneur revient à persuader quelqu'un que son honneur est en cause ; prendre tout au point d'honneur équivaut à de l'extrême susceptibilité quant à l'honneur ; engager son honneur ou celui du groupe auquel on appartient (l'honneur d'un officier ou de l'Armée) ; honneur national ; tomber au champ d'honneur ; fors l'honneur (François I) ; mettre un point d'honneur à, code d'honneur... La radicalisation du sens de l'honneur amène le sentiment individuel revanchard, selon la perception des circonstances historiques ou, tout au contraire le sentiment mortifère de honte en cas d'échec, d'erreur ou de faute déshonorante (mutilation du petit doigt chez les Yakuza et suicide rituel des japonais par hara-kiri). Vendre son honneur signifie accepter faire quelque chose de déshonorant en échange d'une contrepartie quelconque. Tout au contraire, la banalisation de la notion d'honneur amène à considérer une conduite, un comportement honorable, même lorsqu'il se réalise hors du champ traditionnel de l'honneur, ou qu'il se réalise dans l'abstention (voir ci-dessous).

Vertu d'une femme en rapport avec ses mœurs, la perte de sa virginité ou des relations en dehors du mariage, même consenties : ravir son honneur signifie la violer et lui avoir fait perdre sa qualité de jeune fille honorable, même si cette dernière était complice ; rendre l'honneur à une femme signifie l'épouser pour réparer l'offense, avant que ne soit connue l'éventuelle perspective d'enfantement. Aujourd'hui une telle réaction perdure en France dans certaines couches de la société, dès lors qu'un heureux événement s'annonce. Défendre jalousement son honneur signifie protéger sa vertu. Dans certaines sociétés traditionnelles, les atteintes à la vertu d'une femme peuvent provoquer des crimes d'honneur à l'encontre de celle-ci et (ou) de l'homme ayant porté atteinte à son honneur, ayant enfreint le code d'honneur de ladite société.

Formules de politesse plus ou moins convenues et solennelles : J'ai l'honneur de..., Faire honneur à..., Votre honneur (lorsque l'on s'adresse à un juge anglo-saxon).

Certaines figures de cartes à jouer, les plus hautes, à certains jeux : les honneurs au bridge (et au Whist dont il dérive), sont As, Roi, Dame, Valet et, comme dans la noblesse qu'ils incarnent, un petit parvenu récemment anobli, le 10 dans le Bridge moderne. Au Mhing dérivé du Mah-Jong, les honneurs sont les vents et les dragons.

De manière dérivée (honorable) :

Caractère acceptable, mais plus banal, d'un individu, d'un comportement ou d'un résultat : ce comportement est honorable (digne ou seulement, il s'est bien acquitté d'une tache, il s'en est tiré honorablement, cette tâche est à son honneur...). Cela peut se réaliser dans l'action, dans le comportement et la conduite, voire dans l'abnégation ou l'abstention (ne pas s'abaisser, se déshonorer à faire telle chose, avoir le courage de ne pas réagir, ou de supporter, etc). Cela peut se projeter sur la banalisation des critères de la réputation ; cette personne est honorable (bonne réputation ou seulement, ne fait pas parler d'elle, ne pose pas de problème, est bien intégrée). On qualifie aussi un résultat ou une défaite d'honorable, notamment lorsque l'on pouvait craindre un moins bon résultat (sauver l'honneur).

Prise en compte de l'honneur par le système juridique français

L'atteinte à l'honneur d'une femme, au sens décrit plus haut, se retrouve aujourd'hui dans les notions juridiques de viol ou de harcèlement sexuel, donc seulement lorsque l'atteinte est subie, et se résout par une peine correctionnelle ou criminelle en matière pénale. En cette matière, il est moins question d'honneur aujourd'hui que d'atteinte à la dignité et à l'intégrité de la femme, ou d'un homme, bien que ce sentiment d'atteinte à l'honneur perdure culturellement dans l'entourage familial de certaines victimes féminines.

Le duel était de coutume pour laver son honneur après tout comportement jugé comme un affront
Le duel était de coutume pour laver son honneur après tout comportement jugé comme un affront

L'atteinte à la réputation d'une personne se résolvait par le passé par le duel qui, interdit sous Louis XIII, continua en pratique jusqu'au début du XX siècle, « comme supplément obligé des lois qui ne connaissent pas des offenses à l'honneur » dira Chateaubriand. Cependant, afin de ne pas encourir de peine criminelle, il s'achevait généralement dès la première goutte de sang versée. La prise en compte de cette atteinte à la réputation se retrouve aujourd'hui dans la notion juridique de diffamation et se résout par l'octroi de dommages-intérêts en matière civile. S'agissant des diffamations dans les médias, la procédure amiable du droit de réponse, si elle est suivie d'effet, peut cependant suffire, au gré du diffamé.

La vendetta, c'est-à-dire le fait de se faire justice soi-même notamment pour venger une offense à l'honneur ou une dette d'honneur (meurtre, atteintes physiques ou patrimoniales) est courant dans les populations ayant gardé une tradition culturelle forte et extensive de l'honneur, à laquelle le droit ne répond pas (ou pas assez). Par exemple, en Afghanistan où un père ne saurait se soustraire à sa parole de donner sa fille à marier. Toutefois, dans les sociétés modernes (pays occidentaux notamment), les actes auxquels cette vengeance donne lieu sont sanctionnés à hauteur de l'infraction commise, généralement sans considération pour le motif, selon, sur le plan pénal ou sur le plan civil (atteintes patrimoniales et dommages-intérêts).

La déclaration sur l'honneur est aujourd'hui admise comme suffisante dans un certain nombre de procédures administratives (déclaration de concubinage, déclaration de situation aux organismes sociaux ou assurances, publication des bans, etc.) et se retrouve, en quelque sorte, devant un tribunal lorsque l'on y prête serment.

L'atteinte à l'honneur national a fait, ou fait encore parfois l'objet d'une incrimination pénale (Andorre, Bulgarie, Espagne, Italie)  mais c'est généralement à travers l'atteinte aux symboles nationaux (drapeau, Chef de l’État, hymne national, etc.) que cette notion est appréhendée par le droit, comme c'est le cas en France. En droit international, hormis les agressions caractérisées, les actes et les déclarations qui peuvent être considérées comme une atteinte à l'honneur national ne font plus l'objet d'un état de belligérance, comme par le passé. Aujourd'hui, elles se résolvent sur le terrain diplomatique et se traduisent par une demande d'excuses ou, à défaut, par diverses mesures de rétorsion (rappel d'ambassadeur, ou au contraire expulsion de diplomates étrangers, sanctions économiques, etc.).

L'octroi de la Légion d'honneur fait l'objet d'un décret du Président de la République. Cette décoration a la préséance sur toutes les autres. Elle donne le droit, à la descendance féminine du titulaire (jusqu'au troisième degré), de bénéficier d'une scolarité à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur. La radiation de l'Ordre peut intervenir en cas d'atteinte à l'honneur ou à la dignité. Elle est automatique, parce que considérée comme telle, en cas de déchéance de la nationalité française ou de condamnation à une peine d'emprisonnement d'un an ou plus, pour crime . Cas de Maurice Papon qui, bien que s'étant vu retirer cette décoration, a été enterré avec celle-ci .

Un enfant, selon le Code civil, « doit honneur et respect à ses pères et mères ». Notre Code civil reprend ainsi l'un des dix commandements judéo-chrétiens. Ledit code précise que cette obligation pèse sur l'enfant « à tout âge ». Toutefois, en pratique, ce n'est que d'une manière indirecte qu'est sanctionnée cette obligation à l'honneur, notamment, par l'obligation pesant sur les enfants de prendre en charge les obsèques de leurs parents, même en cas de refus de la succession de ces derniers ; la déclinaison la plus concrète de l'obligation d'honorer ses parents étant formalisée dans un autre article du Code civil relatif à l'obligation alimentaire due aux ascendants par les enfants . Les enfants sont donc invités, en quelque sorte, à mettre un point d'honneur à assurer à leur parents la réciprocité des obligations d'entretien et d'éducation qui pesaient sur leurs ascendants à leur profit .

Différents corps d'agents publics et d'auxiliaires de justice doivent répondre de leurs manquements à l'honneur (entre autres). Ainsi les avocats s'exposent à des sanctions disciplinaires (par exemple une suspension), selon le code disciplinaire et la déontologie qui régissent leur profession . Tel est aussi le cas des magistrats qui manquent à l'honneur de leur charge ou à l'honneur de la justice . De même que pour tout agent public dont les manquements à la probité, aux bonnes mœurs ou à l'honneur peuvent être constitutifs d'une faute professionnelle.

La notion d'honneur

Il s'agit à la fois d'une notion sociologique et culturelle, contingente :

de la sensibilité individuelle et/ou collective (familiale ou sociétale) ;

de la morale et des mœurs d'une époque donnée ;

des circonstances.

Les origines viriles de l'honneur

Les origines de l'honneur relient cette notion à la victoire sur le champ de bataille.

Durant l'antiquité, la défaite était cruelle et le vainqueur pouvait humilier l'adversaire. « Vae Victis ! » . Les vaincus, en perdant le contrôle sur leur destin, perdaient, avec tous leur biens y compris les plus précieux, leur honneur dans l'humiliation. Au besoin, le suicide permettait d'échapper à l'ennemi et au déshonneur. Cassius et Brutus se suicidèrent après leurs défaites contre les triumvirs. Dans la société romaine, le pouvoir sur les choses et les gens était exercés par les hommes. Aussi l'honneur, associé au pouvoir sur soi et ses dépendants, épouse, enfants, esclaves, est-il, comme la vertu (de vir, homme), une qualité virile. Cependant, une femme exerçant le pouvoir, la reine d'Égypte, Cléopâtre, préfère-t-elle aussi, dans des circonstances semblables, mourir plutôt que d'être exhibée comme vaincue dans le triomphe d'Auguste.

Au Moyen Âge, les chevaliers se souciaient plus de l'honneur de leur lignée que du sort de la bataille, c'est-à-dire de se comporter avec bravoure et panache que de se comporter de manière efficiente .

À l'époque moderne, l'honneur reste attaché au devoir patriotique et au sacrifice pour la nation qui seront exaltés pour soutenir l'effort de guerre lors des grands conflits.

L'honneur est d'abord une valeur collective. Il s'attache à la lignée, à la tribu, à la nation. Ainsi, l'honneur perdu d'une femme, c'est-à-dire le fait pour elle d'avoir des relations sexuelles avec un homme qui n'y a pas été intégré (ou à la lignée duquel elle n'a pas été intégrée) est d'abord celui de la lignée. Celle-ci repose sur l'idée que les hommes se perpétuent par le sang dans des femmes, considérées à peu près comme un vase où se développe la semence. Pour que la lignée se poursuive, il faut que la filiation ne puisse être mise en doute. La virginité d'une femme, sa sexualité ne lui appartiennent pas. C'est un mécanisme de clan, une affaire familiale. C'est l'honneur de la famille, au premier rang duquel se trouve le père, puis le mari, que de protéger la femme de toutes relations hors cadre ou de toutes tentations. Aujourd'hui encore, bien que sous une forme souvent atténuée, se perpétue cette idée que la famille est éclaboussée par la conduite d'une femme, comme elle l'est d'ailleurs par celle des hommes qui manquent à la probité, à la parole donnée, et par ses membres affligés d'une difformité physique, et qu'elle doit donc se plier à certains codes comportementaux et vestimentaires dans ses relations avec les hommes, à peine de mettre en cause l'honneur de son clan.

Ces aspects guerriers et claniques expliquent en partie la survivance de certains codes d'honneur, notamment au nord ou au sud de la Méditerranée, chez des peuples repliés sur leurs valeurs familiales, leur territoire et leur tradition de résistance face aux invasions multiples qu'ils ont connues. On pense à la vendetta, à l'omertà et au machisme qui caractérisent le code d'honneur en Sicile et en Corse, ou le Kanoun très stricte en Albanie et en Kabylie. Mais ces origines guerrières, qui permettaient d'obtenir un fief, une ville, un territoire, et donc un titre, que l'on transmettait à sa descendance avec les valeurs viriles qui en étaient la source, expliquent aussi qu'en Occident, l'honneur fut d’abord associé au fait d'être bien né (sous-entendu, issu de cette noblesse guerrière) et d’être ainsi capable, dans l'action, d'une grandeur pouvant dépasser les exigences du strict devoir ou de la stricte utilité. C'est ce qui a fondé les valeurs de la noblesse patriarcale (toutes origines progressivement confondues) pendant quelques siècles.

L'honneur dans la littérature

Platon souligne que le Thumos (l'une des trois parties de l'âme) « est en réalité le siège du courage, du sentiment de dignité, de fierté, d'honneur ».

Rabelais donne dans Gargantua (1532) une définition de l'honneur : « Les gens libères, bien néz, bien instruictz, conversans en compaignies honnestes, ont par nature un instinct et aiguillon qui tousjours les poulse à faictz vertueux et retire de vice, lequel ils nommoient honneur. » (Gargantua, LVII.)

Jean de La Fontaine illustre dans sa fable Le Lièvre et la Tortue comment l'honneur peut être dévoyé par l'orgueil ; « Elle [la Tortue] se hâte avec lenteur, Lui cependant méprise une telle victoire, Tient la gageure à peu de gloire, Croit qu'il y va de son honneur, De partir tard ».

Montesquieu voit dans l'honneur, le ressort « qui borne la puissance » dans les États monarchistes et modérés. L'honneur « règne, comme un monarque, sur le prince et le petit peuple ». (De l’esprit des lois, III, X.).

Voltaire souligne que l'honneur ne serait pas seulement l'affaire des honnêtes gens : « Je conçois bien qu'un scélérat, associé à d'autres scélérats, cèle d'abord ses complices ; les brigands s'en font un point d'honneur ; car il y a ce que l'on appelle de l'honneur jusque dans le crime. » (Dissertation sur la mort d'Henri IV.)

Chamfort évoque ironiquement l'évolution moderne de la notion d'honneur : « Pour ne parler que de morale, on sent combien ce mot, l'honneur, renferme d'idées complexes et métaphysiques. Notre siècle en a senti les inconvénients ; et, pour ramener tout au simple, pour prévenir tout abus de mots, il a établi que l'honneur restait dans son intégrité à tout homme qui n'avait point été repris de justice. » (Maximes et Pensées, Philosophie et morale, XLII.)

Arthur Schopenhauer aborde assez longuement la notion d'honneur dans son ouvrage Aphorismes sur la sagesse dans la vie (chap. 4) : « L’honneur est, objectivement, l’opinion qu’ont les autres de notre valeur, et, subjectivement, la crainte que nous inspire cette opinion. En cette dernière qualité, il a souvent une action très salutaire, quoique nullement fondée en morale pure, sur l’homme d’honneur. […] L’honneur a, dans un certain sens, un caractère négatif, par opposition à la gloire dont le caractère est positif, car l’honneur n’est pas cette opinion qui porte sur certaines qualités spéciales, n’appartenant qu’à un seul individu ; mais c’est celle qui porte sur des qualités d’ordinaire présupposées, que cet individu est tenu de posséder également. L’honneur se contente donc d’attester que ce sujet ne fait pas exception, tant que la gloire affirme qu’il en est une. La gloire doit donc s’acquérir ; l’honneur au contraire n’a besoin que de ne pas se perdre . »

Simone Weil décrit l'honneur comme un moteur de l'âme : « L'honneur est un besoin vital de l'âme humaine. Le respect dû à chaque être humain comme tel, même s'il est effectivement accordé, ne suffit pas à satisfaire ce besoin ; car il est identique pour tous et immuable ; au lieu que l'honneur a rapport à un être humain considéré, non pas simplement comme tel, mais dans son entourage social. Ce besoin est pleinement satisfait, si chacune des collectivités dont un être humain est membre lui offre une part à une tradition de grandeur enfermée dans son passé et publiquement reconnue au-dehors. » (L'Enracinement.)

Bibliographie

Marie Gautheron, L'honneur. Image de soi ou don de soi : un idéal équivoque, Collection Morales, Autrement (Paris),1991, 231 p. (ISBN 2-86260-316-3)

Marie-Luce Gélard, Le pilier de la tente. Rituels et représentations de l’honneur chez les Aït Khebbach (Tafilalt), Paris, Maison des sciences de l’homme, 2003

Philippe d'Iribarne, La logique de l'honneur. Gestion des entreprises et traditions nationales, Collection Essais, Poche, 1993

Pierre Lafargue, L'honneur se porte moins bien que la livrée, William Blake & Co. Edit, 1994

Florence Weber, L'honneur des jardiniers. Les potagers dans la France du XX siècle, Belin, coll. « socio-histoire », Paris, 1998, 287 p.

中文百科

名誉或荣誉(英语:Honour)指的是一个人在社会上所获得的评价,直接关系到一个人的社会地位、信誉和信用,在传统社会上,名誉可以用来评断一个人的性格特质是否能够反映诚实、尊重、正直、或公正的价值观。

另见

信誉

荣誉制度

名誉杀害

诬蔑或毁谤

LCCN: sh85061884

GND: 4130767-7

NDL: 00567571

法法词典

déshonneur nom commun - masculin ( déshonneurs )

  • 1. perte de l'honneur Synonyme: honte

    il n'y a aucun déshonneur à vouloir réussir

  • 2. situation humiliante (soutenu)

    subir un déshonneur

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