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词典释义:
cimetière
时间: 2023-08-06 22:54:18
TEF/TCF常用TEF/TCF专八
[simtjεr]

墓地,公墓

词典释义
n.m.
墓地, 公墓
cimetière souterrain地下墓地
le cimetière des éléphants(传说中)象群死亡时来到地方;〈转义〉流放地
un cimetière de voitures废旧汽车堆场

常见用法
aller au cimetière去墓地

近义、反义、派生词
联想:
  • mourir   v.i. 死亡;(植物)枯死;凋谢;逐渐消失,灭亡

联想词
mausolée 陵,陵墓; tombeau 陵墓; caveau 小地下室,小地窖,小酒窖; mémorial 备忘录; sépulture 埋葬; monument 纪念性建筑物; nécropole 公墓,墓地; ossuaire 骸骨堆; funéraire 葬礼,丧葬; église 教会,教堂; chapelle 小教堂,礼拜堂;
短语搭配

aller au cimetière去墓地

Pendant la peste, l'Europe était un cimetière.瘟疫期间,欧洲成了一个坟场。

aller au cimetière à la Toussaint诸圣瞻礼节时到公墓祭扫

cimetière souterrain地下墓地

la guerre, grande pourvoyeur, sese des cimetières战争是墓地的巨大供应者

aller au cimetière le jour de la toussaint万圣节那天去扫墓;万圣节去扫墓

Le convoi funèbre se dirige vers le cimetière.送葬的行列朝墓地走去。

cimetière des éléphants大象墓地

cimetière de voitures〈转〉报废汽车存放处

Autrefois, on disposait souvent les cimetières autour des églises.从前,人们往往把墓地安排在教堂周围。

原声例句

J'ai ma petite place au cimetière, à côté, pas loin.

我在墓地里有一个小小的位置,就在附近,不远。

[C'est la Vie !]

Et la seconde, où le cyprès, arbre des cimetières, évoque cette mort qui nous permet de voyager de la terre vers la lumière céleste.

而后来的创作,丝柏树 - 习俗中的墓地树 - 唤起死亡, 将我们从陆地的世界传送至星空中光的王国。

[L'Art en Question]

Découvrez ces vastes cimetières souterrains sous forme de galeries sur plusieurs niveaux, abritant des milliers de tombes.

可以去探索这些巨大的地下墓地,它们以画廊的形式分布在好几层,庇护着成千上万的坟墓。

[旅行的意义]

Souvent situé dans un petit jardin, on peut le découvrir près de la mairie, de l'église, du cimetière ou de l'école.

通常位于一个小花园中,靠近市政厅、教堂、墓地或学校。

[un jour une question 每日一问]

Mais les injures antisémites continuent d’être prononcées, les cimetières juifs sont saccagées.

但是反犹太分子继续辱骂犹太人,犹太墓地被洗劫。

[un jour une question 每日一问]

Savez-vous quelles fleurs les Français achètent-ils pour déposer sur les tombes d'un cimetière ?

你们知道法国人会买什么花放在墓地的坟墓上吗?

[中法节日介绍]

La tradition veut que les Français se rendent au cimetière afin de nettoyer et de fleurir les tombes de leurs disparus.

墓地是为了清理,和给逝去亲人的坟墓上种花。

[中法节日介绍]

Savez-vous quelles fleurs les Français achètent-ils pour déposer sur les tombes du cimetière ?

你们知道法国人会买什么花放在墓地的坟墓上吗?

[中法节日介绍]

Concrètement, les voies de chemin de fer, les allées de cimetière ou encore les chaussées larges pourraient être plantées.

具体来说,像是铁路轨道、墓地小路甚至宽阔的道路也都可以种植植物。

[精彩视频短片合集]

On vient d'arriver au cimetière de Bispebjerg, et il est connu pour une chose notamment : son allée de cerisiers.

我们刚刚到达比斯佩布杰格的公墓,它因为一样东西而出名:樱花小道。

[精彩视频短片合集]

例句库

Teresa Tengrepose au cimetière de Chinshan, une ville sur la côte nord-ouest deTaïwan.

邓丽君长眠于金山公墓,台弯西北角的一个城市。

Pour nous qui nous contentons d'aller porter des chrysanthèmes au cimetière pour honorer nos morts, c'est très curieux!

对于我们这些只是带几束菊花来纪念死去的亲人的人,这是在太奇特了。

Les autres Sanson reposent au cimetière Montmartre.

家族其他成员则葬在巴黎的蒙马特公墓

Le cimetière marin.

海员墓地

Selon lui, l'Unesco souhaite aujourd'hui classer le cimetière chinois au Patrimoine Mondial.

据他说,联合国教科文组织计划将中国人的墓地列入世界遗产名录。

Le vent printanier soufflait sur les papiers brûlés, devant les tembeaux du cimetière couverts de fleurs de chrysanthème flétries.

春风吹过摆在铺满凋谢了的菊花的坟墓前那些烧焦的纸。

C'est aussi l'Eglise qui en l'an 1000 a fixé au 2 novembre le jour des morts, jour du souvenir, des visites au cimetière et des chrysanthèmes.

同样也是教会在公元1000年的时候把11月2日定为纪念死者的节日,这天要悼念死者、扫墓并献上菊花。

Situé au nord de Qufu, le Konglin couvre une superficie de 200 ha, entouré par une enceinte de 7 km;c'est le cimetière de Confucius et de ses descendants.

(孔林位于曲阜的北部,占地为200亩,围墙长度为7千米,这里是孔子及其后代的墓地

Comment un homme peut-il être hypocrite en se lançant contre le mur d'un cimetière de campagne bien crénelé et défendu par deux cents hommes ?

就像一个男人怎么会在具有虚伪性格的情况下,去勇敢攻击一个由两百人保护,拥有坚固围墙的乡村墓地?”

Il faut encore trois quarts d'heure pour atteindre le cimetière.

还要走三刻钟才能到达墓地

” Vieux Li prit son manteau usé, et jeta un coup d’oeil sur le cimetière à travers la fenêtre en bois.

老李戴上他那顶破帽子,透过木窗子,他瞟了一眼坟墓

Le contexte, je ne me rappelle plus, mais cela veut dire le cimetière.

背景我已记不大清楚了,字面上看是“延长的林荫大道”,实际是“墓地”的意思。

Ne la réveillez pas, filles de Jérusalem, ma douleur qui est enfouie au cimetière d’une ville dont je ne dois pas prononcer le nom, car ce nom est synonyme de ma mère enfouie dans de la terre.

若非我的母亲,我痛苦之源的母亲…耶路撒冷的姑娘们,不要叫醒她,不要叫醒我早已深埋的痛苦,它安睡在那个不许我说出名字的城市公墓里,因为它和我长眠地下的母亲的名字是一对同义词。

La Commune, enfin, en tant que collectivité publique décentralisée a, dans ses attributions la gestion des biens immeubles communaux, l'organisation et l'organigramme des services communaux, l'organisation des festivités municipales et l'animation de la ville, l'hygiène et la pollution urbaines, la dénomination des voies publiques, la création, l'aménagement ou la suppression de zones vertes, le cimetière, …

最后,市镇作为一个下放的公共机构,其职责包括管理市镇财产,组织市政服务及其组织机构,组织城市的庆祝活动,城市卫生和污染,公共道路命名,建立、管理或取消绿地、公墓……。

Dans le cadre de la politique foncière relative aux peuples autochtones, actuellement en préparation, on a tenté, dans les futurs titres fonciers, de limiter la superficie des forêts réservée à des pratiques spirituelles ou à des cimetières.

在目前起草的土著人民土地政策中,有人试图限制将来共有土地所有权中允许的“灵魂森林”和“公墓森林”的数量。

Enfin, il est important de marquer les endroits où la traite des esclaves a été pratiquée, par exemple, avec des monuments ou des cimetières.

最后,重要的是,应在发生贩卖奴隶活动的地方建立标志,例如修建纪念碑或者公墓。

Les activités de l'OMAI dans ce domaine comprennent donc deux volets : d'une part, la protection et la préservation de cimetières qui sont menacés de destruction ou de profanation et, d'autre part, des actions visant à encourager l'adoption, au niveau national, de lois ou de décrets proclamant le caractère sacré et l'inviolabilité des cimetières et l'adoption de dispositions structurées à cet effet.

因此,活动包括一方面努力保护和维护可能遭受破坏和亵渎的个别墓地,另一方面努力促进在国家一级通过法律和(或)行政命令,宣布墓地的神圣不可侵犯,并且制定有条理的办法来实现这些目标。

La Cour n'a pas été convaincue par l'argument du Gouvernement selon lequel la solution qui consistait à autoriser la tenue des deux rassemblements et à prendre des mesures préventives n'était pas viable et ne permettait pas de préserver le droit du requérant à la liberté de réunion tout en offrant une protection suffisante aux droits des personnes venues se recueillir au cimetière.

法院不同意该国政府的意见,即在采取预防性措施的情况下允许两场集会同时举行,不是一个既可以保护申诉人的集会自由,又可以充分保护公墓来访者权利的一个可行选择。

Elle a récemment visité le cimetière et vu ce qu'elle a appelé les « petites tombes».

她最近前往墓地,看到了她所称的“小墓穴”。

Les informations concordantes reçues de plusieurs organisations non gouvernementales, notamment juives, ainsi que de l'État d'Israël font état d'une montée alarmante de l'antisémitisme se traduisant par des profanations de synagogues et de cimetières juifs, des agressions de personnes de confession juive ou supposées telles, la propagande antijuive par le biais d'Internet, des graffitis ou des propos antisémites de personnalités de renom international.

根据若干非政府组织,特别是犹太人组织 以及以色列国提交的类似报告,最近反犹太主义的重新抬头令人惊讶,采取的形式是亵渎犹太教堂和犹太人墓地,袭击犹太人或者被认为的犹太人,在互联网上进行反犹太主义宣传,在墙壁上涂写国际知名人士的反犹太主义言论。

法语百科

L'Ancien cimetière de Vesoul, France.

Cimetière irlandais, comté d'Offaly.

Le cimetière d'Upernavik, au Groenland. Le sol ne pouvant être creusé, les cercueils sont déposés en surface puis recouverts de pierres ou de ciment. Les tombes sont décorées avec des fleurs artificielles.

Cimetière musulman au coucher du Soleil à Marrakech, Maroc.

Un cimetière est un groupement de sépultures monumentales parfois attenant à un lieu de culte. Espace funéraire qui apparaît au Moyen Âge, il se distingue du champ funéraire préhistorique qui n'abrite pas de monuments, et de la nécropole antique qui est nettement séparée des lieux de culte.

Le mot cimetière, dont l'étymologie remonte au bas-latin cimiterium lui-même issu du latin classique coemeterium, ce mot venant du grec ancien κοιμητήριον, koimêtêrion (« lieu pour dormir, dortoir »), appartient jusqu'au XV siècle au langage des clercs alors que le langage courant utilise celui d'aître (du vieux français aitre issu du latin atrium, qui désigne la cour intérieure d'entrée précédant l'entrée d'une villa romaine, d'où par extension le cimetière situé avant l'entrée de l'église, telle l'aître Saint-Maclou) ou de charnier.

Par extension, le cimetière désigne tout terrain public et sacré où, après une cérémonie, l’on enterre les morts d'un même groupe humain dans des tombes individuelles ou lignagières où leur souvenir est généralement signalé par un monument, des symboles ou des inscriptions. Le terme général de cimetière finit par englober celui de champ funéraire et de nécropole.

Historique

Premiers cimetières

Cimetière bouddhiste (Tokyo, Japon).

Le culte des morts est considéré comme caractéristique de l'espèce humaine. La mise en terre des morts en des lieux dédiés est apparue très tôt dans la préhistoire, bien avant l'invention de l'écriture, avec des constructions particulières (tumulus, nécropole) pour les chefs ou les personnalités religieuses, souvent enterrés avec nombre d'objets symboliques (dont symboles de richesse). Pour cette raison, depuis l'antiquité, les tombes et les cimetières ont souvent été pillés. Le plus vieux cimetière découvert à ce jour, au nord de la Jordanie, daterait de plus de 16 500 ans. Il était composé de tombes garnies d'offrandes.

Cimetières de l'Antiquité

Dans la civilisation égyptienne antique, le culte des morts était tel qu'une organisation très complexe s'est mise en place, conduisant à la création de cimetières souterrains gigantesques : les nécropoles.

Dans la Rome antique, la Loi des XII Tables interdit pour des raisons hygiéniques d’être inhumé ou incinéré à l’intérieur des cités, les corps sont enterrés dans des catacombes ou des hypogées dans des nécropoles situées généralement le long des axes de communication.

Dans la Gaule romaine, les cimetières sont aménagés en dehors des villes (des remparts lorsqu'ils existent). On trouve des cimetières d'incinération et d'inhumation.

Le cimetière de l'Antiquité tardive au Moyen Âge central

Dans les premiers temps du christianisme, les Pères de l'Église accordent simplement aux morts les soins nécessaires aux vivants pour faire leur deuil. Au Haut Moyen Âge (VI-VIII siècles), la mort se vit dans une continuité antique où les familles prennent soin de leurs morts et les enterrent.

C’est essentiellement durant la période carolingienne (VIII-IX siècle) que l’Église s’interroge plus avant sur la question du cimetière, des sépultures et des rites funéraires. L’accompagnement du défunt dans sa dernière demeure et dans l’au-delà se codifie selon de nouvelles modalités.

Entre les VIIIetX siècles, lors de la christianisation en profondeur des populations de l’Europe, l’espace funéraire s’organise suivant de nouvelles dispositions et selon de nouveaux rites funéraires. Néanmoins, ce n’est qu’aux X-XI siècle qu’apparaît, tel qu’on le connaît, le cimetière chrétien entourant l’église paroissiale.

Le passage de la nécropole antique au cimetière médiéval

Les survivances antiques dans l'organisation médiévale de la mort

Durant l’Antiquité romaine, la Loi des XII tables (milieu V siècle av. J.-C.) interdit les inhumations au sein de la cité. Les premiers chrétiens seront donc inhumés dans les catacombes. Caractéristique de la période antique, la nécropole ne tend à disparaître que vers la fin du VII siècle. Cette disparition s’accompagne d’un amoindrissement de l’utilisation de sarcophages, typique du mode d’inhumation antique. Les sarcophages commencent en effet à s’éclipser aux VIIetVIII siècles tandis que le coffrage, en bois ou en tuile, fait son apparition dès le V siècle et se diffuse au VIII siècle. Le haut Moyen Âge voit s’opérer une généralisation des tombes en pleine terre et des modifications dans le mobilier funéraire sont également observables : les dépôts de types alimentaires perdurent au-delà du V siècle, avant de disparaitre à partir de l’époque carolingienne. Le dépôt d’objets, hors vêtements et habillement du défunt, à caractère religieux ou de pouvoir, lui, se maintient.

Pour cette période, on ne peut pas à proprement parler d’un « cimetière » au sens moderne du terme. Les fouilles archéologiques de sites funéraire du haut Moyen Âge tendent en effet à montrer qu’il n‘y a pas de signalement, par une croix ou une marque quelconque, de ces tombes en pleine terre, ni même de plan qui orienterait la répartition spatiale des tombes. Régulièrement, ces champs des morts sont labourés et les anciens ossements, le plus souvent des tibias ou des crânes sont déposés dans un ossuaire ou au pied du nouvel occupant.

À la fin du VII siècle, les cimetières en « plein champ » (c’est-à-dire une longue rangée de dépouilles sur des dizaines voire des centaines de mètres) sont en grande partie abandonnés au profit d’un nouveau type d’organisation : la première ébauche de cimetière paroissial.

L’importance des reliques dans l’établissement de zones funéraires

Dès le IV siècle apparaissent différents monuments construits sur les tombes des martyrs. Parallèlement à l’utilisation des nécropoles péri-urbaines dites de « plein champ », les chrétiens cherchent en effet à posséder une sépulture au plus près du lieu sacré. Les croyants cherchent la protection du saint par l’inhumation ad sanctos (près du saint). Patrick Perrin va jusqu’à parler d’une tendance « superstitieuse » des Francs à être inhumés près des reliques de saints.

Ces basiliques funéraires, souvent situées en périphérie des villes à l’instar des anciennes nécropoles, vont attirer à elles les tombes des croyants. L’installation de sépultures proches de ces monuments est la première marque d’une nouvelle imbrication entre « un lieu de culte, des tombes et un habitat ».

Une vague de fondation d’églises funéraires s’effectue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, comme en témoignent les fouilles archéologiques de cimetières ruraux des VIetVII siècles, à Hordain dans le Nord-Pas-de-Calais, par exemple (site occupé du IV siècle à la période carolingienne).

Certaines de ces basiliques cimétériales fixent les nécropoles durablement dans le temps et sont à l’origine de chapelles cimétériales ou d’églises paroissiales, comme, à Saint Martin d’Arlon en Belgique, où le cimetière mérovingien et une église ont été fouillés.

Le terme même de cimetière connaît une évolution : dans la période antique, koimètèrion (dortoir en grec) et cimeterium désignent, en Orient comme en Occident, un lieu funéraire, une tombe individuelle, plus qu’une nécropole. L’historien Michel Lauwers estime que le mot est employé pour désigner la tombe des martyrs et, par extension, les édifices qui leur sont consacrés. Selon Cécile Treffort cependant, le terme coemeterium qualifie aussi le cimetière communautaire, comme le montre la vie d’Eigil de Fulda. Il renvoie donc aussi bien à la sépulture individuelle qu’au site d’inhumations collectives. Il faut cependant attendre le X siècle pour que l’emploi du mot se généralise, en particulier dans les livres pontificaux ; auparavant, on ne le trouvait ni chez Isidore de Séville ni chez Raban Maur, par exemple.

Naissance du cimetière paroissial

La législation cimétériale

Le « droit » funéraire commence bien avant le Moyen Âge, comme nous l’avons vu avec la Loi des Douze Tables. Différents empereurs comme Constantin (310-337), Gratien (367-383) ou encore Théodose (379-395) légifèrent et interdiction est faite d’enterrer dans les églises (381). Le canon 14 du concile d’Auxerre (561-605) interdit « d’ensevelir les corps dans le baptistère ». La période médiévale voit la mise en place d’un véritable arsenal législatif quant au lieu des tombes, à leur disposition ou encore aux modalités de mises en terre. Le concile de Clermont (535) interdit d’enterrer un corps avec une « nappe ou autres linges sacrés ». De même, les édits royaux et conciliaires tentent de mettre fin aux activités des vivants qui ont lieu sur et dans les cimetières.

L’interdiction d’inhumer à l’intérieur de l’église faite aux fidèles amène également au développement de l’inhumation ad sanctos. Au très Haut Moyen Âge, il existe une séparation entre cimetière et église qui tend très vite à s’amenuiser avec le développement des basiliques cimétériales ou des inhumations au sein de terres « habitées », ce qui amène souvent à la construction de chapelles funéraires familiales. La présence de tombes dans les basiliques péri-urbaines s’effectue assez rapidement, d’autant qu’au IX siècle, l’ensevelissement intra muros est à nouveau condamné. La condamnation répétée de ce type de sépulture intra muros est la marque de sa conservation malgré sa prohibition. Cette interdiction connaissait des dérogations (les conciles de Germanie au IX siècle montrent une certaine tolérance à ce sujet) pour les hauts dignitaires ecclésiastiques et laïques (nobles) qui possédaient une place « réservée » à l’intérieur des églises, surtout lorsqu’ils en étaient les donateurs ou constructeurs. Pépin le Bref, par exemple, fit construire un sanctuaire dans la basilique Saint Denis destiné à sa propre sépulture afin d’y être enterré proche des reliques de Saint Denis, abritées dans une église construite par Sainte Geneviève, la patronne de Paris. Les bourgeois acquièrent au XIII siècle le droit de sépulture dans les églises que contre des sommes d'argent de plus en plus élevées.

À l’époque carolingienne, petit à petit, et de façon variable selon les régions, on aboutit finalement au système du cimetière paroissial qui encadre l’église. Au X siècle, on considère l’évolution des « champs de repos » comme achevée.

Le cimetière : une « terre sacrée »

Le lieu de repos des morts est considéré comme sacré et ce dès les périodes antiques. Les empereurs chrétiens promeuvent des lois contre la destruction, la violation et l’atteinte aux sépultures, comme l’empereur Constant qui, en 356, promulgue une loi « contre la destruction des tombeaux ». Le droit romain prévoyait déjà ce genre d’interdiction (Dig. 1, 8, 6 , 4). La violation de sépultures est sacrilège chez les Burgondes ou chez les Wisigoths. Le concile de Mâcon (585) interdit l’ouverture des tombes pour y déposer de nouveaux morts si les cadavres des anciens occupants ne sont pas encore décomposés.

Dès le V siècle, le cimetière est vu comme un lieu d’asile et de refuge. À l’instar des églises, il est interdit de capturer un fugitif qui se réfugie dans l’enceinte du cimetière.

Avec la consécration épiscopale, le cimetière acquiert un nouveau statut, dont les plus anciens témoignages remontent au XetXI siècles : l’évêque bénit à la fois l’église et son cimetière. Au XIII siècle, les sources indiquent finalement qu’un cimetière sans église est inutile et la zone funéraire attenant à ladite église est alors désignée comme son « sein ».

La règle de l'ensevelissement en terre consacrée est absolue : les membres dirigeants de la communauté ecclésiastique et de la noblesse locale cherchent à se faire ensevelir — dans la mesure de l'espace disponible — dans les églises. L'application de l'interdiction d’inhumer à l’intérieur de l’église est plus ou moins bien appliquée : même des fidèles, suffisamment aisés, peuvent jusqu'au XVIII siècle se faire inhumer dans la nef, ce qui assure de substantiels revenus à la fabrique. Le sort des plus humbles reste à cette époque la fosse commune. Les nouvelles préoccupations sanitaires qui se développent au long du XVIII siècle sont accompagnées de recommandations pour agrandir les cimetières, en instaurer extra-muros, surtout dans les grandes agglomérations urbaines. Le XIX siècle achève de faire des cimetières déplacés et monumentalisés le lieu privilégié du culte des morts.

Les cimetières aujourd'hui

En Europe occidentale, au XVIII siècle, les cimetières, alors installés au chevet des églises sont progressivement désaffectés. De nouveaux cimetières sont ouverts aux portes des villes ou des villages. Les épidémies de choléra et les mesures d'hygiène à leur encontre contribuent fortement à ce changement. D'autre part la progression des idées libérales renforcent ce mouvement. Des débats politiques ont lieu sur le droit des non-baptisés à être inhumés dans les cimetières publics. Progressivement le cimetière n'est plus administré par l'Église et le pouvoir religieux mais par l'autorité municipale. Tel est le cas en France aux environs de 1770 où, sur les instances de la Faculté, les autorités décident de déplacer les cimetières à l’extérieur des villes pour les soustraire à la putréfaction, de les entourer de murs, d’interdire le creusage de puits à proximité pour des raisons de salubrité publique et lorsque le système des concessions voit le jour. Une ordonnance royale du 10 mars 1776 interdit d’inhumer dans les églises, avec de possibles exceptions pour quelques privilégiés (évêques, curés, patrons, hauts justiciers et fondateurs des chapelle) ; elle prescrit que les cimetières devenus insuffisants soient agrandis et que ceux placés dans l’enceinte des habitations soient portés, autant que les circonstances le permettent en dehors de l’enceinte des villes. Cette ordonnance qui supprime le choix du lieu de sépulture dans une église en imposant le cimetière ne fait qu'accélérer une évolution en cours : de lieu de vie placé au centre de la communauté des vivants, le cimetière devient un lieu de prière et de visite aux morts.

La Révolution transfère la propriété des cimetières à la commune. Dans le cadre du Concordat de 1801, le décret du 23 Prairial an XII (1804) sur les sépultures et les lieux qui leur sont consacrés, confie aux fabriques et consistoires (établissements publics du Culte), le monopole des fournitures et services funéraires. La loi du 15 novembre 1887 sur la liberté des funérailles permet à chaque personne d'exprimer son choix quant au mode de sa sépulture et aux conditions de ses funérailles. La loi du 28 décembre 1904 retire aux fabriques et consistoires et donne aux communes le monopole de l'organisation des funérailles (dans le cadre de la séparation de l'Église et de l'État). Les municipalités passent alors souvent des contrats avec des entreprises de pompes funèbres, d'où une standardisation de la pierre tombale et du caveau funéraire proposés dans des « catalogues », à l'exception des sépultures des morts les plus fortunés dont l'art funéraire peut prendre une originalité et une grande ampleur. La multiplication des crémations a rendu de plus en plus fréquents les murs funéraires à urnes ou les jardins du souvenir.

Dans les pays occidentaux, depuis le début du XIX siècle, les cimetières sont divisés en concessions cadastrées (organisation en divisions, carrés et rangées, ordonnancement caractéristique de la Révolution industrielle) auxquelles on accède par des allées. Chacune est louée ou vendue à une personne ou à une famille, qui peut y construire une tombe ou un caveau. Une concession dite « à perpétuité » pouvait être donnée ou vendue à une famille, mais la perpétuité devient rare en raison du manque de place dans et autour des villes.

Certains cimetières donnent l’impression de reproduire la ville avec ses quartiers riches et ses quartiers pauvres. Dans certains pays, les familles dépensent des sommes considérables pour construire des tombes en forme de maisons, construites avec plus de soins que les vraies, par exemple à Madagascar. Les fosses communes, longtemps le lot des morts sans famille et des indigents, sont maintenant réservées aux personnes non identifiées tuées lors de catastrophes ou d’épidémies importantes.

Selon les cultures et les époques, les cimetières, comme les tombes d’ailleurs, sont plus ou moins monumentalisés et sacralisés. Le culte catholique est caractérisé par des tombes de pierre, imposantes et ornées de symboles parfois complexes. La fin du XX siècle en France et dans plusieurs pays européens a découragé l’expression de la nature dans les cimetières : pierres de marbre, caveaux de béton fabriqués artisanalement, puis industriellement sont alignés entre allées de schistes ou de graviers souvent chimiquement désherbées. Dans les pays de tradition catholique, le jour des Morts est la Commémoration des fidèles défunts et est marqué le 2 novembre. Ce jour-là — ou la veille, la Toussaint — on dépose sur les tombes des fleurs en plastique, en céramique ou peintes sur des émaux ou des fleurs naturelles.

Parfois cependant la nature est présente. Ainsi, les haies et arbustes taillés au cordeau, les gazons très entretenus caractérisent les cimetières militaires. À Paris, le cimetière du Père-Lachaise est plus visité que des jardins authentiques. Dans certaines régions, l’if (plante symbolique de l'immortalité) ou le lilas commun (plante importante pour les gitans) sont présents dans le cimetière. Certains cimetières sont presque complètement recouverts d'herbe, comme dans les pays anglo-saxons, où les allées et les tombes sont plantées de gazon dont n'émergent que des stèles ou des croix verticales. Cette formule est adoptée par les cimetières musulmans en Europe du Nord, en Europe de l’Est ou en d’autres pays. Certaines communes entretiennent une flore favorable aux papillons et aux oiseaux afin qu’ils égayent le lieu.

En France, les cimetières sont devenus des propriétés communales où tous les habitants, tous les inscrits sur les listes electorales ou toutes les personnes décédées sur la commune ont le droit d'être inhumés. Les communes accordent en outre des concessions de durées variables pour qu'un demandeur puisse y établir une sépulture individuelle ou familiale. Il ne lui est pas permis d'y établir des zones confessionnelles. Les différentes confessions des défunts peuvent être manifestées par des cérémonies et des rites, et, sur les tombes par des symboles ou des inscriptions religieuses, philosophiques ou politiques. Les communes aménagent cependant souvent des espaces dits "carrés musulmans", regroupant les tombes des défunts qui suivent les rites d'inhumation musulmans. L'inhumation fait l'objet en France d'une réglementation très précise. Dans le cadre des pouvoirs de police du maire, en matière de salubrité publique, les agents de la police municipale sont chargés de la surveillance des opérations funéraires (exhumations, transports de corps).

De nos jours, et sous la pression foncière, on cherche à récupérer l'espace utilisé en centre-ville par certains cimetières, et à déplacer vers l'extérieur des villes ces lieux de recueillement et de souvenir. D'autres pratiques funéraires comme la crémation se présentent comme permettant de réduire l'emprise au sol (sur 10 m on loge 4 à 6 cercueils, contre 200 urnes), mais en termes d'empreinte écologique le bilan de la crémation peut être réévalué.

Aître Saint-Maclou à Rouen, cimetière des pestiférés au XIV siècle

Cimetière médiéval, Espagne

Cimetière Juif d'Arlon, (province du Luxembourg) Belgique. Créé en 1853

Cimetière à Szczecin, Pologne

Cimetière Point Lookout, dans le Louisiana State Penitentiary à Paroisse de Feliciana Ouest, Louisiane, États-Unis.

Cimetière-parc du Mont Valérien à Nanterre.

Jérusalem, Mont des Oliviers, le cimetière juif.

Cimetière à Čakovec, Croatie

Types particuliers de cimetières

Cimetières familiaux

Dans certaines régions de France, comme la Drôme, les Cévennes et le Poitou, des familles protestantes ont créé leurs propres cimetières au XVIIIème siècle pour pouvoir enterrer leurs morts qui étaient exclus des cimetières paroissiaux catholiques. Avec l'huguenotisation aux alentours de 1900, de nouveaux tombeaux et cimetières familiaux furent créés et sont encore utilisés.

Cimetières militaires

Cimetière virtuel

Selon l'inventeur de ce concept en 1995, l'ingénieur canadien Michael Kibbee, le cimetière virtuel est un espace en ligne où les utilisateurs du réseau peuvent créer des monuments permanents aux morts pour eux-mêmes et leurs proches. Depuis 2008, les grands services de pompes funèbres français développent de tels services.

Impact environnemental

Certains cimetières (ici en Finlande) s'intègrent dans l'environnement, d'autres sont très artificiels
Certains cimetières (ici en Finlande) s'intègrent dans l'environnement, d'autres sont très artificiels

Selon les lieux, les cultes, les cultures et les époques, les tombes, nécropoles et cimetières sont ou ont été des lieux noyés dans la nature, parfois indétectables pour ceux qui en ignorent l'existence tant ils sont intégrés dans le paysage. Mais ils peuvent au contraire consister en des lieux très artificiels (catacombes, pyramide, cercueils de plomb (toxique), sarcophages) visant à ce que le corps ou les ossements ne se mélangent pas à la terre.

C'est au XIX siècle en Europe que des cimetières les plus artificiels sont apparus, souvent à l'image des villes, avec des allées rectilignes et désherbées, avec leurs quartiers riches et pauvres et leurs ghettos et fosses communes. Certains sont restés très arborés, comme le cimetière du Père-Lachaise, d'autres uniquement engazonnés comme les cimetières militaires. Si les crématoriums récents sont souvent accompagnés d'un jardin du souvenir ou de recueillement, le cimetière moderne n'est plus noyé dans la nature, il est isolé par une haie, un mur ou une clôture.

On a pourtant trouvé des espèces de plantes exotiques, ou rares et protégées dans les cimetières, jusque sur les tombes. Et face au manque de nature en ville, dans une perspective de haute qualité environnementale (HQE), l'idée d'un cimetière plus « naturel » persiste ou fait son chemin dans les pays nordiques, protestants, dans certaines communautés musulmanes ou traditionnelles, sans encore trouver beaucoup de concrétisation dans l'Europe de l'Ouest imprégnée de culture catholique.

Problématiques environnementales

Un cimetière naturel en Italie, à Rome
Un cimetière naturel en Italie, à Rome

Les principaux problèmes environnementaux sont :

le cimetière étalé et le principe de la concession perpétuelle consomment de l'espace et des sols qui manquent de plus en plus aux conurbations urbaines, voire en zone rurale (Chine) ;

les tombes traditionnelles de pierre et de marbre des pays riches, voire les cercueils ont une empreinte écologique non négligeable ;

les pesticides communément utilisés pour traiter les allées sont source de pollution chronique de l'environnement (eau, air et sol) ;

les cadavres qui ont été embaumés avec utilisation de mercurochrome ou de biocides contiennent des toxiques pas ou peu biodégradables, qui peuvent durablement polluer l'environnement, tout comme certaines dépouilles de malades fortement médicalisés ;

les cadavres à risques sanitaires, notamment après les épidémies, les guerres ou catastrophes, font des morts une source de microbes pathogènes, voire de radioactivité à long terme dans le cas de l'après Tchernobyl où des tombes avec feuille de plomb et béton spécial ont dû être construites pour inhumer les décontaminateurs les plus irradiés. C'est une question que les plans de préparation à une pandémie de grippe, par exemple liée à la grippe aviaire, doivent traiter.

En France une série de lois et d'arrêts ont commencé à gérer la situation par rapport aux soucis d'hygiène dès 1765 (arrêts de la cour du parlement, des 22 mai et 3 septembre 1765, et déclaration du 10 mars 1776 : les cimetières encore existants dans l'intérieur des communes et des hôpitaux, seront, dans le plus court délai, transférés hors de leur enceinte).

La loi du 29 Prairial an XI envisage tous les aspects, par exemple : situation du cimetière à plus de 35 mètres d’un puits, hauteur des murs d’enceinte, situation au nord (retarder la décomposition), interdiction de superposer les corps, en toute généralité, la place réservée est celle de cinq fois celle d’une année, la commune peut octroyer une concession si le cimetière est assez vaste. Cette loi s'appliquait également en Belgique, en effet depuis la régionalisation de la matière, chaque région dispose de sa propre réglementation en matière de sépultures et de funérailles

Le cadavre selon les conditions aérobies ou anaérobies de sa décomposition est source plus ou moins importante et durable de microbes et de CO2 et surtout de méthane (CH4), deux gaz à effet de serre, le méthane étant 21 fois plus efficace dans sa contribution au réchauffement climatique, à court et moyen terme. Certains cimetières construits en zone inondable ou accidentellement inondés peuvent en outre poser de sérieux problèmes pour l'eau.

中文百科

**花莲县花莲市的佐仓公墓

澳门伊斯兰坟场

伊斯兰坟场 马拉喀什 摩洛哥

坟场是死亡的人的尸体以及火葬遗物如骨灰所埋葬的地方。英文中的cemetery来源于希腊文κοιμητήριον,意为“睡觉的场所”。该词暗示此地块专用作埋葬地。在西方世界,坟场是为死者举行最后的纪念仪式的地方。这些仪式随着宗教信仰和文化实践的不同而互有差异。

法法词典

cimetière nom commun - masculin ( cimetières )

  • 1. endroit où l'on enterre les défunts

    le cimetière de la ville • cimetière des animaux

  • 2. lieu où sont mortes de nombreuses personnes (soutenu)

    le champ de bataille n'est plus qu'un cimetière

  • 3. lieu de rebut [Remarque d'usage: généralement accompagné d'un adjectif ou d'un complément de nom]

    un cimetière de voitures

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