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词典释义:
gouvernance
时间: 2023-10-08 23:15:11
[guvεrnɑ:s]

n. f.1、国家事务的理、管理:La bonne gouvernance良政 2、企业管理 3、(今)指塞内加尔某一地区行政机构的总和, 所在地:La Gouvernance de Casamance卡萨芒斯地区政府

词典释义
n. f.
1、国家事务的理、管理:La bonne gouvernance良政
2、企业管理
3、(今)指塞内加尔某一地区行政机构的总和, 所在地:La Gouvernance de Casamance卡萨芒斯地区政府
当代法汉科技词典
n. f. 【史】法国北部的管辖区[指阿图瓦省(l'Artois)和弗朗德勒地区(la Flandre)]

gouvernance f. 严格管理

短语搭配

principes généralement acceptés de gouvernance d'entreprise公认的公司治理原则

systèmes de gouvernance治理体制;治理体系

dispositif de gouvernance治理框架;治理结构

gouvernance des entreprises企业治理;公司治理

déficit de gouvernance管辖权漏洞

principes relatifs à la bonne gouvernance et au contrôle善治和监督原则

conseiller hors classe pour la gouvernance de la sûreté publique公共安全治理事务高级顾问

spécialiste de la gouvernance治理干事

gouvernance à l'écoute回应民情的治理;顺应民需的治理

déficit de gouvernance globale全球治理赤字

原声例句

Et puis il y a évidemment la question de la gouvernance particulièrement chaotique de Donald Trump.

此外,这当然还和特朗普的混乱统治有关。

[Le Dessous des Cartes]

Vous n’avez pas du tout vu évoluer l’opinion publique américaine après cette gouvernance très chaotique de Donald Trump face au virus ?

面对疫情,特朗普乱七八糟地进行管制后,你有没有发现美国舆论发生了变化?

[Le Dessous des Cartes]

C’est un des objectifs de ce sommet de Kinshasa, c’est d’améliorer la gouvernance économique des pays, en particulier africains.

这是本次金沙萨峰会的目标之一,就是改善各国特别是非洲国家的经济治理。

[TV5每周精选 2014年6月合集]

Qu’est-ce l’OIF peut faire pour améliorer cette gouvernance dans cette région… dans cette région en guerre entre le Rwanda et la RDC ?

法语国家组织可以采取哪些措施来改善该地区的治理… … 在卢旺达和刚果民主共和国之间交战的地区?

[TV5每周精选 2014年6月合集]

Je veux bien qu’on aille vite, mais je voudrais bien que tous les pays respectent les règles de transparence et de bonne gouvernance.

我不介意行动迅速,但我希望所有国家都尊重透明度和良好治理的规则。

[TV5每周精选 2014年6月合集]

Nous avons insisté sur la gouvernance du pays en vertu de la loi à tous les niveaux, approfondi la réforme du système judiciaire, promu la justice et maintenu l'équité et l'égalité sociales.

我们积极推进全面依法治国,深化司法体制改革,全力促进司法公正、维护社会公平正义。

[中法同传 习近平主席讲话]

La Chine a depuis obtenu d'excellents résultats dans la lutte anti-corruption ainsi que dans la gouvernance internationale.

在此期间,中国在反腐败和国际治理方面取得了良好的成绩。

[精彩视频短片合集]

Le label ISR distingue les fonds qui investissent dans des entreprises aux pratiques responsables en matière environnementale, sociale et de gouvernance.

SRI标签对那些投资于与环境、社会和治理实践相关的公司基金进行了区分。

[Conso Mag]

Pour le remercier de ses succès, Nur al-Din confie la gouvernance de l'Égypte à Chirkou.

为了感谢他获得的成功,Nur al-Din将埃及的统治权交给Chirkou。

[Quelle Histoire]

Charlie Dupiot : Vous êtes directeur de l'innovation, de la recherche et du développement au sein de Keyrus, un cabinet de conseil en nouvelles technologies, vous êtes également membre de la gouvernance de la chair « data scientist »

查理·杜皮奥:您是奇利匙公司创新研发部门的主管,这是一家新技术咨询公司,同时您也是理工学院“数据科学家”的管理层成员。

[Édito C1]

例句库

La gouvernance d'entreprise de la science, la technologie est forte dans la production de matériel sophistiqué, à tout moment de fournir aux clients un bon de pré-vente et de service après-vente.

公司管理科学、技术力量雄厚、生产设备精良,随时为客户提供良好的售前及售后服务。

Yao produits de la rivière Hubei Co., Ltd est située dans Wudang dans la province du Hubei et de la jonction de Shengnongjia, connu sous le nom de "fleur de montagne" Yao village gouvernance.

湖北尧治河土特产有限公司位于湖北神农架和武当山的交界处,被誉为“高山之花”的尧治河村。

Normaliser le fonctionnement de la structure de gouvernance d'entreprise, avec le temps, dans l'ensemble du développement, de consolider et de renforcer le statut de l'industrie.

法人治理结构规范运作的同时,与时俱进、跨越发展,巩固并提升行业地位。

Et à améliorer la gouvernance d'entreprise forte et mécanisme vigueur soutien technique, la société développement des petites à grandes.

并以完善的公司管理机制和雄厚的技术力量为后盾,使公司从小到大不断发展.

La première tâche du nouveau président sera de s'atteler à la nouvelle gouvernance du Sénat, un chantier peu aisé vu l'étroitesse de sa majorité, 177 élus, soit deux de plus que la majorité absolue.

皮埃尔的首要任务是对参议院进行新的治理。不过这可不是件简单的事儿,甚至有点儿棘手。他所获得的177票,比绝对多数选票还多两票。

Advanced niveau de la gouvernance d'entreprise, la force forte technique, des équipements de production sophistiqués, avec des professionnels de la technologie et le professionnalisme de l'équipe.

公司管理水平先进,技术力量雄厚,生产设备精良,拥有具有专业技术能及敬业精神的的企业团队。

Il y a aujourd'hui un vrai problème de responsabilité des politiques et de réforme de la gouvernance : imaginer ces progrès passe par des moyens nouveaux pour penser et pour agir.

当今存在着政治责任以及政府改革的问题,我们设想一下通过新的方式来思考和行为以解决这些问题。

Adhérant à la "gestion de l'intégrité, le développement et la stabilité", après 10 ans de la bonne gouvernance est désormais un libre marques, de formules de produit deux produits de la série 100.

秉承“诚信经营、稳定发展”之精神,经过十年的励精图治现已拥有自由品牌、产品配方两大系列近百种产品。

L'entreprise dispose d'une bonne gouvernance d'entreprise et de normaliser le comportement des actionnaires, est une entreprise moderne standard.

公司具有完善的法人治理机构和规范的股东行为,是规范化的现代化企业。

Les entreprises exigent de haute qualité tout au long de la gestion de l'entreprise, la mise en place de son système de gouvernance adopté en 2005 la ISO9001: 2000 certification du système de qualité.

企业将高品质要求贯穿于企业经营理念之中,建立完善的企业管理体系,2005年顺利通过ISO9001:2000质量体系认证。

Se félicitant de la seule entreprise à commercialiser un nouveau style de gouvernance et de gestion humaine, une bonne équipe de service technique pour créer un avenir meilleur.

才欣公司给市场以一个全新的面貌及人性化的管理,以良好的技术团队服务共同创造美好的未来。

Normes de gouvernance d'entreprise, le bon fonctionnement du système, une croissance robuste, de l'efficacité et la stabilité de la situation financière, le bilan des entreprises à zéro.

公司管理规范、运作系统良好、增长稳健、效益稳定、财务状况良好,目前企业资产负债为零。

Améliorer le système de gouvernance, la flexibilité de la gestion, la recherche scientifique équipé avec du personnel de qualité.

公司管理体制完善、经营方式灵活、科研设备精良、并具有高素质的员工队伍。

Disponibilité locale d'une variété de cendres volantes, mine de charbon de pierre, de sable, de roche, de la gouvernance et les micro-scories de fusion de scories comme la principale matière première.

本机可利用多种粉煤灰,煤矿石、河沙、石渣、治炼渣和各种微矿渣作主要原料。

L'avance de sensibilisation de la gouvernance d'entreprise, forte de recherche et de développement, avec de très fortes perspectives de croissance.

公司管理意识超前,研发力量雄厚,具有极为强劲的发展前景。

Le succès du développement de plusieurs ensembles de clients pour la grande qualité de mode de gouvernance avec le produit.

成功地为客户开发多套高品质的模治具产品。

Honnête et crédible, les normes de gouvernance d'entreprise.

诚实可信,企业管理规范。

Élever le niveau de la gouvernance d'entreprise et de l'efficacité, contribuer à la réalisation de réels avantages.

提高企业管理水平与效率,真正帮助用户实现效益。

Les régions sous sa gouvernance correspondaient au sud de la province du Shan Xi et l’ouest de la province du Henan.

夏朝的疆域范围西至陕西省南部东至河南省西部。

La mise en place d'une solide structure de gouvernance d'entreprise et de normaliser l'ensemble du système de gestion interne.

建立了完善的法人治理结构和规范完备的内部管理体系。

法语百科

La gouvernance est une notion parfois controversée, car définie et entendue de manière diverse et parfois contradictoire. Cependant, malgré la multiplicité des usages du mot, il semble recouvrir des thèmes proches du « bien gouverner ». Chez la plupart de ceux qui, dans le secteur public ou privé, emploient ce mot, il désigne avant tout un mouvement de « décentrement » de la réflexion, de la prise de décision et de l'évaluation, avec une multiplication des lieux et acteurs impliqués dans la décision ou la construction d'un projet. Il renvoie à la mise en place de nouveaux modes de pilotage ou de régulation plus souples et éthiques, fondés sur un partenariat ouvert et éclairé entre différents acteurs et parties prenantes, tant aux échelles locales que globales et Nord-Sud.

Les grands types de gouvernance

On distingue deux principaux types de gouvernance : la gouvernance d'entreprise pour le secteur privé et la gouvernance politique pour la pensée politique et administrative. En gouvernance politique, on parle de gouvernance mondiale ou globale, de gouvernance territoriale ou locale en fonction des échelles de gouvernance abordées.

La gouvernance concerne en particulier :

la gestion publique ou collective ou collaborative des biens communs ;

le gouvernement d'institutions publiques telles que l'ONU, l'Union européenne, les États, les collectivités locales, l'OCDE, etc. pour la moralisation des échanges, le respect des droits des citoyens, de l'environnement et des ressources naturelles ;

la gestion des sociétés par actions, quand les actionnaires ne doivent pas être de simples apporteurs de capitaux ;

la gestion des organismes sociaux pour le respect des cotisants et bénéficiaires ;

les organisations associatives (ONG, communautés) pour le respect des membres.

Définition

Au-delà de la connotation idéologique que l’on peut lui attribuer (désengagement de l’État-providence, glissement du gouvernement vers la gouvernance, et de l’intérêt général vers celui des particuliers, J.-Ch. Mathias, Politique de Cassandre, Sang de terre, 2009) ou des écueils et autres dégradations des conditions de vie qui peuvent lui faire obstacle (pollutions, surpêche, déforestation, dérèglement climatique, pandémisation des épidémies, T. Dietz, E. Ostrom, P.-C. Stern, The struggle to govern the Commons, 2003), ou encore de la prolifération des catégories conceptuelles susceptibles de la galvauder : gouvernance fonctionnelle, politique, publique, privée, locale, urbaine, territoriale, européenne, onusienne, gouvernance de l’entreprise, de la famille, gouvernance stratégique, universitaire, gouvernance des technologies de l’information, d’internet, ...) la gouvernance conserve indéniablement un noyau dur irréductible. En ce sens qu’elle peut être reconnaissable parmi nombre de concepts plus ou moins proches (gouvernement, gestion, transparence, performance, partenariat, démocratisation…), de par certaines de ses caractéristiques intrinsèques génératrices d’une dynamique sociale multidimensionnelle indéniable : accès à l’information, lutte contre la corruption, ouverture et responsabilisation, gestion efficace des ressources, culture professionnelle, reconnaissance des générations futures, protection de l’environnement et développement durable.

Étymologie

Ce terme, dérivé de gouverner, est issu du latin gubernare, qui est emprunté au grec kubernâo, racine qu'on retrouve dans le terme cybernétique.

Au milieu du XV siècle, le terme de gouvernance désigne la charge domestique de la gouvernante alors qu'à partir de 1478 il désigne aussi les provinces de l'Artois et de la Flandre, alors que celles-ci ont un statut administratif particulier. Il est passé dans la langue anglaise au XIV siècle (governance).

Le terme est tombé en désuétude en France, en partie parce qu’il était associé à l’Ancien Régime. Il est resté dans la langue anglaise, où il est apparu dans un contexte très différent à partir des années 1970 : celui de l’entreprise, à travers l'expression de corporate governance (Gouvernance d'entreprise). C'est donc à partir du secteur privé qu'a resurgi cette notion, qui désignait alors un mode de gestion des firmes fondé sur une articulation entre le pouvoir des actionnaires et celui de la direction. Il s'agit alors de poser la question du type d’acteurs impliqués dans la prise de décision au sein de l’entreprise et de leur mode d’interaction.

Dès 1975, le Rapport de la Commission Trilatérale (mai 1975: « Governability of Democracies ») y incorpore le terme gouvernance qui se substituera peu à peu à celui de « Governability ».

La pensée politique et administrative emprunte ensuite au management d’entreprise la notion de gouvernance en deux étapes.

La première étape correspond à la révolution libérale des années 1980, entraînant une nouvelle façon de penser le politique. Avec la remise en cause du rôle de l’État notamment dans les pays anglo-saxons, émerge une conception fonctionnelle de la gouvernance liée à la logique dite du New Public Management (management public). Cette logique repose sur une vision minimaliste de l’État selon laquelle celui-ci-doit revenir à son "cœur de métier" en décentralisant sur d’autres acteurs les fonctions considérées comme non stratégiques, comme le font d’ailleurs à la même époque les grands groupes industriels confrontés à la mondialisation.

La deuxième étape est celle des années 1990, où émerge une réflexion plus profonde sur le rôle de l’État régulateur, en réaction à la vision, jugée techniciste, du New Public Management. Des auteurs comme Guy B.Peters, Donald j.Savoie ou Pierre Calame insistent alors sur le fait que la crise de l’État ne connaît pas seulement une crise interne touchant à ses fonctions et à sa structure. Cette crise concerne davantage la capacité de l’État à asseoir sa légitimité ainsi qu’à formuler des politiques publiques en phase avec les besoins socio-économiques.

D'autres travaux évoquent moins la notion de crise de l'État que celle de sa transformation. Des auteurs comme Bob Jessop ou encore Neil Brenner réfèrent les modifications de la puissance publique actuellement à une série d'évolutions macro-sociologiques et macro-économiques qui ont affecté la centralité de l'État et de ses institutions dans le pilotage et la régulation politiques. Les travaux de Patrick Le Galès ou encore de Bernard Jouve en se centrant sur les collectivités locales (villes, métropoles, région) ont permis de mesurer de la portée et les limites de tels changements qui affectent l'ordre politique actuel. La gouvernance est ici un mode de gouvernement qui intègre les associations et les "parties prenantes" dans une logique démocratie participative. Savoir si la gouvernance penche du côté de la mainmise des entreprises et des intérêts particuliers ou du côté d'une ouverture et d'un mode de décision moins hiérarchique est l'objet d'âpres débats entre spécialistes.

Actuellement

Dans les sociétés occidentales régies par la démocratie libérale, la gouvernance renvoie aux interactions entre l’État, le corps politique et la société, et donc aussi aux systèmes de lobbyisme et de coalitions d'acteurs publics et privés. La bonne gouvernance vise à rendre l’action publique plus efficace, proche du bien public et de l'intérêt général, et donc plus légitime. Elle est supposée rendre les sociétés plus facilement ou harmonieusement gouvernables. Elle suppose donc aussi un système qui ne surexploite pas ses ressources et qui soit capable de résilience (notion de développement durable). C’est une notion qui a été abondamment utilisée par les théoriciens de l’action publique, les politologues et les sociologues depuis le Sommet de la Terre qui en 1992 a mis en exergue le besoin urgent d'un développement plus soutenable...).

C'est donc aussi une théorie de la régulation sociale, qui pour fonctionner doit être déclinée à toutes les échelles de gouvernement. Ainsi on parle de gouvernance locale, de gouvernance urbaine, de gouvernance territoriale, de gouvernance européenne, et de gouvernance mondiale : il n'y a donc pas un modèle unique de gouvernance mais bien des systèmes de gouvernance.

La manière dont fonctionnent les institutions a une incidence sur la résilience de l'environnement. Dans le passé, beaucoup de communautés et sociétés ont pu affronter, durant plusieurs siècles, d'importants changements de leur environnement. Les changements importants et brutaux sont plus difficiles à supporter. Certains chercheurs estiment que les conditions environnementales idéales d'une bonne gouvernance sont et seront de plus en plus rares à cause de problèmes nouveaux et critiques, tels que les pollutions globales ou transfrontières, la surpêche, la déforestation tropicale à grande échelle, et le dérèglement climatique qui concernent de très grande échelle, et qui peuvent se développer rapidement et sous l'influence de facteurs pour lesquels l'échelon local n'a pas de prise à lui seul. Quelques stratégies de gouvernance semblent néanmoins permettre de mieux affronter ces questions ; ce sont notamment l'information, le dialogue et une construction plus collaborative de solutions, entre les parties concernées, ainsi qu'avec les fonctionnaires, scientifiques et acteurs économiques, via des systèmes apprenants, encourageant l'expérimentation et le changement.

La science administrative anglo-saxonne l’assimile à la nouvelle gestion publique (New Public Management), doctrine de gouvernement qui préconise le recours aux agences (c’est aussi le cas dans les pays scandinaves comme la Suède) ou à des autorités administratives indépendantes (AAI). .

Certains détracteurs de la « bonne gouvernance » y voient une idéologie du désengagement de l'État-Providence voire une théorie de la décomposition de l’État, à l'œuvre depuis le tournant néolibéral des années 1980. Par exemple, Jean-Christophe Mathias dénonce l'abandon du terme « gouvernement » au profit de celui de « gouvernance » en expliquant qu'il s'agit là d'une rupture du pouvoir décisionnaire de l'État garant de la souveraineté populaire, remplacé par une démocratie participative n'ayant - selon lui - aucun attribut réellement politique. Pour ce chercheur indépendant, « le glissement du gouvernement à la gouvernance démontre que l'on est passé d'une civilisation de la souveraineté populaire incarnée dans la loi républicaine, garante de l'intérêt général, à une société pragmatiste, particulariste et utilitariste, garante d'intérêts économiques singuliers, dans laquelle la notion de bien commun n'a plus de place véritable. »

Cadre analytique de la gouvernance

Le cadre analytique de la gouvernance est une méthodologie destinée à comprendre des situations de "gouvernance", lorsque les processus collectifs déterminent des solutions à des problèmes de nature publique et produisent des normes ou des institutions sociales.

Les trois dimensions de la gouvernance

Dans L'état social de la France, Jean-François Chantaraud présente la gouvernance comme l'ensemble des règles et méthodes organisant la réflexion, la décision et le contrôle de l'application des décisions au sein d'un corps social.

Les systèmes de gouvernance publique

Le système onusien

Il porte le concept de gouvernance mondiale de plusieurs manières :

une conception de la paix à toujours construire et non comme simple trêve ;

une conception multilatérale d'une démocratie participative, associant à égalité trois pôles : le monde dans sa totalité représenté par l'ONU, les États, et des individus ou groupes d'individus, éclairés, « chacun des trois se trouvant sous le contrôle des deux autres » ;

une situation entre la démocratie et puissance, entre idéal égalitaire et universaliste s'inscrivant dans un monde « d’États souverains et inégaux, dont la légitimité repose sur un territoire et une population bien délimités »;

en faisant de la survie de l’humanité et de la protection de l'environnement qui en est une condition, une question politique transversale et universelle, s'appuyant sur un triple constat alarmant : l'augmentation des nouvelles capacités de destruction massive, l'aggravation des perturbations des équilibres naturels et la dégradation accélérée des écosystèmes par l’homme et, du fait de l’augmentation vertigineuse des circulations, la tendance à la pandémisation de toute épidémie.

Le premier texte associant gouvernance et nécessaire protection transversale de la nature est la charte mondiale de la nature, proclamée par les nations unies en 1982. Les sommets de la terre, dix et vingt ans plus tard (Sommet de la Terre 1992 à Rio puis Sommet de la Terre 2002 à Johannesburg, en seront deux des nombreuses suites. Par cette charte l'ONU intègre notamment la reconnaissance des générations futures et de leurs besoins environnementaux et une exigence de réparer l'environnement dégradé (à la hauteur de ses potentialités naturelles).

L’approche de la Banque mondiale

L'endettement mondial important issus des années 1970 explique en partie l'intervention croissante des Institutions de Bretton Woods dans la détermination des politiques publiques des pays endettés.

À partir de 1986, la Banque mondiale cherche à comprendre les causes de la plus ou moins grande réussite des plans d’ajustement structurel qu’elle met en œuvre. Cette réflexion s'accompagne d'un désir de légitimer les conditionalités de plus en plus complexes mises en avant. Alors que les bailleurs de fonds bilatéraux (USAID, ACDI, etc.) imposent des réformes telles le pluralisme politique et la défense des libertés civiles, postulées indispensables au "bon gouvernement", comme condition à l'obtention des fonds d'aide au développement, la Banque Mondiale choisit plutôt de mettre en avant des impératifs d’ordre administratif, qu'elle associe à la "bonne gouvernance". Le concept de gouvernance y est défini, de manière large, comme étant « the manner in which power is exercised in the management of a country's economic and social resources for development » et les principes applicables à la bonne gestion des entreprises le sont également pour la chose publique. Ainsi, la transparence, l'accès à l'information, l'État de droit, la responsabilisation, et la gestion (taille) du secteur public sont toutes des caractéristiques liées à une bonne gouvernance.

C'est ainsi que, pour la Banque mondiale, la gouvernance recouvre les normes, traditions et institutions à travers lesquelles un pays exerce son autorité sur le bien commun, dans une optique de développement. Le niveau de capital social d’un pays peut aider à la réussite des plans de développement économique comme au développement de la démocratie La bonne gouvernance recouvre aussi bien la capacité du gouvernement à gérer efficacement ses ressources, à mettre en œuvre des politiques pertinentes, que le respect des citoyens et de l’État pour les institutions, ainsi que l’existence d’un contrôle démocratique sur les agents chargés de l’autorité (Banque mondiale, 1999).

L’approche de l'Union européenne

La Commission européenne a fait inscrire sa propre notion de gouvernance dans le Livre blanc de la gouvernance européenne. Ainsi, l’expression gouvernance européenne désigne les règles, les processus et les comportements qui influent sur l’exercice des pouvoirs au niveau européen, particulièrement du point de vue de l’ouverture, de la participation, de la responsabilité, de l’efficacité et de la cohérence. Ces cinq « principes de la bonne gouvernance » renforcent ceux de subsidiarité et de proportionnalité.

Le Traité de Lisbonne contient désormais également le terme de gouvernance à l'article 15 et l'article 21. Cette inscription au sein du Traité souligne la nécessaire ouverture et transparence des institutions de l'Union et a pour but "d'assurer la participation de la société civile".

Gouvernance à cinq

Le concept de "gouvernance à cinq" a été introduit en France en 2007 à l'occasion du Grenelle de l'Environnement

L’objectif est de modifier la composition d’un certain nombre d’instances consultatives nationales, régionales et locales qui ont vocation à traiter des politiques environnementales et de développement durable, en rééquilibrant les représentations des parties prenantes au Grenelle, afin d’instaurer une « gouvernance à 5 ». Il s’avère donc nécessaire de sélectionner les acteurs environnementaux représentatifs, à même d’exprimer et de défendre avec le plus d’exhaustivité, de précision et dans leur globalité, les enjeux environnementaux.

Les systèmes de gouvernance privée

Gouvernance de l’entreprise

Autre système de gouvernance, la gouvernance d'entreprise (ou de toute autre institution) est l’ensemble des organes et règles de décision, d’information (transparence) et de surveillance permettant aux ayants droit et partenaires d’une institution, de voir leurs intérêts respectés et leurs voix entendues dans le fonctionnement de celle-ci. La gouvernance des entreprises a subi ces dernières années d'importantes transformations avec une massification et une internationalisation de l'actionnariat. Ces transformations se traduisent par une évolution significative du fonctionnement et du rôle des principales institutions du gouvernement des entreprises : assemblée générale, conseil d'administration, comités. Pierre-Yves Gomez propose l'hypothèse d'une démocratisation du gouvernement des entreprises pour structurer de tels changements. En France, en mai 2013, le principe de l'auto-régulation en la matière est retenu : le Medef (MEDEF) et l'Association française des entreprises privées (AFEP ont négocié avec les pouvoirs publics une révision de leur code de Gouvernance.

Gouvernance des associations (en France)

Dans son acception contemporaine, le mot « gouvernance » est indiscutablement dérivé du vocabulaire anglo-saxon du management des entreprises et de la doctrine des organisations financières internationales. La notion de gouvernance est-elle irrémédiablement polluée par ses origines ? Il est de toute façon trop tard pour bannir un mot dont l'usage s'est généralisé, mais du moins peut-on rester lucide sur son ambivalence sémantique car c'est justement cette ambivalence qui nous permet d'entrer dans l'analyse de ce qui est propre à la gouvernance associative : l'hybridation entre l'approche managériale et l'approche démocratique.

Contrairement à une croyance largement répandue, la démocratie ne fait nullement partie de l'ADN de l'association selon la loi de 1901. Cette dernière rattache le droit des associations aux principes du droit civil et non à ceux du droit public et encore moins du droit constitutionnel. Le mouvement associatif s'est cependant développé en se référant aux idéaux démocratiques, même si les associations s'en sont parfois écartées en pratique. L'exigence d'un fonctionnement démocratique adressé aux associations par les pouvoirs publics exprime en fait celle d'un fonctionnement régulier des instances statutaires : réunions régulières des instances, élection des dirigeants, compte rendu de leur mandat devant l'assemblée générale. Il s'agit avant tout d'un formalisme démocratique qui a pour seul effet utile de permettre un certain contrôle de l'activité des dirigeants agissant comme mandataires de l'association.

Selon la taille, l'objet et les moyens d'action de l'association, la consistance du fonctionnement démocratique peut ensuite connaître toutes les variations imaginables. L'assemblée générale peut simplement valider un compte rendu d'activité, être consultée de manière plus ou moins ouverte sur les choix stratégiques ou être un véritable forum de délibération collective.

Quelle que soit la position du curseur, le fonctionnement régulier des instances statutaires renvoie à un principe commun : une association est un groupement de personnes qui se donnent un but à atteindre, un projet, et qui décident d'agir collectivement en vertu de règles qu'elles établissent librement.

On peut déduire de ce principe les trois règles élémentaires de la démocratie associative :

1. Vérifier régulièrement la pertinence et la permanence du projet

2. S'assurer que l'action menée est conforme au projet, et en mesurer l'impact

3. Conduire l'action conformément aux règles établies en commun.

Vers une gouvernance créatrice de valeurs

Les formations et recherches Vers une gouvernance créatrice de valeur développée par Yvan Allaire Ph.D.(MIT), Président du Conseil d’administration de l'Institut sur la gouvernance d'organisations publiques et privées et Président du Global Council on The Role of Business, Forum économique mondial, invitent notamment à réfléchir sur les attitudes et les pratiques susceptibles d'aider le conseil d'administration à assumer pleinement ses responsabilités. Le Professeur Allaire précise que « La gouvernance consiste à mettre en œuvre tous les moyens pour qu’un organisme puisse réaliser les fins pour lesquelles il a été créé, et ce de façon transparente, efficiente et respectueuse des attentes de ses parties prenantes. La gouvernance est donc faite de règles d’imputabilité et de principes de fonctionnement mis en place par le conseil d’administration pour en arrêter les orientations stratégiques, assurer la supervision de la direction et favoriser l’émergence de valeurs de probité et d’excellence au sein de l’organisation ». De nombreuses prises de position publiques, formation, recherche-action et diffusion des connaissances sont réalisées dans ce sens dont, par exemple, la modification de système de rémunération des dirigeants.

Gouvernance de la famille

Cette appellation regroupe des thèmes, des réflexions propres à la famille, et des actions concrètes sur les transmissions familiales et inter-générationnelles, l'organisation du pouvoir des membres de la famille et des conjoints, l'emploi salarié, l'organisation des projets familiaux, entrepreneuriaux, philanthropiques, mais aussi la définition et l'organisation de la famille en son sein et vis-à-vis des tiers. Elle s'articule autour de chartes familiales, conseils de famille, réunion de famille dans une optique de long terme et d'unité familiale nécessaires pour assurer la cohérence d'un ensemble socio-économique famille-entreprise-patrimoine).

Assez peu répandue en France car les grosses PME familiales sont moins présentes qu'en Allemagne, en Suisse ou aux USA, la gouvernance de famille, dans des conditions économiques plus contraignantes, tend néanmoins à devenir une composante du modèle de RSE (responsabilité sociale/sociétale des entreprises).

Gouvernance de l’Internet

Il faut entendre par « gouvernance de l’Internet » l’élaboration et l’application par les États, le secteur privé et la société civile, dans le cadre de leurs rôles respectifs, de principes, normes, règles, procédures de prise de décision et programmes communs propres à modeler l’évolution et l’utilisation de l’Internet.

Définition du Rapport du Groupe de travail sur la gouvernance de l’Internet

Gouvernance universitaire

Ce type de gouvernance vise à :

identifier et partager de bonnes pratiques en matière de gouvernance universitaire ;

renforcer les capacités des établissements et aider au renforcement du leadership des dirigeants des institutions ;

développer des outils de recueil et d’analyse de données fiables et récentes sur l’enseignement supérieur (« Observatoire ») ;

concevoir et mettre en œuvre des actions de sensibilisation et de formation à la gouvernance universitaire, développer une culture professionnelle de la gouvernance universitaire ;

développer sur une base volontaire des outils d’évaluation de la gouvernance des institutions d’enseignement supérieur et plus généralement de l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur.

Gouvernance des systèmes d'information

Le logo de l' Open Government Initiative, initié en 2009 par l'administration Obama

Directement décliné des principes de gouvernance (d'entreprise et de collectivités), la gouvernance des technologies de l’information (IT Governance) vise à réguler, optimiser et parfois rendre plus ouvert, transparent et collaboratif le management des systèmes d’information d’une organisation, généralement dans une logique de bien commun quand les acteurs s'inscrivent dans une logique de pilotage du développement durable. Le système d'information s'inscrit peu à peu dans la logique des gouvernances appliquées ; À la fin 2010, au moins 9 pays testaient une approche « Open data », dont les États-Unis avec l'Open Government Initiative mis en place en 2009 par l'Administration Obama et le président lui-même (Ce fut son premier acte, lors de sa première journée de travail à la Maison Blanche).

Dans tous les domaines de l'entreprise et de la société, voire de la famille et de l'individu, la prise de décision tend à devenir de plus en plus liée à l'informatique et à son utilisation. Le département ou service informatique d'une entreprise n'est plus seulement fournisseur de services, mais en devient un acteur déterminant. S'il n'accompagne pas la stratégie de l'entreprise, celle-ci en sera tôt ou tard pénalisée. Le Web 2.0 permet de faire une part beaucoup plus large aux utilisateurs qui deviennent alors acteurs de la gouvernance.

Mesurer la gouvernance

Depuis le sommet mondial de Rio, dans de nombreux domaine, on cherche à mieux évaluer et mesurer la qualité des systèmes de gouvernance multi-niveau, gouvernance multi-site...), ce qui nécessite de produire des indicateurs pertinents crédibles et comparables d'un pays et d'une échelle administrative à l'autre. À titre d'exemples :

Le projet Worldwide Governance Indicators (WGI) (indicateurs mondiaux de gouvernance) développé par des membres de la Banque mondiale et de l’Institut de la Banque mondiale (WBI) publie ainsi des indicateurs globaux et individuels pour plus de 200 pays sur six dimensions de la gouvernance : voix et reddition de comptes/accountability, stabilité politique et absence de violence, efficacité de la gouvernance, qualité de régulation, État de droit, contrôle de la corruption. Pour compléter les WGI, situés à l’échelle « macro » et transversaux aux pays, l'Institut de la Banque mondiale a développé des études de gouvernance dites World Bank Governance Surveys (en), outils d’évaluation de la gouvernance à l’échelle d’un pays, qui interviennent au niveau micro ou infra-national, en utilisant des informations rassemblées auprès des citoyens, de la communauté des affaires et des travailleurs du secteur du public d’un pays donné pour diagnostiquer les faiblesses de gouvernance et suggérer des approches concrètes pour lutter contre la corruption,

Les Agenda 21 locaux et de nombreuses collectivités cherchent à décliner ces indicateurs à leur échelle,

Vers la fin des années 1990, avec la Banque mondiale notamment, des universitaires ont proposé des systèmes de calcul permettant d'agréger ou combiner des informations hétérogènes provenant de sources différentes pour produire de premiers indicateurs globaux de gouvernance. Certaines méthodes permettant de quantifier la précision relative (correspondant en quelque sorte à l'erreur-type des calculs statistiques) des sources individuelles de des données sur la gouvernance ainsi et par suite des indicateurs globaux de gouvernance. Des méthodes de ce type ont été testées par la Banque mondiale pour 6 dimensions de la gouvernance ; pour 199 pays et territoires, et pour quatre périodes (1996, 1998, 2000 et 2002), à partir de 25 sources de données venant de 18 entités, avec calcul des marges d'erreurs. Ce travail a été poursuivi pour 2004, 2006 et les années suivantes,

Dans le cadre de l'investissement environnementalement et socialement responsable, des approches similaires ont été appliquées à certains aspects de la gouvernance de grandes entreprises.

L'OCDE reconnait que certains de ces indicateurs ont fait l'objet d' « usages abusifs », dans le cadre d'opérations de communication de type « greenwashing » par exemple.

Sur la base de la corrélation des deux agrégats lien social et performance, présentés dans les rapports L'état social de la France et Gouvernance, Lien social, Performance : une vision du monde, et basés sur des indicateurs publics, l'Observatoire du dialogue et de l'intelligence sociale (Odis) démontre l'importance d'approfondir les recherches sur les mécanismes de gouvernance générateurs d'une amélioration de plusieurs dimensions : mutualisation des informations, approfondissement des diagnostics, analyse des expériences et propositions innovantes, optimisation des projets, appropriation des décisions, implication des composantes du corps social, reconnaissance des contributeurs, partage des succès collectifs.

Critique

Pour le philosophe Alain Deneault, la gouvernance n'est pas synonyme de démocratie mais son contraire. Ce concept, employé désormais de manière consensuelle par toute sorte d'organisation aurait pour effet de confisquer la politique au profit de la seule gestion. Le concept de gouvernance semble venir de nulle part et n'a en tout cas été pensé ou élaboré par personne ce qui permet de l'employer comme une sorte de passe-partout consensuel. Il a sans doute été promu par les ultra-libéraux à partir des années 1980 (notamment Margaret Thatcher). Ce terme signe ainsi selon Alain Deneault la dissolution de la notion de chose commune ou publique et la substitution de la "politique", la "démocratie" et la "citoyenneté" par le discours managérial de la "gestion", de l'"empowerment", du "développement durable", de la "responsabilité sociale des entreprises", "résilience" qui consiste à réduire la chose publique aux théories de l'organisation privée. L'emploi du terme de gouvernance confinerait l'action à une bonne gestion et priverait les enjeux politiques de toute possibilité de débat public. Ce terme s'inscrirait ainsi dans ce que le sociologue Luc Boltanski appelle "Le nouvel esprit du capitalisme", Alain Bihr "La novlangue néolibérale" ou encore Eric Hazan "la propagande du quotidien".

Citations

« La gouvernance est sage et paternaliste, la politique infantile et malpolie. C'est pour ça que les peuples adultes préfèrent la politique à la gouvernance. »

— Omar Saghi, Soyez polis, dites gouvernance, TEL QUEL N° 596

« Le premier objectif de la gouvernance est d’apprendre à vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune ; d’y assurer les conditions de la survie, de la paix, de l'épanouissement et de l'équilibre entre l'humanité et la biosphère »

 Pierre Calame

« La bonne gouvernance est le chemin le plus sûr pour en finir avec la pauvreté et soutenir le développement ((en) Good governance is the single most important way to end poverty and support development) »

 Kofi Annan

« L’enjeu fondamental de la gouvernance se précise clairement : « Comment un petit groupe de personnes (travaillant à temps partiel) peut-il réussir à superviser, contrôler et orienter les dirigeants d’une organisation à prendre les décisions stratégiques et à protéger et promouvoir les intérêts de ses commettants. » »

 Professeur Yvan Allaire, Ph.D.(MIT) Président du conseil d’administration IGOPP

« La gouvernance devrait être un aiguillon de haute performance, un souffle d’énergie ; elle doit contribuer à la création de valeur durable pour l’organisation. »

 Allaire et Firsirotu, 2003

中文百科

治理或管治(Governance)一词意思跟「统辖」、「管辖」、「统治」略近。在政治学领域,通常指国家治理,即政府如何运用治权,来管理国家、人民和领土,以达到延续国祚和让国家发展的目的。

在商业领域,又延伸到公司治理(corporate governance),指公司等组织中的管理方式和制度等。

管治:指的是“不论是由政府、市场或网络来执行,针对的是家庭、部落、非正式组织或区域,借助的是法律、规则、权力或语言组成的治理的全过程”。与寻求行为规定、权力赋予、表现判定的过程和决策相关。 在通用术语中,管治以三大类方式发生: 1.借助包括公共-私人合作的网络,或者通过社区组织的合作; 2.借助市场机制的作用,在政府管理下运用竞争的市场原则分配资源; 3.借助主要涉及政府和地区官员机构自上而下的方法。 术语“管治”和“政府”辨析:“管治”是再生产正式或非正式组织的具体行为。如果这个组织是正式的,管治主要是关于相关的“被管治对象”应该做什幺。如果这个组织是非正式的,例如是市场,管治主要是关于引导相关行为的规则和规范。组织不论是一个地缘政治实体(国家-州),一个公司实体(商业实体),社会-政治实体(酋邦、部落、家庭等等),或是一个非正式的,他的管治都是产生、维持和规范规则和行为的方式。 内容

词源

和“政府”的英文单词government一样,管治governance一词在根源上也是来源于希腊词汇κυβερνάω [kubernáo],意思是驾驶,这个隐喻式的涵义在《柏拉图》中首次被证实。但在以上描述涵义中,管治这一术语直到1990年代才被经济学家和政治科学家创造,并由联合国、世界货币组织和世界银行等机构扩散开来。

不同的用法

管治是一个非常广泛的概念,可以指组织机构的所有行为。相对而言,这个通常定义的更加狭义,来指与一种组织(包括公共管治、全球管治、非盈利管治、公司管治和项目管治)相联系的管治的一个特殊“水平”;与一种行为或结果相关的管治的一种特殊“域”;或是管治的一种特殊“模式”,经常源于一个实证或规范理论(包括监管管治,参与式管治,多层次管治,元 管治和协作管治)。管治不仅可以被用来描述这些多元化的话题,还可以用来为他们界定规范的或实际的日程。公平管治或善行管治的规范概念在公共的、自愿的和私人的部门组织中都很常见。

管治过程

在管治最抽象的涵义中,它是一种理论性概念,适用于稳定的实践和组织出现和延续的行为和过程。这些行为和过程可能以各种规模的正式或非正式组织形式运行,也可能出于各种目的,善意的或邪恶的,盈利或非盈利的。从这个角度理解管治,可以将这个概念应用于州政府、公司、非盈利机构、非政府组织、合伙关系和其他协会、项目组,以及任何数量的人参与到某种目标性行动中。 管治作为过程的大多数理论起因于新古典经济学。这些理论创建了演绎模型,基于现代经济学的假设,展示理性行为者如何创建和维持正式组织,包括公司和政府,以及非正式组织,例如网络和对普通人的管理实践。这些理论的大部分都利用了交易成本经济学。

公共管治

注意管治和政策概念之间的区别很有用。政策包括这样的过程:一群人(可能有着不同的观点和兴趣)达成共同的决定,通常认为约束这个群体,并作为共同政策实施。另一方面,管治传达了管理的行政和过程导向的因素,而不是它相反的一面。这样的争论继续假设“政治”和“管理”之间传统分离的可能性。当前的管治实践和理论有时会质疑这种区别,前提是“管治”和“政策”两者均包括了权力的方面。

私人/平民管治

私人/平民管治发生在当非政府实体,包括平民组织、争端解决组织,或是其他第三方组织,制定对“更大范围公众的生活质量和机会”有约束力的作用的规则和/或标准的时候。简单的说,私人/平民-而不是公共实体正在制定公共政策。“公共政策”这一术语不应该仅仅与政府制定的政策相关。公共政策可能由私人部门或公共部门创造。如果想仅仅指代由政府制定的公共政策,最好使用术语“政府政策”,来消除政策制定代理的模糊性。

全球管治

全球管治被定义为“国家、市场、市民和组织之间正式和非正式机构、机制、关系和过程的合成体,通过对全球水平共同的兴趣政府内和非政府都相互连接,权力和义务得到确立,差异得到调和”。与“管治”的传统概念进行对比,有的作者如James Rosenau采用“全球管治”这一术语来指代在缺少一个支配一切的政治实体的前提下,相互依赖的关系的规则。说明这一点的最好的例子是跨国组织或独立国家之间的关系。但这个术语可以将一组自由的相等的需要来形成一种规则的关系。

非盈利管治

非盈利管治主要聚焦于理事会(有时叫做董事——这个术语是可互换的)具有的受托责任,关于对明确的公共信托的权力的行使,被认为存在于组织的使命和组织供应的那些对象之间。

公司管治

公司组织经常使用“管治”一词来描述以下二者: 1.董事会行为或他们喜欢管理一个公司的方式; 2.应用于管理的法律和习惯(规则)。 公司管治包括过程、习惯、政策、法律和机构的组合,影响人们管理、政治或控制一个公司的方式。公司管治也包括许多相关的参与者(股东)和公司目标之间的关系。重要参与者包括股东、管理层和董事会。一般来说其他利益相关者包括雇员、供应商、顾客、银行和其他贷方、监管者、环境和社区。 第一次有记录的使用“公司治理”一词的是Richard Eells (1960, pg. 108),来表达“公司整体的结构和运营”。“公司管理”概念自身则更老一些,在20世纪初期的财务课本上已经被使用。

项目管治

管治这一术语在工业中(特别是在信息技术(IT)部门)用来描述为了实现一个成功的项目所需要存在的过程。

信息技术管治

IT管治主要处理商业热点和IT管理之间的联系。清晰管治的目标是确定在IT中的投资产生的商业利润,以及缓和与IT项目有关的风险。

监管管治

监管管治反映了有所侧重的和相互适应的政策架构,依赖于控制而不是业务提供或税收和支出。这个术语捕捉了政策架构的趋势,采用规定的授予的系统来处理复杂性。出现在竞技场和国家的可能会更加复杂,更全球化,竞争更激烈且更加自由**。一方面,这个术语创建在术语“监管型国家”之上,并进行扩展,另一方面创建在“管治”之上。尽管术语“监管型国家”在**和全球层次排斥非政府行为者(非政府组织和企业),术语“管治”排斥规章作为管治的制定工具。因此术语“监管型管治”允许我们超越国家,通过规章来理解管治。

参与式管治

参与式管治聚焦于深化**参与,通过市民一道参与到政府的管治过程中。这种观点认为,市民应该在公共决策制动中起到一个更加直接的作用,或至少更深层的参与到政治问题中。政府官员也应该响应这种类型的参与。在实践中,参与式管治能够补充市民作为选举者的角色,或通过更直接的参与形式做好“看门狗”。

元管治

“元管治”被广泛的定义为“管理的管理”。它代表了形成或引导整个管理过程的已创建的道德原则或“规范”,有一点很重要,并没有清晰定义元管治发生的环境,或是特别指出哪个特别的人群需要对其负责。尽管一些人认为元管治将是假设试图引导行为者通向一个特定方向的角色,它能“潜在的被任何有资源的行为者行使”,这些行为者希望影响管理过程。这样的例子包括在跨国政府的最高层次公布行为守则,媒体聚焦社会文化层次的特定问题。尽管他们的渠道不同,两者都是试图以这样一种方式创建价值,使得他们变成可接受“准则”。“准则”可以在任何层次上被创建,然后可以用来形成管治过程整体,这样一个事实意味着元管治是管理系统输入和输出的组成部分。

管治作为一个规范的概念

公平管治

当在一个特定的组织中讨论管治时,这个组织的管治质量经常会拿来和善行管治的标准进行对比。例如在一个企业或非盈利组织的案例中,善行管治与针对责任、合适的监管和可说明性的特定领域的一贯性的管理、统一的政策、指导、过程和决策权相关。 公平管治意味着机制以这样的方式运行,允许执行者(“代理”)以**的精神尊重利益相关者(“负责人”)的权力和利益。

善行管治

善行管治是一个用于跨国发展文献中的模糊术语,用来描述公共机构如何应该执行公共事务和管理公共资源的多种规范账户。这些规范账户经常由于以下原因来判断,他们被当做是有助于经济目的的实现,例如消除贫困和经济成功发展。 不同的组织对管治有着不同的定义,善行管治在促进不同规范的目的也不一样,这一点毫不奇怪。 世界银行对管治的定义是: 在管理一个国家用于经济和社会发展的资源时行使权力的方式。 世界银行的全球管治指标项目对管治的界定是: 在一个国家中权威所借助行使的传统和组织。 考虑了选择、监督和替换政府的过程,有效规划、实施合理政策、对市民的尊重、管理经济和社会互动的机构状态的政府能力。 一个代替的定义将管治视为: 机构的使用,权力结构和公平的合作来分配资源,协调或控制社会或经济中的行为。 根据联合国发展项目针对拉丁美洲关于当地管治的区域项目: 管治一直被定义为政治系统解决行为者和利用决策(合法性)之间矛盾的规则。被用来描述“机构的合适职能以及他们被公众接受的程度”(正当性)。一直被用来借助政府的功效,和通过**形式(参与)达成一致。 根据管治分析框架(GAF),管治能在更广阔的术语内被定义。指的是“参与到共同问题中的行为者之间的互动和决策制定,导致社会准则和机构创造、加强或再生产”。管治过程在任何社会都能找到,可以从非规范角度——GAF进行分析。 这种所推荐的方法基于五个分析工具:问题、行为者、社会规范、过程和节点。GAF是基于现有管治的方法的批判,在研究项目NCCR North-South的背景下发展出来的。

测量管治

在近十年,在研究和国际发展社区中已经付出许多努力,为了在世界范围内评价和衡量管治质量。 衡量管治本质上是有争议的政治行为。因此在外部评价、同行评价和自我评价上有差别。外部评价的例子有捐赠评价或国际非政府组织制定的比较指数。同行评价的例子是非洲同行评价机制。自我评价的例子是能够由政府、**社会、研究者和/或其他国家层面的利益相关者领导的国家评价。 创造一个国际化的可对比管治测量努力之一和一个外部评价的例子是世界管治指标项目,由世界银行和世界银行学院成员开发。这个项目从管治的六个维度报告了超过200个国家的总计的和单个的指标:发言权和可说明性,政治稳定性和暴力事件稀有性,政府效率,监管质量,法律规则,腐败控制。为了完成这个宏观层面的跨国世界管治指标,世界银行学院发起了世界银行管治调查,作为国家层面的管治评估工具,在宏观或次国家层面上运行,使用从一国自身国民、商业人士以及政府部门工作人员中搜集来的信息,来判断管治脆弱性,并对打击腐败提出对应方法。 已经开发了一个新的政府管治指数(WGI),并通过公众参与来不断改进。以下方面,以指标和复合索引的方式,被选择来实现WGI的发展:和平和安全,法律规则,**和参与,可持续发展和人类发展。 此外,2009年Bertelsmann基金公布了可持续管治指数(SGI),该指数系统测度了OECD国家(经济合作与发展组织)改革的必要和改革的能力。该项目测量了在多大程度上政府能够识别、规划和完成有效改革,促使社会更好的适应未来挑战,确保他们的未来生存能力。 国家导向评估的例子包括“印尼**指数”,“蒙古关于**和**管治千禧年发展目标”以及“不丹国家幸福指数总值”。

政府所在地

“政府所在地”被布鲁尔的政客们定义为“一个政府行使其权利的建筑物,建筑物综合体或城市”。政府所在地通常位于首都。在一些国家政府所在地区别于首都,如在荷兰,海牙是政府所在地,阿姆斯特丹是法律上的首都。大多数情况下是同一个城市,例如莫斯科是俄罗斯的首都和政府所在地。在英国,政府所在地是伦敦,首都更具体的说则是西敏市。 管治(复数加S) 1.管理的过程或权力;政府或管理部门 但是在没有其他努力措施来保护英国水兵的前提下,就通过Longitude法案是负责人的管治吗?或者它一直是个借口——一个…… 2.政治系统作为统治手段的特殊系统. 3.组成行政机关的那一群人 4.被管理的状态。 5.(管理)对连贯的、同意的政策、过程和决策权的责任性。

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biais biais, eadj. 斜的, 歪的[仅用于建筑]n. m. 1. 斜, 倾斜, 歪斜; 2. <转>迂回的方法, 转弯抹角的办法, 花招, 借口, 遁词; 3. <转>方面, 角度; 斜向4. 斜裁的布条5.【统计学】,性en/ de biaisloc.adv1. 斜向地;歪斜地2. <转>迂回地,转弯抹角地,间接地par le biais de loc.prép.…;用…的(间接)办法常见用法

malodorant a. (m) 恶臭的, 难闻的

tribun n.m.1. (古罗马的)军官;行政长官 2. 平民演说;辩护士;民权保卫者3. 【史】(法拿破仑时期的)法案评委员会委员

immigrant immigrant, ea. 入境移居的n. 入境移

milliardaire a. 拥有十亿资财; 巨富, 豪富n. 亿万巨富, 大富豪

ciboule n. f 葱

incertain incertain, ea.1. 知, 可靠;未 2. 分明, 清晰;朦 3. (在未来)变化, 无法肯 4. 犹豫决 — n.m.【财政金融】(外汇)直接标价常见用法

automate n. m.木偶, 玩具, 木头, 惟命是从者; gestes d'automate 机械作 机, 装置, 机器, 售货售票机

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