Une antinomie, qui vient du grec ancien « ἀντινομία » (« antinomía ») signifiant une « contradiction entre les lois », est un type de contradiction logique, dans lequel des déclarations mutuellement contradictoires sont tout aussi bien fondées et prouvées (dans le cas des systèmes formels).
Antinomies dans la logique moderne, les mathématiques et la philosophie du langage
Distinction entre antinomies sémantiques et logiques
Communément, il y a une distinction entre les antinomies sémantique et les antinomies logiques. Les antinomies logiques sont les antinomies qui découlent de seules raisons logiques formelles. Les antinomies sémantiques sont des antinomies qui découlent de la sémantique des termes utilisés. Elles sont aussi appelées antinomies linguistiques ou grammaticales.
Antinomies logiques
La caractéristique commune des antinomies logiques est, entre autres, perçu par Alfred Tarski et Bertrand Russell dans le « rapport à soi » ou la « relation inverse ».
Parmi les exemples de ce type d'antinomie se trouvent :
l'antinomie de Russell (antinomie d'ensemble de tous les ensembles qui ne se contient pas comme un éléments, 1901/1903), ainsi que l'antinomie des Barbiers,
ainsi que l'antinomie des Barbiers,
la deuxième antinomie du Cantor (antinomie des quantités de toutes les quantités, 1899),
la première antinomie du Cantor (1897),
le paradoxe de Burali-Forti (antinomie de Burali-Forti, antinomie de l'ensemble des ordinaux, 1897).
Pour surmonter les antinomies logiques connus, la théorie de type a été introduite par Bertrand Russell. Elle est critiquée car bien qu'elle évite le paradoxe de Rusell, elle ne surmonte pas le paradoxe d'Épiménide (antinomie du menteur) et de Grellings.
Antinomies sémantiques
Les exemples d'antinomies sémantiques sont :
le paradoxe du menteur (antinomie du menteur),
l'antinomie de Grelling-Nelson.
Une des façons de résoudre les antinomies sémantiques est d'interdire l'auto-référence (cf. métalangage).
Antinomies kantiennes
Les quatre antinomies kantiennes sont décrites dans la Critique de la raison pure.
la première antinomie porte sur la finitude ou non du Monde.
la deuxième porte sur l’existence ou non, d’une entité simple indivisible.
la troisième antinomie concerne l'existence ou non de la liberté.
la quatrième antinomie se rapporte à l'existence ou non de Dieu.
Sources
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Antinomie » (voir la liste des auteurs).
Références
↑ Lewis et Short 1879
↑ Borkowski 1976, p. 525
↑ Schöndorf 2010
↑ Meixner 2003, p. 117
Bibliographie
Charlton T. Lewis et Charles Short, A Latin Dictionary, Oxford, Clarendon Press, 1879 (lire en ligne)
Ludwik Borkowski, Formale Logik, Berlin, Akademie Verlag, 1976
Harald Schöndorf, Philosophisches Wörterbuch, Munich, 2010
Uwe Meixner, Philosophie der Logik, 2003
Compléments
Articles connexes
Principe de non-contradiction
Tautologie
Oxymore
Aporie
Lien externe
Littérature sur l'antinomie
Portail de la philosophie