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词典释义:
sioniste
时间: 2024-01-04 08:31:35
[sjɔnist]

a. 犹太复国主的 n. 犹太复国主者

词典释义
a.
犹太复国主

n.
犹太复国主
原声例句

Les Britanniques interdisent également aux sionistes l’accès à la Palestine où certains aimeraient se réfugier.

英国还拒绝犹太复国主义者进入巴勒斯坦,其中一些人想在那里避难。

[Pour La Petite Histoire]

Cette poursuite de la colonisation « c’est la réponse sioniste appropriée à ceux qui nous crachent dessus » a dit le ministre du logement Uri Ariel, un colon ultra nationaliste.

这种殖民化的继续" 是犹太复国主义者对那些向我们吐唾沫的人的适当回应," 极端民族主义定居者住房部长乌里·阿里尔(Uri Ariel)说。

[RFI简易法语听力 2014年6月合集]

" L'ennemi sioniste est entièrement responsable des conséquences de ses crimes contre nos prisonniers en grève, contre notre peuple en Cisjordanie et à Gaza, et contre les députés du Conseil législatif palestinien (CLP)" , a déclaré le Hamas dans un communiqué de presse.

" 犹太复国主义敌人对其对我们罢工囚犯,西岸和加沙人民以及巴勒斯坦立法委员会(PLC)代表犯下的罪行的后果负全部责任," 哈马斯在一份新闻稿中说。

[CRI法语听力 2014年6月合集]

例句库

Une armée d'occupation protège les sionistes.

一支占领军保护犹太复国主义者。

L'entité sioniste est la seule partie, au Moyen-Orient, qui possède ces armes destructrices.

犹太复国主义实体是中东区域拥有这些破坏性武器的唯一的方面。

L'entité sioniste usurpatrice intensifie jour après jour ses agressions flagrantes contre le peuple palestinien.

日复一日,犹太复国主义实体向巴勒斯坦人民进行的肆意侵略继续加剧。

Des deux déclarations faites par le représentant de l'entité sioniste, laquelle devrais-je croire?

我应该相信犹太复国主义实体的代表所作的两次发言的哪一次呢?

Certains auteurs sionistes tentent de justifier dans les médias sionistes les crimes haineux commis contre le peuple palestinien.

犹太复国主义新闻媒介中的一些犹太复国主义作者试图为针对巴勒斯坦人民所犯的可憎罪行找理由。

La seule menace qui plane sur le Moyen-Orient est celle qui est posée par l'entité sioniste.

中东受到的唯一威胁就是犹太复国主义实体构成的威胁。

Le régime sioniste s'en prend à chaque être humain, chaque foyer et chaque installation à Gaza.

犹太复国主义政权攻击加沙的每一个人、每一栋房屋和每一处基础设施。

Le régime sioniste demeure le seul obstacle à la création d'une telle zone dans la région.

犹太复国主义当局是建立中东无核武器区的唯一障碍。

Toutefois, pour prolonger son existence, l'entité sioniste a recours à la violence et à la terreur.

但是,为延长自己的存在时间,这个犹太复国主义产物便施行暴力和恐怖。

Les actes des forces d'occupation sionistes constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

犹太复国主义占领军的行动属战争罪和危害人类罪。

Le problème, c'est la doctrine sioniste : racisme, expansionnisme, arrogance et haine.

问题在于犹太复国主义信条——一个种族主义、扩张主义、傲慢和充满仇恨的信条。

Les États-Unis d'Amérique poursuivent leur coopération avec l'entité sioniste pour mettre au point

美利坚合众国继续同犹太复国主义实体合作发展导弹防御系统的共同和联合方案。

Nous lisons tous les jours des rapports sur des assassinats de sang-froid perpétrés par des franc-tireurs sionistes.

每天,我们都看到犹太复国主义枪手冷酷地杀人的报道。

De son côté, l'Organisation sioniste mondiale appuie la création de nouvelles colonies dans la vallée du Jourdain.

该定居点将有13 500个单元,供55 000名定居者居住。

Le régime sioniste est le seul obstacle à la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient.

犹太复国主义政权是建立中东无核武器区的唯一障碍。

Pour terminer, les villes palestiniennes occupées par l'entité sioniste sont quotidiennement exposées aux destructions et à l'expropriation.

最后,被犹太主义实体占领的巴勒斯坦城镇每天都在受到破坏并面临没收危险。

Ainsi, le régime sioniste est le seul obstacle à la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient.

因此,犹太复国主义政权是建立中东无核武器区的唯一障碍。

À l'heure actuelle, l'entité sioniste est le seul pays de la région à n'avoir pas adhéré au Traité.

目前,犹太复国主义政权是本地区唯一没有加入条约的国家。

Pour commencer, je tiens à préciser que l'entité sioniste est la force d'occupation la plus brutale de notre époque.

首先,我谨明确指出,犹太复国主义实体是现代最残暴的占领力量。

M. Al-Kadhe (Iraq) dit que l'entité sioniste n'a aucune existence légitime en droit international et ne peut en avoir.

Al-kadhe先生(伊拉克)说,没有也不可能有任何允许犹太复国主义产物存在的理由。

法语百科

Le sionisme est une idéologie politique fondée sur un sentiment national juif, décrite comme nationaliste par les uns et comme émancipatrice par les autres, prônant l'existence d'un centre territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Terre d'Israël (Eretz Israël). À la naissance du mouvement, à la fin du XIX siècle, ce territoire correspondait à la Palestine ottomane, puis après la Première Guerre mondiale à la partie occidentale de la Palestine mandataire. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à donner ou redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'annexion du Royaume d'Israël par l'Empire assyrien en -720, à savoir celui d'un peuple disposant d'un territoire. Il faut le différencier du post-sionisme, qui veut donner une orientation laïque à l'État d'Israël, normaliser les relations avec les Palestiniens, et du néo-sionisme, qui milite pour la migration des Palestiniens et des Arabes israéliens vers les autres pays arabes.

Le mouvement sioniste est né parmi les communautés ashkénazes d'Europe centrale et orientale sous la pression des pogroms, mais aussi en Europe occidentale, à la suite du choc causé par l'affaire Dreyfus – qui compte parmi les motifs du lancement du Congrès sioniste par Theodor Herzl. Bien qu'ayant des caractères spécifiques du fait de la dispersion des Juifs, cette idéologie est contemporaine de l'affirmation d'autres nationalismes en Europe.

Terminologie

Le terme sionisme fait référence au « retour à Sion » qui est une colline de Jérusalem.

Eretz Israël

La tradition biblique désigne sous le nom d'Eretz Israël (Terre d'Israël) la terre promise par Dieu au peuple juif, terre des deux royaumes israélites (voir Royaume d'Israël et Royaume de Juda).

Dans la Bible, « Terre d'Israël » fait référence à plusieurs concepts :

un terme politique, c'est la terre donnée aux Juifs pour s'y installer ;

un terme religieux, car renvoyant à une promesse divine ;

un terme géographique. La définition géographique donnée par la Bible est par ailleurs floue : dans certains textes bibliques, on parle de la Terre promise comme allant « depuis le fleuve d’Égypte [le Nil] jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate » (soit de l'Égypte à l'actuel Irak), d'autres se limitent à une zone comprise entre la mer et le fleuve Jourdain.

À partir du début du sionisme, le terme va prendre une dimension moins religieuse et plus politique : c'est le territoire ancestral revendiqué pour la recréation de l'État juif.

Au cours du XX siècle, la question de l'appartenance de la Jordanie (surtout de sa partie occidentale) à Eretz Israël a fait débat au sein du mouvement sioniste (voir le chapitre La scission des sionistes révisionnistes (1925-1935)).

Au début du XXI siècle, ce terme désigne généralement l'État d'Israël et les territoires conquis (Cisjordanie) durant la guerre des Six Jours en 1967.

Par principe, la plupart des tendances politiques du mouvement sioniste considèrent qu'Eretz Israël appartient de droit au peuple juif pour des raisons historiques et aussi pour des raisons religieuses pour les sionistes religieux. Mais toutes les tendances du mouvement sioniste ne revendiquent pas un État juif sur la totalité de Eretz Israël : certaines sont favorables à un certain degré de partage avec les Palestiniens, d'autres y sont hostiles.

Israël

Theodor Herzl, auteur du manifeste sioniste L'État des Juifs.

« Israël » est à l'origine le second nom de Jacob, fils d'Isaac, petit-fils d'Abraham.

Par extension, la Torah désigne sous ce nom la population supposée descendre d'Israël, désignée fréquemment comme Bnei Yisrael : « les fils d'Israël », ou les « Enfants d'Israël ».

Israël fait également référence à un des deux royaumes juifs antiques : le Royaume d'Israël en référence auquel fut choisi à l'époque contemporaine le nom de l'État d'Israël, créé en 1948.

Palestine

Dans les textes non bibliques, le terme de « Palestine » (Palaïstinê) apparaît pour la première fois sous la plume de l'historien grec Hérodote, au V siècle av. J.-C., en référence au peuple des Philistins, habitant la région côtière de la Méditerranée (de l'actuelle région de Tel-Aviv jusqu'à l'actuelle frontière égyptienne, en incluant la bande de Gaza). Sous la domination romaine, le terme a pris un sens plus large pour finalement englober toute la région.

Avant les révoltes juives et notamment la chute du Second temple en 70, la Judée forma une province distincte, gouvernée par un légat propréteur (plus tard consulaire), qui commandait en même temps les troupes d'occupation.

Après les révoltes juives de 132-135, la destruction complète de la Ville sainte, la fondation de plusieurs colonies grecques et romaines en Judée, le nouveau nom de Ælia Capitolina donné à Jérusalem (dont l'entrée est interdite aux juifs) manifestent le refus de l'Empire romain d'accepter le maintien d'une nation juive en Judée. La région perd son autonomie et est intégrée dans la province de « Syrie-Palestine » (Syria Palæstina).

À l'époque moderne avant la création d'Israël, le terme est utilisé dans les textes officiels pour désigner la région où un « foyer national juif » doit s'établir, comme dans la Déclaration Balfour ou dans le Mandat britannique sur la Palestine.

Cisjordanie ou Judée-Samarie

Cisjordanie est un terme moderne, employé dès la fin du XIX en français, pour désigner les territoires à l'ouest du Jourdain. Après la création de la Transjordanie par les Britanniques, le terme de Cisjordanie s'oppose à celui de Transjordanie pour désigner les territoires de la Palestine situés à l'ouest du Jourdain, comme le montre le Larousse universel de 1928, à l'article Juif. À partir de 1948 et de la création de l'État d'Israël, « Cisjordanie » a été restreint dans son usage courant aux territoires annexés par Israël, sur la rive ouest du Jourdain. Quant à l'expression « territoires occupés », elle renvoie aux territoires conquis par Israël lors de la guerre des Six Jours, par opposition à ceux conquis lors de la Première Guerre israélo-arabe.

Judée et Samarie sont des termes utilisés depuis l'Antiquité, par exemple par Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle, pour désigner différentes parties de ces territoires de la rive occidentale du Jourdain et repris de l'hébreu. Ces termes ont été utilisés dans la résolution 181 de l'ONU pour désigner précisément certains des territoires dans le partage de la Palestine.

Terminologie : synthèse

On utilise de façon relativement neutre les termes Israël (pour désigner l'État d'Israël), Palestine pour désigner la région administrée sous le mandat britannique consécutif à la chute de l'Empire ottoman, Jérusalem-Est pour désigner la partie de Jérusalem sous administration jordanienne de 1948 à 1967 (cette partie comprend la vieille ville de Jérusalem) et bande de Gaza pour désigner cette partie du territoire palestinien administrée jusqu'en 1967 par l'Égypte, puis occupée par Israël de 1967 à 2005.

Les termes « Palestine » ou « Eretz Israël » pour désigner l'ensemble de la région postérieurement à la création d'Israël expriment par contre de fortes préférences idéologiques, pro-palestinienne pour la première, pro-israélienne pour la seconde.

L'utilisation des termes Cisjordanie ou Judée-Samarie pour désigner l'ouest du Jourdain n'est pas totalement neutre non plus. Cisjordanie est un terme utilisé par les instances internationales, et Judée-Samarie par la partie israélienne.

À l'intérieur même du sionisme, défendre Israël ou défendre Eretz Israël n'a généralement pas la même signification. Dans le premier cas, on veut défendre le principe d'un État, sans insister sur des frontières particulières. Dans le second, on se réfère au territoire désigné par la Bible, en particulier le Livre de Josué, qui s'étend sur les deux rives du Jourdain.

Dans l'article ci-dessous, le terme « Palestine » sera utilisé pour désigner le territoire entre la seconde révolte juive (vaincue en 135) et la proclamation d'Israël (en 1948). Le mouvement sioniste lui-même a utilisé les deux terminologies assez largement avant la création de l'État d'Israël en 1948.

Pour la partie de cet article postérieure à la création d'Israël, on parlera généralement d'« Israël », de la « Cisjordanie », de « Jérusalem-Est » et de la « bande de Gaza », termes les plus utilisés en français et reconnus par l'ONU.

Histoire du sionisme avant Israël

Eschatologie juive

Au cours de l'Antiquité, les populations juives se sont largement dispersées, d'abord autour de la Méditerranée et au Moyen-Orient, puis en Europe. Le lien entre les populations juives actuelles et les juifs de l'Antiquité n'est pas total, des conversions ayant existé dans l'Antiquité, et même après, même si des études génétiques montrent le maintien de certains marqueurs génétiques typiquement moyen-orientaux dans la majorité des populations juives.

Mais indépendamment des origines géographiques des communautés, les Juifs ont toujours affirmé leur nostalgie de Jérusalem comme dans le psaume 137 composé lors du premier exil à Babylone au VI siècle av JC : « Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma droite me refuse son service! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens toujours de toi, si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies! ». Depuis la destruction du Temple en 70, à la suite de la Première Guerre judéo-romaine de 66-73, une partie des Juifs exprime le désir de se rassembler en « Eretz Israel ». Ainsi, tous les ans durant la fête de Pessah, le souhait L'an prochain à Jérusalem est prononcé, et des petits groupes de Juifs religieux « montent » régulièrement en Terre sainte depuis l'Antiquité, surtout vers les villes saintes de Safed, Tibériade, Hébron et Jérusalem. L'eschatologie juive affirme aussi la venue d'un messie qui ramènera les Juifs sur leur terre. Ainsi pour Maïmonide : « Les Temps messianiques auront lieu lorsque les Juifs regagneront leur indépendance et retourneront tous en terre d'Israël ».

Un projet politique à partir de 1881

Léon Pinsker, auteur de la brochure Auto-émancipation et l'un des leaders de l'organisation des Amants de Sion.

Sous la pression de l’antisémitisme européen et sous l’influence des idéologies nationalistes et d'indépendance nationale, une partie de la population juive européenne (surtout en Europe centrale et orientale, où l'intégration est difficile) transforme à la fin du XIX siècle ce désir religieux en un projet politique : le sionisme, fondé sur le sentiment national juif. Les premières organisations (Amants de sion) apparaissent en 1881. À partir de 1882, le baron français Edmond de Rothschild achète de la terre en Palestine ottomane et finance le premier établissement à Rishon LeZion. L'Organisation sioniste mondiale est créée en 1897 sous l'impulsion de Theodor Herzl.

Le Mandat britannique en Palestine

En s'appuyant sur les ambitions coloniales britanniques au Moyen-Orient, le mouvement sioniste se voit attribuer un « Foyer national juif » en Palestine, par la déclaration Balfour (1917), la conférence de San Remo (1920) et le mandat de la Société des Nations (1922), contre l’avis des Arabes palestiniens qui craignent d'être à terme dépossédés. La Palestine est alors placée sous mandat britannique : on parlera pour cette période de « Palestine mandataire ». Voir aussi le chapitre de Histoire du sionisme : le mandat de la SDN.

De 1918 à 1948, au cours de l'Alya, la population juive en Palestine passe de 83 000 personnes à 650 000. La croissance est due à une forte natalité, mais surtout à une forte immigration due aux troubles politiques de l'Europe de l'entre-deux-guerres, ainsi qu'à la montée de l’antisémitisme en Europe centrale et orientale dès les années 1920. Cet antisémitisme culminera avec la Shoah. Pendant cette période, l'Agence juive favorise l'immigration juive par tous les moyens : en 1933, elle est contrainte de passer un accord avec les nazis pour rendre possible l'émigration de Juifs allemands vers la Palestine. Dès la seconde moitié des années 1930, après les restrictions sur les certificats d'immigration délivrés par les Britanniques, elle organise l'immigration clandestine.

Durant la même période, la conscience nationaliste palestinienne se développe et la population arabe de Palestine s'oppose au sionisme, à l'immigration juive et au mandat britannique, parfois dans la violence.

En 1939, après 3 ans de révolte arabe et à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne, dans son livre blanc sur la Palestine, annonce la diminution drastique de l’immigration juive et promet la création d'un État arabe indépendant dans les 10 ans. Elle doit alors faire face alors à la résurgence d'une lutte armée et à l'activisme d'organisations sionistes. A travers le Mouvement de Rébellion hébraïque, l'Irgoun ira jusqu'à mener des actions de sabotage et terroristes comme l'attentat de l'hôtel King David faisant 91 victimes et détruisant de nombreux documents d'enquête britanniques sur le conflit. Les Britanniques décident en février 1947 de remettre leur mandat à l'Organisation des Nations Unies.

Les propositions de l'ONU

En novembre 1947, l’ONU propose un plan de partage de la Palestine entre un État juif (sur 55 % du territoire) et un État arabe tandis que Jérusalem devient un corpus seperatum sous administration internationale. Le plan est accueilli avec allégresse par l'Agence juive et le Yichouv mais il est rejeté par les Arabes palestiniens, par les États arabes et par les factions sionistes de droite. Les Britanniques, qui se sont abstenus lors du vote, annoncent qu'ils ne collaboreront pas à sa mise en place. Dès le lendemain, la violence débute, opposant les forces paramilitaires de chaque camp et faisant de nombreuses victimes civiles. L'État d'Israël est proclamé le 14 mai 1948, dernier jour du mandat. La Ligue arabe déclare l'état de guerre et la Transjordanie, l'Égypte, la Syrie et l'Irak prennent part au conflit. En quelques mois, les forces israéliennes prennent l'avantage sur leurs adversaires et « libèrent » Jérusalem-Ouest. La guerre entraîne un bouleversement démographique : 750 000 arabes fuient ou sont chassés d'Israël et se réfugient en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza, en Transjordanie et au Liban tandis que dans les années qui suivront, 800 000 Juifs quitteront le monde arabe, dont 500.000 environ sont chassés. En 1949, Israël et ses voisins signent des armistices qui mettent fin à la « guerre d'indépendance ». L'objectif principal du sionisme, la création d'un État juif, Israël, est réalisé et le pays entre à l'ONU la même année.

Histoire du sionisme et d’Israël depuis 1948

Démographie

En 1948, Israël compte 650 000 Juifs. Dans les 3 années qui suivent, sa population double à la suite de l'accueil notamment de près de 200 000 personnes déplacées, réfugiés de la Seconde Guerre mondiale et de plusieurs centaines de milliers de Juifs du monde arabe. Fin des années 1990, elle voit l'afflux de nombreux russes qui forment aujourd'hui la plus grande communauté du pays. En 2006, La population israélienne se monte à environ 7 000 000 de personnes dont 5 500 000 Juifs et 1 500 000 Arabes. C'est le pays qui compte le plus de Juifs au monde, après les États-Unis.

Développement économique

Entre 1948 et 2010, Israël est devenue une puissance industrielle parmi les plus performantes de la planète. Selon les statistiques du FMI de 2010, elle présente un revenu par habitant de 28 685 USD, se classant ainsi 28.

Grand Israël

Après la guerre de 1967, un débat profond va diviser le sionisme : quelle proportion des territoires occupés après la guerre de 1967 doit être annexée par Israël ?

Un courant, plutôt à gauche et au centre, considère que ces annexions doivent être limitées.

Plus à droite, un courant de pensée défend le « Grand Israël » : l'annexion intégrale de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Pour ce courant, c'est dans l'intérêt d'Israël. Mais la croissance démographique arabe et les intifada palestiniennes ont poussé la majorité de ce courant vers une optique de retrait partiel des territoires.

Enfin, le courant sioniste religieux défend également le Grand Israël, mais pas seulement comme un droit ou un intérêt pour Israël : c'est surtout une obligation divine. Il s'oppose en cela à un autre courant religieux juif antisioniste.

Ce débat renvoie à la définition même de l'objectif du sionisme : un État laïque pour les Juifs (aux frontières somme toute secondaires), un État laïque pour les Juifs dans les frontières bibliques, ou un État juif dans les frontières bibliques se soumettant à la loi divine ?

Voir le chapitre : La question du Grand Israël depuis 1967.

Conflits

Fumée au-dessus de Tyr après un bombardement aérien israélien lors du conflit de 2006.

Depuis sa création, Israël a été impliqué dans de nombreux conflits frontaliers et internes :

1948-1949 première guerre israélo-arabe: l'indépendance de l'état d'Israël est contestée par une coalition d'états arabes voisins.

Une importante série d'incursions frontalières palestiniennes et israéliennes entre 1950 et 1956. Elles feront des milliers de morts en particulier chez les Palestiniens. La Crise de Suez y met un terme notamment de par la volonté des Égyptiens et des Jordaniens de ne pas provoquer Israël.

La guerre du Sinaï de 1956, déclenchée par Israël contre l'Égypte pour mettre fin aux attaques frontalières, au blocus du port Israélien d'Eilat, au développement rapide de l'armée que l'Égypte affirmait vouloir utiliser pour détruire Israël. L'action israélienne se conjugue avec les attaques britannique et française (le Royaume-Uni et la France sont hostiles à la nationalisation du canal de Suez et de plus, la France reproche à l'Égypte son soutien au FLN algérien).

Entre 1965 et 1967, le Fatah armé par la Syrie, ainsi que d'autres organisations armées palestiniennes, organisent plus d'une centaine d'incursions contre Israël depuis la Jordanie et le Liban, provoquant des représailles israéliennes.

La guerre des Six Jours de 1967, déclenchée par Israël contre l'Égypte et la Syrie, pour répondre à des concentrations de troupes à la frontière, au blocus du Détroit de Tiran ordonné par Nasser, et la menace d'une invasion. La Jordanie attaque alors Israël et est vaincue. La guerre des Six Jours entraîne l'occupation de la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est, de la bande de Gaza, de la péninsule du Sinaï et du plateau du Golan. La victoire jugée « miraculeuse » fait naître un courant « messianique et expansionniste » en Israël qui bouleverse le mouvement sioniste et que les sociologues ont appelé néosionisme.

Du début 1969 à août 1970, l'Égypte mène le long du canal de Suez une « guerre d'usure » contre les troupes israéliennes retranchés dans la Ligne Bar-Lev.

La guerre du Kippour de 1973, déclenchée par l’Égypte et la Syrie pour récupérer leurs territoires occupés en 1967

De 1975 à 1982, les organisations palestiniennes utilisent le sud du Liban (« Fatahland ») pour lancer des attaques contre Israël par le biais de commandos ou d'attaques d'artilleries.

La guerre du Liban de 1982, déclenchée par Israël pour détruire les bases palestiniennes et expulser les fedayinns du Liban.

La guerre menée contre l'occupation israélienne du Liban entre 1982 et 1985 par des organisations palestiniennes et surtout libanaises, en particulier le Hezbollah et avec le soutien de la Syrie et de l'Iran.

La guerre menée par le Hezbollah contre la présence militaire qu'Israël maintient au sud-Liban de 1985 à 2000, et contre l'Armée du Liban-Sud, milice libanaise alliée d'Israël. Malgré le maintien d'une contestation sur une zone de 6 km, dite des fermes de Chebaa, les attaques du Hezbollah diminuent fortement entre 2000 et 2006.

Une première révolte populaire palestinienne dans les territoires occupés, l'intifada, entre 1988 et 1990 et qui débouchera sur le « Processus de paix »

Une seconde révolte dénommée Seconde Intifada ou Intifada Al-Aqsa entre 2001 et 2006.

Le conflit israélo-libanais de 2006 contre le Hezbollah et l'armée libanaise.

Les différents épisodes de la Guerre de Gaza en 2008-2009, de l'Operation Pilier de Défense et de l'Opération Bordure Protectrice menée contre le Hamas.

Courants politiques du sionisme

Le sionisme rassemble des courants très divers allant de l’extrême droite à l’extrême gauche.

Tous ont en commun la volonté de créer un État juif. Mais ils se sont historiquement divisés sur trois questions fondamentales :

Les objectifs territoriaux : Le sionisme vise-t-il à établir un État juif : n’importe où (sionisme territorialiste), sur un territoire quelconque en Palestine (point de vue dominant à gauche et dans une partie de la droite), ou sur toute la Palestine biblique (Eretz Israël) (point de vue dominant à droite, à l’extrême droite et chez les sionistes religieux) ?

n’importe où (sionisme territorialiste),

sur un territoire quelconque en Palestine (point de vue dominant à gauche et dans une partie de la droite),

ou sur toute la Palestine biblique (Eretz Israël) (point de vue dominant à droite, à l’extrême droite et chez les sionistes religieux) ?

Les objectifs sociaux : la société que doit créer le sionisme doit-elle être marxiste (Poaley Tzion), sociale-démocrate (Mapaï), libérale (sionistes généraux, Parti révisionniste), voire fasciste (Brit Ha’Birionim) ?

La place de la religion : la société que doit créer le sionisme doit-elle être athée (marxiste, cananéens), ouverte sur la religion, mais sans plus (une partie de la gauche et la majorité de la droite) ou religieuse (sionisme religieux) ?

Il y a eu d’autres divergences (l'usage de la force/violence dans la construction de l’État, par exemple), mais ces trois thématiques expliquent les structurations fondamentales des courants sionistes.

À l'époque actuelle, ces différentes thématiques se regroupent en trois grands ensembles au sein de la société israélienne :

le post-sionisme, qui veut donner une orientation laïque à l'État d'Israël, normaliser les relations avec les Palestiniens et dans lequel certains voient parfois même une forme d'antisionisme ;

le néosionisme, héritier du sionisme révisionniste et du sionisme religieux, qui revendique le caractère purement juif d'Israël, les territoires de l'Israël biblique et le transfert des Palestiniens et des Arabes israéliens vers les autres pays arabes ;

ceux qui se définissent comme les héritiers du « sionisme classique » et qui défendent une position située entre les deux précédentes.

Les caractéristiques à la fois du « néosionisme » et du « postsionisme » ne sont pas entièrement étrangères au « sionisme classique » mais elles diffèrent en accentuant des divergences existant déjà au sein du sionisme. Pour Chan & al., « le néosionisme accentue les dimensions messianiques et particularistiques du nationalisme sionisme tandis que le postsionisme accentue ses dimensions universalistes et de normalisation. »

Extrême-gauche

Ce sont le Poale zion gauche et le Hachomer Hatzaïr, qui donneront plus tard le Mapam (en 1948).

Ces deux partis ont été créés avant la Première Guerre mondiale. Le premier se réclame du marxisme, et le second du socialisme populiste russe, avec une forte influence anarchiste.

Ils veulent une société socialiste, sans religion, sont partisans d’un État en Palestine, mais sont relativement souples sur les frontières. Avant 1948, ils ont même envisagé un État mixte judéo-arabe.

La gauche « réformiste »

David Ben Gourion

Shimon Peres au Forum économique mondial de 2007.

Ce sont l'Achdut Ha'avoda (issu du Poale sion) et le Hapoel Hatzaïr, qui donneront naissance en 1930 au parti socialiste Mapaï, renommé ensuite parti travailliste.

Ces deux partis ont été créés avant la Première Guerre mondiale. Le premier se réclame du marxisme, et le second du socialisme populiste russe. Les deux partis d'extrême gauche précédemment cités sont leurs dissidences respectives.

Révolutionnaires à leurs origines, ils évoluent après la Première Guerre mondiale vers le réformisme. Ils veulent une société social-démocrate. Ce sont des laïcs, mais reconnaissant une place du religieux dans la définition de l’identité juive. Ils sont partisans d’un État en Palestine, mais sont relativement souples sur les frontières. Cette souplesse même a entraîné des évolutions et des débats internes importants sur les questions territoriales :

En 1922, Berl Katznelson, l'idéologue du Achdut Ha'avoda s'est fermement opposé à la création de l'émirat hachémite de Transjordanie, qui était ainsi retiré du « Foyer National Juif ».

En 1937, lors des débats de la commission Peel sur un éventuel partage de la Palestine entre Juifs et Arabes, David Ben Gourion a accepté la proposition (non suivie d'effet) d'un État juif sur 15% seulement de la Palestine mandataire, mais a été mis en minorité au sein du Mapaï.

En 1947, le Mapaï a accepté le plan de partage de la Palestine mandataire entre un état juif sur 55 % du territoire (mais sans la partie juive de Jérusalem), au côté d'un État palestinien. À la suite du refus palestinien de ce partage, David Ben Gourion a refusé de fixer les frontières de l’État, ouvrant la possibilité de revendications territoriales futures.

Après la guerre des Six Jours de 1967, le dirigeant de l'aile gauche du Mapaï (Achdut Ha'avoda) Ygal Allon, a proposé un plan annexant 30 % de la Cisjordanie et une partie de la Bande de Gaza, plan qui ne fut pas officiellement adopté par son parti. Le parti travailliste a cependant fait adopter en 1967 une « loi sur Jérusalem » qui rattachait à la municipalité la partie arabe de la ville, ainsi que certains quartiers et villages avoisinants.

en 1985, Shimon Peres, Premier ministre travailliste, a proposé de donner l'essentiel de la Cisjordanie et de la bande de Gaza à une confédération jordano-palestinienne.

À l'été 2000, le Premier ministre travailliste Ehud Barak a proposé aux négociations de Camp David avec Yasser Arafat la création d'un État palestinien sur 88-90 % de la Cisjordanie et sur la Bande de Gaza, mais sans la partie arabe de Jérusalem.

Pour les élections de 2006, le parti travailliste a proposé un partage de Jérusalem, en attribuant à un futur État palestinien les quartiers arabes de Jérusalem.

Ces évolutions et positions ne sont pas exhaustives.

Le dirigeant le plus connu de la gauche réformiste est David Ben Gourion. On peut aussi citer Shimon Peres ou Yitzhak Rabin.

La droite modérée

Haïm Weizmann

Ce sont surtout les Sionistes généraux. Le dirigeant historique, jusqu’à la création d’Israël, est Haïm Weizmann.

Ils existent comme courant de pensée depuis la création du sionisme, à la fin du XIX siècle. Theodor Herzl en était proche. Ils ne s'organisent comme parti qu'en 1922.

Les sionistes généraux seront le second groupe fondateur (en importance électorale) du Likoud, en 1973. Ils sont partisans du libéralisme économique. Ce sont des laïcs, mais accordant une place au religieux dans la définition de l’identité juive. Ils sont partisans d’un État en Palestine, mais sont relativement souples sur les frontières (du moins avant 1967).

La droite nationaliste laïque

Zeev Vladimir Jabotinsky

Il s’agit surtout du Parti révisionniste, créé en 1925, qui donnera naissance en 1948 au Hérout. Ce sera le principal groupe fondateur du Likoud, en 1973.

Le dirigeant historique est Vladimir Jabotinsky, auquel succédera Menahem Begin. Les révisionnistes sont partisans du libéralisme économique. Ce sont des laïcs, mais accordant une place au religieux dans la définition de l’identité juive. Ils sont partisans d’un État en Palestine dans les frontières d’Eretz Israël (« Terre d'Israël »). Pendant longtemps, ils ont revendiqué l’annexion de toute la Palestine mandataire, mais aussi de la Jordanie. Cette dernière thématique a été progressivement abandonnée. Mais, parmi les insignes du Betar, leur mouvement de jeunesse, on trouve toujours des représentations de la terre d’Israël incluant la Jordanie.

Depuis la fin des années 1990, ce courant a dû faire face à la croissance démographique arabe et au soulèvement palestinien (Intifada).

La majorité du Likoud a donc accepté de renoncer à une partie de la « Terre d’Israël », pour assurer la majorité juive dans l’État d’Israël.

Les plus modérés se sont ralliés au parti Kadima fin 2005, derrière Ariel Sharon et Ehoud Olmert, les plus nationalistes sont restés au Likoud derrière Benyamin Netanyahou. Mais même chez eux, on note l’abandon du Grand Israël : Netanyhaou a proposé début 2006 d’abandonner 40 % de la Cisjordanie et l’essentiel de la bande de Gaza.

La droite nationaliste religieuse

Le rav Kalischer, un des fondateurs de l'idéologie nationaliste religieuse.

Il s’agit surtout du parti Mizrahi, créé en 1902 et réorganisé en 1956 dans le Parti national religieux (PNR).

Ils sont aujourd’hui plutôt partisans du libéralisme économique, mais il a longtemps existé une branche « ouvrière » (Hapo'el Hamizrachi), plutôt attirée par une démarche « sociale-démocrate ». Ils sont partisans d’un État religieux, où la Halakha, loi religieuse juive, serait un élément important dans la définition de la loi civile. Ils acceptent cependant la démocratie. Sur le plan nationaliste, ils ont longtemps été modérés. Mais après la victoire de 1967 (occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza), ils ont durci leur position, surtout après 1977.

La majorité des sionistes religieux adhère aujourd’hui au Grand Israël. Au contraire de la droite nationaliste laïque, qui considérait le Grand Israël comme un intérêt, et qui y renonce progressivement sous l’influence des deux intifada et de la croissance démographique arabe, les sionistes religieux considèrent qu’il s’agit d’un ordre divin. On ne peut donc y renoncer.

Ils sont particulièrement actifs dans les colonies israéliennes. Le PNR est aujourd’hui considéré par certains politologues de gauche comme un parti de droite (ce qu’il n’était pas à l’origine). De fait, pour les élections de 2006, le Parti national religieux a décidé de se présenter sur la liste de l’« Union nationale », le cartel électoral de droite nationaliste.

L’extrême droite nationaliste laïque

Photo non datée d'Avraham Stern
Photo non datée d'Avraham Stern

Sa première organisation date de 1931, avec Brit Ha’Birionim. Il s’agit d’une faction interne au Parti révisionniste, qui se réclame du fascisme italien. L’organisation paramilitaire Lehi, créée fin 1940, reprendra bon nombre de leurs thèses, du moins jusqu’à la mort de son premier chef, Avraham Stern, en 1942. Après la création de l’État d’Israël, ce courant n’est plus guère actif, mais reste cependant vivant à travers des intellectuels comme Israël Eldad, un ancien dirigeant du Lehi. On voit réapparaître ce courant après les accords de Washington de mars 1979, qui restituent le Sinaï à l’Égypte.

La question de l’organisation sociale est secondaire. Ils ont selon les époques adopté des positions « sociales » ou « libérales ». Ce qui est historiquement au centre, c’est la revendication du « Grand Israël ». Si l’annexion de la Jordanie n’est plus guère défendue, celle de la Cisjordanie et de la bande de Gaza reste centrale. La question de la démographie arabe sera réglée par un « transfert » vers les pays arabes, ou par une privation du droit de vote. On trouve aujourd’hui les partisans de ce courant dans plusieurs petites organisations, en particulier dans les tendances laïques de l’ « Union nationale » ou du Moledet.

Preuve de l'évolution profonde de la droite nationaliste sur la question du « Grand Israël », un autre parti classé comme à l'extrême droite, Israël Beiteinu (« Notre Maison Israël », un parti essentiellement russophone) de Avigdor Liberman, propose pour les élections de 2006 non seulement de quitter la fraction de la Cisjordanie la plus peuplée par les Arabes palestiniens (environ 40 %), mais de réaliser un échange de territoires avec eux. Il s'agit de donner certaines parties du territoire israélien (dans ses frontières de 1949) aux Palestiniens : celles qui sont les plus peuplées par les Arabes israéliens. Lieberman a même proposé de quitter certains quartiers arabes de Jérusalem, pour des raisons démographiques. Cette nouvelle approche de la droite radicale n'est donc plus centrée sur le territoire (même si les annexions envisagées représentent 60 % de la Cisjordanie), mais sur l'établissement d'un État avec le moins d'Arabes possible. Cette position est donc proche de celle d'Ariel Sharon et du parti Kadima, mais en plus affirmée : à la fois plus d'annexions de territoires sans Palestiniens en Cisjordanie, et des retraits de territoires israéliens. Cette position est en totale rupture avec l'histoire politique de la droite sioniste.

Mais preuve de l'évolution de l'extrême-droite, les élections de mars 2006 ont apporté onze sièges sur 120 à Israël Beiteinu, soit plus que les neuf sièges de l'Union Nationale (qui regroupe l'extrême droite religieuse et laïque). Une partie de ce succès doit cependant être attribuée à l'autre spécificité du programme d'Israël Beiteinu : la défense des immigrants venus de l'ancienne URSS.

L’extrême droite nationaliste religieuse

Logo du Kach.
Logo du Kach.

Elle exprime de façon radicale les positions en faveur du Grand Israël et d’un État religieux. Ses membres se retrouvent dans certaines factions du Parti national religieux, au Kach, ou dans d’autres petits groupes extraparlementaires.

Cette tendance est très présente dans les colonies religieuses et dans certaines Yechivot (écoles religieuses). « L'Occident libéral parle du règne de la démocratie, de l'autorité de la majorité, tandis que le judaïsme parle de l'autorité divine, qui est immuable et n'est pas sujette à l'urne ou à l'erreur d'une majorité… C'est le joug de Dieu, l'effacement de notre volonté devant la Sienne qui constitue le principe essentiel du Judaïsme. »

Autres courants

Quelques courants marginaux ont existé. Ils ne subsistent plus réellement aujourd’hui :

Anarcho-sionisme : pour la construction d'un foyer national juif révolutionnaire et sans État. Ce courant est marginal par lui-même. Mais les doctrines anarchistes ont fortement influencé le Hapoel Hatzaïr, et plus encore le Hachomer Hatzaïr et le mouvement Kibboutzim.

Sionisme territorialiste : pour la construction d’un État juif n’importe où dans le monde, sans référence à la Palestine. Ce courant sera surtout actif avant la déclaration Balfour de 1917, quand l’établissement d’un État en Palestine, refusé par les Ottomans, semblait une utopie. Il s’organise au sein d’une « Organisation sioniste territorialiste », entre 1905 et 1925, date de sa dissolution.

Le « sionisme culturel » de Ahad HaAm, surtout intéressé par la Palestine comme centre moral et culturel, plus que comme centre de peuplement.

Les Cananéens : un petit courant de droite, qui se réclamait d’un nationalisme « hébreu », et prônait la rupture pure et simple avec le judaïsme. Actif au sein du Lehi dans les années 1940, avant de quasiment disparaître dans les années 1960-70.

En marge du sionisme juif, on peut aussi citer un courant essentiellement religieux, celui de certains chrétiens fondamentalistes (surtout nord-américains). Pour ceux-ci, la réunion des juifs en Terre sainte favorisera le retour du messie (Jésus-Christ) et la conversion des Juifs au christianisme. Ce courant soutient la colonisation des territoires palestiniens, et est généralement opposé au retrait israélien de la bande de Gaza (2005). Voir l'article Sionisme chrétien.

En septembre 2011, il est fait état de la création d'un Mouvement Sioniste Africain (M.S.A.), créé par Saday Marah, un africain converti au judaïsme. Ce sionisme africain se caractérisant la volonté de rapprocher politiquement, économiquement et socialement Israël de l'Afrique noire.

Opposition au sionisme

Le sionisme a suscité des adhésions et des oppositions. On regroupe ces dernières sous le terme générique d'antisionisme. On peut définir sept courants historiques au sein de l’antisionisme, qui se superposent parfois.

L’antisionisme de Juifs religieux

Manifestants du Neturei Karta
Manifestants du Neturei Karta

Pour les religieux non sionistes, l’État juif de l'Antiquité a été détruit par Dieu, en punition des péchés du peuple juif. Pour eux, seul le messie de Dieu pourra rétablir le royaume d'Israël. Il s'agit donc d'un antisionisme assez particulier, puisqu'il ne conteste pas l'idée d'un État juif, considéré au contraire comme inévitable, mais conteste les modalités de sa création par les sionistes, c'est-à-dire par les hommes et non par la volonté divine.

Ce courant est historiquement le premier, puisqu'il existe depuis la création du sionisme. Il regroupait à l'origine la majorité des orthodoxes et ultra-orthodoxes, encore que certains orthodoxes aient dès le départ soutenu le mouvement sioniste.

Les ultra-orthodoxes ont généralement évolué vers des positions plus neutres, sauf certains groupes restés très hostiles, comme les Satmar, les Toldot Aharon et plus particulièrement les Neturei Karta.

Les ultra-orthodoxes ashkénazes ne se sont toujours pas officiellement ralliés au sionisme. Par contre, les ultra-orthodoxes séfarades du Shass ne voient aujourd'hui pas de contradiction entre le sionisme et la religion, pour autant que l'État prenne une orientation plus religieuse. Cependant, pour les ultra-orthodoxes actuels, toutes tendances confondues, l'acceptation officielle ou officieuse de l'État n'enlève rien aux exigences que celui-ci fonctionne selon la Loi divine. À défaut, le sionisme, au moins dans sa version laïque, est critiqué comme une révolte contre l’œuvre de Dieu.

En fin de compte, l'antisionisme militant des Juifs religieux, originellement puissant, est aujourd'hui restreint à des groupes minoritaires. La majorité des Juifs religieux accepte ou soutient aujourd'hui le sionisme, éventuellement avec certaines réserves.

L'antisionisme dans le mouvement ouvrier juif du Yiddishland

Parmi les organisations social-démocrates, socialistes et communistes du Yiddishland, beaucoup, comme le Bund (Union générale des travailleurs juifs), le Parti social-démocrate juif de Galicie, le Folksgrupe de Russie n'étaient pas sionistes, voire s'opposaient politiquement au sionisme.

En Pologne, le Folkspartei (en yiddish: Yidishe folkspartay), tout en souhaitant une autonomie nationale et culturelle des Juifs, ne l'envisageait pas comme impliquant le déracinement d'un départ vers la Palestine. L'Alliance israélite universelle, organisation française, républicaine et patriote, est connue avant-guerre pour son antisionisme, positions qu'elle nuance après 1945.

L'antisionisme des Juifs assimilationistes ou intégrationistes

Bon nombre de Juifs très intégrés à leurs sociétés d'origine ont refusé le sionisme, avec des attitudes allant de l'indifférence à l'hostilité. La priorité était donnée à une meilleure intégration dans les pays de résidence, pas à un départ de ces pays. Il peut s'agir d'un rejet très structuré, au nom du nationalisme du pays de résidence, ou d'une simple méfiance.

Ce courant antisioniste a surtout été actif à la fin du XIX siècle et dans la première moitié du XX siècle. L'attitude est devenue beaucoup plus favorable au sionisme depuis la création d'Israël en 1948. Bien que ce courant soit devenu tout à fait marginal, ses pays d'origine (surtout occidentaux) génèrent toujours une émigration limitée vers Israël. L'adhésion progressive à l'idée sioniste des communautés bien intégrées, qui étaient à l'origine assez réticentes, s'est donc faite plus dans le domaine des idées que de l'aliyah concrète (la « montée » en Israël).

L’antisionisme du nationalisme arabe et palestinien

Il s’agit d’un antisionisme nationaliste, qui regroupe chrétiens et musulmans. Le nationalisme de référence est à l’origine le nationalisme arabe, puis progressivement le nationalisme palestinien. Il est soutenu tant par des courants « de gauche » que « de droite ».

En tant que nationalisme, il privilégie le destin du groupe qu'il défend, et s'oppose donc au nationalisme juif et à sa volonté de s'approprier une terre qui est considérée comme arabe.

L'opposition arabe à l'existence d'un état juif n'est plus aussi homogène depuis la reconnaissance d'Israël par l'Égypte en 1977. Par la suite, d'autres états arabes ont reconnu Israël, comme la Jordanie en 1994, ainsi que certains mouvements politiques palestiniens, comme l'OLP grâce aux voix du Fatah au Conseil national palestinien, organe législatif de l'OLP.

L'antisionisme anticolonialiste ou anti-impérialiste

Les anticolonialistes ou anti-impérialistes ne rejettent pas le nationalisme par principe, mais considèrent que le nationalisme des colonisés est par principe plus légitime que celui des « colonisateurs ». Au contraire du nationalisme arabe ou palestinien, l'anticolonialisme ou l'anti-impérialisme ne revendique pas de préférence théorique pour un nationalisme particulier, mais une préférence de principe pour le nationalisme des « premiers peuples ». L'antisionisme désigant les Palestiniens comme tels, se rapproche du nationalisme palestinien. C'est un courant politique généralement plutôt ancré à gauche, voire à l'extrême gauche.

Tous les mouvements se réclamant de l'anticolonialisme ou de l'anti-impérialisme ne sont pas antisionistes. Beaucoup acceptent aujourd'hui l'existence d'Israël. Mais d'autres restent hostiles à son contrôle sur les territoires occupés après la guerre des Six Jours de 1967.

La condamnation par l'Assemblée générale de l’ONU du sionisme le 10 novembre 1975 (résolution 3379), s’est faite en utilisant un vocabulaire anticolonialiste ((en)). Décrivant le sionisme comme une « idéologie raciste et impérialiste » et énoncant dans sa conclusion que le sionisme serait « une forme de racisme et de discrimination raciale ». Au-delà de la terminologie, la résolution a attiré plusieurs antisionismes, comme celui du monde arabe, souvent religieux.

La conclusion de cette résolution est annulée le 16 décembre 1991 par l'Assemblée générale (Rés. 46/86 Élimination du racisme et de la discrimination raciale). Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, désapprouvera publiquement la résolution de 1975 en l'associant à de l'antisémitisme.

Une forme atténuée d'antisionisme s'est également développée sur la base intellectuelle de ce courant. Elle ne refuse plus l'existence d'Israël, mais dorénavant la notion d'« État juif », c'est-à-dire un état perçu comme étant dédié de façon symbolique à une catégorie de citoyens et organisant des règles d'immigration plus favorables pour certains étrangers (Juifs) sur des bases ethniques. Pour ce courant, qui est revendiqué par les partis arabes israéliens ou par le parti communiste israélien, l'État d'Israël doit être « l'État des citoyens » et non un « État juif », même si les Juifs y sont majoritaires. D'où la revendication de certains changements symboliques (ne plus utiliser le terme d'« État juif »), ou pratiques (ne plus avoir de règles d'immigration favorisant un groupe ethnique).

L’antisionisme religieux musulman

Ce courant rappelle que Jérusalem est le troisième lieu saint de l’islam, et que la conquête d’une terre musulmane quelle qu'elle soit est illégitime. C'est donc un motif de djihad défensif obligatoire pour tous les croyants.

Ainsi, selon l'article 11 de la charte du Hamas de 1988, la lutte contre le sionisme est une obligation religieuse car « la terre de Palestine est une terre islamique waqf [donation religieuse inaliénable] pour toutes les générations de musulmans jusqu'au jour de la résurrection ».

L’antisionisme des antisémites

Il s’agit d’une hostilité aux Juifs, qui se traduit par une hostilité à leur État. Le vocable « sioniste » a été largement utilisé par des antisémites de tous bords en tant que substitut au mot « juif ». Ainsi les suprémacistes blancs américains ont-ils recours au terme ZOG (Zionist Occupation Government) pour désigner le gouvernement fédéral supposé inféodé aux Juifs.

Tous les antisémites historiques n’ont cependant pas été antisionistes : le gouvernement polonais qui demandait dans la seconde moitié des années 1930 « une réduction substantielle du nombre des Juifs en Pologne » eut des contacts suivis avec Vladimir Jabotinsky pour organiser ce départ vers la Palestine.

L’antisionisme antinationaliste

Il s’agit d’une hostilité de principe à tout nationalisme, quel qu’il soit, surtout s’il s’établit au détriment d’une population « indigène » colonisée ou expulsée.

Ce courant est aujourd'hui très marginal. Il recrute chez des militants d'extrême gauche, comme les membres israéliens du Matzpen, ou des anarchistes. Il s'oppose en théorie aussi au nationalisme palestinien. « Seul le rejet de tout nationalisme et l’entente libre et fraternelle des populations travailleuses pourront sauver la Palestine de la barbarie qui va en s’étendant ». « En Palestine, l’État apporte l’indiscutable preuve qu’il provoque la guerre du fait même de sa présence »

Cependant, avant la création de l’État d’Israël en 1948, cette vision antinationaliste était très largement répandue au sein du mouvement communiste, et chez certains socialistes. Lénine était ainsi opposé à « la création d'une armée de plus sur la terre ».

Ce courant s'attache aujourd'hui plus à remettre en cause le caractère « ethnique » officiellement juif de l'État d'Israël que son existence. Il soutient généralement la revendication des Arabes israéliens d'un « État des citoyens », même à majorité juive, opposé à l'« État juif », notion considérée comme intrinsèquement discriminatoire, car dédié de façon préférentielle aux aspirations nationales et culturelles d'une catégorie de citoyens, les Juifs.

L’antisionisme : synthèse

Il a existé et il existe toujours plusieurs formes d'hostilité au projet politique de création puis de maintien de l'État d'Israël. Certaines personnes peuvent d'ailleurs être influencées par différents types d’antisionisme à la fois.

Ainsi, le mouvement radical palestinien Hamas est à la fois antisioniste par nationalisme palestinien, par antisionisme religieux musulman, et a inséré dans sa charte (écrite en 1988) de nombreuses citations antisémites (protocoles des sages de Sion, accusations contre les Juifs d’être la cause des révolutions française et russe, etc.).

Mais en tant que tel, l’antisionisme n’est pas forcément antisémite, ni même pro-palestinien. C’est le cas de certaines factions juives ultra-orthodoxes, par exemple.

Assez différenciés quant à leur origine ou leur attitude vis-à-vis des Juifs, les différents courants de l'antisionisme sont également partagés quant à l'existence présente et future d'Israël.

Pour un premier groupe, l'État d'Israël n'aurait pas dû être créé, et doit donc être détruit. C'est généralement le point de vue des nationalistes arabes et des musulmans les plus stricts.

Pour un second groupe, essentiellement les Juifs ultra-orthodoxes, l'État d'Israël est un péché, et doit donc être détruit. Mais un état juif sera recréé par le messie à l'heure de la venue de celui-ci. Le rejet de l'État juif actuel se double donc de l'espérance de la création d'un État juif futur.

Enfin pour un troisième groupe d'antisionistes, l'État d'Israël ne doit pas disparaître, mais doit évoluer vers un modèle post-nationaliste, supprimant les différenciations symboliques et pratiques entre citoyens d'origines différentes.

Filmographie

Yaakov Ben-Dov, Shivat Zion (« Retour vers Sion »), 1920

Tsilla Hershco, Entre Paris et Jérusalem. La France, le sionisme et la création de l’État d’Israël, 1945-1949, Honoré Champion DVD / Vidéos

Percy Norma, Israël et les Arabes (La guerre de cinquante ans), Coffret de 2 VHS

中文百科

锡安主义(希伯来语:ציונות‎/Tsiyonut,阿拉伯语:الصهيونية‎/al-Sahyūnī,英语:Zionism),也称「犹太圣会主义」,中国大陆官方习惯(择其用意)译为「犹太复国主义」,是犹太人发起的一种民族主义政治运动和犹太文化模式,旨在支持或认同于以色列地带重建「犹太家园」的行为,也是建基于犹太人在宗教思想与传统上对以色列土地之联系的一种意识形态。

犹太人是一个源自古代近东地区黎凡特的特殊民族,其居住地迦南(即以色列地)在历史上一直断断续续地存在过犹太王国及其自治领。根据犹太教、基督教和伊斯兰教教义,以色列地带为犹太人的应许之地。有人类学研究认为,该地区曾经于铁器时代存在过犹太部落王国,时间约在公元前10世纪或公元9世纪。

在犹太复国运动发展初期,锡安主义是世俗化的,也是一定程度上对19世纪时在欧洲的以天主教徒为首的社会中十分猖獗的反犹主义的一种回应。从1世纪开始,犹太人遭受来自罗马天主教会不同程度的歧视和**,原因是犹太人被认为对耶稣受难有不可推卸的责任。而居住在阿拉伯和北非地区的犹太人则相对而言得以和当地人较为和睦地相处。在经过一连串的进展和挫折,以及在纳粹德国对**中摧毁了欧洲的犹太族群后,锡安主义的民粹运动于1948年(尤其是以色列建国前后)达到了高潮。

词源

「锡安主义」来自「锡安」(希伯来语:ציון‎,读:Tzi-yon)一词,也就是位于耶路撒冷附近的锡安山,有代指「耶路撒冷」之意。在旧约圣经里,章节《撒母耳记下 5:7》提到:「锡安的堡垒,大卫的城」(fortress of Zion, city of David)。在大卫王的统治下,「锡安」一词成为「耶路撒冷」和「以色列之地」的代名词。在圣经的各种版本中,以色列人或犹太人多被通称为「锡安之子(女)」或「锡安的人民」。 纵观整个东欧,有许多草根组织都在犹太人的「居民安置」议题上进行宣传和提供协助,皆因他们认为「祖先的家园」是希伯来语得以孕育和振兴的源泉。这些社会团体被史学家统称为「圣山狂热派」(希伯来语:חובבי ציון‎)。 「锡安主义」一词首次出现在由奥地利犹太出版商纳坦·伯恩鲍姆于1890年所出版的《自我解放》(Selbstemanzipation)期刊当中,而此人也是犹太人****组织「卡迪玛」的创始人 。

锡安主义的分类

自以色列立国开始,锡安主义这名词变得常用于指对以色列国的支持。但是,一系列不同,而且互相竞争的支持以色列的意识形态切合了锡安主义的广义范畴。于是,锡安主义有时也会用作指定形容这些意识形态的活动,例如鼓励犹太人移居以色列的活动。在一些情况下,锡安主义者会比用作泛指所有犹太人,以作为对反犹太主义的一种美化和掩饰,1968年的波兰反犹运动就是一例。

锡安主义运动的创建

犹太人返回故土的愿望已经成为当今全球犹太人的中心主题。在历经**失败、罗马帝国在公元70年对耶路撒冷的毁灭、以及公元135年的「巴尔科赫巴起义」失败之后,犹太人散居到了帝国的其他地方;即便是在希腊化时代,许多犹太人也自愿决定离开巴勒斯坦而移居到地中海盆地的其他地方 (这些移居所造就的著名的人士中包括亚历山大的斐洛)。 如同摩西·赫斯在1862年的著作《罗马与耶路撒冷:最后的民族问题》所论,有些犹太思想家认为犹太人定居巴勒斯坦是一个民族问题。 发动现代犹太复国主义的一个关键事件是1894年发生在法国的德雷福斯事件。 犹太人被这起在他们认为是自由与启蒙的发源地的国家发生的反犹太主义事件深深地震动了。这次事件的见证者,犹太裔奥地利人西奥多·赫茨尔在1896年出版的一本叫做《犹太国》的小册子中,将事件描述成一个转折点——在德雷福斯事件以前,赫茨尔曾经是一个反犹太复国主义者;在事件以后他变成了一个犹太复国主义的热烈追随者。然而,历史学家们一直没有重视赫茨尔的自述,转而指出推动现代犹太复国主义普及的主要因素是煽动政治家卡尔·鲁埃格所持有的反犹太人主义观点的流行化。 1897年,赫茨尔在瑞士的巴塞尔召开了第一次犹太复国主义者大会。这次大会成立了世界犹太复国主义者组织(WZO),通过了锡安主义的纲领性文档《巴塞尔计划》,并推选赫茨尔为这个组织的第一任主席。

锡安主义者的主张

虽然犹太复国主义是以犹太教为根据将犹太人与以色列地区联系在一起的,现代犹太复国主义运动本来是非宗教性质的,开始是作为对19世纪末叶在欧洲猖狂的反犹太主义的一个回击。它是犹太人对在东欧——主要是俄国——发生对犹太****的一个反击。

巴勒斯坦的兴起

1918年zh-tw:鄂图曼帝国瓦解,巴勒斯坦不再受制,犹太复国运动进入崭新的局面。首先扩大在巴勒斯坦的犹太屯垦区,开始国家公共基础建设和筹募建设基金,并且劝阻或迫使英国当局不可采取任何将导致巴勒斯坦地区成为阿拉伯人占多数的动作。1920年代犹太人口稳定成长,犹太建制亦具国家雏形,但同时巴勒斯坦阿拉伯民族主义的兴起,对犹太人移入的抵制升高。

锡安主义与以色列

犹太民族的团结、与历史上故土的羁绊、以及以色列及其首都耶路撒冷作为该国生活之核心。

从所有国家移入以色列,以及所有移民有效融入以色列社会。

将以色列强化为一犹太的、锡安主义的及**的国家,并将其形塑为一个带有相互尊重多元犹太民族的,及根植于先知预言之独特道德及精神特质的模范社会。致力于达成和平,并为构筑更美好的世界做出贡献。

透过深化犹太、希伯来及锡安主义教育,确保犹太民族之未来及独特性,强化精神及文化价值,并教导希伯来语为国语。

培养相互的犹太责任,捍卫犹太人作为个人及民族的权利,代表犹太民族锡安主义利益,并为抵抗展现反犹太主义之活动而奋斗。

将国家设置为是锡安主义的具体表现。

非犹太人的锡安主义

国际对锡安主义的支持 国际联盟的《1922年巴勒斯坦托管方案》和联合国的《1947年巴勒斯坦分治方案》均赞同锡安主义目标。后者是美国和苏联在冷战时期罕有意见一致的产物。

反锡安主义

不少人反对锡安主义,认为锡安主义使一些居于当地的巴勒斯坦人失去家园,导致犹太人成为巴勒斯坦的侵略者。反锡安主义在2009年加沙战争结束后,已在全世界普遍蔓延开来。反锡安主义团体正借由推动“抵制、撤资、制裁”行动,要求以色列减轻和放弃对巴勒斯坦不人道政策。 然而原教旨的哈雷迪犹太教教派认为创建以色列是对上帝的不敬,因为等于干涉历史进程,人为地加快弥赛亚降临。

法法词典

sioniste adjectif ( même forme au masculin et au féminin, pluriel sionistes )

  • 1. histoire qui est partisan de l'établissement d'un État juif en Palestine

    le mouvement sioniste

  • 2. politique favorable à l'établissement des Juifs en Israël

    le mouvement sioniste aujourd'hui

sioniste nom commun - masculin ou féminin ( sionistes )

  • 1. histoire personne favorable à l'établissement d'un État juif en Palestine

    une sioniste de la première heure

  • 2. personne qui prend parti pour l'idéologie favorable à l'établissement des Juifs en Israël

    les sionistes de la diaspora

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