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Bible
时间: 2023-12-27 17:07:02
[bibl]

n.f.1. Bible (基督教)《》 2. (一本)《》 3. 〈转义〉权威著作常见用法

词典释义
n.f.
1. Bible (基督教)《
interprétation de la Bible 》注释

2. (一本)《
une bible de poche一本袖珍本《
papier bible 纸 [一种非常薄印刷用纸]

3. 〈转义〉权威著作

常见用法
ce dictionnaire est une bible这本词典是一部权威词典

近义、反义、派生词
联想:
  • église   n.f. 教堂;É~ 教会,教派

近义词:
catéchisme,  évangile,  bréviaire,  livre de chevet,  référence,  livre
联想词
biblique ,有关《; Genèse 起源,产生,诞生; Coran 古兰,可兰; évangile 福音; Talmud 犹太教法典; théologie 神学; exégèse 注释,注解; prophétie 预卜,预言; verset 诗; liturgie 礼拜仪式; hébraïque 希伯来;
短语搭配

jurer sur la Bible把手放在《圣经》上发誓

la Bible《圣经》

lire la Bible dans le texte hébreu读希伯来语的《圣经》原著

Je te rendrai fécond à l'infini (La Bible).我要赐给你许许多多的子孙。(《圣经》)

verset de la Bible《圣经》的节

interprétation de la Bible《圣经》注释

Tout est consommé (Bible).一切都结束了。(《圣经》)

… L'ternel porta un regard sur Abel et sur son offrances (La Bible).上主喜欢亚伯,接受了他的祭物。(《圣经》)

le message de la Bible《圣经》的启示

les différentes versions de la Bible《圣经》的不同译本

原声例句

Bible, Il transforme tout ça en nom jaune.

圣经,他把它都变成了一个黄色的名字。

[Depuis quand]

Après de premiers essais sur de petits documents, Gutenberg décide de fabriquer une Bible.

在对小文件进行初步测试后,古腾堡决定制作一本圣经

[Quelle Histoire]

Dans la Bible, Jésus, que l'on croyait mort, ressuscite de son tombeau au matin de Pâques.

圣经中,人们相信耶稣已经死了,但他在复活节早上从坟墓中复活。

[你问我答]

Avec des feuillets de la Bible ! Si c’est l’emploi qu’ils font des versets sacrés, je plains leurs missionnaires !

“用《圣经》上撕下来的纸呀!如果那些神圣语言是专作这种用途的话,我真要为那些传教士们叫屈,他们白费心血了!

[格兰特船长的儿女 Les Enfants du capitaine Grant]

C'est la Bible, en fait, de l'hôtellerie.

事实上,这是酒店业的圣经

[Groom 第一季]

C'est le triple  B, BBB : le bœuf, la Bible, les balles.

这是三倍B,BBB:牛肉,圣经,子弹。

[Géopolitique franceinter 2022年10月合集]

Certains chrétiens croient que le premier homme était Adam, comme cela est raconté dans la Bible, et qu'il n'a donc pas pu y avoir d'évolution de l'espèce humaine.

一些基督徒认为第一个人是亚当,正如圣经所说,因此人类不可能有任何进化。

[Quelle Histoire]

Vieux de ouf sa mère Qui a pour origine Mathusalem un personnage de la Bible

[Topito]

Il meurt à 110 ans d'après la Bible, après avoir fondé son propre pays.

[硬核历史冷知识]

例句库

Est-ce que tu aimes lire la Bible?

你喜欢读圣经吗?

Dans l'Église, la Bible est appelée la parole de Dieu.

教堂中,圣经被称做上帝的语言。

Dans la Bible, Adam est le premier homme créé par Dieu.

圣经中,亚当是上帝创造的人类的第一人。

Le principe de justice, par exemple, est au centre à la fois de la Bible et du Coran.

例如,正义的原则在《圣经》和《可兰经》中都是其核心。

On a aussi demandé aux enfants d'apprendre par cœur plusieurs psaumes et textes tirés de la Bible, ce que leurs cahiers de classe confirment.

另外还要求孩子背诵一些诗经和《圣经》经文,这情况得到了学童笔记本的证实。

Comment qualifier des gens fanatisés qui dépècent des bébés et éventrent des femmes enceintes en chantant « Alléluia » et en récitant des versets de la Bible?

我们怎样来形容那些边唱着“哈里路亚”和背诵着《圣经》中的诗句,边肢解婴儿和残害孕妇的狂热分子?

« une pierre qui s'était détachée, et n'était pas lancée par une main, atteignit les pieds d'argile de la statue qui s'effondra ». (La sainte Bible, Daniel 2:34)

“有一块未经人手开凿的巨石从山岩上滚下来,击中那像,把那铁泥混合的双脚砸碎了。”

Dès son indépendance, le Coran, le livre des hadiths d'Al-Boukhârî, la Bible, 16 livres de l'Ancien Testament et l'intégralité du Nouveau Testament, l'histoire des apôtres et d'autres livres religieux ont été directement traduits en ouzbek.

乌兹别克斯坦独立以来,《古兰经》首次被译成乌兹别克文出版,翻译出版的还有《al-Bukhari汇编中的哈底斯圣训》、《圣经》、《旧约》16书和整个《新约》、《使徒行传》及其它宗教文献。

C'est depuis l'indépendance que pour la première fois ont été traduits en ouzbek le Coran, les hadiths du recueil d'Al-Boukhari, la Bible, 16 livres de l'Ancien Testament et l'intégralité du Nouveau Testament, les Actes des Apôtres et d'autres ouvrages religieux.

在独立后的数年间,布哈拉藏本的《古兰经》、《圣训》选辑、《圣经》、《旧约》的16部书和《新约全书》、使徒行传和其他宗教文献第一次被译成乌兹别克文。

C'est depuis l'indépendance que pour la première fois ont été traduits en ouzbek le Coran, les hadiths du recueil d'Al-Boukhari, la Bible, 16 livres de l'Ancien Testament et l'intégralité du Nouveau Testament, les Actes des Apôtres et d'autres ouvrages religieux.

自独立以来,乌兹别克斯坦首次把《古兰经》、《al-Bukhari汇编中的哈底斯圣训》、《圣经》、《旧约》16书和整个《新约》、《使徒行传》及其它宗教文献翻译成乌兹别克语。

Dans un même temps, les résultats que le cycle de Doha laissait espérer à nos pays et dont, comme la manne de la Bible, nous avons absolument besoin pour survivre, ne se sont pas encore concrétisés à cause de l'enlisement des négociations de ce cycle.

与此同时,由于多哈回合谈判困难重重,该回合向我们这些国家承诺的可达到的发展目标——我们的生存急需这些像《圣经》中吗那(神赐食粮)一样的发展目标——尚未实现。

法语百科
Bible datant de 1859.
Bible datant de 1859.

La Bible est un ensemble de textes considérés comme sacrés par le judaïsme et le christianisme. Les différents groupes religieux peuvent inclure différents livres dans leurs canons, dans un ordre différent. Les textes des livres eux-mêmes ne sont pas toujours identiques d'un groupe religieux à l'autre.

La Bible hébraïque est dite en hébreu TaNaKh, acronyme formé à partir des titres de ses trois parties constitutives : la Torah (la Loi), les Nevi'im (les Prophètes) et les Ketouvim (les autres écrits). Elle fut traduite en grec ancien à Alexandrie. Cette version, dite de la Septante, fut utilisée plus tard par Jérôme de Stridon pour compléter sa traduction latine de la Bible à partir de l'hébreu (la Vulgate) et par les « apôtres des Slaves » Cyrille et Méthode pour traduire la Bible en vieux-slave.

Les chrétiens nomment Ancien Testament la partie qui reprend le Tanakh ainsi que d'autres textes antiques non repris par la tradition juive. La Bible chrétienne contient en outre le Nouveau Testament qui regroupe les écrits relatifs à Jésus-Christ et à ses disciples. Il s'agit des quatre Évangiles, des Actes des Apôtres, des Épîtres et de l'Apocalypse.

La Bible rassemble une collection d’écrits très variés (récits des origines, textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques, poétiques, hagiographies, épîtres) dont la rédaction s’est échelonnée entre le VIII siècle av. J.-C. et le II siècle av. J.-C. pour l'Ancien Testament, et la deuxième moitié du I siècle, voire le début du II siècle pour le Nouveau Testament. Les versions compilées connues aujourd'hui, comme le Codex Sinaiticus pour le Nouveau Testament, sont notablement plus tardives que la période supposée de leur rédaction. Cela laisse un immense champ d'exploration aux exégètes et aux historiens et pose en termes aigus la question de l'inerrance biblique.

Étymologie

Le mot « bible » vient du grec ancien τὰ βιβλία (ta biblia), un substantif au pluriel qui signifie « les livres », soulignant son caractère multiple. Ce mot est passé dans la langue française par l’intermédiaire du latin bíblia, et est devenu ainsi un mot au singulier.

Les canons bibliques primitifs

Le corpus biblique réunit plusieurs livres d'origines diverses, d'où le pluriel originel du mot « Bible ». Dès le début de sa formation, il existe plusieurs collections canoniques concurrentes de la Bible, chacune étant défendue par une communauté religieuse différente. Le mot canon (en κανων signifie règle) est utilisé dès le IV siècle pour désigner la liste des livres reconnus par une communauté (ou Église).

Les « canons » primitifs les plus importants sont sans doute ceux de la Bible hébraïque (canon massorétique) qui est reconnu par le judaïsme rabbinique, et celui de la Bible grecque (Septante) qui est, quant à lui, reconnu par la plupart des Églises d'Orient et d'Occident. La Bible hébraïque, appelée Tanakh, se compose de trois parties : la Loi (Torah), les Prophètes (Nevi'im) et les Écrits (Ketouvim). La Bible grecque se compose quant à elle de quatre parties : le Pentateuque, les Livres historiques, les Hagiographes et les Prophètes. À partir du milieu du II siècle, les chrétiens ont nommé cette dernière liste de livres l'Ancien Testament pour la distinguer de leur propre collection : le Nouveau Testament. La Septante diffère de la Bible hébraïque non seulement par la langue utilisée, mais aussi par le fait qu'elle incorpore des livres supplémentaires, dits « deutérocanoniques », et que le texte des livres « canoniques » diverge parfois. De plus, l'ordre et l'importance des livres ne sont pas les mêmes dans les deux canons.

Les trois différentes parties de la Bible hébraïque sont canonisées et leur texte est relativement stabilisé en plusieurs étapes : d'abord la Torah (V siècle av. J.-C.), puis les Nevi'im (IV siècle av. J.-C.), et enfin les Ketouvim (I siècle av. J.-C.). Le texte « protomassorétique » (précurseur du texte massorétique) est définitivement stabilisé à la fin du I siècle. Les textes du Nouveau Testament, quant à eux, sont rédigés entre le milieu du Iet le début duII siècle, mais leur canonisation n'a lieu qu'au cours des IIIetIV siècles.

Canon de la Bible hébraïque (canon massorétique)

Le Tanakh.

La Bible hébraïque est écrite en hébreu avec quelques passages en araméen. Le canon massorétique, c'est-à-dire celui de la Bible hébraïque, se compose des parties suivantes (entre parenthèses, l'appellation chrétienne dans l'Ancien Testament d'après le regroupement adopté par la TOB) :

La Torah ou Loi (Le Pentateuque) : Bereshit (Genèse), Shemot (Exode), Vayiqra (Lévitique), Bamidbar (Nombres) et Devarim (Deutéronome).

Les Nevi'im ou « Prophètes » (Les livres prophétiques) : Prophètes « antérieurs » (Les « Livres historiques ») : Josué, Juges, I-II Samuel et I-II Rois. Prophètes « postérieurs » (Les « Prophètes ») : Isaïe, Jérémie et Ézéchiel. Les « douze petits prophètes » ou XII (idem) : Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie.

Prophètes « antérieurs » (Les « Livres historiques ») : Josué, Juges, I-II Samuel et I-II Rois.

Prophètes « postérieurs » (Les « Prophètes ») : Isaïe, Jérémie et Ézéchiel.

Les « douze petits prophètes » ou XII (idem) : Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie.

Les Ketouvim (Les autres Écrits) : Les livres poétiques : Psaumes, Proverbes, Job Les cinq rouleaux : Cantique des Cantiques, Ruth, Lamentations, Ecclésiaste, Esther Prophétie : Daniel Histoire : Esdras, Néhémie, I-II Chroniques.

Les livres poétiques : Psaumes, Proverbes, Job

Les cinq rouleaux : Cantique des Cantiques, Ruth, Lamentations, Ecclésiaste, Esther

Prophétie : Daniel

Histoire : Esdras, Néhémie, I-II Chroniques.

Canon de la « Septante » christianisée

Le Pentateuque (ou le recueil des cinq livres de la Torah) fut traduit en grec à Alexandrie au III siècle av. J.-C.. Selon une légende rapportée par la Lettre d'Aristée et amplifiée depuis, la traduction en grec de la Torah, dite « des Septante » ou « alexandrine », serait l'œuvre de soixante-douze savants juifs, six par tribu, qui, à la demande des autorités grecques d'Égypte (et isolés pendant soixante-douze jours, selon certaines versions), aboutirent à un texte commun.

Cette traduction devait être reçue comme ayant autant de valeur que l'œuvre originale, malgré certaines critiques. Cette version fut conservée à la bibliothèque d'Alexandrie avec les « Lois » : elle ne relève pas alors de la religion, mais du code coutumier du peuple juif. Toujours est-il que le nom de « Septante » est resté à cette traduction commencée au III siècle av. J.-C., et à toute la Bible grecque par extrapolation. Les autres livres de la Bible hébraïque ont été traduits en grec au fil des siècles suivants. Certains livres ou passages ont été écrits directement en grec.

Ce corpus, largement répandu dans la diaspora juive hellénophone du I siècle, sera adopté tel quel par les apôtres et par les premiers chrétiens, et constitue l'Ancien Testament de l'époque.

Lors de l’instauration du judaïsme rabbinique, pour se démarquer du christianisme naissant, le texte grec est abandonné dans le monde juif au profit du texte hébreu, pour des raisons à la fois linguistiques et religieuses. Après avoir été la version la plus répandue dans le monde juif hellénistique, la Septante devient l'Ancien Testament des chrétiens. Dès lors, le judaïsme la rejette de plus en plus à partir de la fin du I siècle. Dans le monde chrétien d'occident, en revanche, la Septante continue d'être la référence et connaît plusieurs traductions en latin. Elle ne sera remplacée par la Vulgate que tardivement, au VIII siècle. Dans l'église d'Orient pour laquelle la langue sacerdotale est le grec, la Septante est restée le texte de référence pour les traductions.

Le canon de la Septante, tel qu'accepté par les chrétiens, se compose de quatre parties :

Le Pentateuque (les cinq livres de Moïse) : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome.

Les Livres historiques : Josué, Juges, Ruth, I-II Samuel (I-II Règnes), I-II Rois (III-IV Règnes), I-II Chroniques (I-II Paralipomènes), Esdras, Néhémie, Esther#, Tobit*, Judith*, I-II Maccabées*.

Les « Hagiographes » : Job, Psaumes, Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des Cantiques, Sagesse de Salomon*, Siracide*.

Les Prophètes : Isaïe, Jérémie, Lamentations, Baruch*, Ézéchiel, Daniel#, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie.

Les livres présents dans le canon de la Septante et absents du canon Massorétique sont appelés deutérocanoniques, et sont marqués ici par *. Les livres dont le texte est très différent par rapport au texte massorétique sont marqués ici par #.

Canon chrétien

Livres deutérocanoniques (ou apocryphes)

Les Livres deutérocanoniques sont des textes écrits avant l'ère chrétienne qui ont été incorporés dans le canon de la Septante. Toutes les confessions chrétiennes dites « traditionnelles », c'est-à-dire existant avant la Réforme - comme les catholiques, les orthodoxes, les coptes, les chaldéens et les maronites - les ont toujours considérés comme faisant partie de la Bible. Cependant, ils n'ont pas été acceptés dans le canon par Luther, puisque lui-même se fonde sur le texte massorétique de la Bible hébraïque. Luther juge néanmoins ces livres utiles. Il suggère aussi de retirer l'épître de Jacques et la troisième lettre de Jean, qui pourtant font partie du Nouveau Testament.

Ces livres de l'Ancien Testament rédigés en grec sont nommés « apocryphes » (du grec αποκρυφος, caché) par les protestants. Les catholiques les nomment « deutérocanoniques », c’est-à-dire « livres secondaires » dans le canon (du grec δευτερος, deuxième), ce qui est définitivement confirmé au concile de Trente en 1546.

Certains des livres de la Septante n'ont pas été admis comme deutérocanoniques. Ils ne sont reconnus par aucune Église et sont appelés « apocryphes » ou « pseudépigraphes » (écrits sous une fausse signature). Ils forment avec d'autres de la même époque ce que l'on nomme aujourd'hui les « écrits intertestamentaires ». Il s'agit par exemple du livre du Pasteur d'Hermas, présent dans le Nouveau Testament, puis retiré du canon biblique au III siècle. L'Épître de Barnabé fut elle aussi présente un temps dans le Nouveau Testament, avant d'être retirée par décision conciliaire.

Nouveau Testament

Le Nouveau Testament se divise en plusieurs groupes de livres :

les évangiles synoptiques (Matthieu, Marc, Luc), ainsi que les Actes, qui sont construits comme une suite de l’évangile selon Luc ;

la littérature paulinienne, qui comprend les épitres de Paul lui-même (Romains, 1 et 2 Corinthiens, Galates, Philippiens, 1 Thessaloniciens, Philémon), les épitres deutéro-pauliniens qui sont attribués à Paul mais ne semblent pas être de sa plume (2 Thessaloniciens, Éphésiens et Colossiens), les épitres pastorales (1 et 2 Timothée, Tite), et l’épître aux Hébreux ;

la tradition johanique (l'évangile selon Jean, 1, 2 et 3 Jean, et l’Apocalypse) ;

et les épitres catholiques (Jacques, 1 et 2 Pierre et Jude).

Ces livres sont généralement présentés selon l'ordre du canon occidental :

les quatre évangiles canoniques (Matthieu, Marc, Luc, Jean) ;

les Actes des Apôtres ;

14 épîtres, dont certaines sont attribuées à Paul de Tarse ;

d'autres épîtres catholiques attribuées à d'autres disciples Simon-Pierre, Jacques le Juste, Jean et Jude ;

l’Apocalypse.

Autres versions et traductions

La Vulgate

Saint Jérôme par maître Théodoric, couvent Sainte-Agnès, Prague

À l'origine, la Bible chrétienne est disponible en grec, la Septante et le Nouveau Testament étant tous deux rédigés dans cette langue. Les chrétiens du monde latin ont cependant très tôt utilisés des traductions latines de ces livres. Ces traductions sont appelées Vetus Latina.

Au IV siècle, ces Bibles sont considérée comme imparfaites. Jérôme entreprend donc de faire une nouvelle traduction en latin : la Vulgate. Pour ce faire, il choisit tout d'abord de se baser sur les Hexaples d'Origène, puis entreprend une nouvelle traduction à partir du texte hébreu, le seul inspiré d'après lui.

Jérôme entreprend la traduction du Nouveau Testament en 382, trois ans avant celle de l'Ancien Testament. Pour les Évangiles, la Vulgate utilise les manuscrits grecs. Les autres livres du Nouveau Testament ne doivent rien à Jérôme : leur traduction latine est attribuée à ses contemporains, dont Rufin le Syrien.

Il achève son œuvre en 405.

La Bible samaritaine

Les Samaritains (autoethnonyme : Shamerim, qui signifie « les observants » ou « ceux qui gardent » ; en hébreu moderne : Shomronim - שומרונים, c'est-à-dire « de Shomron », la Samarie ; ou « Israélites-Samaritains ») sont un peuple peu nombreux se définissant comme descendant des anciens Israélites, et vivant en Israël et en Cisjordanie. On appelle parfois leur religion le « samaritanisme ». À l'inverse, les Juifs orthodoxes les considèrent comme des descendants de populations étrangères (des colons assyriens de l'Antiquité) ayant adopté une version illégitime de la religion hébraïque.

Un Pentateuque écrit en alphabet samaritain

Leur religion repose sur une version particulière du Pentateuque, la Bible samaritaine. Ils n'adoptent pas les autres livres de la Bible hébraïque, et sont donc des « observants » de la seule Torah.

Leur Pentateuque est très proche de celui des Juifs, mais il s'écrit en hébreu samaritain avec l'alphabet samaritain, une variante de l'ancien alphabet paléo-hébraïque abandonné par les Juifs. Il diffère de la Torah hébraïque par des différences de fond. Les plus importantes portent sur le statut du mont Garizim comme principal lieu saint en lieu et place de Jérusalem. Les Dix Commandements de la Torah samaritaine intègrent ainsi en dixième commandement le respect du mont Garizim comme centre du culte. Les deux versions des dix commandements existants dans le Tanakh juif (celle du Livre de l'Exode et celle du Deutéronome) ont été également uniformisées. Afin de conserver le nombre des commandements (dix), le 1 commandement juif (« Je suis l'Éternel (YHWH), ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude ») est considéré comme une simple présentation, le premier commandement samaritain étant donc le deuxième commandement juif : « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » Pour les Samaritains, « les sages juifs ont fait de la présentation un commandement pour maintenir le nombre de ceux-ci à dix (le nombre de commandements est mentionné dans l'Exode, 34.28), après qu'ils ont corrigé leur version en en retirant le dixième » relatif au mont Garizim.

Outre ces différences fondamentales, il existe d'assez nombreuses variantes sur des détails de rédaction entre la Torah samaritaine et la Torah juive. Exception faite des divergences portant sur le mont Garizim, ces différences rendent le Pentateuque samaritain plus proche de la version des Septante que du texte massorétique.

Composition

La Bible est une compilation de plusieurs textes rédigés à différentes époques de l'histoire. Les premiers textes, comme le Proto-Isaïe et Osée, sont couchés par écrit dès le VIII siècle av. J.-C.. Ces premiers écrits, auxquels s'ajoutent bien d'autres, subissent ensuite retouches et ajouts au cours des siècles, et ce parfois même au-delà de leur canonisation.

Bible hébraïque (Ancien Testament)

Le Livre d'Isaïe dans une Bible anglaise

Souvent citée, l'hypothèse documentaire défend l'idée que la Bible hébraïque est le résultat de trois ou quatre sources indépendantes. Dans les années 1960, ces sources sont considérées comme ayant été rédigées entre le X et le VI siècle av. J.-C. et compilée ensuite. Cette hypothèse n'est aujourd'hui plus dominante. La recherche actuelle penche aujourd'hui en faveur d'une datation plutôt « basse » de la rédaction de la Bible. On identifie en général deux phases importantes d'écriture, entrecoupées de phases moins prolifiques. Ces phases s'articulent autour de l'exil à Babylone. La première débute juste après l'alphabétisation de Juda, c'est-à-dire entre la fin du VIII siècle av. J.-C. et le début du VI siècle av. J.-C.. La seconde, qui fait suite à une situation difficile pour la Palestine, se situe durant la période hellénistique, c'est-à-dire autour du III siècle av. J.-C..

L'hypothèse d'une édition du Pentateuque à l'époque du rétablissement du judaïsme en Judée sous la domination perse (538 av EC - 332 av EC) est largement répandue dans l'exégèse germanophone, en cohérence avec la documentation de l'attitude de l'Empire perse (pratique perse dite de l'« autorisation impériale », qui incitait les peuples soumis à rassembler leurs traditions légales dans un seul document qui formait alors la source du droit pour la province en question). Cela expliquerait pourquoi l'Ancien Testament semble être une sorte de « document de compromis », où se trouvent rassemblés les grands courants théologiques du judaïsme post-exilique.

Nouveau Testament

La théorie dominante aujourd'hui sur la composition des Évangiles est celle dite « des deux sources » : Matthieu et Luc auraient été écrits à partir de Marc et d'une source de paroles (logia) de Jésus (dite « Q », de l'allemand Quelle, source) ; Jean viendrait d'une tradition indépendante, qui aurait aussi produit les épîtres et l'Apocalypse placées sous le même patronage. Les Actes sont incontestablement la suite de Luc. Les épîtres reconnues par tous comme étant de Paul sont celles aux Romains, aux Corinthiens, aux Galates, et la première aux Thessaloniciens (peut-être le plus ancien écrit du Nouveau Testament). La période de rédaction est donc très brève : trois générations au maximum, au plus tard au début du II siècle.

L'exégèse biblique

Historicité de la Bible

Pour ce qui concerne les premiers livres de la Bible, de Genèse à Juges, les fouilles des lieux qui sont cités dans la Bible ne corroborent pas les faits qu'elle décrit. Par exemple, l'exode, le séjour au désert pendant quarante ans et la conquête du pays de Canaan ne sont corroborés ni par l'archéologie ni par l'histoire.

Plus on s’approche de la période de l’exil (VI siècle av. J.-C.), et plus le texte biblique s’accorde avec l’histoire bien attestée de la région du Levant. Ainsi, la Bible fait référence à la destruction du royaume d’Israël en -722, à la mort du roi Josias en -609, à la destruction du premier temple de Jérusalem en -587, puis à sa reconstruction vers -515.

Hypothèses sur les divergences textuelles

La Septante est souvent plus proche de la version samaritaine que du texte massorétique actuel, et, de même, les textes juifs des manuscrits de la mer Morte retrouvés à Qumrân et écrits entre le III siècle av. J.-C. et le I siècle divergent parfois (dans les textes en hébreu) du texte massorétique, ou reprennent (dans les quelques textes en grec) le texte de la Septante. Plus encore, certaines traductions grecques de la Septante correspondent étroitement à des textes hébreux des manuscrits de la mer Morte. Ces ressemblances entre ces textes juifs et la version samaritaine du Pentateuque peuvent être interprétées de quatre façons :

L'un des manuscrits de la mer Morte

Une influence religieuse samaritaine sur les traducteurs juifs de la Septante et sur les écrits de Qumrân, peut-être par l'intermédiaire de la Septante. Cette hypothèse est délicate, Juifs et Samaritains de l'époque ayant de très mauvaises relations. De plus, dans le domaine considéré par les Samaritains comme étant le plus important, à savoir le rejet de la centralité de Jérusalem, aucune influence n'est perceptible dans la Septante ou dans les manuscrits de la mer Morte.

Une influence de la Septante sur le texte samaritain. Les mauvaises relations entre Juifs et Samaritains compliquent cependant cette hypothèse. De plus, la Torah samaritaine est écrite en hébreu samaritain, ce qui aurait obligé à une rétrotraduction (de l'hébreu au grec, puis du grec à l'hébreu samaritain).

L'existence ancienne de plusieurs versions légèrement différentes des rouleaux bibliques, renvoyant à des « écoles » différentes, le texte massorétique découlant de l'une d'elles, tandis que les textes de Qumrân, la Septante et la Bible samaritaine, avec leurs ressemblances, viendraient d'une autre. De fait, les textes de la mer Morte montrent une forte hostilité au judaïsme « officiel » de leur temps, et peuvent avoir privilégié certaines traditions différentes des courants dominants du judaïsme.

Enfin, on considère souvent que le texte massorétique du Tanakh n'a été fixé définitivement que vers le X siècle. Dans cette optique (contestée par les juifs orthodoxes, pour lesquels le texte n'a jamais varié), il est plausible que les ressemblances entre le texte samaritain et celui de la Septante (donc le texte catholique) soient liées à la ressemblance entre les versions hébraïques utilisées au début de l'ère chrétienne par les Samaritains et les Juifs, la version massorétique actuelle s'en étant quelque peu éloignée par la suite. Dans cette hypothèse, le texte samaritain actuel serait donc plus fidèle aux versions du Pentateuque telles qu'elles existaient chez les Juifs et les Samaritains il y a deux mille ans, du moins pour les divergences les plus superficielles. Les plus importantes, celles portant sur la place du mont Garizim ou de Jérusalem, renvoient aux fondements de la divergence entre Juifs et Samaritains, laquelle est plus ancienne. La Torah samaritaine de l'époque de la Septante les intégrait certainement.

En toute hypothèse, si les divergences concernant la place du mont Garizim et de Jérusalem s'expliquent aisément, tant elles sont fondatrices pour l'existence même des Juifs et des Samaritains, les autres divergences entre la Bible samaritaine et les différentes versions juives connues (Septante, texte massorétique et manuscrits de la mer Morte) ont des origines plus obscures.

Les subdivisions

Le Psaume 1 dans la Biblia Hebraica
Le Psaume 1 dans la Biblia Hebraica

La Bible est découpée en chapitres et en versets. Le découpage en chapitres date du XIII siècle, tandis que celui en versets, établi par les massorètes au X siècle, ne fut répandu qu'au XVI siècle.

La version King James (en anglais) comprend 1 189 chapitres et 31 171 versets. En 1227 Stephen Langton, professeur à l'université de Paris, puis archevêque de Cantorbéry, divise la Bible en chapitres ; auparavant, la taille du parchemin commandait la division. En 1250, le cardinal Hugues de Saint-Cher reprend cette division. Les versets furent créés par Robert Estienne en 1539 à l'occasion de l'impression de la Bible d'Olivétan, 2 édition. En 1555 fut publiée l'édition de la Vulgate latine par Robert Estienne; c'était la première Bible complète avec la numérotation actuelle des chapitres et des versets. Ce système permet de faire correspondre les versions hébraïque, grecque, latine et autres (pour autant qu'elles aient le même texte).

Dans les éditions récentes de la Bible, un petit nombre de versets de la division établie par Robert Estienne ont disparu, ou ont été remplacés par un point d'interrogation. Les manuscrits les plus anciens ne contenant pas ces versets (c'est également vrai pour certains mots), ils ont été écartés des textes admis comme fiables par les spécialistes. Cela montre que la Bible, bien qu'elle s'appuie sur un texte ancien, continue d'évoluer encore aujourd'hui, au fil des recherches.

Lectures de la Bible

Les lectures de la Bible peuvent être différentes entre le judaïsme et le christianisme, et entre les différentes branches du christianisme. C'est la raison pour laquelle, outre l'exégèse biblique, les études bibliques comportent une branche, l'herméneutique, qui s'attache à l'interprétation des Écritures.

Judaïsme

Au XII siècle, le rabbin et érudit juif Maïmonide, pourtant suspect de rationalisme, pose que le huitième des treize articles de foi est que la Torah a été donnée à Moïse, étant bien entendu que sa lecture littérale n'est que le premier des Quatre sens de l'Écriture. La lecture du texte hébraïque de la Torah, ainsi réputé original, est au centre du culte synagogal.

Suivant Jean-Christophe Attias, « tout juif croyant d'aujourd'hui comme d'hier tient en principe que le texte biblique actuellement entre nos mains est d'une intégrité sans faille ». Marc-Alain Ouaknin explique que pour ces croyants « la plupart des livres bibliques ont d'abord été transcrits oralement, de génération en génération, jusqu'à ce qu'ils soient mis par écrit à une époque bien plus tardive (…) Ce sont les hommes de la Grande Assemblée créée par Ezra qui, au V siècle av. J.-C. mirent en forme le texte définitif de la Bible hébraïque. Ils recueillirent les textes existants et écrivirent aussi de nombreux livres (…) »

Christianisme

Enluminure de la Bible de Lilienfeld (XIII siècle)

Les confessions chrétiennes se réfèrent à la Bible, qui est composée de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament.

Catholicisme

L'Écriture parvient aux catholiques par deux canaux qui se rattachent au témoignage apostolique : les Écritures et les Traditions non écrites, transmises et conservées dans la continuité de la vie de l'Église. Le rôle du magistère de l'Église est de conserver cette tradition. Le concile de Trente insiste sur cette double source de la foi. Les protestants s'en tiennent à la sola scriptura, l'Écriture seule.

Pour le philosophe et théologien catholique Xavier Tilliette, « la Bible est un ouvrage complexe et même scellé. Le Livre des livres est un livre de livres. Il est donc susceptible d'interprétation, il ne va pas sans une herméneutique. La Parole de Dieu […] s'est faite parole humaine, astreinte à la compréhension. Il n'y a pas d'acheminement direct à la Bible, il faut toujours une médiation au moins implicite : traduction, exégèse, histoire, genres littéraires, étude des styles, typologie, connaissance de la Tradition, lectio divina »…

Enluminure du Codex Gigas (XIII siècle)

Le document de référence du magistère romain sur l'exégèse biblique est L'interprétation de la Bible dans l'Église. Ce texte publié en 1993 par la commission biblique pontificale est préfacé par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il présente diverses méthodes d'exégèse biblique. La première est l'approche historico-critique jugée indispensable à tout travail scientifique d'exégèse biblique. S'ensuit une présentation de douze types d'approches exégétiques recommandées avec une évaluation de l'intérêt et des limites de chacune. Cette présentation se conclut par une section consacrée à la lecture fondamentaliste de la Bible estimée contraire à toute approche scientifique, enracinée dans une idéologie non-biblique, et dangereuse.

L'acceptation puis la recommandation des méthodes d'exégèse scientifique et historico-critique ne s'est pas faite sans difficultés chez les catholiques. Au XIX siècle les avancées de la critique historique sur la Bible avaient été froidement accueillies. Conscient du retard que les catholiques étaient en train de prendre en ce domaine, le dominicain Marie-Joseph Lagrange a réagi en fondant à Jérusalem dès 1890 une École biblique, tandis qu'avec l'encyclique Providentissimus Deus Léon XIII encourageait les catholiques à prendre part aux recherches et aux débats sur l'exégèse soulignant l'importance de son rôle dans l’Église : « Il appartient aux exégètes de s’efforcer [...] de pénétrer et d’exposer plus profondément le sens de la Sainte Écriture, afin que par leurs études en quelque sorte préparatoires, mûrisse le jugement de l’Église. » L'exégèse catholique commence alors à sortir de sa torpeur grâce à des initiatives motivées par la volonté de rattraper le retard des catholiques mais aussi le sentiment qu'il faut répondre à ce qui est perçu comme des attaques contre la foi et contre l’Église. C'est en ce sens qu'est créé en 1902 l'Institut biblique pontifical dirigé ensuite par le jésuite Leopold Fonck (de) qui ne tarde pas à entrer en conflit avec Lagrange et l'École biblique de Jérusalem jugée trop moderniste.

Avec le décret du Saint-Office Lamentabile sane exitu et l'encyclique Pascendi Dominici gregis qui condamnent le modernisme, le pontificat de Pie X fige durablement la situation de l’exégèse catholique. Dès lors plongés dans ce qu'il est convenu d'appeler la crise moderniste, les débats se concentrent sur les thèses et les déclarations d'Alfred Loisy qui est excommunié en 1908 et qui devient chez nombre de catholiques la personnification de ce que Rome condamne. Rome interdit aussi de publication les travaux du père Lagrange. Après une période d'intense conflits et de discussions, entre catholiques, avec le magistère romain et sous l'influence de tous ceux qui chrétiens ont eu part à ces débats, le monde catholique prend à nouveau conscience de son retard dans l'exégèse biblique au sortir de la Seconde Guerre mondiale tandis qu'en 1943, le pape Pie XII avait réaffirmé l'intérêt et l'importance de l'exégèse avec l'encyclique Divino Afflante Spiritu.

Jusqu'au concile Vatican II, la grande masse des fidèles connaissait la Bible surtout par des citations dans des livres de piété tels que L'Imitation de Jésus-Christ, comme ce fut par exemple le cas de Thérèse de Lisieux. La connaissance de la Bible s'est accrue chez les fidèles après la Seconde Guerre mondiale grâce à la diffusion de traductions annotées et commentées de la Bible et l'encouragement fait aux fidèles de lire et d'étudier la Bible en tenant compte des connaissances historiques sur ce texte et sur le milieu biblique. En français la première initiative de ce genre est celle réalisée sous le patronage du cardinal Achille Liénart, avec la publication en 1951 de la Bible dite « du cardinal Liénart ». Cette traduction est rapidement éclipsée par celle réalisée par l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, appelée Bible de Jérusalem, dont la première édition en un volume paraît en 1956. La constitution dogmatique Dei Verbum du concile Vatican II met fin aux conflits sur l'exégèse biblique dans le monde catholique, tandis que les méthodes historico-critiques sont progressivement encouragées, jusqu'à être déclarées indispensables par le magistère romain.

Protestantisme

Tous les protestants se reconnaissent dans, voire se définissent par l'affirmation "Sola scriptura", expression latine signifiant "par l'Écriture seule") affirmant que la Bible est l'autorité ultime et unique à laquelle les chrétiens et l'Église doivent se soumettre, pour la foi et la vie chrétiennes.

À l'époque de Luther, il s'agissait surtout de s'opposer aux décrets parfois abusifs provenant des prélats, des conciles ou du pape. Aujourd'hui, la lecture de la Bible éclairée par le Saint Esprit, reste, pour les protestants, la seule source de la révélation, position qui s'oppose donc à la croyance catholique d'une révélation continue de Dieu à son Église guidée par l'Esprit Saint, comme à la croyance orthodoxe d'une vérité issue du consensus des fidèles guidés par le même Esprit.

Même s'il figure en tête des professions de foi de plusieurs dénominations chrétiennes issues de la Réforme, le "Sola scriptura" n'empêche pas que des divergences importantes se soient faites jour parmi les protestants quant à la lecture plus ou moins littérale ou interprétative de la Bible.

De par l'importance qu'il confère au texte biblique, le protestantisme est à l'origine de nombreuses nouvelles traductions de la Bible en langue vulgaire, pour rendre accessible le message évangélique, à commencer par la Bible d'Olivétan et par la Bible de Luther, mais il est aussi, dès le XIX siècle, à l'origine de nouvelles méthodes d’exégèse biblique et d'analyse de la Bible (historico-critique, structuraliste, etc.) et de nombreuses études des textes originaux et des langues anciennes dans lesquels ils ont été écrits. Depuis la Réforme, chaque pasteur protestant étudie le grec et l'hébreu. Le protestantisme a de ce fait aussi constitué une importante incitation à l'apprentissage de la lecture.

Traductions et diffusion

Traductions

La diffusion et la mise à disposition de la Bible passent obligatoirement par des étapes de traductions.

La Bible n'a pas toujours été traduite aussi abondamment qu'elle l'est aujourd'hui. La première traduction connue est la Septante. Il s'agit d'une traduction en grec de la Bible hébraïque, qui commence à partir du milieu du III siècle av. J.-C. et continue ensuite pendant des siècles. Une autre traduction marquante, en latin, a été celle effectuée par Jérôme de Stridon (saint Jérôme), la Vulgate, entre la fin du IV et le début du V siècle ap. J.-C. Cependant, le latin devenait de moins en moins parlé et compris par les populations pendant le Moyen Âge, et seuls les lettrés comprenaient cette langue. On continuait de lire la Bible en latin lors des messes. Des traductions partielles en langues vulgaires furent donc réalisées vers le XII siècle, mais elles furent le fait de courants chrétiens dissidents (Vaudois, Cathares…) et, de manière inattendue, le pape Innocent III, à la fin du XII et au début du XIII siècle, s'est opposé à ces traductions. Plusieurs conciles ultérieurs confirmèrent cette décision (voir notamment l'article « concile de Toulouse (1229) »). Néanmoins, les rois de France disposaient souvent à partir du XIII siècle de bibles en français. L'une des premières traductions en prose et en français fut la Bible historiale de Guyart des Moulins en 1297.

La Bible de Gutenberg (Vulgate), première Bible imprimée, Bibliothèque du Congrès, Washington

Il fallut attendre la Renaissance aux XVetXVI siècles pour que les traductions se multiplient. Le premier livre qui soit sorti des presses de Gutenberg a été la Bible dans la version latine de saint Jérôme, la Vulgate. La traduction allemande de la Bible réalisée par le réformateur Martin Luther à partir des textes grecs et hébreux parut en 1522 pour le Nouveau Testament et en 1534 pour l'Ancien Testament. En raison de son caractère novateur sur le plan linguistique et de sa forte diffusion, elle est considérée comme fondatrice de la langue allemande moderne actuelle. La Bible de Dietenberger fut la première bible catholique en langue allemande traduite par Jean Dietenberger et imprimée à l'imprimerie Jordan à Mayence en 1534. La première traduction complète de la Bible en français à partir du latin fut celle de Lefèvre d'Étaples en 1528. La première traduction de la Bible en français à partir de l'hébreu et du grec, la Bible dite d'Olivétan, a été réalisée en 1535. La première traduction complète en anglais à partir de l'hébreu et du grec a été publiée en 1537 (essentiellement à partir des travaux de William Tyndale), celle en espagnol en 1569, et celle en italien en 1607 (par Giovanni Diodati). Tant les catholiques que les protestants réalisèrent ensuite de nombreuses traductions en langues vernaculaires.

Le livre le plus diffusé dans le monde

Selon des estimations, environ 25 millions d'exemplaires de la Bible seraient vendues chaque année. On estime en outre que plus de 6 milliards de Bibles ont été imprimées. Aucun ouvrage à travers le monde n'a jamais eu un tirage aussi important et constant au fil des siècles.

En 2014, le canon protestant complet de la Bible est disponible en 531 langues et dialectes, et le Nouveau Testament en 1329, 1023 langues disposent d'un ou plusieurs livres de La Bible et un grand nombre de langues disposent uniquement de passages de La Bible. La Bible est par ailleurs en cours de traduction dans plus de 1 500 autres langues et dialectes. Cela doit être mis en relation avec le nombre de langues et dialectes parlé dans le monde, qui est estimé à plus de 6900.

D’après une étude de 2008, 75 % des Américains, 38 % des Polonais et 21 % des Français déclarent avoir lu au moins un passage de la Bible au cours de l’année passée. Plus de la moitié des Français ne possèdent pas de Bible chez eux, contre 15 % des Polonais et 7 % des Américains.

中文百科

一本天主教会出版的《圣经》

《圣经》(希伯来语:ביבליה‎;拉丁语:Biblia,原意「书」)是犹太教与基督教(包括新教、天主教、东正教)的经典。犹太教的圣经是《塔纳赫》(被基督教称为旧约)。基督教的圣经是旧约与新约。

概况

犹太人的圣经《塔纳赫》从耶和华如何创世开始,然后讲述古时犹太人的历史,并记录先知预言。 基督宗教圣经由《旧约》和《新约》两部分所构成。新教的《旧约圣经》与《塔纳赫》内容相同,都采用马所拉文本。不过,天主教、东正教的版本就多了数篇经卷,是新教《旧约》(即犹太人的《塔纳赫》)没有收录的。这些经卷被新教称为「次经」和「伪经」。 基督宗教的《新约圣经》记载耶稣基督和其门徒的言行,以及早期基督教的事件纪录、使徒保罗写给教会或其他人的书信、或其他使徒写给教会的书信,即神借着人手而写下祂的话。 圣经经历长时间的编辑、千年的翻译、流传,已形成专门的「释经学」。 圣经传入中国后经过不同时代的翻译。基督新教的传教士在十九世纪翻译了多个文言文版本的圣经。已知最早的北京官话新旧约圣经是施约瑟、艾约瑟等人在十九世纪七十年代翻译的《北京官话新旧约全书》 。民国初年翻译的和合本圣经是现今基督新教不同教会普遍使用的圣经。近年又有多个翻译新版圣经的组织,也出版了若干新版圣经。

犹太教圣经

犹太人的圣经《塔纳赫》包括了不同时代的作品,最早是摩西五经,写作目的是作历史纪念、律法条文。后期加上不同时期的先知和君王的智能和诗歌,为当时的人明白神的心意。天主教和东正教收录的希伯来语次经,不被犹太人视为正典,故不算是犹太教的圣经。 犹太教圣经是用希伯来文和亚兰文(如但以理书和以斯拉记)撰写。犹太教圣经书卷,在构成上是犹太教拉比所编定的《塔纳赫》24卷。塔纳赫(TaNaKh)源自三个希伯来字母T/N/K,反应了犹太教圣经的三个部分,其中T代表妥拉,N代表先知书,K代表圣录。犹太教的《圣经》由于保持书卷合一,没有将长书分为几卷,并将十二卷小先知书合一,所以总数只有24卷,但实际上等同于新教的旧约圣经,只是在排序上和书卷的拆分上有一点不同。而天主教的《旧约圣经》就有46卷,东正教《旧约圣经》就有50卷,多出来的那些被基督新教及犹太教称为次经。 以色列数学家Eliyahu Rips和物理学家Doron Witstum,尝试利用等距字母串行重新替圣经原文(希伯来文)编码,进行一系列的研究,发现圣经中可能隐藏了一些密码,称之为圣经密码,并以此撰写论文《Equidistant Letter Sequences in the Book of Genesis(创世纪里的等距字母串行)》,与其相同的尚有《白鲸记》密码等。

基督宗教圣经

神要将真理启示给教会知道,因此借着他的仆人将新约写下来。

教会需要权威的教导。

异端的威胁: 诺斯底主义(善恶二元论、耶稣是天使、幻影) 马吉安主义(拒斥“《旧约圣经》”) 孟他努主义(Montanism)(否定“《圣经》”权威,高举圣灵权威)

诺斯底主义(善恶二元论、耶稣是天使、幻影)

马吉安主义(拒斥“《旧约圣经》”)

孟他努主义(Montanism)(否定“《圣经》”权威,高举圣灵权威)

与犹太教分别。犹太教并不承认“《新约圣经》”为正典,因为他们否认耶稣就是先知所预言的弥赛亚。

四福音书

使徒行传(宗徒大事录)

使徒保罗致各教会的书信(参见保罗书信,天主教译为保禄书信)

使徒彼得的书信

使徒约翰的书信

启示录(默示录)

圣经的译本

犹太人的希伯来语圣经在很早的时候就翻译到其他语言中,产生了不同的古译本。这些古译本有:《七十士希腊文译本》(七十士译本),《拉丁通行本》或称《武加大译本》,《叙利亚简明译本》或称《别西大译本》(Peshitta),《塔耳古木》或称《塔库姆译本》。 天主教的旧约圣经的次经部分全采用《七十士译本》的希腊译文为原文。欧洲宗教改革时期,改教家将圣经翻译到欧洲不同的语言中,因此出现了德语圣经、英语圣经、意大利语圣经、法语圣经,等等。 宗教改革之后,圣经继续被翻译到不同的语言中,翻译组织主要是基督新教的机构,如威克理夫国际联会(Wycliffe Global Alliance), 新部落宣教协会(New Tribes Mission),以及各国的圣经协会。 全球圣经翻译(2014年) 统计项目 数量 当今世界语言种类(约数) 6918 正在翻译圣经的人类语言 2195 已拥有部分经书(一卷或以上)的人类语言数量 2883 已拥有新约(27卷书)的人类语言数量 1329 已拥有整本圣经(基督新教正典,66卷书)的人类语言数量 531 英语译本 在英语世界中,钦定本圣经是传统上最常见的译本。但是由于翻译时间较早,参考文献较少,所以文理上有着较多的失误。二十世纪以来,一些现代译本纷纷出现,并成为大多数基督教所使用的版本,如《新国际版圣经》(NIV)、《新钦定版圣经》(NKJV)、NRSV、NAB等。 汉语译本 基督教新教普遍使用的圣经是和合本,1919年出版。此外还有其他中文译本,但并不被教会接纳,只做参考,例如:《吕振中译本》(1970年)、《现代中文译本》(1979年)、《圣经新译本》(1993年)、《和合本修订版》(2000年-2010年)。 天主教普遍使用的是「思高圣经」,1968年正式出版。此外也有其他译本,如萧静山译本、牧灵圣经、新耶路撒冷圣经。 东正教的译本为《新遗诏圣经》(18**年)、《圣咏经》(1879年)、《官话圣咏经》主教英诺肯提乙译本(1910年)、《新约圣经》主教英诺肯提乙译本(1910年)、《创世纪第一书》(1911年俄7月出版,主教英诺肯提乙准印)。 《圣经》汉语译本 译本列表、术语表 19世纪 马士曼译本 · 马礼逊译本 · 郭实腊译本 · 马士曼译本高德修订版 · 委办文理译本 · 南京官话新约译本 · 裨治文译本 · 北京官话新旧约全书 · 文理新约 · 杨格非浅文理新约译本 · 杨格非官话新约译本 · 包尔腾、白汉理新约译本 · 湛约翰、韶玛亭文理新约译本 · 施约瑟浅文理译本 20世纪 和合本 · 王宣忱译本 · 朱宝惠译本 · 萧静山译本 · 吴经熊译本 · 新译新约全集 · 思高本 · 牧灵圣经 · 吕振中译本 · 当代圣经 · 现代中文译本 · 圣经新译本 · 圣经恢复本 · 新世界译本 · 复活本 · 新耶路撒冷圣经 21世纪 凸桑简明圣经 · 和合本修订版 · 冯象译本 · 新汉语译本 · 环球新译本 · NET圣经(中译本) · 新普及译本 · 和合本根据拜占庭多数文本更新版 参见:圣经作者、成书时序;抄本、译本;释经学、圣经批评;中国基督教史

圣经对汉语的影响

圣经丰富了汉语词汇和熟语,大量的典故及语汇涌入汉语,如:福音,救恩、永生、悔改、先知、礼拜、原罪、替罪羊、教会、洗礼、伊甸园、撒但、禁果、拜偶像、以牙还牙、以眼还眼、披着羊皮的狼。 很多现代作家,如鲁迅、巴金、郭沫若、卢隐、徐志摩、老舍、茅盾、周作人、沈从文、郁达夫、林语堂、闻一多、曹禺在他们的作品借用了不少圣经词语。

圣经故事为现代很多作家的创作提供了灵感,比如冰心根据圣经写了很多诗歌,像《客西马尼花园》和《骷髅地》;徐志摩写了一系列关于耶稣生活的作品;茅盾的短片小说《耶稣之死》和《参孙的复仇》便取自圣经故事。

圣经的出版发行

中华人民共和国是世界上最大的单体圣经生产国,截至2009年5月,中国基督教协会下属的南京爱德印刷有限公司已经累计为世界70多个国家和地区印刷圣经。2008年,该公司实现1.8亿元销售收入。但在中国绝大多数的一般书店里却买不到圣经。 中国以外的一些组织统计认为《圣经》是全球历史上印量最高的出版物,《***》的印刷数量紧随其后。

法法词典

bible nom commun - féminin ( bibles )

  • 1. religion : dans la religion juive volume contenant les textes de l'Ancien Testament

    avoir une bible en hébreu

  • 2. religion : dans la religion chrétienne volume contenant les textes de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament

    feuilleter une bible

  • 3. ouvrage fondamental (dans un domaine donné ou pour un individu)

    éditer une bible du jardinage

papier bible locution nominale - masculin ( (papiers bible) )

  • 1. papier d'imprimerie très fin et opaque

    des œuvres complètes sur papier bible

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