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basque
时间: 2023-09-11 14:10:51
[bask]

n.f.(西服的)垂尾, (礼服的)燕尾 a.巴斯克的 [pays basque, 欧洲地区, 分属法国西班牙]— Basque n.巴斯克人— n.m.巴斯克语常见用法

词典释义
n.f.
(西服的)垂尾, (礼服的)燕尾
être toujours pendu aux basques de qn〈转义〉〈口语〉一直跟随某人

a.
巴斯克的 [pays basque, 欧洲地区, 分属法国西班牙]

— Basque
n.
巴斯克人

— n.m.
巴斯克语

常见用法
le Pays basque巴斯克地区

近义、反义、派生词
近义词:
euskarien,  pan
联想词
espagnol 西班牙的; breton 布列塔尼人; Catalan 加泰罗尼亚语; ibérique 伊比利亚; corse 科西嘉的; niçois 尼斯的; péruvien 秘鲁的; occitan 奥克语的; flamenco 弗拉门戈; bordelaise 波尔多; hispanique 西班牙的;
短语搭配

être pendu aux basques de qn〈转义〉老是跟着某人

pelote (basque)回力球运动

être toujours pendu aux basques de qn〈转义〉〈口语〉一直跟随某人

être pendu, e aux basques de qn〈转〉老是跟着某人

tambour de basque铃鼓

le folklore basque巴斯克民俗

jambe de Basques步伐极其敏捷灵活

le pays basque巴斯克地区

Certains Palois sont d'origine basque.有些波城人是巴斯克人。

原声例句

Mais petit à petit, les rois imposent le français ou détriment du latin et des langues régionales Comme le Breton, l'Alsacien ou le basque.

但一点一点地,国王强加法语或损害拉丁语和地区语言,如布列塔尼语、阿尔萨斯语或巴斯克语

[你问我答]

Oui parce que Biarritz fait partie du Pays basque, une région historique partagée entre la France et l'Espagne.

是的,因为比亚里茨是巴斯克地区的一部分,巴斯克地区是法国和西班牙共有的一个历史悠久的地区。

[innerFrench]

Le surf se répand sur toute la côte basque et les médias commencent à en parler.

冲浪运动在整个巴斯克海岸盛行开来,媒体也开始谈论它。

[innerFrench]

Ils sont fiers de leur histoire et de la culture basque, donc ils ont pas envie d'être comparés à une autre région.

他们为自己的历史和巴斯克文化感到自豪,因此他们不想和其他地区进行比较。

[innerFrench]

Ils trouvent le Pays basque plus authentique et moins prétentieux que la Côte d'Azur.

他们发现巴斯克地区比蔚蓝海岸更真实、而且更不矫揉造作。

[innerFrench]

Et le Pays basque est la région qui les fait le plus rêver.

巴斯克地区是让人们最幻想的地区。

[innerFrench]

Par exemple, dans le classement des villes françaises où il fait bon vivre de cette année, il y a trois villes du Pays basque dans le top 5 Bayonne est à la 2ème place, Biarritz 3ème, et Anglet 4ème.

比如,在今年法国生活美好城市排名中,巴斯克地区有3个城市进入前5名,巴约讷排名第2,比亚里茨排名第3,昂格莱排名第4。

[innerFrench]

Bref, vous avez compris qu'aujourd'hui, Biarritz et le Pays basque sont victimes de leur succès.

简而言之,你已经明白,如今,比亚里茨和巴斯克地区是成功的牺牲品。

[innerFrench]

Grâce aux basques, qui marquent les hanches.

通过衣服下摆来强调臀部。

[时尚密码]

Anne, tu m'as l'air d'être du Pays basque.

安妮,我看你好像是巴斯克人。

[美丽那点事儿]

例句库

Aujourd'hui cette activité chocolatière se réduit au Pays Basque à de la simple confiserie fine, et fort réputée.

如今这项巧克力工业活动在巴斯克地区已经变成了简单、精致并享有盛名的糖果业。

Tendance bobo ! La jupe coton imprimée à volant, basque à la taille, taille ajustable, ouverture zip sur côté, applique broderies devant.

波希米亚风格!印花全棉花边短裙,腰部调节,侧拉链,绣花。

Courir, sauter comme un Basque.

像巴斯克人似的奔跑跳跃。

Les Basques Ils se differencient des autres Francais par leur morphologie et leur langue tres particuliere.

巴斯克人强烈的民族情绪和意识,他们的外貌和奇特的语言与其他法国人差别很大。

Mais cela ne semble pas être, à cette époque, l'apanage des basques.

但是,在当时巧克力好像是巴斯克人的专属。

D'autres, tels que l'alsacien, le basque, le flamand et le breton, sont tres differents.

此外,如阿尔撒斯语,巴斯克语,弗拉芒语和不列顿语区别很大。

Une nation peut ne pas être dotée d'un état. On peut citer comme exemple la nation Basque.

一个民族可以不具备国家体制,例如巴斯克民族。

À l'invitation du Président, M. Aurrekoetxea (membre du Parlement basque et Président de l'intergroupe parlementaire « Paz y libertad en El Sahara ») prend place à la table des pétitionnaires.

应主席邀请,Aurrekoetxea先生(巴斯克议会议员,议会跨党派集团“撒哈拉和平与自由”主席)在请愿人专席就座。

M. Aurrekoetxea Iza (membre du Parlement basque et Président de l'intergroupe parlementaire « Paz y libertad en El Sahara ») dit qu'en 29 ans, la communauté internationale n'a toujours pas pu obtenir la décolonisation du Sahara occidental dont le peuple est las de résister, aussi éloquents et fleuris les messages d'appui passif qui lui sont adressés soient-ils.

Aurrekoetxea Iza先生(巴斯克议会议员,议会跨党派集团“撒哈拉和平与自由”主席)说,在29年里,国际社会始终没有能使西撒哈拉实现非殖民化,不管传达给西撒哈拉人民的消极支持的信息内容有多么动人,词藻有多么华丽,现在他们已经到了忍无可忍的地步。

La médaille « Fray Francisco de Vitoria » est une distinction prestigieuse créée par la ville de Vitoria sur la proposition de la commission scientifique du cours Vitoria Gasteiz de droit international et de relations internationales, organisé sous l'égide de l'Université du Pays basque. Son but est d'honorer les personnes ou institutions qui ont contribué de façon éminente à l'établissement de la paix et à la promotion de la compréhension au sein de la communauté internationale.

“弗雷·弗朗西斯科·比托利亚”勋章是维多利亚市根据巴斯克大学开办的维多利亚-加斯泰斯国际法和国际关系班科学咨询委员会的建议设立的一个著名奖项,旨在对建立和平、增进国际社会内部理解有突出贡献的个人和组织进行表彰。

M. Aurrekoetxea (député au Parlement basque et Président de l'Intergroupe parlementaire « Paix et liberté au Sahara ») dit que, 120 ans après l'ignominieuse Conférence de Berlin, au cours de laquelle les principales puissances mondiales se sont partagés l'Afrique, la plus grande partie du territoire africain a retrouvé sa liberté.

Aurrekoetxea先生(巴斯克议会议员和“撒哈拉和平自由”的议会机构间小组主席)说,在臭名昭著的柏林会议上,大国在它们之间将非洲瓜分,120年后的今天,大部分非洲国家已重新获得独立。

Les sept langues enseignées sont, par ordre décroissant d'effectifs d'élèves : l'occitan, le corse, le catalan, le breton, le créole, le basque et le gallo.

共教7种语言,按学生人数由多到少依次排列为:奥克语、科西嘉语、卡塔卢尼亚语、布列塔尼语、克里奥尔语、巴斯克语和高卢语。

L'observateur de l'Espagne représentant le gouvernement de la communauté autonome du pays basque de l'État espagnol, a déclaré que le statut d'autonomie faisait bénéficier le pays basque d'une large autonomie sur le plan législatif et administratif, mais d'une autonomie moins étendue sur le plan judiciaire.

西班牙观察员代表西班牙国巴斯克地区自治社区政府申明,自治法规已经给予巴斯克地区广泛的立法和执行自治,但是从司法角度而言所给的自治比较少。

L'Espagne pourrait s'en prévaloir pour empêcher les peuples basque, catalan, galicien et navarrais et du peuple des îles Canaries d'exercer leur droit à l'indépendance, mais il est absurde de dire qu'elles s'appliquent à Gibraltar, qui n'est plus sous la souveraineté de l'Espagne depuis 300 ans et dont la décolonisation ne saurait donc compromettre l'intégrité territoriale de l'Espagne d'aujourd'hui.

西班牙可以自行其事,阻止巴斯克人、加太罗尼亚人、加利西亚人和纳瓦拉人以及加纳利群岛人行使他们的独立权,但说这些规定适合于直布罗陀那是荒谬的,因为直布罗陀不受西班牙的管辖已经有300年历史了,而且直布罗陀的非殖民化不可能影响今天西班牙的领土完整。

C'est le cas notamment pour le basque, le breton, le catalan, le corse et l'occitan en métropole et le créole, le tahitien et les langues mélanésiennes outre-mer.

这种情况主要涉及巴斯克语、布列塔尼语、加泰罗尼亚语、科西嘉语和法国本土的奥克语、克里奥尔语、塔希提语以及海外省美拉尼西亚语等语言。

Mme Popescu aimerait savoir si la Loi organique sur l'égalité de fait des femmes et des hommes s'applique aux communautés autonomes et, dans ce cas, comment cela s'accorde avec les lois et les politiques relatives à l'égalité adoptées par quelques communautés autonomes comme la Galice, le Pays Basque, la Murcie et la Castille-Leon.

Popescu女士说,她想知道关于男女切实平等的组织法是否扩展至各自治区,如果是,她还想知道它是如何与一些自治区,如加力西亚、巴斯克地区、穆尔西亚和卡斯蒂利亚-莱昂已通过的平等立法和政策相联系的。

Dans cette affaire, l'appel concernait la loi sur l'égalité du Pays basque, qui exige que, non plus 40 mais 50 % des candidats à des fonctions électives soient des femmes.

在该案件中,原告针对巴斯克地区的平等法律提出上诉,该法律要求女性占民选职务候选人的50%,而不是40%。

2 Plusieurs attentats et assassinats de réfugiés basques ont eu lieu dans les environs immédiats du lieu de travail de l'auteur à Bayonne.

在巴荣纳撰文人工作所在地点发生了几起杀害巴斯克难民和谋杀他人的未遂事件。

Or, pour des raisons politiques le Gouvernement français n'accorde plus ce statut aux Basques qui le sollicitent.

然而,由于政治原因,法国政府不再向提出申请的巴斯克人赋予这种地位。

Or ni la situation de conflit aigu qui règne au Pays Basque, ni la solidarité entre États européens, ni la lutte contre le terrorisme ne peuvent être invoquées pour justifier la pratique de la torture par les forces de sécurité espagnoles.

然而,巴斯克地区普遍的严重冲突的情况、欧洲各国之间的团结和反对恐怖主义的斗争都不能为西班牙安全部队的酷刑做法辩解。

法语百科

Le basque (euskara) est une langue parlée au Pays basque. C'est le seul isolat encore vivant parmi les langues en Europe, tant du point de vue génétique que du point de vue typologique. De type ergatif et agglutinant, le basque est la plus ancienne langue d'Europe de l'Ouest in situ, attestée dès l'Antiquité sous le nom d'aquitain.

En 2011, l'enquête sociolinguistique du Pays basque a recensé 663 035 locuteurs de 16 ans et plus en Espagne (provinces de Biscaye, Alava, Guipuscoa et de Navarre) et 51 100 au Pays basque français. Le nombre total de locuteurs s'élève à 1 102 391, bilingues réceptifs inclus. Environ 10 000 personnes sont unilingues bascophones. Le basque est aussi parlé dans sa diaspora.

La langue basque comporte une grande diversité dialectale. Pour pallier le manque d'intercompréhension entre locuteurs de dialectes éloignés, l'Académie de la langue basque a mis en place vers la fin des années 1960 une koinê, un basque unifié (euskara batua). Engagé dans un processus de standardisation, d'unification et d'un développement du corpus, ce dialecte commun et nouvelle variété de basque est basé sur les dialectes du centre tels que le guipuscoan essentiellement, et le navarro-labourdin, et ce, parmi cinq ou sept dialectes constituant un continuum dialectal.

De nos jours, le basque unifié investit tous les secteurs formels tels que les émissions de radio-télévision, presse écrite, Internet, recherche, enseignement, littérature, administration, etc. Dans les domaines informels, le basque unifié cohabite avec chacun des dialectes dans un espace où se côtoient les bascophones natifs (euskaldun zahar) et les néo-locuteurs (euskaldun berri).

Étymologie

Production littéraire basque
Production littéraire basque

Le mot « basque » vient du nom d’un peuple antique, les Vascons (en espagnol, basque se dit vasco), qui étaient la tribu occupant le territoire de l'actuelle Navarre. Il s'agirait d'une forme latinisée du nom autochtone de la racine eusk-, présente dans le nom de la langue (euskara), et de ceux qui parlent cette dernière euskaldunak (en français : « ceux qui possèdent (parlent) l'euskara »). Euskara pourrait venir de enausi (verbe archaïque signifiant "dire") et voudrait alors dire "manière de parler".

On a voulu voir cette racine dans le nom des Auscii, une tribu aquitaine de l'Antiquité qui a donné son nom à la ville d'Auch, mais l'étymologie possible (cf. ci-dessus) d'euskara contredirait cette hypothèse. Toutefois il n'y a pas de preuve de la chute du -n- intervocalique enausi > eausi et l'évolution phonétique a- > e- est fréquente en basque.

Euskera, eskuara, uskara et üskara sont des formes dialectales de euskara.

Histoire

Aire linguistique du basque depuis 2000 ans
Aire linguistique du basque depuis 2000 ans
Premiers écrits en basque.
Premiers écrits en basque.

Son origine est antérieure à l'arrivée des parlers indo-européens, dont sont issus entre autres le français et l'espagnol, et les langues latines (roman, gascon). Elle est aussi antérieure au celte qui les a précédées en tant que langue majoritaire dans la région.

Au cours des siècles, le basque a reçu de nombreux emprunts lexicaux des langues indo-européennes voisines, mais a gardé sa syntaxe totalement différente de ces langues, ainsi qu'un abondant lexique également sans connexion avec elles. La plus ancienne preuve d'une écriture basque daterait du XI siècle, il s'agit des Glosas Emilianenses. Toutefois, des inscriptions basques ont été découvertes sur le site de Veleia dans la province d'Alava. Elles dateraient du IV siècle. Certains les tiennent pour un faux, d'autres estiment qu'elles sont authentiques.

La survivance de la langue basque

Héctor Iglesias explique cette survivance par le fait que durant l'Antiquité les Basques auraient été des alliés plutôt que des ennemis de l'Empire romain, ce qui leur aurait permis de mieux sauvegarder leur langue.

Selon Luis Núñez Astrain, la raison principale de la survivance du basque est due précisément à la chute de l'Empire romain vers l'an 400 avec l'invasion des Visigoths. Les Basques (Autrigons, Caristes, Vardules, Vascons, et même Gascons) sont à cette époque des alliés des Romains. Astrain estime que si l'invasion des Goths avait été retardée de 200 ans, l'euskara aurait été laminé. Par conséquent, bien que les Goths aient été anti-Basques, c'est grâce à ces derniers que le basque doit en grande partie sa survie.

Cependant, depuis les deux derniers siècles, la révolution industrielle, l'urbanisation et le centralisme politique ainsi que la répression franquiste et l'exode rural au Pays basque nord ont exercé une pression écrasante sur l'euskara, ce qui a aggravé les disparités démographiques régionales et linguistiques. De 1868 à 1970, la population bascophone est passée de 471 000 à 597 000 locuteurs, alors que la population totale a augmenté de 875 900 à 2 561 400 habitants. La population totale a donc presque triplé, tandis que le pourcentage de la population bascophone a diminué, passant de 54% à 23%, soit le quart de la population totale.

Classification linguistique


Carte chronologique montrant le développement et l'évolution des langues parlées dans la péninsule ibérique de l'an 1000 à nos jours.
Carte chronologique montrant le développement et l'évolution des langues parlées dans la péninsule ibérique de l'an 1000 à nos jours.

Le basque est considéré jusqu'à présent comme un isolat en Europe de l'Ouest (le seul encore vivant) et ne fait pas partie de la famille linguistique indo-européenne, tout comme les langues finno-ougriennes (finnois, estonien, same (lapon), hongrois, etc.), les langues turques (turc) et une langue sémitique (maltais). Si, sur le plan linguistique, le basque unifié est une forme de basque au même titre que chacun des autres dialectes, d'un certain point de vue, et de par son statut officiel, on peut le comparer à une langue comme le français issu du francien, qui a réussi au détriment des autres formes d'oïl.

L'origine de la langue basque étant antérieure à la diffusion de l'écriture en Europe et à l'arrivée des langues indo-européennes, elle est de ce fait, mal connue et toujours débattue. Ceci ne saurait toutefois constituer un obstacle insurmontable pour la paléolinguistique qui permet de remonter bien au-delà par la comparaison avec d'autres langues pré-indoeuropéennes.

Voici les principales hypothèses émises pour certaines depuis le XIX siècle :

Le préhistorien basque José Miguel de Barandiarán Ayerbe a suggéré que la racine d'« aizkora » "hache" est aiz (« pierre ») certains pensant toutefois qu'« aizkora » serait un emprunt au latin asciola « hachette ». On pourrait y ajouter les doublets zur « bois » et ezur « os » ou encore lur « terre » et elur « neige ». On trouve l'équivalence terre/neige dans d'autres langues très anciennes.

Autre « hypothèse préhistorique », celle selon laquelle le basque serait le dernier survivant d'un groupe de langues paléolithiques, parlées par des hommes de Cro-Magnon arrivés en Europe en provenance de l'est voici 40 000 à 10 000 ans, avec des termes reliques conservés par-delà les siècles et les distances dans d'autres groupes linguistiques. D'après Stephen Oppenheimer, le basque serait issu de la culture magdalénienne dont l'expansion fait suite à l'adoucissement du climat en Europe 16000 ans avant notre ère. Selon Kalevi Wiik, cette expansion serait en relation avec la distribution de l'haplogroupe R1b en Europe occidentale.

L'hypothèse « dené-caucasienne », proposée par le linguiste Merritt Ruhlen dans son ouvrage L'origine des langues, rattache le basque au groupe des langues sino-caucasiennes, lui-même rattaché à la super-famille des langues dené-caucasiennes. Pour le rattachement du basque à la famille dené-caucasienne, Ruhlen cite les travaux de Bengtson et Trombetti comme étant les principaux chercheurs ayant mis en lumière ce lien. Il explique également que les Dené-caucasiens sont isolés entre eux par les autres groupes de langues eurasiatiques arrivés postérieurement. Sur le plan génétique, il dit que pris au niveau mondial le groupe bascophone ne se différencie pas suffisamment des autres Européens pour constituer un isolat génétique. « Les langues ne font pas l'amour », dit-il pour expliquer des différences linguistiques que l'on ne retrouve pas dans les gènes. Selon cet auteur, des Proto-Basques auraient occupé l'Europe occidentale bien avant la migration des Indo-Européens au deuxième millénaire avant l'ère chrétienne. Les ancêtres des Basques se seraient alors maintenus vers l'Atlantique et les Pyrénées, dans la région qu'ils occupent actuellement et nommée durant la conquête romaine d'après les territoires des Caristes, des Vascons, des Cantabres, des Aquitains, des Vardules et autres tribus.

L'hypothèse « ibère » rapproche le basque de cet ensemble de langues anciennement parlées dans la péninsule Ibérique : de nombreuses similarités et des recoupements territoriaux importants, de part et d'autre des Pyrénées, permettent ce rapprochement selon lequel les langues ibères formeraient elles-mêmes un isolat. Même si l'ibère et le basque sont apparentés, cela ne fait que repousser la question.

L'hypothèse « kartvèle » (groupe linguistique « euscaro-caucasien » ) rapproche le basque de langues caucasiennes telle le géorgien, en partant du postulat que l'ethnonyme Iberi et les toponymes Iberia ou Hibernia qui se rencontrent de l'Atlantique au Caucase désigneraient bien des peuples linguistiquement apparentés, ce qui n'est pas démontré même si on a rapproché le suffixe basque itz du suffixe géorgien vili (très peu probable) et même si le basque et les langues caucasiennes sont ergatives, phénomène rare en Europe (mais cette caractéristique peut n'être qu'une similarité typologique).

L'hypothèse « vasco-berbère » situe l'apparition de la langue basque avec l'arrivée de certaines troupes berbères de Hannibal Barca estimées à 20 000 hommes qui en 218 av. J.-C. décidèrent de l'abandonner et de ne pas l'accompagner dans sa marche vers Rome depuis Carthage. La théorie est soutenue par quelques historiens espagnols qui se fondent sur certaines similitudes linguistiques avec l'amazigh parlé en Mauritanie, au Maroc, aux îles Canaries et en Algérie, ainsi que sur des considérations anthropologiques : les Basques étant majoritairement mésocéphales comme les populations du Maghreb contrairement au reste des Espagnols qui sont dolichocéphales pour ceux d'origine celte et brachycéphales pour ceux d'origine ibère.

L'hypothèse « vasconique », proposée par le linguiste allemand Theo Vennemann, postule qu'il y a suffisamment d'évidences toponymiques pour conclure que le basque est le seul survivant d'une plus grande famille qui s'étendait à travers la majorité de l'Europe, ainsi que le long du littoral atlantique, du Sénégal jusqu'aux îles Britanniques, et dont on retrouve des traces du wolof jusque dans les langues indo-européennes (plus récentes), en Europe.

Selon Lilias Homburger, le basque, étant une langue agglutinante est plus proche de l'égyptien ancien, des langues dravidiennes (parlées aujourd'hui en Inde du Sud), et des langues africaines du groupe sénégalo-guinéen (wolof, sérère, peul), que des langues indo-européennes. Ce qui laisse penser qu'au Néolithique, avant l'extension de l'indo-européen commun, les langues agglutinantes recouvraient probablement l'Afrique du Nord, l'Europe méridionale et l'Asie . Toutefois, la longue cohabitation avec les langues indo-européennes voisines a donné au basque actuel presque les deux tiers de son vocabulaire usuel.

On a aussi rapproché le basque des langue mésopotamiennes telles le kurde, ou le sumérien, hypothèse peu vraisemblable en ce qui concerne le kurde qui est une langue indo-européenne. Voir tableaux ci-après.

Arnaud Etchamendy, dans sa thèse de doctorat intitulée Euskera-Erderak : basque et langues indo-européennes : essai de comparaison et soutenue à l'université de Pau en 2007, suggère, en se basant sur les innombrables termes d'origine indo-européenne du basque et leur évolution dans la langue, que le basque pourrait être issu d'une « pidginisation pastorale » entre des parlers indo-européens et des substrats ibériques disparus (la « pidginisation pastorale » est un phénomène propre aux refuges montagneux accueillant des bergers et des exclus de diverses origines, fuyant la faim, la sécheresse, les persécutions en plaine : voir Saracatsanes ou Houtsoules) : ce serait donc une langue initialement indo-européenne ayant évolué en langue agglutinante.

Enfin, au début du XXI siècle, les comparaisons du basque avec d'autres langues non indo-européennes sont menées essentiellement par deux linguistes, l'Américain John Bengtson et le Français Michel Morvan. L'informatique pourra peut-être apporter davantage d'éléments permettant de pencher en faveur de l'une ou l'autre de ces hypothèses.

L'état actuel des recherches sur les origines de la langue basque

Au XXI siècle, les origines de la langue basque donnent toujours lieu à des débats.

De multiples comparaisons ont été faites à ce jour :

On a proposé des relations génétiques entre le basque et un nombre invraisemblable de langues : l'ibère, le picte, les langues afro-asiatiques (dont les langues berbères, le guanche), les langues Niger-Congo et khoisan, l'étrusque, le minoen, les langues ouraliennes, le bourouchaski, les langues dravidiennes du sud de l'Inde, les langues munda de l'est de l'Inde, les langues caucasiennes, certaines langues paléo-sibériennes, le chinois, les langues esquimaudes, les langues na-dené d'Amérique du Nord, et même les langues indo-européennes. Les seuls continents qui ont échappé à l'entreprise sont l'Amérique du Sud et le Pacifique. Elle montre qu'en 200 ans de recherches, aucune piste ne s'est imposée selon Michel Morvan en 1996. De plus, plusieurs études estiment qu'au bout de 10 000 ans, il ne resterait presque plus rien d'une langue, le matériau linguistique se trouverait entièrement renouvelé et l’origine commune entre le basque et toute autre langue serait alors très difficile à prouver .

Des paléolinguistes partagent une hypothèse commune :

l'hypothèse sino-caucasienne est en effet partagée par différents paléolinguistes comme Michel Morvan ou John Bengtson, qui donnent à la langue basque une origine commune avec des langues du Caucase (langues du nord-est) : Dans son ouvrage L'Origine des langues, publié en 1994, Merritt Ruhlen mentionne la langue basque comme faisant partie d'un groupe de langues appelé dené-caucasien. Ce groupe comprend le basque, le caucasien, le burushaski, le sino-tibétain, le iénisséien, le na-dené. Ruhlen rapporte que ce sont les travaux d'Edward Sapir qui ont mis en évidence le na-dené (localisé en Amérique du Nord). Puis que Sergueï Nikolaïev a repris les travaux de celui-ci en disant que le na-dené était apparenté à la famille caucasienne, sino-tibétaine et iénisséienne. À la fin des années 1990, John Bengtson y a ajouté le basque et le burushaski, « deux idées que préfiguraient déjà les travaux de Trombetti et d'autres chercheurs » dit-il. Enfin, Ruhlen mentionne les travaux de Sergueï Starostine qui a décrit une famille qu'il a nommée sino-caucasienne et qui comprend les familles caucasiennes, sino-tibétaine et iénisséienne. Dans son article intitulé « Le basque, langue eurasienne », publié en 2008, Michel Morvan cite également les travaux de Sergueï Starostine. Morvan rapporte que, dans sa forme originelle, le basque pourrait remonter au Paléolithique supérieur et il estime que cette langue est très stable dans le temps ce qui peut faciliter ainsi des comparaisons. Il donne à la langue basque une origine eurasienne pré-indo-européenne et écrit que « la piste sino-caucasienne est bonne ».

Dans son ouvrage L'Origine des langues, publié en 1994, Merritt Ruhlen mentionne la langue basque comme faisant partie d'un groupe de langues appelé dené-caucasien. Ce groupe comprend le basque, le caucasien, le burushaski, le sino-tibétain, le iénisséien, le na-dené. Ruhlen rapporte que ce sont les travaux d'Edward Sapir qui ont mis en évidence le na-dené (localisé en Amérique du Nord). Puis que Sergueï Nikolaïev a repris les travaux de celui-ci en disant que le na-dené était apparenté à la famille caucasienne, sino-tibétaine et iénisséienne. À la fin des années 1990, John Bengtson y a ajouté le basque et le burushaski, « deux idées que préfiguraient déjà les travaux de Trombetti et d'autres chercheurs » dit-il. Enfin, Ruhlen mentionne les travaux de Sergueï Starostine qui a décrit une famille qu'il a nommée sino-caucasienne et qui comprend les familles caucasiennes, sino-tibétaine et iénisséienne.

Dans son article intitulé « Le basque, langue eurasienne », publié en 2008, Michel Morvan cite également les travaux de Sergueï Starostine. Morvan rapporte que, dans sa forme originelle, le basque pourrait remonter au Paléolithique supérieur et il estime que cette langue est très stable dans le temps ce qui peut faciliter ainsi des comparaisons. Il donne à la langue basque une origine eurasienne pré-indo-européenne et écrit que « la piste sino-caucasienne est bonne ».

En 2015 une équipe rassemblant des archéologues et des généticiens a pu établir en étudiant des restes appartenant au premiers agriculteurs européens installés dans l'actuel Pays Basque que ceux-ci étaient génétiquement plus proches des Basques actuels qu'ils ne le sont des chasseurs-cueilleurs qui les ont précédés. Le basque aurait donc été amené dans la région lors de la diffusion de l'agriculture au néolithique.

Distribution géographique

Outre les locuteurs de la diaspora, le basque est parlé au Pays basque (Euskadi au sens initial), et plus précisément dans une partie des 3 provinces formant la Communauté autonome basque d'Espagne (Guipuzcoa, centre et Est de la Biscaye, extrême nord de l'Alava) ; dans le nord de la Navarre (Espagne également) ; et dans les 3 provinces basques de France : Labourd, Basse-Navarre et Soule (voir la carte).

Grammaire

Tableau du verbe auxilaire basque
Tableau du verbe auxilaire basque

La grammaire basque est d’une originalité radicale. Le basque est une langue agglutinante, où des suffixes ou des radicaux peuvent être accolés derrière d’autres suffixes ou radicaux. Le genre (féminin / masculin) n’existe pas, sauf attaché au verbe pour le tutoiement. Mais la particularité la plus importante réside dans le fait qu’en basque on ne conjugue souvent que l’auxiliaire du verbe, et que cet auxiliaire ne s’accorde pas qu’avec le sujet comme en français : celui-ci s’accorde également avec les compléments, dits directs et indirects en français.

Le basque suit généralement une syntaxe SOV voire OVS dans certains cas rares.

Le système numérique du basque présente la particularité d'être vicésimal (base 20) comme en vieux français, en breton ou en danois.

Vocabulaire

Signalisation bilingue à Saint-Pée-sur-Nivelle.

Si la grammaire basque est d’une originalité radicale, on estime que 75% du vocabulaire provient de langues géographiquement voisines (celte, latin, gascon, aragonais, roman de Navarre, espagnol, français).

Français Basque Prononciation standard
terre lur lour
ciel zeru, ortzi sérou, ortsi
eau ur our
feu su SSou
vent haize (h)aïssé
homme gizon guiçon'
femme emakume émakoumé
manger jan yan’ / dyan’
boire edan édan’
grand handi (h)an'di
petit txiki, ttipi tchiki / tyipi
nuit gau gaou
jour egun égoun'
mot hitz (h)its
chiffre zenbaki sèn'baki
un bat batt
deux bi bi
trois hiru (h)irou
quatre lau laou
cinq bost, bortz boSSt / borts
six sei SSei
sept zazpi saspi
huit zortzi sortsi
neuf bederatzi bédératsi
dix hamar (h)amar

Notes :

Le r est roulé mais, au Pays basque nord, le r simple est roulé, le r double est généralement prononcé « à la française » chez les nouvelles générations. En Soule, le « r » est parfois amuï. Le h est généralement aspiré par les locuteurs âgés du Pays basque nord, mais il est tout-à-fait muet au Pays basque sud. Le s est prononcé au Pays basque sud comme le s espagnol standard de Castille, le s finlandais ou le sigma grec ; au Pays basque Nord, par influence du français, il est pratiquement —mais fautivement— prononcé comme un ch. Le z est prononcé comme un s partout, sauf en Biscaye et sur la côte de Gipuzkoa, où il est prononcé comme le s basque ; finalement, le x est prononcé comme un ch partout.

Le j représente en principe le y de yaourt au début d’un mot (à l’intérieur d’un mot, on utilise généralement la lettre i). C'est la prononciation standard recommandée pour le basque unifié. Cependant, au Pays basque Sud, on a tendance à le prononcer comme le j espagnol (Rajoy, 'José, Guadalajara) ou le ch allemand ou écossais (Bach, loch), alors qu’en Soule et à Lekeitio (Biscaye), on le prononce comme le j français de journal.

Les noms et adjectifs se déclinent en s’augmentant de suffixes. La forme donnée dans la liste ci-avant est celle de l’absolutif indéterminé : à cette forme, les noms et adjectifs apparaissent sous leur forme la plus simple, sans aucun suffixe.

Écriture

La langue basque s’écrit avec l’alphabet latin. L’alphabet basque est globalement phonétique, toutes les lettres d’un mot se prononcent à l’exception du h qui est muet dans la plupart des dialectes. Généralement, les voyelles qui se suivent forment une diphtongue.

Dialectes

L'occidental (biscayen)

Le central (guipuscoan)

Le navarrais

Le navarro-labourdin

Le souletin

En 1571, on doit à Jean de Liçarrague, sur ordre de Jeanne d’Albret, la traduction en basque du Nouveau Testament. Les cinq dialectes du basque sont le navarro-labourdin, le guipuscoan, le navarrais, le souletin et le biscayen. Certains sont peu intelligibles entre eux comme le biscayen et le souletin.

Un autre dialecte, le roncalais, a vu sa dernière locutrice s’éteindre en 1991 (Fidela Bernat).

Le basque standard, ou « basque unifié », se fonde sur les dialectes centraux comme le guipuzcoan et le navarro-labourdin, mais aussi sur le labourdin classique du XVII siècle, précurseur de la littérature basque et trait d’union entre les dialectes continentaux et péninsulaires.

Le basque unifié, ou euskara batua, langue coofficielle avec le castillan dans les communautés autonomes basque et navarraise, y est largement enseigné, et commence à y supplanter les formes dialectales, dorénavant associées aux échanges non formels, voire à la ruralité.

Les locuteurs

Distribution linguistique du basque
Distribution linguistique du basque

Sur une population totale de 2 975 000 habitants répartis dans les 7 provinces du Pays basque, 26,9 % sont bilingues et 15,3 % ont une connaissance approximative du basque, soit 1 255 750 personnes. (881 300 personnes sont des locuteurs bilingues actifs et 454 400 sont des locuteurs bilingues passifs). Du point de vue de leur rapport avec l’euskara, les habitants du Pays basque se répartissent en 4 grandes catégories.

Les unilingues bascophones ne parlent que le basque en France ou en Espagne. Ils sont âgés, mais certains enfants sont mis à l'ikastola (moins de 0,7 %, ce qui représente tout de même 20 000 personnes).

Les bilingues basque actifs parlent deux langues, français / basque ou espagnol / basque. Ils sont 26,9 % et se répartissent en 3 sous-catégories : 40 % sont bilingues avec le français ou l’espagnol dominant ou l’erdara dominant. 29 % sont des bilingues équilibrés, ils connaissent aussi bien le basque que l’espagnol (ou le français). 32 % sont bilingues avec le basque dominant.

40 % sont bilingues avec le français ou l’espagnol dominant ou l’erdara dominant.

29 % sont des bilingues équilibrés, ils connaissent aussi bien le basque que l’espagnol (ou le français).

32 % sont bilingues avec le basque dominant.

Les bilingues basques réceptifs comprennent ou lisent le basque mais le parlent peu. Ils représentent 15,3 % et sont de plus en plus nombreux, car les cours de langue pour adultes sont très populaires.

Les non-bascophones qui ne connaissent pas le basque. Ils sont majoritairement unilingues espagnol ou français, mais peuvent aussi être des bilingues voire multilingues par leur connaissance d'autres langues (immigrés non espagnols ni français notamment). Ils forment la grande majorité de la population, avec 57,8 %.

Il existe de grandes disparités dans la population au regard du bilinguisme basque selon les provinces. La Biscaye compte 1 141 000 habitants, dont 26,5 % (302 000) sont bilingues et 24,9 % (284 000) de bilingues passifs. Le Guipuzcoa avec 686 000 habitants a le plus grand nombre de locuteurs bascophones, soit 329 000, ce qui correspond à 48 % de la population et 9,5 % (65 000) de bilingues réceptifs. La Navarre (594 000) n’a que 10,5 % (85 500) de bascophones qui sont groupés essentiellement dans le nord de la province et 6,8 % de bilingues réceptifs (40 200). L’Alava avec ses 298 000 habitants a 13,4 % (40 000) de bilingues et 11,1 % (33 000) bilingues réceptifs. Le Labourd avec 208 000 habitants a 37,2 % de sa population bilingue (38 600) et 24 600 bilingues réceptifs. Quant à la Basse-Navarre et à la Soule, les plus faiblement peuplées (30 000 et 17 000), elles ont de loin les plus forts pourcentages de personnes bilingues, avec 60,9 % de bilingues (28 600) et 15,1 % de bilingues réceptifs (7 000).

Statut de la langue basque

Antécédents

La langue basque fut déclarée langue co-officielle, avec l'espagnol, lors de la mise en place du premier Statut d'autonomie du Pays basque le 7 octobre 1936, peu après le début de la guerre civile espagnole.

La prise de Bilbao le 19 juin 1937 par les troupes franquistes mit fin à l'expérience sur le territoire basque. Cependant le Gouvernement basque en exil (1937-1979) continua d'utiliser cette langue dans ses activités.

En 1948 à l'occasion du VII Congrès d'Eusko Ikaskuntza, est créée une « Journée internationale de la langue basque » fêtée tous les 3 décembre, anniversaire du décès, en 1552, de Saint François-Xavier.

Attitude des États espagnol et français

Espagne:

La constitution espagnole de 1978 reconnait dans son préambule et à son article 3 que le Castillan est la langue nationale et que les communautés autonomes ont le droits d'adopter une ou des langues officielles, ces dernières devenant de jure langue co-officielle. L'Espagne a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires le 5 novembre 1992 et l'a ratifiée le 9 avril 2001.

France:

La constitution française ne reconnait que le français comme seule langue officielle sur son territoire. Le 7 mai 1999, la France a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, mais ne l'a jamais ratifiée, ce qui laisse cette Charte sans effets.

Situation juridique de l'euskara au Pays basque
Situation juridique de l'euskara au Pays basque

Le basque langue co-officielle

La langue basque est co-officielle, avec l'espagnol, dans les deux communautés autonomes qui correspondent au territoire basque traditionnel en Espagne

Communauté autonome basque, qui regroupe les provinces d'Alava, Biscaye et Guipuscoa.

La langue basque est co-officielle, avec l'espagnol, depuis 1980 et la mise en place du statut d'autonomie (2 184 606 habitants en 2011).

Communauté forale de Navarre, qui correspond à la Haute-Navarre.

La langue basque est co-officielle, avec l'espagnol, depuis la loi forale de 1986, dans la zone historiquement "bascophone". Cette zone correspond à 63 communes du nord de la Navarre (soit, en 2009, 58.932 habitants).

Le basque langue minoritaire

Communauté forale de Navarre.

La langue basque est minoritaire dans deux autres zones de la Navarre, l'espagnol étant la seule langue administrative. Dans la Zone Mixte (55 communes du centre de la Navarre, dont la capitale Pampelune) la langue basque peut bénéficier de certaines mesures comme l'enseignement public bilingue ou la signalisation toponymique bilingue Dans la Zone Non Bascophone (sud de la Navarre) la langue basque ne béneficie d'aucun statut juridique officiel.

Département des Pyrénées-Atlantiques

Le français est la seule langue officielle dans cette circonscription administrative dans laquelle sont regroupées les provinces basques de Labourd, Basse-Navarre et Soule.

Commune d'Ustaritz

Le 26 juin 2014, le Conseil municipal d'Ustaritz, ville de 6.200 habitants, chef-lieu de canton du département des Pyrénées-Atlantiques a fait du basque la langue officielle de la commune. Le tribunal administratif de Pau a annulé, le 26 janvier 2015, cette délibération. La commune attend depuis de recevoir les motivations de ce jugement pour décider si elle fera appel ou non.

Vie publique

Enseignement

Pourcentage d'élèves inscrits avec une scolarité en basque. La ligne rouge démarque la frontière franco-espagnole.

Le basque est enseigné dans les écoles immersives associatives dites « ikastola » où tous les cours, dans les premières années de maternelle se font par immersion en basque avec introduction progressive du français qui est utilisé en parité avec l'euskara (histoire, géographie, sciences, mathématiques…). Les enfants sont donc rapidement parfaitement bilingues.

La langue est aussi enseignée dans certaines écoles, collèges et lycées publics en tant que langue facultative. Il existe aussi des cours du soir pour apprendre la langue et la culture basques.

En France est créé à Bayonne en 2004 l’Office Public de la Langue Basque (OPLB) qui poursuit son projet de politique linguistique en ouvrant des sections d'enseignement bilingue dans le Pays basque.

Télévision

Euskal Telebista : Le consortium qui dépend de la communauté autonome basque possède deux chaînes exclusivement en basque : ETB 1 : Chaîne généraliste exclusivement en basque créée en 1982. Peut être captée en hertzien dans la CAB, la Navarre et le Pays basque français. ETB 3 : Chaîne dédiée aux jeunes créée exclusivement en basque en 2008. Diffusée via la TNT dans la CAB. ETB Sat : Chaîne disponible via les systèmes satellites et ADSL diffusant une partie des programmes d'ETB-1.

ETB 1 : Chaîne généraliste exclusivement en basque créée en 1982. Peut être captée en hertzien dans la CAB, la Navarre et le Pays basque français.

ETB 3 : Chaîne dédiée aux jeunes créée exclusivement en basque en 2008. Diffusée via la TNT dans la CAB.

ETB Sat : Chaîne disponible via les systèmes satellites et ADSL diffusant une partie des programmes d'ETB-1.

Hamaika : Chaîne généraliste exclusivement en basque créée en 2009. Diffusée via la TNT dans la CAB.

France 3 Euskal Herri Pays Basque : Décrochage local de France 3 Aquitaine. Une petite partie des informations est diffusée en basque (1 min par jour sur les 6 minutes totales du décrochage d'information ainsi qu'un tiers des reportages hebdomadaires).

TVPI.

Kanaldude: Télévision de Basse-Navarre, participative et en langue basque. Diffusion par internet et via le canal TNT de TVPI.

Radio

Communauté autonome basque

Dans la CAB, en plus de certaines stations de service public Euskadi Irratia (groupe EITB) — Euskadi Irratia, Gaztea, EiTB Musika —, une cinquantaine de radios associatives émet en basque.

Navarre

De nombreuses radios associatives parmi lesquelles Euskalerria irratia à Pampelune, Xorroxin Irratia (Baztan).

Pays basque français

Les radios associatives du Pays basque nord se sont groupées dans une association nommée Euskal irratiak et diffusent des programmes en commun :

Gure Irratia créée en 1981 et Antxeta Irratia créée en 1999, basées au Labourd

Irulegiko Irratia créée en 1982 et basée en Basse-Navarre

Xiberoko Botza créée en 1982 et basée à Mauléon (Soule)

De plus France Bleu Pays Basque consacre 55 minutes d'actualité en basque.

Il existe aussi une radio à caractère religieux diffusant en basque depuis Ustaritz, Radio Lapurdi Irratia.

Journaux

Quotidiens (egunkaria)

Berria, quotidien exclusivement en basque. Successeur d'Egunkaria.

Gara, quotidien en basque et en espagnol.

Hebdomadaires (aldizkaria)

De nombreux hebdomadaires sont écrits en basque parmi lesquels :

Herria, hebdomadaire du Pays basque nord exclusivement en basque. Créée en 1944.

Argia, hebdomadaire exclusivement en basque.

Mintza, hebdomadaire exclusivement en basque ajouté chaque jeudi au quotidien basque de langue française le Journal du Pays basque.

Iparraldeko hitza, hebdomadaire exclusivement en basque. Distribué avec Berria.

Bimensuels

Ekaitza, bimensuel politique de gauche, indépendantiste, du Pays basque nord. La majorité des articles sont en français, mais certains sont en basque. Créé en 1986.

中文百科

巴斯克语(巴斯克语:Euskara)是一种孤立语言,使用于巴斯克地区(西班牙东北部的巴斯克和纳瓦拉两个自治州,以及法国西南部)。在西班牙语称作vasco,在法语称作Basque,而巴斯克语里则称为euskara或euskera。

历史

起源 巴斯克方言区 巴斯克人的祖先可能是欧洲远古时代的居民(克罗马侬人)。巴斯克语的由来到目前仍然是个谜,有些人认为这种语言可能源自高加索、或是非洲北部,也有人类学家和语言学者认为它本来就诞生在伊比利亚半岛,是已消亡的伊比利亚语系的最后火种。尽管如此,大部分学者将巴斯克语归类为孤立语言,并认为在罗马人将拉丁语带到伊比利亚半岛时,这种古老的语言已经在那里使用了很久(有一点比较肯定,巴斯克人比其他欧洲民族更早在欧洲定居)。有部份语言学家认为巴斯克语源于石器时代,理由是该语言中的斧头(aizkora)和石头(haitz)词根相同。 在法国西南部阿基坦使用的语言(阿基坦语)的拉丁注解中,找到了一些与原始巴斯克语的同源词,如在现代巴斯克语中分别解作女子和男人的“neskato”和“gizon”,在阿基坦语的标音被写作“nescato”和“cison”。而语言学者曾尝试把巴斯克语与伊利比亚语、格鲁吉亚语、高加索诸语言如车臣语,或尝试设立德内-高加索语系或独立成为单独的瓦斯科尼亚语系,以使巴斯克语与其他语言联系起来。但这些假设还未有得到大多数人的认同。

书写

现代巴斯克语使用拉丁字母书写。但根据考古出土的文物,可找到罗马化之前使用伊比利字母铭刻在器皿上的巴斯克语,而在纳瓦拉则有中世纪使用阿拉伯字母书写巴斯克语的纪录。 巴斯克语字母如下: 巴斯克语字母 A a B b C c D d E e F f G g H h I i J j K k L l M m N n Ñ ñ O o P p Q q R r S s T t U u V v W w X x Y y Z z 巴斯克语在外来词中才有使用c, q, v, w, y。它们并不计在上述的字母表中。另外,古旧的巴斯克语文本纪录还包括以下六个字母:ñ, ü, ŕ, d̄, l̄, t̄,而后三个字母现时仍未被Unicode收录。

与其他语言的关系

由于和邻近地区人们交流的关系,巴斯克语在一定程度上受到拉丁语、西班牙语、法语甚至阿拉伯语的影响,从它们当中借了些词汇。相对的,也向周边的语言输出词汇。 巴斯克语大量使用格变化,以及复杂的动词变化。而这样的语言特性在临近地区只有巴斯克语和有些高加索语言才具备。

分类

根据Louis-Lucien Bonaparte的分类,巴斯克语可以区别出八种方言,但并不与行政辖区重合。现时在学校教育中使用规范化的「标准巴斯克语」(euskara batua)则是以吉普斯夸省的方言为基础。

地位

位于西班牙及法国的巴斯克地区 巴斯克语在西班牙的巴斯克自治区、纳瓦拉自治区具有官方语言地位。由于两地政治倾向的差异,使得法律称呼巴斯克语的方法有别,前者称euskara,后者称vascuence。

法法词典

basque adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel basques ) S'écrit aussi: basquais

  • 1. du Pays basque

    la province basque • béret basque • pelote basque

basque nom commun - masculin ( basques )

  • 1. linguistique langue non indo-européenne parlée au Pays basque

    parler le basque

Basque nom commun - masculin ou féminin ( Basques ) S'écrit aussi: Basquais

  • 1. habitant ou natif du Pays basque

    les Basques d'Espagne et les Basques de France

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