Deux routardes danoises à l'opéra de Vienne en juillet 2005.
Un routard, globe-trotter , backpacker ou plus familièrement bourlingueur est une personne qui voyage de façon autonome et à peu de frais. Ce type de « bourlingue », également parfois appelé « antivoyage », se présente souvent comme alternative au tourisme de masse et trouve en grande partie ses origines dans les voyages menés par de nombreux jeunes de l'Europe vers l'Inde dans les années 1960, sur le hippie trail dans les années hippies. Aujourd'hui, la bourlingue n'est plus une activité marginale mais représente un segment de marché du tourisme à part entière.
Étymologie
Selon Philippe Gloaguen, fondateur du Guide du routard, c'est Jean-François Bizot, patron du magazine hippie Actuel, qui aurait trouvé le mot « routard » en 1972. Le terme routard est une marque déposée auprès de l'INPI depuis 1975 par Philippe Gloaguen.
« Bourlinguer » est à l'origine un terme de navigation qui signifie « rouler et tanguer bruyamment en n'ayant presque pas d'erre ». Le terme a ensuite pris le sens plus général de naviguer beaucoup, contre le vent. Il s'est ensuite élargi aux routards sur la terre ferme en langage figuré familier, et les substantifs « bourlingueur » et « bourlingue » ont suivi.
Pour désigner le voyage « sac au dos », on emploie parfois le terme anglais backpacking. Backpacking est construit du mot backpack qui signifie sac à dos, et de la terminaison -ing, issue faisant ressortir l'aspect de pratique, d'activité à part entière. L'office québécois a proposé tourisme pédestre pour traduction de backpacking.
La philosophie de la pratique
Un routard n'a que le nécessaire dans son sac à dos, il recherche le contact avec la population locale et est plus indépendant et économe que les autres touristes. Il prend les transports en commun ou fait de l'auto-stop, dort dans des hôtels bon marché comme les auberges de jeunesse, ou utilise les services d'hébergement.
Il existe des façons variées d'être un routard. Certains ont une route fixe, qu'ils ont planifiée, d'autres ne connaissent que la première destination et changent leurs plans au gré de leurs envies. Certains ont une date précise de retour, d'autres ne savent pas au début de leur voyage quand ils rentreront chez eux. Certains ont de l'argent pour tout le voyage, d'autres n'ont qu'un budget limité et devront trouver des petits emplois sur place pour continuer leur voyage. L'idée générale du routard est le mouvement, il souhaite « tailler » ou « tracer la route » et s'inscrit en cela dans l'optique d'auteurs comme Jack Kerouac qui décrivait l'activité comme « une ode aux grands espaces, une épopée, à la découverte de mondes nouveaux. »
Historique
Vers 1700, l'Italien Giovanni Francesco Gemelli Careri ayant fait le tour du monde en transports en commun, a été cité comme l'un des premiers routards au sens où on l'entend aujourd'hui.
Aux États-Unis, des travailleurs itinérants de la fin du XIX siècle qu'on appellera hoboes frapperont l'imaginaire. Jack London dans son recueil de nouvelles La Route paru en 1907 leur rendra hommage. Cette figure de l'ouvrier en vadrouille va polariser le rêve marginal américain. Dans les années d'après-guerre, les beatniks revendiqueront ouvertement leur filiation avec les hobos. Jack Kerouac dans Sur la route en 1957 ou Les Clochards célestes en 1958 va inspirer le voyage hippie. La musique de l'époque ne sera pas en reste : Hit the Road, Jack de Ray Charles, Highway 61 Revisited de Bob Dylan, On the Road Again de Canned Heat, ou la reprise de Route 66 par les Rolling Stones.
La piste hippie, ou Hippie trail, qui suit plus ou moins les traces de la route de la soie, va naître dans ces années-là. En auto-stop ou avec d'autres moyens de transport bon marché, puisque les vols charters de cette époque sont encore considérés peu fiables et coûteux pour le budget du routard moyen.
Les guides de voyage commencèrent aussi à se multiplier. Frommer's publia son Europe on $5 a Day en 1957. Le guide Let's Go, de l'étudiant à Harvard Oliver Koppell garantissait en 1961 un voyage d'Europe à l'Asie qui coûterait seulement quatre centimes, c'est-à-dire le prix du ferry sur le Bosphore en Turquie. Le Guide du routard en France, ou Lonely Planet en Australie, seront des exemples de nombreux guides touristiques par les routards pour les routards qui seront florissants dans ces années-là. Le titre du premier roman de Muriel Cerf en 1974, L'Antivoyage, traduira l'esprit contestataire de la génération hippie contre le tourisme de masse.
背包客(英语:backpacker,衍生自backpacking一词),就是背着背包做长途自助旅行的人,被称呼为背包客的旅行者往往是在有限的预算下进行旅行活动,所以他们对于旅行的规划、景点的独到之处也常有自成一派的见解。在旅游界里,老经验的背包客往往相当令人注目,此外,目前背包客也能泛指登山、露营、冒险活动的户外活动参与者。
与背包客一词广泛运用的还有其他类似的词,例如中国多称呼为驴友,驴友的出处说法不一,一种说法是旅行与驴行,而驴又擅长耐力地走路,所以徒步旅行者都以驴友互称,有时候数人数,以一头一头来作计量。驴友一般喜结伴出行,有的准备帐篷、睡袋,露宿在山间旷野。另一种说法是,取自“旅友”的谐音,即旅行之友的意思。**多称呼他们为自助旅行玩家或自助旅游者,香港则以英文Backpacker直接称呼他们。而郭德纲则说:驴友是指一起吃驴肉火烧的朋友。
文化
背包客文化中的一个特色就是「团体性」,不论是住在有自助厨房以及共用电视厅的青年旅馆、与他人共乘交通工具或是一起购买车票,最重要的是分享彼此的经验,这样的信息交流使得诸多背包客们能够从互相学习,同时能够省钱,得到的信息甚至比阅读孤独星球出版的旅游书(常被引用,被认为是世界最大的私人旅游指南出版社)都还要新还要多。 第二个特色就是「真实」。自助旅行不是一段假期,而是一种学习,背包客们总希望能够体验到当地最真实的风俗民情,而不是旅游业包装下的套装行程,因此背包客有时也被冠上「反观光客」的封号。