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词典释义:
char
时间: 2023-09-22 21:16:09
TEF/TCF
[∫ar]

n.m.1. 〈旧语,旧义〉(乡间的)四畜力车 2. (古代作车用的)双马车 3. char funèbre 柩车4. (节日用)彩车 5. 〈方言〉(加拿大的)货车6. 【军事】坦克 7. char à voile 【体育】沙滩帆车;冰上滑艇n.m.〈行话〉大话, 吹牛 [人名]夏尔常见用法

词典释义
n.m.
1. 〈旧语,旧义〉(乡间的)四畜力车
char à bœufs牛车
char à bancs有长凳的载人马车

2. (古代作车用的)双马车
char du soleil〈转义〉〈书面语〉太阳
char de la nuit〈转义〉〈书面语〉月亮

3. char funèbre 柩车

4. (节日用)彩车
chars fleuris鲜花彩车
char de carnaval狂欢节彩车

5. 〈方言〉(加拿大的)货车

6. 【军事】坦克
char de combat [d'assaut]坦克
char léger [lourd]轻型 [重型] 坦克
char amphibie水陆两用坦克

7. char à voile 【体育】沙滩帆车;冰上滑艇

n.m.
〈行话〉大话, 吹牛
Arrête ton char !你别吹了!

[人名]夏尔

常见用法
il est aux commandes d'un char de combat他操控坦克

近义、反义、派生词
词根:
char(r), charg, car(r), carg 车

联想:
  • fiacre   n.m.(四、四座)出租马车
  • blindé, e   a. 装甲的;(防磁)屏蔽的;n.m. 装甲车辆
  • tank   n.m. 蓄水池;槽,罐,箱;坦克;<俗>大汽车

近义词:
chariot,  charrette,  blindé,  tank
联想词
tank 蓄水池; blindé 装甲的; camion 卡车,载重汽车; tracteur 牵引的; engin 机械,机器,器械; chariot 货车; tourelle 小塔,小塔楼,多镜头转换盘; véhicule 工具,车辆; canon 炮,大炮; croiseur 巡洋舰; attelage 套车,挂车;
当代法汉科技词典

char m. 车辆; 四转向车; 坦克

char blindé 装甲车

char à traction animale 畜力车

transporteur de char d'assaut 坦克

短语搭配

défiler les chars遮蔽坦克车

défiler des chars掩蔽坦克车

réformer des chars报废坦克

faire donner les chars命令坦克出击

s'attacher au char de qn为某人效劳

chars fleuris鲜花彩车

char amphibie水陆两用坦克

char léger轻型 坦克

chars gémissants咯吱咯吱响的大车

char triomphal凯旋车

原声例句

Après si y’a des chars planqués dans la forêt vous pouvez toujours essayer, ça peut passer.

之后,如果有坦克藏在森林里,您可以使用,这行得通。

[Topito]

Tous les chars dont on va parler ont une tourelle monoplace, contrairement aux tourelles allemandes qui, sauf pour leurs chars les plus légers, peuvent accueillir deux voire trois personnes.

我们将要讨论的所有坦克都有一个单座炮塔,不像德国炮塔,除了最轻的坦克外,可以容纳两个甚至三个人。

[硬核历史冷知识]

Alors, si les chars français n'étaient pas techniquement inférieurs aux allemands, ni numériquement, ni même sur le plan de l'organisation, quelle est la cause de cet échec ?

因此,如果法国坦克在技术上不逊色于德国人,在数量上也不逊色,甚至从组织上讲,这种失败的原因是什么?

[硬核历史冷知识]

Lors de la campagne de France, l'armée française compte un total de 3066 chars modernes opposés aux 2439 allemands.

在法国战役期间,法军共有3066辆现代坦克,而德国人则拥有2439辆。

[硬核历史冷知识]

Ensuite on met souvent comme argument pour justifier la défaite française que tous les chars français étaient parqués au même endroit.

然后,所有法国坦克都停在同一个地方,这通常被作为为法国失败辩护的论据。

[硬核历史冷知识]

Elles regroupent environ la moitié des chars français, on est donc loin du mythe de 1000 paquets de 3 chars souvent colporté pour expliquer la défaite.

这就包括了大约一半的法国坦克,所以这不是我们经常听到的法国只有3 辆坦克的神话,这只是为了解释我们的失败用的。

[硬核历史冷知识]

Mais alors si on a perdu, est ce que c'est la faute des chars et de leurs performances ?

但是,如果我们输了,那是坦克及其性能的错吗?

[硬核历史冷知识]

Les performances des différents chars dépendent de nombreux critères : protection, puissance de feu, mobilité.

不同坦克的性能取决于许多标准:防护、火力、机动性。

[硬核历史冷知识]

Parce que oui, contrairement à l'Allemagne qui a regroupé ses chars dans la Panzerwaffe, la France partage ses blindés entre l'infanterie et la cavalerie, avec des usages et donc des modèles qui sont différents.

因为是的,不像德国将其坦克分组在装甲部队中,法国将坦克分为步兵和骑兵,其用途和型号也不同。

[硬核历史冷知识]

Pour ne pas me répéter durant toute la vidéo, on va épuiser tout de suite ce problème omniprésent quand on parle des chars français de début de guerre : la tourelle.

为了让我在整个视频中都不重复,当我们谈论战争开始时的法国坦克时,我们将立即解决这个无处不在的问题:炮塔。

[硬核历史冷知识]

例句库

Il est aux commandes d'un char de combat.

他操控坦克

9,Elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer, et le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat.

胸前有甲,好像铁甲。它们翅膀的声音,好像许多车马奔跑上阵的声音。

Les défilés carnavalesques, magnifiés par les décors gigantesques de la Place Masséna, se composent de 20 chars qui raconteront l’histoire du “Roi de la Méditerranée”.

在马塞纳广场壮观布景的映衬下,狂欢队列由20辆讲述“地中海之王”故事的花车构成。

Des chars ont été mobilisés pour de nouvelles manœuvres militaires lors d'un exercice d'évacuation grandeur nature à Pocheon, au nord-est de Séoul.

在首尔东北部抱川的一次大规模撤离军事演习中,多辆坦克为了新军演而被动用。

Une société possède un beau bateau rapide qui part quotidiennement vers 9 heures. A marée basse, les voyageurs et bagages transitent en char à bœufs.

一个运输公司拥有的一艘快艇,每天早上9点开往阿纳考。在退潮的时候,乘客和行李就由牛车拉到快艇上。

13,de cinnamome, d'aromates, de parfums, de myrrhe, d'encens, de vin, d'huile, de fine farine, de blé, de boeufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d'âmes d'hommes.

并肉桂,豆蔻,香料,香膏,乳香,酒,油,细面,麦子,牛,羊,车,马,和奴仆,人口。

19 Tu as ordre de leur dire: Faites ceci.Prenez dans le pays d'égypte des chars pour vos enfants et pour vos femmes;amenez votre père, et venez.

19 现在我吩咐你们要这样行,从埃及地带着车辆去,把你们的孩子和妻子,并你们的父亲都搬来。

Les premiers chars arrivent vers midi, cela va durer 2 ou 3 heures. Avec Pierre on ne sait plus où regarder. Haut en couleurs, les chars sont tous composés de fleurs.

花车的先头部队大约在中午时分开过,持续了2-3小时.和皮埃尔一样,我眼睛都不知该往哪里放(?).这些花车都是由鲜花装扮.

Chars ne bouge pas, le fourrage en premier. Riot police travaillent également à recueillir

车马未动,粮草先行。防暴警察也在朝这里聚集。

Les chars appuient l'infanterie.

坦克掩护步兵。

Après 1956, les chars soviétiques ne se sont pas retirésde Budapest.

1956年之后,苏军坦克没有撤出布达佩斯。

La meilleure information sans censure rédigée par un groupe de professionnels accompagné d'une char elle agréable de de pures stupidités.

没有炭灰陪同的一个小组记载的审查的最佳的信息专家它宜人纯净的愚蠢。

L’unité antichars chinoise compte 3000 hommes. Leur tâche: démonter le char ennemi, avant qu’il tire.

中国的反坦克部队有3000 人。他们的任务:在敌方坦克开炮前把它拆了。

Pas mal euh! Je transforme notre chariot en char à voile.

不错吧?我把我们的马车改成带帆马车了。

Une brume couvre le village qui se réveille doucement. Etonné par le nombre incroyable de chars à zébus. C’est Madagascar, la vraie !

早上起雾了,很多的牛车。这是真正的马达加斯加!

Je transforme notre chariot en char à voile.

我把我们的马车改成带帆马车了。

Un char sud-coréen et (des éclats de fumée provoqués par des tirs de chars) lors d'un exercice militaire à Naju avec l'armée américaine à la frontière entre les deux Corée, mercredi 8 juin 2011.

一辆北朝鲜坦克(和坦克射击造成的烟雾)在一次与美军在两韩交界NAJU的演习, 2011年6月8日.

Une autre ONG syrienne a aussi fait état d'un "grand nombre de chars entrés à Houla le matin et de tirs à la mitrailleuse".

另一个叙利亚非政府组织也表示,“每天早上有大量的坦克部队进驻乌拉,附带着许多的炮弹和机关枪。”

Arrête ton char!

你别吹了!

L'aggravation de la répression en Syrie. Des milliers de soldats et des chars sont entrés dans les villes où la révolte est vive. Deraa, notamment, où vingt-cinq personnes ont été tuées.

叙利亚政府加强了军事镇压。上千名士兵和装甲车向那些游行严重城市进发。尤其是在德拉,已经有25人因此丧生。

法语百科
Un souverain assyrien chassant le lion depuis son char.
Un souverain assyrien chassant le lion depuis son char.

Le char est un véhicule attelé à un ou plusieurs animaux et roulant sur des roues, celles-ci assemblées par paire via un essieu, chaque paire solidaire formant un train roulant. Il faut pourtant distinguer en français la voiture antique le plus souvent à deux roues (un train roulant), soient les chars de combat, de course ou de jeux de cirque, des cérémonies publiques des cités ou de la mythologie gréco-romaine... des différents types de chars médiévaux ou de l'époque moderne, véhicules le plus souvent à deux trains, plus ou moins sophistiqués, que les mondes paysans et marchands, guerriers et seigneuriaux, miniers ou rouliers, ont employé pour le charroi des matériaux, des diverses matières et des hommes, ou encore pour la fête profane ou le défilé officiel. Les deux mots proviennent du latin médiéval carrus, mais le premier s'est imposé à l'époque humaniste vers 1538 alors que le second date de la profusion créative du XII siècle, le mot étant attesté vers 1170 en ancien français.

L'invention antique du char de guerre constitue un tournant considérable dans l'histoire militaire. Les escadrilles de chars permettaient offensives foudroyantes, sur la plupart des terrains secs ou humides, sableux, pierreux, terreux, même en milieu lacustre humide. Le bruit et parfois la poussière soulevée en faisaient une arme psychologique. L'attaque rapide en virage serré permettait par exemple à l'archer, placé à côté du conducteur, de décocher ses traits sur l'ennemi et de s'éloigner le plus vite possible du groupe d'armée en marche. Toutefois, l'infanterie antique a trouvé des parades plus ou moins sophistiquées aux attaques massives, en creusant des pièges ou des mines (trous), en érigeant des dispositifs de pieux ou des palissades protectrices, eux-mêmes portés par des chars de transport. Les concaténations, voire les amas en vrac, de lourds chars de transports ont toujours constitués des barrières défensives redoutables jusqu'à l'époque moderne.

Le char de combat ou d'assaut militaire, motorisé, apparu en 1917 et dissimulé sous des appellations banales comme tank, mot anglais pour « réservoir », est un véhicule automobile blindé à roues ou plus souvent à chenilles, destinées à assurer une mobilité sur tous les terrains (à l'instar du char paysan ou du chariot marchand médiéval traçant sa route), y compris amphibie ou forestier, et surtout une progression, la plus sécurisée possible, au-delà des lignes de front adverses.

Un art antique : la charrerie

Le char était conçu et fabriqué, amélioré et réparé dans les ateliers du charron. Or l'archéologie des mondes eurasiens et méditerranéen, notamment avec les preuves indirectes des ornières taillées dans les anciennes voies de passage ou carrières, affirme que la charrerie est une activité très ancienne. La roue à moyeu et à rayons est attestée communément à l'époque du Bronze final, par exemple sur le site suisse de Cortaillod ou isérois de La Côte Saint-André.

Les deux inventions techniques fondamentales datent respectivement de IV millénaire av. J.-C. et de 2000 av. J.-C. : d'abord les premières roues, en bois plein ou en planches jointes dans un premier temps, elle fond leur apparition durant le IV millénaire av. J.-C. en Europe et au Proche-Orient, la plus ancienne roue en bois connue à ce jours qui est montée sur un axe pour le transport en chariot est la roue de Ljubljana Marshes découverte en 2002 enfouie dans un marais près de la capitale Ljubljana en Slovénie, elle est daté au radiocarbone de 3340-3030 av. J.-C., d'autres roues ou des représentations de roues sont connues en divers lieux durant le IV millénaire av. J.-C. en Europe, le "tour de potier" qui est une technique s'apparentant à la roue était également connue en Mésopotamie IV millénaire av. J.-C. mais l’apparition de vraies chariots à roue y est plus tardive. Ensuite la roue à rayons et à jante, en bois cerclé de bronze, à la fois bien plus plus légère et plus stable, fait son apparition vers 2000 av. J.-C. dans la culture de Sintashta dans le sud de l'Oural et se répend rapidement dans toute l'Eurasie et jusqu'en Égypte où elle est introduite sous la domination des Hyksos durant la seconde période intermédiaire.

En Eurasie centrale, à l'âge du Bronze, apparaît donc le véloce char de combat à deux roues et timon, ce timon solidaire de la caisse, terminé par un joug prenant appui sur les épaules de deux équidés attelés. L'invention de la charrette à deux roues, pas nécessairement tractée par un âne ou un cheval, mais aussi par une paire de bovidés est concomitante. Il existe enfin très rapidement une gamme de chars de transport, véhicules plus lents, souvent à grande charge utile, à vocation agricole (par exemple, rentrer les récoltes), sylvicole (bois de feu ou construction), minière ou marchande (sel, produits de base pondéreux dont l'étain, le cuivre, les autres minerais, les diverses pierres taillées, les briques...), qui complète la panoplie existante des traîneaux, pour charrier, en dehors des espaces portuaire ou de flottage, les ressources nécessaires aux villages et villes fortifiées.

À la fin de l'Antiquité, ce type de charrerie, plus ou moins amélioré, est attesté de l'extrême-Orient chinois aux pourtours de la Méditerranée jusqu'au Sahara. Il faut signaler une autre tradition de charrerie, celle du chariot à quatre roues et à timon mobile et solidaire du train-avant, plus ou moins pivotant, pour que le chariot puisse tourner plus ou moins facilement : née à la même première période, cette tradition se développe dans la bande des steppes eurasiennes pour atteindre à la fin de l'âge du Bronze l'Europe occidentale, voire ses confins nordiques et occidentaux, au début de l'âge du fer (1000 à 500 av. J.-C.) .

L'art des charrons d'Europe occidentale

Les modèles réduits des chars mis au jour en Europe occidentale, sont fabriqués en diverses matières, notamment en alliages métalliques avec des revêtements de bois, et ont probablement des significations religieuses, à l'instar des rouelles ou des roues enflammées mises en mouvement préservées dans les rituels issus des cultes solaires. Le char de Hassloch au Palatinat possède des roues à cinq rayons. À la fin du premier âge du fer, il n'est pas rare de les retrouver dans les tertres funéraires, par exemple le char d'Ohnenheim.

Char d'Ohnenheim exposé au Musée de Strasbourg.
Char d'Ohnenheim exposé au Musée de Strasbourg.

Les techniques ont mué rapidement avec les siècles : les chars rituels ou d'apparat, les chars de transports funéraires ou de cérémonies d'ouverture de circulation sont des rappels complexes d'état antérieur. Par exemple, le char de guerre, employé par les peuplades belges, tant orientales qu'occidentales, renommées par leurs charrons (carpentarii) au III siècle av. J.-C., n'a plus aucune fonction militaire au I siècle av. J.-C., alors qu'il est encore pérennisé par des cérémonies publiques à vocation religieuse ou mémorielle (monument d'Igel des Trévires).

L'art de la charronnerie européenne reposerait sur une maîtrise technique celte, maintenue et largement divulguée à l'époque gallo-romaine, des modèles utilitaires. Le musée antique de Cologne, le musée archéologique de la ville de Strasbourg... en dévoilent quelques aspects. Le monde médiéval en est l'héritier, non sans en accroître la maîtrise technique culminant du XI au XII siècle dans une course à l'adaptation à des fonctions spécifiques. Il faut mettre à part le rituel de transport du roi sacré mérovingien, par un lourd et gigantesque chariot à roues pleines, tiré par une douzaine de bœufs. Il s'agit plus du prestige régalien sacré du lent et rituel "char de l'état" , qu'une manifestation d'efficacité technique de l'époque. Il ne faut pas non plus dénigrer, à l'image des encyclopédistes arrogants ou des idéologues des techniques, les roues en bois plein, que ce soit sur le char de la civilisation de l'Indus à Harappa ou Mohenjo-Daro en 2000 av. J.-C. ou sur l'ancien chariot-traîneau des paysans gallois ou irlandais, encore utilisé au début XX siècle, avec ses petites roues faites de trois planches, inférieures à 80 cm. Le premier char offrait le meilleur compromis résistance de la roue/techniques simples d'époque, le second possède une roue résistante, profilée avec de l'écuanteur, comme si elle avait des rayons, mais sans les inconvénients de faiblesse, le chariot apte au charriage rustique de lourdes charges.

Gravure typique du Bohuslän : à droite un chariot, à gauche un géant (le premier charron ?)
Gravure typique du Bohuslän : à droite un chariot, à gauche un géant (le premier charron ?)

Dans le nord de l'Europe, les gravures de Bohuslän, datée de l'âge du fer nordique (I siècle et II siècle) en Suède actuelle, nous dévoile l'origine du chariot à quatre roues, avec avant-train articulé par rapport à l'arrière-train : il s'agit de l'association de deux chars ou trains, le triangle du timon du char de derrière (arrière-train) étant fixé au corps d'essieu du premier char, par une cheville ouvrière mobile. Dans ces conditions, l'avant-train tourne indépendamment de l'arrière-train, et mieux encore si les roues avant sont petites. Ce petit chariot ou char maniable, que l'on retrouve sous diverses formes chez les Germanii du III siècle ou chez les paysans flamands, risque moins de verser. Ces dessins, autant un véritable cours qu'une dédicace solaire, sont les précurseurs du char paysan et du chariot de roulage de l'époque moderne, à timon-flèche articulé, il est vrai plus grand, et donc très exigeant en force de traction, que ce soient des bœufs endurants ou des chevaux puissants . En 850, la voiture du bateau d'Oseberg, sépulture magnifiquement préservée, montre l'art du charron scandinave : timon articulé sur axe métallique, roues à douze rayons, caisses sculptées magnifiquement pour le dernier voyage.

Probablement dès le VII siècle, les multiples formes du char paysan tendent à pérenniser des influences régionales : le monde méditerranéen et ce qui deviendra les terres d'Occitanie, tend à préférer la voiture à deux roues de grand diamètre et au timon porteur d'un joug adapté à la traction bovine pour les travaux des champs. Les contrées marquées par une ancienne culture gauloise résiduelle garde le chariot à deux trains, un arrière-train à roues massives et plus grandes, un avant-train à roues plus petites.

Aux IXetX siècles, la généralisation de la route (du latin ruptus) en rupture ou complément de la voie régulière, ainsi raccourcie ou sans péage, montre que les chars, mieux équilibrés, plus stables et mieux tractés par des chevaux plus puissants, des convois marchands franchissent allègrement les obstacles sans aménagements préalables.

Les progrès ont été continus du XII au XIIIavec la généralisation du train avant mobile, le début de l'usage des sangles de cuir et des chaines métalliques, puis du XVI au XVIII avec l'adoption des lames de ressorts et donc d'une véritable suspension à la caisse, par un dispositif amortisseur de choc entre les trains de roulage et le châssis du véhicule.

En Afrique du Sud, le grand char à bœufs des boers afrikaners, traçant son chemin dans le veld de l'hinterland ou les bushs de Namibie, constitue un vaisseau terrestre au summum du charronnage du milieu du XIX siècle. Pouvant atteindre 10 mètres de long (en moyenne 5,5 m), équipé de roues arrières énormes (en moyenne bandage de 10 cm de large et 2 cm d'épaisseur), ce char portant en tous terrains une dizaine de tonnes de charge (en moyenne 8 t maximale) est tiré par des dizaines de bœufs (en moyenne 10 à charge légère à 20 en pleine charge). Le point faible provient de l'emploi de l'ocotea, bois dur exotique, pour les roues (moyeux, jantes, roues). Le séchage délicat était mal contrôlé en pays tropical, et les roues non humidifiées devenaient facilement sensibles et fragilisées dans les terribles milieux désertiques traversés.

Histoire du char antique de guerre et de parade

Durant l'Antiquité et la Protohistoire, un char est un véhicule à deux ou quatre roues tiré par des animaux, notamment des chevaux. Il est utilisé pour la guerre durant les Âges du bronze et du fer ; devenu obsolète militairement, il continue d’être utilisé pour le voyage, la parade et dans les jeux.

Propagation de l'usage du char de guerre dans l'Antiquité.
Propagation de l'usage du char de guerre dans l'Antiquité.

Les premiers chars antiques ont parfois eu quatre roues, mais cela est plutôt rare. Rappelons une innovation décisive permettant la fabrication des chars légers, auxquels on peut atteler des chevaux pour la bataille, est l’invention de la roue à rayons et jante (vers 2000 av. J.-C.). Une première hypothèse, concordante avec des observations archéo-zoologiques souvent banales, peut être proposée : à cette époque et dans les régions où se développent les premières grandes civilisations urbaines, les chevaux ne pouvaient supporter le poids d’un homme pendant une bataille : le cheval sauvage est parfois à peine plus gros qu’un poney. Les chars de guerre sont alors très efficaces sur un champ de bataille plat et dégagé, et décident de l’issue des guerres, pendant près de sept siècles (peut-être jusqu'à la bataille de Qadesh). Puis, les chevaux domestiques gagnent en force et en taille, par la sélection induite par l'élevage et une alimentation plus abondante, tandis que la taille et le poids moyens des hommes diminuait lentement bien après le passage d'une alimentation de chasseurs nomades à une alimentation d'agriculteurs sédentaires. Les techniques permettant la monte se développent, car la cavalerie est aussi moins couteuse en chevaux (un cheval par homme).

Une seconde hypothèse pose l'essor concomitant vers 1500 av. J.-C. de la métallurgie du fer et du cheval monté, notamment chez les Hittites, également experts en charrerie. Elle essaie de prouver la spécialité orientale de la cavalerie montée, même au-delà de la généralisation de la métallurgie du fer vers -1000 av. J.-C. Selon cette hypothèse, la bataille de Qadesh, victorieuse selon l'écriture pharaonique, paraît un choc d'armées confus et complexe.

D'une manière générale, les chars de combat, assez rapidement obsolètes quelles que soient leurs techniques innovantes, sont donc supplantés par la cavalerie, et ne connaissent plus souvent à terme qu’un usage civil : transport de personnes, de marchandises, et à l'époque antique, jeux de courses. Les courses de chars ont continué à Constantinople jusqu’au VI siècle de notre ère.

Formes primitives

Chars d'Ur
Chars d'Ur

La plus ancienne représentation de véhicules dans un contexte militaire date du XXVI siècle av. J.-C., sur un coffre de bois orné en provenance d'Ur. Elle représente des chariots, avec deux essieux et tirés par des bœufs ou des onagres.

La gravure ci-contre montre clairement les deux soldats montés sur chaque char : l'un tient les rênes, tandis que l'autre est armé d'une lance. Le char est équipé d'un carquois qui contient les javelines. Les rênes tenues par le conducteur passent par un guide à deux anneaux, et sont reliées à un anneau passé dans la cloison nasale du cheval et non un mors. Les soldats sont protégés par des casques et des tabliers. Les chevaux sont également protégés à l'avant par un tablier. Ces chariots a quatre roues pleines étaient très stables, sans être forcément très lourds, puisque la nacelle était en osier tressé, selon les trouvailles faites ou reconstituées. Ces chars étaient tirés par deux ou quatre onagres de taille médiocre. On distingue également sur la gravure les ennemis renversés et blessés par la force du choc des chars lancés à pleine vitesse.

Les chars à bœufs plus lourds et plus lent faisaient généralement partie du train de bagages, et étaient inadaptés à une utilisation en combat. Les Sumériens avaient aussi des chariots plus légers, tirés par quatre onagres, mais dotés de roues pleines en bois. La roue à rayons n’apparaît pas en Mésopotamie avant le milieu du II millénaire av. J.-C.

Les historiens débattent pour décider si l’invention de la roue a suivi ou précédé la domestication du cheval, afin de savoir si c’est l’équitation ou la guerre en char qui a, la première, influencée l’art de la guerre et afin de déterminer la place de chacune. Mais la plupart des experts s'accordent à insister sur l'utilisation pacifique du char à ses débuts. En effet il servait principalement à l'agriculture et aux transports.

Les Indo-Iraniens

Les premiers chars de guerre connus sont des chars funéraires de la culture d'Andronovo, dans l'actuelle Russie et le Kazakhstan moderne, vers 2000 av. J.-C. Cette culture est influencée par la culture Yamna. Ses sites sont puissamment fortifiés, on y pratique la métallurgie du bronze à un niveau jamais atteint auparavant, et les pratiques funéraires présentent des réminiscences des rites aryens connus par le Rigveda. Les chars des tombes de Sintashta-Petrovka ont des roues à rayons.

Char gravé dans le stupa de Sanchi

Les chars sont un élément important de la mythologie des Indo-Iraniens et de la mythologie hindoue, tout comme dans la mythologie perse : la plupart des dieux du panthéon perse sont représentés sur un char de guerre. Le mot sanskrit pour un char, ratha, est commun à tous les Proto-indo-européens pour désigner la roue, et a donné en latin la rota. Le mot grec Harmo est probablement à l'origine du mot « armée ».

Hérodote rapporte que les chariots étaient très utilisés dans la plaine entre Pont et mer Caspienne.

Il y a quelques représentations de chars sur les sculptures de grès des monts Vindhya, en Inde. Deux d'entre elles ont été trouvées à Morhana Pahar, dans le district de Mirzapur. L'une représente un attelage de deux chevaux ; seule la tête de l'homme qui les conduit est visible. L'autre est tiré par six chevaux, possède six roues à rayons, et son cocher est debout dans un grand chariot fermé. Ce char/chariot est attaqué par un groupe, dont un homme, muni d'un bouclier, qui se place sur le chemin du char et un autre qui lui tire dessus avec un arc et des flèches sur son flanc droit. Il a été suggéré que ces dessins représentent une scène réelle, s’étant déroulée quelque part dans la plaine du Gange, occupée par des tribus de chasseurs. Ils représenteraient donc une technologie étrangère. Les chars gravés de façon très réaliste dans le stupa de Sanchi sont datés du I siècle av. J.-C.

En Chine

Les plus anciennes tombes à char de Chine ont été découvertes en 1933 à Hougang, dans le centre de la province d’Henan, et datent du règne de Wu Ding, de la dynastie Yin vers 1200 av. J.-C. ; ce sont des chars à rayons multiples introduits depuis le nord et le nord-ouest, semblables à ceux du Caucase, par opposition aux roues à 4 ou 6 rayons du Proche-Orient ancien ; ils apparaissent à la suite d'une immigration indo-européenne ou d'un simple échange technologique. Les chars étaient connus avant, au moins depuis la dynastie Xia (XVII siècle av. J.-C.) . Pendant la dynastie Shang, les défunts de rang royal étaient inhumés avec un mobilier complet et des serviteurs, dont un char, des chevaux et un cocher. Les chars Shang sont souvent attelés de deux chevaux, mais des chars à quatre roues sont parfois découverts dans les tombes. L’équipage comprend un aurige, i.e. un cocher appelé yushou, un archer, et parfois un troisième homme armé d’une lance ou d’un poignard-hache, le ge. L’utilisation militaire de chars en Chine atteint son apogée du VIII au V siècle av. J.-C.. L'abandon du modèle seigneur/esclaves pour un modèle féodal aurait encouragé les paysans à travailler davantage leurs terres, et aurait conduit à une croissance démographique et une expansion géographique permettant l'établissement de larges armées de soldats. Aussi, s’ils apparaissent dans un plus grand nombre de batailles, ils sont de plus en plus souvent mis en échec par cette infanterie.

Les chars deviennent obsolètes en Chine durant la période des Royaumes combattants, principalement à cause de l’invention de l’arbalète et de l’adoption par les armées chinoises des archers montés de la cavalerie nomade, plus efficaces.

Moyen-Orient

Hittites

Gravure égyptienne représentant un char hittite
Gravure égyptienne représentant un char hittite

Le Mitanni semble être responsable de l’introduction du cheval attelé et du char de guerre à l’Âge du bronze dans le Moyen-Orient. Le plus vieux témoignage de char de guerre est le texte d’Anitta (XVIII siècle av. J.-C.), en Hittite : il mentionne quarante attelages de chevaux (40 ṢÍ-IM-DÌ ANŠE.KUR.RA) au siège de Salatiwara. Comme seuls des attelages sont mentionnés, la présence de chars de guerre est considérée comme incertaine. Le premier cas avéré de chars de guerre dans l’empire Hittite date du siècle suivant (Hattushili I). Un autre texte Hittite traitant du dressage des chevaux est daté du XV siècle av. J.-C..

Les Hittites étaient renommés comme combattants en char de guerre. Ils inventent un nouveau type de char, avec des roues plus légères, avec quatre à huit rayons, emportant trois combattants au lieu de deux. Sur les chars hittites, l'essieu est déplacé vers l'arrière du char, ce qui assure sa stabilité longitudinale. La prospérité des Hittites dépendait largement de leur contrôle des routes commerciales et des ressources naturelles, dont le métal. Lorsqu’ils prennent le contrôle de la Mésopotamie, la tension s’accroît avec leurs voisins Assyriens, Hourrites et Égyptiens. Sous le règne de Suppiluliuma I, les Hittites font la conquête de l'actuelle Syrie, peut-être même en portant leur hégémonie sur le vieil imperium d'Assur, à l'origine de l'Assyrie. Pour empêcher leur progression triomphante vers le sud, l'Égypte pharaonique intervient et mène son armée près de l'Oronte.La bataille de Qadesh en 1274 av. J.-C. est la plus grande bataille de chars de l’histoire antique, avec cinq mille chars de guerre engagés dont 2 000 chars légers égyptiens et 3 000 chars en général lourds à trois chevaux hittites..

Égypte

Ramses II à la bataille de Qadesh (1274 av. J.-C.)

Les légers chars de guerre, de course ou de chasse, à fond de lanière de cuir, et avec eux, l'élevage sélectionné du cheval, apparaissent en Égypte sous le règne des Hyksôs au XVI siècle avant notre ère et se développe dans l'Égypte impériale de la XVIII dynastie. L’art égyptien, comme l’art assyrien, ont laissé de nombreuses représentations de chars de guerre, dont certains richement ornés. L’arc est la principale arme offensive des chars Égyptiens et Assyriens. Les Égyptiens inventent le joug pour leur chevaux vers 1500 av. J.-C. Les exemplaires les mieux conservés de chars Égyptiens sont les six qui se trouvaient dans la tombe de Toutânkhamon.

Dans la Bible

Les chars de guerre sont fréquemment évoqués dans l’Ancien Testament, particulièrement par les prophètes, comme des symboles de puissance ou de gloire. La première mention se trouve dans l’histoire de Joseph, dans la Genèse.

Les chars de fer sont aussi évoqués dans le livre de Josué et le livre des Juges comme des armes des Cananéens. Plus tard, le premier livre de Samuel rapporte l'utilisation de chars par les Philistins en très grande quantité (900 chars dans les Juges, 30 000 dans le livre de Samuel) mais sans préciser leur qualité : c'est à cette époque que le fer est devenu commun, mais ce grand nombre peut aussi intégrer des chars de qualité moindre. Ces philistins sont cependant parfois identifiés avec les Peuples de la mer ou les Mycéniens primitifs. La Bible compte d’autres passages où le char est cité.

L’Âge du fer en Mésopotamie

Probablement à partir des Hittites et du Mitanni, le char se répand dans toute la Mésopotamie et l’Élam au I millénaire av. J.-C. Les Assyriens et les Babyloniens en font un grand usage, bien que son utilité militaire soit de plus en plus restreinte. Le char est alors bien plus un symbole militaire et un moyen de transport royal. Sur un bas-relief de Ninive à la date estimée vers -658 av. J.-C., Assurbanipal parade sur une voiture de chasse dont les deux roues légères du train sont ostensiblement cloutées sur leur circonférence et possèdent chacune un moyeu relié à la jante par huit rayons.

Les Perses succèdent à Élam au milieu du I millénaire av. J.-C. Ils sont les premiers à atteler quatre chevaux, au lieu de deux, à leurs chars. Ils inventent aussi un type de char avec des roues équipées de lames acérées. Cyrus a fait un grand usage de ces chars. Hérodote mentionne que la satrapie de l’Indus fournissait à l’empire des renforts de cavalerie et de chars à l’armée de Xerxès. Dès cette époque, la cavalerie est bien plus efficace et maniable que les chars, et la défaite de Darius III à Gaugamèles (331 av. J.-C.), où les troupes d’Alexandre le Grand se contentent d’ouvrir les rangs pour laisser passer les chars et attaquer ensuite, marque le déclin de l'utilisation des chars à la guerre. On en fera cependant encore usage dans les royaumes hellénistiques jusqu'à la conquête romaine.

Europe septentrionale

Un certain nombre de pétroglyphes nous sont parvenus, datant de l’Âge du bronze, et représentant des chars, comme celle d’une tombe royale de la fin du II millénaire av. J.-C. Le char du Soleil (sculpture) de Trundholm est daté d'environ 1400 av. J.-C. Les chars (en sculptures, gravures ou pétroglyphes) sont munis de roues à 4 rayons. Le char n’est composé en fait que du Soleil lui-même, posé sur l’essieu, et des roues. Il est possible que le Soleil conduise le char, ou qu’il soit le char lui-même. Il demeure néanmoins que la présence d'un char, même cultuel, à cette époque sur le territoire scandinave, reste tout à fait remarquable, voire unique.

Europe centrale et occidentale

À droite : Roue à rayon et plaquage de bronze. Árokalja (Hongrie). À gauche : Ornement d'axe en bronze provenant d'un char retrouvé à Tarcal. 1000 av. J.-C. Musée national hongrois.

Les Étrusques

Le seul char Étrusque en bon état date d'environ 530 av. J.-C.. Trouvé dans une tombe à char, il est orné de plaques de bronze rappelant le chaudron de Gundestrup, et ses roues ont neuf rayons.

Les Celtes

Les Celtes ont été des fabricants de chars réputés ; le mot français char vient d’ailleurs indirectement, du gaulois karros qui a la même origine indo-européenne que le latin classique currus et l'a d'ailleurs supplanté en latin populaire. Les chars jouent un rôle important dans la mythologie celtique irlandaise, notamment auprès du héros Cúchulainn. On connait le nom de plusieurs types de véhicules utilisée par les celtes antiques, parmi lesquels l'esseda, la reda, le petoritum, et d'autres comme peut-être le pilenta et le colisata, ce dernier cité par Pline.

Les chars celtes à deux roues de la période de la Tène (alors qu'il étaient munis de quatre roues au cours de la Civilisation de Hallstatt) sont attelés de deux chevaux et font à peu près deux mètres de large sur quatre de long. Les jantes en fer sont probablement une invention celte. Excepté les jantes et les pièces de fer de la nacelle, les chars sont fabriqués en bois ou en vannerie. Quelquefois, des anneaux de fer renforcent les attaches. Les Celtes apportent une autre innovation, l’essieu libre, suspendu à la plate-forme par des liens. Les chars celtes sont ainsi bien plus confortables sur un terrain irrégulier (d'après Tacite, Annales, XIV, 35).

Les Bretons insulaires utiliseront les chars de guerre jusqu'au III siècle ap. J.-C. Le char breton était maniable et permettait aux Bretons de combiner l'agilité de l'essedaire (« conducteur du char », nom venant du gaulois latinisé esseda désignant le char celtique) à la solidité du fantassin. En effet, le char breton comportait toujours deux passagers : un conducteur et un combattant. Le combattant n'hésitait pas à mettre pied à terre pour affronter l'ennemi tandis que le conducteur du char se tenait prêt à le récupérer, pour ensuite prendre la fuite si nécessaire. Cette stratégie du char de guerre fut notamment utilisée par les Bretons contre César en 55 av. J.-C., lors de ses expéditions dans l'Île de Bretagne.

Mycènes

Les Mycéniens utilisaient eux aussi les chars de guerre. Les comptes en linéaire B, principalement à Cnossos, accordent une grande place aux chars de guerre en stock (wokha) et à leur pièces de rechange, en distinguant les chars démontés des chars assemblés. En linéaire B, l’idéogramme pour le char de guerre est un dessin abstrait, composé de deux roues à quatre rayons. Les chars ne sont plus utilisés pour la guerre après la chute de la civilisation mycénienne. Dans l’Iliade, les héros se déplacent toujours en char, mais en descendent pour combattre l’ennemi. Les chars ne sont plus utilisés que pour les courses dans les jeux publics, ou pour les défilés, et conservent la même apparence. Dans les récits homériques, les chars décrits par Homère sont toujours de construction légère, couverts d'une housse lorsqu'ils ne servent pas, et ne peuvent emporter qu’une seule personne. L’Iliade décrit aussi une course de chars, pour les funérailles de Patrocle.

Idéogrammes du linéaire B relatifs aux chars
Idéogrammes du linéaire B relatifs aux chars

Grèce classique

Tétradrachme en argent représentant un char à deux roues tiré par une mule et dirigé par un aurige
Tétradrachme en argent représentant un char à deux roues tiré par une mule et dirigé par un aurige

Il existe déjà une cavalerie (peu efficace) en Grèce classique, le terrain caillouteux de la Grèce continentale étant aussi impraticable aux chars légers qu’aux chevaux non ferrés ; sur de longues distances parcourues journellement, les sabots sont usés ou blessés par les cailloux, et jusqu’à l’invention du fer, il arrivait souvent qu’une part non négligeable des chevaux clopinent en arrivant sur le champ de bataille. Cependant, le char conserve un statut prestigieux, notamment à travers la poésie épique et reste utilisé lors de courses de chars qui semblent bien présentes dès le début des Jeux olympiques en -620 ou des Jeux Panathénaïques.

Les chars grecs sont conçus pour être tirés par deux chevaux placés de chaque côté d’un timon. Quelquefois, deux chevaux sont ajoutés, attachés de chaque côté de la paire principale, par une simple barre montée à l’avant du char. Les pieds de l’automédon (conducteur du char), qui est assis, sont posés sur une planche montée à l’avant du char, très près des jambes des chevaux. Le bige n’est qu’un simple siège posé sur l’essieu, avec une barre de chaque côté du conducteur afin de le garantir des roues.

La nacelle du char continue d’être posée directement sur l’essieu. Il n’y a aucune suspension, ce qui en fait un moyen de transport pour le moins inconfortable. À l’avant et sur les côtés un garde-corps semi-circulaire d’environ un mètre de haut protège éventuellement d’une attaque ennemie. L’arrière est ouvert, permettant de monter et de descendre facilement du char. Sauf sur les chars de course, il n’y a pas de siège et juste assez de place pour le conducteur et un (une) passagèr(e).

Le timon est probablement fixé au milieu de l’essieu. Au bout du timon se trouve le joug, qui consiste en deux harnachements légers étranglant les chevaux, attaché par de larges lanières autour du torse du cheval. Le harnachement est complété par une bride et une paire de rênes, identiques à celles utilisées jusqu’au XIX siècle, faites en cuir et parfois ornées de perles, ivoire ou métal. Les rênes passent par des anneaux fixés sur les bandes du collier du cheval et sont assez longues pour que l’automédon puisse les enrouler autour de son corps et ainsi se défendre.

Les roues comme la nacelle sont souvent en bois, renforcées de fer ou de bronze. Elles ont quatre ou huit rayons et sont équipées de jantes en fer ou en bronze.

Ce modèle de char est courant dans tout le bassin méditerranéen à l’époque, les principales différences résidant dans les méthodes de fixation.

Rome antique

Plaque ornementale en bronze d'un char romain représentant de gauche à droite, un Satyre, Bacchus et Pan. II siècle

Les Romains ont probablement connu le char par l’intermédiaire des Étrusques, qui l’avaient eux-mêmes importé de Grèce ou de Gaule. Les Romains sont cependant influencés directement par les Grecs, notamment après la conquête de la Grèce continentale en 146 av. J.-C.

Les Romains ont érigé un vaste réseau centré de voies, à l'origine militaire, afin de transporter par char véloce matériel et troupes, avec l'aide de relais de poste ou stations tous les quatre milles romains (environ 6 km) où il était possible de se désaltérer, manger, changer les chevaux ou au besoin se reposer. La via Appia, partant de Rome, avait 20 mètres de large.

Sous l’Empire, les chars ne sont pas utilisés au combat. Ils sont réservés aux parades, notamment pour les entrées triomphales présentant les esclaves captifs ou prisonniers attachés symboliquement au char du vainqueur, et aux courses, principalement au Circus Maximus. La piste est assez large pour faire courir 12 chars de front, les deux côtés de la piste étant séparés par un large mur, la spina. La popularité des courses de char qui triomphe sous l'Empire se maintient jusqu’à l’Empire byzantin, qui les pratique sur l’hippodrome de Constantinople, alors que les Jeux olympiques ont été interrompus en 396. Elles ne déclinent qu’après la sédition Nika, au VI siècle.

Les Romains n’ont à affronter qu’occasionnellement des armées utilisant des chars : les révoltes celtes (voir plus haut), et, en 86 av. J.-C. à la bataille de Chéronée contre Mithridate du Pont ; mais il s’agit là plus probablement d’une manœuvre visant à déstabiliser les légions.

Filiation moderne

Le rôle tactique des chars antiques de rapidité, de percée et de poursuite de l'ennemi a été repris dès l'Antiquité par la cavalerie, puis dans la guerre moderne par le char d'assaut et les blindés en général. Peu après la Première Guerre mondiale, juste après l’introduction des chars blindés, il y eût également des side-cars équipés de mitrailleuses et des auto-mitrailleuses jouant le même rôle que le char antique ou la cavalerie. On peut également signaler le tachanka russe, qui utilise brièvement le concept de chars à chevaux, en étant armé de mitrailleuses, mais c’est en fait plus une version légère de l’artillerie à cheval utilisée depuis plus d’un siècle sur les champs de bataille européens.

Sur les techniques artisanales en rapport avec le transport, consulter l'association Instrumentum.

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公元前2000年至前500年,战车在世界范围内的传播
公元前2000年至前500年,战车在世界范围内的传播

马战车为古代常见的军事战斗车辆与运输工具。最早发源于欧亚大草原,后来向西亚、欧洲与东亚传播,成为一种古代世界普遍的军事单位与交通运输工具。许多国家,如古埃及、古希腊、波斯以及中国的商朝、周朝,都以战车兵为重要的军事兵种,驾车也成为一种贵族阶层的专门技艺。此外马战车也充作赛车与座车之用,成为常见的贵族运输工具。直到骑兵兴起后,马战车才逐渐被取代。

起源

马车大约于公元前3000年起源于美索不达米亚,对车辆用于战争的最早记载出现于大约公元前2500年苏美尔城邦乌尔的遗物上,这些重型马车的轮子为实心木轮,覆盖有毛皮,尽管有时除了车手外还载有长矛手,但可能用于军事运输,而非直接的战斗车辆。苏美尔人也有较轻的双轮马车,四马拉动,但轮子仍然是实心的。使用辐条的轮子直到公元前2千纪中期才在美索不达米亚出现。 已知最早的真正意义上的马战车出自大约公元前2000年的安德罗诺沃文化(今俄国和哈萨克斯坦一带)的车葬坑,该文化至少部分源自更早的亚姆纳文化(Yamna)。

古代近东

赫梯马战车(古埃及浮雕) 有些学者认为马战车很可能是公元前2千纪古代近东的产物。 古近东对马战车作战的最早记载可能是赫梯语阿尼塔文献(公元前18世纪),该文献提到了在围困Salatiwara时有40队的马。但其记载的是“队”,并未明确提及“车”。而赫梯帝国第一次明确记载马战车是公元前17世纪。 公元前16世纪,喜克索斯人将马战车引入埃及,这对埃及随后的军事胜利有所贡献。 公元前1千纪中期,波斯继埃兰之后崛起,波斯人可能首先使用四马(而二马)拉动战车,并开始使用刀轮战车,小居鲁士大量使用了这种战车。

印度

《梨俱吠陀》中经常提及马拉战车,表明公元前2千纪印度已经出现战车。在梨俱吠陀诸神中,乌莎斯乘战车,而阿耆尼在诸神与人之间充当信使。

中国

历史 春秋时代马战车 据传中国早在夏王启指挥的甘之战中就已经开始使用战车了。据《吕氏春秋》(成书于战国末年)记载:商汤灭夏,战于鸣条时,军中就有七十乘战车。 在商代晚期的一些遗址中,已经发现战车的痕迹。据相关史料和考古发现,商晚期的战车,是马拖驾的木制车辆,车上或车旁放有兵器。甲骨文中也有不少用车的记载。 周朝时,车战兴盛,武王克殷时,周武王军队主力是「戎车三百乘,虎贲三千人,甲士四万五千人」。而诸侯兵会于牧野者,有车四千乘之多。随这战争规模的扩大,因此也有了后来的「千乘之国」、「万乘之国」之称。 车兵是和步兵混编的。在春秋初期,称拥有一乘一般指拥有三十人的军队,而春秋末期则一般指七十五人。所以「千乘之国」根据时期不同指国家军队数量达到25,000或75,000人。但史料中关于国家军队数量和战争中双方兵员数量的描述往往是夸大的。 西汉初期亦有编制战车兵,直到西汉中期(汉武帝在位期间)因战争地形受限严重(战车需要在平原才能发挥作用)才完全被骑兵取代。 形式 战车兵通常配备二或四匹战马、一辆战车、三个士兵作为一个战车兵,一位士兵负责驾驭马匹,一位士兵拿枪或矛、戟、戈之类的兵器,一位士兵拿弓与矢,车尾插上所属国家之军旗。战车的单位称作“乘”(音:ㄕㄥˋ / sheng4)。 东汉马战车 另外,每乘战车还有自己的步兵,据《司马法》记载,春秋以前为二十二人编制,其中包含七名车下士兵和十五名步兵,连同三名车上士兵,共计二十五人,为一步兵辆,配合战车作战。步兵的身份很低微,有些甚至是奴隶。 为了保护战车兵的安全,车上士兵的装备相比步兵来说也要精良得多。比如车上士兵一般都有厚重的皮甲胄,有的还有高竖的甲领用来保护颈部,较大的盾牌来增强防护能力。连辕马也披有厚重的皮马甲,头套皮马胄,为显得更为威猛,有的还蒙以虎皮。木制的舆(车箱)表面有的还钉镶青铜护甲,或在轴头装有长刺。但随车的步兵是没有护体的甲胄的,有的只是戈和盾牌,或弓矢。 战车上一般都配备有柄的兵器,如被称之为「车战五兵」的兵器戈﹑殳﹑戟﹑酋矛﹑夷矛等,兵器均插放在战车舆侧,多件成一组,供士兵 在作战中随具体情况选取使用。 战车上的兵器的长度是有所区别的,通常一件比一件长,由六尺六寸到二十四尺不等。甚至为了防备意外情况的发生,还会准备一些短柄的兵器,如剑等,以马伤车毁时用来卫体护身。 木制战车相当笨重,一乘车至少宽三公尺,前面驾上四匹马,全长也约有三公尺。两车逼近,必须错车才能交战。双方共同遵守的战车作战基本战术原则为「舆侧接敌,左右旋转」。战车在接敌过程中,主要是车左以弓矢在舆侧射伤敌人,接敌后则须与敌车接舆近战。 汉初开国名将韩信与项羽战于京索河一带的平原时(今河南省郑州市荥阳市西南),韩信就曾以两千乘战车围项羽于京索河平原(荥阳之战),最后龙且率三万楚军营救,项羽得以突围败走。 车兵在骑兵出现于中原之前,一直作为军队的主力,有所谓的步车并重,直到战国后期,更有所谓的车骑并重。 记载 战国七雄时,唯独齐与韩未生产战车过百乘。 战国七雄各**队主力记载 齐有带甲数十万。 楚有带甲(或作持戟)百万,车千乘,骑万匹。 韩兵卒不过三十万,包括厮徒在内,除了防守边疆关塞的以外,“见卒不过二十万”。 赵有带甲数十万,车千乘,骑万匹。 魏有带甲三十万或三十六万,防守边疆和辎重部队十万。它最强大的时期,据说有“武力二十万,苍头二十万,奋击二十万,厮徒(奴隶)十万,车六百乘,骑五千匹”。 燕有带甲数十万,车七百乘,骑六千匹。 秦有带甲(或作奋击)百万,车千乘,骑万匹。

法法词典

char nom commun - masculin ( chars )

  • 1. militaire véhicule blindé tout-terrain, muni d'un canon et d'une tourelle pivotante, se déplaçant sur des chenilles Synonyme: tank

    une armée de chars • char d'assaut • char de combat

  • 2. Antiquité voiture à deux roues, souvent hippomobile et fermée à l'avant et ouverte à l'arrière dans l'Antiquité, dont le conducteur était debout

    le char de l'empereur

  • 3. agriculture voiture rurale à quatre roues, sans suspension, tractée par des animaux ou par un tracteur et utilisée pour les travaux des champs et le transport

    un char à foin

  • 4. voiture décorée utilisée lors de festivités

    une parade de chars

  • 5. véhicule automobile (québécisme) Synonyme: voiture

    garer son char dans un stationnement

char nom commun - masculin ( chars ) S'écrit aussi: charre

  • 1. histoire exagérée ou inventée (familier) Synonyme: bluff

    arrête ton char!

le char locution nominale - masculin ( (les chars) )

  • 1. le principe d'entraînement

    conduire le char de l'État • le char du soleil • le char de la nuit

char à bancs locution nominale - masculin ( (chars à bancs) )

  • 1. voiture rurale à quatre roues tractée par un ou plusieurs chevaux et équipée de bancs transversaux pour le transport des personnes (vieilli)

    les ouvriers agricoles revenaient des champs dans un char à bancs

char funèbre locution nominale - masculin ( (chars funèbres) )

  • 1. corbillard (soutenu)

    son char funèbre était suivi par sa veuve éplorée

char à voile locution nominale - masculin ( (chars à voile) )

  • 1. sports véhicule de sport équipé d'une voile et uniquement mû par la force du vent

    une course de chars à voile

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