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词典释义:
funèbre
时间: 2023-08-23 15:30:30
TEF/TCF专八
[fynεbr]

葬礼的,丧事的,忧郁的

词典释义
adj.
1. , 殡仪, 丧事
2. 阴森森; 忧郁, 悲哀

chant ~ 挽歌; cloche ~丧钟
近义、反义、派生词
联想:

近义词:
cafardeux,  mortuaire,  funéraire,  lugubre,  macabre,  sépulcral,  sinistre,  sombre,  morne,  mortel,  mélancolique,  noir,  triste,  ténébreux
反义词:
amusant,  gai,  riant,  égayant,  plaisant
联想词
funéraire ,丧; solennel 隆重,盛大; macabre 与死有关,阴森可怕; morbide 疾病; funérailles 礼; cercueil 棺材; lyrique 抒情诗人; cortège 行列; procession 行列,游行队伍; mélancolique 忧郁,伤感; enterrement ;
短语搭配

dalle funèbre盖墓石板

fourgon funèbre运柩灵车

char funèbre柩车

cérémonie funèbre葬礼

honneurs funèbres葬礼, 葬仪

veillée funèbre守灵

cloche funèbre丧钟

chant funèbre挽歌

marche funèbre葬礼进行曲, 哀乐

rit(e)s funèbres葬仪

原声例句

Les termes du code étaient formels. Il y a dans notre civilisation des heures redoutables ; ce sont les moments où la pénalité prononce un naufrage. Quelle minute funèbre que celle où la société s’éloigne et consomme l’irréparable abandon d’un être pensant !

法律的条文是死板的。在我们的文明里,有许多令人寒心的时刻,那就是刑法令人陷入绝境的时刻。一个有思想的生物被迫远离社会,遭到了无可挽救的遗弃,那是何等悲惨的日子!

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

L'employé des pompes funèbres m'a dit alors quelque chose que je n'ai pas entendu.

殡仪馆的那个伙计跟我说了句什么,我没听见。

[局外人 L'Étranger]

Il s'est approché du lit et a rajouté la boîte à d'autres choses que la cérémonie funèbre emmènerait.

他走近床边,又加了一些其他的葬礼仪式上可能会用到的东西。

[循序渐进法语听写提高级]

Il a pris le téléphone en main et il m'a interpellé: «Les employés des pompes funèbres sont là depuis un moment. Je vais leur demander de venir fermer la bière. Voulez-vous auparavant voir votre mère une dernière fois ? »

他拿起电话,问我:“殡仪馆的人已来了一会儿了,我要让他们来盖棺。您想最后再见见您的母亲吗?”

[局外人 L'Étranger]

Une chose encore l'avait surpris: un employé des pompes funèbres lui avait dit que je ne savais pas l'âge de maman.

还有一件使他惊讶的事,就是殡仪馆的一个人跟他说我不知道妈妈的年龄。

[局外人 L'Étranger]

C’était un homme long, maigre, livide, parfaitement funèbre. Il avait l’air d’un médecin manqué tourné fossoyeur.

那是个瘦长、脸青、冷酷到极点的汉子。他那神气就象一个行医不得志改业做埋葬工人的医生。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

Hougomont, ce fut là un lieu funèbre, le commencement de l’obstacle, la première résistance que rencontra à Waterloo ce grand bûcheron de l’Europe qu’on appelait Napoléon ; le premier nœud sous le coup de hache.

乌古蒙是一个伤心惨目的地方,是障碍的开始,是那名叫拿破仑的欧洲大樵夫在滑铁卢遇到的初次阻力,是巨斧痛劈声中最初碰到的盘根错节。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

Wellington avait le village et la plaine culminante ; Ney n’avait que la crête et la pente. Des deux côtés on semblait enraciné dans ce sol funèbre.

威灵顿有那村子和那片最高的平地,内伊只得了山脊和山坡。双方都好象在那片伤心惨目的土地上扎下了根。

[悲惨世界 Les Misérables 第二部]

Or j’avais retenu le nom de Balbec que nous avait cité Legrandin, comme d’une plage toute proche de « ces côtes funèbres, fameuses par tant de naufrages qu’enveloppent six mois de l’année le linceul des brumes et l’écume des vagues » .

我可早就记住了巴尔贝克这个名字,勒格朗丹说这个海滩紧挨着“那以沉船频繁而知名的丧葬海岸,一年当中倒有六个月笼罩着一层薄雾,翻腾着滚滚白浪。”

[追忆似水年华第一卷]

Il lui semblait que ces splendeurs lointaines, loin de dissiper sa nuit, la rendaient plus funèbre et plus noire.

远处的那些奇观异彩似乎不但不能惊醒他的沉梦,反而使他更加悲伤,更加惶惑。

[悲惨世界 Les Misérables 第一部]

例句库

Ils étaient entourés d'hommes, de femmes, d'enfants, qui faisaient entendre une sorte de psalmodie funèbre, interrompue à intervalles égaux par des coups de tam-tams et de cymbales.

他们在高唱着挽歌。歌声和锣钹的敲击声此起彼落,交替不断。

L’entrée en était barrée par les quatre roues du chariot funèbre dont le caisson gisait aux environs.

入口被陪葬战车的四个轮子挡住,战车部件散落在周围。

Les funèbres appas qu'elle tient à cacher.

丧礼般阴郁的魅力将她隐藏。

Ainsi les crématoriums prévoient des salles de recueillement, et certaines sociétés de pompes funèbres ou des associations aident les familles àorganiser un hommage au mort.

因此火葬场提前准备了虔敬室,某些丧葬服务公司或者一些协会也会帮助家庭来组织对死者的追悼。

Sur ce lit funèbre, la mort, comme le sculpteur du moyen âge, l'avait couchée sous l'apparence d'une jeune fille.

死亡像一位中世纪的雕刻师,在最后的平面上刻画出了她曾经的小女孩儿时的面部线条。

Le secteur qui affiche la plus forte croissance est celui des pompes funèbres.

该区域增长最迅猛的行当是殡仪业。

Le 29 juillet, un Palestinien de 12 ans a été tué par balles et sept autres - y compris trois enfants - ont été blessés alors que les troupes israéliennes tiraient sur un cortège funèbre dans le sud de la bande de Gaza.

29日,一名12岁巴勒斯坦儿童被枪杀,包括3名儿童在内的7位其他人在以色列部队向南加沙地峡的一队送葬人群开火时受伤。

Le Cooperative Group, qui est la plus grande coopérative de consommateurs au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, emploie 68 000 personnes dans l'ensemble des sociétés qu'elle contrôle - magasins d'alimentation, banques, assurances, pompes funèbres, exploitations agricoles et pharmacies.

大不列颠及北爱尔兰联合王国最大的消费合作社,合作集团,在其所有附属企业中聘佣了68 000人;这些企业包括食品商店、银行、保险、殡葬服务、农业和药房服务。

À chaque cortège funèbre présentant des images de proches angoissés et de souffrances horribles, les Israéliens ont exprimé leur douleur et leur regret face aux morts tragiques des Palestiniens.

随着一个个的葬礼充分展现了愤怒的家庭成员的形象和痛苦表情,以色列人对巴勒斯坦人的不幸死亡表达了哀悼和歉意。

Ils considéraient Assad comme leur chef et avaient organisé une cérémonie funèbre dans le plus grand des villages druzes, Majdal Shams, le 11 juin, après l'annonce de la mort d'Assad.

他们视阿萨德为他们的领袖,因此在得知阿萨德的死讯后,于6月11日在最大的村庄Majdal Shams举行追悼仪式。

Son avocat a fait valoir qu'en prononçant un éloge funèbre lors des funérailles de son père et en laissant parler son cœur, son client n'avait fait que se conformer à la tradition chinoise de la piété filiale, de sorte que l'on ne pouvait pas qualifier ces faits d'«incitation».

他的律师指出,其委托人只是按照中国传统的孝道在其父的告别仪式上致悼词,说出心中的想法,这不应被称作“煽动”。

On a enregistré une augmentation relative des cas de civils, pour la plupart des enfants et des jeunes, qui lançaient des pierres contre les patrouilles de la FINUL dans certaines zones près de la Ligne bleue, ainsi que lors de la procession funèbre d'un soldat de l'armée libanaise tué dans un accident de la circulation avec un véhicule de la FINUL.

在靠近蓝线的一些地区,平民,主要是儿童和青少年向联黎部队巡逻人员投掷石块的情况有所增加,在为一名涉及联黎部队车辆的交通事故中丧生的黎巴嫩武装部队士兵送葬期间,也有这种情况发生。

En rendant hommage à la mémoire de M. Kittani, la Secrétaire générale adjointe a rappelé ses nombreuses qualités personnelles; je lui en sais gré et je la remercie de cet éloge funèbre.

常务副秘书长已在向基塔尼先生致敬时提及他的许多个人素质,我要对常务副秘书长的悼词表示感谢。

La Mission a examiné en outre un incident au cours duquel une mosquée a été touchée par un missile au cours des prières du début de la soirée, ce qui a fait 15 morts, et une attaque au moyen de projectiles à fléchettes contre les membres d'une famille et leurs voisins rassemblés sous une tente funèbre, tuant cinq personnes.

调查团还审查了一起在傍晚祈祷期间向一所清真寺发射导弹的事件和向聚集在一个吊唁帐篷里的一家人和邻居发射箭形导弹的事件,这两起事件分别造成15人和5人死亡。

Les familles de ces personnes auraient été informées qu'il n'y aurait pas de service funèbre.

据称,被处决者家属被告知不得举行葬礼。

Les cérémonies commémoratives et les veillées funèbres organisées dans le monde entier ne seront pas oubliées.

我们不会忘记世界各地的追悼会和祷告活动。

Mais nous avons été contraints de suivre les cortèges funèbres davantage que la raison.

而我们却被迫跟随葬礼而不是理性。

Nous regardons défiler des cortèges funèbres de martyrs, y compris des enfants et des nourrissons, d'un jour à l'autre dans toute la Palestine.

我们日复一日地在巴勒斯坦看到为死难者送葬的队列。

Pour assister à cette cérémonie funèbre, un millier de personnes en deuil avaient franchi la ligne de démarcation interethnique.

000名悼念者越过族裔间边界线参加安葬仪式,没出任何事故。

L'allocation funéraire est une prestation forfaitaire couvrant les frais d'obsèques; elle est versée à l'entreprise de pompes funèbres.

丧葬补助是支付丧葬费的一次性补贴,付给组织丧葬的人。

法语百科

Procession funéraire juive en Pologne en 1939.

Le rite funéraire (ou funérailles) est un ensemble de gestes et de paroles et dans certains pays de danses, accompagnant l'agonie puis la mort d'un être humain.

Les anthropologues considèrent généralement que les rituels funéraires sont un des fondements du passage à la civilisation.

Ces rites semblent relever depuis toujours de la religion, mais la reconnaissance dans le monde contemporain d'une philosophie agnostique modifie la prise en compte des derniers instants de la vie et/ou permet l'émergence d'un nouveau type de rites et cérémonies.

La nature du rituel varie selon l'époque, le statut social du défunt, les croyances d'une société, les conditions du décès et parfois selon la volonté du défunt.

L'étude rétrospective des rituels funéraires par les indices laissés dans les tombes, croisées avec d'autres éléments archéologiques, permet de délimiter l'aire géographique et parfois l'histoire de sociétés disparues.

De même l'ethnologie attache une grande importance à l'étude des rites funéraires, qui éclaire la compréhension des rapports entre les individus et avec le monde tels qu'ils le conçoivent.

Les funérailles et le deuil collectif sont aussi l'occasion de moments particuliers de sociabilité qui marquent l'histoire d'un groupe.

Un moment clé — pour un individu ordinaire — est l'embaumement (soins de thanatopraxie), la crémation (le terme d'incinération est plutôt réservé aux animaux) ou l'inhumation (enterrement) et plus rarement l'immersion en mer, l'anthropophagie (vraie ou symbolique, avec par exemple la consommation des cendres du cadavre brûlé) ou l'offrande du cadavre (généralement découpé, comme chez les peuples de l'Himalaya) aux vautours. Les personnages célèbres ont parfois droit à des funérailles « exceptionnelles ». La nature de l'hommage ultime et collectif ainsi que la mise en scène de la cérémonie, et l'érection d'un monument laissé à la postérité, varient suivant les époques et les périodes. Il est arrivé qu'on sacrifie l'entourage du défunt à sa mort.

Des comportements évoquant des rites funéraires ont été observés chez les animaux comme les éléphants et les hippopotames.

Le rituel funéraire : un rite de passage

Dans le monde entier, les rituels funéraires sont variés mais correspondent tous, selon l'ethnologue Arnold van Gennep, à un rite de passage en trois étapes (certaines plus ou moins atténuées selon les époques et les civilisations) : étape de séparation concrétisée par le décès, le rite de la vérification du décès et de l'annonce du décès (« clochetteur » en campagne ou campanier, crieur des morts en ville au Moyen Âge) ; liminarité avec l'exposition du défunt, la veillée funèbre, le convoi funéraire, la messes des morts, l'inhumation ou crémation ; étape d'agrégation (repas de funérailles, commémorations) qui survient après une période de deuil plus ou moins longue selon les époques et les appartenances religieuses.

Préhistoire

Sépulture de l´enfant aux bois de cerf dans la grotte de Qafzeh (Israël), 100 000 avant notre ère.

Pour certains scientifiques, les premières pratiques funéraires connues datent du Paléolithique inférieur (gisement de la Sima de los Huesos, Espagne).

La sépulture d’El Tabun, en Israël, attribuée à l’Homme de Néandertal date de 120 000 ans.

Une des plus anciennes sépultures de la préhistoire se trouve dans la grotte de Qafzeh, Israël. Il y a près de 100 000 ans des hommes, de 60 000 ans plus âgés que les hommes de Cro-Magnon, attachent un soin particulier aux dépouilles de leurs défunts. Une tombe est particulièrement remarquable : celle de l´enfant aux bois de cerfs .

À partir du Néolithique, les structures funéraires deviennent de plus en plus élaborées. Les tumulus sont parmi les plus anciennes marques que l'Homme a laissées sur le paysage. À la fin de l'âge du bronze, la crémation supplante partout l'inhumation en Europe.

Antiquité polythéiste

Mésopotamie

Égypte antique

Le deuil familial

La famille exprime sa peine en couvrant les cheveux de limon ; chaque membre se frappe la tête avec la main gauche (main de la mort). Les hommes de la famille ne se rasent pas pendant 70 jours, ce qui correspond à la durée du cycle de l'étoile Sirius.

Momification

Les premiers essais de momification égyptienne datent d'environ 3000 av. J.-C. La technique connaît son apogée au XVI siècle av. J.-C.. Le corps est conduit dans l'atelier de momification : les prêtres-embaumeurs proposent à la famille plusieurs séries de momies, plus ou moins coûteuses.

Le Livre des morts est l'ensemble des papyrus contenant des formules magiques mis à l'intérieur du sarcophage. L'ouverture de la bouche du mort symbolise le retour du ka dans le corps.

Le corps est étendu sur un lit de pierre aux pieds ayant la forme de pattes de lion. On injecte dans le crâne une résine par un entonnoir. Le prêtre affublé du masque d'Anubis, pratique une entaille au côté gauche (le souffle vital entre par l'oreille droite et ressort par la gauche). Il enlève les viscères sauf le cœur, car il sera pesé par Anubis dans l'au-delà. Les viscères sont lavés avec du vin de palme puis du natron. Ils sont conservés dans 4 vases canopes. On peut aussi placer des oignons dans le corps, symbole de la renaissance. Le bain de natron dure environ 70 jours, puisque si la durée du bain est trop longue les os deviennent cassants, si par contre elle est trop courte, la peau ainsi que les os ne se conserveront pas assez longtemps. La plaie recousue est recouverte d'une petite plaque de cire d'abeille ou de métal, décorée d'un Oudjat (œil d'Horus, enlevé par Seth et remis par Thot). Le visage est maquillé, une perruque est parfois posée. Comme le natron détruit les yeux et la langue, il faut les remplacer par des faux yeux en pâte de verre, en pierre, en oignons ou en feuilles d'or. Il faut 150 mètres de bandelettes pour entourer le corps d'un adulte. La dernière étape est la pose d'un masque de carton, de bois (rare donc cher), de plâtre ou d'or-argent.

Les sarcophages

Les premiers datent de 3300 av. J.-C. (en roseau et de petite taille). Sur le couvercle, les décorations représentaient :

Nout, aux ailes déployées

un œil oudjat qui permet au mort de voir

un pilier Djed

les 4 fils d'Horus

les déesses Isis et Nephtys

Les funérailles

Les Égyptiens situaient le royaume des morts sur la rive occidentale du Nil, là où se couche le soleil : on transporte donc le corps du défunt avec un cortège de pleureuses. Le convoi apporte des cadeaux, de la nourriture… La momie est couverte de fleurs posée sur un traîneau en forme de barque tiré par deux bœufs. En tête de la procession se trouve un prêtre vêtu d'une peau de léopard qui écarte les mauvais esprits grâce à de l'encens, du lait et de l'eau du Nil. Les gens sont habillés en blanc, la couleur du deuil en Égypte. Un deuxième traîneau apporte les vases canopes.

Devant la tombe, muni d'une herminette, le fils du défunt touche la bouche, les narines, les yeux et les oreilles du mort pour qu'il puisse retrouver ses sens. Ce rite permet au ka et au ba de réintégrer le corps. Ensuite, on fait généralement le sacrifice d'un bœuf. La veuve embrasse la momie et lui donne un collier de fleur de lotus bleu, symbolisant le ciel. Puis on l'enferme dans son sarcophage avec le Livre des morts. On dresse des tentes devant la tombe pour un banquet : c'est l'occasion de déguster le bœuf sacrifié. Les invités portent un collier de fleur de lotus bleu.

Pour qu’une âme ne soit pas errante, il lui fallait une demeure. Si elle n’était pas fixée dans un tombeau et alimentée par des offrandes, elle errait, sans cesse et ne tardait pas à devenir malfaisante. Elle tourmentait les vivants, leur envoyait des maladies et faisaient de fréquentes apparitions nocturnes pour rappeler aux vivants qu'ils lui devaient une sépulture.

Cette croyance a créé une règle de conduite. Le mort ayant besoin de nourriture et de breuvage, on estima que c’était un devoir pour les vivants de satisfaire ces besoins. À cette condition, il protégeait tous les membres de sa famille, de sa tribu et même de sa bourgade.

L'usage de pleureuses professionnelles était courant.

Grèce antique

Le premier rite était la toilette du mort. Dans l'Iliade, Patrocle est premièrement lavé par son ami Achille. Ensuite venait l'exposition du défunt sur un lit. On huilait le corps, que l'on couvrait d'un drap. Les pleureuses, professionnelles de la lamentation, se griffaient le visage devant lui, se tiraient les cheveux en pleurant. Enfin avait lieu le cortège funèbre et le corps était inhumé ou incinéré. Ainsi, on retrouve dans le texte de l'Iliade

« Le divin Achille ordonna à ses compagnons de mettre un grand trépied sur le feu, afin de laver promptement les souillures sanglantes de Patrocle. Ils mirent sur le feu ardent le trépied des ablutions, y versèrent l’eau, et au-dessous, allumèrent le bois. La flamme enveloppa le ventre du trépied, et l’eau chauffa. Quand l’eau fut chaude dans le trépied brillant, ils lavèrent Patrocle. L’ayant oint d’une huile grasse, ils emplirent ses plaies d’un baume de neuf ans et, le déposant sur le lit, ils le couvrirent d’un lin léger, de la tête aux pieds, et, par-dessus, d’un vêtement blanc. Ensuite, pendant toute la nuit, les Myrmidons gémirent, pleurant Patrocle ».

La mort sans sépulture ne permettait pas au défunt de descendre aux Enfers, et il devait errer dans l'Érèbe. À cette époque, la mort est considérée comme une délivrance, un honneur, si les rites sont effectués correctement. À titre d'exemple, on peut rappeler le sacrilège des généraux athéniens vainqueurs à la bataille des Arginuses punis de mort, exécutés pour n'avoir pas réussi à recueillir les morts et les survivants de la bataille à cause d'une violente tempête — certains ne furent donc pas enterrés.

Rite funéraire étrusque

Rome antique

Dans la Rome antique, l'appartenance à la classe sociale influence le faste des rites. Les riches se font en principe incinérer, les plus pauvres comme les esclaves sont jetés dans des fosses communes sans cérémonie. Les rites ont également changé avec l'abandon de la religion romaine au profit des cultes orientaux comme le christianisme. Il est courant que certains hommes, dont les empereurs à travers le culte Impérial, fassent l'objet d'un culte après leur mort.

Celtes, Germains et Scandinaves

Les Celtes et les Gaulois procèdent aussi bien la crémation que l'inhumation.

Dans la Normandie celte et gallo-romaine, l'usage était courant d'enterrer une personne avec une statuette en terre cuite d'une déesse-mère. Les archéologues ont retrouvé des dizaines de ces objets. Le culte de l’arbre est particulièrement présent lors des funérailles.

Rites funéraires religieux

Hindouisme

Bouddhisme

Pour les bouddhistes, la mort fait partie du cycle de la vie. Les proches qui restent aux côtés du défunt lors de ses derniers instants n’expriment aucune douleur afin qu’il puisse se séparer de ce monde avec sérénité. Dans la tradition tibétaine, le corps du défunt ne peut pas être touché durant trois jours et demi, afin que le processus ne soit pas affecté lorsque la conscience quitte le corps. Durant 49 jours après le décès, soit le temps pour que le défunt puisse renaître sous une nouvelle forme, les bouddhistes font des rituels tous les sept jours, dont des prières et des offrandes. Les bouddhistes vont plutôt dans les stupas, qui sont les lieux de prière et de commémoration. Ils disposent également près de l'autel qui est concédé à Bouddha, un autel des ancêtres. Certains gardent même un peu de cendres du défunt. Ils les mélangent à de l’argile qui sert à fabriquer des figurines, qui par la suite sont bénies et consacrées au nom de la personne décédée. De cette façon, elle pourra avoir une bonne renaissance. Pour protéger les enfants ou aider les enfants morts, les bouddhistes invoquent le Bodhisattva japonais Jizô. Il est prié surtout lors de la fête des Morts. Les mères placent des bavoirs rouges et des bonnets sur ces statues, ce qui signifie qu’elles ont perdu un enfant.

Judaïsme

L'agonie

Dès les signes de l'agonie, il est recommandé de ne plus quitter l'agonisant (gossess). S'il est interdit aux Juifs de hâter la mort, sauf, parfois, par la prière, il leur est prescrit de le réconforter par tous les moyens possibles, et de ne pas prolonger l'agonie.

On encourage les agonisants conscients à confesser leurs péchés, exprimer leurs dernières volontés (orales), et les dernières recommandations à la famille (les « bénédictions » dans la Bible hébraïque).

Il existe des bénédictions consacrées à l'approche du décès et lors de celui-ci. Sitôt le décès établi, il faut prévenir la Hevra Kaddisha et demander le transfert de la personne décédée à domicile pour la veiller en récitant des Psaumes. Cette tâche est généralement confiée à un membre de la Hevra Kaddisha plutôt qu'un proche de la personne disparue. Deux heures après le décès, on le dépose au sol, recouvert d'un drap, les pieds en direction de la porte, une bougie près de la tête ou des pieds.

La purification

La purification (tahara) est une toilette funéraire réalisée avec grande pudeur et respect de la personne décédée par la Hevra Kaddisha.

Des prières et sections de la Bible (Cantique des Cantiques, Psaumes…) peuvent être lues. Après la toilette, la personne décédée est revêtue de takhrikhim, draps blancs évoquant les habits du Grand Prêtre, équivalents au linceul, et délicatement déposée sur un lit de paille au fond du cercueil (qui, en hébreu, se dit Aron, comme l'Aron Hakodesh, dans laquelle sont placés les rouleaux de la Torah). En Diaspora, il est de coutume d'y mettre une poignée de sable provenant de la terre d'Israël, car c'est là que, selon la tradition, le Messie ressuscitera les morts. Une fois le corps purifié et vêtu, le cercueil est scellé, après que les proches ont demandé pardon à leur disparu, sans le toucher, afin de ne pas le profaner. En Israël, une coutume répandue est de n'utiliser aucun cercueil, mais de recouvrir le corps de takhrikhim plus épais, recouverts par un tallit (pour les hommes).

La veillée du corps

Après la « tahara », lorsque l'enterrement ne peut avoir lieu le jour du décès (comme cela se pratique en Israël), on effectue une « shemira » (« veillée ») du corps.

Un shomer peut être un membre de la Hevra Kaddisha, mais de façon plus générale, toute personne, de préférence pas un proche du malade (qui est endeuillé), qui veille à ce que le corps de la personne disparue ne soit pas désécré, et récite des Tehillim (Psaumes) pour l'élévation de son âme jusqu'à l'enterrement.

La levée du corps

La cérémonie est présidée par un rabbin, qui lit des Psaumes, en présence de la famille et des amis venus rendre hommage à la personne disparue. On attend que le cercueil ait quitté le domicile ou la morgue avant de l'accompagner, à pied ou en voiture si le chemin est long jusqu'au cimetière. Au cimetière, on escorte le cercueil jusqu'à la dernière demeure, en marquant des arrêts, au cours desquels certains sonnent du Shofar, car selon la tradition, le Messie en sonnera lors de la résurrection des morts. On ne salue et ne répond à personne jusqu'à la mise en terre. Si on a un parent enterré dans le cimetière, on s'abstient de le visiter pendant l'enterrement (avant ou après, c'est autorisé).

La Levaya (inhumation)

Levaya ne signifie pas exactement Inhumation mais Accompagnement (du mort). Elle se fait sans fleurs ni couronnes et sans musique. Dans la tradition ashkénaze, on récite une bénédiction en entrant au cimetière (si l'on ne s'y est pas rendu depuis un mois). On se rend ensuite dans une salle où le rabbin prononce le hesped (éloge funèbre). Le mort est déplacé les pieds vers l'avant. On récite le Psaume 91 lors du convoi du cimetière, la hachkava et le El Male Rahamim. Le rabbin jette trois pelletées de terre, imité par les proches puis les assistants. Une fois la fosse comblée, on récite le Kaddish lehidhadeta, puis le Tzidouk Haddine. On console ensuite les endeuillés par la formule « Hamaqom yéna'hem etkhèm bètokh shear avelé Tzion viYroushalaïm » (« Que le Lieu vous console parmi les endeuillés de Sion et de Jérusalem »). En quittant le cimetière, certains arrachent une poignée d'herbe (symbolisant la résurrection). On se lave les mains sans les essuyer. Dans la tradition sépharade, on ajoute au Psaume 91 la prière de Rabbi Nehounia bar Haqana et, lorsqu'il s'agit d'une femme, le Eshet 'Hayil (Femme vaillante). C'est à ce moment qu'on pratique la qeri'ah (déchirure). La prière de consolation est un peu plus longue.

Christianisme

Chez les Gallo-romains et les Mérovingiens

Avant la généralisation de la pratique de l'inhumation chrétienne (en raison du symbole de la mise au tombeau du Christ et de la croyance en la résurrection), la séparation entre les vivants et les morts par des cimetières extra-muros est courante (mais elle souffre de nombreuses exceptions), comme dans la Rome antique : les espaces funéraires extra-muros abritent aussi bien des urnes cinéraires que des sarcophages, des coffrages en bois ou en pierre réalisés in situ dans la fosse, associés à un mobilier funéraire caractéristique (céramique, fibules, anneaux, perles). Dès la fin du III siècle, les croyants construisent des oratoires et des églises sur la tombe des saints et martyrs pour les célébrer mais aussi être enterrés près de leurs corps ou de leurs reliques : cette inhumation ad sanctos (« près des Saints ») qui va à l'encontre de la doctrine officielle exprimées dans le traité De cura pro mortuis gerenda écrit vers 421 par saint Augustin, permet de bénéficier de leur virtus.

À partir du VI siècle se généralise la construction d'églises ou de chapelles utilisées comme tombeaux, cette pratique est parallèle à l'évolution des mentalités qui assimile désormais le mort non plus à un cadavre mais à un corps en sommeil. Bien que le canon 33 édicté lors du Ier concile de Braga au VI siècle interdise les inhumations dans les églises, cette loi est transgressée à outrance par le clergé et les dignitaires. Dans les tombes des guerriers francs, officiellement catholiques depuis le baptême de Clovis (vers 496), l'usage de se faire enterrer près de la tombe d'un saint, dans la nef ou à proximité des basiliques devient de plus en plus courant. Les corps sont enterrés les bras le long du corps, les jambes légèrement écartées ; plus tard, la position se modifie (bras croisés sur la poitrine). La pratique de l'obole à Charon subsiste durant le début de l'époque mérovingienne, en dépit des progrès du christianisme comme en témoigne l'exemple de la sépulture X d'Hérouvillette (musée de Normandie à Caen). Les tombes sont disposées en rangées (caractère mérovingien apparu à la fin du IV siècle au nord de la Gaule). L'orientation du corps n'est d'abord pas fixée. Au cours du V siècle, les pieds sont mis à l'est et la tête à l'ouest.

Sous l'influence du clergé, la tradition mérovingienne de l'inhumation habillée avec les bras disposés le long du corps se perd progressivement à l'approche VIII siècle, tout comme celle du dépôt funéraire d'armes (pour les hommes, de bijoux pour les femmes) ou de céramiques. Seuls les prélats, clercs, rois et aristocrates restent enterrés habillés dans leurs tenues d'apparat, avec du mobilier funéraire. Le dépôt de nourriture dans la tombe est aussi de plus en plus rare. Progressivement s'impose l'inhumation chrétienne où le défunt est enseveli nu dans un linceul avec les mains jointes ou croisées sur le ventre, signe religieux en phase avec la christianisation. Les villes se dotent de nécropoles urbaines, alors que les Romains les avaient rejetées en périphérie.

Au Moyen Âge central et tardif

Les hagiographes du Moyen Âge donnent une interprétation légendaire aux nécropoles mérovingiennes.

L'inhumation médiévale se réalise essentiellement sur une bière (du francisque bëra, « civière » transportant le mort jusqu'à sa tombe), à même le sol (inhumation en terre libre avec ou sans empierrement protecteur), du V siècle au VIII siècle. Cette pratique est progressivement remplacée par une inhumation en fosse avec le cadavre simplement protégé par une planche, par un coffrage dont les parois sont maintenues par des pierres (rognons de silex, blocage de craie) ou par un cercueil en bois (cloué ou chevillé) pour les personnes aisées, les sarcophages étant destinés à cette époque aux personnages au statut social élevé.

À partir du XIV siècle, la peur de la décomposition des chairs et de la disparition des corps voit la réémergence de l'inhumation en cercueils dans des fosses, pratique funéraire qui se répand dans toutes les couches de la société, ou dans des sarcophage en plomb qui permettent tous deux une meilleure conservation du corps.

Selon le rite ordinaire ou rite paulinien

Dès l'agonie, le prêtre se rend auprès du malade pour l'administration de l'extrême-onction, qui fait partie des 7 sacrements de la vie du chrétien. À l'origine, l'extrême-onction était administrée par un prêtre à des malades pour qu'ils guérissent. Après le XII siècle, les rituels comportaient des prières, une onction et l'imposition des mains. L'extrême-onction n'est pas réservée aux mourants, contrairement à l'idée communément admise.

Depuis le concile Vatican II, on appelle l'extrême-onction sacrement des malades et il peut être administré aux croyants qui en font la demande lorsqu'ils sont atteints d'une maladie grave, pour s'attirer la bienveillance divine et la guérison de leur mal.

La famille, les proches et les amis du défunt se réunissent à l'église pour la célébration d'une eucharistie (messe). Les chants et les prières sont choisis par la famille, qui est souvent appelée à participer à la cérémonie par la lecture de textes appropriés.

Une procession funéraire lors des obsèques religieuses d'un dignitaire catholique en 1922 en France
Une procession funéraire lors des obsèques religieuses d'un dignitaire catholique en 1922 en France

Selon le rite extraordinaire ou traditionnel

Rite funéraire avec fleurs et couronnes
Rite funéraire avec fleurs et couronnes

Selon la forme tridentine du rite romain (issu du concile de Trente au XVI siècle), on prévoit aussi la célébration d'une « messe (votive) pour implorer la grâce d'une bonne mort »- Le prêtre accorde la bénédiction papale (avec indulgence plénière à l'heure de la mort). L'on récite le confiteor, les prières des agonisants. Quand le malade a rendu l'âme, l'on chante ou l'on récite le « Subvenite ». Lors de la veillée funèbre (chez le défunt ou à la chambre mortuaire), l'on récite le chapelet et l'on chante le Salve Regina ou tout chant approprié. À la levée du corps, le prêtre l'asperge d'eau bénite et récite ou chante le psaume 129, De profundis. En se rendant à l'église, le psaume Miserere. À l'église, l'on chante (sauf durant le Triduum pascal ou l'office est simplement récité) le requiem puis a lieu l'absoute. Ensuite, la dépouille est conduite en procession au cimetière au chant du In paradisum.

Le rituel prévoit aussi :

une absoute aux funérailles en l'absence du corps et aux services du 3ème, du 7 et du 30 jour et de l'anniversaire ;

aux funérailles solennelles, il y a cinq absoutes.

Le pape Benoît XVI a autorisé l'utilisation des livres liturgiques de 1962 par son motu proprio Summorum Pontificum.

Protestantisme

Les protestants ne prient pas pour les morts ; de ce fait les funérailles protestantes sont généralement très simples. Traditionnellement, le pasteur accompagne la famille au moment de l'inhumation au cimetière et un service d'action de grâces a lieu au temple, souvent en l'absence du corps. On y remercie le seigneur pour les bienfaits accordés au défunt durant sa vie, et la lecture biblique et la prédication mettent l'accent sur l'espérance en la vie éternelle.

Islam

L'agonie

Le mourant est veillé par un imam et les proches qui déclament la shahada, c'est-à-dire la profession de foi du musulman, si le mourant n'arrive pas à le prononcer dû à la dureté de l'agonie. Le levé de l'index, symbolisant l'unicité de Dieu est un des signes de fin heureuse pour le mort selon l'Islam.

L'inhumation

Elle doit se faire avec diligence, en principe avant le coucher du soleil. L'islam autorise l'inhumation en pays non musulman, dans un « carré musulman », traditionnellement en la seule présence des hommes et cela pour éviter aux femmes d'assister à une scène qui peut les émouvoir. La toilette du défunt se fait avec grande pudeur.

Rites funéraires par continents

En Afrique

Au pays Dogon

Le rite funéraire chez les Dogons se déroule en trois temps :

Lors du décès, un enterrement est organisé. Le corps du défunt est lavé avant d'être déposé à l'air libre dans les failles des falaises qui servent de cimetière. Son âme reste dans le village.

Quelques mois plus tard, sont organisées des funérailles qui permettent à la famille et aux proches de rendre un hommage au défunt. Son âme quitte alors la maison familiale mais continue d’errer dans les alentours.

Le troisième temps est le dama. Cette cérémonie est collective et concerne toutes les personnes décédées au cours des années précédentes (le dama est organisé tous les 3 à 5 ans). Les âmes sont appelées à rejoindre les ancêtres. Au cours de la cérémonie qui dure trois jours, les différents masques sont sortis et défilent et dansent dans le village. Cette cérémonie marque la fin du deuil.

Chez les Luo

Les funérailles (tero buru) d'un adulte de sexe masculin en 1929.
Les funérailles (tero buru) d'un adulte de sexe masculin en 1929.

Le rite le plus important chez les Luo est celui lié au décès d'un adulte. Cette cérémonie est appelée tero buru (littéralement « emmener les cendres » en langue luo) du fait que les femmes s'enduisent le corps des cendres d'un feu de camp. Elle signifie l'action d'« accompagner le passage à la mort ». Ce rite peut paraitre violent par le fait que, lors de l'enterrement d'un homme adulte, les hommes traversent le village juchés sur des taureaux, en habit traditionnel guerrier, simulant l'empalement d'un hypothétique ennemi et que les taureaux sont introduits dans la maison du défunt. Les danses exécutées, par les femmes (que le défunt soit un homme ou une femme), sont censées emporter les mauvais esprits de cette maison et se termineront également à l'intérieur.

Bien que ces pratiques n'aient plus cours aujourd'hui, le rite funéraire donne toujours lieu à des rassemblements excédant, souvent, plusieurs centaines de personnes et durent trois jours et trois nuits. Les femmes présentes au rite se réunissent, chaque nuit et tout au long de celle-ci, pour une veillée funèbre. Traditionnellement, le défunt reste, toujours à l'heure actuelle, enterré, non pas au cimetière mais, dans sa ber gi dala (en luo, littéralement « c'est bon pour le domicile familial »), c'est-à-dire la propriété familiale. Le jour de l'enterrement, c'est le prêtre qui se déplace pour accomplir le rite funéraire chrétien.

Les veuves et les filles n'héritent jamais. Dans le meilleur des cas pour elles, et avec l'agrément de la famille du défunt, la nue-propriété des biens est transmise aux fils et l'usufruit à la veuve qui a le statut de première épouse (mikayi).

En Europe

Écosse

Cairn commémoratif de la famille MacArthur, joueurs de cornemuse des MacDonalds, Seigneurs des Iles, à l'île de Skye. À l'arrière-plan se trouvent les ruines du château de Duntulm.

Lors de la veillée funèbre, le corps du défunt a traditionnellement le visage découvert et son linceul était autrefois généralement de lin. Si Martin rapporte en 1695 que les assistants, et plus particulièrement la famille proche, chantaient des complaintes célébrant le mort, cette coutume semblait avoir disparu lors du voyage de 1773 de Johnson, qui constate que « […] certaines des anciennes solennités sont passées d'usage, et des chanteurs ne sont plus loués afin de suivre la procession ». La lecture de psaumes peut également faire partie du rituel.

En 1859, le journaliste français Louis Énault décrit ainsi l'organisation d'une veillée à l'île de Skye :

« La maison mortuaire, comme nous disons en notre affreux langage, était située dans un glen qui s'ouvrait sur le lac à deux milles de Kirkibost. Nous arrivâmes vers midi.

Le corps était étendu sur un banc, drapé dans son linceul, mais le visage était découvert comme dans les funérailles italiennes. Il était beau, avec une expression calme et souverainement reposée. La joue pâle avait perdu ces bouquets de roses trop vives que la phthisie fait éclore aux pommettes ; les lèvres avaient des nuances de violettes de Parme, et le dessous de l'œil semblait noirci comme avec du kohl de Java. On avait mis sur sa poitrine un plat de bois, avec quelques pincées de sel et de terre soigneusement séparées. La terre est l'emblème du corps qui tombe en poussière ; le sel est le symbole de l'âme incorruptible et immortelle.

On avait eu soin d'éteindre le feu partout, et des sentinelles, armées de bâtons, étaient posées à toutes les issues pour empêcher qu'un chien ou qu'un chat passât devant le cadavre, ce qui serait considéré comme un mauvais présage par toute la maison. »

— Louis Énault Angleterre, Écosse, Irlande : Voyage Pittoresque (1859)

Cette coutume de disposer du sel et de la terre sur un plat posé sur la poitrine du défunt est également rapportée par Donald MacLeod, qui précise que, parfois, une Bible ouverte était également posée sur le bas du visage afin d'empêcher les esprits maléfiques de s'approprier le corps. Une croyance autrefois répandue était que l'esprit de la dernière personne enterrée dans un cimetière en garde la porte (Faire chlaidh en gaélique écossais), et n'est relevé de sa veille que par l'esprit de la personne suivante à être enterrée. La formule traditionnelle gaélique prononcée lors d'un décès est « A Chuid de Pharas dha ! » (litt. « Puisse-t-il avoir sa part de Paradis ! »), équivalente à la formule française « Paix à son âme ». L'enterrement est habituellement suivi d'une collation, généralement servie à la maison du défunt.

Depuis l'époque picte, les cairns peuvent servir à marquer un lieu de mémoire, qu'il s'agisse d'une tombe ou du site d'une bataille. À cette période, le corps était déposé, accompagné de divers objets, sous une couche de sable sec, par-dessus laquelle était ensuite dressé le cairn. Un ancien dicton gaélique dit ainsi « Cuiridh mi clach air do chàrn » (litt. « je viendrai déposer une pierre sur ton cairn », au sens de « je ne t'oublierai pas »).

Sur le plan légal, actuellement, tout décès survenant sur le territoire écossais doit être déclaré à l'état-civil avant huit jours écoulés. Les enfants morts-nés doivent être déclarés après la vingt-quatrième semaine de grossesse. Le don d'organes est régi par le principe du consentement présumé ; en absence d'opposition du défunt exprimée de son vivant, il est considéré comme ayant donné son accord. Une cérémonie civile ou religieuse peut avoir lieu avant l'enterrement. La crémation n'est possible qu'après la levée de tout obstacle médicolégal ; l'enterrement ne peut avoir lieu que dans les cimetières.

France

Divers rites funéraires anciens sont connus propres aux époques préhistoriques, antiques et gauloises. Au Moyen Âge, l'homme semble relativement consentir à la mort mais aux environs du XIV siècle, l'individualisation progressive de la vie humaine lui fait craindre sa propre mort, le Purgatoire devenant l'élément central de la « religion de la peur » de cette époque. Les rituels funéraires se développent alors comme préparation à la mort (avec le défunt qui est vite soustrait aux regards ; visage caché sous le linceul et corps rapidement placé dans le cercueil).

Après la Révolution, les enterrements publics de personnalités (deuils de souverains, deuils protestataires, etc.) donnent lieu à des formes de politisation par les cérémonies (préparatifs, éloge funèbre, cortège funéraire, mobilisation des foules et des émotions).

Un certain anticléricalisme et la promotion de la laïcité et des libertés aboutissent aux lois des 14 novembre 1881 et 5 avril 1884 qui abolissent le caractère confessionnel du cimetière, et à la loi du 15 novembre 1887 sur la liberté des funérailles qui permet au défunt de décider du lieu et du mode de sa sépulture (inhumation ou crémation, les autres modes sont soit interdits ou dérogatoires, soit tombés en désuétude).

Ensuite, les rituels funéraires ne changent que peu jusqu'au XX siècle, restant cadrés par une « législation funéraire » qui date du Premier Empire (décret-loi du 23 prairial An XII) (qui impose notamment des cimetières hors-la ville, et un cimetière multi-confessionnel ; « Dans les communes où l'on professe plusieurs cultes, chaque culte doit avoir un lieu d'inhumation particulier ; et dans le cas où il n'y aurait qu'un seul cimetière, on le partagera par des murs, haies ou fossés en autant de parties qu'il y a de cultes différents, avec une entrée particulière pour chacune, et en proportionnant cet espace au nombre d'habitants de chaque culte »), mais en réalité, l'église catholique et/ou le culte protestant ont presque partout eu le monopole de l'organisation des inhumations, avant qu'en 1806 la communauté israélite ne soit autorisée par décret à conserver la propriété des cimetières privés édifiés avant 1804, et à créer des espaces confessionnels juifs dans les cimetières municipaux. Plus tard (14 novembre 1881) la loi impose la « neutralité des cimetières » renforcée par la loi du 9 décembre 1905 (il ne doit pas y avoir de distinction de traitement entre les croyances et les cultes). Néanmoins, pour répondre aux souhaits de certaines communautés religieuses, le ministère de l'intérieur a toléré ou encouragé la création quand l'espace était disponible, de zones confessionnelles (bien que sans statut légal).

Le XIX et XX siècle verront également la montée en puissance de l'industrie des pompes funèbres et des pierres tombales, ainsi que d'une aseptisation croissante des rituels funéraires modernes.

La loi a été modifiée en 1993 et en 2008 pour intégrer l'ouverture à la concurrence du monopole communal sur les pompes funèbres, et préciser le statut des opérateurs funéraires ainsi que le statut et le devenir des cendres funéraires.

Le droit funéraire reste éclaté dans le code général des collectivités territoriales (CGCT), le code de la santé publique, le code de l'urbanisme, le code de la construction et de l'habitation, ou encore celui des assurances. En effet, une autre nouveauté du XX siècle est le développement d'un régime « assuranciel » (Contrats d'assurance-vie et d'assurance-décès en l’occurrence, intégrant de plus en plus souvent un « contrat de prestations funéraires » ou « convention obsèques »). Le contrat d’obsèques est rapidement devenu contraignant, mais le législateur a voulu en 2004 que chaque souscripteur puisse librement modifier ses choix concernant ses funérailles, et également de choisir un nouvel opérateur funéraire quand il le souhaite.

Le maire a un pouvoir de police spéciale portant sur les cimetières et les funérailles (Il doit assurer le « maintien de l'ordre et de la décence dans les cimetières, des inhumations et des exhumations, sans qu'il soit permis d'établir des distinctions ou des prescriptions particulières à raison des croyances ou du culte du défunt ou des circonstances qui ont accompagné sa mort »). La préférence des français va encore à l'inhumation dans une tombe acquise en concession funéraire (contrats d’occupation du domaine public, théoriquement ni précaires, ni révocables, hors commerce, hors partage successoral mais transmises en indivision perpétuelle entre les héritiers ; Le legs et/ou la donation de concession étant encadrés par la jurisprudence). La commune peut instituer des concessions temporaires pour quinze ans au plus, trente ans, cinquante ans et à perpétuité (jusqu’en 1959, les communes étaient aussi autorisées à délivrer des concessions centenaires), renouvelables par les ayans droit, alors qu'une concession abandonnée peut être reprise par la mairie (avec alors transfert des restes à l’ossuaire, ou crémation).

C'est la famille qui doit entretenir ou faire entretenir la concession.

Un « terrain commun » (ancien « carré des indigents ») accueille les fosses d'inhumation gratuite et pour au moins 5 ans des personnes ayant droit à une sépulture dans la commune (sans-abris, personnes seules décédées à l’hôpital). Selon la jurisprudence, réunir ou réduire des corps pour regrouper les restes d’un (réduction) ou des défunts (réunion) dans une concession, dans des reliquaires afin de libérer de la place pour de nouvelles inhumations est assimilé — d’un point de vue procédural — à une exhumation, ce qui implique une surveillance assurée par la mairie lors de l'opération, et un accord préalable du plus proche parent des défunts (et non d’un seul cohéritier).

Il existe encore de nombreux cimetières privés (d'abbayes ou de communautés israélites, par exemple). Ils sont légalement reconnus mais ne peuvent s'agrandir.

Il est également possible d'être inhumé dans une propriété privée, mais avec autorisation du Préfet et à condition que la propriété privée soit assez éloignée des limites de la ville la plus proche et de respect des mesures d'hygiène légales

La thanatopraxie ou « soins de conservation » s'est beaucoup développé en France, mais pose des problèmes pour les défunts atteints de certaines pathologies infectieuses ou certains traitements (radiothérapie, traitements chimiques lourds)

Au début du XXI siècle, plus de 500 000 décès par an sont enregistrés.

Ile de La Réunion

En Asie

Le Zoroastrisme Rite des Funérailles Célestes.

En Inde

Incinération hindouiste.

Les rituels funéraires hindous appelés Antyesti peuvent être très différents selon les régions, la caste ou le statut social de la personne décédée. Cependant, la crémation ou incinération est largement répandue.

L'incinération doit libérer le défunt du cycle des réincarnations et lui permettre de rejoindre le Brahman (principe absolu universel). Quand un corps brûle, les cinq éléments dont il est composé retournent à leur place. Les lieux d'incinération sont souvent choisis à proximité des cours d'eau (par exemple Manikarnika ghat à Varanasi). Le corps du défunt est emmailloté dans un linceul blanc s'il s'agit d'un homme, rouge s'il s'agit d'une femme, jaune doré s'il s'agit d'une personne âgée. Il est ensuite orienté la tête vers le sud qui est la direction des morts. Selon que la personne décédée était adoratrice de Shiva ou Vishnou, on applique sur son front de la cendre sacrée ou de la pâte de Santal.

La tradition veut que le fils aîné allume lui-même le bûcher dans lequel est placé le corps du défunt en tournant trois fois autour. S'il est trop jeune, un autre membre de la famille le fera. Si ce n'est pas possible, quelqu'un d'extérieur sera payé pour le faire. Les sâdhu, les nouveau-nés, les yogis considérés comme purs ne sont pas nécessairement incinérés. Ils peuvent être enterrés ou parfois directement immergés dans un fleuve. La crémation est accompagnée dans les jours suivants des rites complexes du Preta Karma qui se terminent une dizaine de jours plus tard par le Shrâddha: un culte rendu aux ancêtres.

Au Japon

Au *****

Les Tibétains ont longuement pratiqué la sépulture céleste ou exposition aux oiseaux. Globalement, ils donnaient les restes démembrés comme festin aux oiseaux de proie. Pour eux, il s’agissait d’un ultime témoignage de non-attachement à l’ancien corps. Désormais, ils favorisent plutôt l’incinération ou l’inhumation selon la culture et la branche pratiquées. Le choix de la date à laquelle sera disposé le corps reçoit un soin particulier. Car l’âme doit être entourée des meilleures influences possible pour l’aider à renaître. Ils se réunissent donc durant plusieurs jours.

Au *****, les rites funéraires pratiqués par les Tibétains varient selon les contraintes imposées par la nature du lieu et son climat, mais également selon la qualité du défunt. Le corps du défunt est mis en relation avec l'un des quatre éléments : les funérailles célestes pour l'air, les funérailles de l'eau pour l'eau, la crémation pour le feu et l'enterrement pour la terre.

La pratique des enterrements est peu fréquente. La nature du sol, souvent très dur, et souvent gelé, en est la raison principale, mais la conviction que cette pratique entrave la réincarnation des défunts est parfois invoquée. Selon une source en effet, elle serait réservée aux criminels, et aux personnes décédées de maladies contagieuses, pour lesquelles les autres rites funéraires ne sont pas envisageables.

De même, dans les régions de haute altitude où le bois est rare, la crémation n'est employée que pour les lamas et les personnalités, à l'exception toutefois des plus hauts dignitaires religieux dont le corps est conservé par embaumement.

Les rites funéraires les plus courants mettent en pratique le principe bouddhique du don, qui conduit les Tibétains à offrir leur corps aux poissons ou aux vautours. On distingue ainsi deux types de funérailles :

les funérailles de l'eau, pratiquées uniquement dans certains cas particuliers, certaines sources mentionnant les mendiants, veufs, veuves et autres Tibétains les plus pauvres ;

les funérailles célestes ou sépultures de l'air, pour la majorité de la population.

Ce dernier rite se pratique encore dans quelques centaines de sites sacrés au *****. Les officiants en sont les ragyapa, caste tibétaine spécialisée dans ces fonctions. Ces derniers, après avoir placé le corps du défunt sur un rocher sacré, le dissèquent, puis en broient les os, qu'ils mélangent parfois avec de la tsampa, laissant les vautours, souvent rejoints par des chiens sauvages, se charger de l'élimination des restes funéraires.

Les populations nomades, ou celles qui ne pouvaient pas s'offrir ce rituel funéraire coûteux, avaient coutume de déposer simplement les morts sur des rochers élevés, en les laissant à la disposition des prédateurs sauvages, comme les chiens ou les oiseaux.

Dans le pays Toraja (Indonésie)

Chez les Toraja, les rites funéraires sont très importants. L'enterrement officiel peut avoir lieu longtemps après la mort. Tant que la cérémonie funéraire n'a pas eu lieu, la personne est considérée comme « malade », to masaki' en langue toraja.

Tombes rupestres fermées par des planches de bois devant lesquelles se trouvent des poupées à l'effigie des défunts
Tombes rupestres fermées par des planches de bois devant lesquelles se trouvent des poupées à l'effigie des défunts

La caractéristique unique est l'enterrement dans des tombes creusées dans des falaises, avec des balcons où sont posées des poupées à l'effigie des défunts. Chaque caveau, fermé par un système de verrouillage secret, abrite les membres d'une même famille. Les corps sont enveloppés dans des linceuls ornés d'or, et le pillage des sépultures est considéré comme le crime le plus grave. Les tau-tau (mot dérivé de tau ou to, « personne », la réduplication indiquant un affaiblissement du sens), effigies de bois, sont placées dans des niches à côté des tombeaux. Sculptées à l'image des défunts, elles honorent leur souvenir. Ainsi les vivants peuvent contempler les morts et inversement. Les tau-tau en bois de jacquier sont sculptés par des spécialistes qui ont, aussi, une fonction religieuse : ils intercèdent auprès des dieux. La position des mains est rituelle, une main, paume tendue vers le ciel, reçoit les bienfaits que l'autre rend. Seuls les nobles, to parange' (c'est-à-dire les garants de la tradition) ont droit à leur effigie. Le coq symbolise le courage, le sens de la justice. Les combats de coqs organisés lors des funérailles sont des témoignages de la grandeur d'âme du défunt.

Alignés devant le tongkonan, la maison familiale, ces édifices en bambou, décorés avec des feuilles de cordyline, une plante sacrée aux couleurs chatoyantes, servent à transporter les porcs dont le sacrifice apportera fertilité et fécondité lors de la grande fête Ma'bua. Qu'il serve aux sacrifices, à la nourriture ou qu'il nettoie les allées en mangeant les ordures, le porc joue un rôle essentiel. Les festivités s'étendent sur deux ans. Elles sont offertes par de riches familles qui, parfois, s'associent. Les fêtes réunissent souvent jusqu'à plusieurs milliers de personnes. Les rituels mortuaires donnent lieu à de nombreux sacrifices de buffles. Le premier buffle immolé l'est toujours à l'ouest de la maison. La gorge tranchée par un violent coup de parang (sorte de machette), celui-ci va tomber et agoniser en quelques secondes. Des enfants se précipitent pour recueillir son sang dans des tubes de bambou. Les Toraja croient que les buffles accompagnent le défunt au pays des morts. Pour l'aider à tenir son rang dans l'au-delà, on en immole le plus grand nombre. C'est là un signe de prestige. L'enterrement a parfois lieu des années après la mort. La mise au tombeau constitue un moment important du rituel. Le cortège funèbre s'arrête sur le chemin de la sépulture, les femmes et les enfants retournent au village car ils ne sont pas admis à escorter le mort jusqu'à son tombeau, aménagé dans une grotte. Enveloppée dans un linceul rouge et or, la dépouille est hissée le long d'un échafaudage, tandis que l'on ouvre la porte du caveau de la famille.

Les rites funéraires sont essentiels pour se concilier les faveurs des défunts notamment pour obtenir d'eux une influence bénéfique sur l'agriculture.

Chez les Toraja, quand le tambour résonne, « un feu s'éteint » : quelqu'un se meurt. Comment les vivants l'aideront-ils à réussir sa mort et sa survie dans l'au-delà ? Deviendra-t-il lui-même un dieu ou un ancêtre bienfaisant ? À la lumière des rites funéraires, mythes et croyances, le culte des morts en pays toraja est très complexe mais très fascinant.

En Amérique

Aux États-Unis

Aux États-Unis, on expose le défunt de la manière la plus « vivante » possible.

Il faut citer le cas particulier des funérailles en Louisiane, spécialement à la Nouvelle-Orléans. Dans cette cérémonie, le cortège qui suit le cercueil est parfois accompagné de musiciens de jazz, d’où le nom de Jazz funeral.

Joueurs de tambour aux funérailles de la légende du jazz Danny Barker.

L'époque contemporaine

Les rituels funéraires connaissent aujourd’hui de profondes mutations. Il est essentiel de souligner qu’ils s’inscrivent dans un contexte très différent caractérisé par l’augmentation de l’espérance de vie, le déclin de la mortalité infantile, tout comme le fait de mourir généralement seul et à l’hôpital, à quoi s’ajoute le déclin de la religion.

Dans les années 1970-1980, de nombreux sociologues ont dénoncé la « panne symbolique » dont souffriraient les sociétés contemporaines. Dans les sociétés occidentales, la mort serait « une fenêtre qui ne donne sur rien ». Plus loin, « la grammaire funéraire s’est perdue, la langue mortuaire nous est devenue étrangère ». Patrick Baudry établit la même analyse à l'encontre des cérémonies laïques : « des professionnels peuvent vouloir produire des rites, mais à la façon de procédés, comme si la ritualité qui relève de la culture et qui manœuvre ses principes fondateurs, pouvait n'être qu'une mise en scène utile et profitable ». Louis-Vincent Thomas tient à peu près le même discours sur ces cérémonies : « il le faut bien avouer que, dans les cas de funérailles laïques, la crémation offre peu de prise à l'imaginaire occidental – peut-être parce qu'on n'a pas encore inventé une ritualité qui compenserait l'aridité des opérations techniques ».

Cependant, se dessinent de nouvelles évolutions depuis la fin des années 1990. De nouvelles cérémonies apparaissent, tant dans la sphère religieuse que dans la sphère « laïque » du crématorium. Au début des années 1970, la crémation se résumait à un geste technique, sans recueillement. La famille patientait durant la crémation, puis récupérait les cendres. En 1986 (pour le crématorium du Père Lachaise) s’esquissa une première forme de cérémonie composée d’un temps de recueillement et de prises de paroles. Enfin, le temps de recueillement organisé en plusieurs phases (entrée, musique, recueillement, geste d’hommage, départ du cercueil) a été mis en place en 1998, avec une véritable redéfinition du rôle des maîtres de cérémonie.

Il s’agit de cérémonies plus que de rituels à proprement parler car ils canalisent la disparition d'un proche sans pour autant être porteur d'un message sur la destinée humaine. Comme le remarque Jean-Hugues Déchaux, le rite n'est pas l'unique solution pour faire face à la mort. Admettant volontiers la déritualisation des obsèques, il considère que l'on peut socialiser et acculturer la mort par d'autres processus. La subjectivation et la personnalisation des obsèques contemporaines, ainsi que l'ensemble des nouveaux acteurs, des nouveaux professionnels (thanatopracteurs, maître de cérémonie) qui l'accompagne permettent de neutraliser la mort. En effet, selon Jean-Hugues Déchaux, aucune culture ne peut apprivoiser la mort, au mieux elle la neutralise. Cette neutralisation s’opère par l'apparition de nouveaux modes de cérémonie qui ne sont pas pour autant des rituels, des cadres normatifs. L’évolution des funérailles contemporaines est issue pour une part du processus de privatisation, le groupe familial et amical devenant ainsi le nouveau groupe référent pendant la cérémonie ; et d’autre part, du processus de sécularisation marquant le déclin de certaines croyances.

En 2009, à la question « Trouvez vous que le fait de ne pas pouvoir vous recueillir sur un lieu physique où repose le défunt (tombe, columbarium pour les cendres) vous manque ? », 72 % des français interrogés affirmaient que cela ne leur manquait pas du tout.

L'agonie

État d'affaiblissement progressif des fonctions vitales et de la conscience qui, dans certains cas, précède immédiatement la mort.

Les cérémonies laïques

La principale cérémonie laïque est la crémation, mais un nouveau procédé, la promession, se développe en Suède et est en cours de législation dans ce pays ainsi que dans d'autres tels que l'Allemagne, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, et l'Afrique du Sud.

中文百科

古斯塔夫·库尔贝《奥南的葬礼》,示天主教葬礼仪式

葬礼,也称葬仪、葬丧、丧礼、丧事、帛事或后事,是一种社会仪式,正式标志一个人的死亡,也是一种处理尸体的礼仪。世界各民族都有不同的葬礼形式。葬礼的历史和人类文明一样古老。例如石器时代的墓葬中,死者的肢体经常按一定格式摆放过、尸体涂有象征鲜血和生命的红赭石,墓穴中有陪葬品等。从人类学的角度看,葬礼是让活人用非破坏性的方式向死者致意,把由于人的死亡而被扰乱的社会关系重新平衡起来,它可以维持社会的凝聚力并防止社会崩溃。

宗教葬礼

基督宗教 基督宗教(包括天主教、东正教、新教)葬礼由牧师或神父主持,在墓穴周围举行祷告愿死者安息升入天堂。有时候前半部分在教堂举行。天主教还为死者举行追思弥撒等(如罗马教宗)。基督教和西方传统葬礼的主要色调为黑色。 早期基督徒大多葬在教堂旁边的墓园,后来随着火葬等新兴葬礼形式的出现,基督徒的丧葬方式也多了一些选择。 伊斯兰教 伊斯兰教认为应尽快举行简单的土葬,有“亡人奔土如奔金”之说。一般在死亡三天内举行。由死者亲人或其他穆斯林用水清洗尸体后以白布包裹。为死者行站礼祈祷,诵念可兰经。之后运往墓地土葬,尸体面朝圣地麦加天房(克尔白)方向,无棺材或陪葬品。整个葬礼过程中要求参与者节哀沉默。 佛教 佛教葬礼,以僧人唱诵佛经、陀罗尼,作法会超度死者,一般情况下,以火葬为主,并捡拾骨灰或舍利子供奉,亦有土葬者。少部分僧侣在圆寂之后会被制为真身塑像。而****也有**仪式,**师会将遗体切割并让秃鹰将遗体的肉块食尽,有释迦佛前身「割肉喂鹰」之遗风。 另外,在****的传统中,如班禅喇嘛、**等地位崇高的宗教领袖有活佛转世的观念,在圆寂之前会透露出转世灵童的下落,并在圆寂之后准备他们的后事。 道教 道教丧礼可分为七个仪式。包括「开坛请圣」、「诵经礼忏」、「破地狱」、「游十殿」、「过金银桥」、「坐莲花」、「交经送亡」。 道教承袭古代中国人的「人死转化神鬼」观念,相信人死后会以另一状态存在。道教科仪的内容、法器、仪式、功能亦能追溯至先秦巫术,但经过历史发展,并加入儒家等中国传统文化元素已与之前迥然不同。 道教丧礼的目的可归纳为「阴安阳乐」,能在亲人死后仍能尽孝可谓对在生的家人很大的安慰。故此,虽然道教科仪表面上是对死者而作,但仪式所代表的含意每每是令家人相信,他们所安排的礼仪已帮助死者找到归宿,可得安宁。 印度教 在印度恒河边的瓦拉纳西,印度教徒相信在当地死去并火化即可脱离尘世与肉体的痛苦。 非宗教葬礼 近现代出现了非宗教的葬礼,如***员的葬礼、人本主义无神论的相关葬仪等。

中国传统葬礼

小殓:为遗体净身整容,穿上寿衣。这个步骤要尽早,甚至有时在断气之前就进行。因为过几个小时,由于肌肉细胞死亡,会出现称为尸僵的四肢僵硬现象,影响穿寿衣。寿衣不能用皮质,因传统认为这样死者会转世成动物。寿衣(丧服)多采用中国传统服装。

报丧:正式通知远近各处的亲友死亡时间、情况和葬礼安排。经常有严格的形势和顺序规定。

奔丧:亲友携带礼品、礼金、挽联、花圈等从外地来参加葬礼。

停灵:又称暂厝,将遗体在灵堂停放若干天,等待前来奔丧的亲友;同时有助于确定死亡而不是昏迷假死。灵堂可为家中大厅、临时搭制的灵棚、或殡仪馆的专用房间。灵堂内设悼念条幅、亡者遗像、供奉亡者的食品(供品)、香、蜡烛、纸钱等。另外,在暂时不能正式安葬死者的情况下,将棺材寄放在寺庙等地,等待未来下葬,也可称作停灵。

守灵:停灵期间,已在场的亲友,特别是死者的晚辈在灵堂轮流守护亡者的遗体,接受奔丧者的吊唁。在整个葬礼期间,死者亲近的晚辈(称为孝子/孝女)穿不缝边的白色粗麻布衣服或褂子,腰系草绳或麻绳,脚穿草鞋,称为孝服。

丧服,为哀悼死者而穿的服装。中国古代丧服自周代已用素服(素衣、素裳、素冠等),均取红色,并有五服制度,即按服丧重轻、做工粗细、周期长短,分为5等:斩衰、齐衰、大功、小功、缌麻。 斩衰,最重的丧服。用最粗的生麻布制做,断处外露不缉边,丧服上衣叫“衰”,因称“斩衰”。表示毫不修饰以尽哀痛。洪武七年(1374)立为定制,子为父母皆斩衰三年。清制同。 齐衰,亦作“齐缞”。“五服”中列位二等,次于斩衰。其服以粗疏的麻布制成,衣裳分制,缘边部分缝缉整齐,故名。有别于斩衰的毛边。具体服制及穿着时间视与死者关系亲疏而定。适用于为祖父母、伯叔父母、兄弟、未嫁之姐妹。 大功,其服用熟麻布做成,较齐衰稍细。为堂兄弟、未婚的堂姊妹、已婚的姑、已婚的姊妹。已婚女为伯父、叔父、兄弟、侄、未婚姑、姊妹、侄女等服丧。 小功,其服以熟麻布制成,视大功为细。为伯叔祖父母、堂伯叔祖父母,未嫁祖姑、堂姑,已嫁堂姊妹,兄弟之妻,从堂兄弟及未嫁从堂姊妹;外亲为外祖父母、母舅、母姨等,均服之。 缌麻,“五服”中最轻的一种。用较细熟麻布制成,为本宗之族曾祖父母、族祖父母、族父母、族兄弟,以及为外孙、外甥、婿、妻之父母、表兄、姨兄弟等。

斩衰,最重的丧服。用最粗的生麻布制做,断处外露不缉边,丧服上衣叫“衰”,因称“斩衰”。表示毫不修饰以尽哀痛。洪武七年(1374)立为定制,子为父母皆斩衰三年。清制同。

齐衰,亦作“齐缞”。“五服”中列位二等,次于斩衰。其服以粗疏的麻布制成,衣裳分制,缘边部分缝缉整齐,故名。有别于斩衰的毛边。具体服制及穿着时间视与死者关系亲疏而定。适用于为祖父母、伯叔父母、兄弟、未嫁之姐妹。

大功,其服用熟麻布做成,较齐衰稍细。为堂兄弟、未婚的堂姊妹、已婚的姑、已婚的姊妹。已婚女为伯父、叔父、兄弟、侄、未婚姑、姊妹、侄女等服丧。

小功,其服以熟麻布制成,视大功为细。为伯叔祖父母、堂伯叔祖父母,未嫁祖姑、堂姑,已嫁堂姊妹,兄弟之妻,从堂兄弟及未嫁从堂姊妹;外亲为外祖父母、母舅、母姨等,均服之。

缌麻,“五服”中最轻的一种。用较细熟麻布制成,为本宗之族曾祖父母、族祖父母、族父母、族兄弟,以及为外孙、外甥、婿、妻之父母、表兄、姨兄弟等。

大殓:当着家属的面,将亡者移入铺有褥子的棺材,盖上被子,钉上钉子封棺。富裕的人家可能用内棺和放置随葬品的外棺两层。

出殡和下葬:把棺材送到墓地埋葬。出殡开始的标志是孝子将一个瓦盆摔碎,称为“摔盆儿”。由孝子执“引魂幡”带队,有乐队吹打,沿途散发纸钱到墓地。下葬仪式有道士、风水师协助。

烧七:下葬后,亲友每七天去墓地看望并烧纸钱,一共去七次共四十九天。还有类似的招魂、超渡、烧纸钱等活动,称为“做七”。第四十九天的仪式称为“断七”,为正式葬礼部分的结束。 “头七”由儿子、孙子办理。其中嫡长子、嫡长孙负责“孝子”身份持哭丧棒主祭。 “二七”为小七 “三七”由出嫁女儿、女婿、外孙子女主办操持祭奠,披麻戴孝。俗称“姑奶奶送”、“姑爷送”。如果死者没有外嫁女,就由外嫁的侄女或侄孙女来做。 “四七”是小七 “五七”为出嫁孙女、孙女婿主办祭祀 “六七”是小七, “七七”又称“满七”或“圆七”、“断七”,由儿子、孙子主办祭祀,有始有终,功德圆满。

“头七”由儿子、孙子办理。其中嫡长子、嫡长孙负责“孝子”身份持哭丧棒主祭。

“二七”为小七

“三七”由出嫁女儿、女婿、外孙子女主办操持祭奠,披麻戴孝。俗称“姑奶奶送”、“姑爷送”。如果死者没有外嫁女,就由外嫁的侄女或侄孙女来做。

“四七”是小七

“五七”为出嫁孙女、孙女婿主办祭祀

“六七”是小七,

“七七”又称“满七”或“圆七”、“断七”,由儿子、孙子主办祭祀,有始有终,功德圆满。

守孝:按儒家的传统实际服孝3期,每期9个月,共27个月,孝子应该守护在父母墓的周围。服孝期间(实际上一般在百日内),不剃头、刮脸、剪指甲、饮酒、夫妻同房、外出等;逢春节或亲友举办庆典,亦不拜礼和庆贺。家中女眷也要素妆。现代社会若家中有丧事,第一年春节不去各家拜年。

牌位:家人用香烛祭品供奉写有死者名字的牌位。

扫墓:亲友于清明节、抑或重阳节期间修理、打扫墓地。

动物及宠物葬礼

不少主人都会为他们的所养的动物和宠物施行葬礼,并进行埋葬。葬礼方式一般跟人类的葬礼方式大致相同。埋葬方式主要为有土葬、火葬、基因葬、草葬、花葬、水葬、**等,也有主人会把其宠物的尸体塑化、或制作木乃伊化长久保存,或进行超低温冷冻保存。此外,一些科学家发现,动物之间亦有它们的「葬礼」。

为国民提供免费墓地与殡葬服务的国家

完全免费:不丹、科威特、沙特阿拉伯、巴林、卡塔尔、阿联酋、文莱、芬兰、朝鲜、古巴、安道尔、奥地利、斯洛文尼亚、安哥拉

基本免费:阿曼、约旦、新西兰、卢森堡、挪威、瑞典、摩纳哥、比利时、列支敦士登、教廷、缅甸、新加坡、冰岛、马耳他、西班牙、葡萄牙、智利、哥斯达黎加

冰岛、西班牙、葡萄牙——在2008年以前,该三国提供完全免费的国民丧葬服务,2008年后改为缴纳少量费用的基本免费福利。

卡塔尔、新西兰——世界上仅有的为在本国境内死亡的外国籍人提供免费(卡塔尔)、或基本免费殡葬服务(新西兰)的国家。

法法词典

funèbre adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel funèbres )

  • 1. des funérailles Synonyme: funéraire

    le convoi funèbre

  • 2. en l'honneur du défunt

    une veillée funèbre

  • 3. qui est triste et évoque le deuil Synonyme: lugubre

    une mine funèbre

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