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词典释义:
colonisateur
时间: 2024-03-27 18:12:06
[kɔlɔnizatœr]

a. 殖民的 n. 殖民者

词典释义
a.
殖民的
puissance colonisateurtrice殖民强国

n.
殖民者
Les Anglais furent de grands colonisateurs.英国人曾大殖民者。

近义、反义、派生词
动词变化:coloniser
名词变化:colonisation, colonisatrice
联想词
colonialisme 殖民主义; colonial 殖民的,殖民地的; colonisation 殖民地化,殖民化; colon 殖民地移民; coloniale 殖民; impérialisme 帝国主义; indigène 土生土长的,本地出生的; impérialiste 帝国主义的; décolonisation 使非殖民化, 非殖民化; envahisseur 入侵者,侵犯者,侵略者; protectorat 保护国,保护领地;
原声例句

Mais il se heurte à la faillite des structures étatiques sahéliennes, qui se retourne contre l'ancien colonisateur.

但他遇到了萨赫勒国家机构的破产,这与前殖民者背道而驰。

[Géopolitique franceinter 2023年8月合集]

En quelques années, le génie colonisateur de la Grande-Bretagne y avait fondé une ville importante et créé un port, le port Victoria.

没用几年英国以其殖民者的才能就把这里建成了一座大城市和一个海港——维多利亚港。

[八十天环游地球 Le Tour du monde en quatre-vingts jours]

Il ajoute Todd, que nous sommes aussi les anciens colonisateurs, et par exemple l'Indonésie n'a pas l'intention d'obéir aux Pays-Bas...

他补充说托德, 我们也是前殖民者,例如印度尼西亚无意服从荷兰. . . . .

[La revue de presse 2022年9月合集]

Paris est d'une grande prudence pour commenter les événements, sachant que l'ancien colonisateur est toujours soupçonné de tirer les ficelles, même quand il ne fait rien.

巴黎在评论这些事件时非常谨慎,因为他知道这位前殖民者总是被怀疑在幕后操纵,即使他什么都不做。

[Géopolitique franceinter 2023年6月合集]

Désormais deuxième producteur mondial derrière le Brésil, le pays a fait un long chemin depuis l'introduction des premiers grains par le colonisateur français, il y a plus d'un siècle.

现在是仅次于巴西的世界第二大生产国,自一个多世纪前法国殖民者引入第一批谷物以来,该国已经走过了漫长的道路。

[TV5每周精选 2013年8月合集]

Il est passé par l'espagnol, langue du colonisateur principal, et arrive en français au XVIe siècle, même s'il est bien rare, vu que l'aliment qu'il désigne est tout aussi rare en Europe.

它通过西班牙语,主要殖民者的语言,并在 16 世纪到达法语,即使它非常罕见,鉴于它指定的食物在欧洲同样罕见.

[Les mots de l'actualité - 2016年合集]

C'est une démarche exceptionnelle, qui illustre bien la difficulté de traiter avec une Afrique qui veut s'émanciper de la tutelle de ses anciens colonisateurs, au risque de sacrifier au passage la souveraineté d'un État.

这是一个特殊的步骤, 它清楚地表明了与一个想要摆脱前殖民者的监护的非洲打交道的难度,并在此过程中冒着牺牲国家主权的风险。

[Géopolitique franceinter 2023年8月合集]

Le colonisateur britannique les a décrété tribu criminelle, elles n'en sont pas guéries.

[La revue de presse 2019年9月合集]

Paris va devoir s'adapter à cette nouvelle donne, dans un climat hostile à l'ancien colonisateur associé aux États défaillants.

[Géopolitique franceinter 2022年2月合集]

例句库

Cela a révélé la représentativité de ces mouvements face au colonisateur et à l'opinion mondiale.

这在殖民者和世界舆论面前揭示了这些运动的代表性。

C'est un vieux stratagème de colonisateur qui continue d'être utilisé».

这是至今仍在使用的一种古老的殖民者伎俩”。

La France avait été le pays colonisateur et elle était encore la puissance administrante.

法国是殖民者,并将继续是管理国。

D'un point de vue historique, la France reste le colonisateur et la puissance administrante de la Nouvelle-Calédonie.

从历史的角度来看,法国仍然是新喀里多尼亚的殖民国家和管理国。

L'occupation israélienne, qui impose la domination d'une population colonisatrice, ne leur en laisse pas la possibilité.

但以色列占领当局强行实行殖民人口统治,因而就排除了这种选择。

C'est une excuse qui a déjà été utilisée par les puissances colonisatrices contre tous ceux qui résistaient.

这是殖民国家对所有对之进行抵抗的人采用的相同的借口。

Pendant la phase coloniale, les pays africains fixaient leur politique commerciale en fonction des intérêts des pays colonisateurs.

在殖民时代,非洲国家的贸易政策是根据殖民国家的利益制订的。

L'acquisition de cette zone de peuplement a été suivie par celle d'autres territoires par les colons ou colonisateurs.

获得该定居点之后,定居者或殖民者又获得了更多定居点。

Tout ceci est symptomatique du mode de pensée classique des occupants et des colonisateurs et de l'arrogance du pouvoir.

所有这一切都反映了占领者和殖民者的典型思维以及强权者的狂妄。

La délégation cubaine réaffirme son soutien inconditionnel à la lutte du peuple sahraoui contre les colonisateurs et les puissances étrangères.

古巴代表团重申无条件支持撒哈拉人民反对殖民者和外国列强的斗争。

Le Maroc, qui s'est opposé à la colonisation du Sahara occidental par l'Espagne, a remplacé celle-ci en devenant le nouveau colonisateur.

摩洛哥曾经反对西班牙对西撒哈拉的殖民统治,现在自己取代西班牙成了新的殖民者。

C'est un des exemples les plus poignants des souffrances inutiles infligées au peuple de Porto Rico par les États-Unis, pays colonisateur.

这是美国殖民者更是存心使波多黎各人民遭受不必要痛苦的实例中的一个。

Il a ainsi créé le cadre institutionnel qui a permis l'entreprise colonisatrice menée par le Gouverneur des îles Malvinas, M. Luis Vernet.

这样就为马尔维纳斯群岛的总督鲁易斯·贝内特后来的行动建立了体制框架。

L'Inde a expliqué qu'au moment de l'indépendance, après le départ des colonisateurs, tous ses habitants, y compris ses populations tribales, étaient considérés comme autochtones.

印度阐明,在独立之际,殖民者离开后,所有人民,包括该国部落民族都被视为印度土著人。

Les rares contacts qu'ils ont peuvent tourner au conflit et les maladies amenées par les nouveaux colonisateurs continuent d'exterminer une bonne partie de ces peuples.

他们跟外界为数不多的接触可能演变为暴力冲突;此外,新定居者携带的疾病继续导致这些土著民族的人口大量死亡。

Admettre le drapeau, la monnaie et le timbre marocains au Sahara occidental, c'est céder à la prétention du colonisateur quant à sa « souveraineté nationale ».

接受摩洛哥在西撒哈拉的旗帜、货币和印章,就等于屈服于殖民者声称对领土拥有主权的说法。

Cependant, par contraste avec la France, il n'est pas le colonisateur des Kanaks.

但是,与法国相反,保喀同盟不是卡纳克人的殖民者。

Les rivalités ethniques engendrées par les politiques de « diviser pour mieux régner » prônées par les colonisateurs britanniques ont perduré pendant plusieurs régimes élus après l'indépendance.

英国殖民统治过程中的分化统治政策是造成民族敌对的根本原因,而在独立后选举出来的几届政府期间,这种敌对状况又进一步加剧。

Dans plusieurs pays, les peuples autochtones ont pris part aux mouvements de libération précédant l'indépendance et ont combattu aux côtés des autres contre les colonisateurs.

在一些国家,土著民族参加了独立前的解放运动,并与其他反对殖民者的人一道并肩战斗。

Les traités conclus entre colonisateurs et colonisés n'ont été que des actes de dépossession au profit du colonisateur.

殖民者与被殖民者签订的条约无非是为了殖民者的利益进行剥夺的行为而已。

法语百科

La colonisation est un processus d'expansion territoriale et/ou démographique qui se caractérise par des flux migratoires se déroulant sous la forme d'une immigration, d'une occupation plus ou moins rapide voire d'une invasion brutale d'un territoire. Dans ses formes les plus extrêmes, la colonisation peut s'accompagner d'une marginalisation, d'une réduction - et dans les cas les plus féroces- de massacres ou de génocide des populations autochtones.

La colonisation peut avoir pour but l'exploitation d'avantages réels ou supposés (matière première, main-d'œuvre, position stratégique, espace vital, etc.) d'un territoire au profit de sa métropole ou de ses colons.

Outre les préoccupations mercantiles, elle prend souvent prétexte de notions floues telles que le « développement de la civilisation » ou la « mission civilisatrice » pour justifier l'exploitation d'un espace géographique, la mise sous tutelle et la domination économique, mais aussi politique, culturelle, religieuse.

Ainsi la Controverse de Valladolid (1550-1551) donne un aperçu de la bonne conscience des colonisateurs espagnols persuadés de l'infériorité de la culture des peuplades américaines. Le dominicain Bartolomé de Las Casas aura fort à faire pour convaincre ceux qui justifient l'emploi de la force « qu'il ne saurait y avoir d'esclaves par nature, ni de gens sans liberté et pouvoirs, ni de peuples sans souveraineté » Ainsi le film La Victoire en chantant (Oscar du meilleur film étranger 1977) retraduit l'absurdité de la transposition du conflit européen de 1914-18 dans une colonie africaine française.

Le processus de colonisation se différencie :

d’une simple occupation militaire d’un territoire car elle revendique plus ou moins ouvertement des intérêts ou des projets de nature économique, politique, idéologique ou religieuse ; d'une annexion pure et simple car, si la colonisation se caractérise par l'envoi massif (colonie de peuplement) ou non (comptoir, protectorat…) de colons issus du pays colonisateur afin de gérer la colonie, il en résulte l'instauration d'une inégalité entre le citoyen et le colonisé (différence de traitement, de droits ou de statut juridique octroyé au colonisé, à la défaveur de ce dernier) ; de l'immigration, laquelle ne découle pas systématiquement d'un processus politique.

Le colonialisme en tant que doctrine ou idéologie défend le processus de colonisation, en s'efforçant de légitimer des éléments qui ne vont pas de soi : Occupation de territoires voire d'un état, domination politique, exploitation économique par un état ou des intérêts étrangers. Il crée les conditions favorables à des politiques expansionnistes d'occupation, avec l’établissement d’une ou plusieurs colonies et la mise sous influence étrangère d'autres territoires qui seront contraints d'accepter des liens de dépendance.

Est qualifiable d'impérialisme le fait qu'une volonté politique exerce ou projette d'exercer - au nom de ses intérêts propres- une domination politique sur un territoire étranger et d'en assujettir ses habitants .

Aspect historique

En tout temps et en tous lieux, les peuples ont été amenés à envoyer (ou laisser partir) des fractions notables de leur groupe s'établir loin de leur patrie, sans pour autant rompre totalement les liens originels ni se fondre dans une autre civilisation (la problématique étant alors celle de l'immigration). Les motifs peuvent être

conflit interne (motifs politiques et juridiques) : un groupe est banni, ou préfère fuir sa patrie, à la suite d'un conflit civil ou un crime (exemple : fondation de Carthage par Didon et ses partisans ; dans une certaine mesure, colonisation de l’Amérique du Nord par des ressortissants britanniques et colonisation française en Algérie) ;

contrôle d'un emplacement stratégique sur le plan militaire et économique (exemples : colonisation romaine, colonisation portugaise) ;

problème économique voire alimentaire, lorsque la contrée ne nourrit plus la population (à cause de la croissance démographique ou inversement d'une réduction de la production).

De plus, ces motifs peuvent se combiner.

Antiquité méditerranéenne

La colonisation grecque

Des peuples de navigateurs comme les Grecs, pratiquent une forme de colonisation souvent motivée par des dissensions internes ou le risque de famine (stenochoria : étroitesse des terres) autant que par le désir de créer un relais commercial ou un empire (Voir colonisations grecques). Certains groupes, qui ont pu s'intégrer à des cités préexistantes, n'ont pas laissé de traces ; en revanche, de nouvelles cités importantes ont ainsi été fondées : Tarente, Marseille, Syracuse, etc. ; ces colonies prospères ont pu à leur tour fonder de nouvelles colonies. Quand il ne s'agit pas non plus de situation fortuite où après avoir échoué dans leur navigation parfois hésitante, les navigateurs se trouvent contraint en ayant perdu leur véhicule à s'installer ; dû moins, c'est ce que la trame narrative des Nauprestides nous rappelle dans les différents mythes gréco-romains.

La colonisation phénicienne

Les Phéniciens fondent Carthage et d'autres comptoirs sur les côtes méditerranéennes. D'après l'abbé Brasseur de Bourbourg, Carthage enverra à son tour des colons de l'autre côté de l'océan Atlantique où une colonie aurait été fondée qui se serait bientôt métissée avec les populations indiennes locales. Mais aucune découverte archéologique n'est venue étayer cette théorie principalement fondée sur des légendes et témoignages historiques des populations indiennes de la côte du Mexique ainsi que par l'étude comparés des mythes phéniciens et quichés par Brasseur de Bourbourg.

La colonisation romaine

La Rome antique pratique également la colonisation, mais avec une méthode significativement différente : de nombreuses villes européennes (telle Cologne) ont pris leur essor à partir d'un camp militaire érigé en « colonie romaine », après l'établissement définitif des légionnaires dans la ville. Ces derniers conservaient toutefois leur statut de « Romains ». Ces villes n'ont jamais acquis le même type d'indépendance politique à l'égard de Rome que les colonies grecques ou phéniciennes : la façon dont Rome gérait les statuts des personnes et en particulier la citoyenneté romaine qui présentait tant d'avantages, la présence militaire romaine, et les flux économiques, n'incitaient pas à l'indépendance.

L'Empire romain étendit progressivement la citoyenneté romaine à certaines de ses provinces, jusqu'à ce que l'édit de Caracalla ait attribué, en 212, cette citoyenneté à tous les hommes et femmes libres de l'Empire. Ce processus d'assimilation a permis à un Carthaginois de Syrta Magna, Septime Sévère, de devenir empereur à Rome (Voir colonie romaine pour la Rome antique).

Époque médiévale

Les colonies viking

Vers le Nord, les Vikings établissent des colonies en Islande, au Groenland, avec des poussées jusqu'en Amérique (voir par exemple le Vinland).

Vers le Sud et l'Est, la colonisation des Vikings venus de Scandinavie se développe à des échelles et niveaux variables partout en Europe : En Angleterre, en Normandie, et jusqu'en Sicile, puis en Terre sainte, pendant les Croisade. Pourtant ils n'établissent pas à proprement parler de système colonial, puisque les nouvelles colonies ne rendent pas de comptes à une cité, un royaume ou une nation-mère. Autour de l'an 800, ils se mettent à commercer et à piller, leurs principales cibles étant les églises, que ce soit en Gaule ou dans la future Russie. Ils s'enfoncent avec leurs Drakkars profondément à l'intérieur des terres par les grands fleuves et sement la terreur dans les pays chrétiens, au point que l'Église institue une prière spéciale. Ils font plusieurs fois le siège de Paris, dont les populations s'étaient repliées dans l'Île de la Cité. Leurs expéditions sont périodiques. Entre celles-ci ils s'adonnent en famille à l'agriculture dans leurs pays de départ. Puis ils commencent à établir différents comptoirs commerciaux sur les lieux de leurs « commerces », tel Novgorod au nord du lac Ilmen dans la future Russie, ou sur l'île de Man entre l'Angleterre et l'Irlande.

La colonie viking de Normandie

Enfin l'un de leurs chefs, Rollon, obtient la cession en duché d'un territoire en bordure de la Manche incluant l'embouchure de la Seine, en s'engageant d'une part à reconnaître le roi de France pour suzerain, et d'autre part à bloquer, de là, d’éventuelles incursions d'autres vikings vers le cœur de la Gaule. Il y installe ses hommes et ses alliés, et ce territoire qui prend dès lors le nom de Normandie, ou pays des hommes du Nord, devient rapidement l'un des mieux organisés du royaume carolingien. Les immigrants normands y adoptent le parler des Francs, la police y est particulièrement stricte, et la coupure entre cultivateurs et chevaliers, y fut beaucoup moins stricte, car les guerriers scandinaves ne trouvent pas malséant à la différence de leurs homologues gaulois, de s'adonner eux-mêmes à la culture, entre deux expéditions. L'adoption rapide du christianisme par les Vikings fut un des facteurs facilitant l'intégration.

La colonie de l'Islande

L'Islande est l'un des rares cas de colonisation qui, dans la période historique, s'est effectuée sur une terre sans peuplement initial, comme en témoignent les nombreuses sagas islandaises, véritable récit de la conquête et du partage de cette nouvelle terre islandaise.

Les colonies viking au Groenland et au Vinland

Si la situation fut semblable lors de leur installation au Groenland, alors quasiment inhabité, il en fut tout autrement en Amérique du Nord (Vinland) où les conquérants vikings furent confrontés à la présence des indiens. Néanmoins, l'échec de la colonisation fut principalement dû aux difficiles conditions d'établissement dans ces régions aux conditions climatiques extrêmes. D'après Jared Diamond, l'erreur principale des colons a été de déboiser. L'Islande, jadis couverte à son quart de forêts, mais déboisées presque entièrement pour des besoins divers est un exemple frappant de l'exploitation forestière des colons scandinaves.

La colonie viking de Russie

La future Russie à l'époque des invasions nordiques est un pays de paysans slaves parfois dominés par des peuples semi-nomades tels les Khazars, venu des steppes de Sibérie avec les Huns, et installés au nord du Caucase et de la mer Noire, entre l'Europe centrale et l'Oural. Conformément au processus classique de domination, ils protègent les peuples qui leur étaient soumis, exigeant en contrepartie le versement périodique d'un tribut. Leur protection s'exerce contre les Varègues, nom donné aux vikings exerçant dans cette région, qui portaient aussi le nom de "Russ", et au sud contre les Arabes qui tentaient de contourner la Caspienne, pour prendre Byzance à revers. Les "Russ" étaient déjà bien présents dans la région quand l'un d'eux, Rurik, s'empara de Novgorod puis de Kiev, jusqu'alors tributaire des Khazars, et y établit la Principauté de Kiev, puissance dominante en Russie d'Europe jusqu'aux invasions mongoles au XII siècle.

Les colonies issues des royaumes européens

Les croisades

Elles peuvent être aujourd'hui être réinterprétées en termes de colonisation. Cependant, la Terre sainte des juifs et des Chrétiens avait d'abord été envahie par les musulmans. De plus, la croisade avait été prêchée en Occident à la suite de la prise de Nicée par les Turcs. Les croisades apparaissaient donc aux chrétiens d'Occident comme des guerres défensives et de libération, même si les Croisés de Pierre l'Ermite et de Richard Cœur de Lion ont pu souvent disqualifier leurs entreprises en se comportant avec cruauté, non seulement à l'égard des Turcs, mais également des Arabes musulmans, ainsi que de Juifs désarmés qui furent massacrés, en Allemagne comme à Jérusalem.

Les Canaries

En 1402, la colonisation des Canaries pour le compte des Castillans commence avec Jean de Béthencourt. Ensuite, les Castillans et les Portugais se disputent les Canaries qui seront finalement attribuées à l'Espagne en 1479.

Les Açores

Les Açores commencent à être colonisées pour le compte des Portugais par des familles flamandes dès le milieu du XV siècle.

La poussée allemande vers l'Est

Le Drang nach Osten était un mouvement colonial germanique qui se traduit par un mouvement de colons allemands chrétiens vers des terres slaves et souvent païennes. Les chevaliers de l'Ordre Teutonique, créé lors des Croisades, un état teutonique dans les Pays baltes, évangélisant ces régions païennes avec une extrême brutalité. Ces moines-soldats ont permis l'installation de colons allemands dans ce qui deviendra plus tard la Prusse. Un peuplement germanique s'est répandu plus pacifiquement dans plusieurs régions de l'Europe centrale, avec l'installation sporadique de paysans, de marchands et d'artisans jusqu'au XVIII siècle, notamment dans le cadre de l'Empire autrichien.

La colonisation chinoise

La conquête du Yunnan

Après la conquête du royaume de Dian par les mongols, les dynasties chinoises de culture Han se lancent à leur tour la conquête de cette région constituées essentiellement de populations Bai et Yi.

La flotte de Zheng He

Au XV siècle, l'Empereur Yongle, le troisième de la dynastie Ming désire étendre les limites de l'empire. L'amiral eunuque Zheng He est chargé de conduire une flotte de 70 vaisseaux et d'environ 30 000 hommes vers les mers du sud, afin d'entreprendre de nouvelles relations commerciales avec des royaumes lointains. La puissance de la flotte avait sans aucun doute pour but d'impressionner ces lointains royaumes en vue d'un expansionnisme commercial. Mais le nouvel empereur Hongxi ne soutint pas ces expéditions et l'expérience tourna court.

L’Époque contemporaine

Évolution des empires coloniaux depuis 1492

Empires coloniaux en 1492

Empires coloniaux en 1660

Empires coloniaux en 1754

Empires coloniaux en 1800

Empires coloniaux en 1822

Empires coloniaux en 1885

Empires coloniaux en 1914

Empires coloniaux en 1938

Empires coloniaux en 1945

Empires coloniaux en 1959

Empires coloniaux en 1974

Empires coloniaux en 2007

À la suite du processus de décolonisation, à l'établissement d'un droit international à l'autodétermination des peuples et au phénomène de globalisation, les processus de colonisations qui ont été forcés de revêtir de nouvelles formes idéologiques sont souvent rassemblés sous la dénomination de néocolonialisme. Certains pays ou peuples ont été obligés d'accepter des coopérations ou d'entrer dans des organismes économiques ou politiques qui réduisent leur autonomie et leur autodétermination au profit de quelques anciennes puissances coloniales ou de nouvelles puissances économiques.

Époque future

L'Antarctique

L'Antarctique est le seul continent de la Terre à ne pas être peuplé de manière permanente. Sept États (le Royaume-Uni, le Chili, l’Argentine, l’Australie, la France, la Norvège, la Nouvelle-Zélande) ont, au début du XX siècle, émis certaines revendications territoriales sur le continent de glace. Le traité sur l'Antarctique (1961) gèle toutes les revendications sur l'Antarctique pour toute la durée du traité.

L'espace

La colonisation de l'espace, ou colonisation spatiale, est — au-delà d'un sujet classique de la science-fiction — un projet d'habitation humaine permanente et en grande partie auto-suffisante en dehors de la Terre. Elle est liée à la conquête de l'espace.

Origine géographique des colonisateurs

Les colonisateurs précolombiens

Les Aztèques et la colonisation du Mexique précolombien

À partir de 1428, sous le règne de Itzcoal, l'empire aztèque commence son expansion en s'appuyant sur la guilde des marchands qui acquerront ainsi bientôt un nouveau statut privilégié dans la cité.
Encouragés par l'État à effectuer des aventures commerciales vers le sud, les marchands aztèques avaient parfois vocation à exiger des traités de commerce avec les populations nahuas ou mayas qui, s'ils n'étaient pas respectés, permettaient aux maîtres de Mexico Tenochtitlan de déclencher des guerres afin d'asseoir leur autorité sur une région qu'ils convoitaient.

Les Incas et la colonisation des régions andines

À partir de 1438, sous l'impulsion de l'empereur Pachacuti Yupanqui, l'empire inca commence son expansion. On trouve dans l'ouvrage Commentaires royaux des Incas d'Inca Garcilaso de la Vega un exemple de cette dimension colonialiste de l'empire inca. Lors de la phase d'expansion de leur empire, les Incas rencontrèrent la civilisation Chimu. Comme à leur habitude, les Incas proposèrent aux Chimu d'abandonner leurs lois au profit des lois de l'empire inca, d'offrir « la terre et l'eau » à leur colonisateur, en même temps que d'abandonner leurs dieux au profit du nouveau syncrétisme religieux mis en place au Cuzco (nombril ou centre du monde). Les Incas exposèrent aux Chimus les bénéfices qu'ils pourraient retirer de ce nouvel état en leur offrant le mariage entre les élites Chimu et les élites incas, en même temps que certains projets de développement. Les Chimus, attachés à leur indépendance et à leur culture, refusèrent la colonisation. La réaction militaire des Incas fut immédiate. Au terme d'une guerre de cinq ans, les armées chimues furent défaites et leur capitale Chan Chan détruite. En 1470, la population chimue fut déportée : des colons incas s'installèrent sur le territoire des Chimus qui dès lors cessèrent d'exister en tant que nation.

Les colonisateurs arabo-musulmans

L'islam s'étend rapidement grâce à la décadence de l'Empire byzantin à l'Ouest et de l'Empire perse à l'Est. Les populations autochtones se convertissent à l'islam (les Berbères par exemple). D'autres, les Dhimmis, peuvent conserver leurs religions (les Coptes ou les Séfarades par exemple) mais moyennant une certaine incapacité juridique et le paiement d'un impôt qui leur est réservé (Jizya).

Les colonisateurs ottomans

Les colonisateurs américains

Les États-Unis

Il est rare que l'on définisse les États-Unis comme une puissance coloniale au même titre que les Anglais, Français ou Néerlandais, quoique le terme controversé d'Empire américain existe ; cependant on peut marquer objectivement un tournant dans la conception internationale de l'engagement des États-Unis à partir du début du XX siècle, lorsque de fait, ils deviennent la première puissance exportatrice du monde devant le Royaume-Uni.

Cela débute réellement avec la guerre hispano-américaine, ou guerre d'indépendance de Cuba envers l'Espagne. Après une campagne pro guerre importante - supportée par de forts intérêts économiques - et de grands leaders tels Théodore Roosevelt. Ce désastre de 1898 pour l'Espagne s'achève par le traité de Paris le 10 décembre de la même année, qui reconnait l'indépendance de Cuba, la perte des Philippines, de Porto Rico et de la province du Guam par l'Espagne au profit des États-Unis, moyennant une compensation financière de 20 millions de dollars. L'année suivante, les États-Unis annexent Hawaï. Enfin, une partie des îles Samoa, l'année d'après.

Cet épisode marque une rupture avec la doctrine Monroe de 1823 - qui assurait une non intervention des États-Unis chez les Européens et inversement. L'acquisition de l'Alaska en 1867 par William Henry Seward au tsar Alexandre II, et l'annexion de l'île déserte de Midway en plein Pacifique, avaient déjà annoncé cette évolution. Le changement structurel intervient dès lors que les États-Unis doivent justifier leurs nouvelles acquisitions dans les Caraïbes et le Pacifique. C'est le corollaire Roosevelt - président de 1901 à 1909 - qui justifie alors certaines exceptions quant à la neutralité dans certaines interventions des grandes puissances. Parallèlement, Roosevelt avait annoncé dès 1901 la doctrine du Big Stick - par laquelle les États-Unis affirment leur hégémonie économique sur tout le continent américain de l'Alaska à la Terre de feu.

En observant la politique des États-Unis d'avant 1914, on observe un grand pragmatisme lié aux secteurs économiques et militaires et à la volonté d'une assurance hégémonique internationale. En aucun cas la colonisation n'est justifiée (comme en Europe au XIX siècle) par la supériorité morale ou religieuse du « chrétien blanc ». Néanmoins, la doctrine du « gros bâton » annonce la prise de conscience d'être devenu la grande puissance mondiale, fait qui sera amplifié par les deux guerres mondiales. Aujourd'hui, la tentation est grande de confondre colonisation (processus actif) avec américanisation (processus culturel passif dans la mesure où il est accepté en tant que norme), réveillant ainsi les tensions anti-américanistes ou anti-occidentales. De l'autre côté, la confusion entre justice et valeurs occidentales chrétiennes, globalisation et matérialisme, structure un fort sentiment anti-islamique renforcé par le risque de retour d'une colonisation politique active au Moyen-Orient par exemple.

L’expansion continentale

La colonisation des territoires indiens.

L’expansion dans le Pacifique

Les Philippines

Les îles Hawaï

Les colonisateurs asiatiques

La Chine et la colonisation du Tibet

Les relations sino-tibétaines remontent au moins au IX siècle, au cours est passé un traité de paix entre le royaume du Tibet et la dynastie Tang de l'empire chinois.

La colonisation débute et fait suite à l'invasion du Tibet (Ü-tsang, Amdo et Kham) de 1950.

La colonisation est dénoncée par l'essentiel de la diaspora tibétaine, notamment en Inde, mais aussi dans le monde occidental, ainsi qu'une grande partie de la population ethniquement tibétaine résidant en Chine.

Le gouvernement central chinois ne considère pas les flux de population Han vers la région autonome du Tibet comme une colonisation de quelconque nature (et encore moins vers les provinces du Qinghai, et du Sichuan), puisqu'elles font actuellement partie de la République populaire de Chine.

Voir Histoire du Tibet : libération-modernisation ou invasion-colonisation ?

L'Inde et la colonisation du Sikkim

Le Sikkim est un ancien royaume indépendant, et pris par l'Inde en 1975. Historiquement, le Sikkim ne faisait jamais partie de l'Inde avant l'invasion de l'Inde en 1975, ce qui n'a pas empêché l'Empire britannique de le rattacher à l'Empire des Indes.

Le Japon

La Mandchourie : lire conquête de la Mandchourie par le Japon ;

La Corée ;

À partir de 1937, invasion du reste de la Chine ;

Les campagnes du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Alors que l'Occident a développé une justification morale à sa domination coloniale par l'idéologie de la mission civilisatrice, si lourde à porter qu'elle se désigna sous les termes du « fardeau de l'homme blanc », l'Empire du Japon a lui aussi, jusque 1945, fait reposer ses conquêtes militaires sur l'avènement d'une communauté de destins rédemptrice et profitable à tous les peuples de l'Asie : la « sphère de coprospérité de la grande Asie orientale » ; cette communauté s'entendait dans la pratique profitable… sous sa domination.

Les colonisateurs africains

À la suite de la Première Guerre mondiale, l'Afrique du Sud a obtenu un mandat sur le Sud-Ouest africain allemand (aujourd'hui Namibie) en 1920. Elle y installa l'Apartheid, mais dut renoncer définitivement à son protectorat en 1990.

Les colonisateurs européens

La colonisation européenne est une manifestation des rivalités entre ces grandes puissances. Les États colonisateurs se sont d'abord concurrencés et combattus (corsaires français et britanniques contre les Espagnols aux Antilles, les Néerlandais contre les Portugais aux Indes et en Indonésie, les Français contre Britanniques aux Indes et au Canada).

Les missionnaires ont joué un rôle important dans l'expansion coloniale : un prêtre était présent dans la première expédition de Christophe Colomb, et les Jésuites ont acquis une grande influence aux Indes, en Chine et au Japon. Les missionnaires protestants (britanniques, norvégiens ou américains) ont joué un rôle important à Madagascar, en Chine ou à Hawaii. Ces actions participent d'initiatives privées et d'une volonté de répandre la parole du Christ, mais l'État, à travers son armée, est souvent présent pour les protéger (en Cochinchine et en Afrique noire notamment). Les explorateurs, comme le Britannique Mungo Park en Afrique occidentale, ou David Livingstone en Afrique centrale, jouèrent un rôle d'avant-garde dans l'expansion coloniale.

La colonisation française n'a pas fait oublier la perte de l'Alsace-Lorraine en 1871, mais elle a pu compenser ou tenter de compenser la défaite française. De même, l’Angleterre fait de son empire économique la base de sa puissance politique ; le contrôle d'un territoire allant de l'Égypte à l'Afrique du Sud en passant par le Soudan visait à sécuriser la route des Indes qui passait par Le Cap. L'Allemagne, dont l’unité date de 1871, cherche à s’affirmer comme grande puissance mondiale.

La colonisation conduit d’ailleurs à des crises annonciatrices de la Première Guerre mondiale (Fachoda entre la France et la Grande-Bretagne, les deux crises marocaines d’Agadir et de Tanger entre la France et l'Allemagne).

À la suite de ces conflits, ils choisissent de s'entendre :

Pour le partage des territoires à coloniser (conférences de Bruxelles et de Berlin (organisée par le chancelier Bismarck) au XIX siècle). La conférence de Berlin regroupe plus de 14 nations et a pour but de définir les règles de la colonisation : pour qu'il y ait colonie, il faut l'occupation effective du territoire (c'est en d'autres termes légitimer le partage de l'Afrique).

Pour l'administration en commun de certaines colonies (condominiums britanno-égyptien du Soudan et britanno-français des Nouvelles-Hébrides).

La colonisation allemande

En Amérique :

En Afrique :

Afrique orientale allemande : Tanganyika (Tanzanie continentale + Rwanda + Burundi)

Sud-Ouest africain (Namibie) (1884-1915)

Togo (1884-1914)

Cameroun

En Asie :

Qingdao (en Chine)

En Océanie :

Kaiserine (Papouasie-Nouvelle-Guinée) (1884-1914)

Îles Salomon (1886-1899)

Samoa occidentales (1899-1914)

Îles Marshall (1885-1914)

Îles Carolines (Micronésie) (1899-1914)

Îles Mariannes

Palaos

Le nazisme et la volonté d'expansion à l'est.

L'expansion du Troisième Reich vers l'est ne relève pas seulement de l'état de guerre qui conduirait à l'occupation provisoire de territoires à des fins stratégiques. La doctrine nazie prônait l'expansion vers l'est avec pour but l’extermination des populations slaves qui devaient être remplacées par des colons allemands destinés à cultiver les larges plaines d'Ukraine et de Russie.

La colonisation belge

La République démocratique du Congo

Le Rwanda

Le Burundi

La colonisation britannique

Gravure de William Blake, représentation allégorique d'un point de vue sur la colonisation européenne : l'Europe soutenue par l'Afrique et l'Amérique (1796), illustrant un ouvrage de John Gabriel Stedman racontant une expédition de cinq ans (1772 à 1777) au Guyana contre les esclaves noirs révoltés du Suriname.

L'Empire britannique est l'empire colonial le plus étendu au monde à partir de 1763. Au XIX siècle il est sur tous les continents (on dit, comme pour l'Empire espagnol ou l'Empire Français, que le soleil ne s'y couche jamais), s'étend sur environ 33 millions de km² (22 % des terres émergées) et 458 millions d'habitants dont la majorité se trouve aux Indes.

Tout d'abord, le Traité de Paris, mettant fin à la Guerre de Sept Ans, permet aux Britanniques de s'emparer de l'Amérique du Nord française et des établissements français en Inde, laissant à ses derniers que quelques comptoirs en Inde comme Pondicherry ou Karikal. Cette période permet au Royaume-Uni de consolider son empire colonial asiatique. C'est vers 1870-1880 que l'empire colonial anglais prend racine en Afrique. Car, si à partir de 1815 les possessions se limitaient au Cap, elles s'étendent ensuite vers l'intérieur : Botswana, Rhodésie, etc. L'empire colonial britannique est alors à son apogée.

Les formes colonisatrices sont alors, pour l'Angleterre, de nature économique.

Les Amériques

L'Inde

En Afrique

Au Moyen-Orient

L'Australie

La Nouvelle-Zélande

Tentatives d'implantation en Chine

Colonisation nord-européenne

La colonisation courlandaise

La colonisation danoise

La colonisation norvégienne

La colonisation suédoise

La colonisation espagnole

Le Pérou

Le Mexique

La colonisation française

Premier espace colonial français

Colonies américaines, la Louisiane, le Québec, les Caraïbes, la Guyane

Les comptoirs indiens

Second espace colonial français

Le Maghreb

L'Indochine

L'Afrique noire

Madagascar

L'île de la Réunion

L'île Saint-Louis

La colonisation italienne

L'Éthiopie

L'Érythrée

La Libye

La Somalie

L'Albanie

Le Dodécanèse

La colonisation néerlandaise

L'Indonésie, l'océan Indien (île Maurice) et le Pacifique.

Comptoir commercial sur l'île de Formose (maintenant Taïwan) en 1624.

Les colonies de la Côte Sauvage sud-américaine : Essequibo, Berbice, Démérara, Pomeroon (du début du XVII siècle à 1814), Suriname (en partage avec les Anglais depuis 1581, mais exclusivement depuis 1667) et Cayenne (1654-1664).

Les Antilles néerlandaises : Aruba, Curaçao, Bonaire, Saint-Martin, Saint-Eustache, Saba, Sainte-Croix et Tobago.

La Nouvelle-Néerlande en Amérique du Nord (maintenant le littoral des États du Delaware, de la Pennsylvanie, du New Jersey, du New York et du Connecticut).

La Nouvelle-Hollande, nom des possessions néerlandaises au Brésil entre 1624 et 1654.

La colonisation portugaise

L'Amérique du Sud.

Empire colonial portugais

L'Angola

Le Mozambique

Macao (Chine)

Le Timor oriental

Le Cap-Vert

São Tomé e Principe

La Guinée-Bissau

Goa, Daman-et-Diu (Indes portugaises)

Une partie de l'Uruguay

Découverte pour les Européens de l'île de Formose (la « Belle »), aujourd'hui Taïwan, en 1590.

La colonisation russe

En Asie : Le Caucase est depuis l'origine de l'Empire russe une région stratégique vers l'accès aux mers chaudes et la Sibérie avec ses immenses espaces et ses grandes ressources est l'équivalent du Far-West pour la Russie où elle affronta en outre l'Empire de Chine avec succès pour le contrôle de ses territoires.

L'Amérique du Nord : L'Alaska étant le prolongement naturel de la Sibérie, elle fut, tout comme la côte ouest de l'Amérique du Nord, explorée puis colonisée par les Russes, mais elle fut finalement vendue aux États-Unis en 1867.

Colonie israélienne

Ces communautés de peuplement sont dénommées « Israeli settlement » ou « Jewish settlement » par les médias anglophones, afin de préserver une connotation neutre. Le mot « settlement » peut se traduire en français par « colonie » mais aussi par « implantation ». Les livres spécialisés, les textes de l'ONU en français la presse française dans sa grande majorité ont opté pour la traduction en « colonie ». C'est aussi le terme qui est généralement utilisé dans la version francophone de Wikipédia.

La présence juive en Palestine est continue depuis l'Antiquité et des populations juives exilées sont régulièrement venues s'installer sur ce qu'elles considèrent traditionnellement comme la Terre d'Israël, soit pour fuir des menaces en Europe soit pour créer des nouveaux centres d'études du talmud et de la kabbale. Toutefois, à partir des années 1880, des vagues de populations juives s'installant sur ces territoires et ont un développement démographique important. Elles s'accompagnent de l'achat de terrains qui sont défrichés puis cultivés en communautés.

La référence d'un retour à une « terre promise » est une notion généralement absente historiquement dans les colonialismes. La tardiveté de cette colonisation, à une époque où les Empires coloniaux sont déjà institués, voire en déclin, accentue la particularité de ces mouvements migratoires. Bourguiba dans un entretien avec Jean Daniel aurait déclaré que la position du Maréchal Tito « qui était un ami de Nasser selon Bourguiba » considérait que « s'il faut rendre justice aux réfugiés palestiniens et faire droit à leur revendications, le colonialisme israélien n'est pas exactement un colonialisme comme les autres et qu'il est né dans des conditions particulières etc. ».

Les « colonies » ou « implantations » israéliennes sont des communautés de peuplement, composé d'israéliens qui se sont établies volontairement sur les territoires conquis durant la guerre des Six Jours en Cisjordanie à Gaza et à Jérusalem-Est . En septembre 1967, alors que la première colonie, Kfar Etzion, voit le jour en Cisjordanie, Jérusalem est réunifié et le Premier ministre Levy Eshkol autorise aux israéliens de s'installés dans les quartiers arabes de Jérusalem. Alors que la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU réclame en novembre 1967 le retrait des forces militaires israéliennes des territoires qu'elles ont occupés pendant la guerre, le vice-Premier ministre Ygal Allon met en place un plan insistant sur l'importance stratégique des zones situées à l'ouest du Jourdain ; c'est dans ce secteur faiblement peuplé que les premières colonies s'établissent. L'implantation de colonies dans des zones arabes densément peuplées commence en 1974 avec la création du Bloc de la foi (Goush Emounim) qui avance le droit pour tout Juif de s'installer en Eretz Israel. En 1977, le Likoud décide que la législation israélienne sera appliquée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Malgré l'arrivée au pouvoir des travaillistes en 1992 et l'annonce du gel des constructions, et les accords d'Oslo de 1993, les colonies se multiplient, des routes réservées à leurs habitants sont construites. La population juive de ces territoires hormis la bande de Gaza et le nord de la Samarie qui sont expulsés par la force, par l'armée israélienne, les 17 et 23 août 2005 est de près de 350 000 habitants vivant dans plus de 130 implantations de Cisjordanie et 180 000 dans une douzaine de quartiers de Jérusalem Est.

En 2010, ce sont près de 500 000 Israéliens qui vivent dans les territoires occupés, dont 300 000 dans 121 colonies de Cisjordanie, occupant 42 % des terres, et 185 000 dans douze quartiers de Jérusalem-Est ; des aides gouvernementales pour le logement, l'éducation, l'agriculture et les impôts sont appliquées dans la plupart des colonies pour inciter les Israéliens à s'y installer.

L’existence et l'installation de ces communautés, considérées comme étant en violation du droit international humanitaire et des Conventions de Genève, sont souvent à l'origine des terres officiellement requises pour des besoins militaires, classées comme « terre d'État » ou plus simplement confisquées à leurs propriétaires par « nécessite publique ». L’État d’Israël déclare qu'aucun traité de paix n'a défini le statut juridique de ces territoires, qu'il considère comme « disputés » et non « occupés », soulignant la présence de communautés juives à Hébron au cours des siècles. En 1929 durant le Mandat britannique en Palestine les Juifs vivant à Hébron ont été victimes d'un massacre les survivants ont été forcés de quitter la ville. La présence juive multiséculaire en terre d'Israël à Jérusalem, Tibériade, Safed, Ramla ou autres agglomérations est attestée bien avant le début du mandat britannique sur la Palestine et la domination ottomane (Turcs). Lorsque la Transjordanie qui est devenue la Jordanie actuelle a annexé la Cisjordanie en 1948, seuls la Grande-Bretagne et le Pakistan ont reconnu cette annexion. Les Israéliens font remarquer qu’aucune souveraineté sur la Cisjordanie avant 1967 n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, les États arabes qui occupaient en 1949 la région après la guerre israélo-arabe de 1948-1949 ont exigé que la ligne d’armistice ne constitue « pas une frontière reconnue internationalement mais seulement une ligne séparant deux armées » sur ces territoires. Selon eux l'emploi du mot « colonie » a un sens péjoratif.

La question des colonies juives et du statut de Jérusalem-Est sont des éléments clés dans la résolution du conflit israélo-palestinien et dans l'établissement d'un État palestinien indépendant. En mai 2011, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou affirme que certaines colonies devraient à terme être concédées aux Palestiniens pour l'établissement d'un État stable et viable mais refuse dans le même temps des frontières correspondant à celles de la ligne d'armistice de 1967. Il a par ailleurs proposé, en octobre 2011, un « gel de la colonisation en échange de la reconnaissance d'Israël comme « État du peuple juif ». Cette proposition a été aussitôt rejetée par les Palestiniens considérant celle-ci comme « sans rapport avec le processus de paix ». En octobre 2015, une vague de révoltes, motivée par le refus de la colonisation et des conditions de vie qui en découlent pour la population palestinienne, a touché la Cisjordanie et Jérusalem-Est en particulier.

Les causes de la colonisation

Le fardeau de l'homme blanc — un portrait satirique
Le fardeau de l'homme blanc — un portrait satirique

La colonisation a subi un examen critique au cours des XIX et XX siècles, notamment à partir de la phase de décolonisation mondiale.

Les motivations idéologiques ou religieuses

Des idéologies ou corpus de croyances divers ont participé à l'émergence du colonialisme ou ont été utilisés pour le justifier.

Les religions monothéistes : christianisme, islam, judaïsme

Le racisme

L'humanisme

Depuis l'époque de Christophe Colomb, dans la bouche et l'esprit des colonisateurs européens, la colonisation s'est prévalue d'une volonté d'extension humaniste, d'abord du christianisme, puis d'une volonté civilisatrice. Cette conception, tout en se réclamant de généreux sentiments, a méconnu la culture des colonisés et les droits de l'homme dans ces pays : voir l'article fardeau de l'Homme blanc (de Rudyard Kipling).

Dans sa lettre annonçant la découverte de l'Amérique écrite le 14 février 1493, Christophe Colomb évoquait déjà la question de l'évangélisation des Indios par la reine d'Espagne. Plus tard, dans les lois de Burgos de 1512, la couronne de Castille décrète, dans l'article 17, que les Indios d'Amérique doivent être dominés dans le système de l'encomienda afin d'être évangélisés.

Des notions de colonisation émancipatrice et de racisme philanthropique servent à justifier la colonisation où les colonisateurs se présentent comme les porteurs d'une philosophie.

L'étude visant à la déconstruction de l'orientalisme, effectuée dans le cadre des Études post-coloniales, notamment au travers de l'œuvre d'Edward W. Saïd, a émis l'hypothèse selon laquelle l'Occident s'était conçu culturellement un point de vue dominant sur un Orient plus conceptuel que réel, qu'il avait lui-même forgé. Ces idées appliquées au réel rencontré dans les colonies a justifié l'établissement des fonctionnaires de l'administration coloniale sur les indigènes assujettis. La théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington approfondit cette distinction entre les « civilisations » de l'Occident chrétien, du monde islamique et de l'Extrême-Orient, mais ne considère plus que l'Occident doit tenter d'imposer ses valeurs, ses institutions et sa culture aux autres civilisations.

Certains auteurs remarquent que ces idées humanistes n'ont pas fait le relais d'autres idées. C'est le cas par exemple de la laïcité pour les colonies françaises où, dès 1905, le culte est séparé de l'État en métropole : aucune colonie française ne bénéficia de la législation laïque métropolitaine.

Les motivations économiques

L'expansion coloniale a en premier lieu été motivée par la recherche de matières premières dans les territoires colonisés, étant donné que la route des Indes en Asie ouverte par Marco Polo au XIII siècle est dorénavant fermée. Ainsi, l'Égypte sous domination romaine est « le grenier de Rome », l'Espagne importe l'or et les métaux précieux d'Amérique latine pour financer ses guerres en Europe.

Les puissances coloniales étaient parfois motivées par la recherche de débouchés pour leurs produits manufacturés. L'Angleterre du XIX siècle et du début du XX siècle exporte ses produits de l’industrie textile en Inde après y avoir détruit les structures de production locale en même temps qu'établi un système administratif, nécessaire au pillage des ressources locales au profit de la métropole.

Les différents types de colonisation

La colonisation a pu structurellement revêtir différentes formes suivant le contexte colonial.

Les différentes formes de colonisation

La colonisation de position

La colonisation de position consiste :

Soit à ouvrir des comptoirs commerciaux, destinés à l'échange, à la vente des produits métropolitains ou (et) à l'achat des productions locales (comptoirs phéniciens de Tyr autour de la Méditerranée, comme Icosim, ou, ultérieurement, Alger). Les comptoirs sont des établissements, le plus souvent côtiers, établis à des fins commerciales, afin de procurer un relais aux commerçants de la métropole, et un point d'échanges avec l'arrière-pays. Leurs établissements peut se faire à titre privé et précéder les initiatives coloniales d'un État mais ils peuvent aussi être l'initiative d'un État via des Compagnies commerciales à Charte (Compagnie des Indes occidentales, Compagnies des Indes orientales, créées par les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas), le Portugal, la Grande-Bretagne et la France).

Soit en l'ouverture de bases navales ou militaires servant d'escales pour des colonisations plus lointaines (Aden, Djibouti), ou au contrôle du trafic maritime international (Gibraltar, Malte, Singapour).

La colonisation de peuplement

La colonie de peuplement vise à établir une population originaire de la métropole sur un territoire dont elle n'est pas issue. Celle-ci fait souche sur place. Ce type de colonisation dépend ou non de la métropole et c'est l'importance de la population qui la rend éventuellement autonome. Ainsi, certaines colonisations phéniciennes ou grecques furent entreprises pour répondre à un surcroît de population de la métropole, comme Carthage ou Syracuse ; les colonies britanniques du Nouveau Monde, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-France, l'Algérie étaient des territoires peu peuplés d'indigènes et connurent un apport significatif de colons exogènes. Cette colonisation peut être subie par les colons (prisonniers de droit commun (convicts), envoyés en Australie ou en Nouvelle-Zélande ; prisonniers déportés après la Commune de Paris) ou répondre à un choix migratoire (Pieds-noirs en Algérie).

La colonisation d’exploitation

La colonisation d'exploitation implique la conquête militaire d'un territoire en vue d'en exploiter les richesses naturelles, dans l'intérêt de la métropole. Dans ce type de colonisation, les colonisateurs fournissent les cadres — qui n'y font généralement pas souche — et les indigènes y sont les exécutants (colonies espagnoles d'Amérique du Sud, ou françaises d'Afrique noire et d'Indochine). Ce type de colonisation peut introduire certaines techniques d'industrialisation, et également l'établissement d'une architecture propre dans les villes coloniales.

La colonie mixte est une colonie d'exploitation, dans laquelle la partie métropolitaine de la population fait souche (Rhodésie).

La colonisation de plantation

La colonisation de plantation est une colonie dans laquelle la population métropolitaine, chargée de l'encadrement fait souche, mais où les exécutants sont principalement des esclaves (Antilles, Brésil, certaines colonies anglaises/britanniques d'Amérique du Nord).

Beaucoup de colonies relèvent simultanément de deux ou plus des catégories ci-dessus. La plupart des types de colonies ci-dessus ont été au moins partiellement militaires (en dehors des colonies de position qui se sont limitées à une finalité purement commerciale). Le facteur militaire a pratiquement toujours joué dans l'expansion coloniale, soit dans la phase d'installation, soit ultérieurement, pour la protection ou le maintien de l'ordre : certaines colonies ont même eu une finalité essentiellement militaire, lorsqu'elles ont visé au contrôle d'un territoire, d'un lieu de passage stratégique, d'une population ennemie ; elles ont alors souvent comporté une population suffisante pour épauler ou constituer elle-même une garnison (voir colonie romaine pour la Rome antique). Elles ont également pu être un relais, un point d'appui en territoire ennemi pour des opérations militaires.

Ces colonies prennent ensuite sous différentes formes : sujétion totale à la métropole, assimilation, dominion, protectorat.

Les méthodes de la colonisation

Quelques exemples :

La vente d'opium importé des Indes britanniques dans les comptoirs des côtes de Chine ayant pour but de forcer l’ouverture de la Chine aux puissances européennes.

Les moyens de la colonisation

Certaines puissances coloniales se sont dotées d'outils économiques politiques ou militaires pour établir leur système colonial et organiser ou justifier l'appropriation des ressources des colonies assujetties.

Les moyens économiques

On rapporte que dans le second empire colonial français, et notamment en AOF/AEF, l'impôt devait être payé en monnaie. Les indigènes ne disposaient pas de monnaie, et a fortiori pas de monnaie française dans la mesure où leur économie était fondée sur le troc. Ils durent se soumettre à un travail salarié en manufacture afin de pouvoir régler l'impôt sous peine de subir brimades, vexations et humiliations en tout genre. Ce fut un moyen efficace d'encadrer et de répertorier les populations.

La compagnie des Indes orientales anglaises

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (en néerlandais : Vereenigde Oost-Indische Compagnie ou VOC, littéralement « Compagnie unie des Indes Orientales ») et la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales (en néerlandais West-Indische Compagnie ou WIC).

Les confédérations de marchands aztèques.

l'Empire aztèque utilisa ses castes de marchands pour préparer ses phases d'expansion coloniale. Les marchands formaient des expéditions dans des contrées lointaines pour y étendre leur commerce. Au cas où les populations locales refusaient d'établir des liens commerciaux avec les nouveaux arrivants, l'empire décidait alors d'envoyer ses armées venger l'affront fait à ses marchands et s'y établissait.

À cette époque, tout comme en Angleterre au XIX siècle, la caste des marchands commença à occuper une place plus grande dans l'ordre social de l'Empire aztèque, et les membres de cette caste purent prétendre à des titres et avantages qui étaient autrefois réservés aux guerriers.

Les moyens politiques

L'administration peut être directe (cas le plus fréquent pour les Français) ou indirecte (fréquent pour les Anglais).

Les moyens militaires

Les États ou puissances coloniales se dotent de corps d'armées spécifiques destinés à maintenir la sujétion des colonisés ou à en assurer la protection contre d'éventuelles puissances coloniales rivales.

Les moyens juridiques

La notion de terra nullius permit de donner une assise juridique à la colonisation.

Des traités ou accords permirent aux colonisateurs de se partager les terres occupées, comme le traité de Tordesillas.

Les conséquences de la colonisation

Les conséquences humaines

Influences sur l’esclavage

Répandu partout dans l'Antiquité, l'esclavage fût considérablement étant en voie de disparition en Europe à la fin du Moyen Âge, au cours duquel il avait été remplacé par le servage, dont, du moins les victimes n'étaient plus considérées comme de simples marchandises. Mais il réapparut dans les colonies européennes lors de l'expansion coloniale. Dès lors, intimement lié au fait colonial bien qu'il n'en soit pas le seul apanage, l'esclavage a pu se développer dans ou à partir des colonies sous l'impulsion des puissances coloniales.

Les historiens estiment qu'entre onze et quatorze millions d'Africains ont été entassés dans des bateaux européens en route vers l'Amérique et que près de 14 % d'entre eux sont morts durant la très éprouvante traversée de l'Atlantique.

Sur les autres continents l'esclavage s'est maintenu, tant en Asie qu'en Afrique, mais surtout où non seulement l'esclavage était resté très répandu, mais qui devint à partir de la naissance de l'islam le champ privilégié de la Guerre Sainte « Djihad », en réalité alibi commode pour des chasses à l'homme massives pratiquées d'abord par les Arabes, puis par les Africains islamisés (Peuls) contre ceux qui ne l'étaient pas.

Seule la colonisation européenne interdisant la traite à partir du XIX siècle allait le faire reculer.

Génocides, déportations et tortures

La colonisation a partout installé les conditions d'un affaiblissement de peuples conquis ou rebelles et de la disparition de leur culture. Même lorsqu'ils viennent avec de bonnes intentions qu'ils estiment civilisatrices, les colons sont rapidement amenés à prendre des décisions mortifères devant la difficulté à imposer leur présence sur les terres nouvelles dont ils convoitent les richesses. L'exploitation des autochtones, leur déportation, leur massacre, sont parfois la préfiguration de véritables exterminations intentionnelles, aboutissement d'une escalade dans la violence et la haine.

Dans les Amériques

Les conquérants catholiques, principalement espagnols, ont dû s'allier à certaines tribus autochtones, guerroyer et souvent se livrer à des massacres dans les régions dont ils convoitaient les ressources, avant de parvenir à soumettre les populations indigènes, les évangéliser et les exploiter. L'empire aztèque et l'empire inca, deux grandes puissances du continent américain, ont été rapidement vaincu. En Bolivie, des centaines de milliers d'Indiens sont morts dans les seules mines de Potosí. En général, les victimes sont difficiles à chiffrer, les données démographiques manquent ou sont peu sûres.

Les puritains anglais ont davantage considéré les Indiens comme un obstacle à l'expansion des colonies. Certaines nations d'Amérique du Nord, tels les Creeks, les Cheyennes, les Séminoles, ont ainsi été déportées de la côte est à la côte ouest au cours des XVIIIetXIX siècles. De nombreuses guerres ont éclaté et les haines exacerbées ont créé par endroits les conditions d'actes génocidaires. Au Texas et surtout en Californie lors de la Ruée vers l'or, des colons sont responsables de l'élimination physique (massacres gratuits, kidnappings d'enfants, placement dans des réserves insalubres...) de plusieurs tribus.

En Afrique

Une des grandes particularités de l'esclavage arabo-islamique est la mutilation sexuelle quasi-systématique des esclaves mâles. L’utilisation assumée des esclaves femmes comme objet sexuel n'est cependant pas l'apanage du monde musulman.

À Madagascar en 1947, à la suite d'une révolte dans un village malgache, la répression coloniale française se déchaîne au cri de « Mort aux cafards » qui dénote le caractère profondément raciste de la répression. Les massacres perpétrés par l'armée française et les déportations dans des camps feront plus de 300 000 victimes sur environ 4 millions de Malgaches soit presque 8 % de la population de l'île.

En Namibie connue autrefois sous le nom de Sud-Ouest africain eut lieu ce que l'on nomme communément le massacre des Hereros. Les Hereros sont déportés par la puissance colonisatrice allemande qui y établit les premiers camps de concentration. Ainsi Lothar von Trotha écrit que « le peuple Herero doit quitter le pays, sinon, je le délogerai avec le « groot Rohr » (grand canon) » . D'une population initiale de 90 000 Herero, le recensement de 1911 en décompte 15 000. Les Namas, peuple allié aux Herero contre la puissance allemande, passent de 20 000 à 10 000.

En décembre 2008, David Eltis lance la plus large base de données consacrée à la traite négrière atlantique ou commerce triangulaire : the Trans-Atlantic Slave Trade Database, elle fait état de 12 521 336 déportés entre 1501 et 1866.

Durant les premières années de la colonisation belge du Congo (1880-1908), le roi Léopold II s'empare, à titre personnel, des immenses territoires traversés par le fleuve Congo, afin de faire main basse sur ses prodigieuses richesses. Réduite en esclavage, la population subit un travail forcé, tortures et mutilations, au point qu'on estime à 10 millions le nombre d'Africains qui périrent.

Selon Enzo Traverso, le nombre de victimes des conquêtes européennes en Asie et en Afrique au cours de la seconde partie du XIX siècle tourne autour de 50-60 millions, dont la moitié environ due à la famine en Inde.

Des travaux récents d'historiens, à la suite du travail de George L. Mosse qui lance l'idée que les modifications de mentalités à la suite de la Première Guerre mondiale peuvent expliquer la Shoah, estiment que la colonisation pourrait aussi être à l'origine du phénomène culturel de « brutalisation » des esprits constaté.

Le statut des peuples colonisés

La colonisation ne s'est pas faite sans violence ni révoltes.
La colonisation ne s'est pas faite sans violence ni révoltes.

Une différence de traitement ou de statut (sujet, citoyen, esclave, etc.) peut exister entre les colonisés et les colons. Les colons sont plus durs pour les indigènes que les métropolitains. L'élément métropolitain peut jouer un rôle modérateur à l'égard des colons. C'est ainsi que les rois d'Espagne ont dû interdire aux colons ibériques la réduction des Indiens en esclavage à la suite de la controverse de Valladolid ou que le « Code Noir » est mis en vigueur par le gouvernement de la métropole, pour limiter les abus des planteurs, tout en restant répressif.

Certains aspects de la colonisation européenne de l'Amérique ou de l'Afrique ont été qualifiés de crimes contre l'humanité par de nombreux historiens. Ainsi selon Gilles Manceron, « la République (française) doit reconnaître que les crimes coloniaux sont bien des crimes contre l'humanité, au sens du premier texte international qui employait le terme, la déclaration du 24 mai 1915 des gouvernements français, britannique et russe à propos des massacres dans l'empire ottoman contre les civils arméniens, qui parle de crimes contre l'humanité et la civilisation. Ou encore de la résolution des Nations unies du 11 décembre 1946, qui dit que le génocide bouleverse la conscience humaine ».

L'esclavage est responsable de nombreux morts dus aux conditions de vie difficile mais aussi des déplacements de populations visant à le fuir (nègres marrons, en Guyane, Guadeloupe, Martinique et à la Réunion ou en Amérique centrale).

Au-delà de l'esclavage, la pacification, la répression des révoltes et le travail forcé ont fait régresser les populations sur le plan démographique.

Les originaires de pays autres que les métropoles profitent de la colonisation pour venir se mêler à la population colonisatrice et s'associer à ses actions (Par exemple, immigrants espagnols et maltais en Algérie, libanais en Afrique noire, ou Indiens d'Asie à l'Île Maurice). Leur présence a parfois contribué à accentuer le particularisme des colons vis-à-vis de la métropole.

Les conséquences sanitaires

Au niveau sanitaire, si durant la période coloniale, on note un recul marquant du paludisme, de la malaria et de nombreuses maladies tropicales. Certains auteurs avancent que les initiatives de santé publique visaient également à enrayer la décroissance démographique afin de conserver un réservoir de main-d'œuvre.

Par ailleurs, le travail forcé, les déplacements de populations et les campagnes de vaccination et de prévention de la maladie du sommeil sont suspectés d'être à l'origine de l'actuelle pandémie du virus VIH-1 (virus du sida) en Afrique équatoriale française dans les années 1910-1940. De même le commerce triangulaire d'esclaves pourrait expliquer l'expansion du VIH-2.

Les conséquences culturelles

Dans les colonies françaises et britanniques, les colons mettent en place des écoles primaires et des établissements secondaires, de type collèges et lycées.

Pourtant, il serait faux de considérer que les peuples colonisés n'avaient pas de culture à part entière et ne possédaient pas d'élites intellectuelles, et cela même lorsque ces cultures se transmettaient oralement et non par le truchement de l'écriture.

Ainsi, s'agissant de l'Afrique sahélienne, dès le XIII siècle de notre ère, elle possédait des centres intellectuels. C'est ainsi que l'université de Sankoré rassembla de nombreuses générations de savants négro-africains, dont le Tarikh es-Soudan (1652) du Tombouctien Abderrahmane Ben Abdallah Ben Imran Ben Amir Es Sa'di a fourni une liste, notamment des éléments biographiques sur Ahmed Baba. Dans l'est du continent, le philosophe africain Zora Yacob est contemporain de Descartes dont sa philosophie se rapproche du cartésianisme.

La mise en place des systèmes coloniaux a bien souvent détruit les systèmes culturels préexistants en voulant les remplacer par les cultures importées des métropoles.

Au Mexique, dès les débuts de la colonisation, les moines espagnols brûlent des milliers de codex mayas dont l'écriture figurative leur semble peuplée de démons.

Les conséquences écologiques

Lorsque le célèbre économiste écossais Adam Smith parlait des « bons effets naturels du commerce des colonies », il faut comprendre qu'il y voyait des avantages pour l'économie de l'Angleterre. En réalité, la colonisation par l'homme de la Terre depuis les débuts de l'agriculture il y a 13 000 ans environ (révolution néolithique) s'est traduite par des modifications profondes de l'environnement, à tel point que l'on parle aujourd'hui d'une extinction massive pour cette période, appelée extinction de l'Holocène, en raison du rythme accéléré de la disparition des espèces animales et végétales qui menace la biodiversité. Jared Diamond montre que dans le passé plusieurs sociétés ont purement et simplement disparu en raison notamment de problèmes environnementaux.

Depuis cinq siècles, la colonisation des Amériques s'est traduite par une déforestation massive, d'abord en Amérique du Nord (forêts de la partie est des États-Unis), décrite par des observateurs français tels que François André Michaux et Jacques-Gérard Milbert, puis actuellement en Amérique du Sud (forêt amazonienne), sous la pression de la mondialisation économique.

Les conséquences économiques

Les populations autochtones perdent généralement la direction de leurs affaires au profit des éléments colonisateurs. La colonisation se traduit par le développement du secteur primaire (plantation, industrie extractive), les industries de transformation étant réservées à la métropole. Un « privilège de l'exclusif » en faveur de la métropole peut être mis en place avec vente exclusive des matières premières à la métropole ; achat exclusif des produits manufacturés métropolitains ; recours exclusif au fret métropolitain.

Le développement des infrastructures locales est mis en œuvre par les colonisateurs avec la main-d’œuvre locale (travaux forcés, déportation de main-d'œuvre, travail non rémunéré, recrutement forcé, etc.) dans le but d'exporter les richesses locales.

De même, les bâtiments coloniaux étaient occupés par le personnel colonial, tandis que les populations autochtones habitaient à la périphérie de leurs propres terres, ou dans des lieux périphériques des villes coloniales :

« Le modèle colonial urbain reposait sur trois éléments : le monopole foncier de l’administration publique sur le sol urbain ; la stricte application de la division fonctionnelle de l’espace : urbanisme de plan avec une administration tatillonne et introduction du droit écrit ; le lotissement comme outil physique d’aménagement de l’espace urbain et outil de ségrégation : lotissement équipé pour la population européenne et les " évolués ", lotissement sommaire pour les autochtones. »

 

Ensuite, pour le financement de toutes ces infrastructures, des prélèvements obligatoires en nature et en numéraire étaient ponctionnés sur les populations indigènes : impôt sur les cases, impôt de taille, impôt de capitation, impôt sur le revenu des personnes physiques, etc. Pour échapper à cette pression fiscale particulièrement drastique et aux représailles militaires, certains Africains s'enfuyaient. Des exodes qui ont ralenti, voire annihiler, les échanges économiques avec les pays proches outre qu'ils étaient combattus par les troupes coloniales.

Les colons manifestent généralement une attitude revendicatrice et souvent autonomiste à l'encontre des métropoles. Ce sont les colons qui ont exprimé les premières revendications autonomistes et conquis les premières indépendances coloniales :

Colonies britanniques : refus des taxations métropolitaines et guerre d'indépendance des 13 colonies d'Amérique du Nord, indépendance des colons de Rhodésie du Nord et de Rhodésie du Sud.

Colonies espagnoles : ce sont les créoles espagnols (José de San Martin, Francisco de Miranda et Simón Bolívar), et non les indigènes, qui se sont plaints de l'oppression de la métropole et lui ont livré les guerres d'indépendance.

Colonies françaises : ce sont les Européens d'Algérie qui ont réclamé l'autonomie financière de la colonie d'Algérie (création des Délégations financières, des taux d'impôt réduits et des timbres particuliers distincts de ceux de France).

Généralement l'on considère la valeur monétaire des échanges économiques entre les métropoles et leurs colonies. Or, d'une part cette valeur est fixée unilatéralement par des institutions métropolitaines ; ce qui explique au moins partiellement le phénomène dit de la détérioration des termes de l'échange. D'autre part, la valeur stratégique de ces échanges est sans commune mesure avec les prix chichement alloués aux colonisés. Durant la période coloniale, selon les récents travaux de l'université d'Oxford, la production des colonies africaines de l'Empire britannique représentait moins d'un pour cent du PIB de l'Empire.

法法词典

colonisateur adjectif ( colonisatrice, colonisateurs, colonisatrices )

  • 1. politique qui vise à la conquête et à l'exploitation d'un pays par un autre

    un empire colonisateur

colonisateur nom commun - masculin, féminin ( colonisatrice, colonisateurs, colonisatrices )

  • 1. politique celui qui pratique la conquête et l'exploitation d'un pays au profit d'un autre

    le colonisateur et le colonisé

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indemne a. 1[法]未受失的, 得到赔偿的2丝毫的, 未受伤害的:常见用法

aquilon 朔风,劲风

sectateur sectateur, tricen. m <旧>宗派信徒, 学派信徒

finir 结束,完成

cape n. f. 1斗篷, 披风2包雪茄的最外层烟叶3圆顶礼帽[也称chapeau melon]常见用法

signer v. t. 1. , 在…名: 2. 加以印记:3. [古](督徒)划十字祝福4. 笨拙地仿效; 滑稽地学样:5. 假装, 装作, 装出se signer v. pr. (督徒)划十字常见用法

causerie n.f.1. 交, 闲 2. 漫, 座