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lecture
时间: 2023-08-16 20:14:58
专四
[lεktyr]

阅读

词典释义
n.f.
1. 阅读, 阅览
lecture d'un livre读书, 看书
lecture d'un auteur阅读某作家的作品
salle de lecture 阅览室
aimer la lecture 爱读书
apprentissage de la lecture et de l'écriture学习读写
être absorbé dans la lecture d'un roman专心致志地读小说

2. 读, 辨读
lecture d'une carte读地图
lecture d'une partition读谱
faute de lecture 误读

3. 读,
proposer une lecture marxiste de Balzac对巴尔扎克的作品试作马克思主义的
la lecture d'un événement对事件的

4. 读;宣读
lecture d'un projet de loi宣读法律草案
donner lecture d'une proclamation宣读一项声明
Sa lecture est parfaite.他的读非常好。

5. 读物, 读本
lectures enrichissantes有教益的读物
Il faut choisir ses lectures.读物要有所选择。
Je vous ai apporté de la lecture .我给您带了些读物来。

6. 知识, 学识

7. (议会上对议案的)宣读
loi adoptée en première [en seconde] lecture 一读 [二读] 通过的法律

8. 【宗教】读经

9. 【物学】拾音
tête de lecture (唱机、录音机的)拾音头, 唱针

10. 【算机】阅读
temps de lecture 阅读时间
lecture des codes-barres〈引申义〉条形码读入

常见用法
lecture rapide快进
être absorbé dans sa lecture专心致志地阅读
lecture captivante引人入迷的阅读
il l'a interrompu dans sa lecture他打搅了他的阅读
des lectures mal assimilées阅读的内容没掌握好
la lecture du code-barre条形码识别器
la lecture enrichit l'esprit读书可以充实思想

近义、反义、派生词
名词变化:lecteur, lectrice, lectorat
近义词:
déchiffrage,  mémoire morte,  interprétation,  déchiffrement,  décodage,  décryptage,  consultation,  explication
联想词
relecture 重播; écriture 文字; réflexion ; compréhension 力,领悟; mémorisation 默记, 熟记; visionnage 技术审查; rédaction 撰写,起草; séance 会议,开会; publication 出版,发行; narration 叙述,叙事,讲述; réécriture 重写;
当代法汉科技词典

Lecture obligatoire pour le Milieu médical 《医宗必读》

lecture f. 读出; 读[数、值]; 阅读; 判读

lecture (à) directe 直读[式]

lecture directe 直接读[数、值]

lecture en film double 两层底片同看

demi lecture f. 半读

instrument à lecture directe 直读式仪表

mémoire (à lecture unique, inaltérable, ineffaçable) 只读存储器

photo lecture f. 光[学]读[出]; 光电阅读; 光读

tête de lecture 唱头, 电唱机唱头

touche de lecture 放音按钮

短语搭配

choisir ses lectures挑选读物

digérer une lecture消化所读的东西

aimer la lecture爱读书

pointe de lecture唱针

apprendre la lecture学习阅读

loi adoptée en première lecture一读 通过的法律

être rassasié de lecture读得厌倦了

Arrêtons ici notre lecture.我们读到这个地方为止。

avoir de bonnes lectures有些好读物

avoir beaucoup de lecture很有学问

原声例句

Mme Bovary n’avait pas encore l’intelligence assez nette pour s’appliquer sérieusement à n’importe quoi ; d’ailleurs, elle entreprit ces lectures avec trop de précipitation.

包法利夫人的头脑还不够清醒,不能专心认真读书;再说,读严肃的东西也不能太急。

[包法利夫人 Madame Bovary]

Quelle est la réaction des pédagogues vis-à-vis des pratiques de lecture des enfants ?

教师对儿童阅读的反应是什么?

[TCF法语知识测试 250 activités]

Pendant mon temps libre, je m'intéresse beaucoup à la lecture.

在空闲时间,我对阅读非常感兴趣。

[TEF考试听力练习]

Alors, le goût de la lecture chez les jeunes : certains aiment, d'autres sont beaucoup plus réticents.

那么,有关年轻人的读书趣味问题:一些人很喜欢读书,另一些人则持保留态度。

[Alter Ego+3 (B1)]

Je vais maintenant passer à la lecture de votre rapport de stage et de l'évaluation de votre responsable de stage.

我会开始阅读你的实习报告和你实习负责人的评价。

[Alter Ego+3 (B1)]

L’après-midi, nous avons visité la bibliothèque, la salle de lecture, le laboratoire, le gymnase, le terrain de sport et les salles de classe. Puis, nous nous sommes promenés sur le campus.

下午,我们参观图书馆、阅览室、实验室、体育馆、操场和教室。然后,我们在学校里散步。

[法语综合教程1]

Et voilà le résultat d'un sondage publié le 8 mai 1986, dans le Monde: Interrogés sur les distractions qu'ils préfèrent, les Français ont nettement mis en tête la télévision, devant la lecture et le cinéma.

下面是1986年5月8日世界报发表的一次民意测验的结果:在被问到他们所喜爱的娱乐活动时,法国人直截了当地把电视放在首位,放在读书和看电影之前。

[北外法语 Le français 第三册]

Si la lecture est la distraction préférée de 16% des Français, l'enquête ne précise pas de quel type de lecture il s'agit.

虽然有16%的法国人说他们喜欢读书,但是调查并没有确切地指出是哪一类读物。

[北外法语 Le français 第三册]

La lecture des Français est un sujet douloureux dont on parle depuis des années et des années, mais la conclusion ne varie guère:ils lisent peu.

法国人的读书问题是长期以来人们谈论的痛苦话题,而结论没有什么变化:他们读书少。

[北外法语 Le français 第三册]

Ici, on a décidé d'utiliser le salon comme chambre d'amis - on a mis un canapé-lit - et salle télé, cinéma, lecture, comme ça.

在这里,我们决定把客厅用作客房——我们在这里放了一张沙发床——还有电视电影室,阅读室,就像这样。

[Une Fille, Un Style]

例句库

Une lecture rapide suffit quelquefois pour juger la valeur d'un ouvrage.

有时迅速浏览一下就足以判断一部作品的价值。

Comme la lecture, le sport, le chant, les endroits les plus recherchées de Paris, France.

喜欢看,运动,唱歌,最向往的地方是法国巴黎。

Les enfants qui ont étudié une langue à l'école primaire ont de meilleurs résultats en lecture, en art du langage et en math.

在小学时学过一门外语的孩子在阅读、语言艺术和数学方面有更好的表现。

Pour Roland Goigoux, rien ne permet d'affirmer que les méthodes d'enseignement de la lecture sont en cause.

学者认为,阅读困难导致的学习失败不能归因于教学方式。

Je vous ai apporté de la lecture.

我给您带了些读物来。

Sa lecture est parfaite.

他的朗读非常好。

Les lectures enrichissent notre esprit.

阅读充实我们的头脑。

Que chaque lecture de ce livre t'apporte davantage de joie.

希望你每次打开它(书),都会比上一次更快乐。

Il faut choisir ses lectures.

读物要有所选择。

1- Que remarque-t-on à la première lecture ?

在第一次阅读时要注意什么?

Il acquiert des connaissances par la lecture.

他通过阅读来获取知识。

Bon, tu peux rester dans le coin lecture, dit Julie. Sois bien sage et ne fais pas de bruit.

[好吧,你可以呆在图书角。朱莉老师说,乖孩子,别出声。

Il est rare que quelqu’un continue la lecture après la première page, par conséquent, maintenez la longueur de votre lettre à une page.

很少有人去阅读第一页之后的东西,所以要把你的信件限制在一页。

Maintenant, vous pouvez imaginer l'usage de ces sentiments à plat lampe de lecture.

现在你可以想象一下使用这样平板阅读灯的感受。

La lecture rafraîchit l'esprit.

读书陶冶情操。

Ce n’était par hasard que je me replongeais dans la lecture de ce livre caustique et amer.

我再次沉浸于对这本刻薄的苦涩之书的阅读并非出于偶然。

Ses lectures lui ont vicié le jugement.

〈转义〉他看的那些书使他对问题的判断变得不对头了。

La lecture nourrit l'esprit.

〈转义〉阅读使精神得到滋养。

Appliquer pour revenir à l'miroir pour un long temps de lecture, d'écriture des étudiants et des employés de bureau, ainsi que les amateurs.

本回归镜适用于长时间看、写字的学生和上班族,以及电脑爱好者。

Juste une simple lumière de la page que vous lisez plaque lampe de lecture.

试想一块仅只照亮你所阅读页面的平板阅读灯。

法语百科

La lecture, Henri Fantin-Latour (1870)

La lecture peut être définie comme une activité psychosensorielle qui vise à donner un sens à des signes graphiques recueillis par la vision et qui implique à la fois des traitements perceptifs et cognitifs.

L’efficacité de la lecture dépend de deux voies de traitement de l'information, qui coexistent et se complètent mutuellement : l’identification des signes ou mots écrits et l’accès au son de ces éléments. Si l’un des deux mécanismes est déficient, un trouble de la lecture s’ensuivra : « certains patients atteints d’une lésion cérébrale nommée dyslexie profonde ou dyslexie phonologique ont leur voie de conversion des lettres en sons sévèrement détériorée et ne parviennent plus à prononcer les mots rares, les néologismes et les mots inventés. D’autres patients atteints d’une dyslexie de surface doivent prononcer les mots pour les comprendre. » D'autres troubles sont possibles : alexie, hyperlexie, troubles de la compréhension, etc.

Acquisition de la lecture

Jeunes filles de 10 et 12 ans dans une école de Mirmur-Dhaka, Bangladesh.

La première étape dans l’acquisition de la lecture est dite logographique ou préalphabétique. Durant cette période, l’enfant âgé de cinq ans ou moins ne sait pas encore lire mais réussit tout de même à identifier certains mots en se basant sur des indices visuels tels que l’environnement et la forme graphique du mot. Il peut, par exemple, reconnaître son prénom ou réussir à deviner qu’une suite de caractères imprimée sur l’emballage d’un produit qu’il connaît bien correspond au nom du produit en question. Ces premiers mots traités comme des images vont permettre à l’enfant de créer des connexions mentales entre les représentations orthographiques et sémantiques des mots fréquemment rencontrés.

La deuxième étape consiste dans l’apprentissage du code alphabétique, c’est-à-dire des correspondances entre une ou plusieurs lettres (graphèmes) et un ou plusieurs phonèmes (ex. la lettre « x » en français produit le son /ks/). Lors de cette phase, l’enfant ne traite plus les mots écrits comme des images, mais bien comme des suites de lettres qu’il décode d’abord individuellement, puis en groupe de plus en plus grand, passant de la lecture par syllabe à la lecture par mots. Le processus de lecture à cette étape se déroule de telle sorte que la perception visuelle d’un mot active la représentation orthographique de ce même mot, laquelle active à son tour la représentation phonologique qui, finalement, active elle-même la représentation sémantique. Comme la signification du mot est obtenue à partir de sa prononciation, on parle d’un phénomène de « médiation phonologique ».

La dernière étape est la phase alphabétique consolidée ou phase orthographique. Durant cette période, une nouvelle procédure de lecture plus rapide et moins coûteuse cognitivement se développe chez l’enfant, lui donnant ainsi la possibilité de lire un mot sans passer par sa forme phonologique. L’enfant apprend ainsi à reconnaître un mot en se servant uniquement de sa forme orthographique, une capacité indispensable pour pouvoir lire les mots irréguliers du point de vue de la correspondance orthographique-phonologique (ex. le mot « chlore » en français se dit /klɔʀ/ et non /ʃlɔʀ/).

En lecture d'énonciation: Un lecteur devient « expert » lorsque ces trois processus de lecture sont automatisés, c’est-à-dire lorsque l’identification d’un mot écrit entraîne immédiatement la récupération de sa prononciation et de sa signification avec des efforts de décodage très réduit.

En lecture personnelle silencieuse: Un lecteur devient « expert » lorsque ces trois processus de lecture sont automatisés, identifiant la signification sans que l'esprit se soucie de la phonétisation qui le ralentirait (libéré de la prononciation). Petit à petit le lecteur perfectionne sa vitesse de lecture (Lecture rapide) si la simple image des mots donne en directe l'accès au sens.

Une aire cérébrale dédiée à la reconnaissance des mots ?

La lecture pose un paradoxe sur le plan de la neurobiologie. Alors que l’écriture n’existe que depuis quelques milliers d’années, un délai trop court pour permettre une évolution significative des aires cérébrales qui existent depuis des millions d’années, le cerveau humain semble malgré tout être remarquablement bien adapté à la tâche de reconnaissance de mots, l’humain étant notamment capable de reconnaître un mot peu importe la police de caractères et la casse (MAJUSCULE ou minuscule). La question est alors : comment expliquer notre capacité à lire si aucune aire cérébrale n’a de toute évidence eu le temps d’évoluer pour se dédier entièrement à cette tâche ?

La théorie du recyclage neuronal permet d’expliquer ce phénomène :

« Chez tous les individus, dans toutes les cultures du monde, les mêmes régions cérébrales interviennent dans la lecture, et les mêmes contraintes caractérisent les systèmes d’écriture. Selon l’hypothèse du recyclage neuronal, les inventions culturelles telles que la lecture reposent sur des mécanismes cérébraux anciens, qui ont évolué pour un autre usage, mais qui disposent d’une marge suffisante de plasticité pour parvenir à se recycler ou se reconvertir à ce nouvel usage. »

Cette théorie suppose qu’un réseau de neurones à la base impliqué dans la reconnaissance visuelle générale serait sollicité durant la lecture et se spécialiserait graduellement dans la reconnaissance des lettres au cours de l’apprentissage. Ce réseau de neurones situé au niveau de la voie ventrale occipito-temporale gauche, également surnommé aire de la forme visuelle des mots, s’active par défaut lors de la reconnaissance de visages, d’objets et de formes géométriques. Or, avec l’apprentissage de la lecture, l’activation de l’aire de la forme visuelle des mots dans ce genre de tâches tend à diminuer, alors même qu’elle tend à augmenter durant la lecture. En d’autres mots, mieux on sait lire, mieux l’aire de la forme visuelle des mots répond durant la lecture, mais moins elle répond durant les autres tâches, ce qui témoigne d’une compétition entre la fonction préprogrammée de cette portion du cortex (la reconnaissance visuelle en général) et la nouvelle fonction qu’on tente de lui inculquer; c’est-à-dire la lecture. Cette aire, au départ sensible aux combinaisons élémentaires de traits visuels présentés à la fovéa, apprendrait ainsi peu à peu à extraire une représentation visuelle stable des mots, laquelle serait responsable de notre capacité à reconnaître les mots malgré les variations de forme. L’aire de la forme visuelle des mots stockerait également toutes les informations concernant l’importance de l’ordre des lettres dans un mot, les combinaisons de lettres possibles et impossibles dans notre langue ainsi que leur fréquence. Une atteinte à cette région à la suite d'une lésion rend d’ailleurs la lecture totalement impossible. On parle alors d’alexie pure. Il est cependant à noter que l’aire de la forme visuelle des mots n’est pas la seule à s’activer préférentiellement lors de la présentation de mots : certaines régions du cortex visuel primaire (V1, V2, V3 et V4) s’activent davantage lors de la présentation de mots que lors de la présentation d’objets dessinés avec une graphie comparable aux mots.

Modèles théorique du traitement de la lecture

La lecture d’un mot exige plusieurs étapes de traitement : l’extraction visuelle des traits des lettres composant le mot ainsi que le codage orthographique, phonologique, morphologique et sémantique. Plusieurs modèles d’organisation du système de lecture ont été proposés pour déterminer la façon et l’ordre dans lequel ces différentes informations sont traitées.

Une conception théorique qui a longtemps été soutenue mais qui ne l’est plus aujourd’hui est le modèle « sériel » qui considère que toutes les étapes de traitement s’enchaînent les unes à la suite des autres de sorte que chaque niveau de représentation linguistique est entièrement dérivé du niveau inférieur. Selon ce modèle, le processus de lecture débuterait par l’extraction des traits (lignes) des lettres composant le mot, serait suivi par le codage orthographique, lequel serait à son tour suivi par le codage phonologique et morphologique pour se terminer avec le codage sémantique, l’objectif ultime étant la compréhension du texte. De nos jours, ce modèle est toutefois rejeté à la suite de l'observation de données temporelles que l’on possède maintenant sur la lecture. Un tel processus serait en effet beaucoup plus long que le temps réel pris pour reconnaître un mot.

Un autre modèle de traitement de la lecture est le modèle « interactif » qui suggère que les étapes de traitement de l’information sont en interaction les unes avec les autres au cours du processus de lecture, ce qui élimine la notion de niveau de traitement.

Un modèle « en cascade » a également été formulé. Dans ce modèle, la hiérarchie et l’autonomie des étapes de traitement nécessaire à la lecture sont préservées, c’est-à-dire qu’elles ne se présentent pas en interaction. Les différentes étapes sont plutôt exécutées en parallèle, de sorte qu’un module X peut poursuivre le traitement d’un type donné d’information tout en transférant à un module suivant (Y) l’information déjà analysée pour qu’il puisse s’en servir pour exécuter ses propres analyses. Ce modèle suppose que les premières lettres d’un long mot (par exemple <coccinelle>) sont utilisées inconsciemment par le lecteur pour émettre des hypothèses sur l’identité du mot, le tout en attendant de disposer du reste de l’information visuelle pour pouvoir confirmer de quel mot il s’agit.

Le modèle de traitement de la lecture le plus accepté de nos jours demeure toutefois une fusion des deux modèles précédents, soit le modèle « interactif en cascades ». Dans ce modèle, le traitement de l’information de haut niveau (c’est-à-dire de l’information morphologique et sémantique) débute presque en même temps que le traitement de l’information de bas niveau (visuel, orthographique et phonologique), les niveaux supérieurs donnent une rétroaction aux niveaux inférieurs et il existerait des connexions bidirectionnelles entre certains niveaux.

Reconnaissance des mots

Mot seul versus dans une phrase

Un effet de supériorité du mot a été trouvé par Reicher (1969). Selon cet effet, les personnes reconnaîtraient plus facilement une lettre lorsque celle-ci est présentée à l’intérieur un mot que lorsqu'elle est présentée seule ou dans un non-mot. Dans la même veine, un mot serait plus facilement reconnu lorsqu'il est présenté dans une phrase que lorsqu'il est présenté seul et ce, tant à l'oral qu'à l'écrit.

Mot en contexte

Le contexte aide à la reconnaissance du mot dans la phrase. Par exemple, dans le cas d’un texte écrit à la main, le contexte aide beaucoup à reconnaître un mot lorsque l’écriture est difficile à déchiffrer. Le type de contexte influence également la vitesse de reconnaissance. Dans un cas où le contexte est assez général et laisse place à plusieurs interprétations, c’est-à-dire dans le cas d’une phrase dite à faible contrainte, la reconnaissance du mot serait facilitée par le fait que plusieurs mots différents pourraient la compléter. Une phrase comme « Tous les jours, je... » serait ainsi considérée comme étant de faible contrainte, car plusieurs mots (mange, dors, lis, etc.) peuvent la compléter. À l’inverse, dans le cas d’une phrase à forte contrainte; c’est-à-dire d’une phrase où le contexte induit une attente bien précise quant au mot qui la complétera, si le mot écrit s’éloigne du mot attendu, la reconnaissance se fera plus lentement. Ainsi une phrase comme « La cuisinière jette les restants de nourriture dans la... » serait considérée comme étant de forte contrainte, car les possibilités pour compléter la phrase (poubelle, *maison, *toilette) sont plus restreintes, ce qui fait que le lecteur aura des attentes beaucoup plus précises quant au mot qui devrait compléter la phrase.

Ambiguïté

En lecture, le contexte aide généralement à interpréter le sens de ce qu’on lit et plus particulièrement face à une ambiguïté. Dans les faits, il existe deux grands types d’ambiguïtés : les ambiguïtés lexicales et les ambiguïtés structurales. L'ambiguïté lexicale est liée au sens d'un mot polysémique ou homonymique tandis que l'ambiguïté structurale est associée à l'attachement d'un groupe de mot (aussi appelé syntagme) dans une phrase.

Une phrase comme « Pierre sent la rose » contient une ambiguïté lexicale polysémique car, dans ce contexte, le mot « sent » admet deux sens, si bien que la phrase pourrait soit vouloir dire que Pierre hume une rose ou qu’il dégage lui-même l’odeur d’une rose. Une phrase comme « Cet ours a mangé un avocat » contient, quant à elle, un exemple d’ambiguïté lexicale homonymique, la forme « avocat » correspondant à deux mots distincts, l’un désignant un fruit et l’autre désignant un métier. Une phrase comme « Sylvain a vu un homme avec un télescope », quant à elle, contient une ambiguïté structurale, c’est-à-dire qu’il est possible de lui attribuer deux structures syntaxiques distinctes. Lorsque le mot « télescope » est rattaché à « Sylvain », la phrase nous suggère que c’est au moyen d’un télescope que Sylvain a vu un homme tandis que lorsque « télescope » est plutôt rattaché à « homme», la phrase signifie alors que Sylvain a vu un homme qui avait un télescope.

Une étude menée par MacKay a évalué le temps de réponse nécessaire pour compléter des phrases ambiguës selon le type d'ambiguïté. Les résultats suggèrent que même si les sujets ne sont pas conscients de la présence d'une ambiguïté dans une phrase, ils prennent plus de temps pour y répondre et leur temps de réponse varie selon le type d'ambiguïté. Les ambiguïtés lexicales seraient traitées plus rapidement que les ambiguïtés structurales.

Caractère automatique de la lecture

La lecture est automatique et irrépressible, de sorte que, même si on demande explicitement à un lecteur d’ignorer un mot, celui-ci ne peut pas s’empêcher de récupérer son sens en mémoire. Une illustration claire de ce phénomène est fournie par « l’effet Stroop » qui peut être observé dans une tâche portant le même nom. Dans cette tâche qui possède plusieurs variantes, le lecteur doit le plus souvent identifier à voix haute la couleur de l’encre avec laquelle est écrit le nom d’une autre couleur tout en ignorant le sens du mot comme tel. Par exemple, si le mot « rouge » est écrit en vert, le lecteur doit dire « vert ». Cette tâche est ardue car le lecteur ne peut s’empêcher de lire le mot et de récupérer le sens qui lui est rattaché. Cette lecture involontaire active effectivement un code de couleur en mémoire qui interfère avec la réponse à donner et engendre un délai supplémentaire dans l’émission de la réponse. Ce délai d’environ 100 millisecondes s’observe spécifiquement en condition « incongruente » (par exemple, lorsque le mot « rouge » est écrit en vert), mais non en condition « congruente » (par exemple, lorsque le mot « rouge » est écrit en rouge) ou « neutre » (par exemple, lorsque le mot « tasse » écrit en rouge). Il est à noter qu’un léger effet de facilitation (entre 20 et 50 millisecondes plus rapide) est obtenu dans la condition congruente par rapport à la condition neutre, mais cet effet demeure beaucoup plus petit que l’effet d’interférence (effet Stroop). Depuis l’article de Stroop en 1935, de nombreuses études ont répliqué l’effet Stroop dans des conditions de présentation variées.

Effets lexicaux influençant la reconnaissance des mots

Pour reconnaître un mot, on utilise plusieurs types d’informations qui le caractérisent notamment sa fréquence, le fait qu’il soit proche orthographiquement ou sémantiquement d’un autre mot, etc. Dépendamment de ses caractéristiques et du contexte dans lequel il est présenté, un mot peut donc être plus ou moins facile à identifier.

La proximité sémantique d’un mot avec un autre est une première caractéristique qui affecte la performance en lecture par l’entremise de l’effet d’amorçage. Cet effet se manifeste par un temps de décision plus rapide face à un mot précédé d’un autre mot qui lui est associé sémantiquement. Par exemple, dans une tâche de décision lexicale, il faut moins de temps pour décider que « docteur » est un mot véritable lorsqu’il est précédé d’un mot sémantiquement lié comme « infirmière » que lorsqu’il est précédé d’un mot non-sémantiquement lié comme « beurre », d’un non-mot ou encore d’aucun mot. En situation d’amorçage, le premier mot présenté (ici « infirmière ») s’appelle une amorce et le deuxième mot (ici « docteur »), une cible. Dans un cas comme celui-ci, on dit que l’amorce a un effet facilitateur sur la cible parce qu’il accélère son traitement, mais l’amorce peut toutefois avoir l’effet inverse dans d’autres contextes. Il existe au moins trois types d’amorçage : l’amorçage sémantique, l’amorçage associatif et l’amorçage de répétition. L’amorçage sémantique s’observe dans un cas comme « docteur » et « infirmière »; un cas où deux mots sont liés par leur signification. L’amorçage associatif, lui, unit deux mots qui n’ont pas nécessairement de signification en commun, mais qui sont fréquemment employés ensemble comme les mots « attente » et « docteur ». L’amorçage de répétition, lui, s’observe finalement dans un contexte où la présentation d’un mot facilite son traitement. Par exemple, la présentation du mot « docteur » une première fois dans une phrase ou un texte fera en sorte qu’il sera plus rapidement reconnu lorsqu’il sera présenté une deuxième fois.

Les effets de voisinage orthographique, lesquels réfèrent à la proximité orthographique d’un mot avec un autre, affectent également la performance en lecture. La notion de voisinage orthographique correspond à l’ensemble des mots de même longueur qui partagent la même orthographe à une lettre près. Par exemple, le mot PAGE a de nombreux voisins orthographiques comme MAGE, NAGE, RAGE, SAGE, CAGE, PIGE, PAIE, PALE, PAPE, tandis que le mot OGRE n’a qu’un seul voisin orthographique (OCRE) et que le mot DRAP n’en possède aucun. Deux effets liés à cette notion ont pu être distingués au cours des études : un effet d’inhibition de la fréquence du voisinage et un effet de facilitation de la taille du voisinage. L’effet d’inhibition de la fréquence du voisinage se traduit par un temps de reconnaissance plus long lorsque le mot cible possède des voisins orthographiques plus fréquents que lui dans la langue. Par exemple, parce qu’il a le mot FOIE comme voisin orthographique plus fréquent que lui, le mot FOIN est reconnu plus lentement. L’effet de facilitation de la taille du voisinage, lui, se manifesterait par une diminution du temps de reconnaissance d’un mot, plus il possède de voisins orthographiques. Cela suggère que les mots possédant de nombreux voisins orthographiques comme PAGE seraient reconnus plus rapidement que les mots qui n’en possèdent peu ou pas comme OGRE ou DRAP.

La fréquence d’un mot affecte elle aussi la performance en lecture par l’intermédiaire de l’effet de fréquence. L’effet de fréquence se manifeste par une reconnaissance plus rapide et plus souvent correcte des mots fréquents comparativement aux mots peu fréquents dans les tâches de : décision lexicale, d’identification perceptive, de prononciation, d’enregistrement des mouvements des yeux et de catégorisation sémantique. La fréquence d’occurrence d’un mot est formellement définie comme le nombre de fois qu’un lecteur a rencontré un mot particulier au cours de sa vie. Pour le français, cette estimation est faite à partir d’un corpus de millions de textes nommé LEXIQUE. Bien que la plupart des modèles actuels de la lecture reposent sur l’explication de l’effet fréquence, ce dernier a toutefois fait l’objet de critiques, certains suggérant qu’il s’agirait simplement d’un biais lié à la tâche, d’autres soutenant la présence de liens confondants avec des facteurs comme l’âge d’acquisition ou la diversité contextuelle, et d’autres encore argumentant que cette mesure ne prend pas en compte la fréquence d’occurrence parlée.

L’effet de familiarité influencerait également notre capacité à reconnaître les mots. Cet effet se manifeste par un temps de reconnaissance plus court pour les mots qui nous sont familiers comparativement aux mots qui nous le sont moins. Parce qu’elle varie énormément d’une personne à l’autre, surtout en ce qui concerne les mots de basse fréquence, la familiarité d’un mot est calculée en demandant aux sujets d’attribuer une note de 1 à 7 à ce mot en fonction du nombre de fois qu’ils estiment l’avoir lu, entendu, produit ou écrit dans leur vie.

L’âge d’acquisition d’un mot affecterait également notre capacité à reconnaître ce mot, un phénomène appelé effet de l’âge d’acquisition. Cet effet se manifeste par une lecture significativement plus rapide des mots acquis tôt dans le développement linguistique que des mots acquis plus tard. Pour estimer l’âge d’acquisition d’un mot, les méthodes les plus couramment utilisées sont de demander à des adultes d’estimer l’âge auquel ils ont acquis ce mot ou encore de le vérifier directement auprès d’enfants en leur faisant passer des tâches de dénomination d’objets.

Compréhension de texte

La compréhension ainsi que le rappel d'un texte dépendent de trois facteurs : le lecteur, l'organisation du texte et le type de texte lu.

Lecteur

Les connaissances antérieures du lecteur, c’est-à-dire son niveau de familiarité avec le sujet, auront un impact significatif dans sa compréhension d'un texte. Ainsi, en présence de matériel abstrait, le lecteur à qui le contexte de sa lecture a préalablement été fourni, est capable de faire des liens entre ses connaissances et ce qu’il lit, ce qui améliore à la fois sa compréhension et sa rétention du texte. Même si elles peuvent lui venir en aide, les connaissances antérieures du lecteur peuvent toutefois parfois lui nuire, notamment lorsque vient le temps de se rappeler de la provenance de certaines informations. Les nouvelles informations acquises sur un sujet seraient effectivement greffées aux connaissances antérieures du lecteur, ce qui rendrait difficile la tâche de distinguer les provenances des différentes sources à plus ou moins long terme.

Organisation du texte

Pour être bien organisé, un texte doit posséder une cohérence globale ainsi qu’une cohérence locale. Alors que la cohérence globale réfère à l'intégration des idées majeures dans le texte, notamment grâce à l’emploi des marqueurs de relations, la cohérence locale, elle, réfère à l'intégration des idées plus subtiles du texte en lien avec le contexte immédiat. En d’autres mots, un texte bien organisé aura non seulement une bonne structure du texte et des relations causales présentes dans la cohérence globale, mais également une bonne intégration des détails que l'on retrouve dans la cohérence locale.

Par rapport à la cohérence globale, la structure du texte a un impact sur la facilité du lecteur à le comprendre. Ainsi, dans une étude faite par Thorndyke, il a été démontré que le rappel d'une histoire est meilleur lorsque le thème est présenté au début, plutôt qu'à la fin. Par ailleurs, le fait de pouvoir établir des relations causales a un impact sur la vitesse de récupération des informations par le lecteur. Plus le lecteur peut tisser des liens entre les éléments, meilleure est l’intégration des informations et donc plus la vitesse de récupération sera élevée et le rappel fluide. Du côté de la cohérence locale, une étude a démontré que les idées qui ont été présentées précédemment dans le texte seront plus facilement intégrées que celles qui sont nouvelles. De même, une information du texte qui est toujours présente en mémoire à court terme sera plus facilement rappelée et intégrée qu'une information en mémoire à long terme. Pour finir, si le texte implique que le lecteur fasse des inférences, sa compréhension sera ralentie. Autrement dit, le besoin de procéder à une inférence aura pour effet d'augmenter la difficulté de compréhension du texte en augmentant du même coup le temps nécessaire à la compréhension.

Type de texte

Instinctivement, plusieurs personnes supposent l’existence d’un lien entre le type de texte présenté au lecteur et sa facilité à le comprendre. Par exemple, plusieurs présument qu’une personne avec des compétences normales en lecture jugera qu’une histoire pour enfant est plus simple à lire et à comprendre qu’un article scientifique. Or, très peu d’études ont véritablement cherché à comparer l’impact des différents types de textes sur la compréhension du lecteur, ce qui fait qu’il est difficile de pouvoir confirmer le bien- fondé de cette supposition. Une étude rigoureuse menée par Haberlandt et Graesser est toutefois arrivée à la conclusion que les textes descriptifs sont généralement plus difficiles à interpréter que les textes narratifs car ils recrutent davantage de ressources cognitives.

Méthodologie de la recherche en lecture

Diverses questions intéressent les chercheurs qui étudient dans le domaine de la lecture. Ceux-ci cherchent notamment à déterminer quelles sont les différentes étapes impliquées dans l’apprentissage de la lecture, s’il existe une aire cérébrale dédiée à la reconnaissance des mots, comment est organisé le système de traitement de la lecture, comment se déroulent et par quels facteurs sont influencées la reconnaissance des mots et la compréhension de texte, quelles sont les causes des troubles de la lecture. Comme les mécanismes mentaux impliqués dans la lecture ne sont pas observables directement, des méthodes comportementales et cérébrales ont été développées pour mesurer les performances du lecteur et ainsi répondre aux nombreuses questions qui se posent concernant le processus de lecture.

Chronométrie mentale

La méthode de recherche en lecture la plus utilisée est la chronométrie mentale. Cette technique consiste à mesurer les processus mentaux impliqués dans la lecture au moyen des temps de réaction et des taux d’erreurs durant une tâche de lecture. Cinq techniques chronométriques différentes sont employées pour étudier la lecture :

Mouvements oculaires

« La lecture commence dans la rétine, dont la structure impose des contraintes sévères à la reconnaissance visuelle des mots. Seule sa partie centrale, la fovéa, dispose d’une résolution suffisante pour l’identification visuelle des petites lettres. C’est pourquoi notre regard se déplace sans cesse au cours de la lecture. » Les études montrent que la fovéa peut saisir « 3-4 lettres à gauche et 7-8 lettres à droite » du point de fixation du regard.

Ces données ont été confirmés depuis longtemps par l'étude des mouvements oculaires, qui permet de suivre activement et en temps réel la performance en lecture. Les mouvements oculaires sont caractérisés par des pauses ou fixations et des saccades, car l'œil ne se déplace de façon linéaire et continue, mais va d’un lieu de fixation à un autre. Les études d'oculométrie observent des sujets en situation de lecture et cherchent à mesurer les types de saccades produites par le lecteur ainsi que la durée des fixations. Environ 15% des saccades sont de type régressif. La durée de fixation est influencée par le statut grammatical des mots : les déterminants et les prépositions, qui sont des mots courts fréquemment employés dans la langue, sont fixés peu ;longtemps, vu le contenu informationnel plus limité qu’ils véhiculent. À l’inverse, les verbes et les noms — des mots qui contiennent des informations essentielles pour comprendre le sens d’une phrase — sont fixés plus longtemps, les premiers l’étant encore davantage que les seconds. Il en va de même des mots polysémiques ou dont la présence est imprévisible dans le contexte ainsi que des anaphores (ensemble de vers ou de phrases qui commencent par le même mot ou par le même syntagme). Par exemple, la lecture d'un passage comme « Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! » entraîne des durées de fixation plus longues, car nécessitant une prise de décision lexicale.

Tâche de décision lexicale

Dans une tâche de décision lexicale, le lecteur doit décider le plus rapidement possible et en faisant le moins d’erreurs, si la suite de lettres qui lui est présentée est un mot de sa langue ou non; les temps de réponses et les pourcentages d’erreurs sont calculés. Cette technique très utilisée présente l’avantage de permettre à l’expérimentateur de manipuler les caractéristiques physiques et linguistiques du stimulus (sa longueur, sa fréquence, sa complexité morphologique ou sémantique, etc.) et de mesurer l’impact de ces manipulations sur la performance en lecture.

Tâche de lecture à voix haute

Dans une tâche de lecture à voix haute demandant une prononciation immédiate, un lecteur est appelé à prononcer le plus rapidement possible et en faisant le moins d’erreurs, un mot présenté sur un écran d’ordinateur. Durant cette tâche, les latences de prononciation (temps écoulé entre la présentation du mot et le début de la réponse verbale) et les pourcentages d’erreurs sont calculés. Cette technique de chronométrie mentale est la seule à faire appel à la fois à des processus perceptifs (lecture) et à des processus de production (prononciation). Pour distinguer la contribution des deux processus, une tâche de prononciation différée est souvent effectuée en complémentarité avec la tâche de prononciation immédiate. Dans la tâche de prononciation différée, le lecteur doit retenir le mot qui lui est présenté jusqu’à ce qu’un signal visuel apparaisse (de 500 millisecondes à 1,5 seconde après la présentation du stimulus), lui indiquant le moment où il doit donner sa réponse verbale. Les résultats obtenus dans la tâche de prononciation différée sont ensuite comparés avec les résultats obtenus dans la tâche de prononciation immédiate et certaines conclusions peuvent être tirées : si une différence entre deux types de mots (par exemple entre les mots de haute et de basse fréquence) est observée uniquement dans la tâche de prononciation immédiate, mais pas dans la tâche de prononciation différée, celle-ci sera attribuée aux processus de perception et d’identification; à l’inverse, si la différence est présente dans les deux tâches, elle sera attribuée aux processus de prononciation et d’articulation.

Tâche d’identification perceptive

La tâche d’identification perceptive consiste à présenter très brièvement au lecteur un mot dégradé visuellement et à lui demander de l’identifier. Les variables mesurées dans cette tâche sont le pourcentage d’identifications correctes ainsi que le temps d’identification. Les études employant cette tâche aident à mieux comprendre le processus de codage et d’identification visuelle des mots.

Tâche de catégorisation sémantique

Dans une tâche de catégorisation sémantique, le lecteur doit déterminer si un mot appartient ou non à une catégorie sémantique prédéterminée. La tâche se déroule de sorte que le nom d’une catégorie sémantique comme « FLEUR » est présentée au sujet suivie d’un mot tel que « rose »; le sujet doit alors déterminer le plus rapidement possible et en faisant le moins d’erreurs, si le second mot appartient ou non à la catégorie sémantique présentée précédemment. Comme cette tâche met l’accent sur l’information sémantique, elle est fréquemment utilisée pour étudier l'encodage en mémoire des informations lues. Il est toutefois à noter que cette tâche comporte plusieurs désavantages comme celui de confondre les processus de perception et d’identification avec les processus de jugement sémantique, de créer des effets d’amorçage qui ne sont pas pris en compte dans les données et de mesurer autre chose que le simple accès à la signification du mot. Cette technique doit donc être employée en toute connaissance de cause et en prenant les précautions nécessaires pour minimiser les inconvénients qui y sont liés (voir Forster et Shen pour plus de détails).

Neuropsychologie cognitive (ou étude des lésions cérébrales)

La technique de la neuropsychologie cognitive appliquée à la lecture consiste à tenter de lier les problèmes de lecture observés chez les patients cérébrolésés à leurs atteintes anatomiques. Un concept souvent utilisé pour y parvenir est le concept de la double dissociation. De façon générale, ce concept employé dans plusieurs domaines d’études dit que si une manipulation expérimentale A affecte une variable X, mais non une variable Y et qu’une manipulation expérimentale B affecte la variable Y, mais non la variable X, il est possible de conclure que les variable X et Y sont indépendantes l’une de l’autre. Dans l’étude des lésions cérébrales, la double dissociation prend le plus souvent la forme d’une démonstration que la lésion d’une structure A du cerveau est associée au déficit d’une fonction X (ex. la lecture des non-mots), mais non au déficit d’une fonction Y (ex. la lecture des mots irréguliers), tandis que la lésion d’une structure B du cerveau est associée à un déficit de la fonction Y, mais non de la fonction X, ce qui nous permet de conclure à la fois que la fonction X et Y sont distinctes et qu’elles sont localisées dans des portions différentes du cerveau. Cette technique est très utilisée pour identifier les régions cérébrales impliquées dans le processus de lecture et pour tester et raffiner les modèles théoriques de la lecture, la neuropsychologie cognitive ayant notamment servi à appuyer l’existence du modèle de la lecture à deux voies de Coltheart.

Imagerie cérébrale

L'utilisation de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) a permis de déterminer le rôle des aires cérébrales impliquées dans le découpage phonologique et dans le stockage de l'information sonore en mémoire, ce qui a mené à l’établissement de liens entre les structures anatomiques et la performance en lecture. L'imagerie cérébrale a notamment permis de découvrir qu'un problème de connexion entre les régions cérébrales affecte la capacité à discriminer les sons, ce qui se traduit par une modification anatomique plus ou moins visible, mais largement suffisante pour engendrer des difficultés lors de l'apprentissage de la lecture.

Approche computationnelle (simulations)

L’approche computationnelle permet de tester les modèles théoriques de la lecture en simulant des résultats expérimentaux sur ordinateur. Cette approche comporte de nombreux avantages : elle force le chercheur à expliciter ses hypothèses, elle permet de tester la cohérence interne d’un modèle théorique, elle peut prédire des effets cachés ou trop complexes pour être détectés par l’humain et elle permet finalement de tester rigoureusement plusieurs modèles en compétition. Il faut toutefois noter que l’approche computationnelle ne devrait jamais remplacer une collecte de données empirique sur des êtres humains, mais devrait plutôt la complémenter.

Méthodes utilisées à la suite de la lecture d'un texte

L’objectif principal de ces méthodes est de tester le contenu des représentations mentales construites par le lecteur durant sa lecture.

Reconnaissance

Dans cette méthode, le lecteur est appelé à identifier parmi les mots ou les phrases qu’on lui présente, ceux qu’il a préalablement lus lors de la phase préparatoire de l’exercice. On calcule ensuite le pourcentage de bonnes réponses.

Rappel

Dans la méthode de rappel, le lecteur doit écrire ou mentionner ce dont il se souvient par rapport à tel ou tel autre aspect d’une histoire qu’on lui a préalablement demandé de lire. Une difficulté rencontrée avec cette méthode est de déterminer des critères de correction à la fois rigoureux et inclusifs, étant donné la diversité de réponses possibles.

Tâche de complétion

Cette méthode consiste à demander au lecteur de compléter une phrase par le mot le plus approprié, que ce soit un mot de son cru ou un mot parmi une liste de suggestions.

Résumé

Dans cette méthode, le lecteur doit résumer dans ses propres mots un texte qu’il a lu. Cette technique a aujourd’hui été abandonnée vu les énormes difficultés de correction liées à la variabilité des réponses données par les lecteurs.

Questionnaire

Cette méthode consiste à poser au lecteur différentes questions sur un texte qu’il vient de lire. Le plus souvent, le temps de latence, c'est-à-dire le temps nécessaire pour répondre à la question, est mesuré, ce qui permet de déterminer le degré de maîtrise du texte par le lecteur. On observe également que lorsque les questions sont posées pendant la lecture du texte, le lecteur comprend mieux le texte et s’en souvient mieux par la suite. Devoir répondre à des questions durant sa lecture permettrait également au lecteur d’orienter le traitement du texte qu’il est train de lire. Cette méthode est l’une des plus simples à utiliser et elle a l’avantage de pouvoir porter sur différents aspects du texte.

Tâche de localisation spatiale et de jugement spatial

Cette tâche vise à tester les représentations spatiales que le lecteur a élaborées au cours de sa lecture. Durant cette tâche, le lecteur doit soit situer sur un plan les objets et le personnage principal de l’histoire, soit décrire les déplacements effectués par le personnage durant l’histoire ou encore dessiner les lieux et/ou les déplacements décrits dans le texte. Le temps de latence est mesuré pour chaque réponse et le degré de précision des réponses est évalué.

Productions non-verbales

Cette méthode consiste à demander au lecteur de réaliser les actions motrices décrites dans un texte. Par exemple, le lecteur pourrait devoir suivre le mode d'emploi pour réparer quelque chose. La rapidité de réalisation de la tâche, le respect de l'ordre des différentes étapes, le genre de manipulations effectuées et le nombre d'erreurs sont les variables qui sont considérées dans cette méthode.

中文百科

阅读是一个人依靠脑中的原有知识,主动获取信息,从文章中建构意义的过程。中国大陆学术界的定义是“阅读指大脑接受外界,包括文本、图表、公式等各种信息,并通过大脑进行吸收、加工以理解符号所代表的意思的过程”。

概念

接受信息(眼睛感知)

处理信息(视网膜和神经兴奋)

大脑吸收(大脑思维中枢和语言中枢)

信息加工

识别:对字母符号图表公式等认知。

接收:眼睛接收信息后通过神经传送到大脑。

内部结合:将信息和可以联系的联系起来,属于基本理解过程。

外部联合:将以前的知识储备与当前阅读的信息结合,连接、分析、批判、鉴赏、选择和摈弃。

保存:储存信息。

交流:将吸收的信息投入到应用,语言沟通、写作、演讲等。

思维:大脑无时无刻都在进行的额外功能。

阅读理解的图式加工过程

由下而上的模式-阅读材料是主角

由上而下的模式-阅读者是主角

交互模式-阅读者与材料一样重要

循环模式-解释字义→形成概念→统整

阅读理解的基模理论-储存于记忆中抽象的知识结构,用以解释外来讯息。

阅读理解过程即人对知识信息的网络图式加工的过程,这个过程中通常有两种形式。即自下而上的加工和自上而下的加工。

“自下而上”的加工指人的阅读理解需要接受、加工来自书本提供的信息。

“自上而下”的加工指人还需要选择和使用头脑中已有的知识去对阅读到的信息加以组织。

图式是“潜藏在人类心灵深处的”一种技术,一种技巧,是包括动作结构和运算结构在内的从经验到概念的中介。在阅读理解过程中,“图式”可以帮助我们更好的理解文章和知识,包括判断多音多义字词、自动填补省去的细节描述、将比喻形象化、推断文本背后的深层含义等。如果我们没有脑中没有相关知识图式,或不能快速有效的提取、应用相关图式知识,那幺我们就只是在识字而已,而对这些字在说表达什幺是完全无从所知的。

方法

阅读方法一般分为:通读、选读(择读)、精读(细读)。阅读按照阅读时是否出声又分为:朗读、默读。阅读分为精读、略读、择读:「精读」就是精确、反复地阅读,令文章在脑海中不停盘旋;「略读」就是大概地阅读,得到文章大概的内容;「择读」就是选择性的阅读,就像平日阅读报纸时,选择有趣的标题来看。阅读能力是学习语言的一道重要环节,它包含认读能力、理解能力、鉴赏能力、记忆能力等。课外阅读是中小学生提高语文能力和知识水平的重要、被广为提倡、且行之有效的方法,而语文能力测验中也常常有「阅读理解」一项。英国哲学家弗兰西斯·培根在《论求知》(Of Studies)中说:“有的知识只须浅尝,有的知识只须粗知,只有少数知识需要深入钻研,仔细揣摩。所以,有的书只须读其中一部分,有的书只须知道其中梗概,而对于少数好书,则要精读,细读,反复地读;有的书可以只读别人的笔记摘要就行了,但这只限于粗糙的书。” 通读 通读就是把文章从头到尾读一遍,而且通常是从最前面开始顺着读下来。通读不拘泥于细节,碰到不懂的地方,略过去,继续往前读。通读并非漫不经心的消遣,在文章重要的地方和不懂之处划线或做记号,同时也视情况做笔记。 选读 选读就是选择一本书或一篇文章的优秀章节进行阅读,选读法一般已经有人从旁指点告诉读者该书或该文章哪些部分值得一读。如《全唐诗》收录唐诗4万多首,一般人难以全部读完,选读的是《唐诗三百首》。 精读 精读就是逐字不漏的把文章读透,同时弄清楚文章的每一个部分,从而精确地把握知识的细节。精读学术著作时更需要在书上记录重点及作笔记。 朗读 朗读就是清晰响亮的把文章念出来,口里发音,耳朵听声,眼睛看字,大脑思维,这种方法的记忆效果显着。宋朝理学家朱熹主张朗读,“凡读书,需读得字字响亮,不可误一字,不可牵强暗记。” 默读 默读就是不出声的阅读,通过限制音量来提高阅读速度。

阅读与实践

阅读不能读死书,要理解书籍中的深刻道理,必须亲身躬行实践。南宋诗人陆游《冬夜读书示子聿》中说“纸上得来终觉浅,绝知此事要躬行。”,又,南宋文人陈善曾在《扪虱新话》中说:“读书须知出入法,始当求所以入,终当求所以出。见的亲切,此是入书法;用得透脱,此是出书法。盖不能入得书,则不知古人用心处,不能出得书,则又死在言下。惟只出入,得尽读书之法也。”明朝董其昌《画禅室随笔·卷二》中说:“读万卷书,行万里路。”谈到了读书和行路(实践)的相辅相成。

阅读速度

《后汉书》记载,东汉科学家张衡一边骑马一边看路旁的碑文,一览便知,阅读之后能熟背。三国时期谋士张松看了一遍曹操的兵书《十三篇》,便能背诵如流。《梁书》记载,简文帝“读书十行俱下”。《北齐书》记载,王孝瑜“读书敏捷,十行俱下”。宋朝作家刘克庄自己在《后村集》里讲自己读书“五更三点待漏,一目十行读书”。

益处

英国哲学家弗兰西斯·培根在《论求知》(Of Studies)中谈到阅读的益处说:“读史使人明智,读诗使人聪慧,数学使人精密,哲学使人深刻,伦理学使人有修养,逻辑学与修辞学使人善辩。总之,知识在塑造人的性格。” 《资本论》的作者卡尔·马克思阅读过1500种书,包含十几个学科,写了100多本读书笔记。俄国革命家列宁的《列宁全集》引用自己看过的书达到16000多种,他在研究“帝国主义”专题时,读了148本书,49种期刊中的232篇文章,写了60多万字的札记。***一生博览群书,对马列著作、中国历史和中国文学涉猎广阔,曾自叙读过《红楼梦》5遍以上,《资治通鉴》17遍。法国科幻作家儒勒·凡尔纳作品中的“霓虹灯、潜水艇、电视机、直升飞机、导弹、坦克”等都成为了现实,他一生的笔记本达到25000本,在写《月球探险记》时,他就阅读了500多种图书资料。

常见的误区

通常人们会以为我们是用眼睛阅读,而真实的情况是我们其实是用大脑阅读。

以往说“书读百遍其义自现”,现代意义上的阅读强调的是“书读百篇其义自现”,因为阅读靠的是背景知识,靠的是线索,而不是记忆、背诵。

法法词典

lecture nom commun - féminin ( lectures )

  • 1. prise de connaissance (d'un texte écrit)

    une lecture absorbante

  • 2. articulation à haute voix (d'un texte écrit)

    la lecture du jugement

  • 3. manière d'interpréter (une œuvre)

    une nouvelle lecture d'un philosophe

  • 4. texte qui s'offre à la consommation

    ma lecture préférée

  • 5. éducation entraînement au savoir-faire exigé pour pouvoir prendre connaissance par soi-même (de textes écrits, de partitions)

    un cours de lecture

  • 6. politique soumission pour approbation (à une assemblée)

    être voté en seconde lecture

  • 7. électronique écoute ou visualisation (d'enregistrements)

    bras de lecture • tête de lecture

  • 8. informatique transfert vers l'unité de traitement (de données contenues sur un support)

    la lecture des données

donner lecture de locution verbale

  • 1. articuler solennellement à haute voix (un texte écrit) (soutenu)

    donner lecture du verdict

faire la lecture locution verbale

  • 1. articuler à haute voix des textes écrits (au bénéfice de quelqu'un)

    faire la lecture à un enfant

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boss n. m<英><口>工头, 领, ; 上; 头儿

opalin opalin, e a. 白色的,光的 n.f. 白,瓷;白品

débuter 首次参加,开始

celles 这些个

dépendance n. f. 1. 从, 附, 隶, 依赖, 依靠2. pl. 附建筑物, 3. 相关, 相依4. [](一国对另一国的)依赖(关系)5. (毒)瘾

asservissant a.奴役, 奴化