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词典释义:
fief
时间: 2023-09-25 08:55:52
TEF/TCF
[fjεf]

n.m.1. (封建时代的)封地, 采邑, 采地 2. 〈转〉地盘, 独占区, 世袭领地

词典释义
n.m.
1. (封建时代的)封地, 采邑, 采地
fief dominant封建主的封地
fief servant附庸的封地

2. 〈转〉地盘, 独占区, 世袭领地
fief électoral一候选人一再当选的选区
近义、反义、派生词
联想:
  • noble   a. 贵族的;高尚的,高贵的;壮观的;庄严的,高雅的;n. 贵族

词:
domaine,  fief-rente,  franc-fief,  royaume,  spécialité,  territoire,  propriété,  circonscription,  secteur,  partie,  rayon,  terrain
联想词
seigneurie 领主权; baronnie 男爵领地; seigneur 封建领主; vassal 诸侯,封臣,附庸; bastion 棱堡,堡垒,营垒; duché 公爵领地; prieuré 修院, 隐修院; château 城堡; vicomté 子爵的爵位; châtelain 别墅主人; seigneurial 领主的, 属于领主的;
短语搭配

relever un fief恢复领地

fief électoral一候选人一再当选的选区

fief servant附庸的封地

fief dominant封建主的封地

le vassal tenait un fief de son suzerain.诸侯拥有封建君主赐给他一片封底。

Le vassal tenait un fief de son suzerain.诸侯拥有封建君主赐给他的一片封地。

L'égyptologie est le fief de ce savant.埃及古代文物学是这位学者的研究领域。

Ne touchez pas la littérature, c'est son fief.不要碰文学,那是他的领域。

Un vassal avait forfait son fief pour cause de félonie.一名诸侯因背叛而使其封地遭到没收。

原声例句

Mon frère Jeannot, Jean pour les autres, est de la famille, il a son fief : sa famille.

我弟弟让诺,别人叫他让,是家里的一员,他有自己的领地:他的家。

[北外法语 Le français 第四册]

Pouldreuzic, en Bretagne, le fief d'Hénaff, le leader français du pâté au port.

Pouldreuzic,位于布列塔尼,是Hénaff公司的所在地,它是法国港口肉酱的领导者。

[Food Story]

En effet, l'Ordre n'a cessé de recevoir des donations : fiefs, villages et même forteresses, comme celle de Beth Gibelin en 1136, ou le Krak des Chevaliers en 1142.

事实上,骑士团继续接受捐赠:封地,村庄甚至堡垒,如1136年的贝丝·吉贝林或1142年的骑士骑士。

[硬核历史冷知识]

L’attentat s’est produit dans le sud de Beyrouth, en plein coeur du fief du groupe du Hezbollah.

袭击发生在贝鲁特南部,位于真主党集团据点的中心地带。

[CCTV-F法语频道]

Mais même à Donetsk, le fief des séparatistes prorusses, la peur s'est installée de ce côté du front.

但即使在亲俄分裂分子的大本营顿涅茨克,恐惧也已在前线的这一侧安顿下来。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年9月合集]

Windsor qui est le fief historique de la famille royale, situé à une quarantaine de kilomètres de Londres.

温莎是皇室的历史据点,距伦敦约四十公里。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年9月合集]

Elle gagne deux batailles : elle s’empare de Castral Roc, le fief des Lannisters, puis décime leur armée entre Hautjardin et Port-Réal.

她赢得了两场战斗:她俘虏了兰尼斯特家族的据点卡斯特拉尔·洛克,然后在豪特雅尔丁和雷亚尔港之间摧毁了他们的军队。

[精彩视频短片合集]

En une journée, il en a passé presque davantage au contact des Français, dans ce fief du RN, où on va droit au but.

在一天之内,他几乎花了更多的时间与法国人接触,在这个RN的据点,我们直接进入了重点。

[法国TV2台晚间电视新闻 2022年4月合集]

Quand, malade, il s'éteint en 1124, sa secte lui survit et parvient à établir de nouveaux fiefs.

当他生病于1124年去世时,他的教派幸存下来,并设法建立了新的封地

[Pour La Petite Histoire]

La CSU va se pencher sur ses erreurs, mais le parti bavarois pourrait aussi accentuer ses attaques contre la chancelière pour expliquer ses problèmes dans son fief.

CSU 将调查自己的错误,但巴伐利亚党也可以加强对总理的攻击, 以解释其据点中的问题。

[RFI简易法语听力 2018年10月合集]

例句库

Dans ce fief salafiste, des moines-soldats, ont déjà imposé de nouvelles «traditions» au détriment de la culture et de la langue kabyles.

在这个萨拉菲斯特势力(Salafiste)的据点内,武僧已经开始植入新“传统”,损害着Kabylie的柏柏尔语言及文化。

Ce sont là les théologiens ? Je croyais que c'étaient les six oies blanches données par Sainte-Geneviève à la ville, pour le fief de Roogny.

“那些人就是神学家吗?我原以为是巴黎城的圣日芮维埃芙送给鲁尼采邑的六只大白鹅呢!”

Hydra, fief de la nomenklatura algérienne qui abrite de nombreuses ambassades, accueille depuis quelques années les bureaux d’entreprises étrangères et de nombreux expatriés.

HYDRA是阿尔及利亚高层人员聚居的区域,有许多国家的使馆,近年来也有许多外国企业机构和侨民聚集于此。

La transmission héréditaire des titres de noblesse est abolie et les anciens fiefs, divisés en provinces.

贵族的世袭权利遭到废除,以前的各国封地则划分为郡。

Le RPCR a ainsi perdu la présidence de la province Sud, considérée comme son fief après 25 années de mandat de M. Lafleur, également Président du parti.

保喀同盟也失去南方省主席的职位,过去25年来这一直被视为是该党的大本营,当时保喀同盟的雅克·拉弗勒主席担任这一职位。

Les forces militaires iraquiennes ont, le 9 septembre, pris d'assaut le fief des terroristes à Talafar afin de rétablir la sécurité et la stabilité dans cette région.

9日,伊拉克军队袭击了Talafar的恐怖主义老巢,以恢复那里的安全与稳定。

Le Premier Ministre a indiqué que le Gouvernement s'engageait à mettre en route les projets pilotes issus du document-cadre sur la réforme de l'administration locale autonome au Kosovo, dont l'un d'entre eux au moins devait être exécuté dans une région qui était exclusivement le fief des Serbes du Kosovo.

总理已承诺政府将根据《科索沃地方自治改革框架文件》,着手开展试点项目,并在清一色的科索沃塞族人地区至少开展一项试点项目。

La Structure militaire d'intégration, qui en a la charge, n'a pas les moyens de s'imposer aux anciens belligérants qui préfèrent garder une partie de leurs forces armées dans leur fief dans l'hypothèse d'un échec du processus électoral.

负责这一工作的军事一体化结构没有方法令前战斗员服从,他们倾向于将一部分武器部队保留在他们的地盘,以防选举进程失败。

Toutefois, l'attitude officielle à l'égard du secteur urbain informel part souvent du principe que les pauvres des villes ne font pas partie de la ville et que celle-ci est le fief exclusif des autorités et de l'élite Dans un premier temps il faudra donc reconnaître la contribution du secteur urbain informel à l'économie urbaine.

然而,对于城市非正规部门的官方态度往往基于城市贫民不属于城市的想法,因为城市实际只为政府和上层精英服务。 因此,作为第一步,首先必须认识到城市非正规部门对城市经济的贡献。

Contrôlant des fiefs de moindre importance, des groupes armés opérant plus à l'intérieur du pays tirent des revenus de barrages routiers, de la levée d'impôts et de la réquisition de travailleurs sous la contrainte, ainsi que de leurs liens commerciaux de moindre envergure avec ces mêmes acteurs extérieurs.

控制地盘较小的、深入内陆的,武装团体则靠设路障、强行征税和强迫劳动以及它们与国外的同类行为者的较小规模的商业联系而创收。

Le Congrès mondial de la FIEF, dont les membres sont à la fois des organisations et des particuliers, se réunit tous les quatre ans pour adopter des résolutions et faire des recommandations qui déterminent l'orientation de la Fédération.

家政学联合会世界大会由组织成员和个人成员组成,每四年举行一次会议,通过确定家政学联合会方向的决议和建议。

Le Conseil de la FIEF, composé de représentants des organisations membres, se réunit tous les deux ans pour examiner les programmes et les politiques de la Fédération.

理事会由成员组织代表组成,每两年举行一次会议,审议家政学联合会的方案和政策。

Le Comité exécutif et les comités de programmes, qui se réunissent chaque année, sont chargés d'exécuter le programme de travail de la FIEF.

执行委员会和方案委员会每年举行一次会计,负责实施联合会的工作方案。

Les organisations non gouvernementales membres de la FIEF s'intéressent activement aux questions liées à la famille et à ses membres.

家政学联合会非政府组织涉及与家庭和家庭成员有关的问题。

En collaboration avec le Directeur de la Section des organisations non gouvernementales du Département de l'information, les ONG de la FIEF ont participé à la planification des programmes pour la Journée internationale de la famille et pour la Conférence annuelle du Département de l'information pour les organisations non gouvernementales.

家政学联合会非政府组织与新闻部非政府组织处处长共同规划国际家庭日和新闻部/非政府组织年会的方案。

Les ONG membres de la FIEF sont des membres actifs des comités dont les activés intéressent la famille et ses membres.

家政学联合会非政府组织是那些涉及家庭及其成员问题委员会的成员,并积极参与这些委员会的工作。

Les ONG membres de la FIEF ont participé à la session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée aux enfants.

家政学联合会非政府组织出席联合国大会关于儿童问题的特别会议。

Dans d'autres zones qui semblent être mieux contrôlées par le Gouvernement de transition, des dirigeants politiques et militaires clefs des parties à l'Accord global et inclusif sur la transition continuent d'exercer un contrôle indépendant sur des fiefs et des secteurs de l'économie, de donner des ordres aux troupes qui leur sont fidèles et d'exécuter des décisions concernant l'achat, le stockage, la circulation et la distribution d'armes, qui sont prises en dehors de la chaîne de commandement unifié.

在似乎应更多地处于过渡政府控制之下的其他地区,签署了《包容各方的全面过渡协定》的各派的主要政治和军事领导人继续对各自的地盘和经济部门施加独立控制,在统一的指挥系统之外向忠于他们的部队发号施令,执行有关采购、储存、移动和分发武器的决定。

Avant de prendre son commandement à Bukavu, le fief militaire du colonel Mutebutsi était Uvira.

穆特布西上校在布卡武担任司令职务之前,其军事据点是乌维拉。

Les tensions politiques entre les Maoïstes et le Parti du Congrès au pouvoir ont alors pris un tour violent à Rolpa, fief du mouvement maoïste.

至此,在Rolpa, 即毛主义运动的据点,出现了毛主义者与执政大会党之间的政治紧张局势。

法语百科

Le fief, appelé également tenure noble ou terre de noble tenure (car contrairement à une simple tenure elle exigeait un hommage au suzerain) désigne, durant les époques médiévale et moderne, un bien ou un revenu immobilier, le bénéfice, la terre, confié à l'origine en rétribution d'un service.

Le fief consistait en général durant l'époque féodale en une tenure, une terre concédée à un vassal (le feudataire), à la charge de la foi et hommage et, éventuellement, de quelques autres devoirs envers son seigneur. Cette pratique s'est développée au Moyen Âge à la suite de l'éclatement de l'Empire carolingien, et a ensuite présidé à l'établissement d'une aristocratie foncière.

Le mot, sans doute d'origine germanique (néerl. vee « bétail », meuble source de richesses), est apparu dans le Midi à la fin du IX siècle (fevum), avec peut-être une confusion avec le mot fiscum (qui désigne à l'époque carolingienne les grands domaines royaux), et une filiation avec beneficium, ce qui évoquerait l'origine « publique » du fief méridional (le beneficium désigne la concession d'une terre fiscale par un agent public en échange de services publics). Il s'étend ensuite aux autres formes de concessions vassaliques et se substitue au mot bénéfice.

Le fief est opposé à l'alleu, qui ne relevait d'aucun seigneur et au bien roturier qu’est la censive.

Si le fief est constitué, non d'une terre, mais des revenus de cette terre, le vassal, bénéficiaire du fief, est alors chasé sur une terre.

Le fief dans l'Antiquité tardive (III-VI siècle)

Le système du fief se développe au départ dans le cadre de la clientèle privée, dans le cadre des troubles qui sévissent dans l'Empire romain au III siècle. En effet, un maître qui décide de « chaser » ("caser", expression en vieux français) des hommes qu'il emploie pour sa protection reste propriétaire de la terre ou de la rente qu'il concède ; par contre il aliène, pour un temps, les revenus liés à ce bien, au profit d'un homme, membre de sa clientèle.

Les sociétés germaniques du III siècle connaissent aussi les liens d'homme à homme, un homme libre se met au service d'un autre homme libre, plus puissant que lui. Dans un premier temps, la suite ainsi formée accompagne les Potentes, comme les désigne Tacite, dans toutes leurs démarches de prestige, puis les escorte à la guerre à partir du III siècle ap. J.-C. (attestée par les sources romaines).

Le fief dans le Bas-Empire

La réforme administrative de Dioclétien, en créant les Comes, permet la première étape de l'immixtion de ces liens de nature privée dans la gestion de l'État. En effet, si les comtes, représentants du Princeps dans une circonscription territoriale, le diocèse, restent dépendants du pouvoir impérial, central ou médiatisé, ils recrutent leurs fonctionnaires territoriaux dans leur entourage privé. Or les invasions du III siècle ont vu le renforcement des liens de clientèle romaine, donc des liens de dépendance entre libres.

Fief et fonction publique

À la base de la fusion entre le fief et l'office publique, se trouve la pratique du Princeps, à partir de la fin du III siècle, de confier la défense d'une province romaine à un chef germanique. Dans le cadre d’une convention, un Foedus, entre le Princeps et un chef barbare, ce chef barbare, souvent roi pour son peuple, devient fonctionnaire romain, ayant rang consulaire (il porte souvent la pourpre); il dispose d'un certain nombre de pouvoirs militaires. Pour rémunérer ses troupes, il dispose de la jouissance d'une partie des terres de l'État romain et des terres du patrimoine de l'empereur, toujours gérées par des fonctionnaires romains. Il dispose de pouvoirs civils uniquement pour son peuple, et dans le cas d'affaires judiciaires mettant en cause à la fois des Germains et des citoyens romains. Ainsi, les cadres administratifs romains, politiques et ecclésiastiques perdurent et continuent de constituer l'armature de la société.

En outre, la pratique du Foedus, qui se généralise au IV siècle, crée les conditions de la fusion de la clientèle, privée, et de la fonction publique (au sens romain du terme). Pour renforcer ce lien, lors du traité, le roi germanique se place dans la dépendance du Princeps. C'est ainsi que les rois germaniques deviennent des hommes du Princeps (cette fiction est maintenue jusqu'en 751, dans le royaume Franc). La première utilisation technique du terme fief se trouve sur une charte datée de 899.

Le fief Pippinide et carolingien

Les Pippinides puis leurs descendants carolingiens bâtissent leur pouvoir sur les fondations esquissées dans la partie précédente. Au départ rente viagère, il devient au fil du VIII siècle, après la prise du pouvoir par Charles Martel, une terre, souvent usurpée à l'église, confiée à un guerrier, à charge pour lui de s'entretenir, lui et sa suite.

Le fief Pippinide

Les Pippinides, ancêtres des carolingiens, famille noble austrasienne possessionnée entre Meuse et Rhin, commencent par se constituer une suite armée, puis usurpent des biens d'église, qu'ils tiennent ensuite en fiefs.

À partir de Charles Martel, ces biens d'Église usurpés sont concédés en « précaire » à un soldat carolingien, le vassal devant son service, non à l'abbaye ou au registre cathédrale, mais au maire du palais carolingien. Ce système est alors justifié par les besoins de défense de la Chrétienté après la conquête arabe de l'Espagne.

Le fief carolingien

Le fief comme rétribution d'un office public

Pépin et plus encore Charlemagne font du fief un moyen de rétribution des fonctionnaires publics. En effet, le comte reçoit en échange du symbole de sa charge un bénéfice, souvent une bourse. Dans sa circonscription, le comté, il exploite pour son entretien personnel et celui de ses adjoints, une partie des amendes. En échange de cette rémunération, il perçoit les impôts, met en application les capitulaires carolingiens, surveille la mise en valeur des terres publiques, défend le peuple contre les abus, les infidèles et les rebelles au roi... Il est donc le représentant du roi dans sa circonscription. Il doit lui verser la part des amendes et revenus qui lui revient.

L'évolution de l'institution du fief

Rapidement, durant le règne de Charlemagne, la charge publique dans un missicatus est attachée à un fief, source de revenus pour le propriétaire. Tant que le royaume, puis l'Empire franc, connaissent la croissance territoriale, la superficie totale des terres publiques augmente, et donc les capacités royales à chaser les fonctionnaires royaux aussi. Mais, à partir du règne de Louis le Pieux, la croissance territoriale s'arrête, et donc le stock de terres et de revenus à distribuer reste fixe. À partir de ce moment, les grands commandements dont dispose le roi pour rémunérer ses fidèles s'amenuisent du fait des distributions des charges et des revenus qui y sont affiliés. Dans les guerres civiles des années 830-840, un premier pas est franchi : les offices publics servent à acheter, ou à raffermir, des fidélités, ce qui entraînent, dans un contexte de surenchère permanente entre les prétendants carolingiens.

Le fief dans les royaumes issus du traité de 843

En 843, le traité de Verdun signifie la fin provisoire des rivalités entre les fils de Louis le Pieux. Il signifie surtout la première étape vers la mise en place de structures politiques plus en lien avec l'horizon du temps que ne l'était l'Empire à l'époque de Louis le Pieux. Les potentes se placent dans la fidélité d'un des trois enfants de Louis, des lignages sont déracinés; de nouvelles configurations mouvantes se dessinent. C'est alors la première étape vers l'adéquation entre les horizons des Potentes et leurs moyens réels. Les rois se positionnent rapidement dans la pyramide des honores, modifiée en 843, chacun des rois s'affirmant dans son royaume comme le dépositaire des charges publiques. Rapidement, le roi devient un arbitre dans l'attribution des biens publics et des grands fiefs, mais, contrairement à la fiction du Princeps, le roi n'a la jouissance des honneurs que parce que les grands le permettent: sans leur accord, il ne peut rien faire, comme le démontre la tentative de Charles le Simple de contrôler plus directement l'abbaye Saint-Martin de Tours, en la confiant à l'un de ses proches de basse extraction.

S'ils ne peuvent pas disposer à leur guise des fiefs issus des charges publiques, ils peuvent cependant, pendant un certain encore déplacer un représentant, rendre la justice dans une large portion de territoire, défendre efficacement le peuple chrétien

L'hérédité des charges publiques

Dans le royaume occidental, celui de Charles le Chauve, dès le retour de Verdun, est adopté le Capitulaire de Coulaines, base du contrat du roi et de son aristocratie: le roi ne peut plus priver un homme de son bénéfice sans lui avoir donné l'occasion de se défendre devant son tribunal; en outre, il ne peut plus disposer à sa guise des grands bénéfices, et doit respecter un équilibre des pouvoirs entre grands lignages. Durant son règne, l'actif Charles le Chauve déplace fréquemment des comtes, des abbés et des évêques, voire, s’il s'avère qu'ils ne rendent pas le service dû, les destitue. Cependant, au fil des années, il se cantonne de plus en plus dans un rôle d'arbitre entre les différentes factions nobiliaires.

En 877, avant de repartir pour l'Italie, Charles le Chauve, empereur auguste, réunit sa noblesse à Quierzy et, dans un capitulaire, garantit à ceux qui le suivent le maintien de leurs charges et des bénéfices qui leur sont liés. En outre, sans l'expliciter clairement, il assure aux descendants des fonctionnaires la jouissance des charges de leurs parents.

La création de grands commandements

Durant le règne de Charles le Chauve, le roi met en place de grandes structures territoriales, les marquisats et les duchés, qui patronnent plusieurs comtés. Ce faisant, il crée un échelon supplémentaire entre ses fonctionnaires et lui. À la fin de son règne, il est encore en mesure de muter ses marquis et ducs d'une circonscription territoriale à l'autre, mais il ne peut les relever de leur fonction. La création de ces grands commandements sont liés à la volonté de Charles le Chauve de défendre son royaume de manière plus efficace face aux raids de pillards normands. Ainsi, est confié à Robert le Fort un marquisat sur la Seine, par exemple. Mais, alors que Charles le Chauve les contrôle encore étroitement, ses fils et successeurs ne sont plus en mesure de les contraindre au service dû au roi.

Ces grands commandements, duchés ou marches, regroupent plusieurs comtés, le marquis (ou duc) est le représentant du roi dans son commandement; il s'appuie sur sa clientèle pour assurer la réalité de l'encadrement territorial : les comtes deviennent alors des hommes, non du roi, mais du duc (marquis), le roi ne faisant qu'avaliser les choix du duc (marquis) dans le choix des fonctionnaires royaux. En outre, le duc (marquis) contrôle les nominations épiscopales, les abbayes immunistes... et fait de sa principauté un espace qu'il contrôle étroitement, mieux que le roi.

Face à ces principautés, les rois carolingiens ne peuvent que tenter, à partir de Charles III le Simple, de se tailler, pour leur profit, une principauté, à l'exemple des grands entre lesquels il doit louvoyer.

Au fil des successions, les rois achètent le soutien de ces personnages, leur octroyant immunités et gestion de terres publiques.

Types de fiefs

Les fiefs sont de différents types, selon la chose qui est concédée, les obligations afférentes, sa place dans la hiérarchie féodale. Le plus souvent ce sont des terres du suzerain.

Les fiefs d'honneur sont ceux pour lesquels il n'est dû au seigneur que la bouche et les mains, c'est-à-dire la foi et l'hommage uniquement, sans aucuns droits utiles. Tous les fiefs des Lombards et ceux du Lyonnais, de la Bourgogne, de l'Auvergne et de quelques autres provinces. Ils sont appelés ainsi parce que la concession qu'en fait le seigneur est gratuite et n'a pour objet que l'honneur et la soumission respectueuse que le vassal doit à son seigneur.

Les fiefs de profit sont ceux pour lesquels sont dus au seigneur, outre la foi et l'hommage certains droits utiles, comme lods, quints, requints, et rachats en cas de vente et de mutation.

Les fiefs de danger sont ceux qui obligent l'acquéreur, ou l'héritier en ligne collatérale, de faire foi et hommage, avant que d'en prendre possession, à peine de la commise. Les fiefs de danger n'étaient connus que dans quelques coutumes de France comme la Bourgogne, Bar-le-Duc, la prévôté de Vaucouleurs au bailliage de Chaumont-en-Bassigny.

Les fiefs de dignité sont ceux auxquels est annexée quelque dignité comme les duchés, comtés et marquisats. On les appelaient aussi fiefs royaux parce que la concession en appartient au roi seul et que régulièrement ils relèvent du roi ou de la couronne. Les fiefs de dignité sont indivisibles de leur nature, c'est-à-dire qu'ils appartiennent aux seuls ainés mâles et ne peuvent pas être partagés ni démembrés, sauf par l'autorité royale manifestée par lettres patentes, de manière qu'au défaut de mâles procréés en légitime mariage, ces fiefs sont réunis à la Couronne. Les fiefs de dignité ont été appelés également fiefs nobles soit parce qu'ils anoblissaient ceux qui les possédaient soit à cause de la qualité qui leur était annexée. Toutefois ces fiefs ne pouvaient pas changer l'état ni la condition des personnes, c'est-à-dire qu'un roturier ne pouvait pas devenir noble, parce que la noblesse du fief était inhérente au fonds. Ainsi elle ne peut passer d'elle même en la personne de l'acquéreur.

Les fiefs simples sont ceux pour raison desquels il est dû au seigneur la foi et l'hommage et certains profits féodaux sans aucuns devoirs personnels et militaires.

Les fiefs liges sont ceux pour lesquels les vassaux doivent à leurs seigneurs, non seulement la foi et l'hommage, mais encore l'attirance envers et contre tous et qui engageait tous les biens du vassal. C'est pourquoi le devoir de cette espèce de fief est mixte, c'est-à-dire réel et personnel. Ainsi le vassal lige ne peut point en renonçant à son fief, se décharger de l'obligation qu'il a contractée lors de son investiture, à la différence du fief simple, lequel n'emportant aucune obligation réelle, n'oblige le possesseur au devoir que pendant qu'il en jouit. C'est à l'occasion des fiefs liges qu'ont été mues autrefois tant de questions au sujet de l'assistance que les vassaux devaient à leurs seigneurs en guerre, comme de savoir si l'obligation des vassaux s'étendait à assister leur seigneur contre leurs propres pères ou frères ou contre leurs autres seigneurs. Ces questions sont devenues inutiles à partir du moment ou le souverain a interdit aux seigneurs le droit de faire la guerre, comme un droit de souveraineté. La différence du fief simple et du fief lige n'était plus à partir de ce moment considérable. Les formules de la prestation de l'hommage lige doivent toujours excepter le roi ou le souverain ainsi qu'il en fut décidé aux états généraux de mars 1468 qui se sont tenus à Tours.

Les fiefs corporels sont ceux qui consistent en héritages, terres et domaines et non en immeubles fictifs. Les fiefs corporels étaient en nombre très important.

Les fiefs incorporels sont ceux qui ne sont établis sur aucun fonds ou héritages, mais qui consistent en cens et droits féodaux. Ils étaient appelés également fiefs boursiers et fiefs en l'air. Ils n'étaient connus que dans les coutumes d'Anjou, du Maine, de Chartres, de Normandie et dans la ville de Paris.

Les fiefs de pléjure sont ceux qui obligent les vassaux de se rendre plege et caution de leur seigneur. Le possesseur de cette sorte de fief était appelé homme de plejure.

Les fiefs rendables sont ceux à la concession desquels le seigneur s'est réservé le pouvoir de s'en servir en cas de guerre ou d'autre nécessité selon la condition de l'investiture. On appelait encore les fiefs rendables fiefs de retraite parce que le seigneur pouvait se retirer dans les forteresses de ses vassaux et y mettre garnison pendant la guerre. Toutefois le seigneur était obligé de se retirer 40 jours après la guerre finie et de laisser les châteaux et forteresses de ses vassaux au même état qu'il les avait trouvés en y arrivant. L'usage des fiefs rendables ou des fiefs retraites n'a jamais été très fréquent dans les provinces de France sauf en Dauphiné.

Un fief de paisse ou fief de procuration appelé par les latins feudum procuriationis est un fief chargé d'un ou plusieurs repas, annuellement, envers une communauté ecclésiastique, abbaye, monastère ou envers le seigneur et sa famille. Cette redevance fut le plus souvent convertie par des conventions postérieures en deniers ou en grains ou en volailles.

Un fief ouvert c'est celui pour lequel le vassal n'a pas fait sa foi et hommage à son seigneur. Il porte ce nom car il y a ouverture à la saisie féodale.

Un fief couvert est au contraire celui pour lequel le propriétaire a rendu ses devoirs au seigneur dont il relève.

Un fief dominant est celui à qui la foi et l'hommage est dû, c'est-à-dire, duquel relève un autre fief. Le fief dominant peut être un fief servant par rapport à un autre fief duquel il relève. Lorsque le fief dominant relève immédiatement du roi et que de ce fief relèvent des fiefs et arrières-fiefs on lui donne le nom de fief suzerain. S'il relève d'un autre et que d'autres relèvent de lui on l'appelle fief médiat.

Un fief servant est celui qui donne la foi et l'hommage au fief dominant. Il peut-être dominant à l'égard d'un autre fief qui dépend de lui.

Un fief suzerain est un fief dominant qui relève immédiatement du roi et que de ce fief relèvent des fiefs et arrières-fiefs. S'il relève d'un autre et que d'autres relèvent de lui on l'appelle fief médiat.

Un fief médiat est celui qui relève d'un autre fief et et que d'autres fiefs relèvent de lui.

Un arrière-fief est celui qui relève directement du fief dominant et médiatement du seigneur suzerain et de qui aucun autre fief ne relève. C'est pourquoi l'arrière-fief est toujours fief servant.

Un fief en l'air est la même chose que le fief incorporel.

Les fiefs abonnés ou fiefs appréciés sont ceux dont les profits féodaux et quelquefois l'hommage sont convertis en certaines redevances annuelles payables en deniers ou en grains.

Les fiefs abrégés ou fiefs restreints sont ceux pour lesquels il n'est dû qu'un devoir annuel au seigneur sans hommage ni relief.

Le fief ample est, dans la coutume de Hainault, un fief pour lequel, au décès du vassal, il est dû au seigneur féodal le cheval et quelque armure du défunt ou 60 sols s'il n'y a pas cheval.

Un fief amété est, dans la coutume de Mantes-la-Jolie, un fief abonné.

Un fief chével est, dans la coutume de Normandie, un fief noble ayant justice et quelque titre de dignité, comme comté, marquisat... et qui n'est pas soumis au fief de haubert, à la différence des vavassouriers qui dans cette même coutume de Normandie, sont réputés fiefs vilains et roturiers, à cause des servitudes dont ils sont tenus.

Un fief de corps est possédé par un homme lige et obligé de servir personnellement son seigneur.

Un fief éclipsé est celui dont le vassal s'est joué au-delà des portions qui lui sont permises par les coutumes. Hormis le cas du partage, le fief ne peut-être éclipsé au préjudice du seigneur et sans son consentement.

Fief empiré : C'est lorsque le vassal, pendant les délais qui lui sont accordés pour payer le rachat, détériore le fief pour frauder le seigneur pendant son année de rachat. Ainsi pendant ce délai le vassal doit jouir du fief sans l'empirer.

Fief ferme : C'est celui qui est donné à perpétuité à la différence du fief muable.

Fief franc : C'est dans la vicomté de Thouars, dans le pays de Gâtine, de Talmont... que l'on trouve les fiefs francs. C'est celui qui doit hommage lige, doit rachat s'il n'est un fief abonné et celui qui doit hommage plein droit rachat et cheval de service. Ainsi le fief n'est ici dit franc qu'à raison de l'hommage qu'il doit et qui l'exempte du cheval de service.

Le fief de haubert est un fief plein, avec justice, qui relève immédiatement d'un prince souverain. Le fief de haubert est donc le plus noble fief après le fief de dignité qui relève immédiatement du roi. La coutume de Normandie indique que « celui qui tient fief de haubert doit desservir son fief par pleines armes, par le cheval, par le haubert, par l'épée, par le heaume ». Il ne doit que 5 écus de relief.

Un fief mort, dans la coutume d'Aix-en-Provence, ne donne aucun profit à son seigneur.

Fief noble et rural : Dans la coutume du Nivernais, le fief noble est celui qui a justice, maison forte avec édifice notable, fossés ou autres semblables lignes de noblesse et d'ancienneté. Tous autres héritages sont réputés non nobles et ruraux.

Fief en nuesse : dans les coutumes d'Anjou et du Maine c'est un fief qui relève immédiatement et nûment d'un seigneur.

Fief en pairie : Il s'agissait d'un grand fief relevant immédiatement de la couronne. Il obligeait le possesseur à faire fonction de pair ou de conseiller dans la cour ou au tribunal de la justice de son seigneur, à y donner ses conseils et à garder les secrets de la cour. Le roi, comme de tout temps chef du gouvernement féodal, avait en sa cour ses pairs qui étaient les grands feudataires relevant directement de la couronne. Les seigneurs dans leur cour avaient aussi leurs pairs qui étaient les feudataires qui tenaient des fiefs relevant d'eux en pairie.

Selon le bénéfice

Le plus souvent, le fief est une tenure, une terre que le vassal tient de son seigneur, et qui assure sa subsistance et le paiement d'un équipement militaire.

Fief de bourse ou fief en argent : le fief consiste en une somme versée en numéraire. En général, cette pratique était provisoire, jusqu'à ce que le seigneur pût attribuer une terre à son vassal. Dans les États latins du Levant, il était appelé fief-besant. Voir aussi fief-rente ;

Fief-rente : fief consistant en le versement d'une somme fixe et annuelle ; fréquent chez les rois de France et d'Angleterre du XIauXV siècle, qui s'assuraient ainsi des vassaux, toujours immédiatement disponibles, et qui n'avaient pas à gérer de terres ;

Fief en l'air ou fief incorporel : fief constitué de droits et de mouvances, sans domaine territorial ;

Fief noble : fief ayant haute justice, ou censive ou fief dépendant de lui ;

Fief roturier : fief n’ayant ni justice ou censive ou fief sous lui.

Selon les obligations

Un fief est un bénéfice (le terme est équivalent jusqu'au X siècle environ, le terme fief s'impose ensuite) pour le vassal. Il donne lieu à des obligations en réciprocité, qui le caractérisent.

Un fief banneret ou de bannière oblige son détenteur à fournir une bannière (troupe de plusieurs chevaliers et de leurs suites) lorsque son seigneur le lui demande ;

Fief de corps : fief lige, qui entraîne le service militaire, obligatoirement personnel, du vassal ; ce service devait se faire avec armement complet ou non, selon le fief ;

Franc-fief : fief dont la concession ne donne lieu à aucun service ;

Fief de haubert : fief noble appartenant à un chevalier et devant un service militaire annuel (en Bretagne et Normandie).

L'apparition du fief lige se fait au XII siècle, lorsque les obligations du vassal, qui devait auparavant un dévouement absolu à son seigneur, se limitent aux quatre cas (adoubement du fils aîné, mariage de la fille aînée, paiement d'une rançon si le seigneur est fait prisonnier, quand le seigneur part en croisade).

Dans le relâchement des coutumes féodales, lorsque l'hommage fut considéré moins nécessaire, certains fiefs furent cependant qualifiés « fiefs de danger » : ils pouvaient être repris d'autorité par le suzerain, lorsque le vassal ne prêtait pas l'hommage dû, ou disposait du fief sans l'autorisation du seigneur (vente, transmission, etc.).

Selon sa hiérarchie

Fief dominant : fief dont un autre relevait immédiatement ;

Fief servant, ou fief mouvant : fief relevant d'un autre ;

Arrière-fief ou vavassorie : fief relevant d'un autre qui relève lui-même d'un autre.

Possesseurs du fief

Dans les premiers temps, seuls les nobles pouvaient posséder un fief. Puis cette possibilité fut offerte aux roturiers (et gens de mainmorte) moyennant un droit (le droit de franc-fief) lorsque le fief était féodalement proche du roi. Ce droit était payable tous les 20 ans (au XVIII siècle) et lors des successions.

Saint Louis permit l’anoblissement des roturiers tenant fiefs à la tierce foi, c’est-à-dire au 3 hommage (concrètement, le petit-fils de l’acquéreur, sous réserve de non-dérogeance, était anobli).

Ce mode d’anoblissement cessa au XVI siècle, et cette abrogation était mise sur le compte de l’ordonnance de Blois (1579), ordonnance qui stipulait que « les roturiers et non nobles, achetant fiefs nobles, ne seront pour ce anoblis, ni mis au rang et degrés des nobles, de quelque revenu et valeur que soient les fiefs par eux acquis ».

Les fiefs se partageaient cependant noblement à la quarte mutation (après le 4 hommage, dans une famille roturière, le fief était soumis au droit d’aînesse).

À défaut d’anoblir, la possession d’un fief influait cependant notablement sur la position sociale, et on voit même la convocation aux États Généraux de 1789 appeler au 2 ordre les nobles possédants fief alors que les nobles non-possédants fief devaient avoir la noblesse acquise et transmissible.

Transmission du fief

Le seigneur dominant conservait un certain contrôle sur la mutation des fiefs qui relevaient de lui et :

– en cas de vente, il percevait le quint, c'est-à-dire un cinquième de la valeur du fief, payé par le vassal comme droit de vente ; si le quint était payé par l'acquéreur et non le vendeur, s'y ajoutait le requint, soit un cinquième du quint (total : 24 % de la valeur du fief) ; – lors d'une succession, l'héritier « relevait le fief », c'est-à-dire qu'il s'acquittait du relief à son seigneur ; le relief témoigne de la reprise de l'obligation vassalique, et équivalait généralement à une année de revenus ; après le XIII siècle, il eut tendance à décroître, voire à disparaître pour les descendants directs.

Perte du fief

Selon le droit féodal, le vassal coupable de félonie, ou encore ne faisant pas hommage de son fief dans les délais prescrits, s'exposait en théorie à la commise de son fief par le seigneur.

Une autre coutume, constatée dans le Dauphiné aux XIV et XV siècles, fait état de fiefs rendables qui reviennent au suzerain, soit en cas d'impossibilité de transmission par les mâles dans la famille du vassal, soit simplement au décès du bénéficiaire initial.

Éclipsement de fief

Dans plusieurs coutumes du royaume de France, les ainés étaient obligés de donner aux puinés une partie du fief délaissé par le père, en particulier quand le fief est considérable et en ce cas, l'ainé fait l'hommage pour ses frères au seigneur suzerain. Ainsi le fief s'éclipse, pour ainsi dire, sur les parts des puinés lesquels prêtent foi et hommage à leur frère parce qu'ils tiennent noblement leurs parts. Par l'Ordonnance du roi Philippe Auguste en date du 1 mai 1210 « Les parts de l'éclipsement du fief des ainés, est tenu aussi noblement que le principal de son ainé ». L'article 101 de la coutume de Melun indique : « hors cas de partage, le fief ne peut être démembré, ni éclipsé, au préjudice du seigneur féodal ».

Bibliographie

Pierre Jacquet, Traité des fiefs

Claude-Joseph de Ferrière, Dictionnaire de droit et de pratique

Joseph Nicolas Guyot et Pierre Jean Jacques Guillaume Guyot, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, tome 7

中文百科

采邑制是欧洲在封建时代,尤其是中世纪早期在西欧地区主要实施的一种土地占有制度。

采邑制最初是查理·马特在担任法兰克王国的宫相期间(715年─741年)实施的。以前墨洛温王朝时土地都是无条件分赠的,而采邑制则将土地及其上面的农民一起作为采邑分封给有功劳的人,以服骑兵役为条件,供其终身享用,但是不能世袭。

到了查理·马特的儿子矮子丕平时,把大部分土地当作采邑分封给臣下;查理大帝也把通过战争夺来的土地分封给有功将领,这样使得采邑遍及全国。英国则从威廉一世开始也实行采邑制,规定每个骑士采邑供养一名骑士,为国王服兵役。

此后,国王下面的大封建主也把自己的土地作为采邑分封给下属,而这些下属又把自己的土地作为采邑分封给自己的下属,从而形成了一个以土地为纽带的领主与下属之间的关系。这样领主既需要负起保护下属土地的责任,而下属也有义务效劳,为领主作战。采邑制这种形式对于提高国家的战斗力很有帮助,而且通过采邑制逐渐形成了一种封建等级制度:

国王 - 有爵位者 - 骑士

拥有采邑的封建主在自己的土地内享有完全的行政、司法、军事和财政权,称为特恩权。

9世纪以后,采邑逐渐变成了世袭领地,到了11世纪采邑制基本上已经废弛了。

法法词典

fief nom commun - masculin ( fiefs )

  • 1. zone d'influence privilégiée

    le fief électoral d'un parti politique • son quartier a été longtemps le fief des intellectuels

  • 2. domaine d'exercice d'une activité

    la cuisine reste mon fief et je n'y laisse intervenir personne • l'éducation des enfants est son fief

  • 3. histoire : au Moyen Âge bien, généralement terrien, confié par un seigneur à un vassal en échange de sa fidélité

    il le récompensa en lui accordant un fief

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malodorant a. (m) 恶臭的, 难闻的

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