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词典释义:
argumenter
时间: 2023-09-16 08:10:54
TEF/TCF
[argymɑ̃te]

v. i. 1. 提出论据, 辩论:2. 推论, 推断:v. t. 为. . . 提出理由, 为. . . 提出论据

词典释义

v. i.
1. 提出论据, 辩论:
argumenter contre qn 提出论据驳某人

2. 推论, 推断:
argumenter de qch 根据某事给结论


v. t.
为. . . 提出理由, 为. . . 提出论据
近义、反义、派生词
联想:
  • raison   n.f. 理智,理性;道理,情理;明智;原因,理由

名词变化:
argumentaire, argumenteur, argumentrice
形容词变化:
argumentatif, argumentative
词:
arguer,  conclure,  déduire,  inférer,  batailler,  controverser,  parlementer,  raisonner,  philosopher,  ratiociner,  discuter,  discutailler,  ergoter,  pinailler,  chicaner
联想词
justifier 为……辩护; argumentation 辩论,争论,论证; argumentaire 争论; expliciter 阐明,阐述,明确表达; contredire 驳,辩驳; expliquer 说明,解释,阐明; critiquer 评论; étayer 用支柱支撑; énoncer 陈述,发表,说明; raisonner 推理; débattre 讨论,辩论;
当代法汉科技词典

argumenter vi(de)推论

短语搭配

argumenter de qch.根据某事作结论

argumenter contre qn提出论据反驳某人

un raisonnement solidement argumenté一个论证充分的推论

原声例句

Écire un texte clair sur différents sujets en expliquant votre opinion de manière argumentée.

你还能清楚地写有关各种主题的文章,通过论证来解释自己的观点。

[innerFrench]

Parce qu'on va pouvoir argumenter sur un terrain rationnel.

因为我们可以在理性的基础上进行论证

[法式生活哲学]

M. le principal d’Amiens, M. le curé de Montdidier et moi, nous argumentons sur certaines questions théologiques dont l’intérêt nous captive depuis longtemps ; je serais charmé d’avoir votre avis.

的耶稣会会长先生、蒙迪迪耶的本堂神甫先生和我,我们正在讨论早就引起我们兴趣的某些神学问题。能听到你的意见,我会感到非常高兴。”

[三个火枪手 Les Trois Mousquetaires]

On l'utilise beaucoup plus à l'écrit. Et par contre, à l'écrit, c'est très intéressant. Notamment pour vos rédactions, si jamais vous faites un examen comme le DELF ou le DALF, parce qu'on va vous demander d'argumenter.

En effet在书面语中用得多。然而,在书面语中,有一点很有趣。特别是你们的作文,如果你参加DELF或DALF那样的考试,题目会要求你进行论证。

[Français avec Pierre - 词汇表达篇]

Là, de ses discussions, où chacun défend son point de vue et argumente sa vision, naissent, selon vous, de nouvelles idées.

这些讨论,每个人为自己的观点而辩驳并且争论观点,根据你们,诞生出新的观点。

[MBTI解析法语版]

Et ce que je vais faire aujourd'hui, c'est partager avec vous quelque chose d'important pour discuter et argumenter en français.

我今天要和你们分享的内容在法语讨论、论证时非常重要。

[Expressions et Grammaire - Français Authentique]

Je compte sur vous pour répondre à cette question en commentaire, en restant, bien entendu, courtois et courtoises, en argumentant et en plus il y a un petit concours pour gagner certaines choses, plus d'infos en description.

我指望你们在评论处回答这个问题,当然了,回答时你们得保持风度,并给出理由,此外还有一场小型比赛,有奖品的哦,更多信息请看描述处。

[YouCook Cuisine 小哥厨房]

Bon alors, les idées que tu vas choisir dans ton plan pour argumenter, je te conseille vraiment de prendre des idées qui soient faciles à exprimer.

那么,你在提纲中选择用来论证的想法,我建议你挑选论证起来较为容易的想法。

[Français avec Pierre - 学习建议篇]

Et puis c'est toujours bien d'avoir un petit exemple après ton idée pour argumenter.

此外,想法后面加个小例子来论证,这种方法总是很好。

[Français avec Pierre - 学习建议篇]

Mais pensez à mettre des exemples pour appuyer, pour argumenter.

你们得想着加上一些用以支撑、用以论证的例子。

[Français avec Pierre - 学习建议篇]

例句库

Apprendre, transmettre, gérer, argumenter : la mise en scène de Entre les Murs est magnifique dans cette façon de rendre concret le flux de la parole.

学习,交流,管理,争论:《课室风云》以精彩的拍摄方式让人物对话更真实,更具有流动性。

Présenter aux candidats la stratégie Citro?n, en liaison avec le Responsable métier concerné, les produits Citro?n et argumenter en faveur de Citro?n sur les perspectives commerciales.

和本部门负责人一起,向候选网点介绍雪铁龙品牌的发展战略,产品,以及对未来销售增长的愿景。

Le Concours de Genève ne pourra changer le lieu du concert sans en référer à l'Artiste, qui ne pourra refuser sans raison majeure dûment argumentée.

日内瓦战争可以改变历史,音乐会没有提到艺术家,想要拒绝却没有理由。

Ainsi, sans se rendre compte, mes copains argumentaient qu'on est obligés de continuer car la situation est inéluctable.

就这样,没多想,我的伙伴们就论证道:我们被迫继续因为形势不可抗拒。

Mais «l'amalgame auquel je suis confronté, d'une totale injustice, voudrait que ces garçons soient des mineurs», a-t-il argumenté.

“是,我是与男孩发生关系,但是,大家都知道,我不会隐瞒”他也辩驳到“混淆我所说的男孩,是未成年的孩子,是完全不公平的。”

Pour assurer une démarche agréable pour tous, les propositions devraient être argumentées et notées individuellement.

为了让所有人感觉舒服,提议都应该受到论证并被逐个记录。

L'État partie n'a pas donné au Comité l'avis de son ministère des affaires étrangères ni aucun autre document argumentant effectivement l'évaluation du Ministère.

缔约国并没有向委员会提供该国外交部的意见或外交部评估实际所依据的其他文件。

Nous pourrions argumenter sur la question pendant de longues années encore, refuser le droit de siéger au sein du Conseil de sécurité aux régions qui ont le plus à gagner ou à perdre des résultats des travaux du Conseil.

我们可以在未来许多年里,就这个问题持续争论下去,从而使那些因安理会工作结果而获益或损失最大的区域无法担任安全理事会的成员。

Le Burkina Faso a argumenté avec vigueur dans ce sens lors des délibérations qui ont conduit à l'adoption du Protocole à la Charte africaine, mais en vain.

布基纳法索曾在最后导致通过《非洲宪章》议定书的审议过程中据理力争,但还是没有成功。

Une personne peut se voir refuser le passage à un poste de contrôle pour avoir essayé d'argumenter avec un soldat ou pour avoir tenté de fournir des explications sur ses documents.

任何人若与士兵发生争执或对其持有的身份证进行解释都有可能被拒通行。

C'est ainsi qu'il a soumis, en son temps, à l'Envoyé personnel, ses observations qui consistent en une analyse argumentée et critique de sa proposition de plan de paix.

因此,它向个人特使适时提出了对其和平计划所作的有根据的评论性分析,并在其中提出了意见。

En revanche, comme c'était dans ce contexte que se posait le véritable problème, il a proposé une solution plus élaborée et plus argumentée pour les obligations multilatérales, pas tant les obligations envers plusieurs États qu'une obligation unique à l'égard d'un groupe d'États, de tous les États ou de la communauté internationale dans son ensemble.

反之,他为多边义务拟议了一个比较细致和详尽的解决办法,真正的问题并不是对若干国家的诸多义务,而是对一个国家集团、所有国家或整个国际社会的单一义务。

Elle souscrit à la recommandation du Comité, qui préconise que les demandes de ressources soient mieux argumentées à l'avenir, et aimerait savoir en quoi les plans visant à améliorer la coordination avec d'autres acteurs et d'autres membres des équipes de pays des Nations Unies pourraient affecter le montant des ressources demandées.

美国代表团支持咨询委员会关于今后应提供更为确切的理由的建议,并希望了解,关于改进与其他行为体和联合国国家工作队其他成员的协调的计划将如何影响拟议的所需资源。

Les recommandations du Groupe de la refonte constituent une base bien argumentée pour parvenir à un accord sur un nouveau système de justice interne.

重新设计小组的建议为商定一种新的内部司法系统提供了理由充分的基础。

Il n'est pas aisé de savoir dans quelle mesure les relations sexuelles entre des adolescents peuvent être dites complètement consensuelles; en outre, les gouvernements de nombreux pays ont cherché à justifier la prostitution, la pornographie et les relations sexuelles entre des filles de 12 ans et des hommes beaucoup plus âgés en argumentant que lesdites pratiques font partie de leur culture.

少年之间的性关系在多大程度上属于完全自愿,并不清楚;而且,许多国家政府还设法为卖淫、色情制品和小到仅12岁的女童与比其大得多的男子间的性关系开释,其理由是,这些做法是他们文化的一部分。

Il affirme que l'arrestation de l'auteur a été faite sur mandats d'arrêt internationaux, en raison de sa participation présumée à des délits graves au Royaume-Uni, et a été autorisée sur la base de décisions de justice dûment motivées et argumentées.

缔约国补充认为,对提交人进行逮捕是按照国际拘留令1行事,是由于据称在联合王国参与严重犯罪行为,是根据恰当推理做出的司法裁决。

Mme Perkins (Royaume-Uni) dit qu'elle argumentait en faveur d'une exclusion large afin que les travaux futurs puissent être entrepris avec tout le soin et l'attention qu'ils méritaient.

Perkins女士(联合王国)说,她赞成广泛排除,这样便可带着应有的谨慎开展今后的工作。

Le Président Bryant a présenté une démonstration solidement argumentée quant aux raisons pour lesquelles les sanctions devraient être levées.

我们听到布赖恩特主席说明了为什么应该解除制裁这方面给人印象深刻的情况。

M. Umer (Pakistan) (parle en anglais) : Je n'argumenterai pas sur ce point, mais l'information que vient de nous donner le Secrétariat soulève une question fondamentale.

乌默尔先生(巴基斯坦)(以英语发言):我不愿过多地谈这个问题,但是秘书处提供的信息提出了一个基本问题。

La délégation palestinienne remercie la communauté internationale de ses positions argumentés ainsi que de son appui.

巴勒斯坦代表团对国际社会的原则立场和支持表示感谢。

法语百科

L’argumentation a pour but de convaincre, et donc de faire agir une personne. Contrairement à la persuasion, elle vise à être compris de tous et rechigne à utiliser des arguments fallacieux. L’argument est, en logique et en linguistique, l’ensemble des prémisses données en support à une conclusion.

Une argumentation est composée d'une conclusion et d'un ou plusieurs « éléments de preuve », que l'on appelle des prémisses ou des arguments, et qui constituent des raisons d'accepter cette conclusion. On distingue 3 grands groupes :

  • l'art de démontrer (on s'appuie sur des faits, des preuves, une loi incontestable),
  • l'art de persuader (l'émetteur fait appel au sentiment des destinataires (émouvoir, rire ou encore provoquer))
  • l'art de convaincre (l'auteur fait appel à la raison du destinataire, mais sans utiliser de faits scientifiques).

Une argumentation convaincante peut bien souvent consister à simplement énoncer un fait, afin de permettre à l'interlocuteur d'en avoir connaissance. Un argument n'est ni une démonstration, ni une preuve. La démonstration est une conclusion logique. Démontrer, c'est établir la vérité d'une phrase abstraite par des moyens strictement logiques. La preuve est une évidence concrète, empirique. Prouver, c'est montrer un objet ou causer un événement. Argumenter, c'est exhorter une personne à agir, en montrant que les conséquences de cette action causent un bien, éthique, matériel, physique, psychologique, économique ou autre, accepté par l'opinion générale. On peut démontrer que l'inflation nuit à la croissance économique, on peut prouver que la Terre est ronde. Ces conclusions deviennent des arguments quand (1) ils sont rattachés à un conseil pour déterminer une action ou (2) quand ils déterminent une action, une décision. Une démonstration change la connaissance; une preuve change la connaissance et la perception; un argument change une décision d'agir.

Persuader ou convaincre, c'est modifier la décision d'agir d'une personne par des arguments.

Ce sont les prêtres, dans les sermons, les avocats, dans les plaidoyers, les politiciens, dans les discours, les compagnies, dans les messages publicitaires, qui emploient des arguments. S'abstenir du péché et faire le bien, faire absoudre un accusé, gagner des suffrages, vendre la marchandise sont les actions souhaitées par ces communicateurs.

L'argumentation désigne également l'échange discursif effectif par lequel des interlocuteurs tentent de défendre une position ou de faire accepter un point de vue.

Plus largement, l'argumentation est un champ d'études à la fois descriptif et critique qui s'intéresse à la mise en forme des arguments (oralement ou par écrit) en vue, notamment, de la persuasion d'un auditoire. En ce sens, l'argumentation est une branche de la rhétorique.

Évolution et définitions

Une argumentation est jugée bonne ou mauvaise selon que les prémisses sont acceptables (logiquement ou consensuellement) et qu'elles sont jugées suffisantes pour soutenir la conclusion. Lorsqu'une argumentation n'est pas conforme à ce cadre normatif ou à certaines règles d'inférence logique, elle sera qualifiée de paralogisme (en anglais, on parle de fallacy).

Une argumentation peut, par ailleurs, être convaincante ou non pour tel ou tel public (auditoire, selon l'ancienne rhétorique). Plusieurs facteurs peuvent faire en sorte qu'une bonne argumentation ne convainque pas quelqu'un (préjugés, intérêt personnel, manque de connaissance du domaine, aveuglement passionnel, impertinence, etc.). Ces mêmes facteurs peuvent également faire en sorte qu'une mauvaise argumentation convainque néanmoins quelqu'un ; c'est ce qu'avait déjà observé Aristote dans les Topiques et les Réfutations sophistiques.

Selon Chaïm Perelman (Traité de l'argumentation, écrit en collaboration avec Lucie Olbrechts-Tyteca, 1959), l'argumentation est la manière de présenter et de disposer des arguments (raisonnements ou raisons avancées n'ayant pas valeur de preuve mais qui s'imposent à tout être raisonnable) à l'appui d'une thèse ou contre celle-ci, en vue d'obtenir l'adhésion par consentement d'un auditoire. Elle se démarque de la démonstration qui repose sur des faits, lesquels emportent l'adhésion par évidence devant un auditoire. La démonstration est monologique, elle est un enchaînement nécessaire de propositions, le parangon étant la démonstration mathématique, là où l'argumentation est dialogique, raisonne sur du probable, est incomplète, et donc ouverte à la réfutation.

La distinction argumentation/démonstration, qui identifierait la démonstration au raisonnement scientifique est fragilisée. Que cela soit dans le cadre de l'épistémologie de Karl Popper ou de Thomas Samuel Kuhn, la science se caractérise par la remise en cause de ses propositions - cette remise en cause pouvant être graduelle (Karl Popper) ou révolutionnaire (Thomas Samuel Kuhn). Le doute plus que la certitude anime la science.

Parmi les nombreuses contributions post-perelmaniennes à l'étude de l'argumentation, on retiendra notamment les travaux de :

Stephen Toulmin (The uses of argument, 1959)

Kenneth Burke (Dramatisme)

Georges Vignaux (approche cognitive de l'argumentation) ;

Michel Meyer (approche philosophique, rhétorique) ;

Marc Angenot (rhétorique du pamphlet et approche historique des schémas argumentatifs) ;

Oswald Ducrot (approche linguistique et pragmatique) ;

Jean-Blaise Grize (logique « naturelle ») ;

Douglas Walton (logique informelle et étude des fallacies) ;

Frans Van Eemeren et Rob Grootendorst (pragma-dialectique)

Harald Wohlrapp (non sujette à objection «Einwandfreiheit» )

Christian Plantin (approche linguistique) ;

Jean-Michel Adam (approche textuelle)

Ruth Amossy (approche littéraire de l'argumentation) ;

Philippe Breton (approche communicationnelle) ;

Marianne Doury (approche pragmatique et sémantique) ;

Des approches philosophiques ont également été proposées par Karl-Otto Apel et Jürgen Habermas dans le cadre d'une théorie de l'éthique de la discussion.

Typologie des arguments

Les définitions

Une définition est un argument qui pose une relation d'équation ou d'équivalence en vue de donner un sens à un concept. La rhétorique use alors de multiples définitions que reproduit le tableau ci-dessous :

Les sept formes de la définition en rhétorique Définition Propriétés en rhétorique Domaines d'utilisation la « définition en compréhension et en extension » permettent de donner les propriétés caractéristiques d'un objet en vue d'en permettre une représentation abstraite ou intellectuelle. Il s'agit alors d'énumérer les éléments constitutifs de l'objet. dans les sciences et dictionnaires. la « définition descriptive » substituer au terme à expliquer un autre terme purement descriptif, tout en ignorant les propriétés essentielles de l'objet à décrire. descriptions littéraires et paraphrases. la « définition opératoire » le terme est défini au moyen de ses effets. en sciences, dans le droit ou en médecine. la « définition explicative » extension de la notion dans toutes ses implications conceptuelles, le but est d'accéder à l'essence de l'objet. les codes juridiques et les lexiques. la « définition conventionnelle » création d'un concept nouveau, en accord avec l'interlocuteur les néologismes dans les sciences et les sciences humaines et les jargons. la « définition orientée » purement rhétorique, il s'agit de préparer le destinataire du message à un développement argumentatif à partir de notions définies mais adaptées à l'auditoire. le langage politique, la vulgarisation scientifique. la « définition condensée » condensation d'une notion par une formule simplificatrice. les slogans politiques ou publicitaires, les amalgames et les tautologies.

La comparaison et le distinguo

Par opposition avec l'analogie, la « comparaison » est un argument (à distinguer donc de la figure de style du même nom) qui permet de définir ou d'exprimer une notion ou un objet en le rapprochant ou en le distinguant d'autres objets ayant une ou plusieurs propriétés en commun. On peut par exemple comparer le fonctionnement du siphon avec celui du geyser. L'argument comparatif met néanmoins de côté le contexte, en cela, c'est un argument simplificateur et manipulateur. Les discours démagogiques l'utilisent beaucoup afin d'établir des « raccourcis de pensée » (par exemple comparer la chute de l'empire romain avec la situation américaine).

Le « distinguo » est, a contrario, une comparaison négative. Il consiste à « définir une notion ou un objet en utilisant, pour le rejeter, un comparant inférieur ou inadéquat ». Les figures de l'antithèse et de la correction y sont courantes.

L'incompatibilité

Il s'agit de « deux assertions qui ne peuvent coexister dans un même système, sans ipso facto, se nier logiquement », comme par exemple dans la proposition un astre ne peut être à la fois une planète et une étoile. L'« incompatibilité » est un argument quasi logique à distinguer cependant de la contradiction pure selon Chaïm Perelman. Le discours scientifique ou encore les dictons reposent sur de nombreuses arguments d'incompatibilités. Jean-Jacques Robrieux distingue par ailleurs plusieurs types d'incompatibilité dans le discours rhétorique :

l'« autophagie » (étymologiquement l'idée « se mange elle-même ») qui est « l'incompatibilité d'un principe avec ses conditions d'énonciation, ses conséquences ou ses conditions d'application » comme dans l'expression « rail de sécurité destiné aux aveugles », qui fait référence à un panneau de signalisation qu'un aveugle ne peut évidemment pas percevoir. La « rétorsion » est alors l'argument qui consiste à la mettre en évidence ;

le tiers exclu » selon lequel si une proposition est vraie sa négation est nécessairement fausse et vice-versa.

le « dilemme » est « une alternative qui conduit à opter pour le moindre mal » ; l'exemple littéraire reste le « dilemme cornélien » exposé dans la pièce Le Cid. Rodrigue, le héros, a le choix entre venger son père et donc tuer le père de Chimène, qu'il aime, ou laisser impuni l'offense sur son père et épouser celle qu'il aime. Dans le discours rhétorique, le « faux dilemme » est particulièrement manipulateur ; il est par ailleurs selon Jean-Jacques Robrieux « l'argument du pessimisme ».

Autres arguments formels

Provenant plus spécifiquement du raisonnement mathématique, ils sont particulièrement utilisés par la rhétorique dans des domaines controversables.

Argument Propriétés en rhétorique Exemple L'« identité apparente » Il y a rapport d'équivalence entre deux idées alors que le sujet et le prédicat ne renvoient pas exactement au même référent. « Paris sera toujours Paris ». La « tautologie » Jugement dont le prédicat n'ajoute aucune information au thème « La lumière est un mouvement luminaire des corps lumineux » (cité par Blaise Pascal). La « réciprocité » Argument fondé sur la symétrie de jugement. « Mets-toi à ma place ». La « transitivité » D'un argument vu comme équivalent à un deuxième lui-même équivalent à un troisième, on en déduit que celui-ci est égal au premier (« a = b », « b = c » alors « a = c »). « Les amis de mes amis sont mes amis ». L'« argument par l'absurde » (ou « apagogie ») Argument qui consiste à envisager la ou les conclusions autres que celle à laquelle on veut aboutir, et le cas échéant toutes les conséquences qu'elles entraînent, afin d'en montrer l'absurdité (le caractère auto-réfutant). Aristote l'étudie en détail dans ses Analytiques « Un de mes amis, qui s'appelle Pierre, m'avait dit : « Je passerai peut être chez toi lundi après-midi. Si tu n'es pas là, je laisserai un mot dans la boîte aux lettres ». Or, j'ai été obligé de sortir lundi après-midi. En rentrant chez moi, je constate qu'il n'y a pas de mot dans la boîte aux lettres. » L'« argument de partition » Argument qui consiste à décomposer une thèse en ses composantes. « L'État ne favorise pas la liberté. Il n'existe en effet pas de liberté d'aller et venir, pas de liberté d'expression, de réunion etc... » L'« argument de l'inclusion » Argument qui consiste à inférer un jugement sur l'un des éléments à partir d'un examen de l'ensemble auquel il appartient. « Ce qui ne lèse point la cité ne lèse pas non plus le citoyen » (Marc Aurèle) L'« argument a pari » Argument qui stipule que les cas semblables doivent subir des traitements analogues. On parle de règle du précédent lorsque de deux situations identiques on traite la seconde sur le modèle de la première. Les règles de justice et la jurisprudence se fondent dessus. L'« argument a contrario » Argument qui consiste à dire que si un phénomène appelle un jugement, alors le phénomène inverse doit entraîner le jugement inverse. « Les salaires modestes doivent payer très peu d'impôts car ils ne permettent de vivre que modestement ; par contre, les hauts salaires doivent être fortement taxés car ils permettent de vivre luxueusement, donc permettent de se priver. » L'« argument des inséparables » Argument qui assoie deux situations ou deux idées en posant qu'on ne peut considérer l'une sans l'autre ; c'est l'argument du « tout au rien ». « Si l'on est catholique, on est contre l'avortement. » L'« argumentation probabiliste » Argument qui fonde son autorité sur la logique quantitative des statistiques L'argumentation commerciale des assureurs.

Les arguments empiriques

Ces arguments se fondent sur l'expérience. Contrairement aux arguments logiques il ne peuvent exister sans une observation du champ de la réalité (appelée « empirie »). D'après Jean-Jacques Robrieux, ils se sous-divisent en trois groupes :

Les arguments fondés sur la causalité et la succession

Argument Propriétés en rhétorique Exemple L'« argumentation pragmatique » (ou « ad consequentiam ») Argument qui établit une cause par l'examen des conséquences L'utilitarisme. La « description » et la « narration » Il s'agit de décrire, soit dans l'espace (description), soit dans le temps (narration) les faits afin de les expliquer. Plaidoyer contre la peine de mort en décrivant une exécution. L'« argument du sacrifice » Rendre crédible une thèse ou une action en arguant d'un sacrifice qui ne pouvait être consenti sans une conviction et une bonne foi absolues. L'argumentation de la martyrologie. L'« argument du gaspillage » Argument qui consiste à respecter l'engagement en faveur d'un projet afin que les efforts consentis ne soient pas perdus ; sorte de « quitte ou double ». « Notre banque ne peut renflouer Mr. Untel, autrement elle perdra tous les crédits accordés. » L'« argument du dépassement » Argument qui insiste sur la possibilité d'aller toujours plus loin dans un certain sens, sans que l'on entrevoie une limite dans cette direction, et cela avec un accroissement continu de valeur. Lieu commun de la victoire électorale comme dans : « Le triomphe du Front Populaire est écrasant (...) Maintenant il faut agir » (Léon Blum). Ou après une victoire syndicale : « Nous avons gagné une bataille, mais le combat continue ! » L'« argument de la direction » Argument qui stipule que toute action ou idée sera poussée jusqu'au bout. « jusqu'où irons-nous ? ».

Les arguments fondés sur une confrontation

Argument Propriétés en rhétorique Exemple La « disqualification » ou « argument ad hominem » Argument qui met en évidence l'opposition entre ce que l'on sait d'une personne et ce qu'elle a dit ou fait. La disqualification de Jean-Jacques Rousseau et de son Émile en prenant comme argument le fait qu'il ait abandonné ses enfants. L'« apodioxis » Argument qui permet de refuser une discussion accusée de manquer de sérieux. Les pseudo-sciences sont mises à l'écart du domaine scientifique pour leur absence de rigueurs méthodologiques. L'« argument d'autorité » Argument qui consiste à faire admettre une thèse en la rapportant à son auteur, considéré comme d'autorité et digne de foi. Énoncer la pertinence de la notion de réfutabilité de Karl Popper en sciences formelles pour discréditer une thèse tenant des sciences humaines. L'« argument a fortiori » « a minori ad majus » Argument qui consiste à mettre en présence deux ordres de grandeur comparable pour dire que si l'on admet le plus petit, on admet alors le plus grand « à plus forte raison ». Les prescriptions négatives en droit : « S'il est interdit de camper sur un lieu, il est a fortiori interdit d'y faire du feu. » L'« argument a fortiori » « a majori ad minus » Argument qui consiste à mettre en présence deux ordres de grandeur comparable pour dire que si l'on admet le plus grand, on admet alors aussi le plus petit. Les prescriptions positives en droit. : « Si l'on peut être éligible à un scrutin, on peut a fortiori y être électeur. »

Les arguments inductifs et l'analogie

Avec ces arguments reposant sur l'induction, le raisonnement dépasse la simple analyse du réel et en propose un traitement davantage abstrait à but herméneutique.

L'« exemple » est un argument s'appuyant sur un cas particulier et concret. C'est un argument très courant permettant d'étayer une thèse. Il peut être aussi un moyen de réfutation, on l'appelle alors le « contre-exemple ». Plus rarement, il permet de faire une preuve par l'exemple.

L'« illustration » permet une thèse considérée comme admise en lui donnant une apparence vivante et concrète, en frappant l'imagination. Les fables de Jean de La Fontaine sont des illustrations pédagogiques par exemple.

Le « modèle » est un argument qui propose un personnage ou un groupe humain comme support d'identification. Très proche de l'argument d'autorité, il se concrétise en politique par le culte de la personnalité et dans la publicité à travers les allégories (la « mère Denis » par exemple). Il existe aussi un argument modèle négative, se fondant sur des « anti-modèles » à ne pas imiter (le personnage d'Harpagon de Molière pour l'avarice par exemple) ; Chaïm Perelman explique que le recours aux concepts de Dieu ou de Diable se fonde sur la rhétorique du modèle et de l'antimodèle, qui permet un raisonnement dialectique.

L'« argument par analogie » ou « a simili » est un argument qui compare deux rapports, soit quatre termes, dans un raisonnement croisé, de type si a est à b ce que c est à d. Il s'agit donc de faire comprendre une idée en la transposant dans un autre domaine, au moyen de l'analogie et selon une certaine structure. La métaphore est une analogie poétique même si elle peut véhiculer une volonté rhétorique de persuader l'interlocuteur. Jean-Jacques Robrieux cite Aristote comme exemple d'argument analogique : « De même que les yeux de la chauve-souris sont éblouis par la lumière du jour, de même notre intelligence est éblouie par les choses les plus naturellement évidentes. » L'analogie a un rôle puissamment heuristique (qui fait découvrir une vérité) et pédagogiques, cependant, le recours à l'image permet des détournements manipulateurs (c'est le cas en science par exemple : la métaphore simplifie trop la théorie parfois).

Les arguments contraignants et de mauvaise foi

Ces types d'arguments sont hautement manipulateurs, mais à des degrés divers. Ainsi, les auteurs distinguent ceux fondés sur le bon sens, l'appel au conformisme, la ruse ou la violence. Ils sont également peu logiques. Peu étudiés au cours des siècles, Jean-Jacques Robrieux remarque qu'ils font « l'objet d'un regain d'intérêt théorique depuis quelques décennies seulement, au moment où les démocraties, le système consumériste et les médias se sont mis à les employer abondamment ». certains de ces arguments ont recours aux valeurs (ce sont les repères moraux admis par une société donnée et partagées par tous), d'autres sont plus particulièrement des ruses sophistiques destinées à gagner à tous prix le débat. Ils sont : le proverbe, les lieux communs et les questions.

Les « proverbes » et les « maximes » permettent d'exprimer des valeurs communes ou des vérités éternelles (le présent employé est ainsi appelé « présent de vérité générale »).

Le « bon sens » et le « normal » permettent de se mettre sous l'autorité de normes générales mais floues. Ils permettent la recherche du consensus et se présentent sous la forme de formules telles : « cela tombe sous le sens », « c'est évident que » etc.

Le « lieux communs » sont des arguments typiques qui peuvent être employés en toutes circonstances et permettant de manipuler le discours. Il existe un nombre important de lieux communs dont le « lieu de quantité », qui fait appel au plus grand nombre (autorité des sondages, des élections) et qui prône de rejoindre la majorité. Le « lieu de qualité » est au contraire fondé sur le meilleur, l'unique et le singulier ; c'est le lieu de l'élitisme et des poètes. Chaque milieu et même chaque domaine (littéraire, artistique, scientifique et religieux) a ses lieux communs propres.

Les « questions » sont des arguments se fondant sur l'interrogation, recherchée ou feinte, de l'interlocuteur.

Il existe en premier lieu les « questions dialectiques » qui cherchent à persuader sans recourir à l'agressivité.

Question Définition Exemple La « question rhétorique » Argument qui permet d'éviter la discussion en feignant précisément de la réclamer. « Est-ce clair? ». La « question de style » Argument qui place l'interlocuteur en demeure d'expliquer son point de vue ou permet de le placer devant une évidence. « Est-ce là la justice divine? ». La « question suggestive » Argument qui induit une réponse qui sera exprimée peu après par l'interlocuteur. Les questions socratiques. La « question à présupposition » Questions en séries où toutes ont pour but de découvrir une même vérité mais où chacune semble interroger autre chose. Les questions lors des enquêtes de police. La « question multiple » Question qui oblige l'interlocuteur à répondre d'une seule manière ou de façon orientée. « Ce verbe est-il transitif? Si oui, quel est son complément d'objet? ». La « question-relais » (ou « contre-question ») Question qui intervient en réponse à une question préalable et qui permet de l'esquiver. « Et pourquoi pas? »

Les « questions éristiques » sont elles polémiques ; elles cherchent à agresser l'interlocuteur. Le philosophe Arthur Schopenhauer en a proposé une étude précise dans L'Art d'avoir toujours raison ou Dialectique éristique (1830 - 1831).

Question Définition Exemple La « question déstabilisante » Vise à embarrasser l'interlocuteur par sa très grande ouverture « Que signifie être un intellectuel pour vous? » La « question piège » Question qui est destinée à montrer l'ignorance de l'interlocuteur sur un sujet qu'il dit posséder. Demander à un politique le prix d'une baguette de pain. La « question provocatrice » Attaque directe sur un sujet précis. « Vous vous dites intègre? » La « question de controverse » Permet de révéler les intentions de l'interlocuteur en l'agaçant. « Es-tu dedans comme au-dehors une vapeur infecte? »(Alfred de Musset, Lorenzaccio). La « question culpabilisatrice » Vise à pousser l'autre à la justification. « De quel droit affirmez-vous que...? »

Dans le domaine de la mauvaise foi il existe un ensemble d'arguments particulièrement efficaces s'appuyant sur une déficience de logique formelle :

Question Définition Exemple Le « syllogisme » ou « fallacy » Raisonnement en apparence sensé mais en réalité faux sur le plan logique et fait volontairement. Le but et les prémisses utilisés peuvent être très divers. « Tout ce qui est rare est cher. Un cheval bon marché est rare. Donc un cheval bon marché est cher ». Le « paralogisme in dictione » Forme de raisonnement involontairement erroné se fondant sur l'ambiguïté de la langue. « Avec un régime policier, on est plus en sécurité » peut s'entendre de deux façons. Le « paralogisme extra dictionem » Raisonnement faux en logique mais se voulant vrai. « S'il est Allemand, c'est qu'il est discipliné? » Le « paralogisme de composition » Erreur, parfois assimilée à une généralisation abusive, qui consiste à doter le tout de la propriété d'une partie. « Qui sauve un homme sauve tous les hommes ». Le « paralogisme de division » Erreur qui consiste à attribuer à un élément une propriété de l'ensemble auquel il appartient « Les Républicains sont pour la peine de mort. Tu votes républicain. Tu es donc pour la peine de mort. » La « pétition de principe » Raisonnement se fondant sur l'énoncé dans les prémisses d'une proposition que l'auditoire est censé avoir admise mais dont il n'a pas eu la preuve. « Le gouvernement, irresponsable, a été incapable d'éviter les conflits sociaux ». Le « paralogisme non causa pro causa » Raisonnement se fondant sur la confusion entre cause et succession. « L'eau monte dans le tube dès qu'on a fait le vide ; donc le vide est la cause de l'ascension de l'eau. » Le « paralogisme de l'accident » (ou « fallacia accidentis ») Argument qui consiste à rejeter sur une entité ou sur un principe les jugements qu'on s'estime en droit de porter sur des accidents ou des exceptions. « Puisqu'il y a un mauvais médecin, tout le corps médical est incompétent ». Le « paralogisme d'induction défectueuse » Raisonnement qui consiste à inférer hâtivement une loi ou un principe à partir d'observations insuffisantes ou mal établies. « S'il y a un feu, c'est qu'il faisait trop sec ». Le « paralogisme du dénombrement imparfait » Oubli d'une unité dans une énumération ayant pour effet de fausser la conclusion. « Un médecin est matérialiste ; donc tous les médecins sont matérialistes ». L'« ignorance de la réfutation » ou « ignoratio elenchi » Sophisme caractérisé qui permet d'esquiver les questions de fond par une tactique de diversion. Défendre un ministre accusé de malversations en prétextant son professionnalisme politique. « Sophisme de l'homme de paille » Raisonnement qui consiste à attribuer à l'adversaire une thèse fictive ou déformée. « Je ne connais pas la position de votre parti politique, mais nous, nous militons pour la justice sociale ». « Sophisme de l'amalgame » Raisonnement qui accole deux entités ou deux personnages différents voire opposés, pour fabriquer un ennemi unique dans l'imaginaire des interlocuteurs. « C'est un nazo-stalinien ». Le « paradoxe » Dénégation de la norme qui vise à choquer. « Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement ; le vôtre vous a fait constamment la guerre avec impunité » (Saint-Just, discours du 10 octobre 1793). L'« ironie » Raisonnement qui permet soit de désarmer l'adversaire en mettant les rires de l'auditoire au service de l'orateur, soit en s'efforçant de faire comprendre une idée par des procédés agréables ou brillants intellectuellement. « Après ce brillant succès,... » L'« argument du silence » Il s'agit de ne pas répondre à un propos dérangeant ou insultant « Je n'ai aucune déclaration à faire sur ce sujet » ou le silence pur et simple. L'« argument de l'excès » Il vise à exagérer une vérité pour la faire passer en force, s'appuyant sur une hyperbole généralement. « Ce sont tous des voleurs et des menteurs ; ils voleraient même leurs mères! »

Les arguments jouant sur le pathos

Certains arguments ont pour but unique d'émouvoir ou de susciter la pitié. Le discours judiciaire y est particulièrement sensible, notamment lorsque l'avocat de la défense tente d'émouvoir le jury par exemple.

Question Définition Exemple L'argument ad misericordiam Permet d'esquiver les questions de fond en faisant larmoyer. « Voyez ce pauvre homme détruit par la vie ». L'argument ad baculum Menacer l'interlocuteur en position de faiblesse tout en lui promettant une gratification. « Si tu ne manges pas de ta soupe, tu n'auras pas de dessert ». L'argument ad populum ou argument démagogique Argument qui joue sur les préjugés du public. « Si on ne protège pas le peuple, comment votera-t-il aux prochaines élections? »

中文百科

在逻辑中,论证是基于叫做前提的一组断言,证明叫做结论的断言的真实性的尝试。演绎和归纳推理的证明过程形成了论证,并假定了某种交流方式,它可以是书写的文本、演讲或交谈。

概述

一般的,哲学和科学论证也常使用溯因论证和类推论证。论证可以是有效的或无效的,尽管如何确定论证是这两个范畴中的某一个,自身也经常是大量讨论的对象。非形式的,你可能期望有效的论证是强制性的,在它有能力使人信服结论的真实性的意义上。但是,这样的有效性标准是不充足的甚至是令人误解的,因为这更多的依赖于构造论证的人的技巧去操纵要说服的人,而更少依赖于论证自身。 论证的有效性的更少主观性的标准经常是明显需要的,并且在某些情况下我们甚至期望一个论证是严格的,就是说,坚持精确的有效性规则。这是在数学证明中使用的论证的情况。注意严格的证明不必须是形式证明。 在平常语言中,人们提及论证的逻辑,或使用暗示了一个论证是基于形式逻辑的推理规则的术语。尽管论证确可使用无可争议的纯逻辑推论(比如三段论),在实际论证中几乎总是使用其他种类的推论。例如,常处理因果关系、或然性和统计或更特殊化的领域如经济学的论证。在这些情况下,逻辑指称论证的结构而不是可以用在其中的纯逻辑的原理。

法法词典

argumenter verbe intransitif

  • 1. donner des raisons ou des preuves qui justifient ou appuient un point de vue

    ils ont argumenté toute la matinée, mais n'ont pas fait avancer les choses

argumenter verbe transitif

  • 1. justifier ou appuyer (une proposition ou une affirmation) en donnant des raisons ou des preuves

    il va devoir argumenter sa décision

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Ac 元素锕 (actinium)

transporter 运输,运送

réfrigérer v. t. 1. 使, 使冻, 藏:2. [俗]使冻僵:3<转>淡接待, 淡对待

infect a. (m) 1发出恶臭, 散发恶臭:2<口>令人厌恶, 惹人讨厌3坏透, 极恶劣常见用法

boss n. m<英><口>工头, 领, ; 上; 头儿

opalin opalin, e a. 白色的,光的 n.f. 白,瓷;白品

débuter 首次参加,开始

celles 这些个

dépendance n. f. 1. 从, 附, 隶, 依赖, 依靠2. pl. 附建筑物, 3. 相关, 相依4. [](一国对另一国的)依赖(关系)5. (毒)瘾

asservissant a.奴役, 奴化