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radon
时间: 2023-09-18 22:33:08
[radɔ̃]

n.m.【化学】氡 [第86号元素]

词典释义
n.m.
【化学】氡 [第86号元素]
当代法汉科技词典

radon (Rn) (86号元素)氡

réservoir au radon 氡气罐

短语搭配

radon (Rn)(86号元素)氡

L'émanation du radium est le radon.镭的放射性元素是氡。

réservoir au radon氡气罐

原声例句

Enfin sachez que pour les habitations construites sur les zones granitiques, il existe un risque naturel de pollution au radon.

建于花岗岩地上的住宅,存在自然氡污染隐患。

[Conso Mag]

Issu de la désintégration de l'uranium et du radium, le radon se forme au cœur des roches riches en minerais radioactifs.

由于铀和镭的分解,在富含放射性矿物的岩石中心形成。

[科技生活]

Or le radon se désintègre lui-même en éléments solides : polonium, plomb et bismuth.

然而,氡本身分解成固体元素:钋、铅和铋。

[科技生活]

Selon des évaluations françaises, le radon serait la seconde cause de cancer du poumon, après le tabac… Mais y a-t-il des régions plus exposées que d'autres ?

根据法国的评估,氡是导致肺癌的第二大原因,仅次于烟草… … 但是某些区域是否比其他区域暴露的更多?

[科技生活]

Depuis les années 80, des campagnes de mesures effectuées dans l'environnement, mais aussi chez les particuliers, ont montré que le radon a une forte propension… à se cacher dans les maisons !

自 1980 年代以来,在环境、以及私人住宅中开展的测量活动表明,氡气具有很强的倾向… … 隐藏在家里!

[科技生活]

Bonjour alors marie dominique va nous parler aujourd'hui d'un gaz qui s'appelle le radon et qui peut causer le cancer du poumon.

[Réussir le TCF]

例句库

Plus préoccupante est la présence de radon dans l'air en milieu fermé, et cela devrait faire l'objet d'un contrôle.

更重要的是在封闭场所里空气中存在氡,这应该得到控制。

Il faut mesurer la présence de radon et de thoron dans les logements de tous les pays du monde vu les nouvelles données relatives aux effets non ciblés de l'exposition.

由于在无确定目标的辐射影响方面出现了新的信息,因此需要在全世界对家庭内的氡和钍射气的分布情况进行评估。

Le Kirghizistan fait actuellement étudier les niveaux de concentration en radon pour en prévenir tout effet nuisible sur la santé procréative de la femme.

吉尔吉斯斯坦正在研究氡水平,以防止对妇女生殖健康产生任何有害的生态影响。

L'Uruguay se félicite du nouveau programme de travail du Comité scientifique, qui couvre la radioécologie, la mesure des doses de radon dans les habitations et sur les lieux de travail, les effets épigénétiques de l'exposition aux rayonnements ionisants, l'évaluation des nouvelles études épidémiologiques sur les radiations et le cancer et l'exposition aux radiations dans le contexte médical.

她对科学委员会的新工作方案表示满意,因为它包括放射生态学方面的研究、家庭和工作地点氡辐射量的评估、接受电离辐射的后生影响、辐射与癌症的流行病学研究和接受诊疗的辐射问题。

Il s'agit aussi d'aider la Russie à évaluer le personnel qui a accès aux armes nucléaires (notamment détection de l'usage de drogues et d'alcool) et à améliorer la sécurité du personnel au moyen de dosimètres pour la détection des rayonnements et du radon.

该方案还通过提供探测辐射和氡的剂量计,协助俄罗斯对有机会接触核武器的人员进行药物和酒精检查,以改善这些人员的安全状况。

Le programme de travail proposé reflète la poursuite des études sur les effets sanitaires de l'accident de Chernobyl, ainsi que la réalisation de nouvelles études, notamment une évaluation du radon dans les foyers et dans les mines, et des évaluations épidémiologiques du cancer ainsi que d'autres maladies.

建议的工作方案表明,早些时候开始的、关于切尔诺贝利事故的健康影响的工作在继续进行,而且还打算对住所和矿井的氡数据进行评估,以及就癌症以外的疾病进行流行病学研究。

Il rassemblera de nouvelles données sur les radioexpositions imputables à des sources naturelles, artificielles et professionnelles; il élargira la portée de son évaluation des expositions médicales, en particulier pour tenir compte de nouvelles procédures de diagnostic qui peuvent se traduire par des doses élevées; il procédera à une évaluation détaillée du radon dans les foyers et sur les lieux de travail; et il examinera les effets des rayonnements sur l'environnement dans le cadre d'une étude sur la radioécologie.

委员会将搜集自然、人为和职业等来源所产生的辐射照射的新数据;继续对医疗照射,尤其是对可能产生高剂量的新的诊断方法进行评价;对住所和工作场所的氡进行全面评估;并研究辐射对环境的影响,以作为辐射生态学研究的一部分。

La délégation de l'orateur appelle l'attention sur le nouveau programme de travail, dont les points saillants concernent la collecte de nouvelles données sur la radioexposition imputable à des sources nouvelles, artificielles et professionnelles, l'élargissement de la portée de l'évaluation des expositions médicales, l'évaluation détaillée du radon dans les foyers et au lieu de travail.

该代表团注意到,科学委员会的新工作方案中最重要的项目是收集有关来自自然、人为和职业来源的辐照的新资料、扩展对医学辐照的评价以及全面评估家庭和工作场所中存在的氡。

法语百科

Le radon est l'élément chimique de numéro atomique 86, de symbole Rn. C'est un gaz noble (ou gaz rare) radioactif, incolore, inodore et d'origine le plus souvent naturelle. C'est l'une des substances les plus denses capables de persister sous forme de gaz dans les conditions normales de température et de pression.

Le radon n'existe pas sous forme de corps stable et tous ses isotopes connus sont radioactifs. Son isotope le plus stable est le Rn, qui a une demi-vie de 3,8 jours et qui a été utilisé en radiothérapie jusque dans les années 1950. Son intense radioactivité a entravé son étude chimique approfondie, et seuls quelques-uns de ses composés sont bien connus.

L'importance sanitaire du radon tient à sa radioactivité élevée et à ce qu'étant partout présent dans l'atmosphère, il est donc inhalé. Il est souvent le plus gros contributeur à la dose d'un individu pour la radioactivité naturelle, avec cependant de fortes disparités géographiques. Il est ainsi la principale source d'exposition naturelle des populations humaines et animales et de la partie aérienne des plantes aux rayonnements ionisants.

Histoire

Appareil utilisé par Ramsay et Whytlaw-Gray pour isoler le radon. M est un tube capillaire, dans lequel fut isolé près de 0,1 mm3 de gaz.
Appareil utilisé par Ramsay et Whytlaw-Gray pour isoler le radon. M est un tube capillaire, dans lequel fut isolé près de 0,1 mm de gaz.

En 1908, William Ramsay et Robert Whytlaw-Gray isolent ce qu'ils appellent le « niton » (nitens en Latin, traduit par brillant, a le symbole Nt) et déterminent sa densité. Le radon a son nom depuis 1923.

Dès 1899, Pierre et Marie Curie observent que le « gaz » émis par le radium reste radioactif pendant près d'un mois. Au cours de cette même année, Robert Bowie Owens (en) et Ernest Rutherford relèvent des résultats variables quand ils tentent de mesurer les radiations d'oxydes de thorium.

Rutherford note que les composés de thorium émettent continuellement un gaz radioactif, qui conserve sa radioactivité plusieurs minutes ; il nomme ce gaz « emanation » (du latin emanare, émaner, et emanatio, expiration), et plus tard, émanation de thorium (ThEm).

Le radon a été découvert en 1900 par Friedrich Ernst Dorn qui l'a appelé « émanation de radium ». Ce fut le troisième élément radioactif découvert, après le radium et le polonium.

En 1900, Dorn rend compte d'expériences montrant que des composés de radium émane un gaz radioactif, qu'il baptise « émanation de radium » (RaEm).

En 1901, Rutherford démontre que les émanations de Thorium sont radioactives, mais crédite les Curie de la découverte de cet élément.

En 1903, des émanations similaires provenant de l'actinium sont observées par André-Louis Debierne, et il les baptise émanation d'actinium (AcEm).

Des noms furent proposés pour ces trois gaz en 1904 : exradio, exthorio, et exactinio ; puis radon, thoron, et akton en 1918 ; suivis de radeon, thoreon, et actineon en 1919, et finalement radon, thoron, et actinon en 1920.

Constatant la similitude du spectre de ces trois gaz avec celui de l'argon, du krypton et du xénon, ainsi que leur inertie chimique, Sir William Ramsay suggéra en 1904 que ces émanations pouvaient correspondre à un nouvel élément de la famille des gaz rares.

En 1910, Sir William Ramsay et Robert Whytlaw-Gray parviennent à isoler le radon. Ils déterminent sa densité, et montrent qu'il s'agit du gaz le plus dense connu à l'époque. Ils notent que « l'expression l'émanation du radium est fort incommode », et proposent comme nouveau nom niton (du latin nitens, entis brillant) pour rappeler la propriété qu'a ce gaz de rendre phosphorescentes certaines substances. En 1912, cette proposition fut acceptée par la commission internationale des poids atomiques.

En 1923, le comité international des éléments chimiques et l'union internationale de chimie pure et appliquée choisirent pour ces trois gaz les noms de radon (Rn), thoron (Tn) et actinon (An). Mais par la suite, quand les isotopes furent simplement numérotés et non nommés, l'élément reçut le nom de l'isotope le plus stable, c'est-à-dire le radon. L'isotope Tn devint Rn, et l'isotope An devint Rn. Mais jusque dans les années 1960, cet élément était simplement appelé émanation.

Caractéristiques physiques et chimiques

Caractéristiques physiques

Gaz chimiquement inerte, le radon est le plus « lourd » (le plus dense) des gaz rares (en ne prenant pas en compte l'ununoctium). Dans les conditions normales de température et de pression, le radon est un gaz monoatomique d'une masse volumique de : 9,73 kg/m. C'est l'un des gaz les plus « lourds » (denses) à température ambiante, pratiquement 8 fois la densité de l'air.

À température et pression standard, le radon est incolore, mais lorsque la température est abaissée en dessous de son point de congélation (202 K ; −71 °C), il devient phosphorescent puis jaune si la température baisse encore et finalement rouge-orangé aux températures de l'air liquide (< −180 °C ). Quand il est dans un état condensé, le radon parait également lumineux, à cause de l'intensité des radiations qu'il dégage. Il est dit « autofluorescent ».

Caractéristiques radiologiques

Il existe 35 isotopes de radon connus jusqu'à ce jour, mais seuls 4 d'entre eux existent dans la nature, à l'état de traces, et seul le radon 222 a une demi-vie suffisante pour représenter un problème de radioprotection dans des cas extrêmes.

L'isotope le plus fréquent (et à plus longue demi-vie) est le radon 222 qui est le produit (isotope-fils) de la désintégration du radium 226, dans la chaîne de désintégration de l'uranium 238. Il a une demi-vie de 3,823 jours et émet des particules alpha.

Le radon 220 est le principal produit de désintégration du radium 224, dans la chaîne de désintégration du thorium 232. Il fut pour cette raison appelé « thoron ». Il a une demi-vie de 55,6 secondes et émet aussi des rayons alpha.

Le radon 219 est dérivé de l'actinium, il fut appelé « actinon ». Il provient de la série de l'uranium 235. Il émet des particules alpha et a une demi-vie de 3,96 secondes.

Le radon 218 est un produit très minoritaire (0,10 %) de la désintégration de l'astate 218 (désintégration β), lui-même produit de désintégration très minoritaire (0,02 %) du polonium 218. Il appartient donc à la chaîne de désintégration de l'uranium 238, mais ne représente que 0,2 ppm de la radioactivité du radon 222. Il émet des particules alpha et a une demi-vie de 35 millisecondes.

Ayant une faible demi-vie, le radon 222 est un gaz extrêmement radioactif. Son activité massique est de 5,73×10 Bq/g.

Composés chimiques

Le radon est un gaz rare, qui entre difficilement en composition chimique. Des expériences indiquent néanmoins que le fluor peut réagir avec le radon pour former du fluorure de radon. L'existence de clathrates du radon a aussi été rapportée.

Le radon dans l'environnement

Illustration de la variété des teneurs en radon trouvée dans différentes mines et types de mines (mines de charbon, de cadmium ou bore) dans un même pays (ici la Turquie). De plus dans une même mine, la concentration peut fortement varier selon la profondeur, le point de mesures et l’aération.

Niveaux mesurés

Les taux de radon observés dans la nature sont si faibles qu'on ne le détecte pas par des analyses chimiques classiques, mais par sa radioactivité.

1000 Bq/m d'air (concentration largement supérieure à ce qui est habituellement observé) traduiraient une présence de 0,17 picogramme de radon par mètre cube — soit une concentration molaire de l'ordre d'un millionième de millionième de millionième — alors qu'une concentration relative de l'ordre du millionième est déjà très difficile à détecter. Hors contexte de guerre atomique ou accidentel (Tchernobyl, Fukushima...), toute la radioactivité de l'atmosphère terrestre n'est due qu'à quelques dizaines de grammes de radon. Un air chargé en radon ne change donc pas de composition observable ni de propriétés physico-chimiques (le changement porte sur des « traces de traces de traces »), mais se charge d'une qualité radioactive qui semble venir de nulle part.

Cette faible teneur de l'air en radon est due à sa rapide décomposition radioactive, mais il est en permanence remplacé par un flux de radon libéré par les roches, les mines (d'uranium et de charbon notamment) ou les eaux naturelles qui les traversent.

Formation du flux de radon naturel

Le radon est spontanément présent dans les régions granitiques, volcaniques et uranifères. En France, les régions riches en radon sont la Bretagne, le Massif central, les Vosges et la Corse.

Le radon se forme par désintégration du radium dans la chaîne de désintégration radioactive de l'uranium et du thorium naturellement contenus dans les roches ou le sol (ou déplacés par l'Homme lors de certaines activités industrielles ou minières). Ces deux métaux sont présents dans la croûte terrestre depuis sa formation, et leurs isotopes les plus communs ont une très longue demi-vie (4,5 milliards d'années). L'uranium et le thorium continueront donc à naturellement produire un flux naturel de radon, pour des milliards d'années, à des concentrations voisines de celles que nous connaissons.

Au moment de sa formation par désintégration, chaque atome de radium est expulsé de sa matrice (grain du matériau), avec une énergie cinétique (ou « énergie de recul ») qui lui permet, dans un minéral de densité moyenne de parcourir de 20 à 70 nm. S'il est proche de la surface d'une roche ou dans un grain fin, il peut se déplacer par diffusion et passer dans l'air ou dans l'eau, mais ce processus étant lent, et le radon ayant une assez courte demi-vie, seul le radon formé en surface des phases solides atteindra l'air ou l'eau avant de se désintégrer. L'eau, (chaude et acide notamment) peut aussi solubiliser la roche et se charger de radon. Dans les sols les plus communs, selon l'INERIS, 10 à 50 % du radon s'échappe du grain où il est produit et passe dans les pores et éventuellement l'air ou l'eau interstitielle. Le coefficient d'Oswald (dit coefficient de Bunsen quand il concerne l'eau), est le rapport (alfa) de l'activité volumique du radon dans l'eau sur l’activité volumique du radon dans l’air à une température donnée : Ce coefficient a est une fonction décroissante de la température de l’eau T (°C) :

\alpha= 0,105+0,403\times e^{-0,0502\times T}

à 20°C:

\alpha=0,245

Le flux naturel de radon est normalement piégé dans la roche qui lui donne naissance, et sa demi-vie très courte (de l'ordre de quatre jours) interdit une accumulation au sens propre du terme. Cependant, son caractère gazeux le rend potentiellement mobile. Les activités humaines (mines et combustion du charbon, certaines sécheresses induites par l'homme) peuvent augmenter la libération de radon, et les constructions humaines peuvent l'aspirer et lui permettre de stagner localement, conduisant à des concentrations importantes. Une bonne ventilation est alors nécessaire. Le radon se trouve ainsi en concentration importante dans les mines souterraines et parfois dans les caves (dans certaines zones minières ou granitiques). Il peut aussi être trouvé dans certaines eaux de source et sources chaudes.

Le radon dégaze du sol en quantités plus ou moins importantes. On peut mesurer sa radioactivité ou tenter d’en faire une mesure quantitative. Le niveau de radon dans l'air est habituellement plus faible en zone urbaine qu'en zone rurale, en raison de sols plus imperméabilisés.

La concentration du radon dans l'atmosphère est si faible que des eaux naturellement riches en radon le perdent au contact de l'air. De ce fait, les nappes d'eaux souterraines, en contact direct avec les roches où le radon est produit, sont plus chargées en radon que les eaux de surface. De même, dans les sols, la zone saturée en eau a une concentration plus forte que la zone aérée, en contact indirect avec l'atmosphère.

Le radon dans la pluie

Les eaux météoritiques peuvent parfois être intensément radioactives à cause de niveaux élevés de radon et ses descendants Bi et Pb, au point de perturber les outils de surveillance radiologique des centrales nucléaires. Les niveaux les plus élevés sont trouvés dans les pluies d'orage. Une hypothèse est que le radon se concentre dans les zones orageuses en raison de sa charge électrique atomique positive. De plus les orages apparaissent en été quand les sols sont plus chauds et/ou desséchés et relarguent le plus de radon. Des estimations de l'âge des gouttes d'eau ont ainsi pu être obtenues en mesurant l'abondance isotopique des descendants du radon à vie courte dans la pluie.

Radon et pétrole

Le radon est présent dans les roches pétrolifères, et l'eau de mer où la boue utilisée comme fluide dans les forages pétroliers peut se charger de précurseurs du radon. Dans l'eau de mer introduite dans les puits comme fluide de mise en pression, le baryum et le strontium sursaturent l'eau en baryum et en solution de sulfate de strontium. Avec la décompression brutale de l'eau de mer remontant dans le tuyau, le baryum et le strontium tendent à précipiter et former des cristaux qui se déposent sur le métal du tuyau. Ils y forment alors des couches de tartre radioactif qui endommagent les tuyaux (le radon peut apparaître dans ce tartre, et y laisser ses produits de désintégration (radioactifs). Pour limiter ce risque, les pétroliers cherchent à supprimer les sulfates de l'eau de mer injectée et à en contrôler l'acidité. Des membranes nanofiltrantes suppriment aussi les particules siliceuses et bactériennes, ce qui réduit encore le risque de formation de tartre et de biofilms.

De plus, les raffineries pétrolières séparent les produits pétrochimiques grâce à leur point d'ébullition, or le radon a une courbe de pression/température proche de celle du propane et il atteint son point d'ébullition à la même température que le propane, ce qui explique que la zone de l'usine où le propane est traité est souvent l'une des zones les plus radioactives de l'usine. En se désintégrant dans le tuyau de propane fraichement produit, le radon y forme des radioisotopes solides qui se déposent sur le métal et qui peuvent revêtir la totalité de l'intérieur des tuyauteries de gaz. On trouve donc aussi du radon dans les résidus de l'industrie du pétrole et du gaz naturel (radium et molécules-filles issues de sa désintégration radioactive).

Le radon souterrain et minier

Sans surprise, on trouve du radon dans les roches profondes. Il peut s'accumuler dans les cavités minières et contaminer l'air et l'eau qui circule dans les galeries en service ou abandonnées. Il est aussi présent dans le pétrole et le gaz naturel extraits des puits creusés dans ces roches.

Le radon percole dans le sol, d'autant plus vite et facilement que le sol est perméable. Il circule au sein de substrats homogènes par diffusion moléculaire et advection/convection en tendant à se répartir de manière uniforme, mais en réalité il diffuse préférentiellement et bien plus rapidement dans les fissures, failles et fractures de la roche, ou avec l'eau qui y circule. À la différence de ses descendants qui sont des aérosols solides s'attachant aux particules fines de l'air et susceptibles de se fixer dans les poumons, il a heureusement peu d'affinité avec la matière organique ou les mucus, ce qui laisse penser que tant qu'il ne s'est pas désintégré, il ne fait que passer dans le sol, avec peu d'impacts mutagènes, et qu'il ne gagne pas la sève des plantes via les racines (par contre il pourrait être absorbé par les feuilles lors de leur respiration, via les stomates) notamment les feuilles proches du sol. Son comportement dans le sol a fait l'objet d'études dans le cadre de la gestion des déchets radioactifs (qui peuvent générer d'importantes quantités de radon). Plus encore qu'en surface, la principale source d'exposition au rayonnement dans les mines d'uranium et de charbon est le radon et ses produits de désintégration (le radon est source de 29 % environ de l'exposition totale et d'environ 69 % de la radioactivité naturelle interne dues à des particules inhalées et 59 % de la dose due aux rayonnements d’origine naturelle) à laquelle nous sommes exposés en surface). Le polonium 218 et le polonium 214 sont en réalité les deux produits les plus cancérigènes générés par le radon, plus que le radon lui-même pour la dose radioactive délivrée aux poumons.

Les eaux souterraines, dont thermales

Les eaux souterraines se chargent de radon au contact des roches qui en libèrent, soit en profondeur, soit au contact de roches anciennes présentes en surface (Granit par exemple). Le radon s'échappe de l'eau dès que celle-ci est en contact avec l'air libre, y compris dans certaines stations thermales. Les eaux thermales peuvent en contenir assez pour émettre des centaines à des dizaines de milliers de becquerels par litre. Le radon peut aussi se retrouver concentré dans certains sites de stockage souterrain, et dans les galeries ou sont situés certains captages souterrains de sources minérales. Ainsi des taux courants de plusieurs milliers de bq/m d'air sont mesurés dans les salles d'hydrothérapie utilisant des eaux souvent naturellement chargées en radon. Ces taux atteignent même des centaines de milliers de Bq/m d'air dans certaines grottes thermales. Les teneurs en radium 226 des eaux minérales varient de quelques millibecquerels à quelques becquerels par litre, avec environ 1 µg d'uranium naturel par litre et souvent moins de 10 µg/L de thorium (peu hydrosoluble en condition normale). Le radon 222 est aussi plus présent que le radium 226 car plus soluble. Il y a jusqu'à 10 000 fois plus de radon 222 que de thorium 226 (ex à Bad Gastein, Bagnères-de-Luchon...). Une partie du radon peut aussi provenir de l'érosion de roches par les eaux venant de la surface (eaux neptuniennes), expliquant une diminution de la radioactivité de l'eau en période de gel ou de sécheresse et un pic de radioactivité à la fonte des neiges (ex à Bagnères-de-Luchon). L'activité volumique du radon dans les eaux thermales au point d'émergence varie donc beaucoup ; selon la source et parfois selon l'époque de l'année, allant jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de Bq/L. Cette activité peut chuter de 80 % entre la source et les bains (par dégazage du radon) quand l'eau passe par un réservoir ou est stockée en piscine, mais elle ne chute pas quand l'eau est directement amenée par tuyaux aux buvettes, étuves, etc..

Au point de prélèvement, dans les provinces carbo-gazeuses (produisant de l'eau gazeuse chargée en gaz carbonique, le gisement peut produire jusqu'à 4 fois plus de gaz que d'eau (150 m/h à Royat, contenant du radon et du thoron, « à des teneurs de l'ordre de la dizaine de milliers de becquerels par m³ » (Desgranges et collaborateurs, 1978,cités par Améon 2003). La présence de nombreuses sources thermales dans une région induit souvent une augmentation de la radioactivité moyenne de l'air, avec par exemple à Misasa (où l'on trouve 70 sources thermales), environ 130 x 10Bq de radon sont émis par jour dans l'air à partir de l'eau et du sol. L'air y est deux fois plus radioactif qu'ailleurs en l'absence de telles sources. On avait déjà mesuré en 1962 dans le parc thermal et le jardin de l’hôtel de Luchon une activité volumique du radon de 30 Bq/m, soit 3 fois plus élevée que la normale (10 Bq/m selon UNSCEAR 2000). L'exposition d'un curiste est généralement de moins de 2 mSv/an, mais peut parfois être « non négligeable du point de vue de la radioprotection ». Les médecins et une partie du personnel (dont personnel d'entretien la nuit, quand l'aération est moindre) peuvent aussi subir une exposition chronique non négligeable.

En Europe, les eaux thermales et potables les plus radioactives sont trouvées en Europe centrale. La directive 96/29/Euratom a inclus le thermalisme comme étant une activité professionnelle durant laquelle les travailleurs sont exposés à des sources naturelles de rayonnement ionisant.

Échelle de concentration

Bq/m pCi/L Exemples de concentrations de radon dans l'environnement naturel ou artificiel 1 ~0,3 La radioactivité due au radon aux abords des grands océans est d'environ 1 Bq/m, et aux concentrations détectées au-dessus des océans ou en Antarctique le radon émet moins de 0,1 Bq/m. 10 0,27 La concentration moyenne de l'air extérieur sur les continents est source de 10 à 30 Bq/m. Sur la base d'études de surveillance, la radioactivité due au radon de l'air intérieur est estimée être 39 Bq/m (avec de fortes variations régionales). 100 2.7 Exposition domestique. La plupart des pays ont adopté 200–400 Bq/m comme seuil d'action pour l'air intérieur ou comme niveau de référence. Si les tests montrent des niveaux de radioactivité inférieurs à 4 picocuries par litre d'air pour le radon (160 Bq/m), aucune action n'est considérée comme nécessaire. Une exposition cumulée de 230 Bq/m au gaz radon durant un an correspond à 1 WLM. 1 000 27 Des concentrations très élevées de radon (>1000 Bq/m) ont été mesurées dans certaines maisons construites au-dessus de mines d'uranium ou sur des sols uranifères ou sur un sol très perméable. Au Canada, à la fin du XX siècle, à partir de 20 picocuries par litre d'air (800 Bq/m), il était recommandé de prendre des mesures pour diminuer le taux de radon dans l'air, mais on considère maintenant que des actions d'assainissement doivent être entreprises au moins à partir de 200 Bq/m d'air intérieur. 10 000 270 Le niveau dit "Working Level" dans les mines d'uranium correspond à une concentration de 7000 Bq/m. La concentration dans l'air d'une galerie non ventilée du Gastein Healing Gallery approche les 43 kBq/m (environ 1,2 nCi/L) avec un maximum de 160 kBq/m (environ 4,3 nCi/L). 100 000 ~2700 Environ 100 000 Bq/m (2,7 nCi/L) ont été mesurés dans les parties basses de la maison d'un ingénieur américain, Stanley Watras. 1 000 000 27000 Des émissions de 10 Bq/m peuvent être mesurées dans les galeries de mines d'uranium non ventilées.

Radiotoxicité

Le radon est un émetteur alpha (pour une dose absorbée, les émetteurs alpha font plus de dégâts biologiques que les émetteurs bêta, les rayons gamma ou les rayons X).

À fortes doses, son caractère cancérigène sur les populations exposées de mineurs est statistiquement bien établi, avec ainsi, une surmortalité par cancer pulmonaire qui croît linéairement avec l’exposition cumulée du poumon au radon et à ses descendants. Les études ayant porté sur les mineurs non-fumeurs et travaillant dans des mines sans équipement diesel laissent penser qu'il est un cancérigène pulmonaire humain, même à des taux couramment rencontrés dans l'air intérieur des maisons. La courte durée de demi-vie de ses descendants pourrait expliquer que ces cancers radio-induits semblent cibler les poumons et que les leucémies (de l’adulte, au Royaume-Uni) n’y semblent pas associées.

Aux États-Unis, selon l'Agence américaine de protection de l'environnement, il est la seconde cause la plus fréquente de cancer du poumon, après le tabagisme, causant 21 000 morts par cancer du poumon par an aux États-Unis.

Enfin, pour l'Organisation mondiale de la santé :

« L’exposition au radon présent dans le sol et les matériaux de construction cause, selon les estimations, entre 3% et 14% de l’ensemble des cancers pulmonaires, ce qui en fait la deuxième cause de cancer pulmonaire après la fumée du tabac. »

Histoire

Les premières études sérieuses sur la toxicité du radon se placent dans le contexte des mines d'uranium. Les premières proviennent de la région de Joachimsthal, en Bohême ; d'autres études ont été faites dans la région du sud-est des États-Unis pendant la guerre froide.

Du fait que le radon est un produit de désintégration de l'uranium, les mines souterraines d'uranium peuvent présenter des concentrations élevées de radon. De nombreux mineurs de la zone des Four Corners manifestèrent des cancers du poumon à la suite d'une exposition à des taux élevés de radon pendant les années 1950. L'incidence différentielle des cancers du poumon a été particulièrement élevée chez les mineurs indiens et mormons, parce que ces populations ont normalement des taux de cancer du poumon particulièrement bas. Les normes de sécurité imposant des ventilations performantes et coûteuses n'étaient pas imposées pendant cette période.

Le danger du radon dans les habitations a été mis en évidence en 1984, quand Stanley Watras, employé de la centrale nucléaire de Limerick (Pennsylvanie) déclencha les détecteurs de radioactivité en se rendant à son travail, les autorités cherchèrent pendant 2 semaines l'origine de cette contamination. Ils trouvèrent finalement que la source était un taux très élevé de radon (près de 100 000 Bq/m, soit 2700 pCi/l) dans la cave de son domicile, sans relation particulière avec la centrale nucléaire.

Il a été calculé qu'un tel taux d'exposition est aussi risqué que de fumer 135 paquets de cigarettes par jour. À la suite de cette découverte hautement médiatisée, des normes sanitaires furent définies, et la détection du radon (et sa ventilation) devinrent une préoccupation publique.

Radiotoxicité biologique

Le radon est chimiquement neutre : l'atome de radon en lui-même ne se fixe pas dans les poumons ni dans l'organisme humain. De ce fait, les doses délivrées par le radon proprement dit sont négligeables. Ce sont les descendants du radon qui sont à l'origine des irradiations, et principalement ses descendants à vie courte. Les effets du radon sur l'organisme peuvent devenir significatifs si la concentration devient trop abondante.

Dans une atmosphère chargée en radon, celui-ci est très rapidement en équilibre séculaire avec ses descendants à vie courte. Par exemple, à la suite de sa désintégration alpha (3,824 jours), le radon 222 va donner du polonium 218 (3,1 min). Celui-ci va rapidement, par une autre désintégration alpha, donner du plomb 214 (26,8 min), qui va donner du bismuth 214 (19,7 min), puis du polonium 214 (1** µs) et enfin du plomb 210 (22,3 années), à vie relativement plus longue.

Les produits de désintégration à vie courte et surtout le plomb 210 se retrouvent sous forme libre (particules nanométriques) ou déposés sur les aérosols (micrométriques), qui pénètrent par les voies respiratoires et se fixent dans le poumon.

Ce plomb est lui-même radioactif, et se désintègre en bismuth 210 (5,01 jours), qui donne du polonium 210 (138 jours), puis du plomb 206 (stable). Ces descendants radioactifs fixés dans les poumons émettent des particules α d'énergie élevée qui irradient les tissus.

Pour un becquerel de radon, il y a alors 4 désintégrations alpha successives et 5 bêta.

Maladie professionnelle

Le seul risque connu pour l'inhalation du radon (et plus encore de ses produits de désintégration) est celui du cancer du poumon. En 1987, le radon a été reconnu par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) cancérigène pulmonaire pour l'homme, sur la double base d'études expérimentales animales et d'études épidémiologiques chez les mineurs d'uranium. Sa cancérogénicité a été démontrée par de nombreuses études épidémiologiques (études rétrospectives notamment) ayant porté sur les mineurs de fond de mines d'uranium ou de charbon.

Dans le système international d'unités, l'unité utilisée pour mesurer la concentration d'activité du radon dans l'air est le becquerel par mètre cube (Bq/m). Le coefficient de dose efficace par unité d’exposition adopté pour le radon est issu de la publication 65 de la CIPR, il est égal à 2,46×10 Sv par Bq.h.m. Ce taux correspond à un coefficient de conversion de 1 millisievert par an pour 50 Bq/m. Respirer en permanence un air chargé de radon à 3 000 Bq/m (ce qui est une concentration très élevée) conduit donc à une irradiation de 65 mSv/an, ce qui équivaut en termes de risque cancérigène à fumer 20 cigarettes par jour.

D'autres unités sont également utilisées en pratique, le Working Level (WL) et le milli-working level (mWL), qui mesurent le rayonnement émis par les descendants du radon. Par définition, 1 WL est équivalent à 1,3×10 MeV en rayonnement alpha par litre d’air. L'exposition des mineurs au radon est alors mesurée en Working Level Months (WLM), c'est-à-dire le produit du nombre de mois de travail (170 h au Canada, 173 h aux États-Unis) par l'activité ambiante quand elle est mesurée en WL. En pratique, le Working Level équivaut à une activité volumique du radon de 12 000 Bq/m, et 1 WLM correspond à peu près à l'exposition pendant un an à une atmosphère où l'activité du radon serait de 230 Bq/m. La conversion entre ces deux unités est difficile, car nécessitant la connaissance précise des facteurs d'incertitude.

Le supplément de risque de contracter un cancer du poumon au cours de sa vie serait de 350 cancers par million d'habitants pour un niveau d'exposition de un WLM, soit 0,035 % par WLM. Cependant, le niveau d'exposition de la population est mal mesuré, et ce risque est également très dépendant du tabagisme, le radon étant à la fois un inducteur et un facteur multiplicatif du cancer du fumeur, ce qui rend les études épidémiologiques d'interprétation difficile.

Exposition

L'homme et les animaux y sont principalement exposés via l'inhalation d'air en contenant, et plus rarement via l'ingestion d'eau (cas de certaines eaux thermales). Certaines eaux déclarées potables peuvent laisser dégazer du radon. Une étude a conclu que le risque radon devrait être pris en compte dans le choix des sites de creusement de puits.

Certains métiers — mineurs, travailleurs des engrais phosphatés, du phosphogypse ou du thermalisme — y sont plus exposés.

Concernant l'exposition des mineurs et ses risques

15 études rétrospectives de cohortes de mineurs de fonds exposés au radon, ainsi que les analyses de 22 études épidémiologiques faites en habitat résidentiel en Amérique du Nord, Chine et Europe ont clairement démontré que le radon est un cancérigène certain pour les poumons humains, même à des taux couramment rencontrés dans l'air intérieur des maisons. La courte durée de demi-vie de ses descendants pourrait expliquer que ces cancers radio-induits semblent cibler les poumons et que les leucémies (de l’adulte, au Royaume-Uni) n’y semblent pas associées.

Dès les années 1960, au Royaume-Uni notamment, dans le East Midlands, le Kent et le bassin houiller écossais, on a mesuré le radon dans certaines mines de charbon. Les valeurs trouvées pour le radon 222 variaient de 0,2 pCi/L (= picocuries de radon par litre d'air), proche de ce qu'on trouve dans l'atmosphère, à plusieurs centaines de fois plus.

En 19**, en se basant sur les modélisations de quantités de radon inhalé et sur l'expérimentation animale, des chercheurs estiment que les normes alors en vigueur dans l'industrie minière de l'uranium (20 rads par an tolérés pour les cellules pulmonaires exposées via une respiration par le nez avec une ventilation pulmonaire moyenne de 15 L/min) ne permettaient pas de limiter les risques. Ils proposaient de réduire cette « norme » de dix fois. Cependant, à la fin du XX siècle, beaucoup de pays miniers ou d'industries n'avaient pas encore de réglementation sur le radon dans les mines ou ne l'avaient que depuis peu. De plus, la mesure précise de l’exposition réelle au radon et à ses descendants dans la mine, dans le sol à proximité de la mine, ou évaluée à partir d’échantillons peut être délicate, notamment parce que le radon peut se dégrader rapidement, y compris dans les poumons et l’organisme, en formant des produits de décomposition à vie courte qui rendent difficile l’analyse conjointe de la somme des énergies alpha potentielle du radon et de ses descendants, d’autant que la teneur relative des teneurs en ces différents produits varie dans l’espace et le temps. Enfin, dans une même mine, les teneurs en radon peuvent varier d’un à deux ordres de grandeur, selon le moment et le lieu de la mesure.

Les concentrations en radon dans la mine peuvent être élevées : Par exemple, les analyses publiées en 2004 faites dans les mines brésiliennes ont mis en évidence des taux de radon dépassant dans toutes le niveau d'action pour les lieux de travail (500 à 1 500 Bq/m d’air, recommandés par la Commission Internationale de Protection Radiologique-CIPR 65). La dose efficace moyenne estimée pour les mineurs de fond brésiliens était presque 30 fois plus élevée que la dose moyenne mondiale pour les mineurs de charbon.

La modélisation du dégazage de radon et de ses descendants radioactifs, en profondeur comme en surface est encore (en 2011) délicate et en cours de développement et de validation. Le radon (et descendants) peut remonter avec le grisou en surface via les failles du sol (souvent aggravées par les séquelles minières de type effondrement), et il peut s’introduire dans les caves et maisons ou autres bâtiments construits au-dessus d’anciennes mines. D’autres études ont montré (au-dessus d’une ancienne mine d’uranium par exemple), que le radon peut continuer à remonter en surface bien après la fermeture ou l'abandon d'une mine, y compris via les failles de la roche sous-jacente au sol (et avec des variations saisonnières). Ainsi des taux élevés (410 kBq/m en moyenne) de radon ont été détectés dans le tunnel d'une mine d'uranium fermée (ainsi que son système de ventilation) en 1997, située de 15 à 55 m sous le village hongrois de Kővágószőlős). À proximité, la concentration moyenne de radon dans les habitations était de 483 Bq/m et bien plus élevée (en moyenne 667 Bq/m) dans des maisons situées à ± 150 m de la projection en surface du tunnel minier + 50 m, contre en moyenne 291 Bq/m dans les maisons plus éloignées (300 m aux alentours). En moyenne, 88,8 kBq/m étaient trouvés dans le sol, et l'exhalaison de radon correspondait à 71,4 Bq/m et par seconde (en moyenne). Les taux les plus élevés ont été mesurés en sortie de galerie et au sortir des failles remontant en surface et la concentration de radon élevée générée dans le passage (en moyenne 410 kBq/m) peuvent influer sur la concentration de radon dans les maisons sur le tunnel minier. L’agriculture a été pratiquée sur le site après fermeture de la mine.

Dans une ancienne région minière où le charbon et les « cendres volantes » (déchets de centrales thermiques au charbon) sont légèrement radioactifs (U et Ra), des analyses de radon ont été faites au-dessus de l’ancienne mine et alentours (à toute les périodes de l'année) ; les taux d'exhalation de radon allaient de 9x10 à 4x10 Bq/(m·s). C'est sur les zones riches en charbon et en cendres de charbon que le dégazage (exhalation) de Rn était le plus élevé (avec des taux variant de 1,1x10 à 4,5x10 Bq/(m·s)).
Un test de couverture (par de l’argile et de la terre) d’une partie de la zone située au-dessus de l’ancienne mine de charbon a été fait, après quoi le taux d'exhalation du radon était divisé par 10 en moyenne, mais l’été, les émissions de radon étaient plus importantes, sans doute en raison de la déshydratation du sol.
L’utilisation des cendres volantes comme matériel de terrassement, fond de couche autour des maisons explique un taux élevé de radon dans les zones habitées. (Dans cette zone, à plus de 1 km de la mine, et en centre-ville ou au centre d'une zone de nouvelle urbanisation, on a mesuré des valeurs moyennes (sur un an) d'environ 0,15 Bq/(m·s) et le radon était encore exhalé autour de la mine d'uranium de Zirovski VRH en Slovénie (maintenant fermée) pour une dose de 0,005 à 0,25 Bq/(m·s) (à comparer à 0,67 Bq/(m·s) trouvés dans une maison construite au-dessus d’une ancienne mine d’uranium ou aux 0,67 Bq/(m·s) de la mine à ciel ouvert australienne de la Sickness country, l’une des plus radioactives d’Australie (0,062 Bq/(m·s) aux alentours).

En Suède, une étude rétrospective a montré une nette surmortalité par cancer du poumon chez les employés de mines de fer y compris chez les non-fumeurs. Chez un groupe de 1415 mineurs de fer suédois, ponctuellement exposés de 1951 à 1976 à de brèves durées d’exposition à des descendants radioactifs du radon, à des taux conduisant à approcher les limites professionnelles actuellement acceptées, le risque était presque multiplié par 5. Il y a eu 50 morts par cancer du poumon par rapport aux 12,8 attendus (en incluant les risques liés au tabagisme et par comparaison à un échantillon aléatoire de la population suédoise masculine). 18 de ces morts étaient des non-fumeurs, par rapport à 1,8 attendu, et 32 décès ont été observés chez les fumeurs ou des ouvriers récemment sevrés du tabac, pour 11,0 décès attendus. Le tabagisme additionne ses effets à l'exposition aux rayonnements alpha du radon.

Une autre étude rétrospective a été faite dans la mine souterraine de charbon de Figueira (Sud-Brésil), en fonction depuis 1942 (sans équipements diesel dans la mine) et où aucune mesure de radon n’avait été faite avant les années 2000 ; Pour 2856 mineurs (1979-2002) dont 2024 mineurs de fond potentiellement exposés au radon. Le risque de cancer pulmonaire est statistiquement bien corrélé à la durée de travail souterrain.

Dans des mines de charbon étudiées au Baloutchistan (Pakistan), le taux de radon variait de 121 à 408 Bq/m, soit une dose calculée pour les mineurs variant de 1,38 à 4,67 mSv/an avec une moyenne de 2,19 ± 0,5 mSv par an, taux jugé acceptable par les autorités sanitaires locales.

Le cas particulier des mines (dont de charbon, de schiste bitumineux ou de lignite)

Dans les années 1950, on commence à mesurer le radon, mais aussi ses produits de dégradation radioactive dans les mines. Dans les années 1960, après publication en 1959 de recommandations sur l’exposition à la radioactivité par la Commission internationale de protection radiologique, on commence à s’inquiéter du taux de radon de certaines mines de charbon et on démontre plus clairement une surmortalité par cancer du poumon des mineurs de fond exploitant le charbon, à l’exposition au radon, et on essaye de préciser le rayonnement absorbé (voies externes et internes), dont par inhalation.

Les études montrent que la quantité de radon dans les mines et le sol varie considérablement selon le caractère plus ou moins uranifère et radifère du matériau, mais aussi selon qu’il s’agisse d'une mine ouverte en plein ciel ou non, selon que les galeries soient bien ventilées ou non, et selon le contexte géologique et hydrogéologique (failles, mouvements de nappes phréatiques). La température intervient aussi, car elle accentue le dégazage du radon dans l’air, notamment en profondeur là où le charbon est plus chaud ; Par exemple, en portant expérimentalement la température du charbon de 30 °C à 180 °C, le taux de radon trouvé dans le charbon augmente de huit à dix fois. Dans la « fourchette basse » de réchauffement (de 30 °C à 70 °C), ce taux augmente de deux à trois fois (ce qui fait que le taux de radon trouvé dans un charbon peut être utilisé comme indice d'un chauffage du charbon, possible en profondeur, mais également en chauffage quand les terrils chauffent au Soleil et/ou ont entamé une combustion interne qui transforme le schiste noir des stériles minières en schiste rouge.
Les conditions météo en particulier les hautes et basses pressions et le vent peuvent également (passagèrement mais considérablement) affecter les taux d’extraction naturelle (exhalation) de radon à partir du sol, des failles drainantes ou de mines actives ou abandonnées. Le radon peut être localement très concentré dans les mines. On en trouve moins que dans les mines d’uranium, mais certains charbons contiennent de petites quantités d’uranium et certaines mines de charbon produisent des quantités parfois importantes de radon.

Au Royaume-Uni (où il n’y a pas de mines d'uranium exploitées), douze mines de charbon et dix autres mines ont été étudiées. Le radon était présent dans les mines de charbon, mais moins que dans trois mines d'hématite (Ouest-Cumberland) et deux mines d'étain, où en plusieurs points des niveaux supérieurs au niveau opérationnel étaient atteints (avec une incidence effectivement accrue de cancers dans les mines d’hématite).

Le lignite relargue aussi du radon et des descendants radioactifs du radon auxquels les mineurs de fond sont plus exposés (dans le cas de mines souterraines). Comme dans les mines de charbon, les taux de radon aéroporté peuvent fortement varier selon les lieux et moments. Par exemple, dans 3 mines de lignite étudiées en Turquie, les concentrations de radon dans les mines variaient de 50 ± 7 à 587 ± 16 Bq/m d'air (il faudrait y ajouter les taux de descendants radioactifs du radon), en dessous des seuils d'action en vigueur en Turquie, selon les expositions au radon telles qu'évaluées pour les travailleurs des mines de lignite d'Tunçbilek, Ömerler et Eynez à respectivement 1,23, 2,44 et 1,47 mSv par an.

Il en va de même pour les mines de schistes bitumineux (ex. : dans la mine d’Amasra, du « bassin houiller bitumineux de Zonguldak » (Turquie) sur 40 jours, les taux de radon ont varié de 49 Bq/m à 40 m de fond à 223 Bq.m à -100 m, avec une moyenne de 117 (Bq.m), inférieure au seuil d'intervention de 500-1 500 Bq/m recommandés par la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) en 1993. La « dose efficace moyenne » pour les travailleurs de cette mine a été estimée à 3,4 mSv par jour et peut être comparée à celle subie dans d’autres mines (mines de Bore, où l’air est riche en radon, mines de chrome où le minerai est peu désorbant et où la radioactivité de l’air est « faible », inférieure à celle des minerais) alors que dans les mines de charbon, le radon peut être nettement plus présent, à cause notamment de teneurs plus élevées du charbon en uranium, thorium et potassium radioactifs.

Dans d’autres cas, les taux de radon dans l’air intérieur des galeries de mines dépassaient les recommandations du CIPR (ex : plus de 1 000 Bq/m d’air dans les mines de Kozlu, de Karadon et d’Üzülmez dans le bassin minier bitumineux de Zonguldak également en Turquie)

Le radon émis par les mines de charbon a des impacts connus sur les mineurs de fond, mais semble pouvoir également et plus largement contribuer à l’augmentation du fond radioactif de l’air autour de certains sites miniers. On a montré par exemple dans le bassin charbonnier des Appalaches une incidence accrue du cancer du poumon dans les zones d’extraction, qui ne semble pas pouvoir être expliquée par d’autres facteurs de risque ou covariables que l’exposition au radon, même si le tabagisme et la pauvreté sont aussi des facteurs contributifs.

Dans certaines régions au moins, le fond géochimique et/ou le fond aérochimique naturels peuvent aussi être perturbés par les eaux d’exhaures de pompages miniers ; ces eaux, ont en effet été remontées (par milliards de mètres cubes, depuis plus de 100 ans) et déposées dans des bassins d’évaporation ou évacuées dans les rivières (en modifiant les teneurs en sel de la Baltique). Or, en profondeur, ces eaux sont souvent (en Pologne tout particulièrement) hautement minéralisées (taux de sel atteignant 200 kg/m, par exemple dans la nappe du carbonifères miniers de Haute-Silésie. Elles contiennent souvent une forte concentration de radium 226 (jusqu’à 400 kBq/m dans le cas de la Haute-Silésie). Ces eaux radifères contiennent souvent aussi des quantités significatives d'ions baryum. Dans ces cas, en surface, le radium coprécipite facilement avec du baryum sous forme de BaSO4+RaSO4. La radioactivité spécifique de ces dépôts peut être élevée (se mesurant en MBq/kg parfois). Ces dépôts radioactifs peuvent générer un rayonnement gamma élevé, accompagné d’une certaine élévation des concentrations de radon et de ses descendants dans l'air. Une partie du fond dit « naturel » de radioactivité ambiante aéroportée pourrait en fait provenir des milliers de mines d’uranium, de fer, de charbon… encore actives ou autrefois actives.

Concentration de radon domestique

Impact sanitaire du radon

Analyse écologique contestée du physicien Bernard L. Cohen sur le taux de mortalité par cancer du poumon, en fonction du taux moyen de radon domestique (5 pCi/l ≈ 200 Bq/m). Selon l'auteur, pour les faibles doses d'irradiation, on observe un taux d'autant plus faible de cancers que le taux de radon est élevé. Selon le Centre international de recherche sur le cancer de l'OMS, ces analyses sont sans valeur.

Le radon est responsable de la plus grande part de l'exposition humaine à la radioactivité : 42 % du total selon l'OMS. Sur cette base, si l'on applique le modèle linéaire sans seuil (dont on sait par ailleurs qu'il ne reflète pas la réalité de l'exposition biologique) les autorités sanitaires estiment que sa radioactivité serait (selon le modèle utilisé) la cause de 2,2 à 12,4 % des décès par cancer du poumon en France, ce qui en ferait la deuxième cause de décès par cancer du poumon, juste derrière le tabac et au même niveau que le tabagisme passif.

En fait, depuis les années 1990, les études épidémiologiques de type cas-témoins s’efforçant de relier l’exposition domestique et les cancers du poumon se sont multipliées sans réellement apporter jusqu’à présent de conclusions définitives.

Quelques études « à contre-courant » contestent ces estimations et suggèrent au contraire qu'une exposition à des faibles doses de radon pourrait réduire le nombre de cancers constatés. Assez paradoxalement par ailleurs, sans explication vraiment convaincante, les corrélations géographiques entre richesse du sol en uranium et cancer du poumon sont constamment inverses.

En définitive, les risques de l’exposition résidentielle au radon sont évalués en extrapolant la relation dose-effet obtenue pour les mineurs d’uranium. Le radon présente-t-il vraiment un tel risque pour la population ?

Flux de radon dans les habitations

Évolution du taux de radon dans un laboratoire sur une semaine.
Évolution du taux de radon dans un laboratoire sur une semaine.

Le flux naturel de radon peut se retrouver plus concentré dans les espaces clos et notamment dans les maisons, dans les caves mal ventilées, à cause de la désintégration du radium, qui vient lui de la désintégration de l'uranium naturellement présent dans les briques et les roches du sol. Le radon étant à durée de vie courte, il n'a pas le temps en quelques jours de diffuser à travers un matériau continu (sol compact, mur ou dalle sanitaire). Il ne peut pénétrer en quantité significative dans des bâtiments qu'à travers des solutions de continuité le long desquelles le gaz peut migrer rapidement : failles dans le sol, fissures dans les dalles. Une fois sur place, le radon reste dans les lieux quand ils sont mal ventilés : « le radon s'accumule avec les odeurs. » Les moyens pour diminuer les concentrations de radon dans les maisons sont l'aération et la ventilation des maisons, l'utilisation des vides sanitaires, le colmatage des fissures au niveau du sol, etc.

Selon un médecin français, André Aurengo : « Si vous êtes inquiets du radon, aérez 5 minutes le matin, 5 minutes à midi, et 5 minutes le soir, et vous n’aurez pas de radon. Évidemment, les gens qui sont sur ce marché vous proposeront des solutions incomparablement plus lourdes et coûteuses ».

De ce fait, le taux de radon dans les domiciles ou bâtiments publics est très variable. De plus, ce taux peut varier rapidement d'une pièce à l'autre, ou d'un moment à l'autre, en fonction de la circulation à l'intérieur du bâtiment.

En France, la teneur domestique moyenne est voisine de 65 Bq/m, et 92 % des habitations seraient à moins de 200 Bq/m. Mais 1,5 % sont situés dans la limite d'intervention, entre 400 et 1000, et 0,5 % au-dessus de 1000, c'est-à-dire à des taux comparables à ceux observés dans les mines d'uranium (une fois ventilées). Dans les cas extrêmes, la concentration du flux de radon peut conduire à des valeurs très importantes (comme le montre l'exemple de Stanley Watras, à près de 100 000 Bq/m).

Dans les régions où la concentration en uranium dans la roche est élevée, il est souvent présent dans les habitations peu ventilées, ou construites sur des sols à fort dégagement de radon (rez-de-chaussée, maisons, caves). Il entraîne alors une exposition interne conséquente à cause de ses descendants à vie courte (dont fait notamment partie le polonium). La Creuse, la Lozère, le Tarn et la Corse-du-Sud ont, dans les bâtiments, des concentrations supérieures à 250 Bq/m. Les taux les plus faibles sont dans les Landes (28 Bq/m) en raison de la nature sédimentaire des sols.

Normes de concentrations admissibles en radon

En Suisse, dans les pièces d'habitation et de séjour, la valeur limite au-dessus de laquelle il faut assainir est de 1 000 Bq/m la valeur recommandée en dessus de laquelle, il est recommandé d'intervenir est de 400 Bq/m (pour autant que les investissements soient supportables). La législation de 1994 impose que tout bâtiment dépassant cette limite soit assaini aux frais du propriétaire. Une valeur de référence de 400 Bq/m est à respecter pour les bâtiments neufs, transformés ou après une remédiation. La mesure du radon se fait en hiver et au moins pendant un mois.

Aux États-Unis et Luxembourg, la valeur maximale qu'il est recommandé de ne pas dépasser pour les habitations est de 150 Bq/m.

Dans l'Union européenne, la valeur recommandée est de 400 Bq/m pour les bâtiments existants et de 200 Bq/m pour les nouveaux bâtiments.

En Italie, la valeur à respecter sur les lieux de travail et les écoles est de 500 Bq/m.

Au Canada, la valeur recommandée pour les habitations est de 200 Bq/m.

En France, pour les lieux accueillant du public, la limite d'intervention est de 1 000 Bq/m et la valeur recommandée est de 400 Bq/m. L'obligation de mesure systématique ne concerne en 2008 que 31 départements, mais il est désormais obligatoire de réaliser une surveillance non seulement dans les établissements d'enseignement, les établissements sanitaires et sociaux, les établissements thermaux et les établissements pénitentiaires, mais aussi dans les locaux souterrains où certains activités professionnelles sont réalisées au moins une heure par jour. Il n'y a pas pour l'instant d'obligation pour l'habitat. Il existe un plan national 2005-2008 contre le radon dont l'ASN a publié le premier bilan d'actions le 26 avril 2010, peu après que le Haut Conseil de la santé publique ait recommandé une importante réduction du seuil d'exposition au radon.

Applications

Un système pour (censément) diluer du radon dans de l'eau de boisson, par immersion de roches. Vu dans le restaurant de l'hôtel Suimeiso, Mizusawa, Iwate, Japon.

Thérapie ; Aux États-Unis et en Europe, on trouve quelques « spas au radon ». Il est possible de s'y asseoir quelques minutes ou heures dans une atmosphère enrichie en radon. Le radon ou ses radiations fortifierait l'organisme selon les partisans de cette méthode qui s'appuie sur les traditions de bains d'eau chaude de Misasa, Tottori au Japon, où l'eau est naturellement riche en radium et expulse du radon. La seule approche scientifique justifiant cette pratique serait celle de l’hormèse, sans qu'aucun mécanisme biologique connu par lequel cet effet pourrait se produire n'ait été scientifiquement démontré (mais inversement, les mécanismes avancés dans l’hypothèse contraire d'un effet linéaire sans seuil des radiations ont été scientifiquement invalidés) ;

Traçage radioactif ; La demi-vie du radon est courte (3,8 jours, pour une énergie de 5,5 MeV). Il est donc utilisé dans les recherches hydrologiques d'interactions entre l'eau du sol, des ruisseaux et des rivières : Tout changement significatif dans la concentration en radon dans un ruisseau ou une rivière est un indice d'apport local d'eau souterraine, ou pour évaluer le degré d'aération de galeries de mines, de caves, de logements, ou l'évaluation de fuites à partir d'un réservoir souterrain. De même, la climatologie l'utilise pour étudier la circulation atmosphérique : suivant la quantité mesurée, on détermine l'origine continentale (riche en radon) ou océanique (pauvre en radon) d’une masse d’air. Le temps de transit de cette masse d’air au-dessus d’un continent va également jouer sur les concentrations de cet élément. Le radon sert donc de traceur des masses d'air continentales ;

Traitement antitumoral ; Une capsule de radon est placée sur le patient, près de la tumeur. Les radiations tuent les cellules cancéreuses. Les cellules environnantes n'étant pas ou peu affectées, dont en raison de la courte demi-vie du radon ;

Alerte sismique ; Des anomalies d'émission de radon (et de potentiel électrique) sont constatées lors de séismes et d'éruptions volcaniques. Elles pourraient pour certaines précéder (et donc annoncer ?) des éruptions tremblements de terre ou des mouvements de terrain. L'utilité d'un suivi préventif reste discuté, mais on a constaté (par exemple en Inde) une corrélation entre taux de radon dans les nappes souterraines et activité sismique. Un suivi en temps réel à coût raisonnable est possible. On a montré dans les Alpes françaises que les variations de niveaux (de plus de 50 mètres) de deux lacs artificiels modifiaient les émissions périphériques de radon.

Mesure et cartographie du radon

La quantification du radon dans l'air ou dans un organisme est d'un grand intérêt épidémiologique, mais reste délicate car le radon a une courte durée de vie, et sa mesure est difficile en condition humide (dans les utilisations thermales par exemple).

Elle fait l'objet de normes.

Des méthodes de mesure ont été adaptées à l'eau, dont par dégazage. On commence à disposer de cartes, dont en France de risques ou d'émission, souvent fortement interpolées et utilisant des modélisations notamment du potentiel d'émanation (décrit par le facteur d'émanation, d'évaluation délicate, car très variable selon les milieux, et éventuellement soumis à des phénomènes complexes de pression atmosphérique, vent, cycles jour/nuit et saisonnier de température en surface, mouvements de nappe et modification de l'hydromorphie du sol, sécheresse et retrait/gonflement des argiles, etc.).

Le facteur d'émanation est défini comme le « rapport du nombre d’atomes de radon qui parviennent dans l’espace des pores du matériau par unité de temps et de volume sur le nombre total d’atomes de radon formés par unité de temps et de volume ».

Le ministère français de la santé délivre deux types d'agréments aux laboratoires d'analyse du radon :

l'agrément de niveau 1 (dépistage simple pour déterminer les niveaux d'exposition) ;

l'agrément de niveau 2 (identification des sources de radon et proposition de mesures correctrices).

En France, à certaines conditions (de ressources notamment), l'ANAH peut subventionner des propriétaires bailleurs et propriétaires occupants (sous conditions pour la réalisation des travaux nécessaires pour traiter les immeubles soumis à la présence de radon. Plusieurs textes réglementaires précisent les conditions dans lesquelles les mesures de radon doivent être faites (de manière à respecter « les normes internationales en vigueur », notamment dans certains lieux de travail ou dans les lieux publics devant être surveillés, notamment quand ces lieux sont des bâtiments souterrains, des établissements thermaux, des cavités et ouvrages souterrains où en aout 2015 un arrêté précise que « la période de mesurage est la période comprise entre le 15 septembre d'une année et le 30 avril de l'année suivante. Cette période peut être adaptée dans le cas d'activité professionnelle saisonnière. Cette adaptation devra être justifiée par l'organisme qui réalise la mesure »).

Cartographie

À partir de modélisations, éventuellement recalées par des contrôles in situ, on peut établir des cartes de risque ou d'exposition environnementale, comme cela a été fait ou est en cours en France et éventuellement en précisant le risque pour les personnes plus vulnérables comme les fumeurs comme au Canada

Plusieurs cartes ont été publiées pour la France en 2006, par l'IRSN avec de légères nuances, sur la base des données géologiques et parfois de mesures in situ. Elles montrent généralement des moyennes mathématiques de risques d'exposition par région ou département, et ne tiennent pas compte d'éventuels points-chauds locaux d'origine géologique (failles, cavités souterraines naturelles) ou liés à la proximité de cavités minières et d'affaissements miniers. L’IRSN précise que ces cartes « ne fournissent qu’une tendance générale du potentiel radon pour un territoire donné. Ces cartes ne permettent en aucun cas de prédire les concentrations de radon à l’intérieur d’un bâtiment donné et ne peuvent se substituer à la réalisation de mesures »

Une carte européenne (Atlas européen des radiations naturelles) est en préparation depuis 2008, sous l'égide d'un groupe dit « REM » (pour Radioactivity Environmental Monitoring) à l'initiative de la Commission européenne, de l’IES/JRC (Institute for Environment and Sustainability, Joint Research Center), sur la base d'une méthodologie commune et à partir des données géologiques.

Dosimètres radon

Le radon pose des difficultés dosimétriques, car à faible durée de vie, en état d'équilibre gazeux complexe, avec des produits de filiation solides de faible période radioactive, et en raison d'une faible pénétration des émissions alpha.

L'unité d'exposition Sievert mesure l'effet biologique sur un individu, induit le rayonnement absorbé (pour la totalité du corps exposé de manière interne et/ou externe, on parle de dose efficace).

Une autre unité d’exposition a été proposée : l’Énergie Alpha Potentielle cumulée, fondée sur l'exposition à une activité volumique donnée, durant un temps donné et exprimée, en joule-heure par mètre cube (J.h.m). Une équivalence en sievert a été attribuée à cette grandeur, par comparaison avec l'excès de cancers (poumon) induits.

La mesure du radon dans les habitations et locaux s'effectue principalement avec un « dosimètre radon », sur une durée test de quinze jours à plusieurs mois, et, dans les cas où le radon vient du sol (la plupart des cas), préférablement en saison froide, car cela n'est pas significatif de mesurer le radon en été quand les fenêtres sont souvent ouvertes. Un dosimètre radon consiste en un film plastique, sur lequel, après traitement, chaque impact de particule alpha laisse un trou microscopique. Après étalonnage, le nombre de traces et la durée de la mesure permettent de déduire la concentration de radon dans l'air.

Remédiation du radon

Il existe principalement deux méthodes de remédiation aux problèmes posés par le radon : à l'aide de barrières à l'entrée faisant obstacle au flux naturel (remédiation passive), et à l'aide d'appareils spéciaux extrayant l'atmosphère pour disperser le flux de radon (remédiation active). L'OMS et de nombreux organismes gouvernementaux émettent aujourd'hui des réserves sur l'efficacité de la remédiation passive à long terme et en absolu, même si elle reste plébiscitée dans les pays nordiques.

Les solutions actives sont efficaces mais ont un coût énergétique — électrique et thermique — en désaccord avec les volontés individuelles de réduire la facture énergétique globale du logement, de sorte que des offres d'optimisation énergétique de la remédiation du radon font leur apparition sur le marché.

中文百科

氡是一种化学元素,符号为Rn,原子序为86。氡属于稀有气体,无色、无臭、无味,具放射性,是镭自然衰变后的间接产物。其最稳定同位素为Rn,半衰期为3.8天。在常规条件下,氡是密度最高的气体物质之一。它同时也是唯一一种常规条件下只含放射性同位素的气体,其辐射可以对健康造成损害。由于其放射性很强,所以针对氡的化学研究较为困难,已知化合物也很少。

钍和铀在地球形成时已经存在。在它们缓慢衰变为铅的过程中,氡会作为衰变链的一部份自然产生。钍和铀的自然同位素半衰期都长达数十亿年,因此这两种元素连同镭、氡等衰变产物,在今后几千万年后的丰度仍将和今天的程度相近。当氡气衰变时,其衰变产物不再是气体,而是固体物质,并且会粘附在各种表面上,例如空气尘粒。如果这种尘粒进入呼吸管道,会附在肺部气道中,增加患上肺癌的机会。

与所有母同位素不同的是,氡是一种气体,可轻易吸入体内。自然氡气因此是公众所受到的电离辐射的主要来源,也是一般背景辐射的单一最大源头。氡气浓度在不同地点的浓度可以有巨大的差异。虽然寿命较短,但自然氡气能在建筑物中积累到远高于正常的程度,特别是下沉至地下室和地势较低的窄小空间中。一些泉水和温泉也会释放氡气。

氡是一种重要的室内空气污染物。根据美国国家环境保护局,氡是继吸烟后的最大肺癌成因,每年在美国导致21,000人死亡,其中约2,900人从未吸过烟。根据估计,在非吸烟者群体中,氡是首位肺癌成因。

性质

氡的发射光谱,1908年欧内斯特·卢瑟福摄。光谱旁的数字为波长。中间为氡的光谱,外面两个则是氦的光谱以作校准。 物理性质 氡气无色、无臭、无味,单靠人类感官无法探测。在标准温度和压力下,氡是一种单原子气体,密度为9.73 kg/m,约为海平面地球大气密度(1.217 kg/m)的8倍。氡是密度最高的稀有气体,也是室温下密度最高的气体之一。虽然在标准温度和压力下无色,但它在冷却至冰点202 K以下后会因放射性发光,随温度降低而从黄色渐变为橘红色。在凝结之后,氡同样会因放射性发光。氡略溶于水,其可溶性相对比它轻的稀有气体高。氡在有机化合物液体中的可溶性比在水中高得多。 化学性质 氡属于一类价电子层已满的元素,这些元素统称为稀有气体。由于其拥有8个外层价电子,所以它对于燃烧反应等多数常见化学反应都呈惰性。这种电子排布会形成稳定的低能组态,此时外层电子紧紧束缚在原子中。其第一电离能(即移除一颗电子所需的最低能量)为1037 kJ/mol。但根据元素周期表的趋势,氡的电负性比之上的元素氙要低,所以化学活性会比氙高。早期研究发现,水合氡的稳定程度应该与氯(Cl2)和二氧化硫(SO2)的水合物相当,且明显比硫化氢(H2S)的水合物高。 由于价格高、放射性强,所以科学家不常进行氡的化学研究。已知的氡化合物很少,都属于氟化物或氧化物。氡可以被氟等强氧化剂氧化,形成挥发性低的二氟化氡。在250 °C以上温度,二氟化氡会分解成其组成元素的单质形态。由于氡寿命之短和放射性之强,研究未能确定该化合物的具体属性。理论性研究则预测,二氟化氡分子中的氡-氟键长为2.08 Å,且它的热力学稳定性比同系物二氟化氙(XeF2)更高,挥发性更低。另一种氟化物RnF6的分子结构为八面体型,其生成焓预计将比二氟化氡更低。有研究称RnF4和RnF6等较高氟化物是存在的,而且根据计算它们都是稳定化合物,但一些化学家则怀疑这项研究的结论。[RnF]离子的形成反应式相信为: Rn (g) + 2 [O2][SbF6] (s) → [RnF][Sb2F11] (s) + 2 O2 (g) 其他可能存在的氡化合物还包括氧化氡,其中只有三氧化氡已经确认存在。根据预测,羰基氡(RnCO)是一种具有直线形分子构型的稳定化合物。根据计算,Rn2和RnXe分子的稳定性因自旋-轨道作用而大大提高。有科学家提出把氡包在富勒烯分子中,作为治疗肿瘤的一种药物。虽然氙可以形成Xe(VIII),但氡却没有发现能够形成Rn(VIII)化合物。就算存在,RnF8的化学稳定性也会非常低(XeF8为热力学不稳定化合物)。最稳定的Rn(VIII)化合物预计会是高氡酸钡(Ba2RnO6),类似于高氙酸钡。 同位素 镭衰变系,亦称铀衰变系。 氡没有稳定同位素,已知放射性同位素共有36种,其原子量在193和228之间。最稳定的同位素是Rn,它是Ra的衰变产物,而Ra则是U的衰变产物。Rn的子同位素还包括极微量的不稳定同位素Rn。 除此之外半衰期超过一小时的同位素还有三种:Rn、Rn和Rn。其中Rn是钍的最稳定同位素Th的自然衰变产物,通常称为「thoron」。它会释放α粒子,半衰期为55.6秒。Rn则是锕的最稳定同位素Ac的产物,可称「actinon」。它同样释放α粒子,半衰期为3.96秒。镎(Np)衰变系不会产生大量的氡同位素,唯一产生的是微量极不稳定的Rn。 衰变产物 Rn是镭和铀-238的衰变系成员之一,其半衰期为3.8235天。它的主要衰变途径会产生四种寿命很短的产物,所以通过测量产物的瓦解,可以得知最初氡的分布情况。其衰变链如下表从上至下: 同位素 半衰期 衰变途径 或者 Rn 3.8天 α衰变 Po 3.10分钟 α衰变 β→At→α Pb 26.8分钟 β衰变 Bi 19.9分钟 β衰变 α→Tl→ Po 0.1**3毫秒 α衰变 Pb 22.3年 β衰变 Bi 5.013天 β衰变 Po 138.376天 α衰变 Pb 稳定 在一个持续充斥着氡的密闭空间内,短寿命子同位素的浓度会不断增加,直到每种子同位素的衰变率都和氡相同为止,也就是达致平衡。氡平衡因子指的是某一时刻这些短寿命子同位素的放射性(对生物影响的主要因素)占平衡时子同位素总放射性的比例。平衡时,此因子等于1,这意味着衰变产物在氡母同位素的附近存留了足够长的时间(一般为数小时),使两者的放射性达成了平衡。此时每增加1 pCi/L的氡,都会使暴露量提高0.01 WL(WL为采矿业常用的辐射单位,定义请见下)。平衡条件并不会经常满足,实际上在打大多数家中,平衡因子一般在40%的水平。换言之,空气中每pCi/L的氡都会有0.004 WL的衰变产物。Pb则需要更长的时间(数十年)才会和氡达成平衡,但如果环境中能够积累尘埃,Pb及其衰变产物仍可以提高整体辐射量。 氡的子同位素会因静电荷而吸附在尘粒上,而氡气本身则不会。尘埃粘附在墙壁和家具上,便会把子同位素从空气中移除,这一般会使空气的平衡因子低于1。空气的流通以及过滤系统都会降低因子,相反空气粉尘则会提高因子,这包括香烟所产生的烟雾。空气中高浓度的氡相关同位素会大大提高对人类健康的威胁。流行病学研究文献中所列出的氡平衡因子是0.4。

历史及命名

拉姆齐和怀特洛-格雷用于分离氡的器具。M是一根毛细管,它总共分离出约0.1 mm的氡气。氡和氢(H2)的混合物经虹吸管A进入真空系统。水银以黑色表示。 弗里德里希·恩斯特·道恩在1900年发现了氡元素。当时氡是继铀、钍、镭和钋之后第五个被发现的放射性元素。道恩发现在一些试验中,镭化合物会散发一种放射性气体。他将其称为「激光气」(Radium Emanation,简称Ra Em)。1899年,皮埃尔和玛莉·居礼曾观察到镭所发出的气体在一个月后仍保持其放射性。同年,蒙特利尔麦吉尔大学的罗伯特·B·欧文斯(Robert B. Owens)和欧内斯特·卢瑟福在测量来自氧化钍的辐射时,注意到了辐射量的波动变化。卢瑟福发现,钍的化合物会持续散发某种放射性气体,这种气体会在数小时内保持放射性。他将其称为「散发物」(Emanation),后来又称为「钍射气」(Thorium Emanation,简称Th Em)。1901年,他证明此散发物确实具有放射性,但把元素发现者的名誉留给了居礼夫妇。1903年,安德烈-路易·德贝尔恩(André-Louis Debierne)在锕元素中观测到了类似的散发物,即「锕射气」(Actinium Emanation,简称Ac Em)。 人们为这三种气体提出了多套命名方案:1904年的exradio、exthorio和exactinio,1918年的radon、thoron和akton,1919年的radeon、thoreon和actineon以及1920年最终的radon、thoron和actinon。由于这些气体的光谱与氩、氪和氙相似,而且气体呈化学惰性,所以威廉·拉姆齐于1904年猜测,散发物可能含有属于稀有气体一族的新元素。 1910年,拉姆齐和罗伯特·怀特洛-格雷(Robert Whytlaw-Gray)分离出了氡气,并对其密度进行了测量,确定它是已知最重的气体。他们写道「激光气这一词十分累赘」,并提出了新的命名「niton」(符号为Nt)。该名称来自拉丁文「nitens」,意为「发光的」,因为气体能够辐射发光。国际原子量委员会于1912年采用了这一命名。1923年,国际化学元素委员会和**(IUPAC)决定从radon(Rn)、thoron(Tn)和actinon(An)三者中选择命名。之后,各元素的同位素不再拥有不同的名称,而是以数字标号,统一命名。因此最稳定同位素radon就成了元素的正式命名,而Tn和An则分别改称Rn和Rn。直到1960年代,文献一般都只是以「散发物」称之。1962年合成的氟化氡是首个被合成的氡化合物。 矿场中氡辐射量可以高达1,000,000 Bq/m。1530年,帕拉塞尔苏斯曾描述矿工所患的一种疾病,格奥尔格·阿格里科拉因此建议为矿井添加通风系统,以避免这种「山病」(Bergsucht)。1879年,这种病症被判定为肺癌。对波希米亚亚希莫夫地区的铀采矿所作出的调查,是第一项有关氡对健康的影响的研究。在美国,冷战初期美国西南部铀矿工人经过数十年的健康问题之后,直到1971年才有安全标准得以实施。 早在1950年,就有关于室内空气中氡气含量的记录。1970年代开始,人们开始研究室内氡气的来源、影响浓度的因素、对身体的影响以及减轻氡含量的方法。室内氡气问题于1984年在美国获得了广泛的关注和深入的调查。当年,一位工程师在对宾夕法尼亚州一座核电站进行例行监察的时候,被发现受到放射性污染。最终找到的放射性源头,是其家中浓度过高的氡气。

存量

浓度单位 Rn衰变后会产生Pb。图为日本的Pb沉积速率。波动是由氡气浓度变化所引起的。 氡在环境中的浓度所指的是Rn同位素的浓度。虽然Rn和Rn的平均产生速率相近,但环境中的Rn却比Rn少得多,因为前者的半衰期只有55秒,而后者则有3.8天。 空气中的氡浓度一般以贝克勒尔每立方米(Bq/m)的SI导出单位计算。在美国,另一种常见的单位是皮居里每升(pCi/L),转换关系为:1 pCi/L=37 Bq/m。日常室内辐射暴露值平均约为48 Bq/m,但实际波动巨大;室外暴露值为15 Bq/m。 矿业一般采用的单位称为「工作水平」(working level,简称WL),累积辐射量则以按月工作水平(working level month,简称WLM)计算。1 WL等于1升空气中任何短寿命Rn子同位素组合(Po、Pb、Bi及Po)释放1.3×10 MeV的α潜能;1 WL也等于2.08×10焦耳每立方米空气(J/m)。在一个工作月(即170小时)内接受1 WL辐射,就等于1 WLM的累计辐射量。这大约等于在氡浓度为230 Bq/m的空气中生活一年。累积辐射量的SI单位为焦耳小时每立方米(J·h/m),转换关系为1 WLM=3.6×10 J·h/m。 Rn会衰变成Pb以及其他放射性同位素。Pb的沉积量受天气的影响。 自然环境中的氡含量很低,无法以化学方法测得。相对很高的1000 Bq/m浓度只等同于每立方米含0.17皮克的氡。大气中氡原子占所有分子的比例平均为6×10,即每毫升150个原子。在整个地球大气层中的氡辐射量只来源于几十克的氡,而这些衰变中的氡不断被镭和铀新产生的氡所取代。 自然产生 在离铀矿不同距离处的氡浓度双对数图。粗实线为联合国原子辐射效应科学委员会(UNSCEAR)的标准模型数值,细实线为萨斯喀彻温北部矿场的浓度估值。 氡是从镭-226的放射性衰变所产生的。镭-226出现在铀矿、磷盐岩、页岩以及花岗岩、片麻岩和片岩等火成岩及变质岩中。石灰石等较常见岩石中则含有较少量的氡。每平方英里、深6英尺(2.6平方公里、深15厘米)的地表土壤内含有约1克的镭,这些镭向大气释放少量的氡。全球土壤每年估计释放24亿居里(90 TBq)的氡。 不同地方的氡浓度可以有巨大的差异。户外空气中浓度介乎1至100 Bq/m,在海面则更低(0.1 Bq/m)。在洞穴、通风的矿井以及不通风的房屋内,浓度可高达20至2,000 Bq/m。美国铀矿作业守则规定氡浓度须在一个「工作水平」以下。1976年至1985年所测量数据显示,第95百分位水平可以高达近3个工作水平(每升空气含546 pCi氡-222,即20.2 kBq/m)。奥地利巴特加斯泰因未通风的矿井中氡浓度平均值为43 kBq/m(1.2 nCi/L),最高值为160 kBq/m(4.3 nCi/L)。 氡主要通过镭和铀衰变系产生(Rn),微量经钍衰变系产生(Rn)。土地和建筑材料只要含有微量的铀或钍,就会自然散发出氡气,特别是在铀浓度较高的花岗岩和页岩地区。然而,并不是所有的花岗岩地区都会发出高浓度的氡气。氡是一种稀有气体,可以经土地的空隙和裂缝中转移至地表,并会积聚在洞穴和水源中。由于半衰期非常短(Rn只有4天),所以随着离源头距离的增大,氡的浓度会迅速下降。季节和气候对氡的浓度有很大的影响,例如在逆温和无风状态下空气会有较高浓度的氡。 某一些泉水和温泉可释放高浓度的氡。美国蒙大拿州博尔德镇、日本鸟取县三朝町、德国巴特克罗伊茨纳赫等地都拥有释放氡气的高镭含量泉水。泉水的氡浓度要超过2 nCi/L(74 kBq/m)才会被归类为氡矿物水源。意大利梅拉诺的泉水含2,000 kBq/m的氡,而路利西亚(Lurisia)的泉水氡浓度甚至高达4,000 kBq/m。 地球大气层中的氡浓度非常低,所以表面水中的氡会迅速挥发到空气当中。岩石中的Ra会不断衰变产生Rn,因此地下水具有较高的氡浓度。同样,在土地下的饱和带的氡含量比不饱和带高。 一些石油也含有氡。由于氡的压力温度曲线和丙烷相似,所以炼油厂在根据不同沸点分离石油成份后,输出的丙烷部份可能会具有放射性。 不少石油及天然气工业所产生的残留物都含有镭及其衰变产物。油井中的硫酸盐垢有时会含有镭,而水、石油和天然气则有时含有氡。氡的衰变产物会在管道内壁形成一层固体放射性物质。 1971年,阿波罗15号在经过月球阿里斯塔克斯陨石坑上空110公里处时,探测到α粒子数急剧上升。当时科学家推断α粒子来自Rn。之后从月球勘探者α粒子光谱仪所取得的数据可以推论,α粒子数的上升的确是Rn所引起的。 室内累积 美国北达科他州住宅典型的氡气对数正态分布 住房内可含有高浓度氡气是在1985年意外发现的。美国工程师斯丹利·瓦特拉斯(Stanley Watras)在进入一座核电站前接受严格的辐射测试时,被发现曾受放射性物质污染。其后人们发现,污染的源头是其家中浓度过高的氡气。一般的家居氡辐射量约为100 Bq/m(1.3 pCi/L),大部份建筑内都有少量的氡。大部份的氡是经过房屋最底层与地表接触的地方进入室内的,这些进入点包括地基裂缝、建筑接口、墙壁空隙和孔洞、管道周围的空间以及供水管等。在一个小时内,氡在同一个地点的浓度波动幅度可达到两倍。浓度在同一座房屋的不同房间也会有巨大的差异。 在同一地带内的室内氡浓度的一般假设符合对数正态分布。所以在估算氡浓度「平均值」时,通常使用几何平均值。 在一些欧洲国家,平均浓度范围可低至10 Bq/m以下,高至100 Bq/m以上。典型的几何标准差介乎2至3之间,也就是(根据68-95-99.7规则)氡浓度有2%到3%的机会比几何平均值高出100倍。 爱尔兰科克郡马楼镇(Mallow)曾录得最高浓度值之一,引发当地居民有关肺癌的忧虑。美国氡浓度最高的地区位于爱荷华州和宾夕法尼亚州东南部的阿巴拉契亚山脉。爱荷华州之所以有偏高的平均氡浓度,是因为大型冰川作用将加拿大地盾的花岗岩磨碎后,岩石沉积并组成了爱荷华地区的泥土。州内的许多城市,如爱荷华城,都有规定新造房屋必须有预防氡气的设施。一些地区利用铀矿渣作堆填,因此后来建造于其上的房屋可能会有较高的氡辐射量。 工业生产 氡是铀矿加工过程中用1%氢氯酸或氢溴酸浸洗之后的副产品之一。溶液中提取出的气体混合物包含H2、O2、He、Rn、CO2、H2O和各种烃。在720 °C下使气体接触铜,可移除H2和O2;KOH和P2O5则可以以吸附作用移除酸和水气。最后可用液氮冷凝氡气,再用升华过程把氡气从其他残余物中分离出来。 氡的商业买卖是受到管制的,但在校准Rn测量仪器的情况下可以购买少量含有氡的镭溶液。每毫升镭溶液价格近6千美元,而且每一时刻只含有约15皮克的氡。溶液所含的镭-226经α衰变,半衰期为1600年。氡是其中一种衰变产物,其累积速率约为1 mm每天每1克镭。衰变迅速达致平衡,溶液会不断产生新的氡,其放射性将与镭相同(50 Bq)。气态Rn(半衰期约为4天)会扩散并逃逸出容器。 浓度表 Bq/m pCi/L 出现环境 1 ~0.027 海洋表面或南极洲空气的氡浓度可以低于0.1 Bq/m。 10 0.27 室外地表空气平均浓度为4至15 Bq/m。 100 2.7 室内辐射量。不少国家都以200至400 Bq/m作为室内空气辐射量的参照指标。如果测试得出少于150 Bq/m的浓度,则情况安全。在一年时间以内累积230 Bq/m的氡辐射量相等于1 WLM(按月工作水平)。铀矿的合格浓度为1,220 Bq/m(33 pCi/L)以下。 1,000 27 一些在高铀含量或渗透性强的土壤上建造的房屋曾录得很高的氡浓度(高于1000 Bq/m)。如果浓度高于800 Bq/m,就有必要对房屋进行降低氡浓度的措施。 10,000 270 巴特加斯泰因未通风矿井的空气平均氡浓度为43 kBq/m,曾录得最高值为160 kBq/m。 100,000 ~2700 斯丹利·瓦特拉斯(Stanley Watras)的地下室氡浓度约为100,000 Bq/m。 1,000,000 27000 不通风的铀矿可以有高达1,000,000 Bq/m的氡浓度。 5.54 × 10 ~1.5 × 10 理论上限:100%浓度的氡气(Rn,1大气压力,0 °C),相等于1.538×10 Ci/g、5.54×10 Bq/m。

应用

医学 20世纪初,庸医曾利用氡来治疗各种疾病。病人在密封的小房间内接触氡,以获取「治疗功效」。很快人们便发现,氡的致电离辐射能够致癌。虽然氡的放射性可以杀死癌细胞,但它对健康细胞同样有损害。致电离辐射会导致自由基的形成,进而在细胞及基因上造成更大的伤害,甚至会引发癌症。 曾有人提出用氡的辐射激效来治疗关节炎等自体免疫性疾病。20世纪末至21世纪初,美国蒙大拿州杰佛逊县的一些「健康矿井」吸引了不少渴望消除关节炎等疾病的人来饮用放射性井水和暴露在氡气之中。然而因为高剂量辐射会对身体产生负面影响,所以这一疗法并不受到医生的鼓励。 捷克亚希莫夫自1906年起便有使用放射性水浴,而奥地利巴特加斯泰因则在氡被发现之前就已有放射性水浴的使用。日本鸟取县三朝町也有富含镭的温泉。德国巴德布兰**则有饮用放射性水的疗法。奥地利加斯泰纳-海尔施多兰(Gasteiner-Heilstollen)、波兰希维拉杜夫-兹德鲁伊、切尔涅瓦-兹德鲁伊(Czerniawa-Zdrój)、科瓦雷、隆代克-兹德鲁伊等地、罗马尼亚米耶尔库雷亚丘克和美国蒙大拿州杰佛逊县都有吸入含氡空气的疗法。在美国和欧洲有各种氡水疗,人们相信在这种高氡含量环境下暴露几分钟至几个小时,所受到的辐射有提神的作用。 氡可用于放射治疗,但大部份已被粒子加速器及核反应炉所产生的其他放射性同位素所取代。氡可以经金或玻璃「种子」植入体内,用于治疗癌症。镭所放出的氡气经一个泵进入一条金制长管进行收集,长管再经挤压、切割,形成多个较短的部份。金可以包住氡气,并阻止α和β粒子的逃离,只滤出氡及其衰变链中的短寿命同位素(Po、Pb、Bi、Po)所发出的伽马射线,从而杀死病变细胞。每个种子的辐射量在0.05至5毫居里(2至200 MBq)之间。 氡以及衰变链中的首几个衰变产物都具有较短的寿命,因此种子一开始留在体内。在12个半衰期(43天)之后,氡的辐射量已达到原先的2000分之一。此时主要的残余辐射来自氡的衰变产物之一Pb,以及它的子同位素Bi和Po。Pb的半衰期为22.3年,即氡的2000倍,辐射量因此是氡的2000分之一。 20世纪初,一些受Pb污染的金进入了美国珠宝业。这是因为曾经含有Rn的金种子在氡衰变殆尽后,经过重新熔化流入了市场。 科学研究 泥土发出氡气的量随土壤类型和表面铀含量而改变。一些大气学专家利用这一现象来追踪空气的流动。由于氡会迅速流失到大气之中并且衰变,所以可在水文学中用于研究地下水和溪水之间的相互作用。溪中若含有较高浓度的氡,就意味着附近有地下水的注入。 地质断层上方的氡浓度较高,所以通过测量氡在土壤中的浓度,可以测绘地表断层地图。同样,氡浓度可以用来测量地温梯度。 一些科学家研究地下水氡浓度的变化是否可以作地震预测。氡的半衰期有3.8天,所以可在地底裂缝刚形成后不久被探测到。有科学家猜想,氡浓度的上升是新的地底裂缝形成的迹象。裂缝促进了地下水的流动,使氡得以逃逸出来。新裂缝有可能是大型地震的前兆。然而在1970至1980年代,人们通过测量发现,断层附近的氡浓度并未因地震而升高,有时测量到氡以后也没有发生地震。因此以氡作为地震发生的指标并不可靠。截至2009年,美国太空总署正在调查氡气浓度变化有否可能是地震发生的前兆之一。 氡是地热发电厂的污染物之一,因为从地底深处所抽出的物质含有氡。但是氡能快速散发,所以不少调查都发现其放射性不会造成危害。另外,地热发电过程一般会将抽出的物质再次打入地底,所以对环境的影响较小。 氡曾在1940至50年代用于工业放射性摄像。第二次世界大战后不久,其他价格更低、α辐射危害较低的X射线源便取代了氡。

健康危害

分板减压(土壤抽吸),加强底层通风;

加强整个房屋的通风,并避免氡气从地下室流入起居室;

在地下室安装氡气储槽;

安装正压通风系统。

法法词典

radon nom commun - masculin ( radons )

  • 1. chimie : en chimie nucléaire gaz rare, radioactif, incolore et inodore, émanant du radium

    un isotope du radon

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