Vidéo de sécurité du bâtiment du Pentagone pris pour cible lors des attentats du 11 septembre 2001.
Le terrorisme est l'emploi de la terreur à des fins politiques, religieuses ou idéologiques.
Les multiples définitions (Alex Schmidt et Berto Jongman en 1988 en listent 109 différentes) varient sur : l'usage de la violence (certaines comprennent des groupes n'utilisant pas la violence mais ayant un discours radical), les techniques utilisées, la nature du sujet (mettant à part le terrorisme d'État), l'usage de la peur, le niveau d'organisation, l'idéologie, etc. Dans nombre de définitions intervient aussi le critère de la victime du terrorisme (civile, désarmée, innocente, attaque contre un État démocratique qui aurait permis au terroriste de s'exprimer légalement, etc.).
Un grand nombre d'organisations politiques ou criminelles ont cependant recouru au terrorisme pour faire avancer leur cause ou en retirer des profits. Des partis de gauche comme de droite, des groupes nationalistes, religieux ou révolutionnaires, voire des États, ont commis des actes de terrorisme. Une constante du terrorisme est l'usage indiscriminé de la violence meurtrière à l'égard de civils dans le but de promouvoir un groupe, une cause ou un individu, ou encore de pratiquer l'extorsion à large échelle (mafias, cartels de la drogue, etc.).
Concept
Histoire du mot
Comité révolutionnaire durant la Terreur en 1793-1794, d'après Alexandre Fragonard.
Le mot « terrorisme » est attesté pour la première fois en novembre 1794, il désigne alors la « doctrine des partisans de la Terreur », de ceux qui, quelque temps auparavant, avaient exercé le pouvoir en menant une lutte intense et violente contre les contre-révolutionnaires. Il s'agit alors d'un mode d'exercice du pouvoir, non d'un moyen d'action contre lui. Le mot a évolué au cours du XIX siècle pour désigner non plus une action de l'État mais d'une action contre lui. Son emploi est attesté dans un sens antigouvernemental en 1866 pour l'Irlande, en 1883 pour la Russie (mouvement nihiliste), en Inde britannique (Jugantar (en)), dans les Balkans et l'Empire ottoman (l'Organisation Révolutionnaire Macédonienne, ORIM, qui pratique des prises d'otages d'Européens, et les comitadjilik bulgares, qui fournirent la matière d'un livre, Les comitadjis ou, Le terrorisme dans les Balkans à Albert Londres).
Fusillade à Nantes durant le règne de la terreur en 1793
Selon François-Bernard Huyghe, l'attentat de la rue Saint-Nicaise en 1800, la machine infernale du boulevard du Temple en 1835, les complots de carbonari « restent encore dans la tradition du tyrannicide » ; « le terrorisme au sens moderne naît avec les médias modernes ». Celui-là, sous sa forme moderne, se répand au Moyen-Orient, avec l'assassinat du shah Nasir al-Dîn en 1896, dont la responsabilité morale est souvent attribuée, à tort ou à raison, à Djemâl ad-Dîn al-Afghâni.
Le philosophe Philippe-Joseph Salazar fait remonter le concept de terrorisme au jus terrendi, « notion qu'on trouve chez le juriste romain Pomponius et dans les Digestes de l'empereur romain d'Orient Justinien. Le jus terrendi est le droit d'inspirer au criminel une « terreur salutaire », afin de le maintenir dans le respect de la loi. La menace de l'exécution en relève, par exemple. Mais les Romains en envisagent aussi une autre acception : selon eux, l'usage de la terreur permet de chasser du territoire tous ceux qui voudraient en enfreindre les lois. En somme, le jus terrendi a une dimension éthique — la terreur comme effet dissuasif — mais aussi étatique — quand il s'agit d'imposer sa souveraineté ».
L'usage du terme « terrorisme » sert un argument généralement accusateur. À lui seul, il délégitime un acte qui peut être considéré comme le plus grave des crimes contre la personne. Les peines peuvent donc être plus sévères, comme l'emprisonnement à perpétuité ou la peine de mort. Mais à l'inverse les adeptes du terrorisme peuvent avoir un sentiment différent, par exemple en supposant que leur cause pourrait éventuellement être d'un intérêt supérieur à la violence commise. Ce terme désigne aujourd'hui les actions violentes destinées à répandre la terreur et ainsi faire pression sur un État ou sur une population civile (exemples : Daesh et Boko Haram). Ces actions violentes visent souvent les populations civiles, afin de détruire, tuer et mutiler, ou soumettre. Elles ont pour but de promouvoir des messages à caractère idéologique, politique ou religieux par la peur et la publicité médiatique.
Tentatives de définition
Le terme de terrorisme est aujourd'hui très fréquemment employé en droit international et par les institutions internationales, mais il ne donne pas lieu à une définition unique et universelle.
Certains éléments semblent faire consensus, le philosophe Jacques Derrida écrit ainsi : « Si on se réfère aux définitions courantes ou explicitement légales du terrorisme, qu’y trouve-t-on ? La référence à un crime contre la vie humaine en violation des lois (nationales ou internationales) y impliquant à la fois la distinction entre civil et militaire (les victimes du terrorisme sont supposées être civiles) et une finalité politique (influencer ou changer la politique d’un pays en terrorisant sa population civile) ».
Dans le cadre d'une guerre conventionnelle, il existe en effet un cadre juridique précis, le droit de la guerre. Les actes violant le droit de la guerre sont alors qualifiés de crimes de guerre. Les notions de terrorisme et d'acte terroriste servent donc à qualifier des actes en dehors du cadre bien défini de guerre conventionnelle et du droit de la guerre, même si leur définition précise n'est pas bien établie d'un point de vue strictement juridique, ou plus exactement, même si un usage peut en être fait à des fins d'intérêts politiques.
Le terrorisme se rapproche du concept de guerre ou de guerre civile. Ces notions partagent le caractère des actes d’extrême violence, et sont motivées par des fins politiques, idéologiques ou stratégiques. Elles opposent un groupe d’individus contre un autre et ont des effets délétères dont la population est victime, délibérément ou accidentellement. Le terrorisme se différencie des guerres par le fait que les guerres produisent généralement des destructions plus conséquentes de par les moyens que peuvent mettre en place des États dotés d’armées puissantes. Les groupes terroristes sont généralement moins bien organisés et dotés de moyens financiers limités.
Le droit international considère différemment une guerre et des faits de terrorisme. La classification des faits n'est toutefois pas toujours évidente, certaines campagnes violentes peuvent être vues différemment ; certains experts les considéreront comme du terrorisme, comme une guerre civile, comme une insurrection, comme de l’autodéfense, comme de l’autodétermination légitime ou comme autre chose.
Pourtant, même une fois exclus les crimes de guerre, le terrorisme reste difficile à définir avec une précision satisfaisante. Une définition proposée par le Groupe de personnalités de haut niveau et le Secrétaire général de l'ONU en 2004 est soutenue par la France, elle précise : « toute action […] qui a pour intention de causer la mort ou de graves blessures corporelles à des civils ou à des non-combattants, lorsque le but d'un tel acte est, de par sa nature ou son contexte, d'intimider une population, ou de forcer un gouvernement ou une organisation internationale à prendre une quelconque mesure ou à s'en abstenir ».
L'Assemblée générale des Nations Unies considère le terrorisme comme suit : « Les actes criminels qui, à des fins politiques, sont conçus ou calculés pour provoquer la terreur dans le public, un groupe de personnes ou chez des particuliers sont injustifiables en toutes circonstances et quels que soient les motifs de nature politique, philosophique, idéologique, raciale, ethnique, religieuse ou autre que l’on puisse invoquer pour les justifier ».
Les actes de terrorisme sont contraires au droit de la guerre et aux droits de l'homme et de ce fait hors la loi. Tout ceci implique et renvoie à une définition de la guerre, au droit de la guerre qui impose d’épargner les civils (voir les textes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui exposent les principes du droit humanitaire, eux-mêmes dépendant du droit de la guerre qui s’appuient sur ces principes et définitions et de même renvoient aux Droits de l'Homme. Le droit de la guerre se doit d'inclure les principes des Droits de l'Homme. L'article 33 de la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre du 12 août 1949 précise que « Les peines collectives, de même que toute mesure d'intimidation ou de terrorisme, sont interdites. [ainsi que] le pillage... et les mesures de représailles ».
L'article 51 du I protocole additionne et l’article 13 du II protocole additionnel aux Conventions de Genève concernant la Protection de la population civile dispose que :
« La population civile et les personnes civiles jouissent d'une protection générale contre les dangers résultant d'opérations militaires. En vue de rendre cette protection effective, les règles suivantes seront observées en toutes circonstances. »
« Ni la population civile en tant que telle ni les personnes civiles ne devront être l'objet d'attaques. Sont interdits les actes ou menaces de violence dont le but principal est de répandre la terreur parmi la population civile. »
« Les personnes civiles jouissent de la protection accordée par le présent Titre, sauf si elles participent directement aux hostilités et pendant la durée de cette participation »
Les conventions de l'ONU pour la répression du terrorisme donnent un cadre précis pour réprimer certains actes communément considérés comme des actes de terrorisme, tels que les détournements d'avions, les prises d'otage ou les attentats à l'explosif.
Terrorisme et résistance
On distingue le terrorisme des actes de résistances sur des critères techniques ou tactiques :
En effet, les résistants s'attaquent à des "cibles" précises, ils détruisent des moyens militaires afin d'enrayer l'effort de guerre ennemi (par exemple : sabotage des voies ferrées ou destruction de convois, qui permettaient l'acheminement de vivres, de munitions et de carburant aux soldats allemands sur le front de l'est) ; les résistants ne tuent pas au hasard, et encore moins des civils (non-combattants). S'ils sont amenés à tuer, ils ciblent des autorités militaires ou administratives ennemies, toujours dans le but de décapiter le potentiel d'effort de guerre d'un ennemi. Les résistants peuvent également organiser l'assassinat de « collaborateurs », et cela dans le but de contrer les actions de l'ennemi.
Les différents courants durant la Seconde Guerre mondiale comme les Francs-tireurs et partisans (FTP) qui se regrouperont pour former les Forces françaises de l'intérieur (FFI) que de Gaulle organise en un front uni de résistance à l'occupant nazi et au gouvernement de Vichy, ou plus récemment en Grande-Bretagne avec la lutte de l'Irlande du Nord.
Membre des FFI à Châteaudun en 1944.
Jacques Derrida encore rappelle de manière précise que la définition du terrorisme dépend de la possibilité de distinguer différents types de guerres, d'actions armées et de combattants, conformément aux analyses de Carl Schmitt qui font référence en la matière. Il précise :
« Une lecture critique de Carl Schmitt, par exemple, serait fort utile [...] pour prendre en compte, aussi loin qu’il est possible, la différence entre la guerre classique (confrontation directe et déclarée entre deux États ennemis, dans la grande tradition du droit européen), la « guerre civile » et la « guerre des partisans » (dans ses formes modernes, encore qu’elle apparaisse, Schmitt le reconnaît, dès le début du XIXe siècle). »
Il est parfois difficile de distinguer entre des actes de résistance et des actes de terrorisme car les différents termes renvoient à une forme de légitimité supposée des objectifs politiques qui justifierait en partie les actes de violence commis. La perception de cette légitimité varie largement selon les protagonistes et observateurs ce qui complique grandement l'établissement d'une définition objective et acceptée universellement de la notion de terrorisme. Un cas d'autant plus complexe qu'il fait partie de l'actualité est celui de l'Irak, où diverses tendances de l'islam sont en guerre larvée et certains groupuscules armés recourent à des actes violents contre des civils irakiens ou étrangers. Se considérant résistants à l'occupation de leur pays par les États-Unis les auteurs de ces actes prétendent trouver dans ce statut la justification de leurs actions. Si par contre on refuse d'accorder ce statut de résistant, soit par déni de l'objectif politique (ne considérant pas que l'Irak soit occupé) soit parce qu'on considère que la violence extrême utilisée dépasse toute forme de justification, on parlera alors de ces actes de violence comme d'actes de terrorisme. Ainsi, l'appellation de terroriste sous-entend une complète illégitimité de ces actions alors que la définition de résistant sous-entend une légitimité à résister à l'envahisseur.
Pour éviter le « piège » sous-jacent à ne pas faire abstraction de la légitimité ou non de l'acte et qui est rappelé par le cliché qu'« un terroriste pour l’un est un combattant de la liberté pour l’autre », une approche est de se focaliser sur les « objectifs opérationnels » et non pas sur les « objectifs politiques ». Selon M. Stohl, on sort de ce cliché en prenant en compte qu'« un individu est un terroriste quand il emploie des méthodes terroristes [et que b]ien que certains puissent vouloir argumenter que des fins particulières justifient des moyens particuliers, cela ne change pas ce que sont ces moyens. » Le terme « terroriste » fait ainsi référence à un moyen tandis que « combattant de la liberté » à une « fin ». Le premier est objectif et le second subjectif.
Les différents types de terrorisme
Il existe quatre grands types de terrorisme :
le terrorisme individuel, provoqué par des rebelles, des anarchistes, ou des nihilistes (admettant une liberté morale)
le terrorisme organisé, prôné par des groupes défendant des idéologies différentes (ex : extrême gauche, extrême droite…)
le terrorisme d'État,
cyberterrorisme
Terrorisme individuel
Le terrorisme individuel est une pratique qui s'est développée à la fin du XIX siècle et au début du XX siècle. Ce terrorisme a été pratiqué par quelques anarchistes, comme Ravachol vengeant la Répression de Fourmies en 1891 et Sante Geronimo Caserio, vengeant la répression exercée sur les anarchistes en assassinant en 1894 le Président Sadi Carnot. Les États-Unis ont connu une vague d'attentats anarchistes pendant la Peur rouge de 1919-1920. Des attentats d'inspiration anarchiste ou nihiliste ont été commis dans divers pays (Russie, Espagne, Italie, etc.).
Les attentats des nihilistes ou des anarchistes visaient des personnalités de la sphère politique ou proche (le riche, le militaire, le prêtre, le policier, l'homme politique, etc.) ayant participé à réprimer la population ou l'un de leurs camarades. L'idée étant qu'une fois supprimés les acteurs de cette répression, celle-ci s'estomperait dû à la peur des autres acteurs de la sphère politique répressive. Ce terrorisme avait un caractère spontané et une base sociale.
Terrorisme organisé
Lorsqu'il est pratiqué par un groupe de personnes ne représentant pas un gouvernement, on le nomme simplement terrorisme. Dans les années 1960 et 1970, le terrorisme d'extrême gauche et d'extrême droite était le plus important, ayant des buts politiques différents, menant à une lutte directe ou indirecte avec l'État, dans le but (pour l'extrême gauche) de radicaliser politiquement la société vers des questions sociales, ou (pour l'extrême droite) d'imposer le débat nationaliste et/ou, dans une stratégie de tension, de créer une situation amenant l'État à faire descendre la police ou l'armée dans les rues.
Le type de terrorisme d'extrême gauche est souvent appelé lutte armée par ceux qui le pratiquent. Les membres des groupes terroristes s'appellent eux-mêmes généralement des résistants — ou des combattants, des partisans —, car ils considèrent qu'ils résistent à l'oppression du pouvoir politique en place, où qu'ils mènent des actions de libération, qu'ils comparent à celles menées par les Résistants à l'occupation nazie en Europe durant la Seconde Guerre mondiale.
Les terroristes se réclamant de l'islamisme se considèrent quant à eux comme des combattants de Dieu, menant une guerre sainte (traduction littérale qui ne fait référence qu'à la lutte physique incluse dans le terme Jihad, terme possédant d'autres significations). Depuis les années 1990, le terrorisme islamiste a pris une place croissante sur la scène internationale. Ses auteurs le justifient notamment comme une réponse apportée à la situation politique en Israël-Palestine et en Irak à la suite de l'intervention américaine.. Cependant, il a touché aussi bien des pays comme l'Algérie, l'Égypte, l'Indonésie, etc., où il n'y a pas de troupes occidentales et où il est difficile de parler de domination impérialiste. Dans ce cas là, son objectif est tout autre : c'est une démonstration de force contre des États où le pouvoir religieux extrémiste tente de renverser les gouvernements.
Entre 1954 et 1962, en Algérie, le FLN met en place une stratégie de terreur vis-à-vis de la population civile tant musulmane que non-musulmane.
L'OAS, créée chez les Français d'Algérie au début des années 1960, mène une stratégie de terreur contre les musulmans supposés favorables au FLN. Elle essaie ensuite d'exporter la violence en métropole, contre les représentations du FLN et du PCF, puis contre le pouvoir gaullien, accusé de trahison. Aux États-Unis d'Amérique le Ku Klux Klan mène un terrorisme constant contre la population noire jusque dans les années 1960, ou bien dans d'autres groupements comme les auteurs des attentats des jeux d'Atlanta.
Terrorisme d'État
Nombre d'incidents relevant du terrorisme en 2009.
On parle de terrorisme d'État dans le cas où des actions terroristes ont été mises en œuvre, commanditées, manipulées ou complaisamment ignorées par un État (ex. pas de mesure pour l'arrêter). Les méthodes employées sont strictement les méthodes du terrorisme (enlèvement, séquestration et assassinat) mais sous couvert de la raison d'État, les agents de l'État impliqués bénéficient de la part de ses autorités de l'assentiment nécessaire à outrepasser le droit et du support logistique et/ou financier nécessaire à leurs actions. Cette absence de cadre légal représente donc une entorse aux fondements de l'état de droit, quels que soient les objectifs recherchés.
Un exemple de terrorisme d'État est la « guerre sale » conduite par des services de l'État Espagnol à l'encontre du groupe armé nationaliste basque ETA. Les Groupes antiterroristes de libération (GAL) furent impliqués dans l'élimination physique de 37 personnes considérées comme appartenant ou soutenant l'ETA. L'affaire impliqua le gouvernement espagnol de Felipe González (PSOE) dont le ministre de l'intérieur José Barrionuevo et d'autres responsables furent finalement jugés et reconnus coupables dans le cadre de l'affaire « Marey » (du nom d'un citoyen franco-espagnol séquestré par erreur par les GAL). En dépit de cette décision initiale, ces commanditaires d'actions terroristes bénéficièrent d'une relative clémence de l'appareil judiciaire, comparativement aux membres de l'ETA qui arrivent en fin de peine initiale et dont la justice espagnole cherche actuellement à prolonger les condamnations.
L'expression « terrorisme d'État » est parfois utilisée pour décrire des agressions ouvertement commises par un État contre un groupe particulier. La terreur à la source du « terrorisme d'État » (des faits) peut aussi relever du « crime contre l'humanité » (un jugement).
Le terrorisme d'État est pratiqué par des services secrets à des fins politiques. Dans les années 1930, les services secrets soviétiques et italiens ont ainsi éliminé plusieurs de leurs opposants réfugiés à l'étranger ; par exemple, Ramón Mercader, un des exécuteurs travaillant pour le NKVD, a assassiné Léon Trotski et aurait tué une vingtaine de ses partisans. Pendant la guerre d'Algérie, les services français en tant que la Main Rouge ont mené plusieurs centaines d'« actions homicides » contre des responsables du FLN et de l'OAS et contre leurs fournisseurs d'armes. Après les indépendances, des dictatures comme celle de Saddam Hussein en Irak, de Mouammar Kadhafi en Libye, du régime de la Corée du Nord ont aussi pratiqué la liquidation de leurs opposants à l'étranger.
Le Siège du Conseil Constitutionnel Palestinien (PLC) à Gaza, qui a été détruit durant l'Opération Cast Lead (décembre 2008/janvier 2009), en septembre 2009
Les démocraties modernes peuvent être accusées de terrorisme pour des actes comme le dynamitage du bateau de l'organisation Greenpeace en Nouvelle-Zélande par les services secrets français en 1984, ou le financement des Contras au Nicaragua par la CIA dès 1981.
Le noyautage d'organisations contestataires par des agents aux ordres directs du pouvoir permet d'en manipuler les actes à des fin d'auto-discréditation, tout comme la fausse revendication d'attentats, accréditant ces derniers à des groupes non directement impliqués. Le réseau stay-behind mis en place par les États-Unis en Europe après-guerre est suspecté d'avoir servi à des opérations false flag (voir Gladio en Italie par exemple).
Les opérations militaires israéliennes de juillet-août 2014 menées dans la bande de Gaza et dont les victimes sont en partie des civils (au moins 1402 sur un total de 1948 Palestiniens tués d'après un rapport préliminaire de l'OCHA) ont été perçues par plusieurs pays comme une action terroriste. La Bolivie a classé Israël comme « État terroriste » afin de protester contre ces actions.
Terrorisme économique
Le concept de terrorisme économique est controversé et le plus souvent utilisé de façon polémique ou démagogique pour associer le terme « terrorisme » à un pays, une entreprise ou un groupe accusé de pratiques abusives.
Il est néanmoins également utilisé de façon plus strictement définie pour désigner une tentative de déstabilisation économique par un groupe. Plus précisément, le Centre de politique de sécurité de Genève a défini en 2005 le terrorisme économique de la façon suivante :
« Contrairement à la "guerre économique", qui est menée par des États contre d'autres États, le "terrorisme économique" serait mené par des entités transnationales ou non-gouvernementales. Elle supposerait des actions variées, coordonnées et sophistiquées, ou des actes massifs de déstabilisation pour désorganiser la stabilité économique et financière d'un État, d'un groupe d'États ou d'une société (telle une société occidentale à l'économie de marché) pour des motifs idéologiques ou religieux. Ces actions, si menées, pourraient être violentes ou non. Elles pourraient avoir des effets immédiats ou infliger des effets psychologiques qui à leur tour peuvent avoir des conséquences économiques. »
« Cyberterrorisme »
L'influence de plus en plus grande des réseaux informatiques dans l'activité des populations et des États et leur dégradation par des « cyberattaques » a fait naître l'idée d'un possible « cyberterrorisme ».
En avril 2007, le déplacement d'une statue à Tallinn, capitale de l'Estonie, provoque une émeute d'un millier de jeunes issus de la minorité russophone. L'émeute sera suivie au cours du mois de mai par une attaque par déni de service des principaux sites de l'administration estonienne, de banques et de journaux estoniens vraisemblablement par des pirates au service du gouvernement russe. Moscou dément formellement toute implication du gouvernement et du principal service secret, le FSB.
Le conflit qui oppose l'Inde et le Pakistan se reporte régulièrement sur Internet depuis 2001, et se manifeste par des défacements de sites Internet et par la diffusion de virus informatiques.
Le National Center for Digital Intrusion Response (NCDIR) a été fondé en 2007 par le FBI avec un budget de soutien de 3 millions de dollars pour traiter le problème de la cybercriminalité. L'objectif est de protéger la cyberinfrastructure des États-Unis
Exemples de terrorisme
Voici une liste non-exhaustive d'actes terroristes :
Terrorisme d'État
Dépôts de mines dans les ports et organisation d'une lutte armée de para-militaires ("Contras") par les États-Unis au Nicaragua entre 1982 et 1988.
Selon leurs détracteurs, les différents gouvernements colombiens ont souvent recours au terrorisme d'État. Ainsi dans les années 1980, entre 3 000 et 5 000 militants de l'Union Patriotique ont été assassinés. Cette force de gauche regroupait entre autres des membres des FARC, guérilla alors engagée dans un processus de cessez-le-feu et de négociation avec le gouvernement.
Le Rainbow Warrior, navire de l'organisation écologique Greenpeace faisant route vers l'atoll de Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français, fut coulé en Nouvelle-Zélande en 1985 par une opération des services secrets français, ce qui déclencha l'affaire du même nom.
L’attentat de Lockerbie organisé par la Jamahiriya arabe libyenne contre un vol intercontinental et qui causerait la mort de 270 personnes.
L’attentat contre le vol 772 UTA Brazzaville-Paris organisé par la Jamahiriya arabe libyenne et qui causerait la mort de 170 personnes. (Voir le site de l'association Les « familles du DC10 d'UTA » , consulté le 2013-03-26 ou Association française des Victimes du Terrorisme).
Terrorisme politique
Phénomène multiséculaire, ce type de terrorisme remonte aux premières formations politiques et fut dénommé, suivant l'époque, tyrannicide ou régicide. Les premières formes de ce terrorisme apparaissent chez Harmodios et Aristogiton à Athènes au V siècle av. J.-C., chez Brutus et Cassius à Rome au I siècle av. J.-C. ou chez les Sicaires en Judée au I siècle.
Quelques attentats politiques :
Attentats de la Cagoule en septembre 1937 à Paris
Attentats de l'Irgoun en représailles contre des civils arabes.
Attentats et assassinats de la Fraction armée rouge en Allemagne…
Attentats d'Action directe en France
Attentats des Brigades rouges en Italie
Attentat de la piazza Fontana (décembre 1969; mis sur le dos des Brigades Rouges, il s'agissait en fait d'un attentat d'un réseau d'extrême droite dans le cadre de la stratégie de la tension; voir aussi l'attentat de Bologne de 1980)
Assassinat lors de crise d'Octobre 1970 au Québec causé par le Front de libération du Québec
Attentat contre Orlando Letellier perpétré par des agents de Pinochet à Washington en 1976.
Attentats, assassinats et menace de morts par le groupe nationaliste Honneur de la Police en 1979 en France.
Attentats des Cellules communistes combattantes en Belgique
Nombreux attentats et exécutions lors de l'Opération Condor en Amérique du Sud, aux États-Unis et en Europe, organisés par la DIna, la CIA et diverses services spéciaux d'états sud américains, visant à éliminer des hommes politiques et militants de gauche.
Mitraillage à l'aéroport de Lod en Israël par trois terroristes de l'Armée rouge japonaise, le 30 mai 1972, faisant 26 morts et 76 blessés
Détournement le 13 octobre 1977 d'un Boeing de la Lufthansa par Wadie Haddad, assaut réussi du GSG 9 pour libérer les otages
Prise d'otages de l'ambassade iranienne à Londres le 5 mai 1980. Elle se solde par la mort de trois des terroristes et la libération de 19 otages.
Mort de Alfred Herrhausen, président de la Deutsche Bank dans l'explosion de sa voiture le 30 novembre 1989 revendiqué par la Fraction armée rouge
Attentat à la voiture piégée au Liban contre Rafiq Hariri en février 2005
Attentat à la voiture piégée au Pakistan contre Benazir Bhutto en décembre 2007
Détournement du vol AF 8969 en provenance d'Alger, en décembre 1994
Attentats du GIA en Algérie
Attentats islamistes au Liban contre le Hezbollah
Attentats-suicides du Hamas en Israël
Autres appellations
Al-Jama'a al-Islamiya al-Mousallah, Groupement Islamique Armé, Groupes Islamiques Armés
Attentat de Jamaa Islamiya à Louxor en 1997, 62 morts
Attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center
Attentats de Madrid du 11 mars 2004
Attentats de Charm el-Cheikh du 23 juillet 2005
Attentats du 7 janvier 2015 à Paris
Attentats du 13 novembre 2015 à Paris
Terrorisme à composante confessionnelle
Actes terroristes
Attentat de la rue des Rosiers à Paris en 1982
Série d'attentats contre La Dernière tentation du Christ, culminant avec l'incendie de l'Espace Saint-Michel en 1988
Attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo par la secte bouddhiste Aum Shinrikyō en 1995
Vague d'attentats commis en France en 1995 par les membres du Groupe islamique armé (GIA)
Attentat contre la synagogue de Djerba en Tunisie en 2002
Attentats de Bali en octobre 2002, plus de 200 morts
Attentats de Casablanca du 16 mai 2003
Attentats de Madrid du 11 mars 2004
Attentats de Londres du 7 juillet 2005
Attentats du 1 octobre 2005 à Bali, 26 morts
Attaques de novembre 2008 à Bombay, 173 morts
Attentats de la guerre d'Irak, aux auteurs et motivations multiples, mais dont beaucoup traduisent des violences sectaires entre sunnites et chiites
Attentats de janvier 2015 en France, 20 personnes trouvent la mort, dont les dessinateurs Georges Wolinski, Cabu, Tignous, Charb, l'économiste Bernard Maris et les trois terroristes.
Attentat du musée du Bardo, en mars 2015 en Tunisie, où 23 personnes, de plus de 13 nationalités différentes, trouvent la mort.
Attentats du 13 novembre 2015 en Île-de-France, 130 morts.
Double-attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, 34 morts.
Actes antiterroristes
Le 29 avril 2012 est organisée à Paris à l'initiative d'Hassen Chalghoumi, imam de Drancy, une Marche citoyenne des musulmans de France contre le terrorisme et l'islamophobie pour marquer la désolidarisation de cette communauté des meurtres de Mohammed Merah et prévenir tout amalgame. Cette manifestation ne rassemble toutefois qu'une centaine de personnes
Terrorisme séparatiste ou d'indépendance
Assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche en 1914
Le 22 juillet 1946, attentat à la bombe au Q.G anglais, installé dans l'hôtel King David à Jérusalem, perpetré par l'Irgoun de Menahem Begin et le Lehi
Terrorisme sioniste en Palestine mandataire
La bataille d'Alger a opposé, en 1957 à Alger (département d'Alger), durant la guerre d'Algérie, la 10division parachutiste de l'armée française aux indépendantistes algériens du Front de libération nationale (FLN). À la suite des nombreux attentats perpétrés contre la population par le FLN
Les attentats des Tigres Tamouls au Sri Lanka
l'IRA, le séparatisme basque, corse, breton, au Cachemire, en Nouvelle-Calédonie
L'enlèvement et la mort controversée du ministre du Travail du Québec Pierre Laporte, ainsi que l'enlèvement du diplomate britannique, James Richard Cross par une cellule du Front de libération du Québec (FLQ)
La prise d'otages à l'opéra de Moscou puis à l'école de Beslan par des terroristes tchétchènes
Les attentats-suicides palestiniens en Israël depuis les accords d'Oslo jusqu'à nos jours
Attentats et activité du groupe Gwenn-ha-du dans les années 1930 et 1940, du Front de Libération de la Bretagne dans les années 1960-1990 en France
Attentats et assassinats de ETA en Espagne
« Terrorisme criminel » ou mafieux
Multiples attentats en Colombie, perpétrés par le cartel de Medellín ou le cartel de Cali
Attentats mafieux en Italie contre les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino en 1992, à Florence, Milan et Rome en 1993
Plusieurs attentats en Russie liés à des groupes criminels depuis les années 1990
Multiples attentats perpétrés par les cartels mexicain contre la population en réaction à la guerre mené contre les cartels par l'administration de ce pays
Méthodes terroristes
Désarmement d'une voiture piégée à Mossoul en Irak.
Si le terrorisme se définit par sa finalité, il peut aussi se caractériser par des modes opératoires qui lui sont propres. C'est ainsi que les objectifs d'un attentat sont avant tout de marquer les esprits et non d'offrir un avantage stratégique comme lors d'opérations militaires d'une guerre conventionnelle.
Statistiques
Vue d'ensemble des attentats manqués, déjoués et achevés en 2012 dans les États membres de l'Union européenne et par affiliation selon Europol : En 2012, 219 attaques terroristes ont eu lieu dans sept des États membres de l'Union européenne. La majorité de ces actes ont eu lieu en France, en Espagne et au Royaume-Uni. Après une diminution en 2011 (174), le nombre d'attaques terroristes dans l'Union européenne a augmenté à un niveau similaire de celui de 2010. À la suite des attaques terroristes, 17 personnes sont mortes et 46 ont été blessées en 2012.
En 2012, 219 attaques terroristes ont eu lieu dans sept des États membres de l'Union européenne. La majorité de ces actes ont eu lieu en France, en Espagne et au Royaume-Uni. Après une diminution en 2011 (174), le nombre d'attaques terroristes dans l'Union européenne a augmenté à un niveau similaire de celui de 2010. À la suite des attaques terroristes, 17 personnes sont mortes et 46 ont été blessées en 2012.
États membres Inspiré religieusement De gauche De droite Séparatiste Non spécifié Total 2012 Belgique 2 0 0 0 0 2 Bulgarie 0 0 1 0 1 2 Espagne 0 7 1 46 0 54 France 4 0 0 121 0 125 Grèce 0 1 0 0 0 1 Italie 0 10 0 0 1 11 Royaume-Uni - - - - 24 24 Total 6 18 2 167 26 219
Le Centre national du contreterrorisme du Département d'État des États-Unis a recensé, dans ses Country Reports on Terrorism (en), dans le monde : en 2005 : 11 023 actes de terrorisme faisant 74 327 victimes dont 14 482 morts - ces chiffres excluant les attaques touchant les militaires américains en zone de guerre -; en 2006 : 14 338 actes de terrorisme faisant 74 616 victimes dont 20 515 morts; en 2007 : 14 435 actes de terrorisme faisant 71 856 victimes dont 22 736 morts; en 2008 : 11 725 actes de terrorisme faisant 54 653 victimes dont 15 727 morts; en 2009 : 10 999 actes de terrorisme faisant 58 142 victimes dont 14 971 morts; en 2014 : 13 463 actes de terrorisme, , en hausse de 35% par rapport à 2013, faisant de 32 727 morts, en hausse de 80 % par rapport de 2013. Plus de 9 400 personnes ont été enlevées, soit trois fois plus que l'année précédente.
en 2005 : 11 023 actes de terrorisme faisant 74 327 victimes dont 14 482 morts - ces chiffres excluant les attaques touchant les militaires américains en zone de guerre -;
en 2006 : 14 338 actes de terrorisme faisant 74 616 victimes dont 20 515 morts;
en 2007 : 14 435 actes de terrorisme faisant 71 856 victimes dont 22 736 morts;
en 2008 : 11 725 actes de terrorisme faisant 54 653 victimes dont 15 727 morts;
en 2009 : 10 999 actes de terrorisme faisant 58 142 victimes dont 14 971 morts;
en 2014 : 13 463 actes de terrorisme, , en hausse de 35% par rapport à 2013, faisant de 32 727 morts, en hausse de 80 % par rapport de 2013. Plus de 9 400 personnes ont été enlevées, soit trois fois plus que l'année précédente.
En 2011, un centre de l'OTAN sur le terrorisme recense, via les sources publiques, 11 965 actes de terrorisme faisant 17 403 morts, 25 368 blessés et 1 923 personnes enlevés.
En Inde, il y a eu 5 839 morts liés au terrorisme en 2001, 2 232 en 2009 et 1 902 en 2010.
Listes officielles
Certains États et organisations internationales tiennent à jour une liste officielle d'organisations terroristes et de terroristes :
Liste des entités terroristes du Canada, constituée en application de la Loi antiterroriste du Canada.
Organisations considérées comme terroristes par la République populaire de Chine, depuis 2003.
Liste des Organisations considérées comme terroristes par le département d'État des États-Unis.
Organisations considérées comme terroristes par le département du Trésor des États-Unis.
Liste de l'Organisation du traité de sécurité collective.
Liste des organisations considérées comme terroristes par le Conseil de l'Union européenne.
Liste des organisations et personnes considérées par l'ONU comme proches d'Al-Qaida ou des talibans.
Organisations considérées comme terroristes par la Sécurité nationale australienne.
Organisations considérées comme terroristes par le Home Office (Royaume-Uni).
Organisations considérées comme terroristes par le FSB (Fédération de Russie).
Organisations considérées comme terroristes par le ministère de l'Intérieur indien.
Organisations considérées comme terroristes par le Emniyet Genel Müdürlüğü (Turquie).
Terrorisme et culture
Terrorisme et cinéma
Il existe une longue tradition de films documentaires sur le terrorisme depuis 12 décembre (1972) de Pier Paolo Pasolini et Giovanni Bonfanti sur l'attentat de la piazza Fontana du 12 décembre 1969 à Milan jusqu'à des films plus récents comme le film de Pierre Carles et Georges Minangoy sur les anciens d'Action directe (Ni vieux, ni traîtres, 2006) ou le film de Barbet Schroeder sur Jacques Vergès qui s'attarde longuement sur ses relations avec le terrorisme (L'Avocat de la terreur, 2007).
Parmi les films de fiction, on peut citer :
Algérie
Le Repenti de Merzak Allouache (2012), la difficile réinsertion d'un djihadiste amnistié pendant la décennie noire
Allemagne
La Troisième génération de Rainer Werner Fassbinder (1973)
Maman Küsters s'en va au ciel du même auteur (1975)
France
Solo de Jean-Pierre Mocky (1969)
Nada de Claude Chabrol (1973)
Le complot de René Gainville (1973)
Netchaïev est de retour de Jacques Deray (1990)
Carlos d'Olivier Assayas (2010), consacré au terroriste vénézuélien Ilich Ramírez Sánchez.
La Désintégration de Philippe Faucon (2012), illustrant l’endoctrinement progressif à l'islam radical menant des hommes à commettre des attentats suicides terroristes.
Made in France de Nicolas Boukhrief (2016)
Italie
La Bataille d'Alger (La Battaglia di Algeri), de Gillo Pontecorvo (1966), docufiction montrant des scènes des attentats terroristes et de guérilla urbaine des indépendantistes algériens contre les forces coloniales françaises durant la guerre d'Algérie.
Cher Papa (Caro Papa) de Dino Risi (1979)
La Seconde fois (La seconda volta) de Mimmo Calopresti (1996) montre la rencontre fictive entre une ex-terroriste des Brigades rouges, prisonnière en permission, et l'ingénieur qu'elle avait tenté d'assassiner.
Buongiorno, notte de Marco Bellocchio (2003), fiction consacrée à l’enlèvement d'Aldo Moro par les Brigades rouges.
Maroc
Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch (2012) d'après le roman Les Étoiles de Sidi Moumen de Mahi Binebine, fiction inspirée des attentats de Casablanca du 16 mai 2003.
Terrorisme et théâtre
Les Justes d'Albert Camus (France, 1949) : un groupe de révolutionnaires russes projette d'assassiner le grand-duc Serge. La pièce s'inspire de faits réels qui ont eu lieu en Russie en 1905.
Terrorisme et philosophie
L'opinion de Noam Chomsky, « Le fait est que le terrorisme fonctionne. C'est une très grave erreur d'analyse que de dire, et c'est souvent le cas, que le terrorisme est l'arme des faibles. »
Jean Baudrillard affirme : « Tous les discours et les commentaires trahissent une gigantesque abréaction à l'événement même et à la fascination qu'il exerce. La condamnation morale, l'union sacrée contre le terrorisme sont à la mesure de la jubilation prodigieuse de voir détruire cette superpuissance mondiale, mieux, de la voir en quelque sorte se détruire elle-même, se suicider en beauté. (…) Quand les deux tours se sont effondrées, on avait l'impression qu'elles répondaient au suicide des avions-suicides par leur propre suicide. (…) Tout système à zéro mort est un système à somme nulle. (…) Dans ce cycle vertigineux de l'échange impossible de la mort, celle du terroriste est un point infinitésimal, mais qui provoque une aspiration, un vide, une convection gigantesques. Autour de ce point infime, tout le système, celui du réel et de la puissance, se densifie, se tétanise, se ramasse sur lui-même et s'abîme dans sa propre surefficacité. »