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词典释义:
monstre
时间: 2023-06-15 12:56:52
常用词TEF/TCF
[mɔ̃str]

巨大的,盛大的

词典释义
n.m.
1. (神话、传说中的)妖,

2. 巨兽, 巨
les monstres marins巨大的海生动 [如巨鲸、大章鱼等]

3. 畸形生, 兽;【医学】畸胎,
monstre double连胎

4. 极丑的人, 丑八

5. 残忍的人, 凶恶的人, 丧失人性的人;
un monstre de cruauté极残酷的人
un monstre d'avarice吝啬鬼
Petit monstre !〈口语〉小鬼!

6. les monstres sacrés 〈演员, 大牌明星;大

7. 【音乐】(配曲后交还歌词作者的)仅标以节奏的歌曲稿

— a.
〈口语〉巨大的, 极大的;盛大的;不同寻常的
une chance monstre 不同寻常的好机会
un succès monstre 极大的成功

常见用法
une foule monstre一个巨大的人群
monstre sacré
le soi-disant « monstre » n'était en fait qu'une chauve-souris这个所谓“兽”实际上不过是只蝙蝠

近义、反义、派生词
助记:
mon心智+stre

词根:
ment, mens, mon, mat 思考,心智

词:
uf,  horreur,  démentiel,  effréné,  énorme,  fantastique,  gigantesque,  inouï,  monstrueux,  pharamineux,  phénoménal,  prodigieux,  bœuf,  colossal,  phénomène,  prodige,  barbare,  sauvage,  étoile,  idole
词:
merveille,  normal
联想词
monstrueux 奇形状的,异的; dragon 龙; créature 创造; démon 守护神,精灵; démoniaque 恶棍; terrifiant 可怕的,引起恐怖的,吓人的; fantôme 幽灵,鬼魂,鬼; maléfique 恶意; ogre 吃人妖魔; méchant 恶的,恶毒的; serpent 蛇;
当代法汉科技词典

monstre m. 畸胎; 畸形生; 魔鬼

monstre double 联胎

短语搭配

se faire un monstre de〈转〉把…想得十分奇怪,对…大惊小怪

monstre unitaire单体畸胎

monstre double连胎;联胎

Petit monstre!〈口语〉小鬼!

monstre acéphale无头畸胎

monstre hideux可怕的怪物

monstres marins海怪

monstres doubles连胎

monstre tricéphale三头怪物

(monstre) phocomèle〔医〕短肢畸胎

原声例句

Le monstre pousse un cri épouvantable qui fait trembler tout le château.

野兽发出一声震颤整座城堡的吼声。

[美女与野兽 La Belle et la Bête]

Enfin, les naturalistes de l’antiquité citent des monstres dont la gueule ressemblait à un golfe, et qui étaient trop gros pour passer par le détroit de Gibraltar.

“最后,古代的博物学家也记载过这种怪物,它们的嘴就像一个海湾,身体大得连直布罗陀海峡都走不过去。”

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

On essaya alors de haler le monstre à bord, mais son poids était si considérable qu’il se sépara de sa queue sous la traction de la corde, et, privé de cet ornement, il disparut sous les eaux.

于是人们尝试着把这只怪物拉到船上,但它重得吓人,以致于在绳子的拉力下把尾巴揪断飞,它就拉着没尾巴的身体消失在水中。”

[海底两万里 Vingt mille lieues sous les mers]

Et du coup en ce moment je cherche des monstres, des filles qui se transforment, des trucs bizarres...

目前,我正在寻找怪物,变身的女孩,奇怪的东西......。

[Une Fille, Un Style]

Je me dis avec un certain regret que les chahuts monstres ont disparu.

我十分遗憾地想,起哄时代已经过去了。

[北外法语 Le français 第四册]

Et depuis ce jour, les villageois décidèrent de porter des vêtements rouges, de mettre des banderoles rouges sur la porte et de brûler du bambou à l'entrée des maisons pour chasser le monstre Nian.

大家决定以后在年兽醒来的前一天,要穿红衣,在门上贴红纸,以及在门口烧竹子以赶走年兽。

[春节特辑]

Il y a longtemps, il y avait un monstre qui s'appelait Nian qui aimait manger les gens.

很久很久以前,有一只喜欢吃人的“年兽”。

[春节特辑]

Une année, une vieille dame de nom de Ding Popo décider de rester chez elle pour faire face au monstre, parce que son fils avait été dévoré par ce dernier.

村里的丁婆婆决定今年留在家里对付年兽,因为她的儿子去年为了保护村民而被年兽吃掉了。

[春节特辑]

Après avoir mangé, il décida d'aider Ding Popo à faire face au monstre.

老乞丐吃完水饺后,决定帮助丁婆婆对付年兽

[春节特辑]

De cette manière, le monstre Nian, qui ne pouvait pas supporter le rouge et le bruit des claquements du bambou en feu, s'enfuit, terrifié, et ne revint plus jamais.

年兽看到乞丐身上的红布,又听到烧竹子的爆裂声,眼睛好像被针刺一样,吓得落荒而逃。

[春节特辑]

例句库

Il y a toujours des monstres dans les dessins animés.

在动画中总有怪物的角色。

Si nous ne nous soucions pas de l'humanité,cela veut dire que nous sommes des monstres.

如果我们不去关心人性,这意味着我们肯定是怪物

Je n'ai jamais vu le monstre du Loch Ness .

我从没见过大海怪。

Si on n'a pas soin de l'humanité,on deviendra des monstre.

如果我们不去关心人性,我们肯定是怪物

L'homme cependant a tendu ses pièges, les pièges sacrés de l'intelligence, et il a fini par y prendre les monstres.

可是人们设下陷阱,神圣的智慧陷阱,终于俘获了这些怪物

Tout en disant ces mots le taxi arrive à une autre feu rouge. Encore une fois le chauffeur accélère et passe devant les autres voitures produisent ainsi des accidents monstres derrière lui.

说着,司机又碰到一个红灯。他又一次加速冲到了其他车子前面。这次引起了后面车子严重的碰撞事故。

Le brouillard a causé un carambolage monstre sur l’autoroute.

大雾导致高速公路上堵塞的汽车大规模连续相撞。

A cause de toi, il y a le monstre marine dans la mer de Qinhuandao.

就因为你,秦皇岛海域都出现大海怪了!!!

Le monstre redevint ?lot, rocher, écueil, mais écueil fuyant, indéterminable, insaisissable.

这个怪物变成了小岛、岩石、暗礁,但它是会奔驰的、不可捉摸的、行动莫测的暗礁。

Entre neige et poussière, des monstres d'acier y fouillent sans relâche.

在雪和泥中,一些钢铁怪兽在不停歇的作业。

La ? question du monstre ? enflamma les esprits.

怪物问题”激动着人们。

C'est un monstre d'un bon naturel.

这是个心地善良的怪物

Ils ne rêvent pas uniquement et ce, chaque nuit, de monstres ou autres horreurs, ils retiennent ces cauchemars.

每晚,他们做的梦不一样,不是怪物就是其他可怕的东西,他们保留着这些恶梦。

Au secours, Sauve qui peut! Les monstres!

救命!快逃!怪物来了!

On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un "charmant petit monstre" qui allait faire scandale.

我们第一次听到来自一个“迷人的小怪物”轻快的声音,这个“迷人的小怪物”正打算制造一起丑闻。

Ceci expliquerait aussi pourquoi le monstre a été si mal représenté, il était étranger à la région et bien sûr on ne l'avait qu'entrevu et de loin.

这也就解释了为什么这怪物被表现得如此恶劣:它对这个地区来说是外来物种,而且显而易见,人们只可能是偶然与它相遇,也只能远观之。

A ce-moment ci,arriva un monstre en sautant.

就在这时候,一蹦一跳,一跳一蹦,来了一个怪物

La splendeur claire a pucelle joueuse Ne luyra plus long temps sera sans sel; Avec marchans,ruffians,loups odieuse, Tous pesle mesle monstre universal.

美丽处女的光辉,已经不再闪铄,她已经很久没吃到盐,和丑恶残忍的在一起,一切东西的毛皮都脱落,狂乱相争,怪物覆盖了地球。

Marthe remonte le Rhône et arrive à Tarascon où sévit un monstre qui a son antre près du fleuve : la Tarasque.

玛尔达沿隆河溯流而上来到塔拉斯孔,那儿有怪物横行肆虐,它的老巢就在河边:它就是塔拉斯克。

Nous nous sommes habitués à voir des choses étranges dans nos rêves, mais que se passe-t-il si vous êtes réveillé(e) et que vous voyez encore ce monstre qui était dans vos rêves ?

我们习惯了在梦中看到各种稀奇古怪的事物,但是如果您已经醒来,您还看到了梦中所见的怪物,这怎么办?

法语百科

Des monstres, ici dessinés par Giulio Romano.

Un monstre est un individu ou une créature dont l'apparence, voire le comportement, surprend par son écart avec les normes d'une société.

Étymologie

Une étymologie possible du mot monstre est le verbe latin qui signifie monstranum ce qui laisserait supposer que le mot désignait à l'origine un phénomène que l'on montrait dans les foires ou les cirques.

Une autre possibilité est le mot latin monstrum signifiant simplement présage divin sans connotation péjorative.

Différentes acceptions du terme

Dans son acception vulgaire, le terme désigne aussi bien les créatures fantastiques que des êtres réels. Mais en biologie, un monstre est un individu dont la conformation s'écarte notablement des standards de son espèce, à la suite d'une anomalie du développement embryonnaire. La tératologie est la discipline chargée de l'étude scientifique des monstres. En termes de tératogenèse, le monstre est une réalité biologique, un être humain ou animal victime de malformations corporelles, comme la neurofibromatose, qui le rendent physiquement différent de la norme (ainsi Joseph Merrick, surnommé Elephant Man).

Par extension, on parle aussi de monstruosité sur le plan moral quand quelqu'un commet des actions que la majorité des gens réprouvent.

Certaines acceptions du mot monstre insistent simplement sur son côté spectaculaire, c'est le cas du monstre sacré, par exemple Marilyn Monroe ou James Dean.

Diderot qualifiait la femme de « monstre de l'homme » et en réponse Julie de Lespinasse qualifiait l'homme de « monstre de la femme ».

Le monstre est de manière plus générale un individu qui par certaines de ses caractéristiques propres se démarque de façon significative de ses congénères. Ces caractéristiques peuvent être physiques, morales ou intellectuelles ; toutefois la monstruosité proprement dite n'est pas forcément négative, elle peut être un gain par rapport à une norme commune. Par exemple Albert Einstein de par ses capacités intellectuelles hors-normes peut-être considéré comme un monstre.

Définition antique

La Tête de Medusa par Rubens, circa 1618.

Comme l’écrivait déjà Voltaire en 17** dans son Dictionnaire philosophique," il est plus difficile qu’on ne pense de définir les monstres".Ou encore Guillaume Apolinaire,"la monstruosité n'est que lorsque l'humanité se regarde dans un miroir"

C’est Aristote (384-322 av. J.-C.) qui, dans la Génération des Animaux, donne une première approche de cette définition : « Le monstre est un phénomène qui va à l’encontre de la généralité des cas mais non pas à l'encontre de la nature envisagée dans sa totalité. » Par conséquent, le monstre est une exception, un être rare qui, par certains aspects, est placé hors de la faune commune. Il est la vision inhabituelle que l’on conserve en mémoire et celui que l’on montre et expose comme l’indique son étymologie puisque le terme est issu du latin monstrare (c’est-à-dire "montrer"). Jean Riolan fils, dans sa Dissertation philosophique sur le monstre né à Paris en 1605, explique que les parents de jumelles siamoises les montraient à qui en payait le prix, pour leur plus grand profit. Saint Augustin (354-430), dans La Cité de Dieu, confirme cette définition en écrivant : « Le monstre est celui dont l'aspect nous est inhabituel par la forme de son corps, sa couleur, ses mouvements, sa voix, et même les fonctions, parties ou qualités de sa nature. » Le monstre quitte donc le monde onirique pour devenir réalité. Il devient alors objet d’étude dans le cadre de la cryptozoologie et de la tératologie. Quid, alors, des créatures de légende ? Celles-ci représentent en fait une seconde branche du concept monstrueux : la créature fantastique.

Contrairement au monstre dans sa nature première, la créature fantastique est une création, consciente ou non, de l’imaginaire humain. Elle rejoint alors l’idée que le sens commun se fait du monstre, un animal hors normes aussi bien dans son physique que dans son potentiel. Pline l’Ancien avait perçu cette distinction entre le monstre et l’être fantastique. Dans son Histoire Naturelle, il déclarait : « Les pégases, animaux ailés à tête de cheval, et les griffons au bec recourbé surmonté d’oreilles sont pour moi des êtres fabuleux [...]. J'en dis autant du tragopan, dont plusieurs auteurs assurent qu’il est plus grand que l’aigle, qu’il porte aux tempes des cornes incurvées, qu’il est couleur de rouille, excepté la tête qui est pourpre. Je ne croirais pas davantage aux sirènes [...] qui croit à ces contes peut vraiment admettre que des dragons donnèrent à Mélampus l’intelligence du langage des oiseaux en lui léchant les oreilles. » Tandis que le monstre est création de la Nature et donc soumis à ses lois, la créature fantastique ne connaît aucune limite ni dans les formes qu’elle peut revêtir ni dans les prouesses qu’elle peut réaliser. En cela, elle évolue dans un monde sans lois, totalement libre d’évoluer au rythme des rêves.


Pline l’Ancien, dans l’Histoire Naturelle, évoquant les monstres, ne peut s'empêcher pour la plupart d'entre eux de s'extasier devant leur nature, par divers adjectifs ou tournures de style. Il s'émerveille de l'adresse du dragon et reste étonné devant le pouvoir du léontophonon. Avec fierté, il nous fait remarquer comment les cornes d'une fourmi indienne placées au temple d'Hercule à Érythrée ont forcé l'admiration de ceux qui les ont aperçues.

Nul ne saurait mieux expliquer cette vénération qu'Elien, qui voit dans le phénix une preuve de l'excellence de la nature, une preuve de sa supériorité sur l'homme. À ses yeux, l'oiseau mérite sa place au-dessus des hommes car lui seul peut reconnaître les périodes de 500 ans qui marquent son cycle de vie, sans avoir appris à compter, et ce plus précisément que les prêtres. Mieux, il sait retrouver de lui-même la ville d'Héliopolis alors qu'il n'a accès à aucun savoir. Ainsi, il est bien « le fils de la très sage Nature. »


Comme l'a dit F. Moreau : « La Nature s'amuse : le monstre ne constitue pas, à priori, une négation, ou une mise en question de l'ordre qu'elle a instauré, mais la preuve de sa puissance. » Une puissance qu'elle compte bien utiliser pour se protéger de l'homme.

Le fait est dorénavant reconnu, le monstre est un être rare à la nature inhabituelle. La conséquence qui découle de cette définition est simple : il se place alors hors de portée de toute conception humaine concernant l'univers. Il en devient, pour ces derniers, un mystère. Comme toute chose défiant la compréhension humaine, il inspire la méfiance, voire la crainte.

Les écrits de Pline traduisent parfaitement cet esprit. L'étreinte fatale du dragon, la terrible mâchoire de la crocote, le regard meurtrier du catoblépas, et nombre d'autres dons encore, s'ils ne visent pas directement l'homme, sont représentatifs de l'aspect terrifiant ou des capacités de destruction extraordinaires dont sont dotés les monstres. Ces caractéristiques expriment bien ce qu'ils représentent aux yeux de l'humanité : une menace sans égale. Cette peur s'appuie-t-elle sur quelque fondement ?

L'homme a réussi à imposer, dans une certaine mesure, sa domination sur le monde. Sa conception de la vie, son désir de conquête, l'accroissement démographique et ses besoins économiques l'ont conduit à mener diverses actions contre nature (défrichement, élevage, chasse, par exemple). Le cirque, cimetière des animaux les plus divers, est la preuve flagrante de la mégalomanie humaine. Rien ne semble pouvoir se mettre en travers de son chemin.

Mais la Nature, cette entité placée par les auteurs anciens au-dessus de toute chose, reste inflexible, sûre de son armée monstrueuse. Le monstre se fait garant de l’équilibre universel. D'ailleurs, Celse déclare que le phénix « veut prouver l'excellence de la nature animale et détrôner l'homme de sa prétention à une royauté universelle sur la nature. »

Le monstre, passée l'extase qu'il suscite et l’envie dont il est l'objet, devient une menace, un obstacle aux prétentions humaines. Il est dangereux là où l'homme s'aventure et veut devenir le maître, se transformant en un rival, une menace. Ne peut-on pas dire qu'inconsciemment, l'esprit de l'homme perçoive le monstre comme un signal de sécurité pour empêcher tout déséquilibre des forces dans l'écosystème ? Le monstre n'est plus, alors, qu'une invention de notre subconscient.

Certains auteurs ont mené une véritable réflexion sur le monstre. Strabon est partisan de cette étude; il est de ceux qui sont allés plus loin que la simple description, de ceux qui ont procédé à une analyse de l'existence des monstres. Se penchant sur ces créatures, citant comme exemple le dragon, et diverses croyances, il plonge dans leurs origines. Son discours est clair, ce sont des créations pures et simples. Le monstre perd alors sa réalité pour rejoindre le monde du mythe, mais attention, ne soyons pas dupe, tout est nuance.

Il n'y a pas de mystère pour Strabon, le monstre est une « chimère » (l’expression prend ici toute sa valeur). Fort de ce constat, l'auteur divise la société, face au phénomène monstrueux, en deux groupes. D'un côté, le peuple, fort perméable à toute croyance, qui considère le monstre comme un élément à part entière de son environnement, comme une réalité irréfutable. De l'autre, les « fondateurs d'États » et la classe dirigeante, conscients de la dimension irréelle des monstres, qui les adoptèrent « y voyant des sortes d’épouvantails à l’usage des âmes naïves ». C’est ainsi que le monstre devient un outil politique précieux entre les mains des chefs d'États.

Démembré, le monstre devient un moyen de détourner l'individu ou la communauté de ce qui lui est interdit. D'ailleurs, Strabon corrobore les dires d'Aristote en déclarant que le monstre permet d’« effrayer les âmes sensibles. » Ainsi, placer des fourmis ou des griffons près des lieux aurifères est une manière bien pratique d'empêcher les hommes d'approcher de ces riches contrées, sans avoir à engager une coûteuse garde.

Strabon, toujours, reniant l'existence des monstres et ayant écrit l'ouvrage Géographie, est à nouveau tout indiqué pour nous guider dans l'explication de ce thème. Ce qu'il nous dit est fort intéressant : « Au-delà de l’Hypanis, les renseignements précis sur cette contrée font absolument défaut. Pour suppléer leur ignorance, les historiens, encouragés par l'extrême éloignement des lieux, ont eu recours à l'exagération et aux plus monstrueuses fictions, témoins de ce qu'ils racontent des fourmis chercheuses d'or, et de ces animaux, voire de ces hommes, à figures étranges, doués de certaines qualités extraordinaires. »

Les cartographes, les géographes, les historiens manquent de données en ce qui concerne les régions situées au-delà des frontières de l'Empire. Ces lacunes peuvent être imputées à de nombreuses causes: négligence, paresse, désintéressement, dangers extérieurs, croyances... Ils se servent alors de diverses excuses pour expliquer ces lacunes, parmi elles, le monstre. Cela explique, en partie, le fait que tous les monstres, sauf exceptions, vivent hors du monde romain (principalement en Inde et en Éthiopie). La présence du catoblépas aux sources du Nil ou du Nigris n'est-elle pas un exemple de ces monstres placés en certains endroits comme excuse ? Nul n'ayant encore découvert les sources de ces fleuves. Il n'y a aucun risque, pour ces « scientifiques », à placer de telles excuses, si incroyables soient-elles, dans des lieux éloignés. D'une part parce que tous croient en l’existence des monstres et par conséquent nul ne mettrait en doute leurs dires. D'autre part, qui irait les vérifier ? Le voyage serait périlleux, le résultat non garanti et en cas de découverte concluante, celle-ci aurait été vivement critiquée et ses conséquences auraient été sûrement quasiment nulles (comme l'ont montré l'exemple des voyages circum-Afrique réalisés par des Phéniciens sous le pharaon Néchaos, qui fut vite oublié et considéré comme fantaisiste, et par Ophélas, voyage qui fut considéré durant l'antiquité comme étant une fable).

L'économie n'échappe pas à l'influence monstrueuse ; dans ce domaine aussi, le monstre fait sentir sa présence. Là encore, l'intelligence humaine, aidée par les croyances vivaces qui imprègnent la société, a su se servir du monstre avec un grand talent. Le cinnamolgue est l’exemple même du monstre créé de toute pièce. La première preuve que ce monstre est pure invention est qu’aucun autre auteur n'est en mesure de décrire l'étrange volatile ou de lui donner un nom définitif, tout au plus savons-nous que son nid est fait de cinnamone et que ce dernier est fort recherché pour en extraire le précieux aromate. Telle une rumeur tentaculaire, sans corps ni âme, l'oiseau se loge dans les bouches et les esprits qui tout en étant sûrs de leurs dires, ne peuvent l'expliquer. Pour percer l'armure « identitaire » de ce monstre, il nous faut alors nous concentrer sur son nom. On prête, d'ailleurs, à cet oiseau divers noms : cinnamolgue, cannelier, cinnamon et cinnamonus. Leur point commun ? Ils dérivent tous du nom du cinnamone (appelé aussi cinname). Ce nom met en évidence, de lui-même, le lien entre l'aromate et l'oiseau. Il devient ainsi un indice inestimable pour expliquer la genèse du monstre. Là est tout le secret de cet oiseau fabuleux. S'il existe une personne à laquelle profite l’existence de ce monstre, le marchand est tout indiqué pour être celle-ci. Pline est bien de cet avis , accusant ce dernier d'augmenter les prix par ce conte. Le cinnamone est, en effet, durant l’Antiquité, un produit d'un coût élevé. Les négociants, pour légitimer ce coût ont eu l’idée de créer un monstre. Celui-ci, rendant plus difficile l'acquisition du cinnamone, justifie le prix de la marchandise.

Le dragon fut adopté par Trajan après ses victoires sur les Daces et prit place, peint en rouge, sur le guidon des étendards des cohortes romaines. Il devint alors un étendard de légion important. Pourquoi avoir choisi d'intégrer le dragon dans les symboles militaires ? Pour une raison fort simple : tout dans le dragon fait de lui une représentation incontestable de la force destructrice. À la vue du dragon, alliés et ennemis voient surgir dans leur mémoire tout ce qui se rattache à lui : la facilité qu'il a à vaincre l'éléphant dont la puissance physique n'est plus à prouver, sa soif de sang, les faits et les légendes qui font de lui un adversaire redoutable (Un représentant de cette race n'a-t-il pas sauvé un enfant en combattant tout une bande de brigands ? Un autre ne gardait-il pas férocement la fabuleuse toison d'or ?)

Représentations artistiques

Le Jardin des délices

L'Enfer, volet droit du triptyque Le Jardin des délices de Jérôme Bosch.

Le Jardin des délices est un triptyque peint par Hieronymus van Aken, dit Jérôme Bosch, entre 1503 et 1504, conservé au Musée du Prado depuis 1939.

Parmi les peintres de monstre, Jérôme Bosch demeure une référence incontournable. Hagiographe et membre de la Confrérie de Notre-Dame de Bois-le-Duc, il était un notable de la région, loin de l'image d'un ermite sulfureux que l'on s'imagine parfois. S'inspirant d'ouvrages mystiques, populaires et alchimistes, mais aussi de la Legenda aurea de Jacques de Voragine, son style était tout à fait justifiés dans la culture de l'époque. Ses tableaux, bien que fantaisistes, restaient pour la plupart des triptyques destinés aux églises et objets de culte. Il n'empêche qu'une œuvre telle Les Jardins des délices suscita de nombreuses réactions. Ainsi, il arriva au Prado en 1593 sous le nom de Lo monstruo y lo fantastico.

Plusieurs éléments iconographiques permettent de penser que Bosch peint la monstruosité dans le but d'alerter les fidèles. Ainsi, le péché étant théologiquement considéré comme la seule relation entre le Paradis terrestre et l'Enfer, le caractère érotique du panneau central permet de circonscrire le triptyque dans la dénonciation de la luxure. Ce qui se confirme dans le panneau droit, représentant l'Enfer, avec par exemple les différentes et innombrables situations évoquant châtiments (la main coupée et mise au pilori, punition réservée aux voleurs), références iconographiques érudites (la femme chevauchant l'homme à quatre pattes renvoie à la scène inverse de chez Matheolus et son Livre contre le mariage de 1492), références catéchistes (plusieurs pêchés sont présents, comme l'homme nu empalé dans les cordes d'une lyre, qui renvoie à l'association de la musique à la luxure) et expressions populaires (la femme nue se mirant dans un miroir posé sur les fesses d'un démon illustre l'expression "As ge in de spiegel kekt den duivel in z'n gat", « se mirer dans le cul du diable », c'est-à-dire être coupable d'orgueil). Chez Jérôme Bosch, le monstre nait des transgressions et corruptions (morales, physiques, religieuses); représentant la dégénérescence du genre humain.

Artistes ayant représenté des monstres

Jérôme Bosch

Pieter Brueghel l'Ancien

Francisco Goya

William Blake

Johann Heinrich Füssli

Alfred Kubin

Francis Bacon

Zdzisław Beksiński

Hans Ruedi Giger

Jane Alexander

Matthew Barney

Wayne Barlow

Patricia Piccini

Hans Bellmer

Dans la littérature

Le monstre, dans les mythologies, est omniprésent. Les exemples sont innombrables : la Gorgone par exemple, dont le masque de méduse pétrifiait les humains (d'où le terme : « méduser ») dans la mythologie gréco-latine. Les croyances païennes font resurgir la figure du monstre, assimilé à une terreur collective. Le monstre est souvent double et se cache sous une apparence humaine. La thématique du loup-garou en est un exemple. La résurgence de la mythologie, après l'Humanisme, traite les figures de monstre de façon ornementative, mais souvent allégoriques, voir métaphysiques. Dans sa reprise de la « Fable » d'Apulée, La Fontaine, dans les Amours de Psyché présente un « monstre » de galanterie : Amour.

Autres exemples de monstres dans la littérature :

Cthulhu (H. P. Lovecraft)

Polyphème le cyclope (L'Odyssée d'Homère)

Cerbère (La Divine Comédie de Dante)

Méduse (La Divine Comédie)

Minotaure (La Divine Comédie)

Griffon (La Divine Comédie)

Sirène (La Divine Comédie)

Harpie (La Divine Comédie)

Quasimodo (Notre-Dame de Paris de Victor Hugo)

Dracula (Dracula, Bram Stoker)

le cheval du baron Metzengerstein (Edgar Allan Poe)

le Horla (Guy de Maupassant)

le monstre créé par le docteur Frankenstein (cf. le roman Frankenstein, de Mary Shelley)

Godzilla

Golem

King Kong

Léviathan

Au cinéma

Quelques réalisateurs dont le monstre est un sujet de prédilection :

David Cronenberg

David Lynch

Clive Barker

Hideo Nakata

Shinya Tsukamoto

Roman Polanski

Adrian Lyne

William Friedkin

Lars von Trier

Kôji Shiraishi

Guillermo del Toro

Jacques Tourneur

Stuart Gordon

Tim Burton

Auteurs

Lewis Carroll

J. R. R. Tolkien

Hayao Miyazaki

Terry Pratchett

Richard de Fournival

Jonathan Swift

Pierre de Beauvais

Joanne Kathleen Rowling

Jacques de Voragine

Isidore de Séville

Raban Maur

Thomas de Cantimpré

Les frères Grimm

Charles Perrault

H. P. Lovecraft

Quelques exemples de monstres célèbres

Bête du Gévaudan

Joseph Merrick, dit Elephant Man

Hydre de Lerne

Monstre du Loch Ness

Minotaure

Tarasque

中文百科

怪物,指从观察者的角度看来怪异的事物,可以是外表、性情、思想、行为特殊的人、生物、非生物或超自然的事物以及自然界的奇怪现象。在口语中一般为贬义,但也有作为中性词的场合。

法法词典

monstre nom commun - masculin ( monstres )

  • 1. être fantastique souvent terrifiant parfois constitué d'une combinaison de parties de corps d'êtres existants

    un monstre à tête d'homme

  • 2. personne terrifiante par ses traits physiques ou moraux

    le monstre est insensible à ses arguments

  • 3. personne à la cruauté inhumaine

    seul un monstre peut commettre de telles atrocités

  • 4. animal effrayant par la taille ou la férocité

    les monstres sont lâchés sur la piste

  • 5. sujet présentant une malformation congénitale

    un monstre non viable

  • 6. enfant ou adulte terribles mais sympathiques

    approche, petit monstre!

  • 7. ce qui a des proportions bizarres ou démesurées

    un monstre de béton et d'acier de plusieurs milliers de tonnes

  • 8. : en musique canevas indicateur du rythme d'une chanson fourni par un compositeur à son parolier

    écrire une chanson à partir d'un monstre

monstre adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel monstres )

  • 1. extrêmement important en quantité ou en intensité (familier) [Remarque d'usage: emploi hyperbolique]

    des soldes monstres • une manifestation monstre

monstre marin locution nominale - masculin ( (monstres marins) )

  • 1. cétacé impressionnant par sa taille

    les grands fonds peuplés de monstres marins

monstre sacré locution nominale - masculin ( (monstres sacrés) )

  • 1. vedette du monde du spectacle connue et appréciée

    un monstre sacré du petit écran

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automate n. m.木偶, 玩具, 木头, 惟命是从者; gestes d'automate 机械作 机, 装置, 机器, 售货售票机

apprivoiser 驯服

quitter v. t. 1. [古]免(债务); 让给2. 弃约; 放弃, 脱离; 中断, 丢下: 3. 离开, 走出:4. 放开, 放松: 5. 脱掉, 去(帽等): se quitter v. pr. 分离, 分别常见用法