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词典释义:
rime
时间: 2024-01-02 01:34:44
TEF/TCF专四
[rim]

n.f.韵, 韵脚;押韵常见用法

词典释义

n.f.
韵, 韵脚;押韵
rime riche富韵 [如image, hommage]
rime pauvre贫韵 [如délai, jamais]
rime féminine阴韵 [如table, représentable]
rime masculine阳韵 [如actif, craintif]
sans rime ni raison〈转义〉莫名其妙地, 无缘无故地;荒谬地, 毫无理地
n'avoir ni rime ni raison〈转义〉毫无意义, 一无可取

常见用法
faire des rimes押韵

近义、反义、派生词
联想:
  • vers   prép. 朝,向;将近,接近;n.m. 诗句;诗;诗体;韵文

联想词
synonyme 同义的,近义的; légèreté 轻,轻便; sobriété 有节制; paresse 懒惰; poésie 诗,诗歌,诗词; volupté ,肉欲; rigueur 严厉,严峻; gaieté 乐,活泼,愉,高兴; prône 主日说,讲,训诫; gourmandise 嘴馋; ode 颂诗,颂歌;
短语搭配

faire des rimes押韵

rimes alternées交错韵

rime léonine腰韵

rimes croisées交叉韵

rime féminine【作诗法,诗学】阴韵

rimes redoublées【作诗法,诗学】叠韵

rime pauvre贫韵

rime riche富韵

rimes plates平韵

rime masculine阳韵

原声例句

Ah nan c'est vrai, c'est nul comme rime...

啊,真的,这个真的不适合用来押韵

[精彩视频短片合集]

Ah merde c'est pourri comme rime.

啊,这押韵押的太糟糕了。

[精彩视频短片合集]

Tiens, et si nous aussi on inventait des rimes?

那,我们也编一个顺口溜如何?

[Caillou]

Inutilité de la poésie. À quoi bon la rime ?

诗味索然,韵有什么用处呢?

[悲惨世界 Les Misérables 第四部]

Il arrive aussi à créer pas mal de rimes également.

他还能创作许多的诗韵

[Culture - Français Authentique]

Les enfants, si bien une rime vous faites, de vrais poètes vous êtes.

孩子们,你们押的韵真好,你们是真正的诗人啊。

[可爱法语动画DIDOU]

Variété des vers, des rythmes, des rimes, pureté de la langue, et surtout une incroyable concision.

诗句的多样性、节奏、韵律、语言的纯洁性,最重要的是不可思议的简洁性。

[德法文化大不同]

Au niveau des rimes, c’est un cahot complet.

韵脚的水平来说,是不一致的。

[Espace Apprendre]

Le premier venu est un misérable. Femme rime à infâme.

任挑一个也是无赖。女人是祸水。

[悲惨世界 Les Misérables 第三部]

Et même parfois, il y a des vers en l'air qui n’ont pas de rime, avec rien du tout.

有时,有些诗看起来是没有韵脚的,一点都没。

[Espace Apprendre]

例句库

Il est parti sans rime ni raison.

他莫名其妙地走了。

De la rime non attrapée !...

他从没能够抓住韵律

Notre personnalité unique des petites entreprises, la production de la précision, la seule ingéniosité rime.

本店经营个性奇特小商品,精工制作,匠心独韵。

À quoi cela rime-t-il?

〈转义〉这又有什么意思呢?

Ce film n’a ni rime ni raison. De quoi est-il question au juste dans le film ?

这部电影莫名其妙,究竟讲什么?

Par ailleurs, croissance urbaine rime avec systèmes de transport et, dans le cas de l'automobile, avec pollution et accidents.

城市增长也意味着大力仰赖运输系统,如果该系统以汽车为基础,则带来进一步污染和伤害危险。

Alex Nevsky présente “De lune à l'aube” (Audiogram), un album né des rimes que l'on embrasse, dans l'amour que l'on croise.

阿勒克斯内维斯基发行的金曲专辑“月近黎明”(音之嬗变)轻声唱出我们内心的音乐,那深怀的炽热与反复的爱。

Les attentats-suicides contre les civils sont interdits par le droit humanitaire et cela ne rime à rien de les exclure du champ d'application de la convention.

人道主义法禁止对平民实施自杀爆炸,将其排除在《公约》适用范围之外毫无道理。

142- Pour le sonnet, sa très grand régularité, en rimes,rythmes, et même sémantique, m'a conduit à la même disposition sur la page, alignée à droite comme à gauche.

对于十四行诗,它是非常有规律的,在音节,节奏,和同样语义使我创造出整页同样的布局,右行像左行。

1342- et les alignements à droite: à la fois pour les quenines, comme toujours, afin de ne pas insister plus sur un mot – rime que sur un autre, et pour l’ultra-sonnet,cf remarques sonores ci- après.

为了一次成为四音节,就像往常一样,为了不是像别的诗句总坚持这一个词-音节,为了超十四行诗,之后,我们会注意到发音。

En outre, les rimes des deux parties (au nombre de deux ;rarement trois) sont les mêmes, ce qui multiplie les rimes internes (donc la musicalité) dans les deux parties du poème.

其外,两部分的音节(一般为两个很少三个)是一样的, 它增多了内部的音节(使之有了音乐感)在诗歌的两部分里。

法语百科

La rime est en poésie un jeu d'homophonie entre des phonèmes répétés à la fin de plusieurs vers (c'est une forme d'homéotéleute). La rime est ainsi constituée par le retour de sonorités identiques, à commencer par la dernière voyelle tonique et des sons consonantiques qui la suivent s'ils existent, à la fin d'au moins deux vers.

La rime a remplacé l'assonance médiévale en imposant cette reprise des sons consonantiques qui suivent éventuellement la dernière voyelle tonique : les poètes du XVI siècle et leurs successeurs comme Malherbe ont par ailleurs défini peu à peu des règles contraignantes qui se sont imposées jusqu'à la fin du XIX siècle et que l'analyse littéraire retient dans l'étude des rimes.

Il s'agit pour l'essentiel de leur disposition (rimes suivies, croisées, embrassées, mêlées), de leur richesse (on dit aussi de manière plus ambiguë leur qualité) déterminée par le nombre de sons communs (rime pauvre, suffisante, riche) et de leur genre associé au principe de l'alternance entre rimes masculines (= qui ne comportent pas de « e » final (ou -es, -ent)) et rimes féminines (= qui comportent ce -e final qui ne compte pas dans les syllabes).

Remarque : En phonologie, le mot prend un sens plus large : la rime est le noyau et l'éventuelle coda d'une syllabe. Ainsi, chaque syllabe de chaque mot possède une rime phonologique, tandis qu'en poésie, on ne parlera que de la rime d'un vers, qui ne prend pas en compte la notion de syllabe.

Les transcriptions phonétiques données entre crochets droits suivent les usages de l'alphabet phonétique international. Les transcriptions phonologiques, entre barres obliques, ne s'intéressant qu'aux oppositions fondamentales de la langue, les suivent aussi, mais de manière plus lâche.

Rime en poésie francophone

La rime poétique constituée par la répétition d'un ou plusieurs phonèmes identiques (parmi lesquels il faut nécessairement au moins une voyelle tonique) à la fin de deux ou plusieurs vers proches. Les phonèmes ne riment que s'ils sont dans le même ordre. Par exemple, les deux vers suivants riment :

Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur [...] Charles Baudelaire, les Fleurs du Mal, sonnet XLIX« l’Invitation au voyage »

En effet, la fin de chacun d'entre eux reprend en écho les phonèmes communs /sœr/ (« douceur » et « sœur »). On dit que ces deux vers « riment en /œr/ » ou qu'on a « une rime /œr/ » : il n'y a donc qu'une seule rime (on ne nomme pas rime chaque fin de vers mais seulement les phonèmes répétés sur plusieurs vers).

Stylistiquement, il est important de repérer que la rime introduit des liens supplémentaires (ou des oppositions) entre les mots d'un texte poétique rimant ensemble, ce qui renforce le caractère condensé de l'écriture poétique (dans laquelle, de manière générale, on tend à utiliser le moins de mots possibles pour susciter le plus de sens, par le jeu des images, des connotations, des procédés sonores, etc.). Ainsi, les mots à la rime sont rapprochés par leur signifiant et, par extension, leur signifié doit être confronté : ils deviennent des mots-clefs du poème.

Rappelons que si la rime est très fréquente en poésie, elle ne se limite pas à elle (bien que la langue courante l'évite pour son caractère artificiel) et, surtout, n'est pas obligatoire dans ce genre littéraire. La poésie non rimée, à partir du XX siècle, est devenue très courante.

Genre des rimes : rimes féminines et masculines

Une rime est prononcée :

féminine lorsque le dernier phonème est un e caduc (nommé autrefois « e féminin ») ; ainsi, les deux fins de vers suivantes ont des rimes féminines :

[...] abolie : [...] Mélancolie, → Rime féminine /ɔliə/. Le e caduc forme une rime féminine même après voyelle, ainsi que devant -s et -nt désinentiels. En revanche, ce n'est pas le cas dans les subjonctifs soient, aient non plus que dans les imparfaits et conditionnels en -aient – -oient dans l'orthographe classique, en raison de l'évolution phonétique. En effet, dans ces cas précis, le e final a cessé d'être prononcé plus vite que dans les autres cas du type prient.

masculine dans les autres cas :

[...] inconsolé,
[...] constellé
→ Rime masculine /le/.

Les deux extraits sont tirés du « Desdichado » (dans Les Chimères) de Gérard de Nerval.

Ces noms proviennent d'une conception ancienne de la langue, dans laquelle le e caduc (que l'on a prononcé en fin de vers jusqu'au XIX siècle, et même dans certains théâtres au XX ; c'est encore souvent le cas dans la chanson) était réputé faible et mou, donc associé, selon les idées de l'époque, à la féminité, ce que renforce le fait qu'un e caduc de fin de vers n'est pas compté dans le nombre de syllabes du mètre.

Rimes masculines et féminines ne peuvent rimer ensemble, du moins jusqu'au XIX siècle. Ainsi, on a longtemps considéré, soit pour des raisons sonores (tant que le e caduc a été prononcé en fin de vers), soit pour des raisons graphiques, que mer et amère ne pouvaient pas rimer plus que aimé et désirée. Actuellement, cette séparation entre rimes masculines et féminines est plus rarement respectée.

Alternance des rimes

Dans la poésie classique (XVII), on faisait alterner rimes masculines et féminines : une rime féminine ne pouvait pas être suivie d'une nouvelle rime féminine et inversement. La coutume a commencé à se répandre à partir du XVI siècle, sous l'influence des poètes de la Pléiade. En effet, le e caduc étant alors prononcé en fin de vers (jusqu'au XIX siècle, surtout dans la chanson), l'alternance était audible. Dans cet exemple, le e caduc des rimes féminines est souligné :

Je le vis, je rougis, je palis à sa vue ; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps et transir et brûler. Jean Racine, Phèdre, acte I, scène 3, vers 273-276

À partir du moment où le e a cessé d'être prononcé en cette position, l'alternance, devenue artificielle, a cessé d'être prescriptive à partir du XIX siècle. On a parfois préféré, de manière plus souple, une alternance entre rimes vocaliques (dont le dernier phonème est une voyelle prononcée) et consonantiques (consonne finale prononcée), exemple alternance entre rimes vocaliques « vont/profond » (str. 1) et « touchée/jonchée » (str.2) et rimes consonantiques « piédestal/fatal » (str.1) et « frivole/vole » (str.2) dans ces vers de Verlaine :

Oh ! c’est triste de voir debout le piédestal
Tout seul ! et des pensées mélancoliques vont
Et viennent dans mon rêve où le chagrin profond
Évoque un avenir solitaire et fatal.
Oh ! c’est triste ! — Et toi-même, est-ce pas ? es touchée
D’un si dolent tableau, bien que ton œil frivole
S’amuse au papillon de pourpre et d’or qui vole
Au-dessus des débris dont l’allée est jonchée.

L’amour par terre (Verlaine, Les fêtes galantes) (strophe 1 et 2)

On retrouve la même alternance dans ces vers d'Apollinaire, mais la rime « vitrine/victimes » est impure et constitue en fait une assonance (reprise de la seule voyelle tonique sans la consonne qui suit – renforcée par l'homophonie du début des mots [v/i/t]) et ne respecte pas la rime pour l'œil (mélange de l'apparence singulier et pluriel) :

Au-dehors les années
Regardaient la vitrine
Les mannequins victimes
Et passaient enchaînées

L'Émigrant de Landor Road – Apollinaire – Alcools

Les poètes ont également joué sur l'alternance strophique, par exemple dans le début du poème de Verlaine avec strophe 1 masculine et strophe 2 féminine :

Le vent de l'autre nuit a jeté bas l'Amour
Qui, dans le coin le plus mystérieux du parc,
Souriait en bandant malignement son arc,
Et dont l'aspect nous fit tant songer tout un jour !
Le vent de l'autre nuit l'a jeté bas ! Le marbre
Au souffle du matin tournoie, épars. C'est triste
De voir le piédestal, où le nom de l'artiste
Se lit péniblement parmi l'ombre d'un arbre.

L’amour par terre (Verlaine, Les fêtes galantes)

Aragon a souvent remplacé l'alternance des rimes féminines et masculines par une alternance entre rimes terminées par une consonne (pour remplacer les premières) et par une voyelle (pour remplacer les secondes) :

Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un cœur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola
.

Richesse des rimes

La richesse ou qualité d'une rime est déterminée par le nombre de phonèmes répétés dans le même ordre en partant de la fin du vers (e caduc final exclu). On dit aussi, mais de manière plus ambiguë, la qualité des rimes.

Une rime est dite :

pauvre lorsque le seul phonème rimant est la voyelle tonique finale :

Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Baudelaire, op. cit. → Rime pauvre /o/ (un phonème).

suffisante lorsque deux phonèmes seulement sont répétés (dont la dernière voyelle tonique) :

Si mystérieux (avec diérèse : /misterijø/ et non /misterjø/) De tes traîtres yeux Baudelaire, op. cit. → Rime suffisante /jø/ (deux phonèmes) ;

riche lorsque la répétition porte sur trois phonèmes ou plus (incluant la dernière voyelle tonique) :

D'aller là-bas vivre ensemble ! [...] Au pays qui te ressemble ! Baudelaire, op. cit. → Rime riche /sɑ̃bl/ (quatre phonèmes) ;

léonine ou double quand elle comprend deux voyelles ou deux syllabes prononcées :

Il pleut ! Cela traverse Tout le ciel et s'enfuit. Il pleut ! C'est une averse D'étoiles dans la nuit. [...] Il pleut, il pleut, mon ange! Courons là-bas! Je veux De cette poudre étrange Poudrer tes blonds cheveux. Jean Richepin, Les caresses → Rimes léonines /ɑvɛʁs/ et /əvø/

trisyllabique lorsqu'elle englobe au moins une voyelle de plus que la rime disyllabique :

Une fraîcheur de crépuscule Te vient à chaque battement Dont le coup prisonnier recule L'horizon délicatement. Stéphane Mallarmé, Poésies → Rime trisyllabique /atəmɑ̃/ La femme a la priorité, Il a la postériorité L'esthète. Henry Jean-Marie Levet, Poésies et chansons → Rime trisyllabique /jɔrite/

holorime lorsqu'elle englobe tout le vers :

Gall, amant de la Reine, alla tour; magnanime Galamment de l'arène à la Tour Magne à Nîmes. Marc Monnier

Alphonse Allais a réussi à composer deux vers dont les vingt-deux dernières lettres sont identiques et qui pourtant ne riment pas :

Les gens de la maison Dubois, à Bône, scient
Pour la froide saison du bois à bon escient

Remarques :

Des consonnes finales seules ne permettent pas la rime :

Mon enfant, ma sœur [...] Aimer à loisir, Baudelaire, op. cit. → Le dernier phonème est /r/ mais les vers ne riment pas : la dernière voyelle tonique n'est pas homophonique (/œ/ dans le premier vers, /i/ dans le second).

Si seule la dernière voyelle tonique du vers est répétée indépendamment des consonnes qui suivent (le cas échéant), on a là une assonance (très fréquente en poésie médiévale) :

Tenez les clefs de ceste citet large, Le grant aveir en presentez al rei Carles, Pois me jugez Rollant a rereguarde. Sel pois trover a port ne a passage, Liverrai lui une mortel bataille. Chanson de Roland, laisse LII (vers 654-558) → Assonance en /a/.

Il existe aussi des jeux de reprise plus subtils comme la rime équivoquée qui joue sur plusieurs mots (ex. : la rose / l'arrose) ou le parallélisme entre deux vers rimant intégralement (holorimes).

En principe la rime ne prend en compte que les sons, pas les lettres ni les syllabes, mais on fait cependant rimer une « apparence » de singulier avec une « apparence » de singulier et une apparence de pluriel avec une apparence de pluriel : c'est la « rime pour l'œil » (ex. ailleurs/fleurs – attends/longtemps).

On appelle rimes faciles celles qui utilisent le même mot (voir/revoir) ou le même suffixe (neigera/marchera - capable/périssable...)

Disposition des rimes

Puisque le procédé d'homophonie que constitue la rime n'existe que par la répétition, cela implique qu'il faut au moins deux constituants (phonème ou groupe de phonèmes) homophones minimums. L'endroit où sont disposés ces constituants dans le poème et dans le vers peut être décrit avec précision.

Note : par convention, on peut représenter une même rime par une même lettre dans un poème. Ainsi, les fins de vers [...] porte et [...] forte, constituent la rime A, [...] douce et [...] pouce B, etc.

Rimes de fin de vers

Au sens propre, la rime est d'abord un écho sonore en fin de vers. Leur enchaînement dans ce cadre porte un nom particulier ; ainsi, par leur disposition les unes par rapport aux autres, les rimes de fin de vers sont dites :

Rimes plates

Les rimes sont plates (ou suivies) lorsqu'elles se suivent simplement par groupe de deux (« AABB »).

Exemple : Dans Sainte-Pélagie, (A) Sous ce règne élargie, (A) Où rêveur et pensif, (B) Je vis captif, (B) (Gérard de Nerval, Petits Châteaux de Bohême, Politique, 1852)

Rimes croisées

Les rimes sont croisées (ou alternées) en cas d'alternance deux par deux (« ABAB »).

Exemple : Maître Corbeau, sur un arbre perché, (A) Tenait en son bec un fromage. (B) Maître Renard, par l'odeur alléché, (A) Lui tint à peu près ce langage : (B) (Jean de La Fontaine, Fables, I, Le Corbeau et le Renard)

Rimes redoublées

La rime est redoublée lorsque plusieurs rimes se répètent (« AAA »).

Exemple : En passant par un certain pré, (A) Rencontra Bergère à son gré, (A) Il la demande en mariage. Le père aurait fort souhaité (A) (Jean de La Fontaine, Fables, IV, Le Lion amoureux)

Rimes embrassées

Elle est embrassée quand elle est encadrée par une autre (« ABBA »).

Exemple : Tu n'en reviendras pas toi qui courais les filles (A) Jeune homme dont j'ai vu battre le cœur à nu (B) Quand j'ai déchiré ta chemise et toi non plus (B) Tu n'en reviendras pas vieux joueur de manille (A) (Louis Aragon, Extrait du poème La guerre et ce qui s'ensuivit)

Échos sonores

Si la rime ne se manifeste qu'en fin de vers, de nombreux jeux de reprises homophoniques existent qui répètent la rime finale ailleurs au sein du vers ou bien même se servent d'une autre position fixe du vers (comme l'hémistiche) pour placer une rime supplémentaire.

Parmi les nombreux procédés que nous lègue la littérature française, on peut retenir les rimes complexes suivantes :

Rime senée, ou tautogramme

La rime senée précède un vers dont tous les mots commencent par la même lettre.

Exemple : Chartreux, chartiers, charretons, charpentiers, Moutons, moustiers, manouvriers, marissaux, Villes, vilains, villages, vivandiers, Hameaux, hotiers, hôpitaux, hôteliers, Bouveaux, bouviers, bosquillons, bonhommeaux, Fourniers, fourneaux, fèves, foins, fleurs et fruits Par vos gens sont indigents ou détruits. (Jean Molinet, Discours de Vérité)

Vers léonin

Les deux hémistiches riment ensemble.

Exemple : Ce n’est donc plus l’abbé Virgile; C’est un abbé sec, compassé, Pincé, passé, cassé, glacé, Brillant, mais d’un éclat fragile. (Marie-Joseph Chénier, sur L’homme des champs de Jacques Delille)

Rime spéciale

Dite aussi rime fraternisée : reprise au commencement du vers suivant.

Exemple : Fort ſuy dolent, & regret me remort, Mort m’a oſté Madame de valeur L’heur que l’auoy(e), eſt tourné en malheur Maleureus eſt qui n’ha aucun confort. Erreur de référence : Des balises existent pour un groupe nommé « note », mais aucune balise correspondante n’a été trouvée, ou bien une balise fermante manque. (chanson de Clément Marot)

Rime batelée

La rime finale se retrouve à l’hémistiche. Attention : cette rime n'est pas tolérée pour l’alexandrin, elle casse l'harmonie du poème.

Exemple : Et sans cesse du doux fuseau crédule La chevelure ondule au gré de la caresse (Paul Valéry, Album de vers anciens, La Fileuse, 1920)

Rime brisée

La rime brisée fait rimer non seulement la fin des vers, mais aussi les mots se trouvant à la césure. Ce type de rime est rarement utilisé en raison de sa complexité.

Exemple : De cœur parfait chassez toute douleur ; Soyez soigneux, n'usez de nulle feinte ; Sans vilain fait entretenez douceur ; Vaillant et preux, abandonnez la feinte. (Octavien de Saint-Gelais)

Dans le sens de « vers brisés » ou « vers rapportés » : le vers est divisé en deux, les deux hémistiches ne riment pas forcément entre eux mais avec les hémistiches des vers suivants ; les différentes parties pouvant présenter un sens différent de celui de l'ensemble :

Exemple : Par les plus grands forfaits j’ai vu troubler la terre. Sur le trône affermi, le roi sait tout dompter. Dans la publique paix l’amour seul fait la guerre : C’est le seul ennemi qui soit à redouter. (extrait de Zadig (chap. 4) de Voltaire, où les vers tronqués du héros manquent de le conduire à sa perte)

Rime couronnée

La dernière syllabe du vers, ou même les deux ou trois dernières, sont répétées deux fois.

Exemple : Souvent je vais priant, criant : Mais dessous la cordelle d’elle Me jette un œil friant riant, En me consommant, et sommant A douleur, qui ma face efface : Dont suis le réclamant amant, Qui pour l’outrepasse trépasse. (Clément Marot, Dieu gard ma Maîtresse et Régente)

Rime emperière

La rime emperière (ou impératrice) reprend l'idée de la rime couronnée, mais la syllabe servant de rimes apparaît trois fois au lieu de deux.

Exemple : Qu’es-tu qu’une immonde, Monde, onde ? (exemple emprunté à Thomas Sébillet)

Autres jeux rimiques

rime renversée

contrerime

Rimes orphelines

Il existe de nombreux mots français qui ne riment avec aucun autre mot français existant. On peut citer (liste non exhaustive) : belge, bulbe, clephte, dogme, goinfre, humble, meurtre, monstre, muscle, pauvre, quatorze, quinze, sanve, sarcle, sépulcre, simple, tertre, verste,

Il est à noter que cela n'exclut pas la possibilité d'obtenir une rime brisée avec ces mots, comme l'illustre « quatorze » associé à « alors », « dehors », etc. suivi d'un autre mot commençant par une voyelle pour faire la liaison.

Employer à la rime un mot à rime orpheline forcera le poète à étendre son vocabulaire au-delà des limites du français ordinaire. Ainsi, Georges Fourest, pour trouver une rime à « monstre », dans la dernière strophe de son poème parodique sur Phèdre, emploie une forme ancienne et disparue du verbe montrer : monstrer.

Pauvre Hippolyte ! Un marin monstre Le trouvant dodu le mangea, Puis… le digéra, ce qui monstre (Mais on le savait bien déjà !) Qu'on peut suivre, ô bon pédagogue, Avec soin le commandement Quatrième du décalogue Sans vivre pour ça longuement ! — Georges Fourest, Les Négresses blondes, 1909

On peut rattacher aux rimes orphelines le subjonctif « perde » car le seul mot capable de rimer avec lui est normalement banni dans la bonne société. Sacha Guitry s'est servi de cette particularité pour écrire une pièce en vers, Le Mot de Cambronne. Il va de soi que l'oreille du spectateur attend l'arrivée du fameux « perde », qui annoncera l'arrivée de son collègue malséant.

Rime dans d'autres poésies

La rime en poésie arabe

Définition

Les arabes ont donné de nombreuses définitions de la rime. Certains la définissent comme le dernier mot du vers, d'autres vont jusqu'à affirmer que c'est tout le vers qui est rime. On dit aussi qu'elle est la séquence de consonnes et de voyelles qui se répètent mais la définition la plus utilisée est celle d'Al Khalil :

Définition : La rime est la séquence de consonnes et de voyelles terminales comptées à partir de la voyelle de l'avant-dernière syllabe longue. Ainsi dans qalbun la rime est albun et dans qaalat, la rime est aalat.

Remarque : Nous utilisons une notation simplifiée où les voyelles longues sont transcrites par simple redoublement d'une brève. La séquence ainsi définie est souvent répétitive, mais il arrive que seule une partie de celle-ci soit reproduite dans tout le poème.

La consonne de base

La rime est bâtie autour d'une consonne de base appelée rawy. C'est elle qui contribue souvent à donner un nom au poème. Lamyat al arab, dalyat Nabighat, mimyat Zouheir... sont des poèmes dont le rawy est la consonne lam (l), dal (d) ou mym (m).

Le rawy est généralement une consonne, mais il peut être une voyelle longue.

La consonne de base peut occuper trois positions dans le vers : Elle peut être en positon finale comme b dans : katab, Yantasib. Le rawy est la consonne, b et la rime est dans ce cas dite fermée. La consonne de base peut être suivie d'une voyelle longue finale comme dans Al hamduu, Amjaduu. La consonne d est ici la rawy et la voyelle u est appelée prolongation. La rime est dite ouverte dans ce cas.

Elle peut être en positon finale comme b dans : katab, Yantasib. Le rawy est la consonne, b et la rime est dans ce cas dite fermée.

La consonne de base peut être suivie d'une voyelle longue finale comme dans Al hamduu, Amjaduu. La consonne d est ici la rawy et la voyelle u est appelée prolongation. La rime est dite ouverte dans ce cas.

Les phonèmes de la rime

Les consonnes et voyelles de la rime ont été cataloguées en fonction de la nature de celle-ci. Nous avons vu le rawy et sa prolongation. Nous allons en étudier d'autres.

Le ridf ou voyelle longue précédant la consonne de base : nasiim, murjaanuu. Dans nasiim, la consonne de base M est précédée d'une voyelle longue II appelée ridf.

Le taesys est une voyelle longue aa, séparée de la consonne de base par une syllabe brève de type : consonne + i comme dans baasim (souriant) où m est le rawy, aa le taesys. Quant à la consonne s, qui est variable, on la nomme l'intruse.

Le wasl ou prolongation est la voyelle suivant la consonne de base dans les rimes ouvertes comme nous venons de le voir.

Les classes de rimes

Nous avons vu que les rimes peuvent être ouvertes ou fermées. Elles peuvent être munies de ridf, de taesys ou en être dénuées. Ces caractéristiques se combinent deux à deux, de sorte qu'on a les classes suivantes :

Rimes s'achevant par une même consonne, seul élément obligatoire. Exemple : yantasib, Katab, Qalab. On peut qualifier ces rimes de « simples fermées ».

Rimes simples ouvertes où l'élément obligatoire est une syllabe de type : consonne+voyelle longue. Exemple : katabaa, charibaa

Rimes fermées où la consonne de base est précédée d'une voyelle longue obligatoire

Rimes ouvertes où la consonne de base est précédée d'une voyelle longue obligatoire

Rimes fermées où la consonne de base est précédée de la séquence : aa + c + i. Exemple : kaatib, chaarib

Rimes ouvertes où la consonne de base est précédée de la séquence : ƒ + c + i.

Lexique et rime

La rime constitue un choix dans le lexique. Sans ce choix, elle n'existe pas. Deux exemples illustrent ceci :

Pour certaines syllabes finales telle ka, les poètes préfèrent prendre comme rime les segments la précédant. La raison en est que ka en arabe est un pronom personnel post-posé. On dit : kitabu (livre) et kitabuka (ton livre). Choisir comme rime ka uniquement, revient à la possibilité de faire rimer deux noms masculins quelconques en leur adjoignant le pronom possessif, ce qui ne nécessite aucun choix lexical.

Lorsque le phonème de base est aa et que la rime se restreint à cette voyelle, les poètes s'obligent à prendre celle-ci dans l'origine lexicale du mot. Ils s'interdisent en particulier le fait que aa soit réduit à un signe de déclinaison ou une marque de duel ou un allongement simple d'une voyelle brève. De la sorte, ils s'assurent du fait qu'il y a un véritable choix lexical.

On voit donc que la rime est loin d'être la simple conjonction de phonèmes identiques ou semblables.

Les rimes interdites

La pureté de la rime est à la base de la théorie classique qui veut que la rime soit parfaite non seulement pour l'oreille mais aussi pour l'œil. Ainsi, la règle de la liaison supposée établit un certain nombre d'interdictions pour la pureté de la rime. Elle interdit, par exemple, de faire rimer deux mots dont l'un se termine par une consonne et l'autre par une voyelle même si celle-ci est muette. En revanche, la rime n'est pas interdite si le deuxième mot se termine par une consonne muette qui fait sa liaison avec le même son. La théorie classique établit des règles non seulement pour l'aspect phonique ou graphique des rimes, mais aussi pour la nature des mots à faire rimer. Ainsi, les théoriciens conseillent fortement d'éviter la facilité ou la banalité de la rime qui se traduit par :

la rime du même au même : cela ne peut être accepté que dans le cas des homonymies

la rime entre les mots de la même famille

la rime entre les mots ayant le même suffixe

la rime entre les mots parents morphologiquement

la rime entre les mots souvent associés, ce qui la prive de son caractère imprévu

la rime entre les mots voisins.

Plus la rime est faite entre des mots dissemblables, plus elle est riche et réussie.

中文百科

押韵,又作压韵,是指在韵文的创作中,在某些句子的最后一个音节都使用相同或相近的韵母,使朗诵或咏唱时,产生铿锵和谐感。这些使用了同一韵元音节的地方,称为韵脚。

押韵作用

人在记忆诗词时,是以整块进行记忆,比零碎记忆更容易记住。而押韵能够精细地将每句诗句分块记忆,这就是押韵的诗歌容易记牢的原因。

此外,大脑里面有掌控节拍的器官,正因此押韵的能够诗歌产生抑扬顿挫感。

中文文学作品的押韵系统

在填写近体诗、宋词的时候,就要按基于《广韵》系统的韵书所载之韵部,如「平水韵」。当中韵母的介音可以不同,但韵腹和韵尾应当一样。在律诗的第2、4、6、8句(偶数句)句末,及绝句的第2、4句(偶数句)句末一字须押韵。第1句句末则可以押韵,也可以不押。

在填写当今粤语歌词时,就要按当今的粤语发音,有些相近的韵腹和韵尾可以视为通押。

在填写当今普通话歌词时,要按当今普通话的发音。人们为了方便,把普通话的韵母归纳成「辙」,在北方地区广为流传的是十三辙。(包括遥迢辙、发花辙、壬辰辙、流求辙、乜斜辙、姑苏辙、江阳辙、怀来辙、中东辙、一七辙(包含四十辙)、沿前辙、灰堆辙、梭波辙,记为“俏佳人扭捏出房来东西南北坐”)

西方文学作品的押韵

在西方的文学作品,也会使用押韵。莎士比亚的诗中也多押韵。而像十四行诗般的格律诗,更有必须押韵的要求。

法法词典

rime nom commun - féminin ( rimes )

  • 1. identité entre le son de la fin de deux vers ou de plusieurs vers qui font partie du même texte

    l'art de la rime

  • 2. reprise dans deux vers proches d'un même texte d'une syllabe sonore identique

    une rime banale

rimes croisées locution nominale - féminin ; pluriel

  • 1. fins de vers identiques dans le premier et le troisième vers et dans le deuxième et le quatrième vers avec répétition éventuelle du même schéma

    une strophe de quatre vers en rimes croisées

rimes embrassées locution nominale - féminin ; pluriel

  • 1. fins de vers identiques dans le premier et le quatrième vers et dans le deuxième et le troisième vers avec répétition éventuelle du même schéma

    deux quatrains à rimes embrassées

rime féminine locution nominale - féminin ( (rimes féminines) )

  • 1. rime qui se termine par un "e" muet

    une chanson entièrement écrite en rimes féminines

rime masculine locution nominale - féminin ( (rimes masculines) )

  • 1. rime qui ne se termine pas par un "e" muet

    un poème écrit entièrement en rimes masculines

rimes plates locution nominale - féminin ; pluriel

  • 1. fins de vers identiques dans le premier et le deuxième vers et dans le troisième et le quatrième vers avec répétition éventuelle du même schéma

    une succession de rimes plates

rime pour l'œil locution nominale - féminin ( (rimes pour l'œil) )

  • 1. fin de vers dont la graphie est identique à celle de la fin d'un autre vers du même texte, mais dont la prononciation est différente

    hiver forme avec rêver une rime pour l'œil

rimes riches locution nominale - féminin ; pluriel

  • 1. rimes dont la voyelle accentuée est précédée de la même consonne

    accumuler les rimes riches

sans rime ni raison locution adverbiale

  • 1. sans raison apparente

    hurler sans rime ni raison

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