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词典释义:
croyant
时间: 2023-10-09 13:34:36
[krwajɑ̃]

a. 信教的 n. 信教者,教;pl. 信

词典释义
a.
信教的
Il se dit croyant, mais n'est guère pratiquant.他自称信教,但一点儿都不遵守教规。

n.
信教者,教;pl. 信
les croyants斯兰信

近义、反义、派生词
近义词:
calotin,  fidèle,  pratiquant,  religieux,  pieux,  dévot
反义词:
athée,  bigot,  agnostique,  incroyant,  infidèle,  libre penseur,  mécréant,  païen,  incrédule,  irréligieux,  non croyant,  sceptique,  cagot,  contester,  discuter,  douter,  démentir,  désabuser,  nier,  protester
联想词
pensant 能思维的, 有思维能力的, 有思想的; persuadé 说服的; ignorant 愚昧的,无知的; athée 无神论的,不信神的; prétendant 求婚者; chrétien 基督教的; conscient 有意识的; musulman 斯兰教的; disant 口才好的, 所谓的 n. 谚语; convaincu 确信的,信服的,深信的; croyance 相信;
当代法汉科技词典

croyant m. 教

短语搭配

confirmer un croyant dans sa foi使某信徒更坚定了自己的信仰

commandeur des croyants信士们的长官;穆民的埃米尔

les croyant, es伊斯兰信徒们

un vrai, e croyant一位虔诚的信徒

le croyant espère aller au ciel après sa mort信徒希望死后能够升天

Le croyant espère aller au ciel après sa mort.信徒希望死后能够升天。

Il se dit croyant, mais n'est guère pratiquant.他自称信教,但一点儿都不遵守教规。

Pour les croyants, la raison humaine est infirme sans la foi.信教者认为,没有信仰,人的理智会变得虚弱。

Il est arrivé tout fiérot, croyant avoir fait un coup d'éclat.他到来时完全是一副洋洋自得的样子,自以为做了什么了不起的事情。

En vous croyant incapable de réussir dans cette entreprise, vous vous mésestimez.您认为您没有能力办成这件事,您低估了自己。

原声例句

En croyant bien faire, sans poser de question à personne, eh bien, il s’est mis le doigt dans l’œil.

他自我感觉做得很好,没请教任何人,结果他完全搞错了。

[Français avec Pierre - 词汇表达篇]

Il ignorait deux choses : d’abord que l’entrée de certaines pagodes indoues est formellement interdite aux chrétiens, et ensuite que les croyants eux-mêmes ne peuvent y pénétrer sans avoir laissé leurs chaussures à la porte.

但是有两件事他全不知道:第一,某些印度神庙有明文规定禁止基督徒入内;其次,即便是信徒进庙,也必须先把鞋子脱在门外。

[八十天环游地球 Le Tour du monde en quatre-vingts jours]

Harry étant incapable de lui dire dans quelle région l'endroit était situé, l'employé s'énerva, croyant qu'il se moquait de lui.

当他发现哈利甚至说不清霍格沃茨具体在什么地方时,他开始生气了,认为哈利故意装傻愚弄他。

[哈利·波特与魔法石 Harry Potter à l'école des sorciers]

Ils se cherchèrent, ils restèrent aux bras l'un de l'autre, fous, ne comprenant pas, croyant que la catastrophe recommençait.

他们互相寻找着,两个人搂抱在一起,不知道是怎么回事,以为又发生了什么灾难。

[萌芽 Germinal]

Pour les croyants, la religion est de plus en plus une affaires personnelle.

对于有宗教信仰而言,宗教越来越成为了个人的事情。

[法语词汇速速成]

Il disait aux croyants qui voulaient le convaincre que Jésus-Christ était le sauveur du monde : « Pour que je puisse croire en votre sauveur, ayez l'air un peu plus sauvés. »

他告诉那些想要使他相信“耶稣是世界救世主”的教徒:“为了让我相信你们的救世主,请你们露出得到更多救赎的神情。”

[TEDx法语演讲精选]

Les croyants célébraient ainsi Jésus en allumant des Chandelles.

信徒们点燃蜡烛颂扬耶稣。

[中法节日介绍]

L'une d'entre elles se dirigent vers un ange, il s'agit pour le peintre profondément croyant, de représenter une allégorie de la vocation.

画中走向天使的女孩,寓意受到感召,画家本人也深信教义。

[巴黎奥赛博物馆]

« L’individu suspect » vint en effet à Javert ainsi travesti, et lui fit l’aumône. En ce moment Javert leva la tête, et la secousse que reçut Jean Valjean en croyant reconnaître Javert, Javert la reçut en croyant reconnaître Jean Valjean.

那“可疑的家伙”果然朝这化了装的沙威走来了,并且作了布施。沙威乘机抬头望了一眼,冉阿让惊了一下,以为见了沙威,沙威也同样惊了一下,以为见了冉阿让。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

Puis, sachant qu'elle savait qu'il feuilletait son journal, il se demanda si elle ne l'avait pas écrit à dessein pour l'inciter à adopter cette attitude ; croyant d'abord diriger les opérations, il commençait à craindre d'être manœuvré.

此外,由于他知到她知晓他看她日记的事情,他在想,她是不是有意写和以前情人的情节好引起他的嫉妒;他感觉自己被操纵了。

[法语有声小说]

例句库

L'agent passa là quelques heures difficiles, tantôt croyant tout perdu, tantôt espérant que Fogg ignorait la situation, enfin ne sachant quel parti prendre.

费克斯很苦恼地想了好几个钟头,一会儿觉得一切都完了,一会儿又希望福克完全不了解他的情况,最后他还是不知道该怎么办才好。

A mon avis, Kundera a dit qu'il, qui ne croyait pas, était proche des personnes de croyantes. C'est-à-dire, ils possèdaient la même foi.

所以昆德拉提到的,他的不信仰与教徒的信仰,不仅是彼此接近,甚至可以说是很一致的。

Quand Christophe Colomb débarqua au Mexique, en croyant arriver aux Indes, il y découvrit le dindon auquel s’appliqua désormais le terme de "poule d’Inde".

当哥伦布在墨西哥上岸,并相信自己到达的是印度时,他眼中的火鸡就无辜被叫成了“印度鸡”。

L'histoire retiendra que les Français — se croyant toujours supérieurs aux autres en tous points — auront été les premiers à revendiquer l'inscription de leur gastronomie auprès de l'Unesco.

历史将记住,首个为自己国家的烹饪向联合国教科文组织提交申请的,是永远自认高人一等的法国人。

C'est vrai que les français croyants soient de moins en moins, mais la culture avec la foi est difficile à changer.

虽然法国信教越来越少,那种有信仰的文化却很难改变。

ELLE. Vous êtes croyante. Vous pensez à Dieu dans ces moments difficiles ?

您是个信徒。在困难的时候,您想到过上帝吗?

Un chasseur, penaud, s'approche du ramasseur de champignons qu'il a blessé en croyant tirer sur un lapin.

猎人以为采蘑菇的人是只兔子,误伤了他,羞愧极了。

Tout simplement parce que l’horreur, tout comme le beau, provoque des sentiments qui, chez un croyant renforcent l’espoir.

原因很简单,羞耻感和美感一样,都会促使那些怀有信仰产生一些强化其希望的感觉。

Comme dans tous les pays pauvres, l’église est riche et le peuple très croyant et pratiquant.

如同其他贫困的国家, 崇奉在此, 根深蒂固.

40. Tous les jours, les moines et les croyants y prient sans interruption.

每天来到这里朝拜的僧侣、信众,络绎不绝。

44. Les croyants de tous les endroits viennent ici, et se prosternent en trois étapes. Ils prient fidèlement devant la porte afin d’obtenir la protection de la statue de bouddha de douze ans.

各地的信众千里迢迢,三步一个长头,来到这里,虔诚地在门前朝拜,就是希望能得到十二岁等身像的福泽。

À une époque où l'instrumentalisation de la religion par des forces violentes semble se généraliser, il est indispensable de renforcer la synergie entre les personnes de bonne volonté et de savoir : les croyants et les chercheurs, les universitaires et les décideurs.

值此暴力势力明显地利用宗教进行活动之际,加强良善的人民与学者:信教者和不信教者之间以及学术界和决策者之间的协作已势在必行。

Les textes fondamentaux et les traditions des religions du monde sont la base des engagements communs des croyants.

世界各种宗教的核心经典和传统成为宗教界人士做出共同承诺的基础。

Il y a 27 ans, les Îles Salomon rejoignaient cette noble institution, croyant en les principes et valeurs qu'elle défend.

二十七年前,所罗门群岛加入了我们这一神圣的机构,坚信联合国所信奉的价值观和原则。

Jérusalem est le patrimoine de tous les croyants et celui qui en a la garde est redevable devant la communauté internationale.

耶路撒冷是全世界宗教界的遗产,因此会受到国际社会的关注。

Dans certains cas, des responsables publics ont tenté d'amener des croyants à renoncer à leur religion et d'adhérer à une religion approuvée par l'État.

在某些情况下,国家官员试图使信徒宣布放弃自己的宗教,而加入国家认可的宗教。

Il s'agit notamment de cas où des membres locaux du clergé organisent des tentatives de conversion ou des groupes de croyants attaquent des membres de groupes religieux minoritaires ou leur lieu de culte dans le but de les convertir.

这方面包括由地方神职人员带头,试图使少数派宗教团体的成员皈依本教派,或信徒团体攻击少数派宗教团体成员或其敬拜场所,目的是使之皈依本教派。

Les croyants ouzbeks célèbrent librement toutes les fêtes religieuses.

乌兹别克斯坦的教徒自由庆祝所有宗教节日。

Il s'agit d'une des questions les plus délicates concernant le statut définitif en raison de son importance pour des millions de croyants de par le monde.

这是最敏感的最终地位问题之一,因为它对全世界数百万信徒来说很重要。

Loin d'en être de simples bénéficiaires passifs, les croyants sont à même d'inciter les communautés à se placer sur le devant de la scène et à rechercher des solutions auprès des pouvoirs publics et d'autres acteurs sur des questions allant de la violence à l'égard des femmes à la planification familiale en passant par la mortalité maternelle.

宗教信仰者并非仅仅是这些方案的被动受益者,他们能够动员并提高社区能力,使社区能够要求政府和其他行动者注意并寻求解决性别暴力、产妇死亡和计划生育等方面的种种问题。

法语百科

La légende du Phénix renaissant de ses cendres est une croyance en la résurrection si empreinte dans la civilisation occidentale qu'elle est passée sur les plans symbolique et littéraire. détail du bestiaire d'Aberdeen, XII siècle

La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu’elle les considère comme vérité, indépendamment des faits confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse.

En ce sens elle s’oppose à la notion d’esprit critique, et trouve son antithèse dans l’instrumentalisme qui considère que les modèles scientifiques ne sont que des instruments nous permettant de concevoir commodément les phénomènes. Un sceptique considère une croyance qu’il ne partage pas comme fausse croyance ; un sceptique radical considère toute croyance, ou plutôt toute vérité, comme fausse.

Par métonymie, le terme désigne aussi ce que l'on croit, c'est-à-dire l’objet d'une croyance. Le concept philosophique de croyance fait partie de la théorie de la connaissance. Les croyances, qu’elles soient religieuses, scientifiques, superstitieuses ou autres, sont aussi un objet d'étude de l'anthropologie culturelle.

Définition

Selon les Topiques d'Aristote, l’opinion est la « fermeté de caractère ».

Étymologie

Typologie

Le terme croyance a deux usages courants aisément distinguables :

d’une part les hypothèses, tenues pour vraies, relatives aux phénomènes de la vie courante, comme une prévision météorologique, « je ne crois pas que les dauphins soient des poissons »).

d’autre part les affirmations relatifs à la mystiques, la théologie, la cosmogonie et aux mythes.

Le phénomène de croyance peut être abordé sous un angle psychologique en tant que mécanisme régissant l'appréhension de la réalité par l'individu en fonction de ses perceptions sensorielles, mais aussi relativement aux mythes qui lui sont transmis dans sa culture.

La Croyance

Croyance et réalité

Dans son acception minimale la croyance est un phénomène universel qui concerne certains individus, et d'une certaine manière tous les êtres vivants: pour entreprendre une action, il faut « croire » à la possibilité de sa réalisation. Cette forme basique de croyance est l'objet d'étude de la stochastique et de la cybernétique. Le principe général mis en évidence par ces deux domaines est qu'un individu (ou aussi, pour les êtres sociaux, un groupe) ne conduit pas ses actions selon un processus causal linéaire mais fait des hypothèses sur leurs résultats, lesquelles seront infirmées ou confirmées; en permanence il vérifie ces résultats par les informations en retour qu'il reçoit de son environnement (la rétroaction ou feedback) et ajuste son comportement en fonction de ces informations. Ce phénomène est largement inconscient dans les actions ordinaires, parce que celles-ci portent le plus souvent sur des comportements hautement prévisibles et que les corrections sur les feedbacks négatifs sont mineures. Ce n'est que lors de corrections significatives (trébuchement, heurt d'un obstacle) que l'on retrouve la conscience que ces hypothèses sur la réalité sont approximatives, que ce que l'on « croit » est une approximation de ce qui est effectivement réalisable - mais une approximation assez fiable.

Cette forme ordinaire et immédiate de croyance induit bien sûr une interrogation sur ce qu'est vraiment le libre-arbitre, et pose la question de l'écart entre notre appréciation de ce qu'est une décision consciente ou inconsciente et la réalité du niveau d'action inconsciente dans nos activités habituelles.

Si le plus souvent la croyance est associée au mysticisme et à la religion, elle fait constamment partie de la réalité quotidienne, dans chaque acte et geste de la vie, dans ce qui semble le plus banal ou anodin. Le doute est le mécanisme qui, en chaque individu, remet en cause l'image qu'il se fait de la réalité. Mais comme il est impossible de remettre perpétuellement toutes ses connaissances en cause pour agir, nous agissons selon une approche plus ou moins fine de la réalité selon nos buts, les situations et les contextes.

Par exemple, croire que le relief d'une région est immuable est suffisant et nécessaire dans les contextes de la vie quotidienne, alors qu'un géologue considérera le relief sous un angle dynamique et à longue échéance.

Pour le mathématicien et logicien Frank Ramsey, nos actions sont décidées selon une estimation de leur probabilités de réussite, elles-mêmes estimées selon un degré de croyance envers les informations qui conduisent à cette action. Ainsi, toute information est susceptible d'une confiance graduelle, plutôt que d'une adhésion ou d'un rejet catégorique par un individu donné. Ramsey caractérise ainsi cette notion: « le degré d'une croyance est une propriété causale de cette croyance, que nous pouvons exprimer de façon vague comme la mesure dans laquelle nous sommes prêts à agir sur le fondement de cette croyance ».

Au-delà de la décision d'action, basée sur un ensemble de croyances aux degrés plus ou moins élevés, Ramsey pose un principe de vérité de chacune de ces croyances, dépendant du succès de ces actions. Le principe de Ramsey peut être énoncé ainsi: Les croyances vraies sont celles qui conduisent au succès de nos actions quel que soit le désir en jeu. Dans cette formulation, la notion de variation des possibilités d'application de la croyance, en tant qu’élément de décision d'action vis-à-vis d'un désir, est cruciale car elle impose d'appliquer le principe de Ramsey à un ensemble de situations, et non à une situation particulière, dans lesquelles une croyance déterminée sera impliquée dans des actions dont on pourra estimer le succès.

Croyance d'un point de vue sociologique, psychosociologique

Au niveau de l'individu, la particularité d'une croyance est qu'elle est ajustée, par celui qui y adhère, à sa propre réalité. Elle est considérée comme vraie et projetée sur notre représentation conceptuelle de la réalité. Elle est investie d'un dynamisme par le biais d'un ensemble de schémas (protocoles élaborés en nous pour sentir, penser, agir).

Si l'expérience (mise en œuvre de ces protocoles et constatation de leur opérabilité et efficacité pour résoudre une situation problématique) permet à chacun de valider ou d'invalider les croyances, celles qui s'avèrent erronées ne sont pas éliminées mais ajustées. De nouveaux liens entre les concepts seront testés. On pense que cela nécessite une répétition d'expériences aux résultats peu probants et donc invalidant la ou les croyances pour que celles-ci soient modifiées ou remplacées, consciemment ou non. Les thérapies psychologiques s'appuient entre autres sur ces mécanismes.

La croyance répond à un besoin qui semble s'ancrer profondément dans l'individu, et ne peut être gérée aussi librement que la notion de libre arbitre le laisserait imaginer. La croyance étant consécutive au fonctionnement d'un ensemble de schèmes qui se sont ancrés à un niveau de fonctionnement automatisé dans l'esprit, la difficulté de les faire évoluer s'explique. La croyance peut donc être considérée comme un des constituants de l'habitus.

Tendre vers l'objectivation du réel, dans le respect de la validité épistémologique, induit la prise en compte de la subjectivité. Cette prise en compte permet une mise en perspective (Max Weber), une relativisation des concepts obtenus et, justement, une prise de conscience de l'ensemble des croyances qui filtrent toute réalité.

La foi est liée à un besoin et à la nécessité de le combler et va donc permettre l'activation des mécanismes - accrédités par cette foi - schèmes d'action, non seulement pour construire ces schèmes d'action mais aussi à leur mise en œuvre, au constat de leur validité ou non.

La didactique est basée sur la foi dans le contrat didactique qui autorise la construction des savoirs par l'apprenti.

Croyances et psychologie

Selon Donald Winnicott, le rapport de l'individu à ses croyances est primitivement déterminé par sa relation à sa mère.

C'est elle qui donnera le ton, c'est-à-dire que la qualité de la relation de l'enfant avec sa mère déterminera un ensemble de croyances profondément ancrées en lui qui sera la base de la construction des croyances suivantes et donc de la qualité de la relation du futur adulte à son univers. Or, tout étant reconstitué dans notre esprit sous forme de concepts grâce aux informations livrées par nos sens, c'est là que prend toute l'importance des croyances qui valident ou non ces concepts et autorisent les actions en découlant. Il est intéressant d'approfondir la théorie de l'habitus de Bourdieu, ou de lire Abdelmalek Sayad sur les implications dans la vie de tous les jours des schèmes de perception, de pensée, d'action et donc des croyances contenues dans les éthos ou habitus. Implications tant au niveau d'une société que d'un champ social que de l'individu et de ses proches.

Croyances autoréalisatrices

Lorsque les comportements des personnes sont modifiés par une croyance il peut parfois s'ensuivre l'accomplissement de ce que prédisait la croyance ; on parle alors de prophétie autoréalisatrice. Cela peut s'observer par exemple en période de tensions internationales, lorsque des informations concernant la pénurie à venir de tel ou tel bien de consommation circulent. Même s'il n'y a pas de réel risque de pénurie, par exemple en sucre, l'approvisionnement massif de la population crée une réelle pénurie de sucre. Cela peut s'observer aussi avec des individus superstitieux, dans le cas où un signe maléfique déstabilise suffisamment la personne et lui fait adopter un comportement à risques.

Croyance et la philosophie arabe médiévale

On trouve chez des penseurs arabes des interprétations très proches des interprétations actuelles. Selon Al-Ghazali, la croyance désigne ce que le cœur accepte et dont il est satisfait. Ainsi la croyance pourra être relative à ce qui est connu, par l'expérience (comme le goût d'un fruit ou la couleur du ciel qui sont connus par l'observation), par le raisonnement (comme le fait que la moitié d'une chose est plus petite que cette même chose entière) ou par la nouvelle sûre (c'est par cette voie que l'on a connu l'existence des terres lointaines et de certains événements du passé). Ainsi, même sans être allé en Chine ou sans avoir rencontré Jules César, la nouvelle de la constatation de leur existence qui nous aura été rapportée par un nombre de voies tel qu'il exclut pour nous la possibilité raisonnable de croire au mensonge permet de conclure à leur existence. Al-Ghazali qualifiera alors cette croyance de conforme à la science (la connaissance de la personne) et à la raison.

Par ailleurs, la croyance pourra être relative à ce qui n'est pas réellement connu : il distingue alors l'ignorance, le doute et l'estimation personnelle ou la conviction personnelle. Ainsi Al-Ghazali préconise de ne croire que ce qui est su, même si l'on agit parfois selon ses propres estimations, sans pour autant avoir de preuve. Ainsi selon lui, la croyance musulmane est fondée sur ce qui est su à l'exclusion de toute autre source tandis qu'il est valable, dans les jugements, d'agir selon l'estimation des savants et des juges.

Les croyances

Croyances, religions et philosophies

Les religions et philosophies sont bâties sur un ensemble de croyances, et fonctionnent grâce à des dogmes, ou à des doctrines auxquels le croyant adhère. Le croyant est alors celui qui a la foi, c’est-à-dire qu'il se situe dans un état d'adhésion réfléchie et active aux éléments fondamentaux de sa religion. Les croyances fondamentales varient selon les religions. Selon Tylor, la croyance en une âme immatérielle et subsistant après la mort est à l'origine de toutes les religions, et constitue donc l'élément primordial. De même, Paul Diel présente dans La Divinité un enchaînement logique, sous l'angle psychanalytique, reliant l'animisme au monothéisme, avec l'effroi métaphysique comme moteur principal. L'angoisse de la mort serait donc à la base de la croyance en une divinité. La paléoanthropologie situe l'apparition des rites funéraires dans les sociétés préhistoriques dès - 300 000 ans par des marques de rituels autour des morts, puis avec plus de détails avec des sépultures dès - 100 000 ans. Les concepts d‘âme et d‘au-delà seraient donc nés dans cet intervalle.

Les croyances relatives aux mythes, légendes et divinités sont alors des croyances secondaires sur lesquelles sont bâties les doctrines spécifiques de chaque religion, dont l'observation par les individus conditionne leur sort dans l'au-delà. Selon D'Holbach, seule la peur suscitée par les puissances imaginaires est responsable de l'attitude religieuse. La part de chacune de ces croyances, âme, mythes, êtres divins, varie selon les religions. Par exemple, le taoïsme et le bouddhisme ne nécessitent pas une croyance en un ou plusieurs dieux, alors que dans les religions monothéistes, la croyance en Dieu est l'élément primordial. Dans tous les cas, cependant, la croyance que la conformation de l'individu à l'ordre des choses révélées par les mythes, ou aux révélations divines, conditionne ce qu'il advient de l'âme après la mort constitue la base du fonctionnement de la religion et de l'application de ses dogmes.

De même, les philosophies sont bâties sur des croyances relatives à la nature de l'univers et au sens de l'existence. Ainsi, l'hédonisme postule que les plaisirs sont le sens de la vie. Pour le stoïcisme comme pour le bouddhisme, c'est au contraire la capacité à s'en détacher. Un postulat fréquent est l'univers a un ordre préétabli, appelé logos, et que le but de la vie est de s'y conformer au mieux. Pour le pythagorisme, ceci peut se faire à travers la connaissance des nombres.

Plus généralement, tout sens de l'existence ou de l'histoire est une croyance. Les idéologies comme le libéralisme et le socialisme sont ainsi des croyances.

L'athéisme est la non-croyance en l'existence d'un Dieu.

L'agnosticisme est l'absence de croyance.

Croyances et superstitions

La superstition est une attitude faisant intervenir la croyance que certaines pratiques ou faits observés sont en liaison avec un certain déroulement de l'avenir, sans qu'aucune explication de cause à effet ne soit donnée. L'individu superstitieux sortira d'une pièce si le nombre des individus qui s'y trouvent fait partie d'une liste de nombres qui, selon ses croyances, portent malheur.

Cependant, certaines superstitions peuvent découler de réels dangers, et contribuer à les éviter. Ainsi, un aspect maléfique et mystérieux peut être attribué à des montagnes inhospitalières, ou à des rivières dangereuses, car des individus n'en sont pas revenus sans que l'on connaisse les circonstances exactes de leur disparition. Ce type de superstition tend à disparaître avec la diminution des espaces inexplorés, mais était encore fréquent en France au XIX siècle, par exemple vis-à-vis des canyons.

Croyances et science

La science vise notamment à produire des connaissances à partir d'une démarche méthodique et détachée des dogmes. Les connaissances scientifiques se différencient donc fondamentalement des croyances par leur mode de production. La science est une production collective bâtie sur l'expérimentation, l'épistémologie et constitue une unité grâce à une liaison et à une confrontation permanentes avec la « réalité » empirique. La science se doit de remettre régulièrement en doute son contenu et entretient un réseau cohérent de connaissances, par la publication des travaux de recherche. L'adhésion aux théories scientifiques, par les scientifiques compétents, est basée sur la possession de moyens de vérification et de réfutation fournis par les publications. Il s'agit donc d'un mécanisme totalement différent de celui de l'adhésion aux croyances, dans la mesure où la position, certes idéale, du scientifique, n'est pas de croire en sa théorie mais au contraire de l'admettre en recherchant en permanence ses possibilités de fausseté. Karl Popper illustre ainsi cette attitude : « les scientifiques essaient d'éliminer leurs théories fausses, ils essaient de les faire mourir à leur place. Le croyant — qu'il soit animal ou homme — périt avec ses fausses croyances ». Ainsi, si les mécanismes cognitifs régissant l'adhésion aux théories scientifiques d'un utilisateur sont ceux qui sont applicables à toute croyance en tant que disposition à agir, l'application de la démarche scientifique rigoureuse pousse l'individu à abandonner toute tendance à écarter le doute. Bertrand Russell introduit à ce sujet la notion d'« émotion » de la croyance, qui selon lui doit être écartée de l'épistémologie : « l'émotion n'est pas une relation avec les objets de la croyance, mais un fait mental nouveau, causé peut-être par la croyance, mais tout à fait distinct d'elle. Il semblerait que son intensité ne soit pas véritablement proportionnelle à notre certitude, mais à l'énergie avec laquelle nous repoussons le doute ».

On constate un paradoxe entre « la règle nécessaire d'objectivation » du réel (nécessité épistémologique, méthodologie scientifique), c'est-à-dire de production des savoirs empiriquement vérifiables et la nécessité d'une foi pour y arriver. « De nombreux scientifiques ont effectivement admis que des principes comme celui de l'uniformité du cours de la nature et même déjà simplement celui de la connaissabilité et de la compréhensibilité de la réalité constituaient pour eux des présupposés fondamentaux qui sont de nature religieuse, plutôt que réellement scientifique », écrit ainsi Jacques Bouveresse. Mais ce paradoxe disparaît si l'on considère que l'utilisation d'un outil (la « règle ») nécessite la certitude qu'il produira ce qui est attendu, c'est-à-dire des savoirs universels et diachroniques. Autrement dit, « croire pour parvenir à savoir n'est pas la même chose que croire simplement parce qu'on en éprouve le besoin ». Jacques Bouveresse écrit les lignes suivantes à propos de William James :

« James peut sembler évidemment marquer un point important lorsqu'il souligne que les scientifiques ont aussi leurs articles de foi et qu'ils se comportent de façon arbitraire quand ils essaient de faire reconnaître les convictions de nature religieuse dont ils ont besoin pour la pratique de la science comme étant les seules qui soient légitimes : « la nécessité de la foi comme ingrédient dans notre attitude mentale est une chose sur laquelle insistent fortement les philosophes scientifiques de l'époque présente ; mais par un caprice singulièrement arbitraire ils disent qu'elle n'est légitime que quand elle est utilisée dans l'intérêt d'une proposition particulière — à savoir la proposition selon laquelle le cours de la nature est uniforme. Que la nature suivra demain les mêmes lois qu'elle suit aujourd'hui, est, admettent-ils tous, une vérité qu'aucun homme ne peut connaître ; mais dans l'intérêt de la connaissance aussi bien que de l'action nous devons la postuler ou l'assumer. » »

 Jacques Bouveresse

Ainsi, on constate, qu'au niveau des individus et de la société, théories scientifiques et croyances se chevauchent parfois et que la science elle-même est objet de croyance. Par exemple, la spiritualité New Age, quand elle interprète les principes de la physique quantique, est qualifiée de mysticisme quantique.

Au niveau d'un « simple quidam » ne maîtrisant pas le paradigme des sciences, les données scientifiques sont difficilement vérifiables (le rayonnement cosmique, les éruptions solaires, la mécanique quantique, les atomes…). Elles doivent donc être d'emblée considérées comme vraies car validées par la communauté scientifique si cependant elles rentrent dans — ou n'entrent pas en conflit avec — le système de croyances individuel ou collectif.

Au niveau d'une société, la validation des savoirs et donc l'autorisation d'adhérer à un concept (y accorder foi) est institutionnellement assurée par la science et par les groupes d'influence. Il existe cependant de nombreux dérapages dans la foi accordée aux avancées scientifiques. Les groupes d'influence peuvent détourner (de bonne foi ou à mauvais escient) des données pour créer des croyances afin de légitimer certaines pratiques.

(Voir aussi le statut particulier des axiomes, postulats ou principe physique).

Évolution des croyances

Dans la lignée de sa formulation du darwinisme, basée sur le fonctionnement autonome de réplicateurs (les gènes en biologie), le biologiste Richard Dawkins a émis l'hypothèse, en 1976, que des idées ou des comportements pouvaient suivre les lois de l'évolution darwinienne. Dans cette conception, les réplicateurs, appelés mèmes, sont des unités d'information qui passent d'un individu à l'autre par la discussion et l'imitation. Les croyances seraient ainsi soumises aux principes de la sélection naturelle et évolueraient d'une façon plus ou moins autonome. La mémétique est l'étude de ces phénomènes.

Croyances et dissonance cognitive

Les croyances ont tenu une grande importance dans la psychologie expérimentale et notamment dans les travaux se situant dans la lignée de ceux du psychologue Festinger sur la dissonance cognitive. Dans cette conception, toute information faisant partie d'un ensemble de croyances reliées entre elles et partagées par une communauté, comme le sont par exemple les divers éléments de croyance d'une religion, est soumise aux principes de la dissonance cognitive, ainsi que tout élément cognitif nouveau soumis à un individu possédant ces croyances. Cela entraîne diverses conséquences :

une situation d'inconfort de tout individu percevant la désapprobation des autres membres de sa communauté sur ses opinions,

de grandes possibilités de perception erronée ou de mauvaise interprétation des informations, lorsqu'elles entraînent une dissonance avec les croyances d'un individu et que celles-ci ne sont pas modifiées par ces informations,

une grande dépendance aux règles de la dissonance cognitive de tous les éléments cognitifs détachés de la réalité et non vérifiables, comme par exemple l'existence de l'âme ou d'esprits.

Festinger défend la thèse soutenant le rôle du support social dans le maintien des croyances à partir d’un fait divers dans lequel les membres d’une secte, basée sur la croyance en un « contact avec des êtres supérieurs », font une prévision relative à la survenue d'un « cataclysme » à une date précise, et à la « venue d’une soucoupe volante », évènements qui n’ont pas eu lieu à cette date. L'adhésion au « contact avec les êtres supérieurs » s'est maintenue dans un petit groupe de membres de la secte, dans lesquels les liens se sont renforcés, alors que les membres isolés ont abandonné leur croyance. Par la suite, le petit groupe s'est mis à faire du prosélytisme, afin de trouver dans son environnement social un support nécessaire pour éviter une forte dissonance cognitive avec l'échec avéré des prévisions.

Ces éléments ont été développés par le sociologue français Bourdieu sous le terme habitus, comme règle implicite d'un groupe.

Origine(s) de la croyance

La croyance semble être un mécanisme étroitement lié à la conservation des mécanismes de survie, s'il n'en est pas la pierre angulaire. La croyance est le « méta-schème » validant ou invalidant les autres schèmes qui composent nos modes de perception, de pensée et d'action en tant qu'être vivant et désirant le rester et transmettre cette vie. C'est en fait la forme conceptualisée (comme le sommet d'un iceberg) de ce mécanisme de validation complexe qui semble autant faire intervenir des modes physiologiques, biomécaniques, sensoriels, émotionnels qu'intellectuels. C'est une des facettes du censeur qui va enclencher la mise en action de schèmes en réponse à une situation et informé par un vérificateur, sera lié au classement de chaque schème selon son efficacité relative.

Mais c'est aussi celui qui empêche la rupture en cas de situation paradoxale : quand aucune réponse ne peut être mise en œuvre, la croyance prend un relais inattendu. C'est là que l'on trouve les mythes. Ils sont une accommodation d'un réel relatif et incertain, inexplicable. Ils sont une façon d'expliquer la réalité en mode économique et permettant d'arranger une situation paradoxale (le cerveau n'ayant pas reçu les informations sensorielles permettant la conceptualisation ou que le résultat obtenu n'est pas du tout celui attendu).

L'activation sous forme de mythes vient du fait que nous puisons dans notre histoire individuelle un ensemble de données dont la relative proximité avec la situation paradoxale permet de résoudre temporairement cette situation cognitive inconfortable.

Et c'est, quelle que soit la forme que prend le mythe, notre capacité à croire en ce(s) mythe(s) qui va nous soulager d'une situation inconfortable. Par exemple le mythe de La Création permet de résoudre le problème suivant : l'intelligence consistant en la capacité non seulement de concevoir des concepts mais de les relier entre eux, il peut être difficile d'accepter notre impuissance à pouvoir relier notre existence (en tant qu'être vivant)à quelque chose. Pour détailler, nous savons que notre vie s'est construite à partir de la vie de nos parents qui nous l'ont transmise et ainsi on peut remonter de génération en génération jusqu'à un moment où cela devient impossible.

Or, notre habitus, étant imprégné de cette filiation, se trouve en situation paradoxale quand la filiation est remontée tellement loin, qu'au-delà nous sommes dans un inconcevable. Ne pourrait-on pas imaginer qu'à cet instant le mythe de la création permet de nous relier à un être ultime (Dieu) qui par son inconcevabilité et sa toute-puissance permet de débloquer la situation paradoxale en invoquant un être qui lui n'est pas concerné par la filiation. Il serait intéressant de rechercher l'origine ontologique c'est-à-dire les éléments de notre histoire personnelle qui sont utilisés à la création des mythes car ils contiennent probablement les facteurs déterminant la qualité et la capacité de croire.

中文百科

信念,不同于信心。指的是一个人对自身所相信事情(信仰)的坚定,可包括宗教与非宗教的信仰。信心是对于尚未见到事物的信念和凭据,它包括相信和敢于将自己完全委托两个层面。

天主教将相关概念称作信德。

「信心」与「相信」

「信心」比「相信」等词更具超越个人性质的信念,因此多用于对宗教、知识、科学等的信仰上面。比方说,看完杂技团表演骑自行车安全地过钢丝后,表演者声称能够携带一名乘客再表演一次,问你相信不相信,你说你相信;接着他说你既然相信了,就邀请你当他的乘客,而你却不敢上去,这便是你没有信心。因此,信心不只是相信,更有一种将自己全然交托,顺服倚靠的含意在内。这样看来,没有行为的信心是死的,因为它充其量不过是「相信」而不能算是「信心」。

信心的创建

我们对某样事物创建起信心,是因为该事物过去都不曾让我们失望,推而广之,我们相信它将来也不会让我们失望。谁也没有见过或证明原子甚至更基本物质结构的真实性,可是从原子理论推导出来的种种预测都和事实相符,我们便对原子结构有信心,相信将来透过它所预测的其他现象都是正确的。上科学课时,对于过去科学家们所做过的大部分实验,学生都不曾亲自重复去验证,即使有尝试其实验误差也往往大得不能说明甚么问题;可是学生们都愿意接受科学,并在日常生活中倚赖科学,这便是对教育体系、对老师、对科学的莫大信心。

信心的力量

中国成语「愚公移山」里的愚公,就是一个很有信心的人:他的信心已远远超过了他自己的恒心和能力,而是对其子子孙孙能承继其事业有信心——这是将来未发生的事,是他自己所不能掌控的事,而他却已看见那将来要成就的事乃何等美好,愿意将其老朽之躯献上,委身在移山的事业上,最后天上的神祇受到感动,为他成就了这件事。

法法词典

croyant nom commun - masculin, féminin ( croyante, croyants, croyantes )

  • 1. religion personne animée de convictions religieuses

    les croyants et les pratiquants • la communauté des croyants

  • 2. personne dont les convictions s'apparentent à une conviction religieuse

    la science a ses croyants, qui lui font entièrement confiance

croyant adjectif ( croyante, croyants, croyantes )

  • 1. religion animé de convictions religieuses

    longtemps croyante, elle a fini par perdre la foi

  • 2. animé d'opinions qui s'apparentent à une conviction religieuse

    il est resté croyant et fidèle à son parti

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