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词典释义:
coutume
时间: 2023-06-22 18:22:10
TEF/TCF常用TEF/TCF专四
[kutym]

习惯

词典释义
n.f.
1. 习惯, 习, 惯例: coutumes d'un peuple 民族的习 / us et coutumes 风习惯 / avoir coutume de... 习惯于…, 有…的习惯
avoir coutume de mentir惯于说谎
Une fois n'est pas coutume .〈谚语〉只此遭, 下不为例。

2. 【法律】习惯法;习惯法汇编

de coutume
loc.adv.
通常, 般说来
Il se porte mieux que de coutume .他比往常健康得多了。
comme de coutume 照例, 照常

常见用法
les coutumes locales当地习
avoir coutume de习惯
elle a coutume de faire une promenade avant de se coucher她有在临睡前散步的习惯
une coutume séculaire古老的传统
une coutume régionale地方习
une coutume très ancienne很古老的习
cette coutume a survécu à travers les siècles经过许多世纪这种习仍然继续存在

近义、反义、派生词
联想:
  • habitude   n.f. 习惯,习,惯例;练,经验,

近义词:
accoutumance,  habitude,  pratique,  rite,  tradition,  usage,  mode,  ordinaire,  mœurs,  règle,  us
反义词:
exception,  innovation,  nouveauté
联想词
tradition 传统; habitude 习惯,习,惯例; règle 尺; coutumier 习惯的,通常的; traditionnellement 根据传统; superstition 迷信; particularité 特点,特色,特性,特殊性; terminologie 术语; approche 靠近,接近; variante ; circonstance 情况,状况,环境;
当代法汉科技词典

coutume f. 惯例

短语搭配

réformer les coutumes改革习俗

suivant la coutume根据习俗

restaurer une coutume复兴一种习俗

raviver une coutume恢复老习惯

Une fois n'est pas coutume.〈谚语〉只此一遭, 下不为例。

Il se porte mieux que de coutume.他比往常健康得多了。

bannir une vieille coutume破除一种旧习惯

réformer les vieilles coutumes改革旧习惯

remettre une coutume en usage重新恢复习惯

coutume ancienne古老的习俗

原声例句

Comment, reprit Phileas Fogg, sans que sa voix trahît la moindre émotion, ces barbares coutumes subsistent encore dans l’Inde, et les Anglais n’ont pu les détruire ?

怎么,”福克先生并不激动,接着说,“印度到现在还保持这种野蛮的风俗。难道英国当局不能取缔吗?”

[八十天环游地球 Le Tour du monde en quatre-vingts jours]

Je trouve la civilisation et les coutumes bien différentes entre les régions.

我发现各地的文明与风俗都很不一样。

[TEF考试听力练习]

Il est de coutume de manger les Yuanxiao ou les Tangyuan, des boulettes de riz glutineux farcies.

吃元宵或者汤圆是一种习俗,这是一种糯米做的包馅儿的小团子。

[春节特辑]

Cette coutume a été lancée en 1561 par Cathrine de Médicis, lorsque son fils, le jeune roi Charles IX alors âgé de dix ans, offrit un brin de muguet aux dames présentes.

习俗是1561年,Cathrine de Médicis发起的,因为她的儿子,年轻的查理九世在他九岁的时候,给在场的女士们都发了一枝铃兰。

[2019年度最热精选]

C'est une coutume à Nanjing de garder un poisson pour l'année suivante comme symbole de prospérité.

在我们南京有个风俗,要留一条到明年,表示年年有余。

[春节特辑]

La coutume veut que les Français s'embrassent sous une branche de gui.

习俗上来说,法国人会在槲寄生下亲吻。

[中法节日介绍]

Outre la tradition culinaire, certaines coutumes de la fête ont fait également les caractères de la saison.

除了美食习俗之外,还有一些节日习俗也成为了这个季节的特色。

[中法节日介绍]

Les coutumes de la fête des Bateaux-Dragons sont la cristallisation de la sagesse des ancêtres chinois.

端午节的习俗是中国祖先智慧的结晶。

[中法节日介绍]

Avec le temps, cette coutume évolue : les médias et certaines entreprises commencent à inventer de fausses nouvelles.

随着时间的推移,这种习惯也产生了变化:媒体和有些公司开始制造一些假新闻。

[un jour une question 每日一问]

Dans les coutumes païennes, il est le symbole de la vie et de la naissance.

在不信教者的习俗中,它是生命和出生的象征。

[中法节日介绍]

例句库

Cette ancienne coutume existe toujours.

这个古老的习俗一直存在。

Une fois n'est pas coutume!

改变一次常规

Il ya des ventes à magasins comparables de gestion, de coutumes et d'autres groupes des services d'abonnement.

经营方式有店面销售、团体定制和其它的订购服务。

Et la fourniture de verre spécial coutume cahier des charges.

提供特殊的玻璃规格的定制。

Les principaux conception, la production, la vente, le taux de coutume, l'usure et les institutions.

主要设计、生产、出售、定制各企、事业单位职业装。

On respecte la coutume régionale.

我们尊重地方习俗

Innovative style, un design unique, de prendre type de traitement de tous les types de coutume Iron Works.

式样新颖,造型别致,承接来样加工,定制各类铁艺工程

Cette coutume tend à disparaître.

这一风俗逐渐趋于消失。

I est l'un des principaux éléments de la Chery Automobile Company, Wuhu exécuter des chemins de fer et de la coutume peinture à la vente.

我公司是一家主营奇瑞汽车配件的公司,兼营芜湖铁画的销售和定制。

Coupe peut aussi être une variété d'annonces à la coutume comme!

各种广告杯也可来样定做!

Les us et coutumes d'un pays reflètent sa culture.

一个国家的风俗习惯反映了它的文化。

Partie de produits végétaux peuvent être fondées sur les besoins de toute la coupe, mais aussi des différentes spécifications de la coutume.

本部的厂品可以根据客户的需要任意切割、而且可以定做不同规格。

Il a coutume de fumer un cigare après le repas de midi.

他有午饭后吸只雪茄的习惯

Cette ancienne coutume existe encore.

这种古老的习俗依然存在。

Livré dans un temps opportun, d'un coût abordable, accueillir les clients à l'échantillon, matières premières, la transformation ou la coutume.

交货及时,价格适中,欢迎客户来样、来料,定做或加工

Il se porte mieux que de coutume.

他比往常健康得多了。

Bienvenue aux nouveaux et anciens clients dans une variété de contact et de consultation Division I, l'échantillonnage, la coutume.

欢迎新老客户以各种联系方式与我司咨询,取样,定制

C'était la coutume de nos ancêtres.

这是我们祖先的习俗

Dans le haut de gamme, les hôtels, les hôtels, les bars ou à la maison, mettre en hausse de 12 Yunnan est riche en coutumes ethniques de Zhongcai Hua, donnent souvent l'élégante, chic sentir.

在高档的宾馆、酒店、酒吧或居家,挂上一两幅具有浓郁云南民族风情的重彩画,往往给人一种高雅、别致的感觉。

Est situé dans le Yunnan, une multi-ethnique, où la richesse de la culture nationale, les gens simples coutumes.

地处云南,一个多民族省份,这里民族文化丰富,民风淳朴。

法语百科

La coutume est un « usage juridique oral, consacré par le temps et accepté par la population d'un territoire déterminé ». La coutume est une des sources du droit.

La coutume

La coutumeest un terme qui provient de Justinien dans ses compilations. C'est un usage, né de la répétition, à moins qu'une clause de non-préjudice n'empêche celle-ci de constituer un précédent. L'exigence de répétition s'inscrit dans l'adage « une fois n'est pas coutume ». Si l'usage découle de la contrainte, on parlera de mauvaise coutume. En tout état de cause, le non-usage c'est-à-dire la désuétude met un terme à la coutume.

Cet usage est oral. Ce caractère engendre des problèmes de preuve. On recourt au témoignage individuel ou de groupe en fonction des régions à moins que la coutume soit notoire, ce qui est le cas lorsqu'elle a été transcrite dans des recueils.

Il est consacré par le temps et autant que possible immémorial. Les canonistes vont tenter sans succès d'étendre à la coutume le seuil quaternaire de la prescription romaine.

La population accepte et témoigne en permanence de cette acceptation par ses actes. Cette acceptation rend la coutume obligatoire, y compris pour le seigneur.

La coutume s'applique non pas en considération de personnes mais d'un territoire donné, ce qui s'oppose au système de la personnalité des lois en vigueur à une période antérieure. Et plus la puissance publique est morcelée, plus nombreuses sont les coutumes.

Aussi l'existence de la coutume suppose deux éléments. D'une part l'élément matériel qui est constitué par la répétition d'actes donnés manifestant un usage. D'autre part l'élément psychologique qui est composé de trois aspects : l’opinio juris qui est la conviction que l'usage répété constitue une règle de droit, l’opinio necessitatis qui est la croyance au caractère obligatoire de l'acte et l’estimatio communis qui est le consensus existant autour de l'acte.

Cette définition générale est valable tant en droit français qu'en droit international. En revanche le rôle, la portée et l'origine de la normativité des coutumes varient selon l'ordre juridique concerné et les différentes théories en présence.

Développement

Ancien droit

Au Moyen Âge et sous l'empire de l'ancien droit, la coutume avait une place importante dans l'ordre juridique en France. Dans les pays dits « de coutume » (globalement les deux tiers nord de la France), on procède à une enquête par turbe. Dans cette enquête, les témoins ne sont pas entendus séparément, mais viennent déposer par groupe, ce qui constitue « la turbe » — du latin la foule. Cette enquête a pour but de valider une coutume. C'était souvent un groupe de 10 personnes qui élisait un des leurs, ce dernier parlant devant le juge au nom des autres. Il confirmait au juge si le groupe considère ou non qu'une coutume existe. La décision de la turbe doit être prise à l'unanimité : s'il y a une voix dissidente dans le groupe la preuve de la coutume ne peut être établie. Si le vote est unanime, la coutume dont il est question est élevée au rang de coutume notoire. Cette procédure sera règlementée par une ordonnance royale de Louis IX en 1270.

À l'origine, la turbe est l'expression de la conscience populaire. Plus tard, aux XIVetXV siècles, le sens de cette procédure se perd et on voit dans la turbe un témoin collectif. Or un seul témoin ne suffit pas. On décide alors qu'une seule turbe ne suffit plus et on exige, pour faire la preuve de la coutume, deux turbes de 10 personnes chacune.

Il s'agissait d'un système mixte, mais avec une dominante coutumière. À l'origine purement orales et transmises par tradition, les coutumes ont été progressivement rédigées, comme le prévoyait l'ordonnance de Montils-lez-Tours. À la suite de ces rédactions réformées progressivement, la preuve par turbe est abolie par l'ordonnance civile de 1667.

Inversement, dans les pays « de droit écrit », la place de la coutume était plus faible.

Place de la coutume en droit français aujourd'hui

Cas général

La coutume a depuis la Révolution une place très limitée en droit français. Par contraste avec l'ancien droit, le légicentrisme révolutionnaire exclut la normativité de règles d'origine non étatique. Autrement dit seul l'État peut créer du droit. On peut lier cette approche à l'exigence démocratique : seule la volonté générale, au sens où l'a définie Jean-Jacques Rousseau, peut s'imposer aux individus et seuls les représentants de la Nation peuvent exprimer cette volonté.

Aussi la coutume ne peut théoriquement jouer un rôle que si la loi y fait référence. Contrairement à ce qui peut se pratiquer dans d'autres systèmes juridiques (common law par exemple) des arguments fondés uniquement sur la coutume sont irrecevables devant les tribunaux. Le caractère obligatoire de la coutume en droit français procède donc de la loi (et à travers elle de la constitution) et non de sa force propre.

Elle a une fonction seconde.

Cas particulier des personnes possédant un statut coutumier

De nombreux habitants de Mayotte, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna possèdent un statut dit « particulier » ou « coutumier », conformément à l'article 75 de la Constitution (« Les citoyens de la République qui n'ont pas le statut civil de droit commun, seul visé à l'article 34, conservent leur statut personnel tant qu'ils n'y ont pas renoncé. »). Les litiges dans les matières régies par le droit coutumier sont jugés par des juridictions composées en tout ou partie de juristes spécialisés (par exemple, cadis à Mayotte et assesseurs coutumiers en Nouvelle-Calédonie).

Débats sur la normativité de la coutume

Toutefois des débats existent quant à la véritable source de la normativité de la coutume. Une partie minoritaire de la doctrine (inspirée par des visions sociologiques) estime que la force de la coutume vient de la société et non de sa forme organisée que constitue l'État. « C'est du droit qui s'est constitué par l'habitude […] La coutume ne vient pas de la volonté de l'État » (Carbonnier).

Pour la majorité, cette approche ne semble cependant pas correspondre au système juridique français actuel et au rôle que les juridictions laissent à la coutume. Il faut ici clairement distinguer la question de l'origine du contenu des règles coutumières de celle de la source de leur force juridique. L'État ne fixe pas le contenu de la coutume mais il est seul juge de sa normativité (dans la pratique la différence théorique entre ces deux approches peut s'estomper). Admettre une autre source de la normativité du droit serait nier l'ordre constitutionnel en supprimant le monopole de la création du droit que constitue la souveraineté interne. C'est une contradiction flagrante avec la hiérarchie des normes telle qu'on la conçoit classiquement.

La coutume dans les différentes branches du droit

La place accordée à la coutume varie selon la branche du droit considérée. Relativement importante en droit commercial, elle est très limitée en droit pénal et contestée en droit constitutionnel.

En droit privé, la coutume occupe une place considérable en droit commercial. On peut même probablement dire que c'est la seule branche du droit français où elle constitue une source fondamentale du droit. Cependant, l'application de la coutume dans le droit du travail n'a jamais été acceptée même si le droit du travail se réfère parfois aux usages de telle profession.

À l'inverse la place de la coutume en droit pénal est extrêmement limitée du fait du principe de légalité en droit pénal des délits et des peines, issu notamment de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Un des rares exemples est l'autorisation des combats d'animaux (corrida, combats de coq dans les Antilles) qui n'est donnée que dans les départements où une telle coutume existe.

Usages locaux

Les codes des usages locaux sont une exception.

Droit constitutionnel

En droit constitutionnel la possibilité même de concevoir des coutumes est très discutée et plusieurs écoles s'affrontent.

Les normativistes refusent classiquement toute place à la coutume en droit constitutionnel. En effet la spécificité de la constitution tient à son caractère de norme suprême dû à sa rigidité, c'est-à-dire que sa modification (et sa création) est soumise à des exigences organiques et procédurales plus contraignantes que celles des autres normes. En conséquence il est difficile d'admettre au niveau constitutionnel de règles non écrites formées en dehors de ces exigences sauf à remettre en cause la rigidité et, partant, la suprématie de la norme constitutionnelle. Une pratique s'écartant du texte constitutionnel ne peut donc s'analyser que comme une violation de ce texte et non comme une coutume.

L'école réaliste menée par Capitant constate l'existence effective de telles coutumes en droit français. Ils se basent notamment sur une approche historique pour constater les différences profondes entre le texte (les lois constitutionnelles de 1875) et son application sous la troisième République. Plus précisément la doctrine réserve parfois un sort différent aux coutumes selon qu'elles sont contra constitutionem (contre la constitution), praeter constitutionem (en marge de la constitution) ou secundum constitutionem (interprétation de la constitution). En effet, la contradiction avec la doctrine normativiste, généralement admise, est évidemment beaucoup plus forte pour les coutumes contra constitutionem que secundum constitutionem.

Il existe une troisième approche à cette question fondée sur la transposition par Pierre Avril du concept anglais des conventions de constitution. L'idée majeure de cette théorie complexe est que la première interprétation d'une règle constitutionnelle lie les institutions jusqu'à accord unanime de tous les acteurs politiques pour le changement. Cette « convention de constitution » serait une forme de coutume particulière, la seule admise en droit constitutionnel français.

Autres sources de droit non écrit

Le droit public français connaît d'autres formes de sources de droit non écrit dont les juges font une utilisation parfois intensive. On peut citer les principes généraux du droit du Conseil d'État et les différents principes constitutionnels non écrits du Conseil constitutionnel. Ces principes qui ne se basent sur aucun texte se rapprochent fortement de la coutume mais ne sont pas explicitement rattachés à cette catégorie.

La coutume en droit international

La coutume est une source fondamentale du droit international coutumier. Sa place traditionnelle a été réaffirmée par le statut de la Cour internationale de justice annexée à la Charte des Nations unies (l'article 38 § 1 dispose que la Cour peut appliquer, dans le règlement des différends, « la coutume internationale comme preuve d’une pratique générale acceptée comme étant le droit »).

Contrairement au droit interne, notamment français, sa place est incontestée dans l'ordre juridique international. D'ailleurs pour reprendre la théorie kelsenienne la norme fondamentale du droit international est de nature coutumière ; c'est le fameux principe pacta sunt servanda qui fonde la normativité des traités internationaux. L'absence quasi totale de formalisme en droit international facilite la création des coutumes. L'élément matériel peut prendre n'importe quelle forme.

En droit international la coutume peut être universelle (opposable à tous les États) ou simplement régionale voire limitée à un groupe d'États sur d'autres critères. La liste des États soumis à la coutume et pareillement l'universalité de celle-ci est toujours sujette à de grandes discussions.

À côté de cette « coutume sage », le recours à la « coutume sauvage » est de plus en plus courant. La coutume sauvage ne serait, selon le courant volontariste et R.J. Dupuy, non le fruit de faits immémoriaux, mais la manifestation d'une volonté des sujets de droit international. Ce principe est utilisé tout d'abord par les pays en voie de développement pour pallier leurs besoins urgents qui sont nécessaires à leur développement allant de ce fait contre la volonté des grandes puissances qui sont elles-mêmes à l'origine de la grande majorité des normes coutumières ; et ensuite par les grandes puissances elles-mêmes en tant que soft law pour répondre à des problèmes internationaux tels que le droit de l'environnement et la pollution internationale.

Débats sur la nature de la coutume internationale

Comme en droit national, la nature de la coutume ou plutôt la source de sa normativité est extrêmement discutée. Les termes du débat sont cependant spécifiques au droit international. Là encore plusieurs écoles s'affrontent.

La doctrine majoritaire penche pour le consensualisme. Cette approche fait reposer entièrement le droit international sur le consentement des États. Aussi les coutumes sont vues comme des traités implicites. On considère que les États ont consenti tacitement à reconnaitre la force obligatoire de la coutume en s'abstenant de s'y opposer. Cette vision est confirmée par la possibilité qu'ont les États d'objecter à la coutume. Un État objecte à la coutume quand il adopte une position ferme et permanente de refus (traités, actes unilatéraux) de la coutume dans la période où elle est en formation.

La doctrine minoritaire se rattache à l'objectivisme sociologique. Pour ces auteurs il existerait une société internationale dont les sujets seraient les individus et non les États (simples interfaces entre les sujets du droit et le droit). Cette société pourrait donc créer par elle-même des normes sans que les États aient de rôle à jouer dans ce processus. Cette doctrine rompt avec le principe fondamental de la souveraineté de l'État puisqu'elle permet d'opposer à l'État une norme qu'il n'aurait pas acceptée (à l'inverse des traités). En revanche, elle explique la possibilité effectivement constatée d'opposer une coutume à un État qui n'a pas du tout participé à sa formation (cas des États apparus après la formation de la coutume comme beaucoup d'anciennes colonies). Cette vision sociologique paraît plus facilement admissible qu'en droit interne du fait du flou de la pyramide des normes en droit international. Cependant l'idée d'une société internationale au sens strict semble contre-intuitive et correspond peu à l'ensemble du droit international. On peut quand même noter la place croissante accordée à cette idée à travers des concepts récents comme le patrimoine de l'humanité ou le droit pénal international.

Rapports entre coutume et autres sources du droit international

Il n'y a pas de hiérarchie de principe entre la coutume et les traités au niveau international. Aussi les rapports entre ces deux normes sont très complexes. Les traités sont souvent une simple codification des coutumes internationales (nombreux exemples dans le droit des conflits armés et le droit international humanitaire). Mais les traités peuvent aussi modifier les coutumes. Parallèlement les coutumes peuvent également modifier les traités même si les conditions exigées pour une véritable reconnaissance de ce phénomène sont plus lourdes que dans le cas inverse.

Comme en droit national la différence entre les coutumes et les autres sources non écrites du droit international que sont les principes généraux du droit international et les principes généraux de droit reconnu par les nations civilisées est discutable. Sans rentrer dans un débat complexe ces principes paraissent proches de coutumes à portée générale ou de coutumes procédurales.

Enfin les normes de droit international impératif ou jus cogens semblent avoir une origine coutumière. Ces règles formeraient l'embryon d'une hiérarchie des normes en droit international. Elles seraient supérieures aux traités et indisponibles pour les États qui ne pourraient y déroger. Ces normes s'imposeraient donc à la souveraineté des États. On peut donc difficilement concevoir que leur force juridique procéderait du consentement de ces États. Or, les seules normes de droit international détachées par leur origine de la souveraineté étatique sont les coutumes au sens des objectivistes sociologiques. Il s'agirait alors d'une forme particulière de coutume distincte par leur force juridique. L'existence même et le contenu des normes de jus cogens font toutefois l'objet d'intenses controverses. Elles paraissent particulièrement difficiles à concevoir du point de vue du droit interne.

Application de la coutume internationale en droit français

En droit français l'applicabilité des traités a été rapidement reconnue (par exemple CE 1952 Dame Kirkwood). Même si cela a été plus difficile, les différentes juridictions souveraines ont également admis la primauté des traités sur la loi sur la base de l'article 55 de la constitution de la cinquième République (C. Cass. 24 mai 1975 Jacques Vabre et CE 20 octobre 1989 Nicolo, mais le Conseil Constitutionnel a décliné sa compétence pour vérifier la conventionnalité d'une loi par rapport à un traité par la jurisprudence IVG du 15 janvier 1975).

Le cas des coutumes est beaucoup plus complexe du fait de l'absence de références textuelles explicites à ces normes en droit constitutionnel. Seuls les traités sont concernés par l'article 55. L'applicabilité et la primauté de la coutume internationale sont reconnues par la Cour de cassation dans son arrêt Kadhafi de 2001 sur la base du préambule de la constitution de 1946. Le Conseil d'État a refusé clairement la primauté des coutumes internationales sur la loi dans son arrêt Aquarone du 6 juin 1997. En revanche il a paru admettre leur applicabilité dans certains cas restreints dans un arrêt Zaidi de 2000. Le Conseil constitutionnel pour sa part n'a jamais eu à adopter de position claire en la matière. À ce sujet deux remarques s'imposent. Il est peu probable qu'il suive la Cour de cassation du fait de son attachement traditionnel et répété à la souveraineté nationale. Mais il a quand même reconnu valeur constitutionnelle au principe pacta sunt servanda dans sa décision Maastricht de 1992.

L'ambiguïté de la nature de la coutume en droit international, l'absence de référence constitutionnelle claire, l'attachement traditionnel du juge à la souveraineté et l'hostilité française vis-à-vis du droit non écrit conduisent les juridictions à accorder une place moindre à la coutume internationale qu'aux traités. C'est un paradoxe pour les internationalistes car il n'existe pas de différence entre l'effet et la valeur juridique de ces deux normes de leur point de vue.

Dans un récent arrêt d'assemblée plénière (CE - AP - 23 décembre 2011 : M. Kandyrine de Brito Paiva - "Brito de Paiva"), le Conseil d'État semble être quelque peu revenu sur la place à accorder à la coutume dans la hiérarchie des normes. Il y développe une position selon laquelle, en cas d'incompatibilité entre deux conventions internationales, il doit être donné priorité à celle que lui indique de suivre la coutume internationale. Ces précisions coutumières quant aux modalités de conciliation de plusieurs traités internationaux, de valeur supra-législative, remettent en cause l'infra-légalité de la coutume au sens de la jurisprudence Aquarone.

Le droit coutumier dans le monde

Les systèmes juridiques aujourd'hui. Le droit coutumier est en bleu pâle.
Les systèmes juridiques aujourd'hui. Le droit coutumier est en bleu pâle.

Actuellement, seuls la Mongolie, le Bhoutan et le Sri Lanka connaissent un système où la coutume est prépondérante. Pendant des siècles, ce dernier pays préférait au droit hindou le droit purement coutumier et oral.

En Chine, en Corée du Nord et du Sud, en Indonésie, ainsi que dans de nombreux pays africains, la coutume est une source du droit minoritaire à côté d'une dominante de droit civil. (Voir Système juridique pour plus de détails.)

中文百科

在法律中,习惯或习惯法是指在特定社会环境之下,可以被客观辨认出来的已经被创建的行为模式。一般来说,习惯法存在的环境有以下特征:

可观察到一定的法律实践

相关当事人认为其具有法律效力

具体实现

在社会上有反复实施之事实

一般人确信其有法律效果

须为现行法律未规定之事项(没有或未有明文条例)

须与现行法律规定不抵触

须不背于公共秩序及善良风俗

法法词典

coutume nom commun - féminin ( coutumes )

  • 1. façon de vivre héritée du passé (particulière à un peuple ou à un groupe social)

    une vieille coutume germanique

  • 2. manière habituelle de se comporter Synonyme: tradition

    une coutume alimentaire

  • 3. droit pratique devenue une règle non écrite en raison de son emploi constant

    la coutume locale et le droit romain

avoir coutume de locution verbale

  • 1. avoir l'habitude de (soutenu)

    l'eau va à la rivière, avait coutume de dire mon grand-père

de coutume locution adverbiale

  • 1. d'habitude (soutenu) Synonyme: d'ordinaire

    il s'est levé plus tôt que de coutume

une fois n'est pas coutume locution proverbiale

  • 1. une exception qui ne préjuge en rien de l'avenir

    ils sont en avance, une fois n'est pas coutume!

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